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[RP] Des mots, des souvenirs, une quête

Deedee
[Normandie – D’un mot a un autre, l’idée fait son chemin…]

Il n’avait fallu que quelque jour pour que les paroles échangé en taverne ne fassent leur chemin dans les souvenirs enfoui de la Baronne jusqu'à pousser sa curiosité au delà de ses limites.
« Trouver un limier et partir à sa recherche, vous finirez surement par le retrouver » lui avait dit la Duchesse. Quelques mot seulement, qu’Adeline n’avait pas voulu croire, jusqu'à retrouver comme une vague déferlante sur la falaise tout ses souvenirs de cet homme, ce garçon qui avait ravi son cœur d’enfant à l’époque où ses préoccupations ne se limitait qu’à : « Quels jeux inventerons-nous demain ? »
Aujourd’hui était tout autre. Elle l’avait perdu de vu, une nouvelle fois. Elle avait suivit son chemin lui le sien, ils avaient grandi oubliant leur jeux d’enfant, mais si… Si l’espoir de le revoir, de le retrouvait existait encore ? Si la duchesse avait raison ? Si elle pouvait croire dans ces jours de guerre que son âme d’enfant était encore là ? Tout ces si avaient eu raison d’elle et de sa curiosité, et aidé de son amie, elle avait entamé les démarches nécessaires pour commencer l’enquête.

Première étape, trouver une personne assez fiable pour lui confier cette étrange mission. Sans oublier bien sûr le gage de cette mission. Ça le gage, elle l’avait, ce n’était pas ce qui lui manquait… Mais la personne fiable c’était tout autre chose. Vers qui se tourner ? A qui s’adresser sans risquer de se faire plumer, agresser voir pire ? Heureusement de connaissance en connaissance, un nom fut glissé à l’oreille de la Duchesse de Sedan qui rapidement le confia à Adeline.
La personne était trouvé, le rendez vous était pris, rester plus qu’à….

Deuxième étape, direction le rendez vous…




[Paris – Dans les rues sombre, une taverne mal éclairé….]

On y était cette fois.
La nuit venait de tomber sur Paris et bien loin des beaux quartiers, capuche relevé sur la tête pour passer le plus inaperçu possible, Adeline avançait, nerveusement, regardant sans cesse derrière elle et s’assurant que son amie était toujours a ses cotés. Un regard juste rassurant vers cette frêle jeune femme qui pourtant d’un seul regard savait lui apporter une certaine force et détermination.


-Nous y sommes presque Ana, le message donnait rendez vous à l’auberge du Corbeau enragé. Pensez vous vraiment que nous y croiseront notre… rendez vous ?

Elle restait un tantinet septique tout de même la Baronne, craignant un traquenard, une mauvaise rencontre ou de faux espoirs. Et puis le nom de l’auberge ne disait rien de bon, bien loin des auberges chaudes et accueillante qu’elles avaient l’habitude de côtoyer en Normandie. Sans parler de ce quartier. Était-ce à cause de la nuit noire et sans lune ou a cause de la ruelle sombre, mais tout lui semblait obscur et ténébreux. De quoi intimider et angoisser deux jeunes noble dames au visage d’ange. Sauf que les deux anges en question, savait insidieusement se montrer diablotine quand il le fallait.


-L’endroit ne plait guère… Est-ce vraiment une bonne idée ? Plus nous approchons et plus je mœurs d’envie de faire demi tour ou… de sortir ma dague.

Pas si mauvaise idée que ça finalement ? Surtout lorsqu’elles traversèrent la petite place déserte où les formes des caisses et barrique formaient des masses informe et mystérieuse, vous donnant l’impression qu’une masse allait sortir de là et vous sauter dessus.
L’auberge… vite !

Et guider par la lueur d’une lanterne, faible halot de lumière dans cette obscurité, elles arrivèrent enfin au lieu indiquer. S’assurant alors que personne ne les avait suivit, Adeline posa sa main, légèrement fébrile sur le bras de son amie pour se rassurer une dernière fois, et poussa la porte de la gargote.

On y était !

_________________
Ana.lise
[Normandie – Entre terre et mer… un petit bout d’espoir]

Toujours la même rengaine, toujours le même train-train quotidien. Rien de particulier pour les dames de Normandie qui participaient à cette guerre. Un coup d’épée par-ci, un autre par-là, on tailladait quelques chairs, histoire de garder la main mais rien de bien concluant finalement. Et souvent le soir, avant de prendre leur tour de garde, Adeline et Ana se retrouvaient en taverne pour se raconter leur petite misère de la journée. Et d’une soirée qui n’était pas faite comme les autres, une soirée où la fatigue se faisait ressentir plus qu’à l’accoutumée, Adeline s’était confiée à Ana. Les langues s’étaient déliées apportant avec elle une vague de souvenirs pour la belle Normande qu’elle partagea sans honte avec Ana. Et comme à l’accoutumée, la duchesse n’y avait pas été par quatre chemins. « Si vous voulez quelque chose, allez le chercher que diable » lui avait-elle sermonnait. Ce n’était pas le tout de se plaindre ou de ressasser le passé en se tortillant l’esprit, l’action prévalait sur toutes les questions qui resteraient à jamais sans réponse.

Certes l’affaire était épineuse et peut être qu’elle se solderait par un échec ou une mauvaise nouvelle mais il fallait du courage pour aller jusqu’au bout de ce qui nous rongeait le cœur et l’esprit. Et Ana savait qu’Adeline n’aurait de cesse que de vouloir la vérité. Un être cher qui vous manque vous meurtrissez à jamais, vous laissant comme handicapé du côté sentiment, ressentant une vague de froid vous étreindre le cœur plus souvent qu’à votre tour. Et Ana savait de quoi elle parlait. Experte en séparation d’avec les siens, la duchesse s’enfonçait chaque jour un peu plus dans ce gouffre béant qui lui tendait les bras, ce gouffre sans fond que l’on nommait chagrin.

Aussi, afin de protéger cette amie du sort qui l’attendait si elle ne faisait rien pour y remédier, Ana poussa la Normande à faire ce qui était mieux pour elle. Et au cœur de cette taverne avranchaise, Ana et Adeline extrapolèrent un plan, mettant leurs idées en commun. Et les deux jeunes femmes passèrent tout en revue. De la somme qu’Adeline pouvait investir à qui pourrait les aider dans cette entreprise. Et Ana, heureuse de pouvoir se servir de ces maigres contacts se dépêcha d’adresser quelques missives à qui il le fallait. Elle espérait une réponse rapide et cette dernière ne se fit pas attendre. Mais Adeline serait-elle prête à aller jusqu’au bout de cette aventure ? Là était la question car une fois le processus enclenché, tout pouvait arriver et la duchesse voulait être certaine de ne pas provoquer une catastrophe et à avoir à ramasser son amie en petits morceaux. Aussi, quand il fallut donner une suite à tout ce remue-ménage, Ana n’hésita pas à suivre Adeline de près, de très très près.



[Paris- A cœur vaillant…]


La machine était en route. Ana avait réussi à semer la petite graine du besoin de savoir dans l’esprit de son amie et ce fut comme cela qu’elle se retrouva à l’accompagner en plein cœur de Paris lorsque, après avoir remuer quelques branches, la duchesse avait obtenu un nom. Rendez-vous fixé et les deux dames prenaient la direction de la grande ville afin d’y rencontrer celui qui pourrait les aider.

Installées dans une auberge du quartier de l’Ostel Dieu où l’une comme l’autre les lieux ne leur étaient plus inconnus, elles s’étaient préparées comme il se devait. La duchesse n’avait pas hésité à glisser une dague sous ses jupes, retenue par une petite attache de cuir sur l’une de ses cuisses et pour couronner le tout, elle avait passé une robe des plus pratiques afin de pouvoir se mouvoir rapidement s’il le fallait, le tout était caché sous une cape sombre qu’elle arborait fièrement. Elle hésita même à prendre sa fidèle épée mais trouva à la dernière minute que ce geste serait une provocation bien inutile si elle voulait qu’Adeline puisse faire affaire. Par contre, elle glissa dans l’escarcelle qu’elle avait à sa taille une bourse supplémentaire remplie de quelques piécettes d’or histoire d’appuyer la demande qui serait faite à l’inconnu. Si l’homme hésitait, cela pourrait faire basculer la balance du bon côté. Et une fois prête, Ana avait accompagné la brune normande dans les dédales des rues parisiennes.

Faisant attention de ne pas se perdre, les deux jeunes femmes avançaient doucement, peu rassurées finalement. Mais il était hors de question de rebrousser chemin même lorsqu’Adeline émit des doutes. Ana s’approcha alors de son amie, posant une main délicatement sur l’avant bras, la faisant s’arrêter tandis qu’elles arrivaient devant la porte du « Corbeau enragé ». La frêle silhouette de la duchesse fit son apparition dans la lueur blafarde de la petite lanterne et ses azurs se posèrent sur la baronne, relevant le menton comme pour lui insuffler tout le courage qu’elle possédait. Et tandis que ses prunelles s’agrandissaient faisant ressortir le bleuté particulier du regard de la duchesse, cette dernière prit une profonde inspiration avant de parler.


Adeline, dernier conseil amical. Relevez le menton je vous prie, redressez vous et ayez un peu confiance que diable sinon IL le verra. Ne montrez point votre peur mais affichez votre détermination. Ces gens-là ne sont pas comme nous, ils jugent à ce qu’ils voient et je vous assure que si nous entrons là-dedans en tremblant comme des feuilles, nous n’en ressortirons jamais vivantes ou alors dans un sale état. Et je vous assure que ce n’est pas l’idée que je me fais de notre soirée…

Petit sourire en coin, petite pointe d’ironie comme elle savait si bien le faire et Ana ferma une seconde ses paupières. Depuis des mois elle luttait contre tout, contre rien et la fatigue lui faisait trembler ses membres mais elle s’exhorta à chasser ses craintes en bandant chaque muscle de son corps à s’en faire mal s’il le fallait. Puis, comme sortant d’un rêve, la jeune femme fit un signe de tête à Adeline en montrant la porte.

Que le jeu commence… Allons-y !

La seconde d’après, les deux silhouettes passaient le pas de la porte de la taverne dans laquelle régnait un joyeux vacarme. Des hommes de tout bord, des gueuses aux charmes plantureux s’avançaient entre les tables, se faisant alpaguer par quelques bonhommes pas encore assez saoulent pour ne plus voir ce qu’ils faisaient et Ana montra rapidement le tenancier de la gargote à Adeline tandis qu’elle fonçait déjà dans sa direction. Les choses sérieuses commençaient. Ici et maintenant, dans le gueule du loup, elles ne pouvaient plus reculer.



Bonjour !
Pas de hrp dans le rp. Voir les regles d'or des arpenteurs
Hrp supprimé.
Bon jeu Modo Cerdanne
Deedee
[Auberge du Corbeau enragé.... Y' quoi au menu ce soir ?]

La tête haute surtout, ne pas leur montrer la peur qui rongeait son cœur, faire semblant comme elle le faisait si bien depuis fort longtemps maintenant. Adeline ne put s’empêcher de sourire en coin en entendant les paroles de la duchesse a ses cotés, et immédiatement, regonfler de courage et d’orgueil, elle releva la tête et passa la porte a ses coté.
Le jeu était risqué, mais la récompense final en valait la peine. Si elle pouvait retrouver, ne serait ce qu’une seule petite seconde la flamme de ces souvenirs qu’elle gardait farouchement encrée en elle, alors elle était prête aujourd’hui à tout. Tout, même au pire.

Un rapide coup d’œil autour d’elle et son visage se figea devant le spectacle auquel elles étaient confrontées. Des hommes, des femmes, cette odeur de bières, d’alcool et de sueur, de quoi écœuré deux demoiselles de la bonne société, mais voila, l’une comme l’autre ne se laissèrent pas intimidé par l’entourage répulsif que la taverne leur offrait. Le visage désormais fermé, bien décidé a renvoyé comme il se devait le premier qui l’approchait, Adeline regarda l’homme que lui montrait son amie et lui emboita bien vite le pas, pressé d’arriver au comptoir loin des paluches crasseuse de certain client devant lequel elle avait du passer.

Plus question de faire demi tour maintenant, et pas question de flanché non plus malgré son cœur qui s’amusait à jouait du tambourin dans sa poitrine. Elle n’avait plus le choix elle devait aller jusqu’au bout, coute que coute et qu’importe ce que cela lui couterait.


-Tavernier ! Deux hypocras !

Accouder au comptoir, essayant de paraitre le plus…. Détendu, si l’on pouvait dire, que possible, la jeune baronne regardait autour d’elle, essayant de repérer SON homme, celui là même qui les avait convié dans son univers, celui la même capable, parait-il de trouver son bonheur. Mais restait encore à le trouver ce sbire …
Où était-il ? A quoi correspondait-il ? Parviendrait-il à répondre à ses questions ? Où était ce comme elle le pressentait un de ces mauvais traquenard.

Un homme se leva, retenant son attention. Il semblait jeune, séduisant, une tête de brigand mais de brigand séducteur et inconsciemment, Adeline ne put s’empêcher de sourire, espérant que ce soit lui, lui son contact mais…
L’homme quitta la taverne.

Déçut et frustrée, la De Courcy poussa un long soupire mêler d’un grognement exprimant son mécontentement et se tourna vers Ana, plongeant son regard dans le sien.
Du nerf et de la patience, voila ce qui lui manquait actuellement, et de voir la Duchesse si sereine, même si ce n’était qu’en apparence, Adeline la jalousa intérieurement. Elle avait beau être plus jeune qu’elle, la duchesse semblait avoir acquis une certaine maturité, un certain courage à en faire pâlir plus d’un.
Souriant doucement, Adeline la regarda en rougissant doucement et lui chuchota discrètement :

-A quoi ressemble notre homme d’après vous ?

Bon certes, ce n’était pas la meilleurs question a posé car elle se doutait que la Duchesse n’en savait pas plus qu’elle. Mais si cela pouvait faire passer le temps un peu plus vite ? Apres tout, peut être qu’Ana imaginait le bonhomme de la même façon qu’elle, ou pire ? Peut être qu’elle le connaissait aussi.
Patience, patience ne cessait de lui dire sa conscience. Mais plus facile à dire qu’à faire surtout pour un caractère comme le sien qui ne tenait jamais en place. D’autant que l’endroit lui donnait la chair de poule, un campement militaire ennemi aurait été sans doute plus accueillant a coté. Ici, elle avait l’impression d’être dans une toile d’araignée, d’en être la proie qui allait se faire dévorer par ces horribles bestioles.

Réprimant un long frisson qui lui glissa dans le dis, la jeune baronne se tourna alors vers la salle, discrètement, cherchant encore des yeux celui qui enfin, se montrerait.
Qu’on en finisse et vite !

_________________
Ana.lise
[Anne ma soeur Anne ne vois-tu rien venir ?]

Ana respirait profondément cherchant à maitriser au mieux cette pointe d'angoisse qu’elle sentait prendre possession de tout son être. Elle avait comme un petit picotement qui lui parcourait la nuque la faisant frémir sous sa robe mais elle bandait chaque muscle pour ne pas laisser deviner la crainte qu’un malheur pouvait vite arriver en ces lieux. Son regard azuré se posait sur chaque chose, chaque personne qu’il croisait, imperturbable, inquisiteur, curieux, mémorisant le moindre détail qui pourrait lui sauver la vie si… si l’on venait à vouloir les faire passer de vie à trépas. Depuis que la dame avait croisé la froideur de la mort plusieurs mois auparavant, elle avait acquis une certaine maitrise d’elle-même, ne montrant qu’en de rares occasions ses propres faiblesses et ce n’était guère en contact d’inconnus qu’elle se laisserait aller bien au contraire. Et puis tout n’était que mascarade ce soir jusqu’au visage du chasseur qu’Adeline allait engager. Mais dans quel guêpier s’étaient-elles encore fourrées toutes les deux ?

Adeline venait de commander deux hypocras et la duchesse ne perdit pas de temps. Trempant ses lèvres dans le liquide ambré puis relevant son visage sur le tavernier, elle plongea ses mirettes dans les siennes, fouillant sans honte ce regard qu’elle sentait légèrement fuyant. Mais Adeline lui posa une question et Ana dut lâcher prise. Tournant son joli minois aux traits fins et au teint opalescent, elle tenta de lui sourire, réconfortante comme à l’accoutumée. Sa complice quelque peu nerveuse dans ses œillades qu’elle lançait à la ronde fit que la brune posa une main sur celle de la baronne rapidement en la tapotant doucement.


Mon amie, du calme, IL va venir. La missive disait de l’attendre, qu’IL nous trouverait au « Corbeau enragé ». Nous y sommes, IL n’a plus qu’à se manifester…. Et je gage qu’IL nous observe depuis que notre arrivée …


A son tour, la duchesse laissa errer son regard dans la pièce, observant sans voir, regardant sans prêter attention à ce qui l’entourait. De toute manière, elle ne savait pas à quoi s’attendre concernant l’homme. La seule chose dont elle était certaine c’était qu’il porterait un foulard de couleur. Ana avait alors posé sa seule et unique exigence à savoir que le dit carré de tissu soit de couleur rouge. Toutefois, jusqu’à présent, son œil averti n’en avait capté aucun dans son champ de vision. Mais peut être que l’homme se tenait si bien caché qu’il pouvait voir sans être vu ? Retenant un soupir de frustration afin de ne pas montrer à Adeline que cette situation lui mettait les nerfs à vif, la duchesse reporta son attention sur le tavernier. Et d’une voix claire et ferme, Ana s’adressa au bonhomme.


Tavernier, votre meilleure table … et la mieux placée… disons… à l’écart des autres !

Il fallait qu’elles se mettent à l’abri des regards. Si quelqu’un entrait ici et les reconnaissait, cela ferait vite le tour de leurs connaissances leur apportant plus de soucis qu’autre chose. La brunette, devant le visage renfrogné de l’aubergiste, finit par lui tendre quelques piécettes pour l’amadouer. Ce bouge malfamé commençait à lui donner la nausée et une crampe vint lui saisir l’estomac. Serrant les dents, redressant le buste, Ana tentait de maitriser le moindre détail qui pouvait indiquer qu’elle ne se sentait pas à sa place dans la taverne. Un mouvement chez l’homme en face d’elle attira son attention.


Si mes dames veulent s’donner la peine… c’est par ici…

Quelques pas vers le fond de la taverne, une table un peu reculée, mise à l’écart des autres, des bougies qui semblaient dispersées, installées à la va-vite conférait une obscurité presque malsaine qui déplaisait à Ana mais la duchesse ne recula pas pour autant et s’installa dans le fauteuil, fasse à l’entrée et au reste de la pièce. Elle sentait les regards libidineux glisser sur Adeline ou elle-même et fut tentée de resserrer sa cape sur ses épaules mais au dernier moment, la jeune femme suspendit son geste.

*ne leur donne pas ce plaisir Ana, ne leur montre pas que tu es mal à l’aise ici* s’entêtait-elle à psalmodier muettement dans son esprit. Et tandis que le tavernier leur apportait deux nouveaux verres d’hypocras que ni l’une ni l’autre n’avait commandé, elle vit une ombre s’approcher. Menton relevé en signe de fierté, elle prit le verre.

C’est la tournée de la maison ou bien avons-nous droit à un traitement de faveur de votre part ou de la part d’un homme qui cherche à savoir ce que l’on fait là ?

Vif, l’esprit mais aussi le regard de la duchesse qui allait du tavernier à cette ombre qui semblait figée. Mais ce n’était que tromperie et Ana pouvait sentir deux petits yeux la fouillant dans le moindre recoin de sa personne, semblant la mettre à nue au milieu de cette foule. Un long frisson vint lui parcourir l’échine et machinalement, ses doigts glissèrent en direction de sa cuisse avant de se raviser et de remettre sa cape en place. Une fausse manœuvre, un faux mouvement et elle pouvait dire adieu à l’homme et certainement à la vie.
--La_fouine


« La fouine ! y'a du boulot ! Va voir c'que ça donne ! » Qu'il avait dit le patron. Alors en toute bonne fouine qu'il était, notre bonhomme s'en était allée dans son repaire préféré, son lieu de prédilection où il aimait passer un moment après une dure journée de fouinage et pistage et cafouillage.
Pas très grand, jeune, fin, un physique tout à fait ordinaire passant complètement inaperçu dans une foule, la fouine avait fait de son apparence et sa morphologie un atout exceptionnel pour ce genre de boulot dans lequel il était tombé dedans étant petit.

Faire le guet, observer, espionner avant de lancer le signal d'attaque, il faisait cela depuis qu'l était tout petit et il ne s'en portait pas plus mal. Les affaires marchaient bien, surtout depuis qu'il avait rencontré le patron. Avec lui, y'avait toujours un truc marrant à faire, et une belle récompense à la clé aussi. Alors quand il lui avait dit d'aller fouiner au corbeau enragé, le bonhomme n'avait pas hésité, et planqué dans un coin de la taverne, passant inaperçu derrière un pilier quelconque, il put observer a loisir les clients entrer et sortir jusqu'à...

Jusqu'à trouver enfin ses «colis ». Et quel colis mazette ! Les yeux de la fouine s'illuminèrent à la découverte des deux damoiselles qui venaient de s'accouder au comptoir. Fichtre, il aurait bien voulu une dans sa couche ce soir.
L'avantage de ce genre de boulot, c'est qu'il pouvait regarder, regarder et s'imaginer tout un tas de choses bien agréable, surtout avec une mission comme celle là. Salivant d'avance, la Fouine observait, ne perdant pas de ses prunelles azur le manège des nobliotes. L'une semblait bien nerveuse, regardant un peu partout comme un petit chien affolé, l'autre par contre plus calme devait mener l'opération. Elles n'avaient pourtant pas l'air dangereuse. Mais sait-on jamais. Le danger venait vite dans leur milieu, et les loups n'était parfois pas ceux que l'on croyait, déguisait en agneau, ils surgissaient n'importe où.

Elles se levèrent, la fouine pencha légèrement la tête devinant sur l'une d'elle par le frôlement de sa jupe une arme, sans doute petite et légère coincé sur la bottine. Un sourire se dessina alors machiavéliquement sur ses lèvres, prévoyante ces dames... Ca rendait le jeu encore plus amusant. Tout comme il aimait.

Le patron avait dit :« Tu t'fais discret et tu r'garde d'quoi z'ont l'air. Quand tu sens qu'sont prêt, t'y va, pi tu m'les amènes »
Il allait être temps d'entrer en jeu, se rapprocher un peu, les amadouer avant de se montrer vraiment. La fouine lança un regard au tavernier, et se leva à son tour, resserrant son foulard autour de la tête et le suivi discrètement, prenant bien soin de rester dans l'ombre. Et puis...


C’est la tournée de la maison ou bien avons-nous droit à un traitement de faveur de votre part ou de la part d’un homme qui cherche à savoir ce que l’on fait là ?

Et mer***! Découvert ! Elle était maligne la p'tite. La fouine s'arrêta net en entendant ces quelques mots, reculant de quelques pas en la voyant mettre la main justement en direction de cette arme.
Une erreur ?
Un mauvais pas ?
Ou...

Sourire en coin, il décida de s'avancer tout de même pour se montrer à la lumière des donzelles. Elles avaient du caractère, il aimait ça.


-C'n'est pas tous les jours qu'on r'coit des dames pareilles à c't'endroit. Noble dame, ravi d'vous connaitre ! Déclara-t-il main sur le cœur en s'inclinant poliment, noblement, en une belle courbette.

Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'il avait à faire à de si beau « colis » alors autant en prendre soin.
Ana.lise
L’obscurité fit place à la lumière rapidement dévoilant bientôt le visage de celui qui se tenait dans ce coin, à les observer. Ana leva les yeux sur lui, le jaugea de pieds en cape histoire de voir s’il représentait un danger pour Adeline et elle-même et se détendit très légèrement. Il n’était pas le premier à avoir un visage enchanteur et l’âme noire d’un tueur. Rien ne pouvait différencier un criminel d’une honnête personne, elle l’avait appris à ses dépens avec Jeffeson, le jour où elle avait croisé son chemin. Le souvenir vivace qu’il lui avait laissé à l’épaule lui rappelait sans cesse que rien n’y personne n’était plus dangereux qu’une autre.

Respirant profondément, la brunette fut surprise de l’attitude grandiloquente avec laquelle le bonhomme s’approcha de la tablée. Rien ne l’avait préparée à cela et au contraire, elle s’attendait plutôt à une entrée en matière plus rude, à l’image qu’elle se faisait de cette auberge dans laquelle elle avait mis les pieds avec Adeline mais le brun voulait se la jouer charmeur et charmant ce qui finit par faire fleurir un léger sourire sur les lèvres de la duchesse. Fatiguée de trouver tout le monde suspect, épuisée de se battre constamment contre des chimères qui envahissaient sa vie, elle préféra baisser sa garde quelques instants. Après tout, elle n’était là que pour accompagner son amie dans ce qui pouvait se finir comme une tragédie mais qui finalement s’annonçait bien plus comme une aventure épique. D’ailleurs en parlant de la baronne, Ana se tourna vers sa compagne et la regarda, se demandant si elle avait fini par retrouver un peu de son calme maintenant qu’elles avaient devant leur nez celui qu’elles étaient venues rencontrer. La brunette se pencha vers la de Courcy et lui glissa quelques mots en toute sérénité.


Et bien Adeline voyez donc comme votre inquiétude n’était point nécessaire. Il me semble que cette personne n’en veut pas à notre vertu !

Ana se retint de rire mais offrit pourtant un sourire qui en disait long à sa jeune amie. Plus rien ne choquait la duchesse qui du haut de ses presque vingt-deux ans avait vu et vécu tant de choses que finalement, le pire passait pour du banal. Aussitôt lâchée cette petite phrase qu’Ana reportait son attention sur leur invité qui semblait vouloir s’incruster.

Enchantée de faire votre connaissance messire…. Comment vous nomme-t-on par ici ? Je ne voudrais commettre aucun impair en ces lieux !

Un mot de travers et allait savoir comment il le prendrait. La susceptibilité de certaines personnes se cachait parfois là où on ne l’attendait pas et cela prenait par la suite des proportions si effarantes qu’Ana préféra jouer la carte de la sureté. Au moins, elle leur laissait un petit moment de répit et surtout à Adeline qui bientôt devrait mener la conversation afin de demander de l’aide à ce… cette… enfin celui avec qui elles avaient rendez-vous. D’ailleurs, dans un sursaut de lucidité, Ana se demanda si le trublion qui semblait connaitre quelques bonnes manières était celui qui les attendait ce soir.

Faisant une petite moue dubitative malgré elle, perdue dans ses pensées qui louvoyaient dans l’esprit tortueux de la duchesse, Ana essayait de suivre le fil d’Ariane qui mènerait à quelques réponses. Mais il était dur pour elle d’envisager quoique ce soit vu qu’elle n’avait aucune réelle réponse à ses questions muettes. Comme si, par ici, le mystère devait être bien gardé et aucune évidence se manifester. Ses azurs plongèrent dans celles de l’inconnu scrutant la moindre réaction que ce dernier pourrait avoir, essayant de savoir l’impossible, deviner l’inimaginable mais rien, un mur se dressait devant elle. Ana en fut dépitée et eut un instant un long frisson le long de son échine qui lui indiqua qu’elle perdait de son esprit inquisiteur qui l’amenait souvent à des réponses qui coulaient de source. Il fallait pourtant savoir à qui elles avaient à faire aussi, après un énième coup d’œil à la baronne qui risquait de les mettre en danger si il la sentait trop inquiète, Ana reprit la parole.


Mais je vous en prie, prenez donc place à notre table. Vous êtes notre invité…

Elle fit signe à l’aubergiste de rapporter un verre ainsi qu’un peu de vin pour le jeune homme puis, ne lâchant pas ce dernier du regard, continua sur sa lancée.

Que nous vaut votre présence ici ? Aurions-nous attiré votre curiosité ou bien s’agit-il de … quelque chose de plus précis ?

Voilà, Ana était entrée dans le vif du sujet. Il fallait maintenant qu’Adeline et elle-même assument les risquent qui en découleraient. De toute manière, depuis qu’elles avaient pénétré dans le quartier, Ana se doutait que ce n’était que danger potentiel qui les guettait.
Deedee
Adeline avait suivit son amie, silencieuse, emmuré derrière cette barrière qu’elle savait si bien refermer quand elle sentait le danger, prête à l’engloutir. Le tavernier les avait conduits a l’écart, trop a l’écart a son gout ou peut être pas assez, mais la jeune femme restait méfiante. La méfiance, c’était ce qui pouvait peut être encore lui sauver la vie, et celle de sa complice.

Ana lui avait dit, l’avait rassuré qu’IL allait venir, qu’IL se montrerait à elles, mais quelque part la jeune baronne espérait qu’IL ne se montre pas, elle espérait vraiment qu’IL ne viendrait pas.
Certes les premiers jours qui avait suivit sa discutions avec la duchesse avait été enclin a une joie, un espoir qu’elle avait si peu connu jusque là, mais plus le temps tournait, maintenant qu’elles étaient là dans cette taverne, si près du but, Adeline tremblait consciente qu’une partie de son passé allait peut être très bientôt ressurgir et alors… que se passerait-il à ce moment là ?

Le tavernier posa deux verres d’Hypocras devant leur nez, sortant complètement la baronne de ses craintes et ses pensées, surprise d’être servi sans rien demandé. Ana fut plus rapide, sans doute plus au aguets qu’elle ou plus méfiante aussi, mais Adeline n’eut pas le temps de dire ou demander quoi que ce soit que déjà son amie avait questionné le tavernier sans ménagement, remarquant a son tour l’ombre à quelques pas de leur tablée.

Le cœur de la Baronne ne fit qu’un bon, palpitant dans sa poitrine comme les tambours sur les champs de bataille. Ses prunelles s’assombrirent immédiatement, laissant place à cette nature qu’elle gardait enfoui au plus profond d’elle depuis quelque année maintenant. Il fut une époque où on la surnommé louve, une époque sombre dans la vie de cette jeune femme qu’elle sentait maintenant prêt a ressurgir si cette ombre se montrait sous son mauvais jour.
Imperceptiblement sa main glissa sur les tissus de sa jupe, vers cet endroit qui gardait bien cacher la dague jadis offerte par cet homme qui lui avait donner la rage de vivre malgré tout, tandis que devant elle, l’ombre devenait lumière et cette lumière….

Un jeune homme se présenta à elles, la mine angélique, le regard envoutant, pour un peu, elle l’aurait presque trouver séduisant. Presque…. S’il n’avait pas été bien trop sur de lui.
Etait-ce lui, leur homme ? Etait-ce donc a lui qu’elle devrait confier son passé, et son… avenir ? Elle ne put s’empêcher de le regarder de haut en bas, imitant sans le vouloir le regard de son amie, jugeant d’un coup d’œil rapide si elle pourrait se défendre facilement au cas où. A elles deux, elles n’auraient peut être pas de mal. A elles deux…
Un léger sourire se dessina sur son visage, détendant pour le coup les traits crispé qu’elle tentait cependant de masqué a son entourage lorsqu’Ana lui glissa quelque mot a l’oreille et Adeline hocha la tête sans pour autant quitter l’homme des yeux.

Ana repris la conversation, invitant leur homme à prendre place à leur table, laissant aller sa naturelle facilité pour entamer la conversation, chose qu’Adeline ne parvenait plus à faire depuis longtemps déjà. Enfermée, rabroué, blessé, la jeune femme avait appris ces dernières années à se taire et disparaitre et il lui était toujours difficile de reprendre le cours normal des choses de la vie, et pourtant, pourtant, il faudrait tres bientôt qu’elle se lance, qu’elle lâche cette sécurité que la jeune duchesse lui apportait pour se lancer seule et faire de cette rencontre, le tournant de sa vie.
Mais pour l’heure…
Place aux présentations.
Elle mourrait d’envie de savoir maintenant s’il s’agit bien de LUI, cet homme qui leur avait donné ce fameux rendez vous.

Esquissant un léger sourire, voulait paraitre plutôt sur d’elle pour ne pas éveillé plus de regard vers elle, Adeline se cala au fond de sa chaise, silencieuse mais observatrice, attendant simplement que l’angelot se décide enfin à se présenter.

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--La_fouine


Y’avait pas à dire, ce genre de boulot il aimait ça la fouine ! Et quand il avait à faire à des donzelles jolies et sûres d’elles, c’était encore mieux. Le regard enchanteur, petit sourire ensorcelant, il aimait user et abuser de ce charme fou pour lequel le patron l’avait embauché.
« Avec une gueule comme ça mon gars ! Tu vas d’venir riche ! » Et il n’avait pas eu tord le patron, à chaque coup il gagnait ! Et le magot, et la donzelle quand y’en avait.
Et là, pour un bon coup c’était un bon coup ! Deux bonnes femmes d’un coup ! Et pas n’importe quoi, des nobles pour couronner le tout !
Déjà ses pensées s’envolaient vers la douceur de la fin de la nuit entre les bras de ces deux beautés et plus il y pensait plus il sentait ses braies devenir trop étroite.

*Oh là ! Coucher là d’dans ! Ressaisie toi mon gars ! Penses à ta mission d’abord !*

Un furtif mouvement des hanches pour masquer ses pensées secrètes qui n’allaient plus devenir secrète d’ici peu et il se glissa sur une chaise en face des deux femmes, les regardant toutes les deux avec attention.

-On m’nomme la Fouine, noble Dame. Point de nom difficile à retenir, la Fouine suffira à l’image du pauvre orphelin que je suis et que l’on trouva fouinant sur les quais.

Attendrir pour gagner la confiance, il avait appris sa leçon par cœur et la répétait sans la moindre fausse note. Il était comme ça le fouineur, préférant la fourberie à la violence. Un peu couard sur les bords sans doute, mais son gabarit ne lui permettait pas de se battre contre plus fort que lui, donc il préférait… La ruse, la mesquinerie voir même parfois… la trahison. Et ce n’était pas pour déplaire au patron qui lui confiait, au final, toujours d’importantes missions pour son compte.

S’adossant donc à la chaise, croisant ses jambes et redressant la tête pour se mettre parfaitement à l’aise face aux deux dames, la fouine écouta petite sourire narquois au coin des lèvres en observant bien attentivement ses deux interlocutrices.
Enfin deux… Oui elles étaient deux, mais si l’une parlait essayant de connaitre le pourquoi de sa présence, l’autre paraissait plutôt effacé, absente, voir peut être muette. A moins que comme lui, elle ne joue elle aussi un jeu, attendant le bon moment pour attaquer ? Et plus il y pensait, plus il regardait les donzelles, et plus… il adorait sa mission !


-Ma présence ici? Et bien je dirais que ce bouge est un peu ma deuxième maison. J’y vais, j’y viens, je m’attarde et je m’éclipse. Enfin, voyez quoi !
Et comme vous dites si bien ma noble Dame, c’pas tous les jours qu’on croise d’noble Dame d’vot’ genre.


Sourire ironique au milieu du visage, il planta son regard envoutant dans les azurs de la duchesse lui faisant comprendre que les questions ici, ce n’était pas elle qui les poserait. Il savait qu’elles étaient ici en position de faiblesse dans ce trou à rats grouillant d’immonde bête prête à les dévorer sans aucune sommation, ici, c’était ses règles et non les leurs, et ça… Elles allaient très vite le comprendre.

-Mais…Que fait donc deux belles demoiselles dans les bas quartiers ? C’n’est pas trop en endroit fréquentable pour des gens comme vous si j’peux oser. Vous êtes p’tet à la r’cherche d’que’qu’chose non ?

Posant son bras derrière le dossier de sa chaise, la Fouine commença à faire rouler, mine de rien son verre d’hypocras entre ses mains, regardant tour à tour ses deux interlocutrices.
Il savait qu’elles savaient.
Elles attendaient quelque chose et il avait peut être la solution, mais… Il aimait jouer le margoulin, mais avec ses règles du jeu !

Ana.lise
La Fouine…. murmura Ana entre ses dents tout en observant le jeune homme. Et elle ne se priva point la duchesse laissant trainer ses mirettes sur le corps bien bâti du bonhomme qui en faisait des tonnes afin d’attirer l’attention sur lui. Son sourire s’étira entre ses lèvres lorsqu’elle le vit prendre place à leur table et un coup d’œil à Adeline pour savoir si tout allait bien pour elle, si à elles deux elles seraient capable de repousser le jeune homme s’il lui venait l’envie de les dépouiller mais bien vite, Ana chassa ses sombres pensées. Il fallait qu’elle reste concentrée sur le pourquoi de leur visite dans un tel bouge, il lui fallait reprendre la main et recadrer la conversation. Elle fit mine de regarder autour d’elle avant de répondre au beau brun.

Et bien, l’endroit est accueillant. Pourquoi donc ne serions-nous pas ici à siroter un breuvage, ma foi, fort agréable en galante compagnie, hum ?

Se rejetant légèrement en arrière, Ana fit mine d’être tout aussi détendue que son vis-à-vis mais son petit estomac commençait à se vriller. Les sourires qu’il affichait ne lui disait rien de bib mais pour la bonne cause, que ne ferait-on pas ?

Ceci dit, je m’attendais à un accueil tout… autre. Une de mes connaissances m’a fait l’éloge de votre petit… pied à terre et je dois dire que je pensais y trouver ce que nous étions venus chercher mais j’ai dû me tromper.


C’était bien de tourner autour du pot mais il fallait bien arrêter de jouer au chat et à la souris afin que les choses sérieuses débutent et Ana n’avait pas l’intention de passer la nuit dans le coin. Posant sa main sur celle de son amie Adeline, elle lui serra quelque peu les chairs afin de lui faire comprendre qu’elles n’avaient rien à attendre de plus dans cette auberge et qu’il valait mieux opérer un repli avant de faire perdre patience aux personnes qui étaient dans l’établissement et dont Ana pouvait sentir le regard braqué sur elles. Toutefois, ne voulant aucunement montrer qu’elle avait comme un sentiment d’angoisse de plus en plus fort qui l’envahissait, la duchesse redressa le menton en signe de provocation puis se leva brusquement.


Très cher monsieur la fouine, je crois que notre…présence n’est guère souhaitée ou souhaitable par ici donc vous ne nous en voudrez point si nous prenons congés !

Et ce n’était pas une question qu’elle posait la brune mais belle et bien une affirmation. Elle ne plaisantait pas Ana quand elle avait une idée en tête mais avant qu’elle n’ait pu faire le moindre geste, un court sifflement suivit d’un claquement de doigt résonnèrent depuis la balustrade, à l’étage, attirant ainsi le regard de la jeune femme. Mais il y faisait tellement sombre qu’elle ne remarquait rien si ce n’est un deuxième homme qui descendait les marches.

Soupçons, angoisses, peurs lui glaçant le dos, Ana ne savait plus si elle devait écouter son cœur et faire face ou bien prendre ses jambes à son cou et fuir très loin en embarquant la baronne avec elle. Toutefois, elle n’eut pas le temps de répondre que déjà, celui qui venait d’arriver prenait le bras d’Adeline afin de l’entraîner avec lui vers l’étage. Là c’était hors de question qu’elle soit séparée de son amie et qu’on embarquait l’une et l’autre dans quelque chose qu’elles ne maîtrisaient pas mais alors qu’Ana était déjà prête à tirer sa dague de dessous ses jupes, la main de la dite fouine lui avait saisi le poignet tout en se collant à elle, une main sur son ventre, bloquant le moindre de ses mouvements tout en lui murmurant :


Du calme dame, on ne’vous veut aucun mal… juste faire connaissance avec vot’amie. Quant à vous, on m’a d’mandé d’vous raccompagner donc si vous n’y voyez aucun inconvénient, j’dois faire mon travail !


Ça n’allait plus dans la tête de la duchesse et ses yeux, cette fois-ci affolés, coururent en direction d’Adeline. Dans quel guêpier avait-elle entrainé sa jeune amie qui ne demandait que de savoir la vérité. Fermant les yeux, Ana aurait voulu crier mais déjà la Fouine l’entrainait vers l’extérieur, la guidant d’une main de fer. Toutefois, la duchesse trouva la force de se retourner vers son amie, lui jetant un dernier regard empli de courage.
Deedee
Leçon numéro 1, ne jamais se fier aux apparences.
Leçon numéro 2, ne jamais faire confiance.
Leçon numéro 3, filer au plus vite !

Adeline était restée là à écouter, observer cet homme se faisant appeler la Fouine. Rien a dire il portait bien son nom le bougre, des petits yeux malin, une gueule d’ange mais allez savoir ce qu’il se passait dans sa petite tête d’autant que ses réponses aux questions de son amie était plus ou moins évasive mais ne correspondait absolument pas a ce qu’elles désiraient entendre. Et plus le temps s’écoulait et plus la jeune femme se demandait si leur rendez vous n’était pas véritablement tombé à l’eau, si ce beau baratineur n’était pas simplement là pour leur tendre un piège dans lequel elles étaient en train de sauter a pieds joint. Instinctivement tout ses sens tiraient le signal d’alarme, celui là même qui disait a n’importe qui de censé de prendre ses jambes à son cou pour s’éloigner du danger, Adeline savait pertinemment qu’elles n’auraient jamais du venir ici, jamais du embarquer son amie dedans aussi, mais la curiosité…

Sentant soudainement la pression sur sa main, la baronne fronça les sourcils en croisant le regard d’Ana. Visiblement elle n’était pas seule à craindre le pire. Même si tout comme elle, elle ne montrait rien, ne voulant pas donner ne serait-ce qu’une toute petite impression a leur interlocuteur de voir leur crainte et leur peur. Elle hocha la tête légèrement au parole de la Duchesse et se leva a son tour, prête à partir.


-Effectivement, nous devrions être parties depuis…

Pas le temps de terminer sa phrase, tout se passer très vite. Un sifflement, un claquement de doigt, une main se refermant sur elle, La fouine embarquant la Duchesse, Adeline se sentit attirer vers l’escalier de ce bouge sans qu’elle ne puisse faire le moindre mouvement pour se défendre.

-Ana ! Cria-t-elle, surprise, terrifié d’être séparé de son amie, épouvanté d’imaginer ce qui pourrait se passer maintenant. Tout ceci n’était absolument pas prévu, tout ceci ne devait pas se passer comme ça, si elle avait su, si elle avait pu prévoir… Et maintenant ? Maintenant ? Qu’allait-il se passer ? Que feraient-ils à Ana, où allaient-ils l’emmener ?
Et tentant vainement de se débattre la jeune femme croisa une dernière fois le regard impuissant de sa jeune amie que La Fouine entrainait vers la sortir.
Ainsi leur destin était sceller, a vouloir jouer toute les deux aux Grandes Dames, à celle qui n’avait peur de rien, capables d’affronter les pires mécréant sans rien craindre, Adeline se rendit compte d’un seule coup qu’une fois de plus elle s’était mise dans une véritable galère et que non contente de s’y être fourré seule, elle laissait maintenant la duchesse dans un drôle de pétrin…

La porte se referma sur Ana et La fouine sous le regard horrifié de la Baronne qui tourna alors son regard vers cette main indélicate qui la tenait si fermement. L’homme était grand, bien bâti, il aurait tôt fait de la briser si elle se rebellait ou tentait la moindre attaque défensive contre lui, et pourtant, la jeune femme ne cessait d’essayer de se débattre, luttant vainement de soustraire cette poigne d’enfer de son poignet délicat.

-Mais lâchez-moi misérable ! Vous ne perdez rien pour attendre ! Lâchez-moi je vous dis !

Et malgré ses protestation Adeline se retrouva projeter dans une chambre à l’étage enfermé bien malgré elle avec cet inconnu. Le rendez vous prenait des allures d’enlèvement, sa quête à la recherche d’un morceau de son passé, d’une simple réponse sur cette question qu’elle se posait se transformait en un véritable cauchemar. D’habitude dans les contes de fées, dans les histoires qu’elle racontait a Briana et Erwan, un preux chevalier arrivait toujours dans ces moments là pour sauver sa princesse, mais là… Là, il n’y avait pas de princesse, et le preux chevalier n’arriverait certainement pas. Elle était bel et bien seule à affronter… l’inconnu !
Libérer de cette poigne de fer, Adeline se retourna vivement, en attrapant sa dague pour faire face à ce malotru.


-Qui êtes vous ? Qu’est ce que vous voulez ? Ou avez-vous emmené mon amie ?!

Sa hargne et sa rage retrouvait, c’est elle qui posait les questions, et même si sa voix trahissait légèrement son angoisse, sa main serrant bien fermement son arme, la Normande était prête à sauter sur l’homme s’il osait l’approcher un peu trop près.

-Je vous préviens, si vous essayer de porter la main sur moi ou sur la duchesse, je n’hésiterais pas à vous tailler en pièce ! Vous n’savez pas à qui vous avez à faire !


Advienne que pourra à cette heure, Adeline sentait que son destin allait se jouer dans les minutes à venir, mais elle espérait, quel que soit ce qui l’attendait, que sa jeune amie, sa complice de ces heures tragique ait pu réussir à s’échapper….
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Dante.tommaso
- Du calme …. Pas besoin de sortir votre arme, personne ne vous veut du mal ici ! Et puis vous avez l’air ridicule avec votre dague !

Le bruit qui suivit était reconnaissable entre tous. Une épée était tirée de son fourreau et vint caresser la lame de la dague tout doucement. La main qui la tenait était à peine voyante car le reste du corps était dans la pénombre de la pièce. Ainsi la jeune femme ne vit pas le sourire qui s’affichait sur le visage de l’homme qu’elle avait en face d’elle. Puis sa voix grave résonna à nouveau.

- Votre… amie ne craint rien avec La Fouine, il va juste la raccompagner pour sa propre sécurité. Si vous avez réussi à venir jusqu’ici c’est parce que je l’ai voulu. La sortie est parfois plus… périlleuse. Et je ne suis pas assez fou pour m’attaquer à une duchesse ! Quant à vous… asseyez-vous donc, vos jambes vont bientôt céder si vous insistez !

    J’aime voir sans être vu cela peut amener des situations bien cocasses mais ce qui est certains c’est que l’on découvre véritablement de quoi sont fait les gens et jusqu’où ils iraient pour ce en quoi ils croient. La jeune femme que j’avais devant moi semblait décidé bien que quelque peu peureuse et surtout pas du tout à son aise devant l’inconnu… hummm encore une qui aime tout maitriser ! Et bien cette fois ma jolie, tu vas devoir apprendre à faire confiance, sauras-tu le faire ? En attendant on va voir ce que tu as dans le ventre…

    La chambre a été aménagée en bureau pour une question de praticité. Régler des affaires dans un lit n’était guère sérieux même si je ne dis pas non pour une partie de jambes en l’air mais après, quand le marché a été conclu d’ailleurs…. Je penche la tête sur le côté, observe la ligne de son cou où palpite cette veine inquiète… mon souffle irait bien se loger dans le creux de cette douceur afin de sentir l’angoisse la gagner un peu plus… l’imagination des femmes est débordante quand elles se sentent en danger et je sais qu’elle croit que je vais la maltraiter…. Ah les femmes ! Mes yeux finissent par se poser sur ses épaules puis vagabondent jusqu’à la courbe de ses hanches, sa croupe joliment soulignée par le tissu de sa robe… à croire qu’elle aime qu’on la regarde… un sourire flotte sur mes lèvres et je range mon épée dans son fourreau afin de me position derrière elle, assez loin pour être encore dans l’ombre de la pièce mais ma main, que j’avance, vient frôler sa nuque avant que je ne me recule. Finalement le petit jeu risque d’être amusant ! j’attrape une chaise et la glisse vers elle du bout du pied.


- Je vous assure que je ne mords pas où alors si peu… mais vous n’êtes point venue jusqu’à moi pour ça n’est-ce pas Adeline ? A moins que nous joignions l’utile à l’agréable qu’en dites-vous ?

Son rire résonna dans la pièce. Ce n’était rien de plus qu’un petit jeu pour lui et vraiment, il prenait un malin plaisir à distiller cette angoisse dans les veines de cette femme qu’il ne connaissait pas. Elle avait été folle de venir jusqu’à lui. Non pas qu’il voulait lui faire du mal mais d’autres auraient pu et franchement, cela méritait bien une petite leçon. Reprenant sa respiration afin de calmer cette cascade d’amusement qu’il ressentait, il reprit s'assombrissant soudainement.

- Bene… on m’a dit que vous cherchiez quelqu’un… un nom a circulé et ce nom m’a interpellé d’où ma présence icelieu. D’où tenez-vous ce nom et que lui voulez-vous à cet homme ?

    Ma main s’agite sur le pommeau de mon épée. Les souvenirs du passé remontent à la surface. Un passé pas si loin que ça finalement…. Une voir deux années en arrière, je ne sais plus, je ne les compte plus surtout parce qu’elles me font prendre de l’âge… Mais là, ces souvenirs sont cruellement vivaces en moi et j’aimerai comprendre ce qui pousse cette femme d’un autre monde à vouloir des renseignements sur lui ! je vais t’en foutre moi des éclaircissements. Elle va en avoir pour son argent la baronne mais pas avant qu’elle ait craché le morceau et qu’elle ne s’avise pas à me mentir où je crois que ma patience risquerait de fondre comme neige au soleil !

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Deedee
Etait-elle tombé dans un de ces pièges que l’on ne voit pas venir, ces guet apens qui vous tombe dessus sans prévenir, ou était-elle simplement en train de trouver les réponses qu’elle attendait, ces réponses qui lui ouvrait les bras et pour lequel, elle refusait encore de s’y refugiait. Seule au milieu de cette pièce, la dague pointer vers cette inconnu qu’elle ne pouvait encore voir, Adeline avait l’impression d’avoir ouvert la boite de Pandore, d’avoir réveillé le mal qui sommeillait dans ce quartier, elle aurait eu envie de s’enfuir en courant, mais étrangement ses jambes restait figé, comme encrée dans le sol.
Elle ne pouvait plus reculer… Elle ne devait pas reculer.

Sa main qui tenait la dague se fit moins ferme au fur et a mesure des paroles de l’inconnu, sentant le poids de sa lame sur la sienne, sentant son regard insistant sur elle, Adeline savait que si elle tentait le moindre mouvement s’en était fini d’elle et de ce qu’elle cherchait. Et quand bien même qu’elle se mettrait à crier ou hurler qui viendrait la chercher dans un taudis pareil ? Qui se soucierait d’une personne de son espèce ?
Mais pourquoi ne se montrait-t-il pas ce gredin ! Pourquoi jouait-il avec ses nerfs de la sorte ? La mâchoire crispé, le cœur palpitant prêt a explosé, le regard de la Baronne s’égare de part et d’autre la pièce à la recherche d’un visage dans la pénombre.

Il est difficile quand on a l’habitude de donner des ordres autour de soit, quand on a l’habitude de diriger et de tout maitriser de se sentir là, impuissante et surtout à la merci d’un inconnu. Une position de faiblesse inacceptable pour une femme comme elle, habituer a ne rien laisser transparaitre de ses émotions, ses sentiments et surtout ses peurs. Mais là… Là… Cet homme… Elle se sentait mise à nue. C’était comme s’il voyait à travers son âme sans qu’elle ne puisse se cacher. Comme s’il lisait dans ses pensées tout ce qu’elle voulait dissimuler.

Lentement, elle le senti bouger dans la pièce, se mouvoir autour d’elle tandis qu’incapable de faire le moindre mouvement elle s’était résigné à baisser son bras tenant sa dague sans pour autant la ranger. Ne jamais baisser sa garde, c’était pourtant ce qu’on lui avait appris et pourtant…
Adeline ne put s’empêcher de frémir en sentant le frôlement de sa main tout prêt de sa nuque. Un frôlement imperceptible qui pourtant lui glaça le dos. Elle comprenait, de plus en plus qu’elle était maintenant totalement à sa merci. D’un seul mot, d’un seul geste il pouvait faire d’elle ce qu’il voulait.
Mais par Aristote ! Pourquoi avait-elle voulu remuer ce passé pourtant bien enfoui !

Adeline sursauta bien malgré elle en l’entendant prononcer son nom et son rire lui glaça le sang. Comment connaissait-il son nom ? Ana n’avait pas pu le lui donner, ce n’était pas possible, elle lui avait elle même dit qu’elle ignorait le nom de leur contact. Mais alors ?....
La panique s’empara d’elle, doucement, insidieusement mais se glissant dans ses entrailles douloureusement. Elle se retourna vivement cherchant à voir cet homme, a retourner la situation a son égard, reprendre le dessus sur la situation mais rien ! Personne ! Juste l’ombre de cette pièce mal éclairé.


-Mais !

Elle tenta de protester ! Elle tenta de hurler ! Mais ce ne fut qu’un petit mot qui sorti de sa bouche avant que l’inconnu ne reprenne la parole de sa voix grave, aux accents chantant des provinces du sud. Rien à voir avec sa Normandie natal, rien à voir avec le ton bourru des hommes de son pays, cet homme là avait quelque chose d’envoutant dans la voix a moins que ce ne soit ses dernières paroles qui capturèrent de suite son attention. Encore une fois elle avait l’impression qu’il avait lu dans ses pensées, ses pensées les plus secrètes…

-Comment….
Adeline resserra la main sur sa dague en fronçant les sourcils. L’impétueuse Normande reprenait vie, l’arrogante baronne refaisait surface et relevant la tête pour bien montré à cet inconnu qu’elle n’était nullement intimidée par sa présence, la jeune femme chercha une fois de plus à percer le mystère de l’inconnu.

-Apprenez… messire, qu’avant de répondre à n’importe quel question il est d’usage de se présenter. A moins que l’on ne vous ait jamais appris cela… Chez vous ?!

Elle avait insisté sur ces derniers mots, jouant surement dangereusement avec cet homme dont elle ignorait tout de la réaction. Mais pour rien au monde elle ne voulait donner raison à ce qu’il avait déjà vu en elle jusqu'à présent.

-Visiblement vous me connaissez, vous connaissez également le but de ma venue ici, donc vous comprendrez aisément que je ne peux dévoiler certaine chose à n’importe qui. Ayez au moins la décence de vous montrer et de vous présenter !

Elle aurait pu rajouter un jolie petit « Na ! » derrière, mais la brune se garda bien de dire quoi que ce soit, guettant au contraire la moindre réaction de cet homme dont elle ignorait tout. Sa main serra nerveusement sa dague, la faisant tourner entre ses doigts, tandis que son regard, cherchait a percer l’obscurité de la pièce pour tenter de déceler un moindre mouvement.
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Dante.tommaso
La main s’abattit avec rapidité sur la joue de la baronne. Seule le claquement se fit entendre et un silence de mort emplit la pièce en quelques secondes. Puis un soupir d’apaisement exhala des lèvres de l’italien. Dante fit craquer sa nuque avant de se poser devant la brunette, le regard noir, le visage fermé, les traits tirés.

- Avant de l'ouvrir, tu ferais mieux de choisir tes mots… baronne ! Ici c’est moi qui dicte les règles et continue à me parler de décence et je vais t’apprendre ce que ce mot veut dire ! Tu n’es rien d’autre qu’une de ces nobles qui a eu son titre en écartant les cuisses ou grâce à ce joli minois qui a su promettre monts et merveilles à un pauvre gâteux sans se faire épouser…. Et ça joue les grandes dames en voulant imposer son savoir ! Mais tu t’es regardé dernièrement ?

L’italien attrapa le menton de la de Courcy afin de la maintenir entre ses griffes, prisonnière de cette prise qui lui relevait le visage pour mieux l’observer et pour prévenir le moindre de ses faits et gestes, il attrapa le poignet d’un de ses bras et lui bloqua dans le dos. Son corps se rapprocha du sien et Dante mesurant six pieds la dominait complètement. Un sourire ironique passa sur les lèvres du Ceresa tandis qu’au fond de ses prunelles brillaient une lueur menaçante.

- Les leçons de bienséance tu te les gardes pour toi Baronne… On n’a pas élevé les cochons ensemble et encore, moi je n’ai jamais mis les pieds dans une ferme contrairement à d’autres…

    Ah Lupino… cher, très cher Lupino… Que ferais-je sans toi mon âme damnée. Tes précieuses enquêtes afin de savoir à qui l’on a affaire me sont d’une aide précieuse. Et là ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd… Séparer les deux nobles pour mieux attaquer la cible. Et quelle cible… Un joli visage, un corps un peu trop maigre à mon goût mais quelques formes généreuses qui rattrapent le tout… et sous sa robe, certainement une peau laiteuse comme je l’aime, douce, soyeuse et qui marque à volonté…


Dante défit les liens de la cape de la jeune femme qui tomba lourdement sur le sol. Puis glissant dans son dos, il la fit avancer jusqu’à un miroir qui se trouvait sur le mur à la droite de la porte d’entrée, une main sur la gorge d’Adeline pour bien s’assurer qu’elle ne chercherait pas à s’enfuir puis il se stoppa.


- Tu es moins fière d’un coup… vois-tu comme elle n’est pas loin la paysanne en toi… Tu peux impressionner les gens de ta cour mais certainement pas moi. Ce n’est pas les titres et les postes qui font la valeur d’un homme mais ce qu’il est au fond de lui et tu auras beau mettre des couches et des couches de beaux habits sur ta personne tu ne resteras qu’une personne grossière aux mœurs légères et sans éducation qui cherche à imposer aux autres ce qu’elle n’est pas !

L’italien fit couler son œil le long de la poitrine de la demoiselle qu’il fallait bien avouer était joliment mis en valeur par le plongeant décolleté qu’elle portait. Les mirettes exercées à frôler d’un regard insistant la moindre parcelle du corps des femmes, Dante s’amusa à voyager sur les rondeurs ainsi offertes. Puis, laissant sa main quitter la douce gorge avec regret, il s’immisça au cœur de ses monts pour mieux les palper.


- Tu entres dans mon monde en me menaçant, tu me donnes des ordres… Quel genre de punition crois-tu que je réserve à ces personnes imbues d’elles-mêmes ?

    Fais-lui peur, vas-y qu’elle comprenne que la témérité ça a du bon à bon escient. Se croire supérieur aux autres à le don de me faire sortir de mes gonds et franchement, depuis qu’elle est arrivée, elle n’a pas cessé de prendre les gens de haut. Elle est arrogante alors qu’elle devrait faire profil bas. Quand on ne connait pas son adversaire, on se tait et on attend la bonne occasion pour l’ouvrir. Si elle croit que son titre la protège, elle est mal barrée la p’tite dame. Je n’en ai cure tout comme le reste d’ailleurs. La tuer me serait facile et son corps serait à jamais introuvable… Cependant, je veux voir jusqu’où elle est prête à aller… qu’est-elle prête à me donner pour rester en vie et obtenir ce qu’elle cherche désespérément !


La main de Dante remonta sur le buste de la baronne et avec un sourire pervers, il griffa sa peau bien trop tendre pour ne pas être marqué pendant plusieurs jours. Penchant la tête sur le côté, il observa les petites boursouflures qui commençaient à apparaitre, la mine amusée.

- Tu vas garder un souvenir du passage de ma main sur ta soyeuse peau… méfiance, je n’ai peut être pas dis mon dernier mot !

Dante éclata de rire avant de relâcher sa prise d’un mouvement vif, comme dégouté d’avoir pu toucher cette femme au passé de paysanne. Non pas qu’il rechignait à les fréquenter mais généralement il ne prenait pas le temps de faire connaissance que déjà il retroussait leur jupe pour son plaisir. Là tant qu’il n’aurait pas obtenu de réponse, il se contenterait de la tourmenter et ce n’était qu’un début. Si elle ne baissait pas d’un ton, cela risquait de dégénérer rapidement. La folie de Dante n’avait pas de limite… Il défiait la mort à longueur de temps, il aimait vibrer au rythme de son cœur qui s’emballait alors une baronne qui lui cherchait querelle n’allait pas lui mettre la tête à l’envers… juste peut être de quoi l’amuser un petit moment.

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Deedee
Ce fut un souffle chaud qui frôla sa joue, un éclair vif qui descendit sur elle sans qu’elle ne puisse réagir. Elle ne l’avait pas vu venir cette gifle et ne s’en rendit compte qu’en sentant la brulure envahir sa joue doucement et le gout de sang dans sa bouche.
Un gout sucré entre ses lèvres, le gout de la colère, celui de la vengeance, un gout qu’elle avait de nombreuse fois connu, avant de tenter de l’oublier sous de nombreuse apparence. Le souvenir d’un passé qu’elle n’avait dévoilé a personne, gardant secret les plus sombre années de sa vie. Mais ce gout…

Tous ses muscles se crispèrent mais la jeune femme ne broncha point, laissant cette douce colère monter en elle. Il l’avait touché. Il avait osé la frapper, elle. Jamais personne n’avait osé pareil geste sur elle, pas même son père adoptif à la poigne de fer. Comment cet inconnu, ce rustre, ce… ce…ce mâle avait-il pu oser porter la main sur une femme. ?
Sa rage grandissait, silencieuse, s’immisçant dans ses veines petit à petit. Mais elle ne bougerait pas, pas tout de suite, pas tant qu’elle n’aurait pas vu le visage de celui qui…

L’inconnu se présenta enfin à elle, lui montrant enfin son visage, et la Baronne croisa enfin le regard de cet homme qui la mettait si mal à l’aise. Un regard noir, ténébreux, mais tellement envoutant, l’homme était grand, beau, séduisant, comme peut l’être le Sans Nom attirant sans aucun doute ses proies entre ses bras pour mieux les dévorer.
Et il était insidieusement en train de répandre son venin dans le cœur et l’esprit de la jeune femme.
La tête haute, la joue brûlante, Adeline soutint le regard du ténébreux, par défi mais surtout pour se donner encore un peu d’importance, montrer au monde entier qu’elle pouvait tout maitriser, qu’elle n’avait peur de rien, même si intérieurement son cœur avait envie d’exploser, d’hurler sa peur et sa colère. Il était surement en train de dire tout haut ce que de nombreuse personne devait penser, mais de quel droit oser t-il remettre en question son titre de Noblesse ! De quel droit la traitait-il de catin de la sorte ! Que savait-il de sa vie, de son passé et de sa famille !

Et comme à chaque fois qu’elle se sentait attaquer, qu’elle sentait le nom de son frère bafoué, la jeune femme lança un regard noir à l’Italien, prête à lui bondir dessus, le regard sombre comme celui des jours de tempête. Il n’avait pas le droit de parler comme ça ! Ce titre elle n’en avait que faire, elle aurait mille fois préférer que son frère le garde et qu’il soit encore là, en vie, auprès d’elle.
Il ne la connaissait pas ! Il n’avait pas le droit de la traiter ainsi !

Mais avant que la Normande ne puisse broncher elle se retrouva prise au piège entre les mains de Dante. Le menton relevé, son regard dans le sien elle le dévisageait tout autant que lui, mourant d’envie d’oublier son éducation reçut au couvent, celui que la mère supérieur avait tenté de lui enseigner pour le jour où elle retrouverait sa famille justement, mais là, oui, elle avait envie de l’oublier pour cracher a la figure de cette énergumène qui l’insultait ! Mais elle n’eut pas le temps de faire un seul mouvement que l’Italien dans un geste rapide se trouva dans son dos, emprisonnant son bras douloureusement.
Immédiatement son cœur et sa respiration s’accéléra, consciente du danger qu’elle courrait maintenant. L’entretien virait aux cauchemars et elle savait pertinemment qu’elle ne ressortirait sans doute pas vivante de cet endroit. Cet homme était le Sans nom personnifié, il n’y avait pas d’autre possibilité sinon comment pouvait-il lire si bien au travers d’elle ?

La peur et la terreur qu’elle cherchait toujours a garder profondément caché au fond d’elle même se répandait dans ses veines et un long frisson parcourut son dos quand elle sentit sa cape tomber a ses pieds dévoilant ainsi sa robe au ton rouge et noir, pourtant simple mais suffisamment décolleté pour attirer n’importe qu’elle regard masculin. Elle avait voulu impressionner, se donner de l’importance dans ce monde qui n’était plus le sien, mais son arrogance, sa trop grande confiance en elle la rattrapait actuellement.
Face au miroir, la main de l’italien sur sa gorge, Adeline ne savait plus que faire, partager entre la peur et la colère, entre l’envie de céder a la terreur de son interlocuteur et l’envie de lui sauter a la gorge en lui crachant dessus. Après tout qu’avait-elle a perdre ? Plus rien ! Absolument plus rien, et elle n’avait guère envie de se laisser traité comme une moins que rien par un inconnu qui ignorait tout d’elle, même si… même si elle se sentait mise à nu par chacune de ses paroles. Il lisait en elle comme un livre ouvert, ce que personne n’avait jamais réussit encore, mais il ne savait pas tout le bougre, il ne savait pas, il ne saurait pas. La souffrance qui la torturait, tout les fantômes de son passé qui revenait sur les simples mots du bel Italien, il ne voyait rien de tout cela et pourtant, pourtant la Normande se sentait consumé de l’intérieur.

Elle sentait son souffle chaud, dans sa nuque, le souffle de la mort qu’elle avait toujours cru glacial. La main qui s’immisça dans son décolleté lui glaça le sang, lui hérissant l’échine, elle tenta alors un mouvement pour retirer cette main qui franchissait les barrières de sa pudeur et de sa fierté, mais la poigne de fer dans son dos lui rappela immédiatement qu’elle était bel et bien prisonnière et surtout a sa merci. Un mot, encore un autre, et le brun ténébreux ne manqua pas d’appuyer ses dires par une griffure bien placé dont elle se souviendrait longtemps sans aucun doute.
Oh il savait y faire l’animal. De belle paroles, bien sur de lui, mais la Normande n’était pas prête d’en rester là. La hargne et la rage avait eu le temps de s’infiltrer dans le sang bouillonnant de la jeune femme et des qu’il lâcha sa prise Adeline se retourna vivement, les joue rougit par la colère et les yeux brillant de rage.

Jamais ! Oh non jamais elle ne laisserait un homme la rabaisser de la sorte ! Et surtout pas un inconnu tout bien bâti qu’il soit. Sa marraine avait raison de se faire autant de soucis pour elle, tout comme sa mère adoptive s’en était fait avant elle et comme la mère supérieur également. Elle était intrépide, inconsciente parfois du danger qu’elle pouvait courir, laissant bien souvent parler son caractère impétueux plutôt que son bon sens. Et sans réfléchir une fois de plus, se sentant humilier, blessé et surtout touché au plus profond de son cœur. Sentant brisé tout ce qu’elle s’était efforcé de bâtir pour construire sa vie malgré les difficultés et les tempêtes qui s’amoncelait au dessus de sa tête, la jeune femme frappa le visage du grand brun avec une force…. Enragée ! Avant de sortir sa dague et la pointé sous la gorge du bellâtre.


- Je ne vous permets pas de me parler de la sorte ! Vous ne savez rien de moi ! J’ignore qui vous a renseigner mais on vous a mal informé, vous ne me connaissez pas ! Je n’ai que faire de vos punitions, que faire de vous, que croyez-vous ? Que vous me terrorisait ? Vous ne me faites pas peur, avec vos grands airs, votre visage d’ange ! Vous n’êtes rien d’autre que comme tout ces hommes perfides et vicieux ne voyant les femmes que comme des sacs de viandes tout juste bon a couché dans son lit. De belles paroles faites sur le sable. Vite dites, vite effacé ! Vous n’êtes rien Messire !

Elle jubilait la Normande, sortant sa rage et sa hargne à la figure de l’Italien. Il était simplement en train de payer la douleur que lui avaient infligée tous ces hommes qui n’avait fait que la tuer à petit feu. Il avait fait l’erreur de se positionner en juge face à elle, lui montrant sa vie et ce qu’elle en était. Lui montrant tout ce qu’elle avait cherché a caché jusque là. Alors il paierait, et qu’importent les conséquences.

-Je cherche quelqu’un oui ! Le seul homme qui ne m’ait jamais jugé, le seul qui me connaisse réellement tel que je suis, un homme intègre, franc et entier, mais vous ne devait pas savoir ce que c’est ce genre d’homme vous ! Je suis même certaine que vous êtes de ceux qui passent leur temps dans les bordels et autre taverne de ce genre !

Son cœur battait a cent à l’heure, consciente d’un seul coup qu’elle venait sans aucun doute de signer son arrêt de mort, mais qu’importe, elle l’avait dit. Elle avait annoncé sa quête, mit aussi des mots sur ce qui la tourmentait depuis des lunes et des lunes. Alors qu’importe maintenant ce qu’il se passerait, la peur et la haine coulait dans ses veines et elle se battrait jusqu’au bout… jusqu’à la fin.

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Dante.tommaso
- cagna *….

Le mot avait sifflé entre les dents du Vénitien. Il la regardait sans vraiment la voir, s’imprégnant du danger que représentait la lame sur la gorge. Et une onde de satisfaction glissa le long de son échine jusqu’à lui donner un frisson de plaisir. La situation s’était inversée, ce qui n’était pas pour lui déplaire finalement. La pointe de la dague se portait sur son cou et tout en regardant la baronne, Dante éclata de rire. Ce rire bruyant à souhait mais sans aucune joie qui sonnait comme le tocsin d’une église. Et le silence regagna sa place, enveloppant les personnes présentes dans la pièce. Alors seulement Dante, plongea son regard dans celui de la Normande, les traits de son visage se durcissant au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Et sans plus attendre, le Vénitien appuya légèrement la chair tendre de sa gorge contre la lame froide de la dague faisant perler une pointe de sang qui s'échappa jusqu'au col de sa chemise. Un sourire sadique se porta sur ses lèvres et il reprit.

- Est-ce cela que tu désires tant petite nobliotte aux grands airs ? Tu veux donc donner la mort et voir ce que l’on ressent… peut être que tu prendrais ton pied finalement car cela ne doit pas arriver souvent !

    Les mots touchent et font mal n’est-ce pas ? Pauvre petite fille qui a été sans aucun doute abandonné par les siens et qui cherche à se venger sur cette vie faites de reproches et de brimades… Et les hommes que t’ont-ils faits ? Pas assez prise pour te donner du plaisir, pas assez menti pour t’humilier comme ce à quoi tu aspires ? Ou bien as-tu tendance à t’offrir pour mieux qu’ils te maltraitent ? Humm tu n’as pas encore trouvé ton maistre et tu le cherches sans relâche… Et tu crois qu’en enfonçant cette lame dans ma gorge tu te sentiras mieux ? Stupide que tu aies… Tes cauchemars te tueront à petit feu… Crois-tu être capable de tuer de sang froid sans en éprouver le tourment de la damnation ?.... Moi oui….


A peine sa réflexion finit-elle par se fracasser dans son esprit que Dante baissa les yeux comme s’il s’apprêtait à réciter une dernière prière… celle qui accompagnait l’âme des morts jusqu’à leur destination finale. Se détendant légèrement il attendit l’instant propice et ce dernier arriva rapidement. La lame ne fit plus vraiment pression sur la peau du Vénitien et ce dernier en profita pour donner un grand coup sur le poignet tendu, faisant voler la dague dans la pièce. Avec la vivacité d’un chat, Dante bondit sur le côté, s’extirpant du joug de la baronne. Ses pupilles s’assombrirent rapidement tant la colère montait crescendo en lui. Rien n’aurait pu l’arrêter. Son bras se détendit pour saisir le cou d’Adeline et une fois ses doigts sur la chair tendre que représentait la gorge de la baronne, Dante serra plus fort laissant ses doigts pénétrer ses chairs.

Sa main libre jusqu’à présent sa cala dans le creux de la hanche de la jeune femme et d’un geste violent, il la plaqua contre le mur qui n’était qu’à quelques pas derrière elle. Son visage s’approcha du sien, les traits durcis et déformés par la rage qui le gagnait, ses lèvres d’ordinaire tendres et sensuellement attirantes dessinaient un rictus amer au coin de sa bouche. La main qui retenait la gorge de la brunette appuya un peu plus vivement sur la trachée faisant rejeter la tête vers l’arrière jusqu’à ce qu’elle rencontre le mur dans un claquement violent et ferme.


- C’est ce que tu voulais… provoquer l’absurde pour voir si la mort voulait danser avec toi Baronne ? Crois-tu que tu mérites qu’elle t’accorde se privilège ? Que lui donnes-tu en échange de ta petite vie misérable et miséreuse ?


La main de Dante venait de quitter la hanche de la jeune femme pour glisser le long des plis de la robe qui recouvraient les jambes qu’il devinait fuselées. Le rictus amer se transforma rapidement en un sourire sadique tandis que ses doigts trouvaient le chemin de cette peau douce et tendre. Palpant de droite à gauche, Dante se détacha légèrement afin de laisser sa main fureter en toute impunité. Oh il évita soigneusement le haut de ses cuisses ne cherchant nullement le plaisir mais plutôt une autre arme dissimulée sous les jupes de la noble. Portant à nouveau son poids sur le corps de la brunette, il ne la quittait pas des yeux.

- Et maintenant Baronne… es-tu consciente que tu as brûlé toutes tes cartes pour connaitre ce qu’IL lui est arrivé ? Que tu es à ma merci et que tu ne peux plus rien m’offrir en échange de ce fameux renseignement…

Le ton était rude. Dante martelait chaque mot qu’il prononçait afin de bien faire rentrer dans le crâne de la Normande qui était le maitre du jeu ici et malheureusement pour elle, son esprit retors venait de lui suggérer une finalité bien diabolique pour la jeune femme. Comme s’il venait de se brûler à son contact, il se recula d’un bond avant de revenir au centre de la pièce sans un regard pour la jeune femme. Inspirant profondément avant de hurler.

- La fouine… débarrasse-moi d’elle… dégage-là je ne veux plus la voir… e rapidamente !** Fais-en ce que tu veux, je ne veux plus rien savoir d’elle !


Ainsi le Vénitien avait fait tomber la sentence. Il privait ainsi la jeune femme de la réponse qu’elle attendait depuis si longtemps et elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même. Un dernier regard fut lancé à l’encontre d’Adeline qui en disait long sur ce que Dante pensait.




*Garce/chienne
** et vite !

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