Gautier
Pourquoi lui ? Pourquoi eux ? Tibère, amant (ou plus que cela) de sa future femme, bien qu'il était loin de se l'imaginer. Ou si l'on prenait dans l'autre sens : Gautier, futur mari de sa bien aimée (même si vous en conviendrez, dit ainsi, c'est très niais). Tout les séparait. L'un blond, passé sombre, aimant les femmes et plus généralement les plaisirs charnels. L'autre brun, passé narcotique, animé d'aucune passion. Pourtant, le second, malgré ses allures d'anges, vouait une admiration bien cachée au premier. N'y voir là zéro signe d'amour quelconque, il était froid comme la glace.
Toujours est il que Gautier était parvenu à ses fins. Convaincre Tibère de quitter Eli quelques temps n'avait pas été chose aisée. L'argument du bossu, déformé et cul de jatte comme garde remplaçant s'était apparemment montré décisif.
Petit à petit, le Vaisneau s'adaptait, comme il savait bien faire. Si la passion et la confiance était pour l'instant causes inconnues, il avait cultivé son rire. Tout ce qui était laisser aller se camouflait chez le brun. Il avait apprit à se défendre en ne laissant rien paraitre de ses émotions ou sentiments, une retenue totale. Et ses acquis s'effritaient doucement, au fil des soirées.
Comme un désir de remettre en cause l'éducation reçue (ou au contraire le manque d'éducation, tout dépend la définition du mot), Gautier avait eut l'idée de ce voyage. Cela n'était pas non plus inutile à sa carrière puisque ambassadeur en Savoie. C'était donc ce voyage qui (après avoir supporté quelques faux départs et des moqueries d'Eli) les menait, de si bon matin, dans la froideur automnale, sur les routes de France.
Les montures au pas, car rien ne les pressait. Gautier, dans son inlassable curiosité, ne cessait de poser toutes sortes de questions à Tibère. Souvent, leurs discussions les avaient mené à quelques choses d'assez drôles ou d'incompréhensibles si l'on écoutait pas depuis le début. Le brun parvint à une question qu'il se posait depuis quelques temps.
- Dites, pourquoi Elisabeth en veut elle à mon frère ?
_________________
Toujours est il que Gautier était parvenu à ses fins. Convaincre Tibère de quitter Eli quelques temps n'avait pas été chose aisée. L'argument du bossu, déformé et cul de jatte comme garde remplaçant s'était apparemment montré décisif.
Petit à petit, le Vaisneau s'adaptait, comme il savait bien faire. Si la passion et la confiance était pour l'instant causes inconnues, il avait cultivé son rire. Tout ce qui était laisser aller se camouflait chez le brun. Il avait apprit à se défendre en ne laissant rien paraitre de ses émotions ou sentiments, une retenue totale. Et ses acquis s'effritaient doucement, au fil des soirées.
Comme un désir de remettre en cause l'éducation reçue (ou au contraire le manque d'éducation, tout dépend la définition du mot), Gautier avait eut l'idée de ce voyage. Cela n'était pas non plus inutile à sa carrière puisque ambassadeur en Savoie. C'était donc ce voyage qui (après avoir supporté quelques faux départs et des moqueries d'Eli) les menait, de si bon matin, dans la froideur automnale, sur les routes de France.
Les montures au pas, car rien ne les pressait. Gautier, dans son inlassable curiosité, ne cessait de poser toutes sortes de questions à Tibère. Souvent, leurs discussions les avaient mené à quelques choses d'assez drôles ou d'incompréhensibles si l'on écoutait pas depuis le début. Le brun parvint à une question qu'il se posait depuis quelques temps.
- Dites, pourquoi Elisabeth en veut elle à mon frère ?
_________________