Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le côté obscure : Leçon I

Akmer
[Le problème avec le côté obscure, c’est qu’on y voit pas beaucoup …]

Quittant Limoges et traversant seulement Tulle, le Du Vivier avait décidé de s’arrêter en pleine forêt, juste avant la capitale Rouergate. La zone était plus ou moins déserte, et beaucoup moins affectée par la guerre qui faisait rage entre le Ponant indépendantiste et Sa Majesté la Reyne. Et en effet, il n’avait aucune envie de devoir tenir de nouveau le lit, sa dernière convalescence lui avait été assez pénible pour que notre montagnard fasse tout pour ne pas revivre cette situation.
Néanmoins il était un homme d’action, et la nouvelle vie qu’il avait choisie n’était pas sans risque. D’ailleurs, chose ironique et étrange, il affirmait sans cesse se battre maintenant pour des idées qui étaient siennes, pour les valeurs qui l’animaient, et plus pour une personne, mais il n’avait encore rien fait pour justement étayer ces dires.

C’est cette remarque en tête qu’il décida de se stopper au milieu d’un chemin désert. Il avait une idée toute bête en tête, celle de brigander, et de brigander pour la première fois. La fin justifiait les moyens disait-on, pourtant il n’était à son aise. Détrousser de pauvres gens n’avait rien de plaisant en soit, même pour Akmer, ce montagnard au caractère de cochon et à l’humeur massacrante. Et probablement qu’il aurait renoncé à devenir un voleur s’il n’avait pas repensé à tous les sacrifices qu’il avait fait, et qui avaient été balayé d’un revers de la main par des hommes et des femmes plus puissants que lui. Et aujourd’hui, c’était à son tour de jouer le puissant, et de faire enfin ce qu’il pensait être bon, ou du moins le moins pire, pour la réalisation de ces projets.

Descendant de cheval, il resta silencieux, bien qu’il ne soit pas seul. C'est dire l'importance qu'il accorda à la femme qui l'accoompagnait à ce moment-là. Il emmena donc sa monture, sans ouvrir bouche, dans le sous-bois qui bordait de part et d’autre le petit chemin de terre et de sable, et fit attention de bien l’attacher au premier arbre de calibre important qu’il rencontra. Ce qui suivit était un peu plus fou dans la tête du Du Vivier. Sa tête se baissa lentement, et dans une voix qui sembla plus faible qu’à l’ordinaire, il regarda Talia :


Tu voliás tochar a una vita dangeirósosa e batenjanta non ? Tu serà leu combla. Prumiera leiçon : raubar los passants.
Vòl-tu començar, o ben prendre exemple sus ieu ?
(Tu voulais toucher à une vie dangereuse et palpitante non ? Tu seras bientôt comblé. Première leçon : détrousser les passants.
Veux-tu commencer, ou bien prendre exemple sur moi ?)


Oui, il ne réalisa ce qu’il sortit de sa bouche qu’après coup. Car comment montrer l’exemple quand on est aussi novice que l’élève ? Akmer trouverait bien comment faire, après tout ça ne doit pas être si difficile que ça, si ?...

[Ce RP est ouvert, mais dans le respect de la cohérence bien sûr. Si vous avez un doute, n'hésitez pas à nous envoyer un mp ! Bon jeu et bonne lecture]
_________________

Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur. Besoin d'un méchant pour votre RP ? Akmer est un votre homme*
*Voir condition en magasin.
Talia
Deux parcours, deux vies si différentes et pourtant des secrets où les ténébreux se rejoignaient. Chacun sa lutte, chacun son combat, il aurait été le père idéal mais une autre affliction les liait. Nul ne pouvait comprendre, leurs silences, leurs paroles, des regards indiscrets mais tout aussi discrets se confondaient dans ce lien illégitime et légitime, c'était ainsi, une élévation conjointe rigoureuse et forte.

La jeune gitane aimait à voir cet homme plonger dans sa propre image se distrayant de sa propre humeur, il était comme une lame aiguisée. Ce soir-là était intimement différent des autres, il la menait et elle le suivait aveuglée par cette émotion qui la tiraillait, un sentiment si tumultueux la saisissait dans un long frisson. Cette nuit serait différente, sans mensonge, sans anxiété, elle avalait ses paroles.


Gadjo Akmer lo deseo ardientemente !
(Meneer Akmer, je le désire ardemment)


La nuit amoureuse caressait la lueur de leurs yeux invitant leurs visages à se dévoiler l'un à l'autre, les bracelets de la gitane glissaient sur ses bras chantant doucement une musique envoûtante. Comme une louve vouée à son loup, Talia se laissait guidée par cet homme fort, robuste, élégant sans lui avouer sa fierté d'être à ses côtés. Vierges de sentiments amoureux, des fruits purs sans outrages, sans gerçures, personne ne pourrait comprendre et ils s'en moquaient. Une chaleur, un désir s'accapara du lieu, ils étaient prêts sans même avoir l'once de ce doute, ils allaient se corrompre en volant des passants. Son destrier ébruitait son souffle noyant le battement haletant de la jeune femme.
Akmer
Biiiiiiiip mauvaise réponse … bon d’accord ce n’est pas tout à fait de cette manière que cela sortit de la bouche de notre ténébreux, mais l’idée était là. Quoiqu’à y regarder de plus près, aucun mot de sortit de sa bouche, si ce n’est peut-être un hochement de tête très long. Bon bon d’accord ça ne compte pas comme un mot, mais c’est tout près de la bouche, alors ça peut compter comme la moitié d’un mot nan ?

Plus sérieusement, car c’est une affaire sérieuse qui nous attend, notre Akmer, légèrement dépité de devoir s’y coller le premier, décida donc de se redresser les manches – c’est une image bien sûr – et se rapprocha du sous-bois. Il se chercha un endroit où il puisse s’asseoir, mais qui n’était pas quand même très exposé. La discrétion était effectivement pour lui une chose importante, voire primordiale pour une telle affaire.
Et c’est donc tout naturellement qu’il posa ses fesses sur le premier tronc qui avait plus ou moins la forme d’une chaise, et pour des questions pratiques, car on ne va pas écrire un paragraphe sur « Akmer cherche un coin pour s’asseoir », nous allons admettre que pour une fois, il eut beaucoup de chance, et tomba presque tout de suite sur ce qu’il chercha. Il ne trouva pas sa bizarre outre mesure, et eut seulement une réflexion du genre : "Tiens, cette endroit à certainement dû servir de lieu de détente à d’autres brigands qui brigandaient dans la région".


Inutile donc de vous dire que cela ne fit que le conforter dans son entreprise de brigander pour la première fois. Il n’eut d’ailleurs de cesse que de s’imaginer comment il allait s’y prendre. Plusieurs scénarios défilèrent dans sa tête, quand tout à coup des bruits de pas se firent entendre. Sa tête se redressa, car oui il réfléchissait la tête baissée, et il regarda Talia. Ses sourcils s’étaient tout naturellement froncés, alors que dans un même mouvement, il s’était levé. Hors de question pour lui de fléchir, il avait une réputation à préserver tout de même, et surtout une femme à impressionner. Non, la salamandre du Nord, encore appelé le terrible du Lyonnais-Dauphiné, voire Akouna Mata, mais ça c’est pour les intimes …. Donc oui non, notre ténébreux allait rester de marbre, et martyriser la pauvre victime qui approchait. Il n’en ferait qu’une bouchée.

Une seconde avant de se jeter sur le chemin afin de stopper le voyageur, Akmer se remémora toutes ces années de souffrances qu’on lui avait infligées, dans l’unique but de ne pas fléchir. Il en profita d’ailleurs pour réajuster ses gants noirs et son col blanc. Comme quoi on peut en faire des choses en une seconde.
Et donc, si vous avez tout suivi, et si vous n’avez pas flanché en cours de lecture, notre homme se jeta sur le sentier de terre et de sable. Les sourcils froncés, et les gestes assez lents qui inspiraient presque un certain fatalisme, il regarda le visage de ce pauvre homme qui se tenait devant lui, surpris et légèrement effrayé. Jusque-là, tout va bien.

Ce qui suivi cependant ne fit pas partie des nombreux scénarios que le Du Vivier avaient mis au point il y peu. Pourtant cela commençait bien, il bloquait sa progression vers l’avant, tenait le pommeau de son épée dans sa main droite et regardait le pauvre homme avec acharnement et insistance, dans le but d’inspirer la crainte chez sa prochaine victime. Notre héro –dans le sens personnage principal de l’histoire … désolé pour Talia … – se voyait déjà lui prendre sa bourse, et tous les effets qu’il possédait pour l’abandonner dans le bas chemin, à moitié pétrifié de peur.


La borsa onte la vita. (La Bourse ou la vie)

Ajouta-t-il même d’une voix rauque et très grave pour rendre le moment plus lourd encore. Pourtant, et oui pourtant, il n’avait absolument pas imaginé que cet homme qui devait normalement être pétrifié de peur, puisse … s’enfuir … de peur. Akmer n’en croyait pas ses yeux, ses organes qui lui disaient que sa victime était entrain de partir à tout hâte par le chemin qui l’avait mené jusqu’ici. Non, Akmer n’avait pas imaginé possible qu’il puisse faire demi-tour, et le temps qu’il réalisa ce qu’il était entrain de se passer, notre homme n’était plus à portée de quoique ce soit, si ce n’est de voix.

Il le regarda partir, et avec lui son premier brigandage réussi. Puis, après quelques longues secondes qui lui parurent être des heures, il soupira bruyamment pour tourner la tête, et uniquement la tête, vers le sous-bois où théoriquement Talia devait se trouver. Ce n’est que dans un second temps qu’il fit mouvoir le reste de son corps. Le regard qui exprimait à la fois de la honte, de la surprise et un peu de colère, il arriva à hauteur de son "élève".


Si si si, enfin non non … Euh si mas non ieu aviái remercat coma eu ne possesissiá ren de valor dins los pòcha, ren cu ne justificava de se batre dau mens. (Oui oui oui, enfin non non … Euh oui mais non j’avais remarqué qu’il ne possédait rien de valeur dans les poches, rien qui ne justifiait de se battre du moins.)

Le premier brigandage n’avait pas été vraiment très convaincant. Comme quoi, être brigand n’est pas une chose très facile …
_________________

Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur. Besoin d'un méchant pour votre RP ? Akmer est un votre homme*
*Voir condition en magasin.
Talia
Alors que la nuit déroule son silence comme une grande dame, gadjo Akmer se pose à l'affût du moindre voyageur sans un bruit. Talia s'oublie dans les replis de son inconscience et ne se cache point, la nuit est si sombre qu'on en oublierait le temps qui opère. Nul ne sait combien d'heures ils attendront ainsi patiemment et dans cette situation et contre toute attente, la gitane se met à lier ses bracelets aux poignets et chevilles afin de se faire discrète au moment venu. La garde est montée, ses cheveux relevés, sa main se glisse sous sa jupe pour toucher le corps de sa dague qu'elle soutire de ce lien en cuir sur sa cuisse. Elle est fin prête et vigilante, tout comme lui qui se redresse, ses émotions la gagnent. Les bois craquellent sous les pas de l'homme en approche, les pierres fusionnent sous le poids de ses bottes en un bruit familier.

Tenue en haleine, en éveil, la jeune femme s'enivre de celui qui vient hanter ce moment, elle ne lui accordera aucune trêve si ce n'est sa vie. La lune s'assombrit d'un nuage noir, les sens se décuplent, il la quitte pour s'inviter à l'acte, elle profite de l'instant pour contourner l'obstacle. Pas précis, rapides, comme si elle l'avait fait toute sa vie, le sang gitan jaillit dans ses veines. Pudique et ténébreuse, elle ajuste sa lame et coupe ce lien qui retient la bourse de l'homme alors qu'il se distrait de gadjo Akmer.

Telle une sirène, elle rejoint son rivage soupesant les écus dans sa paume, un geste suffit pour les glisser dans son corsage, elle l'attend l'oeil pétillant. Un piège si bien tendu pour une première fois à l'encontre de son maître en la matière, aucune trace ? Le ténébreux était bon prédateur. Convoitise féminine serait son excuse, elle n'hésitait pas, sa fougue était sa plus fidèle ennemie mais l'homme était seul et entouré malhonnêtement, elle ne s'était pas joué du feu. Malgré tout, elle avait sa répartie.


Gadjo Akmer, Poca importancia tiene, tenemos una vida delante de nosotros !

(peu importe, nous avons une vie devant nous)

Talia lui avouera plus tard que sa petite infortune n'en était pas une à moins que... Gadjo Akmer était si imprévisible mais elle avait une ligne de conduite, ne jamais rien lui cacher.
Akmer
Les fesses posées sur son tronc d’arbre, la tête posée entre ses deux mains gantées et le regard absent, notre homme réfléchissait. Sa dernière prouesse encore à l’esprit, il se demandait si ce qu’il faisait en valait vraiment la peine, et si surtout son échec n’était pas un signe de Dieu qui tentait de le remettre dans le « droit » chemin. Aussi étrange que cela puisse paraitre, et même si beaucoup le prenait pour un réformé ou pire, pour un athée, il tentait d’expliquer les dernières heures par une intervention divine.
Dieu voudrait-il lui transmettre un message ? Mais quel message ?

Pour un homme aussi terre à terre que le Du Vivier, la subtilité de la religion n’était pas pour lui, d’autant que comme l’on dit souvent, les voies du seigneur sont impénétrable non ? Dans un tel moment de doute, il ne rechignerait pas à n’importe quelle explication ou un quelconque conseil, pourtant il n’était pas un homme à abandonner si facilement. Et si c’était cela, le fameux message ?
Réfléchir n’est pas bon lui avait dit son père normand, agir t’apportera le salut ajouta-t-il … Etait-ce vrai ou pas, il allait bientôt le savoir.

Le souffle saccadé, alternant des inspirations discrètes et des expirations qui ressemblaient plus à des soupirs, il se redressa, mais n’osa pas croiser le regard de Talia. De toute manière il ne saurait pas vraiment quoi faire, peut-être froncer les sourcils, ou alors accentuer ses soupirs, voire pire, sourire en coin … Non, il fallait éviter les bêtises et les coups de tête.

Il se leva même, regarda un instant la lune qui se cachait par moment derrière d’épaisse masse sombre, quand soudain, un nouveau bruit de pas se fit entendre. L’occasion de se rattraper. Il réajusta ses gants encore une fois, et encore une fois il regarda ses bottes noires.


Una alabrena pòt pliar, mas ela ne cedir pas… (Une salamandre peut plier, mais elle ne cède pas …)

… Se murmurera-t-il discrètement afin de s’encourager. Puis, alors que le doute qui l’avait habité pendant de très longues minutes, il s’envola subitement, laissant apparaitre, ou plutôt refaire apparaitre, l’homme de marbre que nous connaissons tous, cet homme qui ne souriait jamais, et qui, selon des rumeurs, serait prêt à tuer sa propre sœur si celle-ci lui manquait de respect …

Se rapprochant du centre du petit chemin de sable, il s’y rendit très lentement, comme s’il réfléchissait encore, mais après s’être assuré de bloquer le passage à notre prochaine victime. Dans un premier temps il n’osa pas le regarder dans les yeux, et préféra baissée la tête pour penser sa stratégie, afin de surtout ne pas répéter les erreurs de la dernière fois. Il allait d’ailleurs dégainer son épée quand il entendit :


La bourse ou la vie vaurien.

Vaurien ? Les sourcils froncés, il redressa la tête et remarqua que sa victime tenait une dague dans la main droite. Elle est bien bonne celle-là, le brigand qui devait brigander allait peut-être se faire brigander ?... Hum, ça s’annonçait plutôt mal. Quoique finalement, les brigands qui allait brigander un brigand allait peut-être se faire brigander …

Hum, Talia ?
_________________

Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur. Besoin d'un méchant pour votre RP ? Akmer est un votre homme*
*Voir condition en magasin.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)