Eusaias


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------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France



------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France
- À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire.
« De pire Empire »
Par les caprices d'un Empereur, la longue entente entre la France et l'Empire a viré lof pour lof. Il prive ainsi les siens d'un soutien qui fut tant solidaire que sincère lorsque la France apporta son appui concret aux provinces impériales francophones dès lors qu'elles subissaient quelques difficultés. Qu'il en soit donc ainsi. La seule raison qui nous importe est la raison d'État et c'est le front haut que Nous affronterons tous ceux qui voudront la compromettre sur notre propre sol. Le Royaume de France est une terre Souveraine, subjuguée dans ses affaires temporelles par nul autre. Un Monarque qui se fait dicter sa ligne de conduite par un agent extérieur, fut-il Romain, n'est plus un Monarque. C'est un esclave qui reconnaît son maître. Ainsi, la raison de l'Empereur ne saurait être la nôtre car le Royaume de France ne saurait jamais se défaire des prérogatives qui fondent sa Souveraineté en les abandonnant librement à des agents étrangers sans porter atteinte à la liberté et à la dignité de ses peuples. Plaise alors aux populations de l'Empire de se satisfaire de voir leur représentant courber l'échine devant ses commanditaires, il ne Nous appartient pas d'en être juge. Nous remercions donc sincèrement l'Empereur pour les prières qu'il adresse à Notre endroit, mais l'honneur nous interdit de suivre l'exemple qui est le sien.
De compassion n'avons besoin. Le peuple de France ne saurait que faire d'une compassion d'un Empereur qui n'a pour seul but que de l'asservir aux caprices d'intrigants. Si compassion il devait y avoir, c'est vers les peuples de l'Empire si mal représentés que la nôtre se dirigerait. Ont-ils seulement eu le choix, avec deux seuls candidats au trône ? Les carences de notre voisin s'éclairent alors sous un jour nouveau. C'est à la lueur de ces faits qu'à leur endroit, notre compassion s'anime.
Ce que l'Empereur refuse de comprendre, c'est que les valeurs Aristotéliciennes et la Foi, nous les portons au cur et à l'esprit. Christos et Aristote n'y sont point étrangers. C'est cependant parce que ces valeurs ne sont plus défendues ni incarnées par l'institution qui se met en tête d'asservir les Princes que nous ne cèderons pas aux mains de Rome notre autorité séculière, quand la mission originelle de l'Église est aujourd'hui si désertée. Le Roy de France n'a pas vocation à occuper les cures. Rome n'a pas vocation à recevoir les allégeances. Bien morose est l'époque dans laquelle nous évoluons et bien sombre y est l'état de la pensée, qui nous voit rappeler aux Princes ces évidences élémentaires qui font le socle de l'harmonie et de la tranquillité des États.
Au sein du SRING, nous comprenons bien qu'un représentant de la foi soit sacré, et qu'à ce titre, il puisse se permettre de faire ce qui lui plaît avec la bénédiction de l'Empereur. Ce n'est pas un fait qui soit réellement de nature à nous étonner. En France, en revanche, un représentant de la foi tout sacré qu'il soit et qui viendrait à vouloir régner à la place du Roy, à décider de la validité des allégeances non selon des lois temporelles, mais selon son jugement propre, à menacer les vassaux de la Couronne, à faire commerce d'influence de l'arme excommunicatoire, ne saurait s'en tirer sans un bon coup de pied au cul afin de le ramener à plus d'humilité et de dignité, valeurs auxquelles devrait naturellement le contraindre sa charge plutôt que de l'en émanciper. Il Nous semble que Sa Sainteté avait une bonne expression à ce sujet, en ce qu'elle appelait cela une "saine médecine". Nous inviterions d'ailleurs fort volontiers l'Empereur à la table des négociations, afin de définir avec lui les modalités d'asile de tous les évêques et les cardinaux qui se déclareraient par leurs actes félons, traîtres, ou ennemis de la France, afin qu'ils puissent généreusement prospérer dans un cadre plus propice à leur épanouissement parasite, s'il n'était si affolé à l'idée de Nous rencontrer.
Cependant, parce que Nous sommes quelqu'un d'assez tempéré et de plutôt raisonnable, et combien même jugerions-Nous les manières de Sa Majesté Impériale infantiles et cavalières, Nous lui assurons que Nous le reconnaissons toujours dans sa dignité, sans qu'il n'aille un instant s'imaginer que Nous souhaiterions passer des vacances sous son hospitalité. Si Sa Majesté Impériale était au fait des convenances de son rang, elle saurait qu'il est de l'usage d'un Monarque de ne jamais quitter son Royaume de sa propre volonté, item de sa famille. Et s'il devait le faire, ce ne serait sans doute pas pour se rendre en Empire. Nous espérons qu'il n'y voit pas là un affront. De même lui assurons que si jamais son cur était à de nouveau guidé par des sentiments plus distingués et raisonnables à Notre endroit, c'est avec grand plaisir que nous recevrions ses émissaires diplomatiques, et les traiterons avec tous les égards que la cordialité impose.
Sa Majesté Impériale se plaît à exprimer la tempérance, la dignité, la raison, la sagesse, et l'honneur comme une petite fille enfile des perles. Cela en est touchant, et à cette candeur une tendre affection nous invite. Seulement, ces mots recouvrent des réalités auxquelles il faut savoir rendre hommage par des faits. Il est aisé de tresser des lauriers de mérite et de se les poser sur la tête. Il l'est bien moins de les honorer. Car jusque là, nous ne pouvons qu'observer d'un il bienveillant que Sa Majesté Impériale se fait le plus remuant acteur de la mascarade qu'il lui plaît d'alimenter comme le dernier des ânes et ce, en dehors de toute considération des vertus qu'il s'attribue. Nous avons pris note cependant de l'outrage qui était le sien et Nous en sommes sincèrement navré. Aussi jugeons-nous intéressant de bien vouloir lui laisser la possibilité de venir le réparer à la frontière, sur la base d'un duel en lice. D'homme à homme. De Souverain à Souverain. Pour qu'il montre à la France et à son peuple d'Empire à quelle hauteur peut monter l'honneur et la dignité dont il se revendique. Qu'il Nous montre qu'il est à même de soutenir par l'épée les arrogances juvéniles qu'il s'octroie par la plume, et qu'il constate par l'ordalie de quel côté se range le Très-Haut dans les différends qui nous opposent, lui qui se dit si convaincu d'en être accompagné.
Il Nous appartient en tous les cas de rappeler que nulle malveillance n'anime le cur du Roy, et malhonnête est celui qui fait passer la seule défense du peuple Françoys pour telle.
Nous n'avons jamais contraint nos sujets à choisir entre leur foy et leur roy.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Nous n'avons jamais pris tout un royaume en otage en nous ingérant par la menace en des prérogatives qui n'étaient pas nôtres.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Ne se prend pas pour Dieu le Roy qui défend les intérêts et l'intégrité des sujets de France contre tous ceux qui chercheraient à leur nuire, d'une façon ou d'une autre, car nous n'avions jamais imaginé remettre en cause le bon ordre des choses voulues par Dieu.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre bon ordre en ces errements qui par Nos sujets & Vassaux ne peuvent plus être ni tolérables ni tolérés.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre Sa Sainteté à sa place quand celle-ci se fait pourvoyeur d'un message de haine dans ses notes de Service visant spécifiquement notre État.
Dès lors, il appartient au Roy de prendre acte que les visées de la Curie ne sont point la paix, mais le pouvoir, ne sont point la concorde, mais la rupture, ne sont point l'harmonie, mais l'intimidation et l'appel à la guerre.
Notre tolérance est aujourd'hui arrivée à son terme.
À celui qui se plaît à croire que nous ne sommes plus à même de gouverner, envers et contre tout, avec nos vassaux, avec nos officiers, avec nos sujets unifiés dans leur lutte pour la dignité, lui démontrerons le contraire. Aux orgueilleux qui nous morguent, bien des surprises les attendent. Car la Royauté est. Si elle dépendait de la petite sensibilité de Sa Majesté Impériale du SRING, cela serait chose connue. Lorsqu'un Prince est capable de se poser en médiateur d'un conflit auquel il a déjà pris parti en condamnant les actions de l'un et en ralliant les positions de l'autre, et de s'offusquer à ce que l'on en fasse la remarque, il Nous semble que le sommet de la bêtise est largement atteint. Le SRING peut avoir ses propres coutumes en matière d'arbitrage, mais le Royaume de France n'a pas l'habitude de choisir pour médiateur impartial les avocats de ses accusés. On ne sait pas d'où ça vient, mais jusque là, cela nous paraissait presque évident. Tout comme il Nous apparaissait évident que l'arrivée sur le territoire de l'une de nos provinces vassales d'une armée de soldats Teutoniques aux ordres du Souverain Pontife sous agrément étranger à la demande d'un régnant non reconnu ne semblait pas relever d'un élan particulièrement amical et de bonne volonté propre à encourager une telle médiation.
Mais les prétextes de Sa Majesté Impériale sont décidément impénétrables.
La colère gronde aux frontières du SRING. Elle gronde également aux nôtres.
Comme toujours, Majesté, on ne récolte que ce que l'on sème.
Pour le Royaume de France, au nom de la loyauté et du panache.
Ad Majorem Franciae gloriam.
Fait au Louvre, le 14e de Janvier 1461.


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[b][i]Par les caprices d'un Empereur, la longue entente entre la France et l'Empire a viré lof pour lof. Il prive ainsi les siens d'un soutien qui fut tant solidaire que sincère lorsque la France apporta son appui concret aux provinces impériales francophones dès lors qu'elles subissaient quelques difficultés. Qu'il en soit donc ainsi. La seule raison qui nous importe est la raison d'État et c'est le front haut que Nous affronterons tous ceux qui voudront la compromettre sur notre propre sol. Le Royaume de France est une terre Souveraine, subjuguée dans ses affaires temporelles par nul autre. Un Monarque qui se fait dicter sa ligne de conduite par un agent extérieur, fut-il Romain, n'est plus un Monarque. C'est un esclave qui reconnaît son maître. Ainsi, la raison de l'Empereur ne saurait être la nôtre car le Royaume de France ne saurait jamais se défaire des prérogatives qui fondent sa Souveraineté en les abandonnant librement à des agents étrangers sans porter atteinte à la liberté et à la dignité de ses peuples. Plaise alors aux populations de l'Empire de se satisfaire de voir leur représentant courber l'échine devant ses commanditaires, il ne Nous appartient pas d'en être juge. Nous remercions donc sincèrement l'Empereur pour les prières qu'il adresse à Notre endroit, mais l'honneur nous interdit de suivre l'exemple qui est le sien.
De compassion n'avons besoin. Le peuple de France ne saurait que faire d'une compassion d'un Empereur qui n'a pour seul but que de l'asservir aux caprices d'intrigants. Si compassion il devait y avoir, c'est vers les peuples de l'Empire si mal représentés que la nôtre se dirigerait. Ont-ils seulement eu le choix, avec deux seuls candidats au trône ? Les carences de notre voisin s'éclairent alors sous un jour nouveau. C'est à la lueur de ces faits qu'à leur endroit, notre compassion s'anime.
Ce que l'Empereur refuse de comprendre, c'est que les valeurs Aristotéliciennes et la Foi, nous les portons au cur et à l'esprit. Christos et Aristote n'y sont point étrangers. C'est cependant parce que ces valeurs ne sont plus défendues ni incarnées par l'institution qui se met en tête d'asservir les Princes que nous ne cèderons pas aux mains de Rome notre autorité séculière, quand la mission originelle de l'Église est aujourd'hui si désertée. Le Roy de France n'a pas vocation à occuper les cures. Rome n'a pas vocation à recevoir les allégeances. Bien morose est l'époque dans laquelle nous évoluons et bien sombre y est l'état de la pensée, qui nous voit rappeler aux Princes ces évidences élémentaires qui font le socle de l'harmonie et de la tranquillité des États.
Au sein du SRING, nous comprenons bien qu'un représentant de la foi soit sacré, et qu'à ce titre, il puisse se permettre de faire ce qui lui plaît avec la bénédiction de l'Empereur. Ce n'est pas un fait qui soit réellement de nature à nous étonner. En France, en revanche, un représentant de la foi tout sacré qu'il soit et qui viendrait à vouloir régner à la place du Roy, à décider de la validité des allégeances non selon des lois temporelles, mais selon son jugement propre, à menacer les vassaux de la Couronne, à faire commerce d'influence de l'arme excommunicatoire, ne saurait s'en tirer sans un bon coup de pied au cul afin de le ramener à plus d'humilité et de dignité, valeurs auxquelles devrait naturellement le contraindre sa charge plutôt que de l'en émanciper. Il Nous semble que Sa Sainteté avait une bonne expression à ce sujet, en ce qu'elle appelait cela une "saine médecine". Nous inviterions d'ailleurs fort volontiers l'Empereur à la table des négociations, afin de définir avec lui les modalités d'asile de tous les évêques et les cardinaux qui se déclareraient par leurs actes félons, traîtres, ou ennemis de la France, afin qu'ils puissent généreusement prospérer dans un cadre plus propice à leur épanouissement parasite, s'il n'était si affolé à l'idée de Nous rencontrer.
Cependant, parce que Nous sommes quelqu'un d'assez tempéré et de plutôt raisonnable, et combien même jugerions-Nous les manières de Sa Majesté Impériale infantiles et cavalières, Nous lui assurons que Nous le reconnaissons toujours dans sa dignité, sans qu'il n'aille un instant s'imaginer que Nous souhaiterions passer des vacances sous son hospitalité. Si Sa Majesté Impériale était au fait des convenances de son rang, elle saurait qu'il est de l'usage d'un Monarque de ne jamais quitter son Royaume de sa propre volonté, item de sa famille. Et s'il devait le faire, ce ne serait sans doute pas pour se rendre en Empire. Nous espérons qu'il n'y voit pas là un affront. De même lui assurons que si jamais son cur était à de nouveau guidé par des sentiments plus distingués et raisonnables à Notre endroit, c'est avec grand plaisir que nous recevrions ses émissaires diplomatiques, et les traiterons avec tous les égards que la cordialité impose.
Sa Majesté Impériale se plaît à exprimer la tempérance, la dignité, la raison, la sagesse, et l'honneur comme une petite fille enfile des perles. Cela en est touchant, et à cette candeur une tendre affection nous invite. Seulement, ces mots recouvrent des réalités auxquelles il faut savoir rendre hommage par des faits. Il est aisé de tresser des lauriers de mérite et de se les poser sur la tête. Il l'est bien moins de les honorer. Car jusque là, nous ne pouvons qu'observer d'un il bienveillant que Sa Majesté Impériale se fait le plus remuant acteur de la mascarade qu'il lui plaît d'alimenter comme le dernier des ânes et ce, en dehors de toute considération des vertus qu'il s'attribue. Nous avons pris note cependant de l'outrage qui était le sien et Nous en sommes sincèrement navré. Aussi jugeons-nous intéressant de bien vouloir lui laisser la possibilité de venir le réparer à la frontière, sur la base d'un duel en lice. D'homme à homme. De Souverain à Souverain. Pour qu'il montre à la France et à son peuple d'Empire à quelle hauteur peut monter l'honneur et la dignité dont il se revendique. Qu'il Nous montre qu'il est à même de soutenir par l'épée les arrogances juvéniles qu'il s'octroie par la plume, et qu'il constate par l'ordalie de quel côté se range le Très-Haut dans les différends qui nous opposent, lui qui se dit si convaincu d'en être accompagné.
Il Nous appartient en tous les cas de rappeler que nulle malveillance n'anime le cur du Roy, et malhonnête est celui qui fait passer la seule défense du peuple Françoys pour telle.
Nous n'avons jamais contraint nos sujets à choisir entre leur foy et leur roy.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Nous n'avons jamais pris tout un royaume en otage en nous ingérant par la menace en des prérogatives qui n'étaient pas nôtres.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Ne se prend pas pour Dieu le Roy qui défend les intérêts et l'intégrité des sujets de France contre tous ceux qui chercheraient à leur nuire, d'une façon ou d'une autre, car nous n'avions jamais imaginé remettre en cause le bon ordre des choses voulues par Dieu.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre bon ordre en ces errements qui par Nos sujets & Vassaux ne peuvent plus être ni tolérables ni tolérés.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre Sa Sainteté à sa place quand celle-ci se fait pourvoyeur d'un message de haine dans ses notes de Service visant spécifiquement notre État.
Dès lors, il appartient au Roy de prendre acte que les visées de la Curie ne sont point la paix, mais le pouvoir, ne sont point la concorde, mais la rupture, ne sont point l'harmonie, mais l'intimidation et l'appel à la guerre.
Notre tolérance est aujourd'hui arrivée à son terme.
À celui qui se plaît à croire que nous ne sommes plus à même de gouverner, envers et contre tout, avec nos vassaux, avec nos officiers, avec nos sujets unifiés dans leur lutte pour la dignité, lui démontrerons le contraire. Aux orgueilleux qui nous morguent, bien des surprises les attendent. Car la Royauté est. Si elle dépendait de la petite sensibilité de Sa Majesté Impériale du SRING, cela serait chose connue. Lorsqu'un Prince est capable de se poser en médiateur d'un conflit auquel il a déjà pris parti en condamnant les actions de l'un et en ralliant les positions de l'autre, et de s'offusquer à ce que l'on en fasse la remarque, il Nous semble que le sommet de la bêtise est largement atteint. Le SRING peut avoir ses propres coutumes en matière d'arbitrage, mais le Royaume de France n'a pas l'habitude de choisir pour médiateur impartial les avocats de ses accusés. On ne sait pas d'où ça vient, mais jusque là, cela nous paraissait presque évident. Tout comme il Nous apparaissait évident que l'arrivée sur le territoire de l'une de nos provinces vassales d'une armée de soldats Teutoniques aux ordres du Souverain Pontife sous agrément étranger à la demande d'un régnant non reconnu ne semblait pas relever d'un élan particulièrement amical et de bonne volonté propre à encourager une telle médiation.
Mais les prétextes de Sa Majesté Impériale sont décidément impénétrables.
La colère gronde aux frontières du SRING. Elle gronde également aux nôtres.
Comme toujours, Majesté, on ne récolte que ce que l'on sème.
Pour le Royaume de France, au nom de la loyauté et du panache.
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[b][i]Par les caprices d'un Empereur, la longue entente entre la France et l'Empire a viré lof pour lof. Il prive ainsi les siens d'un soutien qui fut tant solidaire que sincère lorsque la France apporta son appui concret aux provinces impériales francophones dès lors qu'elles subissaient quelques difficultés. Qu'il en soit donc ainsi. La seule raison qui nous importe est la raison d'État et c'est le front haut que Nous affronterons tous ceux qui voudront la compromettre sur notre propre sol. Le Royaume de France est une terre Souveraine, subjuguée dans ses affaires temporelles par nul autre. Un Monarque qui se fait dicter sa ligne de conduite par un agent extérieur, fut-il Romain, n'est plus un Monarque. C'est un esclave qui reconnaît son maître. Ainsi, la raison de l'Empereur ne saurait être la nôtre car le Royaume de France ne saurait jamais se défaire des prérogatives qui fondent sa Souveraineté en les abandonnant librement à des agents étrangers sans porter atteinte à la liberté et à la dignité de ses peuples. Plaise alors aux populations de l'Empire de se satisfaire de voir leur représentant courber l'échine devant ses commanditaires, il ne Nous appartient pas d'en être juge. Nous remercions donc sincèrement l'Empereur pour les prières qu'il adresse à Notre endroit, mais l'honneur nous interdit de suivre l'exemple qui est le sien.
De compassion n'avons besoin. Le peuple de France ne saurait que faire d'une compassion d'un Empereur qui n'a pour seul but que de l'asservir aux caprices d'intrigants. Si compassion il devait y avoir, c'est vers les peuples de l'Empire si mal représentés que la nôtre se dirigerait. Ont-ils seulement eu le choix, avec deux seuls candidats au trône ? Les carences de notre voisin s'éclairent alors sous un jour nouveau. C'est à la lueur de ces faits qu'à leur endroit, notre compassion s'anime.
Ce que l'Empereur refuse de comprendre, c'est que les valeurs Aristotéliciennes et la Foi, nous les portons au cur et à l'esprit. Christos et Aristote n'y sont point étrangers. C'est cependant parce que ces valeurs ne sont plus défendues ni incarnées par l'institution qui se met en tête d'asservir les Princes que nous ne cèderons pas aux mains de Rome notre autorité séculière, quand la mission originelle de l'Église est aujourd'hui si désertée. Le Roy de France n'a pas vocation à occuper les cures. Rome n'a pas vocation à recevoir les allégeances. Bien morose est l'époque dans laquelle nous évoluons et bien sombre y est l'état de la pensée, qui nous voit rappeler aux Princes ces évidences élémentaires qui font le socle de l'harmonie et de la tranquillité des États.
Au sein du SRING, nous comprenons bien qu'un représentant de la foi soit sacré, et qu'à ce titre, il puisse se permettre de faire ce qui lui plaît avec la bénédiction de l'Empereur. Ce n'est pas un fait qui soit réellement de nature à nous étonner. En France, en revanche, un représentant de la foi tout sacré qu'il soit et qui viendrait à vouloir régner à la place du Roy, à décider de la validité des allégeances non selon des lois temporelles, mais selon son jugement propre, à menacer les vassaux de la Couronne, à faire commerce d'influence de l'arme excommunicatoire, ne saurait s'en tirer sans un bon coup de pied au cul afin de le ramener à plus d'humilité et de dignité, valeurs auxquelles devrait naturellement le contraindre sa charge plutôt que de l'en émanciper. Il Nous semble que Sa Sainteté avait une bonne expression à ce sujet, en ce qu'elle appelait cela une "saine médecine". Nous inviterions d'ailleurs fort volontiers l'Empereur à la table des négociations, afin de définir avec lui les modalités d'asile de tous les évêques et les cardinaux qui se déclareraient par leurs actes félons, traîtres, ou ennemis de la France, afin qu'ils puissent généreusement prospérer dans un cadre plus propice à leur épanouissement parasite, s'il n'était si affolé à l'idée de Nous rencontrer.
Cependant, parce que Nous sommes quelqu'un d'assez tempéré et de plutôt raisonnable, et combien même jugerions-Nous les manières de Sa Majesté Impériale infantiles et cavalières, Nous lui assurons que Nous le reconnaissons toujours dans sa dignité, sans qu'il n'aille un instant s'imaginer que Nous souhaiterions passer des vacances sous son hospitalité. Si Sa Majesté Impériale était au fait des convenances de son rang, elle saurait qu'il est de l'usage d'un Monarque de ne jamais quitter son Royaume de sa propre volonté, item de sa famille. Et s'il devait le faire, ce ne serait sans doute pas pour se rendre en Empire. Nous espérons qu'il n'y voit pas là un affront. De même lui assurons que si jamais son cur était à de nouveau guidé par des sentiments plus distingués et raisonnables à Notre endroit, c'est avec grand plaisir que nous recevrions ses émissaires diplomatiques, et les traiterons avec tous les égards que la cordialité impose.
Sa Majesté Impériale se plaît à exprimer la tempérance, la dignité, la raison, la sagesse, et l'honneur comme une petite fille enfile des perles. Cela en est touchant, et à cette candeur une tendre affection nous invite. Seulement, ces mots recouvrent des réalités auxquelles il faut savoir rendre hommage par des faits. Il est aisé de tresser des lauriers de mérite et de se les poser sur la tête. Il l'est bien moins de les honorer. Car jusque là, nous ne pouvons qu'observer d'un il bienveillant que Sa Majesté Impériale se fait le plus remuant acteur de la mascarade qu'il lui plaît d'alimenter comme le dernier des ânes et ce, en dehors de toute considération des vertus qu'il s'attribue. Nous avons pris note cependant de l'outrage qui était le sien et Nous en sommes sincèrement navré. Aussi jugeons-nous intéressant de bien vouloir lui laisser la possibilité de venir le réparer à la frontière, sur la base d'un duel en lice. D'homme à homme. De Souverain à Souverain. Pour qu'il montre à la France et à son peuple d'Empire à quelle hauteur peut monter l'honneur et la dignité dont il se revendique. Qu'il Nous montre qu'il est à même de soutenir par l'épée les arrogances juvéniles qu'il s'octroie par la plume, et qu'il constate par l'ordalie de quel côté se range le Très-Haut dans les différends qui nous opposent, lui qui se dit si convaincu d'en être accompagné.
Il Nous appartient en tous les cas de rappeler que nulle malveillance n'anime le cur du Roy, et malhonnête est celui qui fait passer la seule défense du peuple Françoys pour telle.
Nous n'avons jamais contraint nos sujets à choisir entre leur foy et leur roy.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Nous n'avons jamais pris tout un royaume en otage en nous ingérant par la menace en des prérogatives qui n'étaient pas nôtres.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Ne se prend pas pour Dieu le Roy qui défend les intérêts et l'intégrité des sujets de France contre tous ceux qui chercheraient à leur nuire, d'une façon ou d'une autre, car nous n'avions jamais imaginé remettre en cause le bon ordre des choses voulues par Dieu.
La Curie et le Pape ont osé le faire.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre bon ordre en ces errements qui par Nos sujets & Vassaux ne peuvent plus être ni tolérables ni tolérés.
Dès lors, il appartient au Roy de remettre Sa Sainteté à sa place quand celle-ci se fait pourvoyeur d'un message de haine dans ses notes de Service visant spécifiquement notre État.
Dès lors, il appartient au Roy de prendre acte que les visées de la Curie ne sont point la paix, mais le pouvoir, ne sont point la concorde, mais la rupture, ne sont point l'harmonie, mais l'intimidation et l'appel à la guerre.
Notre tolérance est aujourd'hui arrivée à son terme.
À celui qui se plaît à croire que nous ne sommes plus à même de gouverner, envers et contre tout, avec nos vassaux, avec nos officiers, avec nos sujets unifiés dans leur lutte pour la dignité, lui démontrerons le contraire. Aux orgueilleux qui nous morguent, bien des surprises les attendent. Car la Royauté est. Si elle dépendait de la petite sensibilité de Sa Majesté Impériale du SRING, cela serait chose connue. Lorsqu'un Prince est capable de se poser en médiateur d'un conflit auquel il a déjà pris parti en condamnant les actions de l'un et en ralliant les positions de l'autre, et de s'offusquer à ce que l'on en fasse la remarque, il Nous semble que le sommet de la bêtise est largement atteint. Le SRING peut avoir ses propres coutumes en matière d'arbitrage, mais le Royaume de France n'a pas l'habitude de choisir pour médiateur impartial les avocats de ses accusés. On ne sait pas d'où ça vient, mais jusque là, cela nous paraissait presque évident. Tout comme il Nous apparaissait évident que l'arrivée sur le territoire de l'une de nos provinces vassales d'une armée de soldats Teutoniques aux ordres du Souverain Pontife sous agrément étranger à la demande d'un régnant non reconnu ne semblait pas relever d'un élan particulièrement amical et de bonne volonté propre à encourager une telle médiation.
Mais les prétextes de Sa Majesté Impériale sont décidément impénétrables.
La colère gronde aux frontières du SRING. Elle gronde également aux nôtres.
Comme toujours, Majesté, on ne récolte que ce que l'on sème.
Pour le Royaume de France, au nom de la loyauté et du panache.
Ad Majorem Franciae gloriam.
Fait au Louvre, le 14e de Janvier 1461.[/i][/b][/list]
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