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[RP] L'ange orphelin

Uriel
Un tour puis deux tours, puis ... s'en vont ? Non pas comme ça quand même.
A mesure qu'ils avançaient, le pas ralentissait, comme si elle voulait le retenir ; il lui devisait de choses et d'autres pour détendre son esprit et l'amener à penser à autre chose, mais il sentait bien que les réponses monosyllabiques cachaient quelque chose. Elle s'arrêta soudain pour lui faire face, il espéra alors ne pas lire de la douleur sur son visage et pourtant ... il en vit ... non pas de celle due aux contractions, mais bien celle liée à la tristesse et la peur.
Assez vite, il comprit les inquiétudes de la jeune femme ... et si elle ne survivait pas, qui s'occuperait de ses enfants, seraient-ils laissés à eux-mêmes, parviendraient-ils à l'age adulte pour assurer la pérennité ? Tant de questions pour cette mère qui était et celle en devenir.

Il la rassura alors.


Je te l'ai dit, je ferai ce qu'il faut pour eux. Si jamais ...
... j'ai bien dit si jamais.

Tu veux que je te promette de veilleur sur eux ? Je te garantis qu'ils auront l'éducation et qu'ils suivront l'école. Voire même ils iront à l'université.
Et si Dieu me prête vie, peut-être célèbrerais-je leur mariage et baptiserai leurs enfants ?


Uriel sourit à Yarwelh et la considéra. Elle n'avait plus que la peau sur les os, il devrait veiller à cela, à ce qu'elle se rétablisse correctement.
Un accouchement puisait beaucoup chez une femme et celle-ci n'avait que peu de réserves.

Tu me connais, Yar', je n'ai qu'une parole. Tu nous as choisi, Jade et moi-même, pour veiller sur eux. Nous sommes tous deux bien à l'abri du besoin, ils ne manqueront donc de rien ...

Une Duchesse et un Duc ... on ne pouvait espérer que difficilement mieux comme marraine et parrain. L'homme savait qu'elle ne les avait pas choisi pour cela, mais bien parce qu'elle avait confiance en eux et qu'ils tiendraient ce qu'ils avaient dit ...
Il se rendit vite compte que cela ne suffisait pas, puis enfin il comprit : toutes ces attentions : le vin, le linge propre, la marche ... tout n'avait été fait que pour elle et non pour le bébé à venir, c'est bien parce qu'il était encore au chaud, celui ou celle-là. Sa place était fort enviable, en vérité.


Je ne puis te faire de promesse là-dessus, car je ne connais pas l'avenir.
Retiens simplement ceci : je suis prêtre et dans une certaine mesure, médecin ... la vie est une priorité, quelle qu'elle soit ... et même quelles qu'elles soient ...


Uriel ne pouvait faire de promesse qu'il ne pourrait tenir, mais en tous les cas, il ferait son possible pour que tout se passe bien.
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Yarwelh
Uriel ne comprenait pas. Il pensait qu'elle avait peur pour leur avenir lointain. Mais pour cela, elle n'avait vraiment pas peur. Elle avait fait des choix pour que leur vie soit pérenne, que leur éducation soit bien faite et qu'ils ne manquent de rien sur le long terme mesme si elle décédait. Jade, la marraine choisie pour Enguerrand était devenue en peu de temps une très bonne amie. Et elle élèverai son fils avec des valeurs similaires aux siennes. Elle ferait de lui un seigneur, non pas par ses terres mais par sa bonté, sa gentillesse et sa droiture.
Quand à l'enfant à venir... Uriel était un homme cultivé, sage, droit et toujours prest à aider les autres. Il ne pourrait que faire de son enfant un homme ou une femme de bien, ouvert sur le monde. Ils avaient travaillé ensemble à l'université pour que la connaissance soit accessible au plus grand nombre. Il ne négligerai pas ce costé pour son filleul. Il était un homme d'Eglise, mais il n'était pas de ses missionnaires qui poussaient à se faire baptiser. Il laisserai donc à son enfant son libre arbitre, non pas pour le bapteme, c'était une volonté à elle, mais pour la voie qu'il, ou elle, voudrait.
Enfin, c'était ce qu'elle pensait. Et elle en était persuadé. D'où ce choix.
Non, pour cela, elle était sereine.

Là où elle voulait qu'il promette, c'était pour maintenant. Enfin dans les minutes, les heures à venir. Si l'accouchement se passait mal, qu'il ne puisse pas les sauver elle et son bébé, qu'un choix s'impose, il fallait qu'il préfère la vie de son enfant. Sa vie à elle ne comptait pas. Elle n'était que le réceptacle pour l'enfant d'O
Il n'avait pas de choix en définitive. Une fois promesse faite, la seule solution qui devait s'imposer à lui était de privilégié l'enfant, quelque soit son état, quelque soit ses chances de survie et celles de sa mère. Et ça, elle voulait l'entendre de la part du jeune homme.
Bien sur, elle ne s'attendait pas à ce qu'il fasse de miracle si l'enfant n'allait pas bien. Mais elle ne voulait pas qu'il estime qu'elle pourrait avoir d'autres enfants et donc que sa vie était la plus importante. Non, elle n'aurait pas d'autre enfant et sa vie à lui était la seule chose qui comptait. Si les deux étaient mourants, les soins qu'il devait faire en premier, c'était ceux envers le bébé.

Elle réfléchissait à comment lui expliquer autrement, pour qu'il comprenne ce qu'elle voulait.
Il y eut une pause dans le flot de parole. Mais parfois, le silence faisait comprendre pas mal de choses. Ainsi, quand Uriel repris, ce n'était pas pour dire ce qu'elle voulait entendre. Malheureusement pas. Mais il avait visiblement compris ce qu'elle voulait. Et elle, elle comprit qu'elle n'aurait pas mieux. Au moins, il savait son souhait. Et Uriel était un homme qui respectait autant qu'il pouvait les souhaits des gens. Il ne lui promettait rien, mais il ferait surement son possible. Elle voulait plus mais devrait s'en contenter. Elle connaissait cette impression. C'était toujours ce genre de réponses qu'elle obtenait de Mun. Et maintenant, elle les obtenait d'Uriel.
Tant pis, elle ferai avec.
Le silence se fit de nouveau. Ils restèrent là un moment. Yarwelh respirait l'air frais avec plaisir. Le grand air lui avait toujours fais du bien. La vie en cage ne lui convenait pas.
Elle se demandait ce qu'Uriel avait en teste. Elle n'avait jamais dépendu d'un homme avant. Et puis, elle s'était mise à dépendre d'O. Son bonheur était lié à sa présence. Mais avec O, elle savait à quoi s'attendre, elle connaissait toutes ses expressions et savait généralement ce qu'il pensait rien qu'en le regardant.
Et aujourd'hui, elle devait se fier à Uriel, dont elle ne connaissait pas les pensées les plus profondes, son ressenti face à la situation. Que pensait-il là maintenant? Il faisait tout pour la détendre, mais lui avait-il peur? Avait-il la teste au moment présent ou comme elle, avait-il l'esprit dans le passé?
Elle le regarda.


Continuons à marcher veux-tu?

Ils reprirent leur ronde. Yarwelh autorisa son esprit à vagabonder un peu. Elle ne voulait pas qu'Armael, et encore moins Enguerrand la voit ne serait-ce qu'inquiète. Il fallait qu'elle soit paisible, au moins de façade, pour lui. Et la marche la calmait un peu. Moins qu'une galopade avec Sol, mais encore une fois, il fallait faire avec ce qu'on pouvait.
Régulièrement, elle sentait son corps se contracter. Ce n'était toujours pas douloureux à proprement parler et les contraction étaient loin d'estre proches les unes des autres. Mais c'était bien présent. Et puis le poids de l'enfant lui paraissait de plus en plus pesant. Bien sur, il n'était pas plus lourd. Juste qu'elle sentait le bébé un peu plus bas dans son ventre.

Au grand regret de Yarwelh, il finirent par rentrer dans la maison.

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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
Le clerc remarqua la mine déconfite de son amie. Avait-il le droit de faire promesse alors que peut-être il ne pourrait pas la tenir et ainsi, bien involontairement, se parjurer ? Que nenni, ma foi ! Il préférait donner une réponse peut-être un peu sibylline mais qui aurait le mérite de ne pas apporter de déception, plus tard.
Yarwelh s'y résigna ... Uriel avait cotôyé Mun assez longtemps pour penser un peu comme lui ... Mun ... que de temps s'était passé depuis le décès de son parrain, l'ancien Vidame de Trèves, qui s'était donné d'abord pour la Lorraine, puis pour l’Église, un homme qui avait tant fait, et qui aujourd'hui était sans nul doute auprès de Dieu.

Le temps passa, un peu ; il fallait que la parturiente se repose, car elle aurait besoin de toutes ses forces dans le combat qu'elle allait devoir mener pour la vie, l'existence d'un petit être à amener au monde, un événement si anodin, dans le monde, mais qui pour une mère était l'un de plus importants de sa vie.
Arrivés devant la maison, ils y pénétrèrent. Uriel vérifia l'état de l'eau, qui frémissait, tout en entendant la conversation entre Armael et Enguerrand. Tout allait donc bien.

Nous y voici.
Tu devrais aller te reposer un peu, Yar'. Tu n'en as pas forcément l'envie, mais je crois que ce repos te fera du bien.

Enfin tu fais comme tu veux, hein, tu sais que je ne force personne, moi.


Il rit ... Uriel avait beaucoup de respect pour le libre-arbitre et une de ses phrases préférées était "je suis là pour convaincre et pas pour contraindre" ...

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Yarwelh
Ils passèrent la porte d'entrée de la maison. L'eau continuait de chauffer. Enguerrand et Armael discutait. Boule de neige s'était trouvé un coin plus tranquille pour dormir. Devant le feu, il y avait trop de passage. La parturiente chercha des yeux Boule de Suif. La chatte noire était invisible. Elle était là, quelque part, dans un coin d'ombre.
La scène aurait pu estre banale, un tableau représentant la vie courante. Mais pour Yarwelh, c'était un tournant important. Un mélange d'émotions et de sentiments variés mais très nombreux. Trop. Une quasi inconnue s'occupait de son fils dans une maison qui n'était mesme pas la sienne, et dont la propriétaire n'était pas là. Elle, elle allait mettre au monde un second enfant. Un orphelin. Olivier lui manquait continuellement et énormément. Ce mélange émotionnel perturbant aurait pu facilement estre adoucit, calmé, par la présence de son O. Il l'aurait prit dans ses bras. Elle aurait senti son odeur, et sa force. Et elle aurait été soulagé de ce poids. Il lui aurait dis des mots apaisants. Elle aurait appréciait son soutien. Et elle aurait été bien. Il lui aurait caresser le visage ou déposer un baiser léger. Elle aurait senti sa douceur. Et elle aurait retrouvé le sourire.

Mais au lieu de cela, il était la source de son désespoir. Comment la vie pouvait estre aussi cruelle? Comment une mesme personne pouvaitt estre la source mesme d'un si grand bonheur et celle d'une si grande détresse?


* Pourquoi m'a tu abandonné mon Amour? Qu'ai je fais? *

Pour seule réponse, elle obtint seulement une douleur plus violente que celles d'avant. Yarwelh posa sa main sur le haut de son ventre et soupira. Elle n'avait pas le choix. Cet enfant devait naistre. Elle devait survivre à son Amour pour pouvoir s'occuper de ses petits amours. Prier ne lui servait à rien. Surtout pas aujourd'hui. Elle était seule et le resterait. Elle ne pouvait attendre aucun soutien du Très Haut. Et ni Armael, ni Uriel ne pouvait comprendre non plus. Ils connaissaient ce sentiment de perte. Mais aucunement celui de la peur de ne pouvoir assurer le bonheur de ses enfants. Ni ce doute de pouvoir s'occuper seule d'un très jeune enfant et d'un nouveau né simultanément. Elle ne pouvait se dédoubler. Comment ferait-elle? Y arriverait-elle?

Tu devrais aller te reposer un peu, Yar'. Tu n'en as pas forcément l'envie, mais je crois que ce repos te fera du bien.

Yarwelh acquiesça. Bébé commençait à peser sur son ventre depuis le temps qu'elle était debout. Elle alla voir son fils. Elle posa sa main sur son épaule, déposa un baiser sur sa joue. Il ressemblait tant à son père. Bébé ressemblerait-il à son grand frère?

Ça va mon cœur? Maman va s'allonger un peu. Si tu as besoin, tu n'hésites surtout pas à demander à Armael ou à Uriel. Je ne veux pas que tu restes seul avec ta demande. Enguerrand la regarde et hocha la teste. Je t'aime mon cœur.

[i]La jeune mère l'embrassa de nouveau. Elle se dirigea vers la chambre qu'elle occupait. Sur le seuil, elle se retourna. Uriel avait l'air de bonne humeur. Armael s'occupait aussi. Et surtout, Enguerrand n'avait pas l'air de se sentir délaissé par sa mère. Ses lèvres se plissèrent légèrement. Ce n'était pas un sourire, certes pas, mais cela y tendait.

Elle alla s'allonger sur la couche. Se mettre sur le dos lui était quasi impossible depuis des mois. Cette position faisait peser l'enfant à venir sur le bas de son dos et elle avait l'impression de ne plus sentir ses jambes. De mesme, se mettre sur le costé droit était désagréable. Moins que sur le dos mais désagréable aussi. Elle se mit donc en chien de fusil sur le costé gauche.

Yarwelh tenu un moment dans cette position puis eu de nouveau la bougeotte. Elle se tourna de l'autre costé mais la position lui convenait moins et elle du encore changer. Elle gémit. Plus elle bougeait, plus c'était douloureux. Et aucune position ne soulageait totalement son dos.
Elle voulu donc se relever. Si allongée, elle avait mal, peut estre que debout cela irait mieux.
Elle posa les pieds au sol et s'aida de ses mains pour se redresser. Une douleur lui prit le ventre et la fit se replier sur elle mesme, accroupie au pied du lit.
Elle s'aperçut que cette position la soulageait un peu au niveau douleur.
Quand la douleur fut totalement passée, Yarwelh prit donc un coussin et le posa devant le lit. Elle s'accroupit, tenant le bois du pied du lit pour soutenir son propre poids. Si elle était trop fatiguée, elle pourrait toujours s'assoir sur le coussin. Mais en attendant, les douleurs la faisait moins souffrir, mesme si elles étaient plus régulières.

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Créatrice de fresques et de portraits
Armael, incarné par Uriel


Ils étaient rentrés du jardin, Uriel avait vérifié l'eau dans le chaudron puis Yarwelh s'était dirigée vers la chambre pour se reposer un peu du moins du mieux qu'elle le pouvait .

Elle entendait parfois du bruit venant de la chambre savait que si elle l'entendait , Uriel l'entendait aussi et il était bien plus apte que elle a décider si il était temps ou pas d'aller voir .
De plus Yarwelh appellerait surement si nécessaire il ne servait a rien d'aller voir toutes les 5 minutes non plus .

Elle pris trois petites choppe et versa dedans un peu de Mirabelle pas trop car il valait mieux rester bien éveillés .

Elle laissa a Uriel le choix d'en apporter une a Yarwelh ou pas et lui tendit la sienne .


Cella nous ferra du bien après la route dans le froid et tout les préparatifs , il y en a encore si nécessaire.
Dit moi quand mettre les draps dans l'eau ou autre


Puis elle grignota un peu de viande salée , elle n'avait pas trop faim en fait.
Enguerrand, incarné par Yarwelh
Maman fait de drôles de bruits. D'habitude, quand elle pleure, ça fait pas se bruit là.
Je le sais, elle pleure souvent. Pas quand je suis là, mais quand je suis dans une autre pièce. Surtout le soir. Elle me met au lit et après elle pleure. J'ai essayé d'aller la voir dans ce cas là, car quand je pleure, Maman vient me voir. Mais elle me gronde et me dit que je devrais être au lit. Alors elle me force à rester au lit. Mais je veux la consoler moi. Et puis je suis grand. Je pourrais rester debout comme Maman.
Oui je suis grand. Tout le monde le dit. Même l'homme l'a dit tout à l'heure. Il a dit que j'étais grand et fort. C'est la seule chose qu'il m'ait dit. Contrairement à la dame. Elle, elle s'occupe beaucoup de moi aujourd'hui alors que je ne la connais pas. Elle est gentille. Elle a le même regard triste que Maman. L'homme, lui, s'occupe beaucoup de Maman. Comme Jacquemin. Mais avec Jacquemin, Maman, elle s'énerve parfois. Et elle fait pas ce qu'il dit. Ou pas souvent. Alors que là, Maman écoute ce qu'il dit. Moins que ce que disait l'homme qui est venu à la maison l'autre fois. Lui, elle écoutait tout ce qu'il disait. Elle était d'accord avec tout. Elle l'a jamais grondé comme elle le fait parfois avec moi et souvent avec Jacquemin. Elle l'a même laissé dormir dans sa chambre. C'est pas juste. Et puis j'aime pas cet homme. Avant son arrivée à la maison, Maman était triste mais ne pleurait pas. Et puis il est venu et Maman, elle est encore plus triste et pleure souvent. Il est méchant. Il a fait du mal à Maman. Quand je lui ai dit ça, elle m'a grondé. Très fort. Et après, elle m'a expliqué. Elle m'a dit que c'était mon père et qu'elle l'aimait autant que moi. Mais c'est pas possible. Elle peut pas l'aimer autant que moi. Elle m'aime plus que tout.
Il était gentil le monsieur. Pas très fort et comme moi quand je fais des cauchemars et que je dors peu, mais gentil. Il s'occupait de moi quand il s'occupait pas avec Maman. Et puis il s'est endormi et on est aller à l'église. Et Maman, elle arrête pas de pleurer. Alors le monsieur, il est méchant. Il aurait pas du venir.
Surtout qu'après, Maman s'est mise à avoir un gros ventre. Elle m'a dit qu'elle allait avoir un bébé. Elle m'a dit que le bébé était dans son ventre. Mais elle m'a montré un bébé dans la rue une fois. C'est pas possible qu'un bébé soit dans son ventre. Surtout qu'elle a dit qu'il sortirait et que je serais grand frère. Mais il peut pas sortir. Sinon, elle aura plus de ventre. Elle aurait un gros trou à la place du ventre. Et c'est pas possible.
Elle a dit que le jour où le bébé sortira, elle s'occuperait pas beaucoup de moi, et qu'ensuite, elle devrait s'occuper du bébé aussi et qu'elle aurait moins de temps pour moi, mais qu'elle m'aimerait quand même. J'ai pas trop compris. Ça à l'air compliqué cette histoire de bébé.
Mais je compte bien apprendre. J'ai beaucoup appris tout seul. Et Maman aussi m'apprend. Parfois, Jacquemin il m'apprend aussi. Mais j'apprends beaucoup tout seul. Et puis j'ai peur de rien. Jamais et rien de rien. La dame me disait de pas avoir peur des chevaux. Mais j'aime bien les chevaux moi. Sol il est gentil. Maman me laisse le caresser parfois. Mais quand elle dit non, faut pas insister. Sinon, elle gronde. Elle me gronde pas rarement mais parfois.
J'ai pas peur des chevaux. Ça a quatre pattes et une queue. Comme un gros chat. Et les chats, c'est drôles et tout doux. Ça joue avec moi les chats. Enfin Boule de Suif. Boule de Neige, il dort tout le temps lui. A dormir tout le temps, il va pas apprendre. Et c'est nul. Mais quand je le réveille, il s'en va ailleurs pour dormir.
Boule de Suif, elle est plus gentille. Elle est douce aussi. Elle est là, mais aujourd'hui, elle veut pas que je la caresse. Elle se cache, il y a trop de monde. Elle se montre que quand il n'y a que Maman et moi. De toute façon, aujourd'hui, tout le monde il est bizarre. Maman aussi. Elle avait dit qu'elle s'occuperait pas de moi, mais elle vient me faire des bisous. Je voudrais la voir, voir pourquoi ces bruits bizarres, mais la dame ne me quitte pas des yeux longtemps. Elle fait comme si elle était chez elle. Peut-être qu'elle va vivre à la maison? J'espère pas. Je veux qu'on continue à vivre, juste Maman et moi dans cette maison. Dans l'autre maison, il y avait plein de monde, mais c'était plus grand. Ici, on est juste tout les deux. J'aime bien. Alors j'espère que la dame repartira. Et qu'elle fera pas de mal à Maman, comme l'homme.
J'ai pas peur d'elle. J'ai peur de rien. Mais si je vais voir, je risque de me faire gronder. Et j'aime pas quand Maman me gronde. Alors je suis sage. Tout le temps. Ou presque.
Alors, Maman, elle me laisse faire ce que je veux. Très souvent. Mais parfois non. Comme ce matin. Maman elle m'a réveillée alors que d'habitude, elle me laisse dormir. En plus, elle m'a réveillé tôt.
Mais ces bruits...elle m'a dit que ça allait. Elle crie pas, donc elle à pas mal. Elle pleure pas non plus. Mais elle avait l'air triste quand même. Mais c'est pas ça d'habitude comme bruit.
L'homme et la femme sont ici, donc c'est pas eux non plus qui font ça à Maman.
C'est étrange.
Uriel, incarné par Yarwelh




Uriel laissa Yar' aller se reposer un peu en l'attente des douleurs plus fortes. S'occuper l'esprit était une chose, mais il convenait qu'elle ne se fatigue pas trop, car la journée risquait d'être longue.
En comparaison d'une vie, ces quelques instants ne représentaient pas grand chose, mais lorsqu'on les vivait en direct, ils paraissaient interminables. Tout d'abord pour celle qui souffrait, puis pour ceux qui attendaient et participaient, inquiets, attendant le soulagement de la fin, pour savoir si tout s'était bien passé.
L'existence humaine était composée de tout cela, des moments de douleur et des moments de bonheur. Quand on y repensait, ceux qui appréciaient la vie la voyaient défiler à toute vitesse devant leurs yeux ... le temps passait vite pour les humains, lorsqu'ils étaient heureux. Le temps de se retourner et le bonheur avait déjà quitté la place, on ne le reconnaissait bien souvent que comme cela : au bruit qu'il faisait en partant ...

Il prit la choppe de mirabelle tendue par Armael la touloise, il espérait qu'elle se plaisait bien, à Dole.
Elle l'avait suivi un peu par hasard dans cette aventure, n'ayant plus vraiment personne sur qui compter. Quelle ne fut pas sa surprise, un matin d'octobre, de trouver un pigeon afin de savoir si elle pouvait l'accompagner. Évidemment que oui, lui avait-il dit.
La jeune femme s'était elle aussi bien donnée pour sa contrée, comme mairesse, comme conseillère ducale, comme noble et quels remerciements avait-elle eu ? De la médisance ... les gens oubliaient si vite les services rendus.


Oui, merci Arma, et santé. Voilà qui fera du bien en effet.
Pour l'heure, tout va bien, le bébé va bientôt arriver, je pense, Yarwelh doit se reposer un peu. Je vais aller remettre un peu d'eau afin qu'elle ne s'évapore pas en totalité.

Et il s'exécuta, trouvant facilement le tonneau de récupération d'eau de pluie laissé dans la cour. Puis il revint.

Alors, et toi, Armael, tu te plais bien à Dole ? Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion d'en parler.
Le temps passe si vite, voici déjà un mois que nous y sommes ...

Il ne s'était pas assis, un oeil surveillant la scène complète. Enguerrand était très sage, et c'était tant mieux.
A pas de chat, il se déplaça jusque la chambre pour trouver la parturiente allongée, trouvant Yarwelh dans une position qui soulageait un peu les douleurs. Le moment allait sans doute bientôt arriver ...



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Yarwelh
Les douleurs allaient et venaient de façon régulière. Enfin, ce qui était régulier, c'était la vitesse à laquelle elles se rapprochaient.
Cette relative régularité et le soulagement non négligeable qu'apportait cette position fit vagabonder l'esprit de Yarwelh. Elle réussit mesme à fermer les yeux quelques minutes malgré sa position quasi verticale.
Elle était là, se questionnant parfois sur l'avenir. Parfois, elle ressassait le passé, revivant des moments de bonheur avec Lui. Mais la plupart du temps, son esprit n'était qu'une succession de pensées ou d'idées, sans logique ni interest. Ces changements avaient souvent lieu en mesme temps que les douleurs.
D'ailleurs, Yarwelh commençait à avoir mal aux cuisses. Pas étonnant, elle se retenait certes du mieux qu'elle pouvait avec ses bras, mais c'était ses jambes qui travaillaient le plus. Elle s'assit donc un moment sur le coussin, le dos appuyé contre le lit. Cela soulageait ses cuisses mais faisait ressentir les douleurs liées à l'enfantement encore plus. Et celles-ci empiraient de plus en plus.
La parturiente se demanda si elle ne devait pas appeler Uriel. Elle ne voulait pas le déranger de trop. Elle réfléchissait quand une douleur survint, lui occupant totalement l'esprit. Elle inspira profondément, espérant la faire partir, et moins souffrir, oubliant toute autre pensée.


* Tant pis pour les cuisses*

Et elle se remit accroupie au bord du lit. Elle eut un mal fou à se relever. Elle dut d'abord se mettre à quatre pattes puis s'aidant de ses bras, se redresser. Elle venait à peine de se stabiliser, que la douleur suivante arriva. Il n'était plus question d'hésiter: elle souffrait le martyr et se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas hurler.
La douleur n'en finissait pas. Elle lui parut interminable. Quand enfin elle put reprendre sa respiration, elle appela Uriel. Pas très poli, mais elle ne pouvait pas aller le prévenir de visu.
D'ailleurs, elle ne pouvait se relever complètement ni se rallonger sur le lit. Elle était à croupeton, et sans aide, y resterait.

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Créatrice de fresques et de portraits
Armael, incarné par Yarwelh




Elle but tranquillement sa Mirabelle dans la cuisine avec Uriel , il avait vérifié l'eau et en avait rajouté un peu , Enguerrand était calme mais semblait plongé plongé dans de profondes réflexions , il devait surement s'inquièter ce qui était tout a fait normal en fait.

Citation:

Alors, et toi, Armael, tu te plais bien à Dole ? Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion d'en parler.
Le temps passe si vite, voici déjà un mois que nous y sommes ...


Elle sourit c'est vrai qu'elle lui avait demander de pouvoir se joindre a leur groupe comme ça assez rapidement et en fait avait quitté Toul des son dernier mandat de Maire terminé avec toutes ses affaires.

Oui Uriel je me plait bien a Dole même si je n'y connait en fait que peu de personnes mis a part nos compagnons de voyage et encore il me faut être ici pour finir par mieux connaitre d'anciens Lorrains . c'est assez étrange ma fois mais assez révélateur de ce qui nous a fait partir pour beaucoup en tout cas .
J'ai reçu les clés pour ma Maison et mon Hôtel et franchement j'ai été très surprise des magnifiques emplacements que j'ai obtenus .


Elle fait une petite pause puis :

Tu sais je crois que même Melrikk aurait fini par accepter de partir aussi il ne pouvait pas vu ses engagement a la tête de l'armée mais il en parlait aussi .
Et pour être tout a fait honnête j'avais besoin de vivre ailleurs d’arrêter de le voir partout a chaque coin de rue , derrière toutes les portes . Il me manquera toujours énormément mais si je restait las bas j'alait devenir folle je crois sa perte plus l'ambiance lorraine je n'en pouvait plus .
Alors me voila ici et je me lait bien c'est une magnifique ville , pas trop calme ni le contraire j'espère qu'elle ne changera pas . Mais je retournerai parfois a Gondreville aussi chez nous ce domaine j'y tient énormément.


Elle lui sourit puis se retourna elle avait semble il entendu plus de bruits dans la chambre puis entendit Yarwelh appeler Uriel.

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Uriel, incarné par Yarwelh




Il avait laissé Yar' se tenir dans cette position qui lui soulageait probablement le dos. Bien qu'ayant une certaine expérience de l'accouchement, il ne pouvait forcément pas savoir l'exactitude des douleurs ressenties, et il ne le saurait jamais mais il compatissait.
Uriel se rassit à la table de la cuisine, sirotant la mirabelle, puis écouta Armaël. Depuis leur arrivée à Dole, ils n'avait pas eu beaucoup l'occasion de se voir, lui avait été fort pris à l'archidiocèse de Besançon, ainsi que dans diverses tractations diplomatiques.
Il fut néanmoins ravi de savoir que la baronne se plaisait.


Je suis heureux que tu te plaises en ce cas.
Pour ma part j'ai rencontré quelques dolois, en taverne, comme Hades, Hécate et ma petite filleule ... Peannuts. Pourtant je ne suis pas allé beaucoup chercher la compagnie, mais disons que le fait d'enseigner les pastorales pour Dole facilite les choses, finalement, je n'ai pas changé grand chose à mes habitudes.
Sauf que ... ici je me repose totalement sur Soeur Jenah et Frère Gustave qui gèrent leurs paroisses respectives. Wilfred tente de ramener des gens pour la Garde Episcopale, mais hélas peu répondent ... c'est malheureux.

Pour tout te dire, moi aussi j'ai reçu de très belles places, j'avais demandé pas loin de l'Eglise et de fait, j'ai vue complète dessus. C'est vraiment magnifique.


Puis il l'écouta parler de Melrikk. Il serra les dents ... l'honnête et dévoué homme manquait à beaucoup de monde, vraiment.

Oh oui, je te comprends, pour moi c'est un peu pareil avec Sybille.
Nous n'oublions pas, car ce sont des êtres qui auront en notre coeur une place si particulière. Ils nous manquent tant, mais ils seraient malheureux de nous voir nous morfondre pour eux.
Maintenant, nous pouvons aller de l'avant, car le deuil est fait, même si il reste douloureux ...


Soudain un cri, un hurlement, un appel - il se leva comme une furie et se dirigea vers l'origine de celui-ci.
Découvrant la Dame de Fraize dont le visage était légèrement déformé par la douleur, un simple regard échangé lui signifia que le moment était arrivé. Le bébé venait.

Il se tourna et dit à Armaël :
je crois que c'est l'heure.

Puis il replia ses manches
et alla près de la parturiente.


Yar', ça va ? dit-il en lui tendant la main.

L'instant est là, n'est-ce pas ? Souhaites-tu aller sur la couche ou bien ... être en quelque sorte accroupie ?

Il connaissait cette méthode. En effet, un texte trouvé à l'archidiocèse rapportait l'accouchement d'une gauloise, accroupie et maintenue sur un petit tabouret. La méthode était certes peu orthodoxe, mais visiblement, semblait fonctionner, aussi ...

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Yarwelh
Uriel arriva fort heureusement rapidement après son appel. La dernière douleur l'avait bien éreintée. La parturiente savait pourtant que ce n'était que le début. Et cela n'améliorait pas son moral.

Non, cela va pas.

La question était stupide. Il voulait qu'elle réponde quoi? Elle avait mal. Sacrément mal nom d'un chien.
Mais la présence d'Uriel la réconfortait un petit peu. Il allait pouvoir l'aider, à défaut de soulager la douleur, il allait pouvoir la soutenir un peu. Elle le regarda. Il était si jeune. Comment pouvait-il l'aider? Cette pensée lui traversa l'esprit une seconde. Rien qu'une seconde, car elle savait qu'elle n'avait plus le choix. Qu'elle ne l'avait jamais vraiment eu. Et puis Uriel savait ce qu'il faisait en général. Cela devait estre le cas pour l'accouchement. Et puis, s'il avait vingt ans de plus, elle l'aurait trouvé trop vieux. Ou s'il avait un autre défaut, elle le lui aurait reproché aussi. En fin de compte, ce qu'elle lui reprochait vraiment, c'était de ne pas estre Olivier. Et cela, elle le reprocherait à tous. Elle se mettait à douter de tout. Yarwelh se raisonna. Ce n'était pas le moment de douter de quoique ce soit. Elle devait se concentrer.
Uriel lui tendait la main. Elle l'a prit avec gratitude. Elle devait se relever complètement et s'assoir. Sinon, elle ne tiendrait pas longtemps. Uriel parlait. Elle devait se forcer à l'écouter et à comprendre ce qu'il disait au lieu de penser à autre chose.
Quand elle réussit à remettre les mots dans le bon ordre dans son esprit, elle le regarda avec des yeux ronds: elle ne connaissait pas cette possibilité et se demanda mesme pourquoi il lui proposait cela. Puis, elle comprit. La position dans laquelle elle était devait ressembler à celle de l'accouchement qu'il proposait. Non, cette position l'avait effectivement bien soulagée pendant les premières douleurs et la soulagerait peut-estre par la suite aussi, mais elle n'avait pas la force de rester ainsi et risquait de tomber à tout moment.
Elle secoua la teste pour lui signifier son refus. Et dans un souffle, elle lascha un:


Non, sur le lit.

Mais elle n'arrivait pas à se relever pour autant. La main d'Uriel l'aidait juste à supporter son poids et à ne point tomber. Il dut passer son bras derrière son dos pour l'épauler et la soutenir pour qu'elle puisse se redresser. Évidement, cela aurait été trop facile si elle avait pu estre sur le lit lors de la douleur suivante. Mais non. Elle était encore face à la couche quand elle arriva. Elle s'arresta donc, une main sur son ventre, l'autre toujours sur le bras d'Uriel et serra les dents aussi fort qu'elle pouvait.
La douleur dura, dura, dura. Elle n'était plus loin de lascher et de crier quand enfin la douleur décrut. Quand elle atteignit un niveau tolérable, elle inspira fortement, expira puis inspira de nouveau jusqu'à ce qu'elle disparaisse totalement.
Ils réussirent finalement à assoir la jeune femme sur le lit. Elle aurait juste voulu se laisser tomber en arrière et attendre, mais ce n'était pas possible. Elle devait se mettre dans le sens de la couche et donc pivoter. Elle devait aussi ramener ses jambes sur lit. Geste simple, naturel et irréfléchi en général mais qui dans la situation actuelle lui coutait.
Une fois installée comme il faut, elle se laissa tomber sur l'oreiller. C'était trop bas à son goust, mais pour le moment, elle s'en contenterai. Elle était fatiguée. Elle ne se souvenait pas d'avoir été si exténuée si vite la première fois. Elle voulait se laisser aller, fermer les yeux, dormir.


La porte! Yarwelh se releva du mieux qu'elle put. Il faut que la porte soit bien fermée. Il faut pas qu'Enguerrand me voit comme cela. Il ne faut pas qu'il m'entende non plus. Il ne faut pas.
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Créatrice de fresques et de portraits
Armael, incarné par Yarwelh



Restée dans la cuisine mais assez près de la porte pour entendre Yarwelh demander de la fermer et de faire en sorte que le petit Enguerrand n'entende rien .
Elle se repris au plus vite se n'était pas le moment de flancher en entendant les cris de douleur , cella ne lui arriverait jamais donc inutile de paniquer sur soi même mais elle était quand même inquiète pour Yarwelh .

Elle s'approcha de la porte et le plus discrètement possible passa la tête et regardant Uriel lui dit le moins fort possible:

Uriel je suis juste a côté si nécessaire je vais essayer de d'éloigner un peu le petit .

Se retournant pour fermer la porte elle afficha du mieux qu'elle pu un sourire rassurant , elle avait bien vu les traits de tirés de Yarwelh et l'effet de la douleur due a l'accouchement sur son visage mais ne pouvait laisser paraitre aucune inquiétude devant Enguerrand .
Même si elle avait compris qu'il était très loin d'être bête et donc inutile de lui raconter n'importe quoi .

Elle le regarda tout en jetant un coup d'oeil a la bassine d'eau qui frémissait a nouveau .

Je crois que tu vas bientôt avoir un petit frère ou une petite soeur Enguerrand , le Monsieur qui est avec ta maman , Uriel, vas l'aider .
Bon ce n'est pas a moi de t'expliquer comment tout cella se passe je pense que ta maman le ferra très bien si un jour tu veut le savoir en attendant cella vas prendre un peu de temps et le jour a déjà bien avancé.
Moi je doit rester ici dans la cuisine si Uriel a besoin de l'eau qui chauffe las bas ou d'autre chose pour ne pas devoir laisser ta maman seule , donc je vais te demander si tu peut aller donner un peu a manger aux chevaux et voir si ils vont bien tu connait Sol et les deux miens son très très braves .
J'ai vu qu'il y a juste dehors a côté du foin et un seau donc si tu pourrait leur en porter et leur faire boire un peau d'eau a chacun ça nous aiderais beaucoup
.

Elle le regarda espérant qu'il accepte sinon elle devrais trouver autre chose et mis a part l'envoyer un moment dehors elle ne voyait pas comment l'éloigner un petit peu .


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Enguerrand, incarné par Yarwelh
Je m'occupe comme je peux. La dame est bien gentille et s'occupe de moi comme elle peut. Mais elle s'occupe aussi du monsieur. Dans ces moments, je suis seul. Mais j'ai l'habitude. Quand Maman travaille, je dois jouer ou apprendre seul aussi.
Justement, là Maman râle. Elle appelle le monsieur et elle a pas l'air contente. Le monsieur a intérêt à être sage. Sinon, Maman va le gronder vu comment elle a crié son nom. D'habitude quand elle dit mon nom sur ce ton, je me fais disputer après. Ça arrive pas souvent mais quand ça arrive...
Ah, la dame vient me voir. Mais je sais moi comment je vais avoir un petit frère. Oui, car ça sera un petit frère. Et il jouera avec moi.
Je sais comment il arrivera. Il sortira du ventre de Maman. Elle me l'a dit. Enfin, je sais presque. Elle risque d'avoir un gros trou dans le ventre.
La dame veut que j'aille voir les chevaux. Mais je sais qu'elle m'éloigne. Elle l'a dit au monsieur. Mais Maman à dit que je devais faire ce qu'ils disait, la dame et le monsieur. Alors, je dois le faire.

Maman, elle donne elle-même à manger et à boire aux chevaux parfois. Mais elle veut pas que je donne de l'eau moi. Elle dit que je suis trop petit et que le seau il est trop lourd pour moi. Et quand je lui dit que je suis grand, j'ai 2 ans maintenant, elle veut toujours pas.

Je réfléchis.

Mais je peut donner à manger. Maman à pas dis non

Je vais voir les chevaux. J'aime bien.
Uriel, incarné par Yarwelh





L'humeur de son amie n'était pas au beau fixe, normal, elle souffrait le martyr. De tous les mystères de la vie, Uriel avait un peu de ma de saisir celui-là, pourquoi l'accouchement devait-il se faire en de pareilles douleurs ... pourtant c'était une chose merveilleuse.
Il "escorta" Yarwelh jusqu'au lit et l'aida à prendre place, juste après il replia ses manches et alla chercher Armael, de l'autre côté qui s'occupait de trouver un moyen de distraire Enguerrand ... nourrir les chevaux ... voilà une fort bonne idée. Il y aurait toujours un garçon d'écurie pour le surveiller et le contact avec les animaux avait le don d'apaiser les enfants, le plus souvent.

Il le regarda partir puis avisa Armaël :


Arma, si tu peux préparer une petite bassine de cuivre avec de l'eau chaude, nous nettoierons le bébé lorsqu'il sera là.
Et pendant l'accouchement, si tu peux tremper un linge et éponger le front de Yar' ? Par ailleurs, nous allons disposer linges et coussins derrière son dos pour amortir pendant qu'elle poussera.
Et ... euh ... pourras-tu l'aider à enlever ses braies ? Il serait - comment dire - malvenu que je le fasse. Même si plus tard on en rira : "Ouwé, Uriel aurait enlevé les braies à Yarwelh ..." ... tu imagines ? Hi hi hi.

Nous allons l'assister, mais en vérité c'est elle qui va faire le plus gros de travail.


Ensuite, il prit lui même une aiguillère d'eau bouillante qu'il mélangea à de la plus froide et il se lava bien les mains. Il versa également du vinaigre dans une écuelle en bois dans laquelle il jeta quelques couteaux. On lui avait appris que cela avait la propriété d'éloigner les miasmes, alors, autant le faire.
Il revint muni de tout cela dans la chambre.


Voilà, Arma a envoyé Enguerrand aux écuries pour nourrir les bêtes, cela l'occupera et le palefrenier veillera sur lui.
Point d'inquiétude donc à avoir.

Maintenant ... il va falloir pousser - et dans l'entrefaite retenir ta respiration puis de souffler, en association avec les douleurs.
Je sais que cela ne va pas être facile mais nous sommes là. Je te donnerai la main tant que je le pourrai et tu pourras la broyer si cela te fait plaisir, mais fais attention, j'ai longtemps coupé du bois, il ne faudrait pas que tu te casses un doigt ...


Dit-il en souriant. Puis plus sérieusement, il fit un signe de croix.

Puisse Dieu nous soutenir lors de cette épreuve et t'apporter la force de la surmonter, mais aussi de t'en sortir saine et sauve.

Et n'oublies pas. Je ferai ce qu'il faut, quand il le faudra, pour le bébé ET pour toi.


Il espéra que cela la rassurerait, puis une fois que la dame fut en position, il prit un drap qu'il posa sur ses jambes afin de cacher son ventre et son intimité.


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Yarwelh
Uriel alla prévenir Armael et Yarwelh se laissa retomber sur la couche. Elle voulait fermer les yeux mais bébé se faisait pressant. Il appuyait tellement sur son bas ventre qu'elle avait presque l'impression qu'il était entre le haut de ses cuisses. Bien sur que ce n'était pas le cas, il était encore bien en elle, mais elle sentait que cela ne serait bientost plus le cas. Bébé poussait en avant et lui donnait envie de pousser aussi. Elle avait déjà eu cette sensation, cela lui paraissait presque familier.
Mais elle avait encore ses braies et si bébé sortait ainsi, il risquait de s'étouffer. Il fallait qu'elle les enlève. Mais elle détestait cela. Elle ne voulait pas qu'on la voit nue. Elle savait qu'il le fallait, elle ne pouvait s'y soustraire. Tout comme elle ne pouvait pas échapper à la douleur suivante.
Elle eut de nouveau envie de crier. Serrant les dents, elle voulu attraper les draps et les empoigner. Mais sa main rencontra un coussin. Elle le porta à sa bouche et mordit dedans à pleines dents. Cela ne changeait rien à la douleur, mais ainsi, elle ne pouvait crier. Elle tapa furieusement du pied sur le lit, mais là encore, elle avait toujours aussi mal. La douleur se calma enfin. Il ne s'était pas passé une minute, mais pour Yarwelh, la douleur lui parut extrêmement longue.
Elle recracha le coussin et lascha un peu les draps.
Elle laissa sa teste retomber sur le costé et ferma un instant les paupières. Quelques secondes après, la voix d'Uriel se faisait entendre. Elle les rouvrit. Il avait les bras chargés. Il posa le tout, tout en lui expliquant qu'ils avaient éloigné Enguerrand. Elle aurait préféré qu'ils n'en fassent rien, ne voulant pas qu'il soit loin d'elle. Mais elle était trop fatiguée pour discuter de cela. Au moins, si un cri lui échappait, il l'entendrait moins fort.

Derrière lui, se tenait Armael. Elle se faisait discrète, mais sa présence n'échappait pas à Yarwelh, consciente de ce qui se passait malgré la douleur et la fatigue. Une autre paire d'yeux, acérés et froids ceux là, devait aussi la scruter, tout comme Uriel, comme chaque mouvement dans la pièce. Yarwelh savait où les trouver mais n'y faisait pas attention. C'était les seuls qui ne la dérangeaient pas alors qu'elle ostait ses braies avec l'aide d'Armael. Yarwelh avait envie de tirer sur sa chemise pour se couvrir un minimum mais déjà, la baronne la redressait et lui mettait des coussins en nombre dans son dos. La parturiente pouvait alors s'appuyer dessus.

Uriel lui expliquait de nouveau comment pousser. Mais bébé lui donnait tellement envie de le faire que c'était superflu. Elle avait mesme envie de pousser en dehors des fortes douleurs. Elle avait envie de le faire tout le temps.
Le jeune homme se signa et pria pour elle. Elle avait envie de lui dire que cela ne servait à rien. Strictement à rien. Elle avait prié et prié encore pour qu'Il revienne. Tant et si fort. Et qu'avait fait le Très Haut? Rien. Au contraire, il était mort. Mort, mort, mort. Il en avait rien à faire de leurs souhaits, de leurs prières. Alors, ce n'était pas la peine de perdre du temps à l'implorer ou de lui demander quoique ce soit.
Mais déjà, il enchainait. Il lui fit enfin la promesse qu'elle avait voulu lui faire dire plus tost.
Alors, elle ne dit rien pour la prière. Après tout, si cela lui faisait plaisir, cela ne lui coutait rien à elle. Et puis il avait promis, c'était le plus important.


D'abord le bébé. D'abord le bébé.

Elle le regarda droit dans les yeux. Elle y tenait et il n'était pas question que cela lui échappe à lui.
Son regard se détourna du jeune homme. Elle se tordait de nouveau de douleur et n'arrivait pas à se concentrer sur lui. Elle inspira un peu par à coup sous l'effet de la surprise, puis arriva enfin à bloquer sa respiration. Elle poussa du mieux qu'elle put, aussi longtemps qu'elle put. Yarwelh réussit à tenir jusqu'à ce que la douleur cesse. Elle souffla alors tout l'air qu'elle avait emmagasiner d'un seul coup.
Elle se focalisait maintenant que sur ce qu'elle ressentait au niveau de l'abdomen et sur sa respiration. Elle essayait de respirer le plus régulièrement possible.
Lorsqu'elle senti de nouveau la tension monter dans son ventre, elle inspira profondément, bloqua et poussa de nouveau. Elle gémissait en poussant. Non car elle avait mal, mais parce que cela l'aidait à se canaliser.
La douleur finit par décroitre et Yarwelh souffla. Les douleurs étaient régulières mais peu espacées, ce qui lui laissait peu de répit entre chaque. Et le cycle recommençait. Encore et encore. La fatiguant de plus en plus.
Lors d'une douleur, elle eut une sensation de gesne encore plus marquée au niveau de l'entrejambe. Bébé devait enfin commencer à sortir. A la douleur suivante, s'ajouta une sensation de brulure au niveau de son intimité: le haut de la teste était bien visible.
Yarwelh sentait bien que cela progressait. Mais elle était déjà éreintée. Plus les douleurs avançaient, moins elle arrivait à pousser jusqu'au bout de celles-ci. Elle retenait bien sa respiration, bloquait et poussait. Mais elle arrestait de pousser et soufflait alors que la douleur la tenaillait encore. Elle savait qu'il fallait continuer, mais n'avait plus l'énergie, ni la force de le faire. Elle s'arrestait donc, à bout de souffle, en sueur et en souffrant. Car quand elle poussait, elle avait moins mal. Mais quand elle s'arretait avant la fin de la douleur, celle ci reprenait le dessus. Et elle avait encore l'impression qu'elle venait de s'arrestait, qu'il fallait déjà qu'elle recommence. Et pourtant, les douleurs étaient espacées de quelques minutes.
Malgré ses poussées moyennement efficaces, la teste finit par sortir complétement lors d'une douleur particulièrement longue: Yarwelh poussa, poussa et senti tout à coup qu'elle le faisait dans le vide.
Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait plus aucune force. Elle se laissa complétement aller, tel un chiffon. Elle laissa son corps entier se reposer contre ce qu'il avait sous lui. Ses bras étaient un poids mort sur le lit, son buste était flasque sur les coussins. Seules les jambes restaient pliées, la plante des pieds contre les draps. Sa teste pencha légèrement sur le costé, ses paupières se fermèrent à moitié.
La douleur suivante monta en son sein. Pourtant, Yarwelh ne fit rien pour aider l'enfant à sortir. La douleur continuait de s'accroitre. Elle serra les dents, agrippa la main d'Armael, ses orteils se crispèrent sur les draps. Mais elle n'arrivait à rien d'autre.

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