Aereldil
Cela faisait maintenant plus d'une semaine qu'Aereldil était de retour à Castillon, cette dernière ayant finalement obtenu une vraie maisonnette ainsi qu'une petite parcelle de terre cultivable auprès du conseiller du comte. Elle récoltait le fruit de son labeur, travaillant chaque jour durant ou presque à la mine près du village pour aider son comté et s'aider elle-même, les douleurs dorsales et la poussière quotidiennes lui avaient rendu la tâche difficile mais elle n'avait jamais baissé les bras, au contraire, elle voulait à tout prix se sortir de la misère et pour la première fois de sa triste vie, elle pouvait entrevoir un avenir plus serein, enfin espérait-elle. D'ailleurs l'une des choses dont elle se sentait la plus fière était de pouvoir embaucher, d'avoir assez d'écus pour pouvoir payer une personne qui travaillerait pour elle, cela lui rendait sa dignité passée, bafouée et volée. La jeune femme revivait, d'autant plus qu'elle avait fait la connaissance de personnes sympathiques, surtout une en particulier qui lui avait laissé un goût nouveau et bizarre malgré qu'elle ait vite chassé les idées saugrenues qui lui étaient venues à maintes reprises lors de moments rêveurs alors qu'elle n'était pas absorbée par son précieux livre de chevet. Elle était dégoûtée depuis longtemps de tout ce qui s'approchait de ce genre de pensée malsaine qui n'amenait somme toute que du malheur et de la tristesse. La maison qu'elle avait pu acquérir était située dans le quartier Saint-Louis en bordure de la forêt. Elle était de taille modeste, en bois mais ne souffrait d'aucune insalubrité, le toit tenait parfaitement la route et l'intérieur avait été entretenu laissant les deux meubles disponibles en bon état. Elle était pleinement satisfaite et ne regrettait vraiment pas de délaisser son ancienne demeure délabrée qui faisait passer la nouvelle comme luxueuse, se sentant même plus noble à présent qu'elle ne l'avait été auparavant durant sa petite enfance.
Se trouvant à deux pas de la route menant au village et à trois de la forêt, elle était en très bonne place selon Aereldil qui comptait possiblement utiliser cette fameuse étendue d'arbres bien fournis comme retraite ou comme lieu pouvant lui servir de plus d'une manière. A l'extérieur, une petite barrière en bois de chêne entourait la bâtisse à quelque petite distance délimitant un terrain recouvert d'herbe laissée sauvage, aucune fleur, aucune trace d'anciens occupants ayant laissé une chose ou deux en route. On pouvait voir un petit sentier en terre d'environ deux mètres, c'était en fait la taille du terrain autour du bâtiment entre celui-ci et la barrière, laissant juste assez de place pour y planter quelques fleurs ou à la rigueur, un petit potager personnel. L'intérieur était tout juste composé d'une pièce séparée en deux parties par une mince cloison sans porte qui servait à délimiter la salle principale et la chambre. Cette dernière possédait un vieux lit en bois craquant qui était tout de même mieux que la vulgaire paillasse qu'elle utilisait depuis son arrivée dans le village. Un imposant coffre était déposé aux pieds de ce lit et une petite armoire se dressait contre le mur. Ce coin de la maison était éclairé par deux petites fenêtres placées face à face sur les côtés les plus longs, la bicoque étant rectangulaire. La pièce de vie disposait d'une table en bois massif sculpté accompagnée de deux chaises aux pieds de même facture artisanale. Une grande et massive commode se dressait tel un mastodonte contre le mur du fond à mi-chemin entre le coin et la cheminée qui elle, restait très basique mais chaleureuse les soirs de grands froids. Une sorte d'établi était posté dans le coin opposé servant à la cuisine, possédant des tiroirs de rangements ainsi qu'une réserve de bois pour le feu. Des gros clous étaient plantés dans le mur au-dessus pour y accrocher des ustensiles et des socles pour bougie étaient répartis aux quatre coins de la pièce qui se faisait éclairée par quatre fenêtres durant la journée.
Aereldil n'avait pas vraiment changé la décoration depuis qu'elle avait emménagé, n'ayant besoin de rien d'autre que ce qu'elle avait déjà mis à part un lutrin sur pied en bois à hauteur d'homme. Son ouvrage sur la nécromancie y avait été déposé en face de son lit. Rien d'autre n'avait été ajouté pour le moment, elle continuait de travailler à la mine et d'approfondir sa connaissance dans l'art occulte. Elle avait déjà lu le livre de Xarxès deux fois entièrement et ne s'en lassait pas, devenant plus sombre à chaque fois. Le moment de partir à la recherche du morceau de cadavre frais était pour bientôt, elle réfléchissait encore au comment... Trouver un mendiant mort ou... non. Cela pouvait poser problème mais il ne fallait pas qu'elle fasse quelque chose qui puisse éveiller une quelconque attention. En tous cas, elle ne pouvait pas aller trouver la mairesse ou la tribun pour demander qui était décédé récemment. Elle n'allait pas non plus attendre que quelqu'un décède sinon cela pouvait encore durer longtemps et il fallait qu'elle en termine une bonne fois pour toute avec cette histoire. Les cauchemars avaient cessé quand elle s'était débarrassée de la tête de son père dans le tombeau comme prévu, ceci l'encourageait et l'enfermait encore plus dans sa nouvelle voie, une voie sombre et funeste. Le conseiller du comte lui avait également octroyé une terre fertile qui lui servirait à cultiver un champ de blé utile à son village et son comté. De plus, cela rapportait bien, la prochaine étape étant de devenir citoyenne et artisan. Il se situait en dehors du village près de la forêt, Aereldil préférait embaucher plutôt que de s'occuper elle-même de sa culture, elle avait déjà le dos assez atteint à cause de la mine et puis cela lui permettait de jouir d'une meilleure réputation au sein de la communauté. Elle devait à tout prix se faire bien voir de ses voisins.
Elle eut rapidement une première récolte dans des conditions optimales, sa fierté fut immense, elle qui n'était encore qu'une misérable vagabonde qui mendiait une semaine auparavant. Aujourd'hui elle produisait par elle-même et se sustentait sans voler ni se vendre. Sa dignité fut enfin regagnée maintenant qu'elle possédait une terre bien à elle, ne le devant à personne et encore moins à son père. Elle avait vendu ses sacs sur le marché à une certaine personne qui achetait pour le compte de la mairie. Se tenir sur la place du marché avec ses sacs de blé avait été pour elle une grande victoire qui la poussa à en vouloir plus et ainsi gravir les échelons de la société. L'argent ainsi récolté lui servit à se parer d'une belle jupe, elle qui n'avait eu que des haillons à se mettre depuis des années. Elle avait en tête de se trouver un endroit où s'adonner à sa nécromancie en toute tranquillité. Aucune cave dans cette nouvelle maison, elle penchait pour la forêt à deux pas. Une petite grotte profondément enfoncée dans les bois sombres dont personne ne se préoccupait, là où personne ne s'aventurait jamais, dans un coin n'offrant aucun intérêt particulier. Elle se devait d'avoir son petit sanctuaire dans lequel pratiquer ses rituels loin de toute civilisation.
Se trouvant à deux pas de la route menant au village et à trois de la forêt, elle était en très bonne place selon Aereldil qui comptait possiblement utiliser cette fameuse étendue d'arbres bien fournis comme retraite ou comme lieu pouvant lui servir de plus d'une manière. A l'extérieur, une petite barrière en bois de chêne entourait la bâtisse à quelque petite distance délimitant un terrain recouvert d'herbe laissée sauvage, aucune fleur, aucune trace d'anciens occupants ayant laissé une chose ou deux en route. On pouvait voir un petit sentier en terre d'environ deux mètres, c'était en fait la taille du terrain autour du bâtiment entre celui-ci et la barrière, laissant juste assez de place pour y planter quelques fleurs ou à la rigueur, un petit potager personnel. L'intérieur était tout juste composé d'une pièce séparée en deux parties par une mince cloison sans porte qui servait à délimiter la salle principale et la chambre. Cette dernière possédait un vieux lit en bois craquant qui était tout de même mieux que la vulgaire paillasse qu'elle utilisait depuis son arrivée dans le village. Un imposant coffre était déposé aux pieds de ce lit et une petite armoire se dressait contre le mur. Ce coin de la maison était éclairé par deux petites fenêtres placées face à face sur les côtés les plus longs, la bicoque étant rectangulaire. La pièce de vie disposait d'une table en bois massif sculpté accompagnée de deux chaises aux pieds de même facture artisanale. Une grande et massive commode se dressait tel un mastodonte contre le mur du fond à mi-chemin entre le coin et la cheminée qui elle, restait très basique mais chaleureuse les soirs de grands froids. Une sorte d'établi était posté dans le coin opposé servant à la cuisine, possédant des tiroirs de rangements ainsi qu'une réserve de bois pour le feu. Des gros clous étaient plantés dans le mur au-dessus pour y accrocher des ustensiles et des socles pour bougie étaient répartis aux quatre coins de la pièce qui se faisait éclairée par quatre fenêtres durant la journée.
Aereldil n'avait pas vraiment changé la décoration depuis qu'elle avait emménagé, n'ayant besoin de rien d'autre que ce qu'elle avait déjà mis à part un lutrin sur pied en bois à hauteur d'homme. Son ouvrage sur la nécromancie y avait été déposé en face de son lit. Rien d'autre n'avait été ajouté pour le moment, elle continuait de travailler à la mine et d'approfondir sa connaissance dans l'art occulte. Elle avait déjà lu le livre de Xarxès deux fois entièrement et ne s'en lassait pas, devenant plus sombre à chaque fois. Le moment de partir à la recherche du morceau de cadavre frais était pour bientôt, elle réfléchissait encore au comment... Trouver un mendiant mort ou... non. Cela pouvait poser problème mais il ne fallait pas qu'elle fasse quelque chose qui puisse éveiller une quelconque attention. En tous cas, elle ne pouvait pas aller trouver la mairesse ou la tribun pour demander qui était décédé récemment. Elle n'allait pas non plus attendre que quelqu'un décède sinon cela pouvait encore durer longtemps et il fallait qu'elle en termine une bonne fois pour toute avec cette histoire. Les cauchemars avaient cessé quand elle s'était débarrassée de la tête de son père dans le tombeau comme prévu, ceci l'encourageait et l'enfermait encore plus dans sa nouvelle voie, une voie sombre et funeste. Le conseiller du comte lui avait également octroyé une terre fertile qui lui servirait à cultiver un champ de blé utile à son village et son comté. De plus, cela rapportait bien, la prochaine étape étant de devenir citoyenne et artisan. Il se situait en dehors du village près de la forêt, Aereldil préférait embaucher plutôt que de s'occuper elle-même de sa culture, elle avait déjà le dos assez atteint à cause de la mine et puis cela lui permettait de jouir d'une meilleure réputation au sein de la communauté. Elle devait à tout prix se faire bien voir de ses voisins.
Elle eut rapidement une première récolte dans des conditions optimales, sa fierté fut immense, elle qui n'était encore qu'une misérable vagabonde qui mendiait une semaine auparavant. Aujourd'hui elle produisait par elle-même et se sustentait sans voler ni se vendre. Sa dignité fut enfin regagnée maintenant qu'elle possédait une terre bien à elle, ne le devant à personne et encore moins à son père. Elle avait vendu ses sacs sur le marché à une certaine personne qui achetait pour le compte de la mairie. Se tenir sur la place du marché avec ses sacs de blé avait été pour elle une grande victoire qui la poussa à en vouloir plus et ainsi gravir les échelons de la société. L'argent ainsi récolté lui servit à se parer d'une belle jupe, elle qui n'avait eu que des haillons à se mettre depuis des années. Elle avait en tête de se trouver un endroit où s'adonner à sa nécromancie en toute tranquillité. Aucune cave dans cette nouvelle maison, elle penchait pour la forêt à deux pas. Une petite grotte profondément enfoncée dans les bois sombres dont personne ne se préoccupait, là où personne ne s'aventurait jamais, dans un coin n'offrant aucun intérêt particulier. Elle se devait d'avoir son petit sanctuaire dans lequel pratiquer ses rituels loin de toute civilisation.