Guillhem
Mère... Je sais à quel point cela vous effraie. Mais je dois savoir qui il est... Tu comprends? Il est mon père, et je veux le rencontrer. Je me fiche du contexte, et quelle que soit sa réaction. Je dois savoir.
Du haut de ses quinze ans, Guillhem tournait et virait dans la modeste masure tout en s'expliquant avec sa mère d'adoption.
Dehors le mistral soufflait à décorner les boeufs, et le chant sourd du vent faisant craquer les hauts cyprès leur parvenait comme un air de défi aux projets du jeune homme aventureux.
La pauvre mère le regardait, tendrement abattue. Ses yeux arrivaient encore à contenir des larmes de tristesse, mais au fur et à mesure qu'elle l'écoutait, elle savait bien qu'il allait lui falloir se résigner à l'idée de le voir partir. Probablement pour toujours.
Après tout, il était à présent un homme. Il avait brillamment commencé ses études à l'école militaire.
Ce n'était pas tant le fait qu'il parte qui la chagrinait... Mais qu'il parte SI loin... Au coeur des orageuses turpitudes de son père... Oh, Santa Madre Maria! Santa Madre de Dìo... Scandait elle en elle même comme pour s'assurer que la mère divine, quelque part l'écoutait et l'exaucerait.
Hò, màma! Tu m'écoutes?
..men. Eh bé oui je t'écoute mon fils!
Pourquoi ne sait il même pas que j'existe? Pourquoi nous avoir cachés l'un de l'autre? Pourquoi? Tant de mensonges?!
Guillhem, Guillhem, Guillhem... Mon doux enfant, mon fils! Tu sais que je te chéris comme tel.
Ton père... Ta mère s'est fait bien du mouron à ton égard. A présent elle est dans l'amour du Très Haut.
Amael était un homme aimant certes, Aristotélicien clément, mais impulsif. Et coureur de jupons! Espérons si compagne il a qu'il se sera adoucit l'âge faisant son oeuvre...
Il était aussi capable de faire se lever la montagne de la Sainte Victoire, tellement son bagout était sincère et convainquant.
Mais d'une turbulence!... Lorsqu''il a quitté ta mère, et la Provence, elle était enceinte de seulement quelques semaines. Et la pauvre femme a été tiraillée toute sa vie par sa décision, Sache le.
C'est peut être pour cela qu'elle est revenue dessus au jour de rédiger son testament.
Et c'est aussi pour cela que je ne peux malheureusement aller contre sa dernière volonté, et la tienne naissante.
Va, si tel est ton souhait. Va à sa rencontre. Mais prends garde de ne pas te laisser emporter par ses accès de folie des grandeurs.
Car quand la cagne lui prend à celui là... Rien ne va plus comme avant...
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-Paratge & Grandesa nos Menaran- http://www.panoccitan.org/diccionari.aspx?diccion=&lenga=fr
Du haut de ses quinze ans, Guillhem tournait et virait dans la modeste masure tout en s'expliquant avec sa mère d'adoption.
Dehors le mistral soufflait à décorner les boeufs, et le chant sourd du vent faisant craquer les hauts cyprès leur parvenait comme un air de défi aux projets du jeune homme aventureux.
La pauvre mère le regardait, tendrement abattue. Ses yeux arrivaient encore à contenir des larmes de tristesse, mais au fur et à mesure qu'elle l'écoutait, elle savait bien qu'il allait lui falloir se résigner à l'idée de le voir partir. Probablement pour toujours.
Après tout, il était à présent un homme. Il avait brillamment commencé ses études à l'école militaire.
Ce n'était pas tant le fait qu'il parte qui la chagrinait... Mais qu'il parte SI loin... Au coeur des orageuses turpitudes de son père... Oh, Santa Madre Maria! Santa Madre de Dìo... Scandait elle en elle même comme pour s'assurer que la mère divine, quelque part l'écoutait et l'exaucerait.
Hò, màma! Tu m'écoutes?
..men. Eh bé oui je t'écoute mon fils!
Pourquoi ne sait il même pas que j'existe? Pourquoi nous avoir cachés l'un de l'autre? Pourquoi? Tant de mensonges?!
Guillhem, Guillhem, Guillhem... Mon doux enfant, mon fils! Tu sais que je te chéris comme tel.
Ton père... Ta mère s'est fait bien du mouron à ton égard. A présent elle est dans l'amour du Très Haut.
Amael était un homme aimant certes, Aristotélicien clément, mais impulsif. Et coureur de jupons! Espérons si compagne il a qu'il se sera adoucit l'âge faisant son oeuvre...
Il était aussi capable de faire se lever la montagne de la Sainte Victoire, tellement son bagout était sincère et convainquant.
Mais d'une turbulence!... Lorsqu''il a quitté ta mère, et la Provence, elle était enceinte de seulement quelques semaines. Et la pauvre femme a été tiraillée toute sa vie par sa décision, Sache le.
C'est peut être pour cela qu'elle est revenue dessus au jour de rédiger son testament.
Et c'est aussi pour cela que je ne peux malheureusement aller contre sa dernière volonté, et la tienne naissante.
Va, si tel est ton souhait. Va à sa rencontre. Mais prends garde de ne pas te laisser emporter par ses accès de folie des grandeurs.
Car quand la cagne lui prend à celui là... Rien ne va plus comme avant...
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