Briana.
[Novembre 1459 - Comté du Maine : En route vers la Normandie]
Le silence subsiste... Seul se faisant entendre le son aigre que font les roues d'un chariot mal graissé. Un rond de buée se dessine sur la vitre du coche qui file bon train au travers les paysages du Maine avant qu' une frêle main, fragile, si petite et trahissant un teint blême tel celui d'une poupée de porcelaine, ne la fasse disparaître d'un geste.
En son travers, se profile minois enfantin qui se trouvait sis là, tenu à l'abri du temps maussade qui régnait sur la contrée, son petit corps chahuté à chaque passage effectué sur des ornières laissées par les traversées d'autres voyageurs.
Petit nez collé à la vitre, Briana, petit bouton de rose, menton légèrement relevé, laissait courir ses azurs entre le ciel vide d'un jour en nuances de gris et les mornes reliefs du Mans, songeuse.
Combien de temps déjà s'était écoulé depuis qu'elle avait dû se séparer de ses proches ? Elle n'aurait su le dire vraiment, elle qui, n'étant qu'une enfant, n'avait encore aucune notion du temps. Elle dirait simplement qu'il s'en faisait trop longtemps .
Elle avait même crains ne plus rentrer, mais s'était vite vu rassurer par Carenza, Gouvernante engagée auprès la famille et ayant à charge de veiller sur la progéniture.
Serrant tout contre elle, entre ses petit doigts Eléanor, sa poupée dont elle ne se séparait jamais, elle s'imaginait déjà les futurs retrouvailles... Le plaisir qu'elle aurait à profiter de nouveau de la douce présence maternelle d'une mère aimante, du réconfort que pourrait lui procurer ses bras, le souffle chaleureux d'un baiser tendrement déposé...
Quand pourrait-elle à nouveau jouir de cela ? Le manque était là...
Cinq longues minutes... bien trop longue aux regard de la fillette, s'était écoulées depuis le dernier échange qu'elle avait tenu avec Carenza et se fut une nouvelle secousse, plus intense que les autres, qui la fit sortir de sa rêverie. Ses billes se détachant du vide qu'elle fixait vinrent alors se poser sur le visage de sa chaperonne tandis qu'elle relançait à nouveau la conversation :
" Carenza... dis-moi... Quand c'est qu'on arrive ? Ze voudrai voir ma Maman moi..."
Et cette même question de revenir incessamment... Ses azurs plongé dans le noir des yeux de Carenza et d'espérer l'entendre dire que les retrouvailles auraient lieu dans un tout proche avenir.
Le silence subsiste... Seul se faisant entendre le son aigre que font les roues d'un chariot mal graissé. Un rond de buée se dessine sur la vitre du coche qui file bon train au travers les paysages du Maine avant qu' une frêle main, fragile, si petite et trahissant un teint blême tel celui d'une poupée de porcelaine, ne la fasse disparaître d'un geste.
En son travers, se profile minois enfantin qui se trouvait sis là, tenu à l'abri du temps maussade qui régnait sur la contrée, son petit corps chahuté à chaque passage effectué sur des ornières laissées par les traversées d'autres voyageurs.
Petit nez collé à la vitre, Briana, petit bouton de rose, menton légèrement relevé, laissait courir ses azurs entre le ciel vide d'un jour en nuances de gris et les mornes reliefs du Mans, songeuse.
Combien de temps déjà s'était écoulé depuis qu'elle avait dû se séparer de ses proches ? Elle n'aurait su le dire vraiment, elle qui, n'étant qu'une enfant, n'avait encore aucune notion du temps. Elle dirait simplement qu'il s'en faisait trop longtemps .
Elle avait même crains ne plus rentrer, mais s'était vite vu rassurer par Carenza, Gouvernante engagée auprès la famille et ayant à charge de veiller sur la progéniture.
Serrant tout contre elle, entre ses petit doigts Eléanor, sa poupée dont elle ne se séparait jamais, elle s'imaginait déjà les futurs retrouvailles... Le plaisir qu'elle aurait à profiter de nouveau de la douce présence maternelle d'une mère aimante, du réconfort que pourrait lui procurer ses bras, le souffle chaleureux d'un baiser tendrement déposé...
Quand pourrait-elle à nouveau jouir de cela ? Le manque était là...
Cinq longues minutes... bien trop longue aux regard de la fillette, s'était écoulées depuis le dernier échange qu'elle avait tenu avec Carenza et se fut une nouvelle secousse, plus intense que les autres, qui la fit sortir de sa rêverie. Ses billes se détachant du vide qu'elle fixait vinrent alors se poser sur le visage de sa chaperonne tandis qu'elle relançait à nouveau la conversation :
" Carenza... dis-moi... Quand c'est qu'on arrive ? Ze voudrai voir ma Maman moi..."
Et cette même question de revenir incessamment... Ses azurs plongé dans le noir des yeux de Carenza et d'espérer l'entendre dire que les retrouvailles auraient lieu dans un tout proche avenir.