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[RP] Roulotte et compagnie, une Vieille et son apprentie

Caline
RP bien entendu ouvert à tous, PJ et PNJ, laisser libre court à votre imagination, la Vieille et son apprentie attendent leurs clients


Roulotte et compagnie, une vieille et son apprentie, sur les routes du royaume. Une roulotte, au rênes : la vieille ; un cheval à ses cotés, sur la selle : l’apprentie.
Roulotte et compagnie sur les routes du royaume, une roulotte médicinale, d’infirmière, une roulotte d’empoisonneuse, de faiseuse d’ange…
Roulotte et compagnie, la vie, la mort, maladies et guérisons, sur les routes du royaume. Dans cette roulotte, potions et remèdes, onguents et poisons. Dans cette roulottes, stock de nourritures pour les aléas de la route.
Roulotte et compagnie...compagnie non loin de là, dans les fourrés, dans les champs, à portée de vue parfois, pelage sombre d’un animal sauvage, pelage doux d’un loup, compagnon de voyage, protecteur à ses heures, encore que notre vieille et notre apprentie de sont point sans défense, ne vous fiez pas aux apparences ! La vieille avec ses connaissances des poisons, la blonde par son expérience militaire peuvent vous faire rencontrer votre créateur sans même vous en rendre compte, si vous êtes assez fou pour les chercher de trop.
Une vieille aux cheveux blancs, pas aussi vieille que ça, une blonde aux cheveux couleurs blés, plus aussi jeune que ça, deux caractères forts, deux cœurs tendres, un maître et son apprentie, presque une mère et sa fille.

Notre roulotte et compagnie arrivent aux abords d’une ville, elles y resteront un temps, le temps d’y faire des affaires, le temps qu’il faudra, la blonde et la blanche ne sont pas pressées, elle vont vers la Bretagne, par les chemins détournés, peut importe le moment ou elles arriveront, surement n’arriveront-elles jamais - les voix du Très Haut sont impénétrables, leur destination changera peut-être en route.

Habitude prise, la blonde et la vieille s’installent en dehors des portes de la ville, à la fois proche et à la fois assez éloignées pour garder la discrétion qu’il convient à leur commerce. Il leur faut peut de temps pour que tout soit terminé et qu’un gentil petit feu soit prêt, que les chevaux soient à brouter l’herbe encore verte de la prairie voisine.

La blonde apprécie le voyage, apprécie ce chemin qu’elle fait avec la Vieille. Une dernière caresse à son cheval, son gentil Loen* qui la suit depuis la guerre de provence, qui arrive lorsqu’elle le siffle, une dernière caresse avant de se diriger vers la ville. Un arrêt, un instant, elle se retourne, elle a failli oublier !


Je vais nous annoncer en ville…a-t-on besoin de quelque chose ? as-tu besoin de quelque chose ?

*Loen = cheval en breton, la blonde appel simplement son cheval cheval
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La_vieille
Par les cornes du diable, c'que c'est dur de voyager quand on a de vieux os !

Un drôle d'équipage sur les routes du royaume ? ça oui ... une vieille, sa roulotte avec à l'intérieur ses petites affaires et celles de son apprenties bien rangées sur des étagères bien pensées par les mains habiles d'un charpentier ... une vieille, donc, sa roulotte, juste à côté celle qu'elle considère à présent comme sa fille. Son apprentie.

Un tour de France, un compagnonnage ? peut-être. Une initiation ? sans doute. Quoiqu'il en soit, une Vieille, son apprentie et non loin un loup qui veille. Les chevaux sont paisibles à présent quand Lukwos, le loup en question, approche. Ils ont appris à reconnaitre son odeur. Et pour cette troupe un paysage presque chaque jour changeant : les routes. Mais revenons un peu en arrière quand tout s'est décidé dans une clairière face à un taudis ... pardon un abri fabriqué par les mains fatiguées de la vieille.

Ce jour là, la Blonde, Bretonne de son état, était venu annoncer à la Vieille Aglaé qu'elle l'a suivrait dans son aventure, ou plutôt qu'elle l'accompagnerait. Et la Vieille, tout à son bonheur s'était lâchée et avait avoué ses sentiments à la jeune ... n'allez pas imaginer des choses perverses ou 'contre' nature ... non la vieille avoua ce jour là à la Blondinette qu'elle la considérait comme sa fille, que leur rencontre avait égayé ses vieux jours et qu'elle était heureuse qu'elle accepte de l'accompagner.

Le même jour, elles avaient déménagé fissa les affaires de la vieille dans la boulangerie de la Bretonne. Pourquoi donc ? une tempête s'annonçait et sans aucun doute un coup de vent aurait raison du modeste abris fabriqué par les vieilles mains ... S'en est suivit une agréable cohabitation jusqu'au jour du grand départ.

Le grand départ ! ça y était ! elles quittaient l'Armagnac pour partir à l'aventure. De ville en ville, de villes en villages ... peu importait. Elles partaient.
Le jour du grand départ, la vieille était excitée comme un enfant un jour de Noël, quand il sait qu'il va découvrir un petit paquet avec dedans, de quoi améliorer son ordinaire.
Voilà donc notre Aglaé dans cet état là ce matin là. Roulotte fin prête, depuis des jours il est vrai, mais avec à l'intérieur les provisions pour la route. Roulotte fin prête et voilà donc notre Aglaé qui grimpe sur le banc sans aucun soucis. Encore une astuce de l'habile charpentier : il lui a fait un marche pied à sa mesure. Elle peut donc monter sans se fatiguer.

Sur le banc en question un confortable coussin rempli de plumes d'oie. C'est qu'elle n'est plus toute jeune notre Aglaé et qu'il lui faut un minimum de confort tout de même.

Voilà donc notre compagnie extraordinaire sur les routes. Et voilà notre Aglaé qui peste jour après jour. Et oui les routes à son âge ... les routes ne sont plus de son âge ? n'allez pas lui dire ça ... elle risquerait de vous inviter à boire une prune et verser dans votre verre de quoi vous déranger les boyaux un petit moment, juste pour s'amuser et se venger. C'est qu'elle est espiègle notre Aglaé ! Où en étions nous ? ah oui les voyages forment la jeunesse ... c'est bien pour ça que la Blonde voyage avec la vieille ... les voyages déforment donc la vieillesse ... c'est dur de voyager un certain âge passé.

La roulotte est confortable, certes, le coussin d'oie, rejoint par un autre qui vient se caler dans le dos de la vieille, est secourable. Un minimum de confort pour des vieux os. Mais heureusement les deux femmes ne font pas que voyager. Elles s'arrêtent régulièrement. A vrais dire, elles, passent d'une ville à l'autre, restant le temps de faire leur petit commerce et repartent vers une autre ville.

- Par les cornes du diable c'que c'est dur de voyager quand on a d'vieux os !

Et voilà, la Vieille a encore râlé ! Pourtant, elle ne regrette pas, ne regrette rien. Ni sa maison des bas quartiers de Muret, si la boulangerie de son apprentie. Même pas pour tout le confort du monde elle donnerait sa place auprès de la jeune femme qui l'accompagnait. Elle terminerait sa vie à ses côtés, c'était décidé.

Elle en était là de ses pensé&es lorsque la Blondinette trouva un endroit calme et serein pour leur nouvelle halte. La vieille sourit à l'idée de s'arrêter. Elle s'étira alors que son apprentie s'occupait de détacher les chevaux, caler les roues de la roulotte ...

Aglaé s'occupait du petit feu de camp, repensant aux jours passés lorsque la Blondinette la tira de ses pensées.

- Il nous faudrait un nuage doux et confortable pour voyager sans avoir à subir les ornières de la route qu'en penses tu ? - et la vieille de rire avant de rajouter - le chaudron commence à se faire vieux regarde si tu trouves un forgeron habile. Il va nous en falloir un neuf. Si pas ... on trouvera dans une autre ville, mais je n'aimerais pas me retrouver avec mes mixtures sur les pieds ...

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Caline
La blonde joint son rire à celui d’Aglae, un nuage pour se déplacer, idée étrange, originale s’il en est, impossible assurément, mais plaisante à imaginer. Lits réservés des anges les nuages, lits où de manière nonchalante, ils s’étendent pour se reposer et veiller de très très très loin sur les pauvres êtres parcourant cette Terre. Enfin veiller est un bien grand mot, surtout pour le sien qui depuis le départ est en service plus que minimum. Surement suite à un refus d’augmentation, en représailles, il s’est mis en grève assurant ledit service minimum, et paf c’est tombé sur elle ! Un ange en grève, c’est pour sa pomme voyons, sinon ce ne serait pas drôle. Hé oui, la bretonne a l’imagination débordante, ça l’amuse et la distrait d’imaginer des choses improbables comme un ange en grève, c’est son grain de folie .

J’essayerais de te trouver un chaudron…et pour le nuage, si je croise un ange en ville je lui demanderais combien il le vend…

Et léger signe de main, et Annwenn prend la direction de la ville en riant, quelques pas et minutes plus tard, la voilà arrivée, les portes d’entrée se dressent grandes ouvertes pour l’accueillir. Maintenant, au travail, annoncer à la populace locale, qu’elles sont là, que non loin de là, deux guerrisseuses-infirmières-faisseuses d’ange sont installées, que potions, remèdes en tout genre, poudre de succession et autres petites choses sont là prêtes à être vendues et distribuées. Elle a sa technique : trouver une commère, voir plusieurs sur le marché, leur taper la discute et lâcher l’information dans un « on dit que… » chuchoter. A coup sur, cela fait le tour ou presque du village, ce qui est bon pour leurs affaires !
Maintenant reste a trouver la ou les commères ! Direction le marché, et avec un peu de chance elle trouvera peut être en route un forgeron et un ange...

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--Lukwos
De forêt en forêt, de collines en vallons, je les suis. Etrange aventure pour un loup ? Sans aucun doute ! Voilà qu'un matin, ma vieille pomme ridée à quitté la clairière qui l'avait abritée. Celle où j'avais l'habitude de venir la voir et de recevoir ma pitance ! Surtout recevoir ma pitance.

Tout ça pour s'installer en ville ! Indignation ! Abandon ! Méchante humaine ! elle est bien comme les autres au final ... quoique ...

Un matin, quelques temps plus tard, alors que je l'avais presque oubliée, un drôle de bruit a attiré mon attention à l'orée de la forêt. Un bruit étrange doublé d'une voix. De sa voix ! Celle de ma pomme ridée qui m'appelait. Je l'entendais au loin "Lukwos ! où est tu mon petit"

J'ai pas compris grand chose, mais il y avait tant d'amour dans son ton, de crainte dans sa voix que je me suis approché. Et j'ai trouvé ma vieille juchée sur ce qui avait du être un arbre autrefois, tirée par un cheval.

A ses côtés, la femelle des blés ! Juchée ... sur un cheval ! A-t-on idée ? Ces animaux sont méchants ! ils donnent des coups de sabots douloureux dans les côtes ... Je m'approche doucement et sors des sous bois. Mais je reste à bonne distance. Déjà les chevaux s'affolent et il leur faut toute la tendresse de leurs maitresses pour les calmer.

Mais qu'ils sont idiots ces bestiaux ! Je les aime pas. Bon je fais l'impasse et j'essaie de comprendre ce qui se passe. Les deux voyageuses font avancer leurs montures, s'arrêtent, repartent ... m'appellent ... faut-il les suivre ? est-ce un jeu ?

J'hésite, je suis, je m'arrête et j'observe : ma vieille pomme et l'épi de blé s'arrêtent et m'appellent, une vague déception dans la voix. Alors je me décide je suis. Et c'est ainsi que, de loin en loin je veille sur leur drôle d'équipage. D'abord de loin à cause des stupides chevaux. Puis, au fil des jours je me rapproche et les chevaux finissent par m'accepter. Le soir, quand le camp est dressé, je peux même m'approcher et dormir près de la roulotte.

Ainsi va mon existence depuis quelques temps à présent, je les suis de villes en villes et elles ont la bonne idée de ne pas y entrer pour s'installer. Une étape touche à sa fin, je le sens, je les ais vus ralentir.

J'attends qu'elles dressent leur campement et que l'épi de blé parte vers la ville pour rejoindre ma pomme ridée. Je m'approche, j'aboie pour montrer ma présence et j'attend.
Caline
La blonde s'en est allée d'un pas léger ainsi portée au gré du vent, inspiration des ses pas qui la font choisir une rue plutôt qu'une autre, qui l'a fond se perdre au plus profond de cette cité dont elle ignore tout encore, mais plus pour longtemps. Sens toujours en éveils, vieille habitude, nécessité absolue pour fuir rapidement un endroit, vieille habitude de Capitaine d'armée, vieille habitude, la blonde déteste être prise au dépourvue, alors elle prévoit au maximum pour être prête à toute éventualité.

Chemin faisant dans la cité, la blonde s'est trouvée un forgeron, du temps qu'il passera à leur réaliser un chaudron dépend le temps de leur escale. Trop de temps et elles partiront sans commander, vers d'autres cités, d'autres forgerons, d'autres chaudrons. Chanceuses ? Assurément un peu, car d'ici trois jours, Aglae aura son chaudron tout neuf pour la modique somme de 99,99 écus, comme s'il ne pouvait pas mettre un compte rond ! M'enfin, la commande est passée et la blonde quitte le forgeron avec la promesse de revenir, lui glissant au passage, un baume contre les brulures et une petite présentation rapides des produits qu'elles vendent. C'est qu'il faut savoir se placer sur le marché si on veux vendre un peu !

Reste plus à la bretonne qu'à trouver trois quatre commères, la place centrale avec son panneau d'affichage pour y placarder sa petite affiche et le tour sera joué. La formule y est assez ambiguë pour que chacun comprenne ce qu'il veut : le baume pour les rhumatisme pour les uns, la poudre de succession pour les autres... Au choix du client !

Après avoir demander son chemin à un enfant, se dirige donc vers la place centrale, son affiche à la main, de l'y placarder quelques secondes plus tard .


Citation:
Vous cherchez à vous débarrasser d'une douleur ? La Vieille a ce qu'il vous faut ! Potions, baumes, décoctions en tout genre, n'hésitez pas, à tout problème sa solution !
A la sortie sud de la cité, une roulotte à l'écart sur le chemin.


edit de l'édit de l'édit bref édit pour cohérence avec le topic du dessous, affiche affichée ^^

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--Guertrude
Guertrude fait son marché ce matin là. C'est qu'il faut nourrir son homme même s'il n'est plus en état de grand chose. Bref, un matin comme les autres. Dans le panier de Guertrude : une belle miche dorée, un saucisson, une bouteille de vin, quelques légumes.

La commère regagnait sa vieille bicoque avec regret : pas d'apothicaire ambulant au marché ce matin. Ca tombait mal tiens ! le vieux s'était foulé le poignet la veille en faisant Guertrude ne voulait savoir quoi. C'est qu'il la touchait plus depuis longtemps, mais ça il savait toujours faire ... un jour il finirait en enfer ça oui !

Sur le chemin du retour elle croise son amie Louisette qui lui demanda pourquoi qu'elle faisait cette tête.


Ah ma bonne Louisette ! V'la t'y pas qu'l'vieux s'est fait mal hier aux champs ! ce qu'il faut pas faire pour sauver sa réputation ... Lui qui sait d'jà plus faire grand'chose, maint'nant y a mal au poignet ! c't'un monde y peut même pu s'habiller ! j'dois lui faire ses ablutions ! de là à c'qu'il puisse pu pisser ...

Et Guertrude de soupirer; Louisette lui parla alors d'une affiche qu'elle avait vu, parlant d'une guérisseuse ... et que même que la blondinette qui l'avait placardée était encore devant et la Louisette de montrer la blonde en question du doigt

M'enfin t'sais bien qu'j'sais pas lire ! Mais si tu m'dis qu'la bonne femme là bas elle sait d'quoi elle parle j'vais p't'être bien aller la voir !

Et Gertrude de trotter jusqu'à la jeune femme blonde en faisant claquer ses sabots trop grands pour elle. Quand le temps sera plus froid, elle y ajoutera de la paille pour réchauffer ses pauvres pieds ... voilà pourquoi que les sabots étaient trop grands.

Hep mamz'elle ! z'êtes apothicaire qu'elle m'a dit la Louisette c'est y vrai ? l'vieux aurait b'soin d'vos soins ...
Caline
La bretonne est restée quelques instants devant son affiche, à se dire que perdue au milieu de toutes les autres, personne n'y ferra attention... à moins qu'elle n'en mette quelques unes à la trappe. L'idée est plus que réjouissante, mais, l'arrivée tout à propos d'une vieille devant le panneau d'affichage l'empêche de commettre son méfait.

Un petit recul propice pour laisser la place libre. Quelques instants plus tard, la vieille partie, la bretonne est toujours devant ledit panneau qui bizarrement comporte moins d'affiches...pas vu pas prit...sa besace est juste un peu plus remplie et notre blonde a ce sourire satisfait des choses rondement menées, ce sourire des chats repus contents de leur journée de chasse.


Hep mamz'elle !


Lègere crispation du visage de Caline, "Aie, on m'a vu !". Elle se retourne pour trouver une vieille, tout aussi vieille que celle qui se trouvait devant le panneau il y a peu. Décidément elle les attire !

z'êtes apothicaire qu'elle m'a dit la Louisette c'est y vrai ? l'vieux aurait b'soin d'vos soins ...

Elle en soupire presque de soulagement. Bon, elle ne mérite pas la corde pour quelques affiches en moins, mais si elle peut éviter les soucis. Une cliente vaut mieux qu'un prévaut! Sourire léger et commerciale de la bretonne à la vieille.


Je ne connais pas de Louisette, mais oui j'suis apothicaire...on va dire ça comme ça.

Les derniers mots sont prononcés assez bas, elles sont plus que ça avec Aglae, mais elle ne va pas affoler leur première cliente. Et la bretonne de prendre un air sérieux, doublé de cet air doux qui inspire confiance et qui lui a valu le surnom, gardé depuis, de Caline.

Alors ma bonne dame, qu'arrive-t-il au vieux pour qu'il ai besoin de soins ?

La vieille et l'vieux ! Brrr, pourvu que ça ne lui arrive jamais de dire "l'vieux" pour désigné son mari, pourvu qu'en vieillissant, il ne l'appelle jamais "la vieille" ! Bon pour le moment, le problème ne se pose pas, Annwenn est encore sinon jeunette, relativement jeune, et chose majeure, pas de mari, pas d'homme dans sa vie, du coup la question ne se pose pas même si la blonde aimerait justement !
Laissant là ses considérations toutes personnelles, la blonde reporte toute son attention sur la vieille attendant la réponse à sa question.

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Krystel_martin
Un voyage d'agrément en ce pays ? Elle aurait bien préféré cela à une mission, la Blanche Krystel ! Mais le voyage formait, disait-on, et il était bien vrai que son petit caractère avait encore pris de la force. Allait-elle finir par rentrer au pays et taper du poing sur les tables pour se faire entendre ? Oh, elle avait encore suffisamment de prudence pour éviter ce genre de témérité...

Et donc, elle était dans ce village perdu au bout du Royaume de France, la Flamande. Le capuchon rabattu sur l'œil et la démarche prudente, elle déambulait dans les ruelles, à la recherche d'un fameux braconni... vendeur de pelisses dont on lui avait vanté les mérites et vendu l'adresse au profit d'une fiole d'eau-de-maïs de Saint Noël.

Elle tourna et se perdit si bien dans le village qu'elle se retrouva sur la place du marché.


Bigre ! Je ne vais tout de même pas demander au premier marchand venu l'adresse du meilleur braconnier de la ville !

Elle aperçut trois femmes qui discutaient un peu plus loin. Elle s'approcha d'elles, prête à bondir en cas de blanc dans leur conversation. Elle leur jeta un coup d'oeil curieux, dévisagea la jeune femme blonde et s'écria :

Ben ça alors !

Elle fit tomber son capuchon.

Ah ben ça, pour une surprise !

La Flamande était abasourdie. Sa marraine ! Ici ! Mais comment ? Que c'était-il passé ? Et pourquoi ? Et les paysannes, qui étaient-ce ? Des copines ? La Paradisiaque les dévisagea toutes, un sourire idiot et réjoui vissé aux lèvres.

Vous rendez-vous compte ? Faire tant de chemin et retrouver celle qui vous a conduit sur les fonds baptismaux !

La jeune fille finit par attraper la main de Caline pour la secouer vigoureusement.

Ma bonne marraine ! Mais... mais vous causiez avec ces dames ! Oh ! Ma bonne marraine ! Où puis-je vous trouver ?

Plus bas : Où est-elle ?

Krystel faisait référence à une vieille connaissance commune, une rousse flamboyante qui avait fait du chemin avec Caline. Bien entendu, la Flamande avait raté quelques épisodes de l'histoire de sa marraine. Et c'était de sa faute. Ostensiblement cependant, elle faisait semblant de l'avoir oublié. Pour mieux se le faire pardonner ?
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Huhu...
Caline
Ben ça alors !

Trois petits mots qui bien fort résonnent à ses oreilles, alors que machinalement elle se tourne vers l’endroit d’ou ils proviennent, pour faire face à une jeune femme encapuchonnée. La blonde se s’attend pas à trouver une connaissance à elle, aussi pense-t-elle à tort que ce n’est pas à elle que l’on s’adresse.

Ah ben ça, pour une surprise !

Etonnement dans les yeux de la bretonne alors que la jeune demoiselle devant elle ôte sa capuche. Ben mince ! Son regard parcours la jolie jeune femme qui lui fait face et qui a bien grandit, à bien changé, elle avait quitté une toute jeune fille, et elle trouvait devant elle une jolie jeune femme, si elle s’attendait, sa filleule ! Exubérance des retrouvailles, la blonde a un sourire surement aussi niait que sa filleule en cet instant, mais un vrai sourire chaleureux et heureux, alors que sa main se retrouve secouer en tout sens. Si elle s’attendait !

Krystel !
Et la blonde de sourire encore plus, et de coller spontanément – chose rare chez la bretonne la spontanéité - deux bises, une sur chaque joue à sa filleule. Bouffée d’un bonheur simple qui l’inonde doucement, accompagné des souvenirs d’un passé commun.

Tu es devenue…une jolie jeune femme ! Ha ça je m’en souviens encore de ton baptême, c’est un moment inoubliable ma filleule.

Bonheur simple des retrouvailles, bien vite éteint par l’évocation de la rouquine, ravivant une douleur bien trop récente. Le sourire de la blonde se fige légèrement, il est vrai qu’elles en avaient passé du temps ensemble l’irlandaise et elle, logique que sa filleule pense la trouver à ses cotés. La réponse fusse néanmoins d’un coup sans qu'elle le veuille vraiment.

PLUS TARD

Arf peut être un peu trop dur et trop sec son « plus tard », elle ne peut revenir dessus, mais l’adouci avec un sourire, en effet Krystel ne peut savoir que la simple évocation d’Enored, lui retourne le couteau dans la plaie. Elle retrouve juste sa filleule, elle ne voudrait pas déjà la perdre en la vexant, surtout qu'elle n'a pas été une maraine on ne peut plus présente pour elle. Et de continuer d'un ton plus doux :

…c’est que vois-tu, j’ai à faire avec cette dame avant.

Et la bretonne de désigner la vieille du vieux, sans pour autant lâcher la main de sa filleule, elle l’a elle la garde. Elles en ont des choses à se dire, du temps à rattraper, questions et réponses, viendront plus tard, en attendant, régler le problème du vieux et donc de la vieille pour ensuite discuter tranquillement. Une chose à la fois.

On peut se retrouver à la sortie sud de la ville si tu le souhaites…tu dois surement avoir des choses à faire ? Sinon, tu peux rester avec moi, j’en serais contente.

Et de cette fois ci de s’adresser directement à la vieille

Alors ma bonne dame votre Vieux ? Que lui arrive-t-il ?
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--Guertrude
Qu'est ce qu'il lui arrive au vieux ... bonne question ça ... et la Gertrude de rougir un peu. Comment expliquer qu'il s'est foulé le poignet à trop ... Elle ouvre la bouche pour parler et trouver un petit mensonge ... bon d'accord c'est pas très artistotélichien tout ça mais ... pas toucher sa femme pour des plaisirs en égoïste ça l'est pas non plus ! Puis à leur âge ils peuvent plus ... elle en est là de ses réflexion lorsqu'une jeune voix s'exclame dans son dos pour lui piquer son apothicaire !

Ca non la Gertrude était là en premier ... ah ... une filleule ... oui bon ... alors elle attend jusqu'à ce que la blonde revienne à elle.


C'est une belle et fière filleule que vous avez là dame ! Comment ça c'est pas le sujet de la conversation l'avait qu'à .... oui bon C'est qu'il s'est foulé le poignet le vieux à trop ... bêcher. Du coup l'est plus bon à rien. Faut dire qu'l'était d'jà pas bon à grand chose ... 'fin voilà. Faut me l'retaper un peu histoire qu'il serve encore.
--Un_vieux_corbeau
Quelque part, dans une crique … bien bien loin … ou peut-être pas tant que ça.

Deux émeraudes qui regardent un plumage noir fondre sur vers elles. Deux émeraudes souriantes, fatiguées, mais … heureuses. C’est ce que l’on pouvait voir dans le regard de la rousse à qui appartenaient ses émeraudes. Elle est là, à l’abri de sa crique, le bras tendu pour accueillir son messager. Elle a une mission à lui confier.

Que fait-elle là ? Seuls les dieux le savent, et la destinataire du parchemin qu’elle vient de cacheter. Un cachet ? une vieille habitude prise à traîner avec le grand monde. Faut bien garder quelques sales manies de son passé. L’animal est arrivé. La rouquine lui caressa doucement le pelage. Il avait bien vieillit le bestiau … doucement elle lui murmura des choses qu’eux seuls pouvaient comprendre. Il venait de loin ce corbeau. Mais toujours fidèle, il avait attendu son retour.

Fidèle et fier il tend la patte et elle y accroche le parchemin avec un ruban noir. Ainsi la Bretonne à qui il était destiné saura de qui il vient ce parchemin. Nouvelle caresse sur les plumes plus aussi luisante qu’avant et l’animal vint se percher sur l’épaule de la femme. Elle fit quelques pas en direction de son fils. L’enfant, presque un jeune homme à présent ajoutait une branche au feu de camp. Non loin d’eux l’équipage dormait.

Une pause salutaire pour cette femme et ses hommes. Ils avaient beaucoup navigué … et piraté. Un sourire carnassier sur les lèvres de la rouquine à l’idée de leur dernière prise. Elle venait de loin celle-ci. Du pays du Levant. Elle venait de loin et ses ennemis la craindraient encore plus à présent. « La terreur des mers » hum oui elle aimait ce surnom. Elle posa une main sur l’épaule du presque jeune homme qui leva les yeux vers elle. Un sourire échangé. L’Irlandaise s’éloigna et gratifia l’oiseau d’une dernière caresse. Un battement d’ailes, caresse de plumes sur sa joue et le corbeau s’était envolé.


Va ! retrouve la où qu’elle soit !

Le corbeau s’était envolé. Précieux parchemin accroché à sa patte. Il avait volé vers le sud, vers Muret d’abord pour trouver une boulangerie fermée. Ensuite … ensuite il avait sa mission à remplir. Malgré l’âge, la fatigue, l’hiver approchant il était bien décidé à le déposer ce parchemin. Alors il vola à nouveau vers l’ouest parce que son instinct lui disait qu’il fallait aller par là. Il vola de village en village, certain de se rapprocher et il les trouva. Les ? la blonde à qui sa lettre était destinée et une jeune femme qu’il connaissait mais qui avait bien changé.

Par le passé le fier corbeau lui avait apporté des courriers, nouvelles d’une toute petite fille, d’une marraine et de son étrange compagne. Il les avait trouvées. Il se posa sur les branches nues d’un chêne et les observa un instant. Il n’était pas encore temps de délivrer son message. Il attendrait que la blonde soit seule mais il croassa juste pour montrer qu’il était là. Ou peut être pour dire qu’il était fatigué ? qu’il avait bien trop volé ?

Doucement il ramassa ses ailes sous lui, bien décidé à se reposer un peu avant de suivre la blonde jusque chez elle. Le message était important, le messager le savait. Elle ne l’avait pas rappelé après tant d’années pour une simple lettre. Bientôt le parchemin serait délivré bientôt oui …
Krystel_martin
Krystel !

Bon, bon, sa marraine l'avait reconnue. Le visage de la jeune fille s'éclaira d'un large sourire, recevant les bises de Caline sans grogner. Les souvenirs refluaient... son baptême, coincée entre le Parrain Ronchon et la belle Caline. Son père présent pour l'occasion, l'une des dernières fois où elle l'avait aperçue avant le silence. Et le départ soudain de Caline, les promesses inachevées... leur correspondance qui, au fil des ans, s'était ralentie puis arrêtée. Et oui, Krystel avait grandi, avait changé. Et voilà que maintenant, sa marraine lui trouvait le minois d'une jeune femme. Krystel rosit imperceptiblement, flattée par le compliment.

La voix de sa marraine se fit soudain plus sèche, plus péremptoire...

PLUS TARD

La jeune fille arqua un sourcil étonné. Y aurait-il eu de la poudre dans les relations entre la blonde et la rousse ? Après tout, les deux femmes avaient chacune leur petit caractère, et entre l'irlandaise et la bretonne, toute étincelle entrainait une explosion de sentiments. Mais Caline atténua ses dires, en lui expliquant qu'elle avait affaire avec une commère. Krystel opina du chef.


Pardonnez-moi, marraine, je ne voulais pas vous déranger.

Elle se tourna vers la brave femme et ajouta :

Non plus que je voulais vous retarder, ma brave dame.

Elle sourit à Caline, et hocha la tête.

J'ai quelques affaires à régler. Je vous attendrai donc à la sortie de la ville, un peu avant le coucher du soleil.

Elle déposa un tendre baiser sur la joue de sa marraine, puis salua la brave femme.

La bonne journée, mes dames.

Un dernier signe de la main et elle s'éloigna, en quête de son braco... revendeur de pelisses.
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Huhu...
Caline
Une belle et fière filleule, oui la blonde approuve aux paroles de la vieille avec un petit sourire, elle est fière de sa filleule depuis le tout début, même si elle n'a pas été là pour la soutenir au quotidien.

Tu ne pouvais pas savoir…

Ben oui, comment sa filleule aurait-elle pu savoir qu’elle avait à faire avec la commère, comment aurait-elle pu savoir que la rouquine et elle avait pris deux chemins différents à présent, comment aurait-elle pu savoir tout ce qui se passait dans la vie de sa marraine ? Hein comment, si au fil du temps leur correspondance n’avait ralenti puis arrêté, non qu’elle n’est pas voulu donner de nouvelles, mais que dire à une jeune fille qui grandit ? Combien de fois avait-elle pris la plume, commencé une lettre avec « ma chère filleule » et froissée celle ci incapable d’aller plus loin, ne sachant comment continuer ni que dire à Krystel... Dans son esprit une marraine, c’est un exemple, un modèle, et elle se trouvait très loin du modèle à suivre…

A tout à l’heure Krystel…

Elle regarda sa filleule les laisser elle disparaître au coin d’une rue. Elle faisait une piètre marraine et Krystel avait bien grandit et prit en assurance et maturité. Dans un soupire masqué par le croassement d’un corbeau, la blonde se tourne vers la vieille, notant tout de même au passage l'endroit d'ou le croassement a eu lieu, les affaires penser à ses affaires rien qu’aux affaires, un peu de publicité pour « la Vieille » - marque non déposée, mais future marque en devenir, assurément !

Alors comme cela, il s’est foulé le poignet au champ, si c’est juste foulé et pas cassé alors...

Et la blonde de fouiller dans sa besace aux milles et une potions, et d’en tirer une petite fiole, qu’elle tend à la vieille.

…ça devrait vite aller mieux avec ça. A appliquer deux fois par jour sur le poignet. C’est un petit échantillon, si vous avez besoin de plus, il faudra allez voir la Vieille dans sa roulotte à la sortie sud de la ville.

Et la blonde de sourire doucement. Le vieux allait en avoir pour environ quatre applications avec ce petit échantillon de quoi aller un peu mieux mais pas suffisamment s’il s’est vraiment bien foullé le poignet et donc obligation de venir voir la vieille pour acquérir une plus grande fiole. L’art du commerce, elle le tenait de sa boulangerie, l’art de faire revenir le client à la roulotte elle l’avait appris avec ce voyage.
--Guertrude
La Gertrude se dit que ... si la demoiselle en face d'elle est marraine c'est que c'est une bonne aristotélicienne et qu'elle peut donc lui faire confiance. Elle écoute attentivement les instructions de la jeune femme. Deux vois par jours bien. Elle le note dans un coin de sa mémoire. Il se fera ça seul le vieux ! l'avait qu'à s'occuper d'elle au lieu de faire ça sans son coin ! Elle est rancunière la Gertrude.

Elle enregistre bien où aller voir l’apothicaire. C'est qu'elle a son stock de baumes à refaire !

Elle saisit le petit flacon et maudit le vilain oiseau de malheur qui vient de crier. Mauvais présage que cette bestiole.


J'viendrais vous voir mam'zelle là bas ! C'est que l'apothicaire est mort au printemps et qu'depuis y'a plus grand monde pour soigner les p'tits bobos du coin vous comprenez ? J'vois dois combien pour c'flacon ?


La Gertrude fouille entre ses seins flétris pour trouver la bourse où elle cache ses économies. C'est qu'elle veut vite conclure l'affaire, ses guiboles ne la tiendront plus bien longtemps et il lui faut rentrer à présent.
Caline
Et voilà une cliente de gagnée, une commère dans sa poche à diffuser la nouvelle de leur présence aux abords de la ville, sourire un peu triomphant de la blonde, juste un peu, il faut se tenir tout de même ! Aussi ton conciliant avec une pointe emphatique pour la situation de la vieille et de tout le village sans leur apothicaire, situation qui arrange ses affaires, la blonde répond à la vieille .

Je comprend ma bonne dame, et puis il n'est pas toujours évident de trouver un bon apothicaire quand on a la chance d'en avoir...vous verrez votre mari se remettra vite....pour le flacon se sera 1 écu ma bonne dame.

Et la blonde de tendre la main, pour recevoir la pièce que la commère va lui donner immanquablement, 1 écu c'est pas cher, c'est presque donné, mais il faut ça si on veut appâter le client. Il n'y a pas à dire, en y pensant, elle se fond dans son rôle de commerçante, c'est quelque chose ! Dire qu'il y a encore peu elle dirigeait une armée, mangeait parfois à la table des Trévière, le tout avec aisance et facilité. Un vrai caméléon.
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