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[RP] L'ange orphelin

Uriel
Uriel laissa ensemble les deux femmes et se retourna pour respecter l'intimité de son amie.
La petite était des plus calmes et dormait à poings fermés, sans doute épuisée aussi par la traumatisante expérience de la naissance. Car si la mère souffrait, bien souvent on ne se posait pas la question de ce qu'vaait enduré l'enfant ; mais si tout le monde était passé par là, personne ne se souvenait de ce qui s'était produit ... l'on était sans doute bien, dans l'eau du ventre maternel, au chaud ... ensuite venait le froid du dehors, la douleur, les premières respirations ... l'air qui entrait dans les poumons devait certainement brûler atrocement. Pas étonnant qu'alors, les bébés en avaient pour plusieurs jours à s'en remettre ...

Prêtant néanmoins l'oreille pour savoir si on ne l'appelait pas, il attendit assez de temps jusqu'à ne plus entendre l'eau couler ; Armael demanda alors de changer le lit et à ce moment, il estima que c'était termine. Il fit volte-face et constata que Yarwelh était rhabillée. Il lui remit alors le fruit de sa chair et s'occupa d'abord d'aller chercher un verre d'eau à l'ancienne spinalienne. Puis rapidement ils s'occupèrent du lit avec la touloise.


Et bien allons-y, Arma, à deux, ce sera vite fait !
Voici un pli à gauche, un drap à droite ... tadaaaam !!!

Fort heureusement, il restait un fond d'eau à bouillir ... l'heure était à la tisane.

Alors mesdames, que diriez-vous d'une bonne tisane ?

Sans leur demander leur avis, il se précipita dans la cuisine pour aller chercher ce qu'il fallait.
Un peu de feuille de vigne rouge pour Yarwelh et une décoction de valériane pour Armael et lui-même. Un bon tonifiant.

Quelques instants plus tard, il réapparut pour dispenser ce bienfait.

L'heure serait bientôt à prendre congé.
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Armael
Un fois le lit refait et les coussins bien en place elle avait aidé Yarwelh a s'y installer le plus confortablement sa petite fille bien serrée dans ses bras .

Uriel était parti chercher des tisanes ce qui leur ferait le plus grand bien après tant d'émotions.

Elle tendit les draps et une couverture sur les jambes de Yarwelh puis prenant sa Tisane des mains de Uriel qui venait de revenir s'assit sur une chaise le temps de la boire, il y avait de quoi manger de prêt sur la table si Yarwelh avait faim plus tard .

Elle les regardait toutes les deux pensant qu'il serait bientôt temps maintenant de les laisser se reposer et de rentrer .
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Enguerrand, incarné par Yarwelh
J'ai nourris les chevaux. J'espère que Maman ne m'en voudra pas. Elle a toujours dit non pour que je leur donne à boire. Mais elle a jamais dit non pour le manger. J'ai jamais demandé non plus.
Et puis après on les a frottés avec la brosse. Ils étaient trop haut pour moi alors le monsieur il m'a porté pour que je les frotte. Et puis j'ai eu envie de voir Maman. J'ai jamais quitté Maman sauf pour dormir. Ou alors j'étais trop petit pour m'en souvenir. Ou alors c'était avant qu'on quitte la grande maison, celle où y'avait plein de monde partout. Mais maintenant, Maman et moi on se quitte plus. Et là je dors pas alors je veux voir Maman. Et le monsieur des chevaux m'a laissé partir.
Je suis dans le salon. J'ai vu le monsieur y entré puis retourné dans la chambre de Maman. Il ne m'a pas vu. Je devrais pourvoir entré dans la chambre sans qu'il me voit non plus.
J'entends plus les bruits que faisait Maman.
La porte est un peu ouverte. J'ai plus qu'à la pousser. Heureusement, je suis trop petit pour atteindre la poignée. Boule de Suif me regarde. Elle a le regard méchant mais tourne les yeux quand elle me voit. Elle regarde l'homme et la femme.
Maman est allongée sur le lit. Elle tient quelque chose dans les bras. Ce devrait être moi.
Je boude. Mais personne ne s'occupe de moi quand même. Ils sont tous autour de Maman et de ce qu'elle tient dans les bras.
C'est pas juste.
Maman tourne la tête et me voit enfin. C'est pas trop tôt. Elle me fait signe de venir. Déjà elle a pas l'air fâchée. Mais c'est moi qui suis pas content.
C'est une couverture qu'elle tient dans les bras. C'est vraiment pas juste. Ils m'ont fait partir pour une couverture! Maman préfère une couverture à moi. Je la déteste!
Yarwelh
Uriel lui remit enfin sa fille, son petit ange. Elle l'a prit très doucement afin de ne pas la réveiller.
Elle la manipula avec soin et la cala dans le creux de son coude. Elle était minuscule et si rose dans sa couverture. Yarwelh sentait sa chaleur à travers la couverture. Elle voulut caresser son visage mais arresta son geste. Uriel revenait avec un verre. Elle le prit avec gratitude puis le but rapidement, afin d'étancher sa soif. Une fois le verre reposé, elle regarda de nouveau l'estre qui reposait dans ses bras. Des émotions contradictoires l'envahissaient, envahissaient son esprit, la submergeaient.
Pendant ce temps là, ces amis refaisaient le lit. Puis une fois chose faite Armael l'aida à s'y installer. Elle la maternait presque. Paradoxal vu que c'était elle qui venait d'accoucher. En tout cas, mère et fille se trouvait maintenant au chaud en grande partie grasce à elle. L'ancienne touloise l'avait aidé du début à la fin alors qu'elles se connaissaient à peine. Une telle gentillesse était remarquable.
Ce qui était aussi remarquable, c'est que la petite ne s'était pas réveillée malgré les mouvements. Yarwelh avait vraiment peur pour elle. Était-ce la fatigue? Ou était-ce plus grave? Mais cette dernière ouvrit ses yeux. Elle les referma dans la foulée mais au moins elle avait rassurée sa mère.
Uriel revint alors avec les tisanes promises puis enfin put s'assoir. Lui aussi l'avait bien épauler et il devait aussi estre fatigué. Ils méritaient tous une bonne nuit de repos. Yarwelh savait qu'elle ne tiendrait mesme pas éveillée aussi longtemps et qu'elle s'endormirait dès ses amis sortis de la chambre. Elle avait certes faim, mais la fatigue était plus forte et elle n'aurait pas le courage de se lever pour préparer un repas. Elle fermerait les yeux et s'endormirait probablement au moment où la porte de la maison se refermerait.
Le silence était tombé alors qu'ils buvaient visiblement des décoctions différentes. La jeune mère en profita pour regarder la pièce.
En haut de l'armoire, seuls les deux yeux perçants allant d'une personne à l'autre trahissaient la présence de Boule de Suif. Armael et Uriel étaient assis et buvaient une tisane réconfortante. Derrière le jeune homme se trouvait un encore plus jeune homme. Son fils, son diamant.
Elle lui fit signe de venir la rejoindre. Une fois celui-ci près d'elle:


Enguerrand, je te présente ta petite sœur. Elle s'appelle..

Yarwelh avait déjà réfléchit au nom qu'elle voulait donner à son nouveau né. Si cela était une fille, ce qui était le cas, elle s'appellerait Éléanore. Elle aimait ce nom, il aurait plu à son défunt O et surtout, il permettait à ses deux enfants d'avoir les mesmes initiales. Ainsi, les deux petits oeufs de son Amour deviendraient les deux grands E.
Mais elle eut soudain une idée. Pour le remercier, elle avait demander à Uriel de devenir le parrain. Mais elle ne pouvait pas ne pas remercier Armael. Alors, Yarwelh fit une digression à ce qu'elle avait prévu et choisit, non pas d'appeler sa fille Armael, mais au moins qu'elles aient leur initiales identiques.


Elle s'appelle Aliénor

En mesme temps, elle déplaça légèrement la couverture afin que son fils voit le visage de sa sœur. Celui la regarda puis regarda sa mère.

Alors elle est née et tu as un trou à la place du ventre?

Et il regarda son ventre, mais celui ci était recouvert du draps et d'une couverture. Yarwelh ne comprit pas d'où il sortait cette idée. Elle avait du mal s'exprimer. Elle secoua la teste.

Non, je n'ai pas de trou. Ne t'inquiètes pas.

Elle baissa légèrement la couverture, révélant la chemise et tasta son ventre dans l'espoir de le rassurer. Son fils regarda et sembla réfléchir.

Sinon, j'en aurais déjà eu un quand tu es né mon chéri.
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Créatrice de fresques et de portraits
Armael
Buvant tranquillement la tisane apportée par Uriel assise sur une des chaises toutes les émotions de la journée se bousculant dans sa tête elle écoutait ausi Yarwelh expliquant l'arrivée de sa petite soeur a Enguerand .

Alienor quel beau prénom pensa elle, Yarwelh avait vraiment de belles idées pour les prénoms de ses enfants en tout cas

Le soleil commençait a sérieusement descendre sur l'horizon en tout cas du moins elle le constata tournant la tête vers la fenêtre .

Tout semblait bien se passer , les frayeurs passées et la nouvelle jeune maman allongée bien au chaud avec sa famille .
Elle termina sa tisane puis alla déposer la tasse dans la cuisine tout en rangeant les derniers effets , fermant les fenêtres de la cuisine et déposant ce qu elle avait préparé plus tout sur un plateau au cas ou ils auraient faim tout serait pret .

Elle revint dans la chambre et s'approcha doucement de Yarwelh .

Elle est vraiment magnifique
dit elle regardant la petite fille endormie
puis
Il ne vas pas tarder a faire nuit si cella ne vous dérange pas je vais retourner vers Dôle maintenant sauf si vous préférez ne pas rester seule , si Uriel doit rentrer qu il profite de ma charrette si il le souhaite, a pied la nuit avec la foret ce n'est pas des plus surs .

Elle attendait sa réponse Uriel terminait son thé et elle remplissait le verre a coté du lit avec l'eau de la carafe .
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Yarwelh
Yarwelh continua d'expliquer à son fils autant qu'elle pouvait, mais elle était fatiguée et préféra ne pas aller trop loin. Elle reprendrait le lendemain si besoin.
De toute façon, il allait vivre avec une petite soeur alors elle ne se leurrait pas: elle aurait des tonnes de questions venant de sa part.

Enguerrand avait fini sur le lit à costé de sa mère. Il se colla à elle, et Yarwelh essaya de faire en sorte qu'il ne réveille pas Aliénor en bougeant.
Malgré tout, elle avait les yeux qui commençaient à se fermer tout seuls.
Armael dut le remarquer, car elle prit les tasses et alla les ranger. La jeune mère entendit du bruit venant de la cuisine et se demanda ce que la baronne faisait. Mais ce n'était surement pas à mal, aussi ne se questionna-t-elle pas outre mesure.
Elle revint, mais ne s'assit pas.


Elle est vraiment magnifique , dit-elle en regardant la nouvelle née.

Yarwelh lui sourit doucement et regarda de nouveau sa fille dans ses bras.
Oui, elle était magnifique. De toute manière, il ne pouvait en estre autrement, c'était la fille d'Olivier. Et Olivier ne faisait que de belles choses.
Elle répondit simplement


Merci.

Puis la jeune femme lui proposa de rester pour la nuit. Yarwelh secoua la teste.

Non. Allez vous reposer. Vous l'avez bien mérité. Et puis Enguerrand va aller se coucher sans faire d'histoire, regard appuyé envers l'enfant. Quand à moi, je suis déjà au lit...

Enguerrand ne bougeait pas. Aussi sa mère le poussa légèrement pour qu'il se mette en route. S'il allait au lit sans broncher, elle n'aurait pas à se lever, ce qui l'arrangeait droslement. Elle aimait le border, mais aujourd'hui, elle n'en avait pas la force. Elle déposa toutefois un baiser sur sa joue quand il fut debout près du lit.
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Créatrice de fresques et de portraits
Uriel
La journée tirait doucement sur sa fin, et son propre estomac sur sa faim.
Il se rendit compte qu'avec toute cette agitation, personne n'avait mangé - il fallait bien avouer que tout un chacun avait eu ses propres préoccupations : tous avaient fait équipe pour gagner une vie, pour qu'Aliénor voit le jour et qu'elle fasse ce premier pas dans la vie. Enfin, "premier pas" était un bien grand mot, pour cela, elle avait encore le temps quelques mois.

Uriel sourit à entendre la jeune mère raconter à son premier né comment s'était passé l'accouchement. Il se leva et observa l'enfant, qui semblait se porter pour le mieux.


Et bien, merci Arma, je pense en effet profiter de ta charette jusque chez toi. Ensuite je continuerai à pied jusque ma demeure.
Après tout, la ville est sous surveillance et il ne faudrait pas que nous rations le couvre-feu !


Il se tourna alors vers Yarwelh, qui était déjà couchée et s'approcha.

Prends soin de toi, mon amie.
Tu vas avoir besoin de repos, cette nuit. Je vais ajouter un peu de bois sur le feu histoire que demain, les braises soient encore chaudes.

Il doit rester un peu de pain pour Enguerrand et pour toi si tu le souhaites.

Enfin,il considéra l'enfançon.

Quant à toi, jeune chevalier. Nous allons te confier la garde de ta maman et de ta petite soeur. Une fois que nous serons partis, tu seras donc le seul garant de leur sécurité.
Tu vas devoir veiller au grain !


... termina-t-il en un sourire.
Puis il se leva, prêt à partir avec la Baronne de Gondreville.

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Yarwelh
Chevalier ou pas, il va surtout aller se coucher. C'est la meilleure façon de me soulager.

Le ton était ferme. Mais si elle fanfaronnait devant son fils pour qu'il lui obéisse, elle n'en menait pas large.
La douleur la tenait, de nouveau plus forte et majorée aux mouvements. Elle essaya de se réinstaller tandis que son fils quittait enfin la chambre. Elle leur demanda comme dernier service de regarder dans la chambre avant de partir, vérifier qu'il y était bien, puis leur souhaita à eux aussi un bon repos.
Les deux anciens lorrains prirent alors congé. Elle ne les raccompagna pas jusqu'à la porte, chose qu'elle aurait fait habituellement.
Elle regarda la porte de la chambre jusqu'à ce qu'elle entende celle de la maison se refermer sur la journée.

Elle était seule avec sa fille dans la pièce. Et était assise contre les coussins et regardait la petite dans ses bras. La fille d'O, son dernier souvenir. Son dernier cadeau. Sa dernière contrainte. Une goutte d'eau apparu sur son petit visage. On aurait presque pu croire à la bénédiction du baptesme.
Une deuxième suivit. Mais l'eau était salée. Et de lourds sanglots firent place aux simples larmes. Celles ci s'étaient taries au profit de spasmes et tressautement de tout le corps.
Elle pleurait son cœur, son Amour et son amour. Elle pleurait la perte et l'absence.
Elle pleurait la vie, la survie et la contrainte. Elle pleurait la douleur qui rongeait son esprit. Elle pleurait la douleur de son corps. Elle pleurait la Mort tout en l’appelant.
Elle pleurait la solitude. Elle pleurait, seule.

Mais les sanglots ne vidaient rien au final, ne la soulageaient pas. Et seuls les larmes succédaient aux larmes dans le silence de la nuit tombée.

Dans ses bras, un petit ange orphelin, baptisée à la douleur de sa mère, de la douleur en général, dormait, se remettant de la première souffrance de la vie : celle de la vie justement.

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Créatrice de fresques et de portraits
--Boule_de_suif



Les deux pattes sont partis.
Ils ont aidé ma deux-pattes.
Sans lui faire trop de mal.
Elle a rien dit en tout cas.
Une vraie quatre pattes.
Sa deuxième portée se porte bien.
Elle est vive.
Je le sais. Je le sens.

Mais pas ma deux-pattes.
Elle est triste.
Je ressens son émotion.
Rien ne peut la calmer.
Rien ne peut la soulager.
Pas même moi.
Alors, je reste sur cette commode.
Elle pleure.

Longtemps.

Enfin, elle s'endort.
Dors ma deux-pattes.
Dors.
Je veille.







Petit message de JD Yarwelh : Merci de nous avoir suivi jusqu'au bout malgré la durée de ce RP. Au passage, désolée de cette lenteur. Malgré tout, j'espère que vous avez apprécié.
Have fun!
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