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[RP : Ouvert aux clients] "C'est la nuit qu'il est beau

Desiree.
« C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière » *

[Novembre]

Ca y est ? Vous y êtes ?


Un peu qu’ils y étaient, et tous.
La fine équipe, les évadés de la Rose. Des jours entiers qu’ils travaillaient d’arrache pied. Qu’ils arpentaient Paris à la recherche de meubles richement ornés, de soieries, de mets fins, d’alcools rares.
Ils avaient écumé toutes les boutiques des Galeries Lafayotes.
Ils s’étaient ruinés.
Et leurs efforts étaient sur le point d’aboutir.

Ils avaient voulu le lieu, petit et dans leurs moyens, richement décoré, chaleureux et accueillant. Raffiné, surtout, et destiné à recevoir une clientèle fortunée ou titrée. Ils avaient donc travaillé à rendre le lieu intime et luxueux. C'était pour cela qu'ils lui avaient choisi ce nom. Le Boudoir des Sens serait ce que son nom reflétait. Exactement.

Ils avaient aussi travaillé à se rendre présentables, ce jour là pour la première fois depuis un moment, grelottants dans l’air froid, avant de revêtir leurs plus beaux atours.

Ils y étaient.

Dans la cheminée, face à la porte, un feu ronflait, alimenté depuis le matin. De profonds fauteuils étaient disposés de ci de là, autour de guéridons sur lesquels trônaient des drageoirs débordants de friandises sucrées.
Au bar, les bouteilles étaient soigneusement rangées, alignées près des verres de verre véritable, translucides, éclatants – et si fragiles que le cœur de la blondine se serrait de les voir déjà exposés à tous les risques.

Un dernier regard, tout semblait parfait, presque trop parfait.
Il était temps que la vie entre et réclame à boire, pour que ce musée devienne le bordel renommé qu’ils souhaitaient !


On y va !

La blondine ouvrit la première porte, alluma la lanterne et la descendit jusqu’à la rue, où elle la suspendit, avant de remonter bien vite l’escalier éclairé par les vives lueurs des torches.

La porte se referma, mais le judas grillagé resta ouvert. L’on attendait le client, clairement.


Ca y est…

Et un frisson d’angoisse lui parcourut l’échine…

[*Edmond Rostand]
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Attention ! Désirée IG a une dizaine d'années de plus que celle évoluant à la Rose Noire!
--La_femme_au_masque
Quel est ce va et vient? La dame connait bien l'endroit. Depuis plusieurs jours une drôle d'équipe a prit place dans ce quartier.
Elle épie à chaque fois que sa calèche passe devant cette maison. D'escapade en escapade elle fouine. Meubles, soieries,... L'équipement complet pour un décor de choix. La curiosité de la noble femme est piquée au vif.

Il faut dire que peu de choses animent sa petite vie. Un mari trop occupée par les autres décolletés. Une cage dorée. Une descendance qui ne vient pas, et pour cause, ils ont cesser d'essayer, depuis le temps. Elle ne voit plus que du dégout dans les yeux de celui qu'elle avait aimé autrefois. Aujourd'hui son coeur est vide, son existence sonne creux. Loin d'elle la rebelle qui eut enflammé mille fois l'humeur de son paternel.

Et puis la veille, une conversation surprise entre deux bonnes.

"Il parait qu'on va ouvrir un bordel! T'y crois toi!
- Ou ça Marie?
"Près d'ici! Oui oui, tout près !
-Nan di djou je préfère encore frotter le sol à la brosse de fer chaque jour.
"T'as raison Léonie, d'ailleurs, ne tardons pas à préparer le dîner.


Derrière la porte de la cuisine son sang ne fait pas un tour avant qu'elle n'ai fait le rapprochement. Un événement qui va sans doute bouleverser sa vie. Non, elle n'a jamais trompé son mari, à quoi bon quitter un homme fortuné avide de pouvoir pour un autre peut être encore plus avide. Au moins, le sien lui laisse une certaine liberté que ses amies n'ont pas toutes. Trop bête de prendre le risque de tout perdre.

Mais quand même... oui, il y a ce manque au creux de son ventre. Cette absence permanente. Ce vide. La tendresse, la chaleur... ses draps sont trop froids depuis qu'il découche a peu près toutes les nuits.

La solution s'impose à quelques rues à peine. Un signe du destin, oui, elle y croit. Tellement fort que quelques jours plus tard, quand elle actionne le lourd heurtoir de bronze, aucune hésitation dans sa main qui cogne lourdement.

Bien sûr, avant de grimper les marches de pierre, elle a prit la peine, discrète, d'enfiler un masque noir orné de pierre sombre. Ironie du sort, c'est son Louis qui lui a offert, bien des années plus tôt, pour leur premier bal masqué marital.

Pourquoi se voiler la face? Déjà, elle n'a jamais mis les pieds dans tel endroit. Se dissimuler en partie la rassure simplement. Ensuite, elle aime le mystère mais surtout, elle aime la façon dont ses yeux gris sont mis en valeurs lorsqu'ils sont sertis par le masque.

Il fait froid, elle se frotte les mains, puisse l'attente ne pas être longue...
Emilla
"Bienvenue dans mon cabaret... la déraison a des raisons..."



Tout est fin prêt. Emilla a du mal à y croire. Quelques heures avant, elle courait encore pour réceptionner des caisses d'alcools de valeur. S'il y a un domaine dans lequel elle n'avait laissé personne mettre le nez c'était bien l'approvisionnement de la petite cave et des épices. Pour tout le reste, elle avait laissé faire aveuglément ses "collègues". Elle de toute façon ne connaissait strictement rien aux fanfreluches, mignardises et autres verres précieux. Mais les boissons c'était son domaine, son art, son péché mignon. Elle ne consommait pour ainsi dire jamais d'alcool, mais avait, elle le savait, le nez juste pour associer les gens et les liqueurs et les accomoder afin de combler les papilles et éveiller les sens. C'est donc avec le regard fier du petit sergent controlant son bataillon qu'elle aligna avec soin les dernières bouteilles.

Et puis soudain, un bruit à la porte. Le coeur s'emballe, la réalité la rattrape, les rattrape : le grand soir, levée de rideau, le Boudoir des Sens s'éveille à sa première nuit. Souriant aux courtisanes et aux mâles parés d'atours qui rehaussent leur beauté et leur caractère, elle avance de quelques pas et laisse son regard passer par le judas.


Bonsoir madame, que nous vaut le plaisir de votre visite?
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Desiree.
La blonde sourit, la blonde jubile. On frappe déjà. Un client, une cliente? C'est Emilla qui se charge d'ouvrir, brave petit soldat.
C'est pour elle, aussi, qu'ils sont là. Pour lui éviter d'avoir à subir ce que, tous les soirs, eux quatre vont faire de leur plein gré.
Sans plaisir, pour la blondine. Mais volontairement. Avec l'envie de gagner, de l'argent oui, mais en popularité aussi, en reconnaissance. En tout.

Une femme.
Elle sourit. Leur premier client était une cliente, et la blondine se demandait comment allaient réagir les deux courtisans. Jules allait très certainement vouloir se l'accaparer. Une femme le sauverait d'avoir à faire la conversation à un mignon en recherche de galant.
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il en était de l'entente tacite des deux hommes à ce niveau là.

Elle sourit. De toutes façons, il était encore tôt, et la clientèle grossirait progressivement. Aussi bien dans la soirée qu'au fil du temps.
S'en persuadant, elle prit enfin la parole, saluant la femme :


Le bonsoir, dame, bienvenue au Boudoir.

Un nouveau sourire, une légère et polie inclinaison de tête, un tour et les froufrous de ses jupons à ses chevilles... Elle avait disparu.
Dans l'une des chambrines, derrière un paravent, bien à l'abri de tout et de tous, un couffin s'agitait mollement.
L'enfançon avait faim, et puisque la soirée ne faisait que commencer, autant le nourrir puis le laisser s'endormir pour la nuit.
Elle se cala donc dans un fauteuil et dénuda épaule et sein, l'enfant au creux de son bras, pour le dernier repas de la journée.

Ensuite, elle retournerait travailler l'esprit plus léger.

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Attention ! Désirée IG a une dizaine d'années de plus que celle évoluant à la Rose Noire!
--La_femme_au_masque
Rapidement un oeil traverse le judas et une voix féminine l'interpelle.

Bonsoir madame, que nous vaut le plaisir de votre visite?

Quelle étonnante question. Si son éducation ne lui avait pas permis de contrôler ses émotions en toutes circonstances, pour sûr elle aurait rougit. D'une voix basse elle s'empresse de répondre.

J'ai entendu dire que l'inauguration de votre.... -bordel- boudoir avait lieu ce soir.

"A son avis qu'est ce que je viens faire là?" Un haussement de cil imperceptible trahit son amusement. La porte s'entrouvre et une seconde femme lui adresse ses salutations dans ce qui lui semble être une invitation à entrer. Elle franchit donc la dernière marche et se poste dans l'entrée. Un coup d'oeil à la jeunette, un sourire qui veut dire "Ca va, je peux entrer?"puis elle patiente afin qu'on l'oriente. Rapidement ses yeux gris fouillent la salle: le bar à droite, un âtre crépitant pile en face, des sièges à l'allure accueillante et aux coussins d'apparence confortable. Par où commencer? L'ambiance est pour le moins chaleureuse, la décoration de goût, pas trop surchargée comme on en fait souvent l'erreur, bref, tout pour se mettre à l'aise. Tout ou presque. N'y a-t- il que des femmes? Son regard parcoure la salle à la recherche de gente masculine. Non pas qu'elle est pressé, au contraire la soirée est toute à elle... Mais justement, elle veut la savourer du début à la fin.
Le.jules
[salon, assis devant la cheminée]

Caché à la vue des autres pas le haut dossier du fauteuil qu'il occupait devant le feu ronflant, Jules observait le décor chaleureux payé rubis sur l'ongle par Eloanne. Il faudrait qu'il songe à lui rendre visite pour la remercier encore. Un sourire en coin étira brièvement ses lèvres à cette pensée. Mais déjà le heurtoir résonnait, Emilla ouvrait la porte, Désirée accueillait... une femme.

Il se leva donc, réajustant ses vêtements neufs mais néanmoins "militaires" d'apparence, car personne, pas même Emilla, n'avait pu le convaincre de se parer de beaux atours dans lesquels il ne se sentait pas lui même. D'ailleurs, avait-il argué, c'était le soldat que ses clientes voulaient, et non un gentilhomme de cour.

Hochant la tête et inclinant le buste vers la femme masquée, il ne dit pourtant pas un mot. Déjà, parce qu'il n'aurait su que dire. Et aussi parce que c'était à elle de choisir entre le beau blond aux traits fins, et le brun d'allure plus rustre et à la carrure de soldat. Quelle chance ils avaient, songea-t-il soudain avec un regard à son collègue, d'être l'un et l'autre si différents...

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--La_femme_au_masque
[Salon: Fuis moi et je te suis. Suis moi et je t'attend...]


Soudain se dessine à la lueur des flammes, une ombre virile. Rapidement la dame détaille le courtisan qui s'incline à elle. La carrure est solide, nul doute possible, l'homme est robuste. Quelques secondes elle reste figée, un face à face distant. Puis la femme masquée consent à incliner la tête et tout en relevant les yeux sur lui, fige ses prunelles dans le regard de l'homme. Un frêle sourire s'étire sur ses lèvres. Tellement imperceptible qu'on peut penser l'avoir imaginer. Si il n'a pas comprit, il peut changer de métier.

L'attention de la cliente se reporte alors sur la jeune femme qui lui a ouvert la porte. Du menton elle désigne le bar.


Jeune fille, je compte sur vous pour me dénicher un précieux liquide qui saura éveiller mes sens ce soir..

Evitant soigneusement de regarder le courtisan de nouveau, elle se dirige à présent vers quelques fauteuils qui semblent lui tendre les bras. Le langage du corps est parfaitement maitrisé. Aucun signe ne laisse paraître le trouble que le courtisan à d'hors et déjà semé en elle. Dissimuler ses émotions, elle à bien apprit. Alors, sans se presser, domicile est élu dans un écrin de velours.
Sereine, elle attend qu'il vienne à sa rencontre. Non, à cet instant, elle n'a aucun remord quand à la soirée qui se profile à l'horizon. Il est temps de ne penser qu'à elle, rien qu'à elle. Depuis longtemps son mari agit ainsi. Si elle veut survivre dans ce monde surfait, il lui faut faire renaître la rebelle qu'elle a trop longtemps enfouit et rejeté. Au moins pour une nuit...
--Marceau


[Alcôve puis Salon]

Le blond finissait de se préparer, les derniers jours avaient été intenses. Il avait fallu mettre tout en place, tout nettoyer, tout ranger, tout ... quoi ! Marceau était un peu en retard quand il entendit Désirée et Emilla dans le salon. Il n'avaient pas les moyen d'avoir chacun leur chambre pour le moment aussi l'homme avait prit ses quartiers dans l'alcôve afin de se préparer, il n'allait pas le faire devant les autres. Courtisan oui mais il y a des limites. Il avait passé une tenue légère, chemise et braies, d'une très bonne qualité. Après tout ses vêtements étaient son bien le plus précieux pour le moment, car la liberté que les autres avaient lui non. Il appartenait toujours à une maquerelle, là bas en province, et essayait de la rembourser. Il devaient vraiment trouver de bonnes clientes pour gagner ce qu'il espérait plus que tout : sa liberté.

Il arriva en même temps que Jules, un peu avant l'ouverture des lieux à la clientèle, bon il n'était pas si en retard que ça en fait. Et déjà la clientèle entrait. Une femme. Là forcément c'était lui ou Jules. A moins que la dame ne cherche l'aventure avec une femme. Ils verraient bien, le jeune homme n'était pas choqué par grand chose vu ce qu'on lui avait demandé depuis un bon moment. Six ans qu'il faisait ce métier quand même. Il était adossé au mur, attendant qu'elle choisissent entre le brun, la blond ou la rousse. Et oui au Boudoir on en a pour tous les gouts.


Emilla
[Salon : en avant la musique]


Emilla laisse Désirée accueillir leur nouvelle cliente et un à un les hommes du Boudoir font leur entrée. Ils sont si différents l'un de l'autre : le fier soldat un peu rude et protecteur, et le courtisan attentionné et policé. Lequel emportera les attentions de la Dame? Amoi que celle ci ne préfère rencontrer Rouquine ou Désirée? Emilla ne saurait dire. Elle n'a toujours pas su distinguer du premier regard les désirs des clients, même si celle ci laisse son regard s'attarder davantage sur la gente masculine.

En attendant c'est avec attention qu'elle écoute la commande et acquiesce avec humilité du regard avant de se diriger vers le bar. Une femme, visiblement habituée au luxe, et sachant laisser deviner ce qu'elle désire tout en gardant une retenue respectable. La laissant se diriger vers le coin salon, elle sort quelques bouteilles et sa boite à épices. Peu à peu sous ses doigts, l'élixir décidé prend vie : vin doux et ambré acidulé légèrement de zestes d'orange et épicé de copeaux de noisette broyés. Mélangeant le tout avec une fine cuillère, Emilla versa le tout dans un fin verre ciselé et le déposant sur le plateau, elle l'apporta à la cliente.

Voici pour vous Dame, j'espère que le tout sera à votre convenance.

Le tout... Le regard balaie discrètement la pièce et le sourire doux de la jouvencelle éclaire un visage un peu rougissant de l'audace de ses mots.
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Le.jules
[Salon : valse hésitation]

Jules se laissa calmement détailler par la cliente, soutenant son regard, et à son hochement de tête, comprit qu'elle acceptait d'être approchée. Mais tandis qu'elle commandait à boire, voilà que le collègue se pointait... légèrement en retard. Jules fronca les sourcils, il avait cru Marceau dans la pièce avec eux, fin prêt pour l'ouverture... Comment savoir maintenant si à sa vue la dame au masque n'allait pas changer d'avis ?

Serrant légèrement les mâchoires, il hésita quelques secondes, avec l'espoir de calquer ses agissements sur le blondinet, qui quoi qu'étant de plusieurs années son cadet, avait, et de loin, plus d'expérience que lui dans le métier... Mais Marceau ne bougea pas, attendant visiblement qu'elle choisisse... Surement n'avait-il vu ni le regard, ni le hochement de tête de la cliente ? Décidant qu'il était bien plus risqué de la mécontenter elle, que de lui donner à lui l'impression qu'il jouait des coudes, il s'avança, boitant légèrement, vers la femme masquée. Un regard à Emilla qui s'approchait avec une boisson.


Une bière, s'il te plaît... petite.

Depuis qu'elle se faufilait chaque nuit dans sa couche, il se trouvait incapable de s'adresser à la jouvencelle avec aise dans le cadre du travail. C'était le cas à la Rose, et le déménagement n'y avait rien changé. Toutes les appelations y passaient, tous les tons aussi. Rien ne semblait naturel, en comparaison avec ce qu'ils étaient devenus, par l'ironie du sort, derrière des rideaux tirés. Enfin, songea-t-il, il avait suivi le petit groupe ici pour la sauver du métier de catin, lui même qui l'avait dépucelée pour cela... Maintenant il fallait la nourrir. Le regard se posa à nouveau sur la cliente, notant les beaux yeux gris joliment sertis du masque.

Je suis Jules, pour vous servir, ma dame.

Avec cette incapacité chronique à faire gente conversation, qui le faisait souvent passer pour un rustre, Jules était chaque soir étonné que les clientes ne lui tournent pas le dos. Au pire, Marceau n'était pas loin, songea-t-il, et les écus de la nobliote ne seraient pas perdus...
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Kalan
[devant la porte]

Elle l'avait exaspéré, Aubanne.
Il en avait eu par-dessus la tête ! Et lui, parfait imbécile, s'était mis à lui raconter sa vie...
La jeune femme s'était alors mis en tête de lui révéler les élans de son coeur, en avait conclu qu'il était amoureux, quand il s'était évertué à lui démontrer le contraire.

Paris.

Dépité, contrarié, il était venu jusqu'ici assouvir sa soif de sexe sans lendemain, son désir de soumettre une fille prête à s'offrir sans complications.
Et là, au bout de la rue, une lanterne rouge au-dessus d'une porte ouverte comme une invite.
Un escalier de pierre qu'éclairent des torches. Les lieux ne payent guère de mine.
Et lui qui grimpe vivement vers la lumière, aimanté comme un papillon de nuit.
Aveuglé, un peu éméché, il heurte un pavé mal ajusté et étouffe un juron .

Mordiable ! Bord...

Il n'est pas en manque pourtant. Comment expliquer ce besoin qu'il a de se noyer dans une fille, blonde de préférence.
Les brunes, il les a trop fait souffrir...
Les blondes, c'est terrain vierge, fief inexploré, qu'il n'a pas encore malmenées, pas de cette façons du moins.
Ou une rousse... oui une rousse...

La maison n'a pas l'air bien grande, on y devine une atmosphère intime, le genre d'endroit pas trop huppé qui lui plait, où les femme sont simples et avenantes, sans complexes et sans artifices.
Le judas grillagé est ouvert, comme une invitation au plaisir.

Il donne un coup de botte avant d'apercevoir le petit heurtoir de bronze dont la délicatesse l'émeut, prémices de la féminité tapie derrière cette porte.
Il se retient de crier de sa voix rude
:

Jouvencelles, puterelles, ribaudes, dames de petite vertu, qui que vous soyez, ouvrez !
Rouquine
[salon : premier client ?]

Elle a suivi d'un oeil intéressé l'entrée de leur première cliente, les agissements de Désirée, Emilla, Jules et Marceau. Accoudée au comptoir, elle se sent un peu nerveuse, un peu désoeuvrée... Vont-ils attirer assez d monde ? Vont ils réussir à rembourser ? Ou même à manger ?

De l'action, voilà ce qu'il lui faudrait, pour faire passer la trépidation de leur premiere nuit. Quand on agit on s'angoisse moins... Un coup sourd dans la lourde porte, et la jeune catin dresse l'oreille, aux aguets. Quoi, le guet, déjà...?


Jouvenc ... relles, ribau... petite vertu... oyez, ouvrez !

A travers la lourde porte les mots lui parviennent coupés, mais le message est clair. Coup d'oeil circonspect à la porte derrière laquelle s'est réfugiée Désirée. Celui là ne semble pas des plus raffinés, la blondine ne sera peut etre pas ravie... mais on est pas en mesure de refuser un client. Aussi se dirige-t-elle bien vite à la porte et ouvre le judas. Un coup d'oeil rapide à l'homme qui se tient là... belle prestance, l'air un peu éméché mais Jules est là après tout... Elle ouvre vite la porte et le laisse entrer avant de refermer la porte derrière lui.

Le bonsoir, doux sire.

Sourire engageant, comme à son habitude, elle esquisse une petite révérence, plus pour lui faire profiter de son très avantageux décolleté que par politesse, puis se redresse.

On m'appelle la rouquine, bienvenue au Boudoir...

Pourvu que le décor cossu et leurs belles tenues lui fassent oublier combien l'endroit est petit, prie-t-elle..
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Jharka
[Au hasard des rues de Paris]

A peine le pied posé sur le pied sur sol français, Jharka avait été effrayée.
Pourtant, elle en avait rêvé de son arrivée , pendant ces longs mois où Daubigny avait promis de la prendre sur son bateau.
Au travers des courriers qu'elle lui traduisait, elle avait essayé de comprendre ce conflit qui l'opposait au Limousin, de s'habituer à l'idée d'arriver en ennemie.
Mais le bateau était resté à quai.

De guerre lasse, elle s'était rendue à An Tinbhear Mor où elle avait patienté de longues semaines, seule et désemparée.

La tête lui avait tourné quand elle était arrivée enfin à Paris.
Jamais elle n'avait vu autant de monde!
Les hommes qui l'approchaient lui faisaient peur. Elle ne savait comment répondre à leurs avances. Elle en mourait d'envie pourtant, d'être serrée dans des bras, mais quelque chose en elle se refusait. Elle ignorait si pour prendre du plaisir, il fallait partager des sentiments.
Elle ne s'était pourtant pas posé cette question, le soir où Keenan l'avait prise avec brusquerie, presque par surprise.
Elle n'avait jamais oublié cette étreinte et quelque part, au creux de son ventre, quelque chose se creusait quand elle y pensait. Elle y pensait souvent.

Elle était passée et repassée dans cette rue...

En plein jour, la lumière était éteinte et on ne devinait pas ce qui se cachait derrière la porte. Mais cette nuit, une lanterne appelait le chaland , l'escalier était inondé de lumière et, tout en haut, elle le savait pour avoir en avoir déjà gravi les marches, il y avait un heurtoir et un petit judas.
Kalan
[Entrée au salon ]

Avant qu'il ait pu se saisir du heurtoir, la porte s'était ouverte.
Il n'a eu le temps que d'apercevoir un buste engageant.
Le nez dans le décolleté de la jouvencelle, il imagine qu'elle a dû lui susurrer un petit rituel d'accueil.
Mais déjà le sein offert reprend sa place tandis que la fille se redresse.


On m'appelle la rouquine, bienvenue au Boudoir...

Kalan retient le sourire qui se dessine sur ses lèvres.
Il s'aperçoit alors que la propriétaire des attributs qu'il a longuement détaillés est une superbe rousse.

Il embrasse la pièce du regard et il est un peu surpris. Ses bottes foulent un tapis moelleux. Des tentures ornent les murs. Un feu crépite doucement dans la cheminée.
Il avait oublié qu'un tel raffinement existait.
Il secoue la tête pour ne pas se laisser submerger par des souvenirs inopportuns...

Deux hommes, un blond et un brun sont debout, immobiles.

A droite, une jeune fille s'affaire au bar, tête baissée sur des bouteilles soigneusement alignées
Kalan fronce les sourcils. Non, pas une jeunette !
Mais il n'y a ici que la rouquine et cette gamine.

En détaillant mieux les lieux, il remarque une femme installée dans un fauteuil, un verre serré entre ses doigts délicats. C'est elle le centre d'attention des deux hommes!

Kalan reporte son attention sur la rousse puis se dirige vers le bar.


Eh bien, fillette, si tu m'servais un godet de bienvenue ?
Emilla
[Comptoir et premiers verres]

Emilla voit Rouquine se rendre à la porte et sourit de voir un nouveau client entrée. Voici une bonne nouvelle qui devrait rassurer chacun. Ce dernier détail les atours de sa soeur, puis son regard parcourt les lieux et les protagonistes de la soirée. Quelques pas et le voici au comptoir.

Eh bien, fillette, si tu m'servais un godet de bienvenue ?

Fillette. Au moins l’appellation a l'effet de la rassurer tant au fait qu'elle n'éveille pas les appétits de l'homme que dans son choix de robe, qui d'une dentelle dissimule les rondeurs qui font désormais d'elle plus qu'une fillette, tout comme le corset épais qui atténue sa silhouette aux désirs des présents.

Que désirez vous boire? Vin? Hypocras? Alcool plus relevé? A moins que vous privilégiez cidres ou bières? Nous en avons d'excellentes venues de monastères de Flandres.
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