Psyk
Dans une dernière attaque de la Comtesse, PsyK se retrouva désarmé. Après avoir longuement travaillé son poignet, une juste impulsion fit voler sa lame, avant de se retrouver dans la main de son adversaire. A peine le temps pour le jeune soldat de se rendre compte de se qu'il lui arrivait que déjà la duelliste était à ses côté. Le plat de sa lame venant frapper le ventre de PsyK, qui recula pour éviter le coup, qui par ailleurs avait déjà eut lieu. Son pas en arrière fut l'erreur de trop, la Comtesse voulait l'empêcher de reculer en appuyant son autre lame dans son dos. La lame pénétra dans la chair de son dos, il sentait le sang couler le long de sa peau. Une botte secrète. Pas si secrète que ça, il la connaissait. L'homme qui l'avait élevé, dans un dernier souffle lui révèla qu'il n'était pas son père. Le seul héritage de son géniteur était un parchemin, griffoné rapidement, sur lequel était expliqué une botte secrète. Il n'a jamais jugé utile de la développer, et voilà qu'aujourd'hui c'est la même botte presque secrète qui le blesse.
Le coup lui fit poser un genou a terre, l'élan lui fit poser l'autre. Elle avait finalement réussit à le toucher. PsyK reprenait son souffle, le sang frappait ses tempes, sa peau était toute moite. Malgrè sa blessure il ne ressentait aucune douleur, simplement une énorme fatigue. La comtesse aussi tomba a genoux. Autour d'eux le silence, que rien ni personne ne brisait, mis à part le bruit métallique que firent les armes en tomba à terre.
La jolie Rouquine se retourna et lui murmura quelques mots "Au premier sang...", en guise de réponse un sourire, qu'il voulait le plus naturel possible. Certainement il n'y arriva pas. Elle appliqua une légère pression sur sa blessure, pour estomper le saignement. Le jeune Soldat s'était calmé et petit à petit la douleur faisait son apparition. Il se laissa tomber sur le flanc, son visage et ses bras nus sentaient les pavés froids et humides. Ses yeux se refermèrent, toujours ce sourire crispé aux lèvres. A son tour il lui murmura quelques mots ; " Félicitation Comtesse, un très joli coup..."
Psyk
[Place de Limoges]
Un voile blanc devant ses yeux, des voix lointaine qui arrivent à ses oreilles. Le soldat est au sol, son corps est bien présent, mais son esprit est loin. Il se promène parmi ses souvenirs, il repense à ses parents, à sa mère qui lui apprenait à lire, écrire, compter... et même les bonnes manières, mais il avait du faire l'impasse sur cet appretissage. Il repense à son père, certes adoptif, mais ça n'avait que peu d'importance pour PsyK, à ses moments de promenade dans les bois ensemble, aux dures tâches dans les champs, rendues plus facile par la bonne humeur du vieil homme. Il repense à ses amis, à toutes ces soirées passées en tavernes... Il pense à Ewa aussi, sans haine ni rancune, simplement se rappeler ces moments d'amitiés intimes partagés, ces sourires échangées, ces longues discutions autour d'un verre ou d'un feu de camps... Un étrange lien avait lié les deux personnes, au point que même un duel jusqu'au premier sang, que même une blessure ne pourrait l'altérer.
Après s'être promené dans les dédales de ses souvenirs, parcourant en quelques fractions de secondes des années d'existence, l'esprit de PsyK reprit sa place en son corps.Il s'apperçut que Finitou était venu à ses côtés. Elle interpellait Ewa, pour lui montrer quelque chose, certainement sa blessure, plus grave que ce qu'il ne pensait. Lentement il se releva, aidé par Finitou et une autre personne, qu'il n'avait pu reconnaitre avec certitude. Ses bras autour des épaules deux porteurs, ils l'emmenaient vers l'infirmerie, la tâche n'était pas facile pour eux, tant le corps du soldat était flasque et sans énergie. Ewa? Où est elle? Elle ne le suit pas. Que fait elle? Pourquoi ne vient elle pas?
[Infirmerie]
PsyK n'était qu'à demi-conscient. Il avait déjà oublié le trajet de la place à l'infirmerie. Il était maintenant le torse nu, couché sur le ventre. Finitou lui parlait, il entendait sa voix, mais ne captait pas les mots qui en sortaient. Il était Barbier lui aussi, il imaginait ce qui allait se passer. Une désinfection à la gnole, accompagnée de ses picottements caractéristiques et quelques points... 'fin c'est ce qu'il espérait.
Shiska
Respiration forte qui se rapproche aux bruits de pas sourds qui martellent le sol alentour. Tempes qui serrent autour du crane, le sang bouillonant dans les veines. La surprise qui fait place à l'inquiétude, l'inquiétude qui fait place au doute, le doute qui fait place à la peur, la peur...la peur qui fait remonter des images dans la tête, des souvenirs, des odeurs, des sons, des sensations...
Une main posée sur l'épaule d'un vicomte encore gromellant, comme toujours...mais il était là le vicomte. Coup d'oeil apeuré en sa direction, cherchant du regard un signe d'espoir puis le regard qui se porte sur la femme agenouillée au milieu de la place...Son coeur soudain qui semble s'arrêter, une fraction de seconde, presque un rien, mais un rien qui vous réveil, qui vous fait prendre conscience que vous êtes là, qu'elle est là, qu'elle respire...conscience de la nouvelle qu'on venait de lui anoncer quelques instants plus tôt à la garnison, que la comtesse allait se battre en duel. Conscience de la vitesse à laquelle il avait pris ses dagues et qu'il avait couru sans vraiment savoir ou il allait. Conscience de la foule qui s'était ouvert sur son passage et qui se gaussait d'avoir vu la comtesse à terre...conscience que son coeur était reparti et qu'il était agenouillé dans son dos...
Lentement il vient poser une main sur son épaule, juste pausée, sans la serrer, ses doigts de tisserand caressant juste pour ne pas la brusquer. Son autre main posée sur son genoux, il se courbe vers elle.
Ewa...Ewa...je suis là...tu n'as rien...
Il n'ose pas la brusquer, éviter de trop en faire avant qu'elle reprenne ses esprits. Il la savait touchée...il le sentait...touché par quoi il n'en avait aucune idée...Il avait envi de la prendre dans ses bras, de la serrer fort, de la couvrir de son corps pour la cacher à la face du monde, la garder tout contre lui...pour que plus rien ne puisse l'atteindre...
Shiska
La sensation au bout de ses doigts, elle réagit, elle le sent...Soudain les mots sortent avec une force surprenante, comme s'ils avaient bataillés durant des minutes entières à l'intérieur de sa bouche pour finalement enfoncer ses lèvres à coup d'épaule et se ruer hors de cet endroit clos pour atteindre l'air libre. Des mots qui raisonnent comme des coups de tambour dans sa tête. Emmène moi...ces mots si doux à ces lèvres, des mots qu'il a rêver entendre tant de fois en passant devant le bureau clos d'une comtesse en plein travail...Des mots veulent tout dire et en même temps tellement peu.
Mots qui peuvent définir un profond désir de liberté, le désir de partager des moments loin de tout ça, le désir d'être là, de partir sans forcément avoir de destination précise, juste le désir du voyage. Et aussi le désir...
Mots qui peuvent définir un profond désarroi, âme harassé, confinée dans ce monde. Une envi de s'en aller loin de tout ce qui lui tombe dessus. Loin de ce duel qui l'avait mis dans un sale état. L'envie de souffler un peu.
L'emmener...oui l'emmener mais où? L'emmener loin, l'emmener près. L'emmener pour la garder pour lui, l'emmener pour la garder pour eux. L'emmener à l'infirmerie voir si son adversaire va bien, si elle va bien. L'emmener ailleur voir si elle y est, pour ne pas voir son adversaire, pour qu'elle aille bien...
Sans dire mot il se relève, passe devant elle et vient prendre ses mains pour la relever, glissant ses doigts entre les siens pour la tenir, plus mentalement que physiquement. Lui montrer que tout va bien, lui montrer qu'il est là et qu'il ne lui veut aucun mal.
Allez vient Ewa...vient avec moi...
Vient passer une main derrière son dos doucement pour la soutenir. Je vais m'occuper d'elle mais d'abord je l'amène à l'infirmerie pour être sur qu'elle n'a rien... Petit coup d'oeil en direction de Rasp.
Je vais me charger de la comtesse...tu peux voir si le jeune a pas besoin d'aide? J'espère qu'il n'a rien de grave...pfff...
Tourne son visage vers Ewaele, le regard bienveillant et attentif au moindre mouvement.
Accroche toi à moi...
Psyk
[HRP] Le RP se passant maintenant en deux endroits, essayer de baliser pour une meilleure compréhension. Merci [HRP]
[Infirmerie]
La chef barbière s'activait à sa tache. Elle trouvait les mots justes pour faire sourire le soldat. La tension étant retombée, le calme l'envahissant, PsyK avait repris ses esprits.
" S'tu m'pinces les fesses j'le dit au Juge..."
La douleur restait tout de même présente, mais le soldat ne disait rien. Seul son visage se tordant sous la douleur le trahissait. Etait-ce sa fierté masculine ou celle de soldat? Ouu bien le fait qu'il ait une confiance aveugle en Finitou.
Les mains habiles travaillaient sur son dos, à tel point qu'il fut surpris que les soins soit déjà terminés.
Le jeune soldat s'assit sur le lit, sous le regard noir de la Barbière. Les pensées affluaient par dizaines dans son esprit embrumé. Mais elles allaient toutes dans le même sens... Où est la Comtesse? Comment en étaient t'ils arrivé là?
Son regard se porta sur ses mains, il remarqua le gant troué, d'où sortait le bout de ses doigts. Le gant que lui avait jeté Ewa en taverne. Stupide provocation en duel, stupide relève de défi. A ces pensées un léger sourire se dessina sur le visage du soldat. Au fond, il valait peut être mieux qu'il en soit ainsi. Qu'est ce qu'il en coûte de s'en prendre à une Comtesse? Au mieux le pilori au pire la potence. Et les geôles alors? Autant de pensées qui ne firent qu'amplifier discret sourire.
Ewa ne pouvait se permettre d'être blessée, de rester clouée au lit, peu de doutes que les vautours n'aient tardés à venir tourner autour.Surtout il n'avait aucune envie de la voir blessée.
Shiska
[Place de Limoges]
Ses grands yeux verts...deux billes écumeuses qui pourraient le faire fondre pour n'importe quoi...Il la regarde au fond des yeux, s'enivrant de leurs reflets comme un abstinent qui n'avait que trop longtemps attendu pour reboire un jour. Le poids de son corps est un délice sur lui et il ne peut s'empêcher de laisser perler un bout de sourire du bout de ses lèvres. Ce qu'elle peut être belle quand elle s'éveille...Elle reprend conscience...elle n'a rien...c'est le principal...ce sera toujours le principal...
Tu sais ou est mon mantel, après un tel exercice, je vais attraper froid a ne pas me couvrir
Il se réveil, secoue la tête pour sortir de ses pensées et la voit déjà partie devant lui, prenant les devants. Visage qui reprend une allure normale et pensées qui se laissent mourir au coin de sa tête. Seule sa silhouette qu'il connaît bien ressort de se paysage si pauvre à ce moment. Il la rejoint en quelques pas, baissant les yeux en retirant les manches de son mantel et vient le lui poser délicatement sur les épaules avant de passer à côté d'elle.
Tien...ne prend pas froid...
Doux regard en sa direction puis se refixe sur l'horizon proche.
Il a été emmené rapidement à l'infirmerie. Finitou s'en occupe...à première vu ça avait pas l'air trop grave...