--Coquelicot_
Coquelicot.
Ardeur fragile qui tient sur une frêle tige.
Coquelicot.
Comme ses lèvres, comme son sang qui palpite en elle avec violence.
Coquelicot.
Qui ne demande quà être cueilli dans la certitude cruelle dun avenir à sétioler violacé et amer.
Et pourtant la main, fine, blanche, continue sa course vers une fatalité inéluctable.
Les mots senfuient de la plume, inscrivent sa crainte de son encre noire.
Insaisissables inquiétudes qui se plient sous lécriture soignée et hésitante.
Le pli est déposé de nuit au bureau du tribun, là où le destinataire le trouvera à coup sûr.
Le poing se serre. Cette lettre sera sa perte et elle le sait.
Citation:
Messire Salveo,
Farce de la vie que voici. Me voilà noircissant une missive des plus étranges, elle lest pour moi, elle le sera pour vous.
Sous mes doigts glissent les mots que je ne saurais vous dire en face.
Tant leur fracas dans ma bouche massourdirait dune cruelle vérité.
Je ne sais pas lexpliquer, ni comprendre quà lombre dun jour anodin, mon regard ayant croisé le vôtre lespace dun instant si fugace, il sen soit lié. Et pour la première fois pour moi, Messire, vous avez existé.
Cela ressemble à une maladie qui déroute mes pulsations internes, à un venin qui me ronge la nuit, un vin qui mengourdit les sens.
Vous me plaisez.
Cest dérangeant, et pourtant, oui pourtant, à la fois si grisant.
Ne croyez pas, Messire, que je sois rompue à ce genre dexposition aux sentiments, ni à ce genre de lettre. Je suis moi-même étonnée davoir recours à ce moyen pour attirer piètrement votre attention.
Je ne sais pas si je peux espérer quelques réponses à cet étrange courrier mais si lenvie sen fait ressentir, déposez votre mot sous une lourde pierre devant chez-vous.
Coquelicot je serai pour vous.
Farce de la vie que voici. Me voilà noircissant une missive des plus étranges, elle lest pour moi, elle le sera pour vous.
Sous mes doigts glissent les mots que je ne saurais vous dire en face.
Tant leur fracas dans ma bouche massourdirait dune cruelle vérité.
Je ne sais pas lexpliquer, ni comprendre quà lombre dun jour anodin, mon regard ayant croisé le vôtre lespace dun instant si fugace, il sen soit lié. Et pour la première fois pour moi, Messire, vous avez existé.
Cela ressemble à une maladie qui déroute mes pulsations internes, à un venin qui me ronge la nuit, un vin qui mengourdit les sens.
Vous me plaisez.
Cest dérangeant, et pourtant, oui pourtant, à la fois si grisant.
Ne croyez pas, Messire, que je sois rompue à ce genre dexposition aux sentiments, ni à ce genre de lettre. Je suis moi-même étonnée davoir recours à ce moyen pour attirer piètrement votre attention.
Je ne sais pas si je peux espérer quelques réponses à cet étrange courrier mais si lenvie sen fait ressentir, déposez votre mot sous une lourde pierre devant chez-vous.
Coquelicot je serai pour vous.
...