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[RP] Roulotte et compagnie, une Vieille et son apprentie

Rodan
Quand les rôles s'inversent ...

Il l'a senti se rapprocher, ne s'est pas retourné pour autant. Sa présence à ses côtés lui donna la force de continuer. Il venait de briser ses espoirs, elle redonnait vie aux siens ...

Ses émeraudes abandonnèrent le point qu'elles fixaient sans vraiment le voir pour venir se poser sur la femme enfant. Il lui sourit et déposa un baiser sur son front.


Merci belle Ethel ... le champ de maïs nous attend semble-t-il ... les grains vont finir par tomber tous seuls si on n'y va pas qu'en penses tu ?

Sans plus un mot il suivit la môme jusqu'au champ en question ... Non d'Aristote ! c'est qu'il y en a de la surface ! Son paternel doit être riche et ... il exploite cette pauvre gamine ... Rodan garda sa réflexion pour lui et se mit au travail. Il voulait aider la môme. Ensembles, ils cueillirent les épis les uns après les autres avant d'arracher les plans. Le soleil était là, présent mais il ne faisait pas bien chaud.

Au milieu de la journée, ils avaient bien avancé et Rodan proposa une pause à la femme enfant. Il choisit une grosse pierre au soleil et s'y installa. De sa besace, il sorti la jolie miche et la pomme qu'il avait récupéré en passant au marché. Une fois de plus les marchands ne s'étaient rendu compte de rien.

Le roux tapota la place libre sur la pierre.


Viens belle Ethel, repose toi un peu. A nous deux nous aurons fini aujourd'hui et tu auras du temps pour toi avant de devoir accueillir les premiers soudards de ton père. Viens ... à moins que le pirate mercenaire que je suis te fasse peur ...

Il lui adressa un sourire complice avant de croquer dans la miche.
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Sean_alsender
Sean tournait un peu en rond depuis que le vaisseau de sa mère Enored était en hivernage dans cette jolie crique de la cote Atlantique.

Depuis quelques mois, avec celle qui lui avait donné la vie, il apprenait le dur métier de pirate. Du haut de ses 11 ans il savait déjà parfaitement manier l'épée et l'arc, il avait de qui tenir, Enored et Samuel de Trévières, ses parents. Il avait appris d'eux tout ce qu'il savait. Une chose lui manquait dans son éducation : la mer. C'est donc auprès de sa mère, qu'il allait apprendre la dure loi de celle qui ne pardonne jamais.

Au début, cela lui fut difficile, souffrant du mal de mer, il passait la plus part de son temps plié en deux par dessus le bastingage à rendre tripes et boyaux. Et puis, l'habitude du roulis prit enfin le dessus, il put enfin prendre part activement à la vie du vaisseau. Lire les cartes, faire le cap, apercevoir du haut de la vigie une voile et reconnaitre les pavillons, tout le passionnait.

Et puis arriva le premier abordage, moment où la violence et la fureur se déchaînent. Coincé à l'arrière entre deux énormes hommes d'équipage qui avaient pour unique mission de le protéger, il donna toute son énergie pour participer à la bagarre, piquant de son épée les jambes et les ventres, insouciant du danger, n'ayant que la chevelure flamboyante de sa mère en point de repère.

Partage du butin, lors duquel il apprit que pour être capitaine, reconnu de tout l'équipage il fallait être d'une impartialité totale et avoir l'oeil partout, repérant et claquant du plat de l'épée la main qui s'approchait trop près du trésor.

Mais voilà, la basse saison arrivait et le bateau fut mis au vert dans cette crique, finis les cris et les hurlements, matériel et hommes se reposaient et Sean s'ennuyait ferme, malgré toute l'énergie que Flannagan déployait pour l'occuper.

Un cri !

Son sang ne fit qu'un tour et il commença à vouloir se ruer vers le bateau lorsque l'ordre de Flanagan le figea sur place et il n'eut d'autre choix que de le voir remonter sur le bateau.


Sean, ta mère t'attend, elle a quelque chose à t'annoncer.

Sean se dépécha et rajusta sa chemise avant de frapper à la porte de la cabine, on devait toujours être correctement habillé devant son capitaine, même s'il était sa mère. Il frappa à la porte et attendit que sa mère lui intime l'ordre d'entrer, impatient et un peu inquiet.
--Ethelbruge
les grains vont finir par tomber tous seuls si on n'y va pas qu'en penses tu ?

Je ri de sa réflexion, un rire léger avant le labeur. Je vais profiter de cette journée comme de la nuit passée, sans me poser de question, je vais juste profiter…et la journée se passe. Il fait froid et parfois je ne sent pas mes mains, alors je m’active un peu plus, je n’ai pas le choix de toute manière, le champ doit être récolté pour ce soir, et pour une fois, je ne suis pas seule pour mon travail, je ne suis pas seule. De temps à autre, je m’arrête pour le regarder avec ce sentiment d’irréel...

Une pause, je frotte mes mains alors qu’il s’installe sur une pierre, et tapote la place à ses cotés, je prend ma miche de pain, un morceau de fromage et la pomme que j’ai prise dans la cuisine avant de partir pour le champ et m’approche

… à moins que le pirate mercenaire que je suis te fasse peur ...

Je souris, et m’arrête juste devant cette pierre ou il est assit, feignant de réfléchir un doigt sur la bouche, je n’ai pas peur de lui, même si je sais que je devrais vu ce qu’il est, mais impossible de le voir vraiment comme cela….je me prête un instant au jeu, simple plaisir.

Laisse moi réfléchir.. tu es grand…très grand et bien plus fort que moi…pirate…mercenaire…dangereux oui, tu l’es…plus vieux aussi…
*je fais un geste de la main pour dire que c’est pas le plus important, je souris et m’assoit à ses cotés, un brin sérieuse tout de même *… mais c'est toi qui devrais avoir peur....je suis très dangereuse.

Je lui souris espiègle, c'est bon de plaisanter un peu, et je croque dans ma propre miche de pain, laissant mon regard s’attarder sur le champ, il nous reste encore du travail, mais à deux nous allons vite, j'ai de la chance de l’avoir... pour cette journée au moins.
--Enored.ocaellaigh
Un face à face plus ou moins attendu ...

Flannagan ... il est attendrissant quand il s'inquiète ... mais comment lui dire qu'un fantôme a surgit là ... du parchemin qu'elle tenait en main. L'homme savait beaucoup de choses d'elle, mais pas cela. Elle les avait enterrés et voilà que ... on frappait à la porte. Flannagan encore ? sans doute pas ... il était entré comme une furie ... sans doute son cri l'avait-il alerté, mais comment réagir autrement aux mots tracés sur le papier. On frappait encore.

Un froncement de sourcils avant de réaliser qu'elle avait demandé de convoquer Sean. Elle quitta sa couchette pour se mettre face à la table des cartes. Elle installa plume et parchemin le temps de reprendre un peu ses esprits. Elle devait être encore très pâle ...


Entrez.

Le regard fixé sur les derniers mots d'Annwenn ... comme si c'était improbable, impossible qu'une telle chose ait été écrire. Incrédule, l'Irlandaise attendit l'entrée de son fils. Un léger soupire ... de toute manière Sean verrait son trouble. Il connaissait sa mère par coeur ...
Rodan
Vilaine petite sirène ...

Il l'écoute et il rit ... il ne riait pas souvent le roux, ça non. Mais là, de l'entendre dire qu'elle est dangereuse, de voir l'humour poindre derrière la tristesse, il rit ...

Ah ça oui, tu es dangereuse vilaine petite sirène ! tu m'as pris dans tes filets ! tu sais ça ?

Suivant les noisettes, il tenta de regarder ce qu'elle observait ... le champ ... que de labeur pour une si jeune vie.

Tu as des frères et soeurs Ethel ?

Question bien indiscrète sans aucun doute. Mais là, le temps de partager leur repas il veut savoir ... il poursuit.

Dis moi ... l'auberge fonctionne bien ... le champ est grand ... pourquoi les corvées sont pour toi ? pourquoi ne pas prendre un journalier ?

Il laissa un nouveau silence entre eux avant de s'excuser.

Je suis sans doute indiscret, mais le comportement de ton père me dépasse ... tu sais ... j'ai même songé à t'emmener avec moi sur les routes, pour t'enlever à ton père, aux mains qui te tripotent en taverne ... mais je crois qu'alors ton sort serait pire qu'ici ...

Il baissa le regard sur la pomme qu'il avait subtilisé en douce au marché ... non il ne pouvait imposer une telle vie à cette jeune fille ...
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--Ethelbruge
Il ri et il en est plus beau, comme illuminé de l’intérieur, je souris et fait non de la tête tout en croquant une bouché de pain, impossible que moi je l’ai pris dans mes filets, il se moque gentiment. Et pourtant, ce serait magnifique si c’était vrai, merveilleux même, je lui demanderais de rester et alors…oui mais non impossible…il cherche sa sœur, que ce serait vrai qu’il ne pourrait rester avec moi.

Je le regarde étonnée qu’il veuille en savoir plus sur moi, qu’il cherche à comprendre, s’interroge, et j’avale péniblement la bouchée que je mange, alors qu’il m’avoue avoir pensé à m’emmener avec lui sur les routes…une nuit …une journée…un sentiment de joie profonde en moi, il a voulue m’ôter à cette vie, me protéger…je laisse ce sentiment s’installer quelques temps en moi, juste celui d’en profiter.

J’ai trois sœurs…Mélisandre qui a 12 ans, Marie et Elisabeth qui ont 10 ans et Edouard qui a 7 ans…il est aveugle…

Je me tais un instant, cherche mes mots pour tacher d’expliquer ce que je pense être la raison.

J’avais un autre frère…Edouard…il aurait du avoir le même âge que moi… mais il est mort peut de temps après notre naissance…la femme qui assistait maman ou le médecin je ne sais plus a dit à mes parents…qu’il était faible et fragile…et moi j’étais tout l’inverse…et c’est de ma faute …mon père voulait un garçon, il m’en a toujours voulu pour ça… ma mère a eu du mal a tombé à nouveau enceinte et quand elle l’a été à nouveau elle a eu encore des filles *je soupire, combien de fois n’ai-je pas entendu cette rengaine à la maison*jusqu’à la naissance d’Arthur…il a été heureux , un garçon enfin dans la maison ! *je m’enflamme presque comme mon père, je l’entend à nouveau le dire, avec cette intonation dans la voix, qui dit « enfin » * … ça n’a pas duré longtemps avant qu’on se rende compte qu’il était né aveugle…et là je crois c’est devenu pire…il m’en veut encore plus, même si je n’y suis pour rien. Et là ma mère est encore enceinte et j’ai bien peur que ça se passe mal…

Je m’arrête, les mots ont coulés avec bien plus de facilité que je ne le pensais, j’ai l’impression de faire celle qui se plaint en racontant ses misères, je laisse le pain, je n’ai plus très faim d’un coup…la légèreté qui était la notre il y a peu s’est envolée, le retour à la réalité se fait vraiment très dur.

Je ne sais pas ou serait le pire Rodan…tu ne peux pas rester, je ne peux pas partir…tu as ta sœur, j’ai mes sœurs et mon frère..

Je suis jeune et tu es bien plus vieux, tu est un pirate et je ne suis qu’une fille de taverne…la liste est longue de ce que je pourrais rajouter, j’aurais voulu une belle histoire, mais il n’y a pas de belles histoires, et je ne rajoute rien.
Sean_alsender
Tu m'as demandé 'man capitaine ?

'man capitaine, leseul mot qu'il avait réussi à trouver pour ne pas trop montrer à l'équipage qu'il était différent d'eux et pour montrer à sa mère qu'il était son fils.

Il s'arrêta voyant que les émeraudes de sa mère qui le fixaient étaient plus vertes que d'habitude? Ah non, c'est son visage qui était pâle. S'était-elle fait mal ? Ce qui aurait pu expliquer le cri. Il n'osait pas lui demander, sachant bien que sa mère ne s'appitoyait jamais sur son sort. Un petit regard circulaire pour balayer la pièce, rien qui ne puisse l'aider à deviner, tout était en ordre.

Tout ? Non, Bran était là et une lettre était arrivée. Pourvu que.... Tant pis il allait lui demander, même s'il allait se faire rabrouer à coup sûr.


Il est arrivé quelque chose à papa ou à Sam ou Caline ou Khali ? Enfin à quelqu'un de la famille ?

Il tortillait nerveusement le bord de sa chemise, craignant la réponse.
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Le courage est le juste milieu entre la peur et l'audace.
Rodan
[Le Silence est d'or ... ]

Que dire face à ça ... bah rien ... alors il se tait le roux ... à quoi bon rajouter quoique ce soit. Il n'aurait pu l'emmener, il ne pouvait rester ... c'était ainsi. Rodan et ses questions, ou comment faire fuir l'insouciance ... allez hop une chape de plomb une ...

Que dire face à ça ? Bah rien ... alors il se lève le roux. Il s'est confié, elle a parlé ... point. Un panier dans les mains, il se dirigea vers la partie du champ qui restait à récolter. Un épis de maïs, un autre ... puis un autre. Un plan arraché, puis un autre... et un autre ....

Que dire face à ça ... rien et continuer de récolter ... récolte terminée ... zut ... la môme va devoir retourner à la taverne. Il aimerait éviter ça ... mais c'est sa vie. Un soupire d'impuissance. C'est ainsi.


Ethel, ma belle, j'espère que j'ai pu t'aider au moins un peu ... je sais que tu vas devoir retourner là bas et ... hum ça m'agace le comportement de tous ces gars ... mais j'avoue j'aime comme tu les remballes même si ça plait pas au paternel. Ce soir j'ai rendez vous ... avec une femme qui sait peut etre quelque chose sur ma soeur. J'espère qu'elle viendra... pourquoi je te raconte ça moi hein ? Allez viens on va se mettre au chaud tu as l'air frigorifiée ...
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--Enored.ocaellaigh
Quand le coeur d'une soeur saigne ... celui d'une mère pleure ...



Tu m'as demandé 'man capitaine ? Un léger, très léger sourire naquit sur le visage de l'Irlandaise et un battement de paupières en signe d'assentiment. Elle continua d'observer son fils. Il avait deviné que quelque chose n'allait pas mais n'osait demander. Etait-elle si dure que cela ?

Plus pour trouver ses mots que pour l'intimider elle laissa le silence se creuser entre temps et attendit qu'il le rompe. La question fatidique tomba. Il avait vu Bran et le parchemin. D'un geste machinal, elle caressa le cou de l'oiseau. Il semblait se remettre difficilement de son voyage. Mais il devrait bientôt envoyer une nouvelle lettre.


J'ai eu des nouvelles d'Anwenn ... Caline. Elle a l'air de se porter bien. Elle voyage sur les routes. D'ailleurs elle t'embrasse. Oui ...bon ce ne serait pas satisfaisant. Il est coriace le môme ... quoi de plus normal avec les parents qu'il a ... Elle a l'air d'apprécier son voyage. Un nouveau silence ... bon dieu ce que ça fait mal cette dernière phrase. Pourquoi a-t-elle fait ça ? voulait-elle se venger se ... non elle savait pour ses frères, mais pas leurs noms ... elle ne les avait jamais nommé par leurs noms devant-elle

Sean, approche, assied toi. Trouver les mots ... 'tain ça fait mal ... il était censé être mort ... peut être pas enterré elle n'en avait pas eu le temps ... mais au moins mort!
Sean, je t'ai parlé de tes oncles ... de mes frères ... de ce qui leur est arrivé. Toi seul connais leurs noms. Je ne sais pas si tu t'en souviens mais ... regarde. Il n'y avait rien dans cette lettre que l'enfant devait ignorer autant lui montrer. Elle tourna le parchemin vers son fils lui montrant le post-scriptum. C'est tout simplement ... impossible ... il ... il serait en vie ... si tu te souviens c'est ... il avait juste deux ans de plus que moi et ... les frangins nous surnommaient "cúpla" les jumeaux. Si elle pose la question c'est qu'elle a du ... le croiser. Mais c'est ... impossible ... improbable ... et tellement douloureux. Il était temps de se reprendre et d'arrêter de s'apitoyer malgré les larmes qu'elle sentait monter. Elle pleurerait sans doute ... plus tard .... mais quand son fils serait sorti.

Bref ... ce n'est pas pour cela que je t'ai fait venir. Maintenant que tu sais ce qui ne va pas parlons de toi. J'ai bien vu que tu t'ennuies ferme depuis que nous sommes à terre. Mais l'hiver est particulièrement rigoureux et ... nous sommes mieux là qu'en mer. Il te faut de l'action ? Il va y en avoir. J'ai décidé de t'envoyer rejoindre ta tante Caline là où elle se trouve. J'attendais de ses nouvelles pour l'annoncer. Elle doit savoir où est ton père, ainsi tu pourras voir la famille au grand complet sans doute ... Au départ je voulais t'y envoyer avec Flannagan et un autre homme et rester là. Mais ... depuis que j'ai lu cette dernière phrase ... j'ai besoin de savoir si c'est lui où un imposteur. Quoiqu'il en soit quand Bran aura récupéré un peu j'enverrais une nouvelle missive à Caline, lui demandant où tu pourrais la rejoindre ... et lui expliquant qui il est. Peut être lui faire dire que je l'attend ici je ne sais encore.

Elle avait envie de revoir sa soeur, son amie ... mais retrouver le monde des terriens ... elle n'en avait pas le courage ni l'envie ... peut-être dirait-elle à Anwenn d'envoyer le frangin ici si c'était lui. Son fils était grand, il n'avait pas besoin de sa mère dans l'escorte après tout ...

C'est tout ce que j'avais à te dire. Dès que Bran sera reposé il partira avec la missive. A son retour ce sera à toi de partir.
--La.vieille.aglae
- Ah ben ... elles sont parties ... non d'une patte de lapin ! je ne les ais pas vue s'enfuir les filles. Elles m'ont dit au revoir au moins ?

A vrai dire, elle s'en moque la vieille, elle n'attend qu'une chose depuis un petit moment : retrouver ses couvertures et son lit douillet. Elle déplie ses vieux os et grimpe vaillamment dans son petit royaume. Sur l'avant des pots, des onguents des plantes qui sèchent. Elle met un peu d'ordre dans tout cela. Non pas que son apprentie soit désordonnée, non, c'est juste un réflexe.

Plus loin derrière un rideau épais leurs couches. L'arrière est aménagé pour le mauvais temps. Elles ont un petit coin pour cuisiner avec un petit poêle à bois qui leur sert aussi de cheminée pour réchauffer leur petite habitation. C'est que, même si on voyage on peut avoir un minimum de confort. D'ailleurs elle a payé le prix la vieille pour ce minimum de confort.

Un peu de petit bois, deux trois buchettes plus loin et voilà leur petit nid douillet bien chaud. Anwenn ne tardera sans doute pas mais déjà la pauvre vieille frigorifiée se laisse aller dans les bras de Morphée.

C'est un peu d'agitation qui la réveille le lendemain matin. Elle est discrète son apprentie c'est certain. Et pourtant elle l'a entendue. Puis plus un bruit. La vieille sourit. Dehors il fait jour, il est temps de sortir de son petit nid douillet.

Après une rapide toilette, voilà qu'elle sort de la roulotte. L'air est froid, le froid est vif, mais le ciel est bleu ... une belle journée en somme.

- Bonjour mon enfant _ lance-t-elle du haut des marches qui vont lui permettre de rejoindre sa blonde apprentie.
Caline
[Au pied de la roulotte, près du feu]

Un bruit infime, un bruit léger derrière elle, un peu en hauteur, différent du craquement du bois dans le feu, différent de celui de la nature qui s’éveille, la blonde aime lorsque tout reprend vie, elle se sent elle-même plus vivante, un sourire s’étire alors qu’elle tourne la tête vers ce bruit, vers la voix qui la salut à présent.

Bonjour Aglae. As-tu bien dormi ?

La blonde frotte ses mains vers le feu, ce matin il fait froid, bien plus que d’habitude . Un de ces jours, elle prendra une chambre dans une auberge pour profiter d’un bon feu mais surtout d’un baquet d’eau fumant de vapeur… Ce jour là elle ne laissera pas le choix à Aglae, elle en a les moyens, une chambre pour deux ou mieux deux chambres, histoire que la blonde et ses nuits agitées de cauchemars ne la réveillent. Celle-ci jusque là ne lui avait rien dit, soit par discrétion, soit parce que au final elle dormait d’un sommeil si lourd qu’elle ne l’entendait pas. Mais ça, la blonde ne s’avise pas à poser la question. Lukwo pour une nuit ou deux pourrait bien se passer d’elles…Mais pour le moment ce n'était pas dans ses priorités, ses pensées allaient plutot à ce début de journée, à ce corbeau qui vollait à tire d'ailes vers sa soeur, à Rodan et à ce qu'elle allait/devait/voulait ou pas faire...
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--La.vieille.aglae
Emmitouflée dans ses deux châles, la Vieille descend les marches qui la séparent de son apprentie et du feu. Par réflexe, elle porte ses mains au dessus des flammes. Le froid est piquant.

- Si cela continue ... notre petit poêle à bois ne suffira plus à garder nos os au chaud ... espérons que ce froid passe vite.

Prière de la Vieille qui n'aime absolument pas le froid. Ses articulations sont douloureuse dans ces moments là parce qu'elle est crispée par le froid.

- Tu as l'air préoccupée ma fille. Est-ce la venue de l'homme à la chevelure de feu ? Pourquoi craints tu sa présence ? Il ne faut pas ... enfin ce que moi j'en dis hein .... ce sont tes histoires après tout. Par contre je suis sure qu'il peut devenir important pour toi. Les cartes sont dans tes mains mon enfant.

Allez hop ! Aglaé ou comment enfoncer le clou bien profond là où il faut et comme il faut ... Elle sourit, le regard perdu dans les flammes. De sa poche elle sort quelques feuilles de plantes sèches qu'elle jette dans l'eau qui boue au dessus du feu.

- Ca nous préservera du froid au moins pour aujourd'hui ... mais il va falloir songer à autre chose. Ne crois tu pas ?

Elle aime sa roulotte la vieille mais il faut parfois se rendre à l'évidence.
Caline
Elle l’écoute se réchauffant au feu, Aglae est perspicace, elle l’a toujours été, avec ce sixième sens qui lui fait sentir les choses, son avis compte, même si la blonde ne confit que peu de ses tourments, non par inconfiance, mais par habitude, par pudeur surtout.

J’y pensais justement léger sourire de la blonde si le froid continue ainsi, ce sera dans les chambres d’une auberge que nous dormirons, ce sera bien plus confortable par ce temps. Peut être s’arrêter un temps dans cette ville, ou dans une autre, j’irais travailler pour ne pas trop dépenser nos réserves dans les chambres , et toi tu ferras de la taverne une annexe à notre commerce…

Un vrai sourire se fit sur le visage de la bretonne à cette pensée, elle imaginait déjà la scène et la tête d’un tavernier quelconque à la vue de la vieille en train de recevoir ses clients dans sa taverne, de quoi faire de la concurrence déloyale. Et puis le sourire disparait un peu, alors qu’elle aborde le sujet, où Aglae comme à l’accoutumé avait enfoncé les portes quelques minutes plus tôt, en parler lui permettrait peut être d’y voir plus clair, de trouver naturellement ce qu’il convient de faire.

Il s’appelle Rodan…si c’est bien son vrai nom, je l’ai croisé plus tôt en taverne avant qu’il ne vienne nous voir hier soir. Et il lui ressemble tellement que ça en est…-douloureux, étrange, surprenant…la blonde ne sait trop lequel convient le mieux . Un silence . – et il réveille en moi des choses que je ne veux pas voire se réveiller - un silence à nouveau, une émotion dans la voix de la blonde, oui il l’a perturbe, oui il la dérange dans ses habitudes, dans son quotidien , dans sa vie aseptisée ou presque qu’elle s’est faite depuis leur départ, dans cette vie ou la seule touche de couleur à présent, tiens en une vielle, un loup et un cheval, oui il la dérange ! - Je ne veux pas Aglae. Je ne veux pas avoir de contacte avec lui et pourtant je vais y être obligé…il est peu être son frère ! Je ne peut pas passer à coté sans l’avoir vu, je ne peut pas lui faire ça…

La blonde s’est enflammée, tournant autour du feu, non elle ne peut pas lui faire ça et pourtant elle aimerait…un frère en vie, elle lui retrouve peut être un frère, elle qui les croit tous morts…elle finit d’une voix plus douce presque triste.

Alors oui, il est surement important…mais pas pour moi, pour Enored, Sean..

Ou comment se voiler la face , ne pas entendre la "prédiction" d’Aglae du moins ne pas vouloir la comprendre. Au final, elle sait ce qu’elle ferra, elle le fera pour celle qui est comme une sœur, parce que justement elle l’aime comme une sœur, elle ira au rendez-vous de cet homme. Soupire..
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--La.vieille.aglae
Avec patience, Aglaé attend. Elle attend que celle qu'elle considère comme sa fille se calme, arrête de faire les cents pas tout du moins. Elle l'écoute. Elle comprend ce qui se cache derrière les mots.

Durant leurs longues heures passées ensembles, Anwenn lui a confié sa douloureuse histoire. Anwenn a peur d'aimer. Elle patience encore un peu et Anwenn s'arrête alors la vieille lui fait face et pose ses vieilles mains sur les épaules de la jeune femme.

- Calme-toi mon enfant. Tu es bouleversée car si je comprend bien il provoque en toi un émoi que tu ne veux plus ressentir. Ecoute moi, écoute moi bien je ne te le dirais qu'une fois : si tu réapprends à aimer, tu ne trahiras pas celui que tu as tant aimé. Aies confiance en l'avenir. Vas-y pour elle, mais vas y pour toi. Donne toi une chance d'aimer à nouveau. Et s'il ne doit être que le frère de ton amie, tant mieux. Tu leurs aura rendu service à tous les deux. Ils pourront se retrouver. Si ce n'est pas celui que tu crois ... tant pis. Tu auras sans doute passer un bon moment car il n'a pas l'air ... d'être un mauvais homme. Voilà ce que je pense. A présent, buvons cette infusion, elle nous fera du bien à toutes les deux nous en avons besoin.

Sans plus un regard pour sa fille, la vieille rentra chercher une louche et deux tasses, elle revint près du feu, remplit un bol qu'elle tendit à la blonde, fit de même pour elle et se mura dans un silence propre à la réflexion que sa compagne de voyage.
--Ethelbruge
[On se ressaisi le pirate !]

Peut être aurais je du me taire, garder cette légèreté, profiter des moments donnés pour parler de tout, de rien, plaisanter... Peut être aurais je mieux fallu, oui, mais il m’a posé la question, il a voulu savoir et moi je lui ai dit, de ma jeunesse et sans arrière pensée, je lui ai dit la vérité telle qu’elle était, et je n’ai pas pensé que ça donnerait ça : je récolte de mon coté, et il récolte du sien. Plus de contact, plus de discussion, plus rien. Je récolte, il récolte, ha oui effectivement, je fini plus vite le travail, mais je ne voulais pas le finir ainsi. La récolte se termine et je suis triste, j’ai l’impression que quelque chose vient de disparaître, le temps de la séparation approche.

Bien sur que tu m’as aidé. Allons ne fait pas cette tête Rodan ! Pas de pensées négatives ! Rentrons. J’ai encore du temps pour moi…nous….avant de prendre mon service en taverne.

Je lui souris doucement, même si je suis triste, c’est ainsi…je ne m’apitoie pas sur moi même, alors qu’il ne le fasse pas, ça ne sert à rien, mon père continuera à agir ainsi, les clients de la taverne à essayer de me peloter et plus s’ils pouvaient, et moi je continuerais à les détester à les envoyer balader, à passer mon temps à éviter réprimandes de mon père …pour mes sœurs, mon frère…. Mais ça je ne lui dit pas, je n’ose pas tout non plus. Je prends mon panier, lourd du maïs récolté, je lui prends la main machinalement, comme je l’aurais fait avec mon propre frère, et nous nous dirigeons vers la ville. Petit bonheur simple d’une main d’homme dans la mienne, d’une main choisie, voulue, petit bonheur de fin de journée, vite terminé alors que nous arrivons à la taverne, nous passons par derrière, déposons les paniers dans la remise. Je le regarde...j'aimerais bien que ce ne soit pas la fin, mais il parait que toutes les bonnes choses ont une fin.
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