Eusaias


Citation:
------------------------------------------------Eusaias Blanc-Combaz, Par la Grâce de Dieu, Roi de France
L'Après Rome - Premières Fondations
Introduction - Aristotélicisme : critiques, mérites, et Église Aristotélicienne de France.
I - Le Roy, le Royaume, la Religion.
II - L'Église Aristotélicienne de France: présentation.
III - Des libertés de lÉglise Aristotélicienne de France.
IV - Des privilèges de lÉglise Aristotélicienne de France .
V - Aristotélicisme et politique.
VI - La Réforme aristotélicienne religion infidèle, mais religion amie du royaume.
Signé le vingt-deuxième jour d"avril de l'an quatorze cent soixante et un.


Daniel Marques Henriques

Asphodelle di Césarini

Orcus di Césarini

Clodeweck de Montfort-Toxandrie

Verty de Montfort-Toxandrie

Verhena de Monfort-Toxandrie

Waleran de Monfort-Toxandrie
Eusaias Blanc Combaz,
Très Redouté et très Puissant Roi Aristotélicien de France.


- À nos clercs loyalistes,
Aux esprits féaux du Royaume de France,
À l'ensemble de Nos sujets,
À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire.
L'Après Rome - Premières Fondations
Introduction - Aristotélicisme : critiques, mérites, et Église Aristotélicienne de France.
- Nous, Sa Majesté Eusaias de Blanc-Combaz, Roy de France et Souverain en son royaume tant par la Grâce du Tout-Puissant que par l'approbation de ses peuples,
Attestons de la modération de nos principes au travers de la présente institution, qui nous vaudra toujours pour les uns d'être trop empli de religion, et pour les autres, jamais assez. Par delà Notre mort, certainement nombreux seront ceux qui à la suite de petites manuvres de cardinaux menant à notre mise à l'index, se plairont à voir en Nous l'impie ou l'athée et en définitive, l'âme la moins religieuse qui soit, mais plus nombreux encore seront ceux qui chercheront à défendre l'Aristotélicisme du Roy Eusaias. Car aveuglé par la malveillance est celui qui ne saurait apercevoir en arrière-fond de Nos actes et de Notre pensée, la primauté que Nous avons toujours accordé à la tradition Aristotélicienne dans l'absolu de son humanisme, nous dirigeant toujours vers plus de bienveillance et de sympathie envers la religion dont Nous sommes pénétrés, comme en témoignent les suivantes dispositions & clarifications:
De très nombreuses fois la religion Aristotélicienne s'est retrouvée sous le feu des critiques, mais Nous attestons que la France a toujours tout fait pour essayer, en parallèle, d'en dégager les mérites. C'est faire fort malhonnête procès contre la religion, que de rassembler dans un vaste ouvrage la longue énumération des méfaits que sur la France elle a indubitablement produit, si l'on ne s'efforce pas de faire de même pour les bienfaits dont elle l'a gratifiée. De la même manière, jugeons nous que c'est fort mal raisonner que d'affirmer qu'il incombe à Sa Majesté le Roy de faire croire en la religion, quand il lui appartient au contraire de la relativiser en un objet de connaissance et de la convertir en un système Aristotélicien qui émerge parmi d'autres systèmes religieux. C'est cette identité qui conjointement avec les clercs Aristotéliciens restés fidèles au Royaume, est et sera ici développée, définie, et établie, que certains esprits chagrins trouveront originale, mais qui s'inscrit dans la tradition de France et qui ne saurait désormais que marquer Notre temps. Il faut prendre au sérieux Notre volonté de remettre bon ordre à toute chose, car nous affirmons la nécessité d'écrire en politique lorsque nous voulons de la religion traiter en général, et de l'Aristotélicisme Romain en particulier. Cette attitude qui est Nôtre s'accompagne d'un regard qui ne vise à considérer que les rapports de l'Aristotélicisme à la société, à nexaminer les liens et les frontières entre les deux souverainetés, celle de lÉglise et celle de lÉtat, que sous la perspective de lutilité sociale, soit à laune du bien que lon en tire dans létat civil. C'est sur cette seule base que toutes les critiques que nous adressons à l'Aristotélicisme prennent sens, si lon considère quelles participent des nombreux débats qui ont lieu en ce siècle sur des incompréhensions qui engagent les rapports entre lÉglise et lÉtat tels que : la main-mise sur les édifices religieux, le célibat des prêtres, la nomination des archevêques et des évêques, les assemblées d'évêques, la noblesse et les biens du Clergé, la puissance coactive (temporelle & spirituelle) de lÉglise, le mariage des réformés, la tolérance civile, etc. Faute d'avoir su les anticiper, le pouvoir Royal qu'aujourd'hui Nous incarnons, entend y répondre. Au travers de petites touches sensibles -car les Cardinaux le sont tant- voulons-Nous instaurer ici un système d'Église subtil qui ne saurait se réduire ni à la suprématie du politique sur la religion, ni à la supériorité du Concile de Nos évêques sur le Pape, qui nous est même, politiquement parlant, infiniment utile. Car, que deviendrions-nous dans cette nation turbulente, où il ny a aucun évêque qui pense comme son voisin, s'il n'y avait un personnage central référent en matière spirituelle ?
Enfin Nous reconnaissons de bon gré à l'Aristotélicisme davoir adouci la nature humaine et dêtre opposée au despotisme dans son essence. Si la religion Aristotélicienne est éloignée de la pure tyrannie, cest que la douceur étant si recommandée dans lÉcriture, elle soppose de façon méritoire à la colère illimitée avec laquelle le Seigneur se ferait justice et exercerait ses cruautés. Nous soulignons également son apport dans le domaine du droit, du gouvernement, et dans la guerre, car nous devons à l'Aristotélicisme un certain droit des gens, que la nature humaine ne saurait par elle-même assez reconnaître. Il n'y a dès lors aucune raison pour que de véritables Aristotéliciens ne puissent former ensemble un État viable. Les Hommes profondément pieux ont toujours été des sujets infiniment éclairés sur leurs devoirs, et qui ont très grand zèle de les remplir. Ils sont parfaitement à même de comprendre les droits de la défense naturelle de l'autorité de lÉtat, car plus ils croient devoir à la religion, plus ils pensent devoir à la patrie. Nous affirmons avec une inébranlable conviction que les principes de l'Aristotélicisme bien gravés dans le cur, seront toujours infiniment plus fort que le faux honneur des monarchies dévoyées, que les fades vertus humaines des républiques, que les sacrements forcés ou contractés par intérêt, que la seule crainte qu'inspirent les États à l'autorité illégitime et despotique.
La foy au coeur, ainsi Nous parlons.
- Ainsi, Nous, Eusaias de Blanc Combaz, Roy de France,
Nous, clercs aristotéliciens, dans notre volonté de donner au Royaume de France un aristotélicisme fidèle aux préceptes divins et de donner aux français une spiritualité adaptée à leurs besoins, statuons:
I - Le Roy, le Royaume, la Religion.
- Le très Aristotélicien Roi de France, est Souverain par la grâce du Divin. Il est source de tous les Pouvoirs. Il puise son autorité du Créateur, tirant exemple de la vie des prophètes Aristote, Christos, des Archanges, et des Saints. Le Roy est garant de l'unité du royaume devant le Très Haut, et de par sa qualité de Lieutenant de Dieu, il lui plaît de considérer comme officielle & légitime la religion Aristotélicienne Universelle, Une et Indivisible, représentée dans le Royaume par lÉglise Aristotélicienne de France. Elle seule dispose du droit de prosélytisme sans autre restriction que le respect des juridictions locales et royales, afin de répandre la bonne parole.
II - L'Église Aristotélicienne de France: présentation.
- Farouche est notre volonté de maintenir le Royaume de France à l'écart de toute ingérence politique voire disciplinaire du Pape de Rome représenté par la Curie Romaine, cette dernière tenant à se comporter avant tout comme un souverain étranger, et par conséquent suspectée d'aspirer à un pouvoir trop absolu et en tout cas rival de celui du Roy. Pour mettre ferme frein au danger que constituerait la soumission du Royaume de France à une autorité illégitime qui s'arrogerait sa Souveraineté ainsi qu'à l'instrumentalisation du serment de baptême des fidèles à des fins de conquêtes séculières, déclarons instituer présentement lÉglise Aristotélicienne de France chargée de représenter le clergé de France et sa légitimité spirituelle au travers de son Assemblée, réunissant les clercs du Royaume :
- - Les évêques du Concile général.
- - Les prêtres des cures qui en dépendent.
- - Le personnel des hôpitaux de l'Église de France.
- - Le personnel des Universités de l'Église de France.
Elle recouvre plus spécifiquement:
- a) Fonctionnement général
Respectueuse de la papauté, l'Église Aristotélicienne de France dont le Souverain Roy de France est le chef incontesté, pose néanmoins certaines limites à la puissance du Souverain pontife en ce que le pouvoir de ses évêques réunis en Concile est plus grand que celui du Pape pour ce qui relève des affaires spirituelles du Royaume. Aussi, un cardinal romain ne peut prétendre à une charge Diocésaine ou Archidiocésaine sur le territoire du Domaine Royal et ne pourra intégrer le concile de l'Église Aristotélicienne de France au titre d'une telle charge occupée en France sur le territoire de nos provinces vassales. Au Concile de lÉglise Aristotélicienne de France revient la charge de nommer les évêques du Royaume de France par le biais d'un vote, au terme duquel le Roy aura trois jours pour faire valoir, ou non, son droit de veto. Auquel cas, un nouveau vote sera relancé avec les candidats restants jusqu'à ce que la nomination soit effective ou que faute de candidats, la place demeure vacante. L'évêque nommé accepte alors de servir lÉglise Aristotélicienne de France dans l'acceptation des termes de la présente institution. En échange de leur dévouement au Royaume et de la bonne tenue de leur mission spirituelle, Sa Majesté le Roy leur baille par Sa propre entremise ou celle de Ses vassaux, Sa protection afin d'assurer leur sécurité au sein de leur évêché afin qu'ils ne soient démis abusivement. Faute de quoi, leur protection dépend uniquement du bon vouloir des seigneurs.
- b) L'archevêque de Reims
L'archevêque de Reims est, après le Monarque, le chef permanent de l'Église Aristotélicienne de France et de la communion des fidèles de France. Nommé par l'Assemblée des Evêques, il forme avec le souverain la tête bicéphale de l'Église Aristotélicienne de France comme solide garantie de stabilité. C'est à lui que revient le droit & le devoir de sacrer les Souverains du Royaume de France, légitimés par les urnes.
- c) Le Grand Aumônier de France
La Grande Aumônerie de France est un Grand Office Royal, occupé par un ecclésiastique de l'Église de France d'un rang d'évêque ou d'archevêque. Il ne saurait en aucun cas être Cardinal. Le Grand Aumônier est le représentant du Roy auprès de tous clercs de l'Église Aristotélicienne. Son rôle est de faire la liaison entre Paris et les composantes ecclésiastiques du Royaume et d'ailleurs.
Il dispose donc du droit de siéger au sein de la Curia Regis, du Conseil du Domaine Royal, du Conseil des Grands Feudataires, et de fait, du Concile Général de France. Le Grand Aumônier peut proposer un amendement sur toute décision du Concile Général de France en son nom ou au nom de ladministration royale. De part ses doubles devoirs, tant temporels que spirituels, le Grand Aumônier nest pas soumis à la hiérarchie de léglise pour ses fonctions de Grand Aumônier. Il reste soumis à l'Assemblée des Evêques concernant son diocèse. Ces restrictions sappliquent aussi aux membres de la Chapelle Royale.
Pour le bon fonctionnement des institutions royales, des locaux seront ouverts à Paris selon les besoins, et les deux parties, à savoir les administrations de l'Église Aristotélicienne de France, des Églises Aristotéliciennes extérieures et ladministration royale sengagent à participer activement aux travaux en vue de faire du royaume très aristotélicien de France un royaume juste, et de servir le Roi légitimement sacré de droit divin par lÉglise Aristotélicienne de France.
- d) Le devoir de charité
L'Église Aristotélicienne de France se donne pour mission première daider les plus démunis. Dans ce cadre, ses représentants devront autant que possible et de manière active participer aux actions de charité et coordonner leurs efforts avec les autorités municipales et provinciales pour aider les sujets du Royaume à accéder à la propriété, qui leur apportera le socle indispensable de respectabilité et d'autonomie à toute fondation d'une bonne famille de France à lil vif et à la joue dodue.
- e) Le devoir d'instruction et d'édification
L'Église Aristotélicienne de France se donne pour mission secondaire de participer le plus activement possible à linstruction du peuple en matière religieuse et par conséquent, de favoriser autant que faire se peut la vie religieuse au cur de nos cités et de nos villages, car c'est sur la base trop souvent négligée des fidèles que se fonde une Église forte, d'amitié, de loyauté, et d'amour, et non sur le petit orgueil de ses sommités.
- f) Le devoir de funérailles.
L'Église Aristotélicienne de France, enfin, s'attribue le devoir d'enterrer les corps des Françoys dans les cimetières de nos cités ou autres cimetières annexes, lorsque ceux-ci sont laissés à l'abandon ou lorsque les proches le lui demandent. Les clercs de l'Église Aristotélicienne de France le font, sans égard aucun à la réputation ou au statut des malheureux qu'ils enterrent. Pour chaque sujet du Royaume, les derniers sacrements sont un dû, afin qu'en paix et dans la dignité, ils soient remis au libre jugement de Dieu qui dans l'autre monde, scellera leur sort.
III - Des libertés de lÉglise Aristotélicienne de France.
- Face à l'incapacité de lÉglise de se réformer pour garantir le bien des peuples, Nous entendons ici fonder et définir les libertés de lÉglise Aristotélicienne de France. Nous sommes parfaitement conscients de la dépendance politique que suppose pour lÉglise l'application de ces libertés et du degré de servitude qu'elles impliquent pour l'Église Aristotélicienne de France puisque ces libertés sont exercées dans le but de maintenir l'autorité du Roy contre la juridiction ecclésiastique et ôter au Pape la force d'user abusivement de cette dernière, en ôtant aux ecclésiastiques le droit quils ont sur les grands magistrats et les rois mêmes, en qualité de fidèles ; mais nous estimons que les clercs et la communauté des fidèles de France seraient bien plus asservis encore s'ils devaient être contraints d'accepter comme des lois toutes les collections d'abus et d'ingérences qui ont été placées sous l'autorité du droit canon et appliquées non comme lÉglise l'entend, mais comme quelques uns l'ambitionnent via le caractère de totale irresponsabilité qui les a si souvent animés. Un Roy a des comptes à rendre à ses sujets ; quand un Cardinal estime n'avoir de compte à rendre à personne, tel est le fossé qui sépare nos visions respectives. Aussi, nous préférons sans conteste fonder ces libertés sur le droit naturel et en particulier sur le droit des gens, qui veut quune nation se gouverne par ses lois et nayant pas à être subjuguée, ne soit point soumise ni à légard du temporel, à une puissance étrangère ; ni, à légard du spirituel, tant sur la raison que sur droit divin, qui veut que l'Assemblée des Evêques de France soit au-dessus du Pape et donc de la Curie, puisqu'il nest point de corps qui nait plus dautorité tout entier que divisé.
- - Récusons la légitimité des guerres temporelles que livre le Pape contre les Monarchies de Droit Divin.
- - Validons la nécessité des combats royaux et nationaux contre toute agression de Rome.
- - Annulons la validité de toute excommunication pontificale.
- - Proclamons la supériorité de l'Assemblée des Evêques de France sur la papauté.
- - Refusons au pouvoir pontifical la revendication d'une quelconque origine divine.
- - Revendiquons le droit inaliénable pour le Roy de France de décider si l'organisation de lÉglise dans le Royaume est conforme aux règles canoniques, en concertation avec l'Archevêque de Reims et le Grand Aumônier de France.
Devant les abus de pouvoir que nous avons constaté, devant les abus de l'utilisation de l'excommunication qui sert aujourd'hui de menace à tous les fidèles et de force de persuasion pour les Cardinaux, nous affirmons les six libertés fondamentales de l'Église Aristotélicienne de France :
IV - Des privilèges de lÉglise Aristotélicienne de France .
- Nous ne sommes point entêté des privilèges ecclésiastiques, mais nous tenons à ce quaucune forme d'injustice ne soit faite aux clercs de l Église Aristotélicienne de France en Notre royaume. Nous voulons leur marquer pour une fois les termes de leur juridiction, à condition qu'ils soient réciproques, et que nul dans le Royaume ne promulgue des lois contre eux comme ils ne promulgueront pas de lois contre Nous ; sans cela, il faudra bien que cette juridiction sanéantisse, car de nouveaux arrêts signés de Notre main la retrancheront toujours.
Nous avons recherché une forme d'Église de France modérée qui ne conduise pas inéluctablement à la subordination de lÉglise à lÉtat. Il faut pour ce faire résoudre la délicate équation dun maintien de lunion des intérêts des deux souverainetés sur la base dune distinction fondamentale entre le domaine temporel et la puissance spirituelle. Roy de France par la grâce de Dieu, Nous navons jamais prétendu faire céder les intérêts de la religion aux intérêts politiques, mais les unir : or pour les unir, il faut que chacun les connaisse et s'en imprègne. La religion Aristotélicienne, qui ordonne aux hommes de saimer, ne peut que désirer que chaque peuple ait les meilleures lois politiques et les meilleures lois civiles, en ce quelles sont, après les Écritures, le plus grand bien que les hommes puissent donner et recevoir. L'alliance de lÉglise et de lÉtat, tel est le but. Cette complémentarité des domaines ne signifie pas leur indétermination, bien au contraire. Mais elle suppose leur délimitation. Cette grande distinction est la base sur laquelle repose la tranquillité des peuples, qui est fondée non seulement sur la Religion, mais également sur la raison et la nature, qui veulent que des choses réellement séparées, tel le temporel et le spirituel, et qui ne peuvent subsister que séparées, ne soient ainsi jamais confondues.
- a) De la Justice.
Les évêques de l'Assemblée de France sont considérés comme les princes de lÉglise de France, et par ce statut sont exempts de la justice ordinaire. Seule la Haute Cour de Justice peut juger les Évêques de l'Assemblée concernant les infractions dictes temporelles. Les Cardinaux, en tant que représentants étrangers, seront désormais soumis comme tout individu à nos justices locales en cas d'accusation pesant sur eux.
- b) De l'Armée.
Toute armée déclarant agir pour une puissance étrangère sur le territoire du Royaume de France sans qu'elle ne soit autorisée par la Couronne à y pénétrer est considérée comme ennemies de la Couronne, y compris celles mandatées par Rome.
Toute armée de l' Église Aristotélicienne de France est régie par un Grand Commandeur chargé d'en coordonner les forces armées. Seules les Vidamies de France sont autorisées au sein du royaume et doivent rendre compte de leurs effectifs et de leurs activités à l'Archevêque de Reims. Les Vidames de France sont sous l'autorité exclusive de leur archevêque de France tel que l'impose le découpage géographique ecclésiastique et peuvent disposer sous leur commandement d'autant de soldats qu'ils le désirent. Il relève du rôle de l'Archevêque de Reims de s'assurer de la collaboration de ses Vidames avec leur Archevêque respectif afin qu'ils travaillent de concert avec lui et répondre du mieux possible à ses demandes dans le domaine de la sécurité et du militaire. A l'inverse, l'Archevêque de Reims s'assure que les Archevêques collaborent avec leur Vidame respectif, et le laissent agir concernant les domaines qui lui sont dévolus. En cas de manquement constaté du Vidame, l' Archevêque de Reims est habilité à prendre des sanctions. En cas de manquement constaté de l'Archevêque, l' Archevêque de Reims s'en doit référer au Roy de France.
Une Vidamie de France peut ériger une place forte par province mais comme toute organisation militaire reconnue, elle sera soumise aux lois royales et locales en la matière. Seuls les Ordres Militaires Religieux reconnaissant l'Église Aristotélicienne de France par les présents termes pourront être reconnus par le Grand Écuyer de France. Il seront dès lors autorisés sur le territoire du Domaine Royal mais ne seront en aucun cas habilités à entreprendre une quelconque action contre les intérêts de la Couronne. La construction de places fortes pour les ordres religieux armés sera soumise à lautorisation ducale ou comtale.
Chaque évêque de France en ce qu'il est le représentant de l'alliance de la foi et du roy de France reçoit lors de son intronisation des mains du Monarque ou de son substitut, l'épée de Saphir et d'Améthyste, dont il est autorisé à user dans le seul cadre de la défense du Royaume et de ses sujets.
- c) Des sacrements
Les mariages Aristotéliciens célébrés par lÉglise Aristotélicienne de France sont reconnus par Nos institutions comme valides en toute circonstance. Les mariages Aristotéliciens célébrés par ladministration Romaine sont reconnus comme valides par Nos institutions pour peu qu'ils n'aient pas été célébrés par des traîtres à la Couronne ou par des ennemis de la France dont les noms sont flétris à jamais, sans que l'invalidité des sacrements ne subisse d'effet rétro-actif à compter de la prononciation de la sentence. L'Église Aristotélicienne dans son ensemble est donc responsable de la bonne tenue de ses registres. La rupture des liens conjugaux répond aux mêmes critères d'habilitation.
- d) De la noblesse & de la transmission.
Évêque de France devient une charge anoblissante. La charge d'évêque donne droit à l'octroi d'une Vicomté rattachée au plus proche de la capitale de l'évêché. La charge d'archevêque donne droit à l'octroi d'un Comté ou d'un Duché au plus proche de la capitale de l'archevêché. Ces octrois sont conditionnés à la charge. Qui abandonne la charge abandonne les terres, dont jouira son successeur.
Pour ce qui est des terres octroyées sur le Royaume de France à des clercs, seule la noblesse du clergé Aristotélicien de France est reconnue. Ainsi, nul ne saurait avoir été ordonné et se revendiquer noble du Royaume sans appartenir à lÉglise Aristotélicienne de France. Le Roy déconseille aux clercs du clergé Aristotélicien de France de se marier, mais ne prendra aucune mesure de rétorsion si jamais ils décidaient de fonder une famille légitime. Toute transmission de fief et biens nobiliaires leur est cependant prohibée.
- e) De l'appui financier.
Les artisans désireux de suivre des études en voie de lÉglise pour venir renforcer les rangs de l'Église Aristotélicienne de France sont en droit de demander aux provinces du Domaine Royal des prêts sans intérêt afin de pouvoir financer leurs coûteuses études théologiques (passage niveau 3). Ce prêt sera garanti par le pouvoir royal et par l'évêque qui le recommande. Les termes du contrat qui sera passé entre le prêteur et lemprunteur seront fixés par écrit. Ils engageront le bénéficiaire pour une durée minimale de 3 mois, après la fin du remboursement, à remplir ses devoirs pour la paroisse daffectation en tant que curé, ou pour le diocèse en tant que Évêque ou archevêque. En cas dempêchement exceptionnel l'Archevêque de Reims devra veiller à faire rembourser le prêt quitte à aller camper sur les routes pour faire l'aumône, armé d'un bon gourdin pour attester de la vigueur de sa conviction.
- f) Du mariage.
Sur ce point également Nos réflexions ne portent que sur la trop grande exclusion du célibat, et non sur le célibat même. Nous conseillons aux prêtres Aristotéliciens de France le célibat, mais n'en feront pas jamais un précepte qui implique des lois pour le faire observer. Car ce fut avec très grande raison que les papes firent tant defforts pour établir le célibat des prêtres. Sans cela, jamais leur puissance ne serait montée si haut, et jamais elle naurait duré si chaque prêtre avait tenu à une famille et sils y avaient tenu eux-mêmes. Mais nous avons pu voir que cet État clérical qui les distingue du reste de la société ne les empêche nullement de se mêler des affaires séculières. Nous nous étonnons donc que dans lÉglise Aristotélicienne Romaine, où lon a défendu le mariage aux prêtres afin quils ne se mêlent pas des affaires séculières, ils sen mêlent plus encore que toute autre religion qui l'autorise. Ainsi, serons-Nous à l'égard des prêtres Aristotéliciens de France mariés toujours suspicieux, mais à jamais cléments.
V - Aristotélicisme et politique.
- Le rapport entre l'Aristotélicisme et la politique ne saurait jamais être direct, mais analogique et complémentaire. Il implique ainsi tout à la fois une séparation entre les deux sphères autonomes, la spirituelle et la temporelle, et une concordance vers un but social à triple facette:
- La paix
- Le bien commun
- Lamour de la patrie
L'Aristotélicisme ne doit pas avoir de force coactive. Il faut à tout prix éviter les lois pénales en faits de religion. Nous insistons fortement sur la différence entre les préceptes propres aux lois humaines et les conseils propres aux religions. On ne doit point statuer par les lois divines ce qui doit lêtre par les lois humaines, ni régler par les lois humaines ce qui doit lêtre par les lois divines. Presque tous les reproches que nous formulons à l'égard de l'Aristotélicisme contiennent une dénonciation de la confusion entre la puissance ecclésiastique et lautorité séculière. Cest précisément lorsque la religion est utilisée comme prétexte par des intérêts humains quelle enfante, selon Nous, les plus grands maux, car toute maxime de religion devient très pernicieuse dès lors qu'on la fait entrer dans la politique humaine. C'est la raison pour laquelle tout acte dapostasie dun sujet quel qu'il soit, noble ou roturier, ou une éventuelle sentence d'excommunication prononcée à l'encontre de l'un d'entre eux, ne saurait suffire à le frapper en matière pénale ou héraldique. C'est également la raison pour laquelle nul ne saurait dénier à Sa Majesté le Roy le bon et libre droit de recevoir les allégeances des élus que lui mandate Son peuple sans que Ses convictions religieuses ne servent de coercition infâme à la fatalité de sa révocation. Les pairs de France, les Grands Officiers, le Dauphin, les Altesses Royales, de part leur titre, tout comme la famille du Roy de France, ne pourront être excommuniés que par le consentement du Roy et du Saint Père lui-même. Le Roy de France reconnaît les Concordats signés avec lÉglise Romaine comme des Traités et laisse libre les provinces du Royaume de les faire appliquer localement, mais jamais la Couronne et les Institutions n'en reconnaîtront les modalités ayant prise sur le temporel, et notamment celles concernant la déclaration d'inéligibilité d'un sujet ne croyant "pas comme il faut". Peuple qui élit par les urnes un Homme inéligible, illégitime de fait non l'Homme, mais l'article de la loi qui l'a ainsi sanctionné.
Symptôme par excellence de la confusion du temporel et du spirituel, le prétexte de dévotion est une maladie du corps qui donne à lâme une folie dont le caractère est dêtre la plus incurable de toutes. Cest ce prétexte qui, par un malentendu venimeux, justifie la politique des seigneurs et presque tous les vices quils veulent, comme lavarice, lorgueil, la soif du bien dautrui, lattrition, la vengeance : il ne leur en coûte presque rien pourvu qu'ils se revendiquent dévots, prêts à toutes les extrémités démoniaques au nom du Rome, de la Foy, de Dieu, de la Vérité, de la Justice, des Anges, ou de Notre cul sur la commode. De même, affirmons qu'il est particulièrement dangereux quun seigneur mette les affaires de son État entre les mains de son confesseur. On sait combien la France a eu à trembler face aux Cardinaux qui excellent dans la confusion des affaires du siècle et des devoirs de la conscience. Les seigneurs qui en font leurs confesseurs font bien mal : car en croyant bien faire, ils répandent un esprit de servitude dans la nation. Dailleurs, chacun des corps constitués ayant des intérêts particuliers à faire valoir, la confession, où les confesseurs traitent toujours entre le seigneur et eux, leur donne la commodité dêtre délateurs et de perdre qui ils veulent, sans que le repenti ne puisse se défendre.
Le crime de scepticisme en religion et d'athéisme est reconnu comme trouble à lordre public, car constitue un crime de lèse-majesté divine et humaine, une atteinte portée contre les fondations du pouvoir royal. Il sera jugé par un tribunal religieux qui pourra appliquer différentes punitions propres aux tribunaux religieux aristotéliciens. En cas de récidive, le fautif sera passible de jugement au-devant de l'autorité temporelle. A charge pour les athées dagir de manière à ne pas enfreindre la dite tolérance royale. Le seul crime dHérésie en revanche ne saurait plus être reconnu à lui seul comme trouble à lordre public, mais peut toujours être jugé par un tribunal mandaté par l'Assemblée des Evêques du moment qu'elle s'abstient de toute application pénale. En cas de refus d'appliquer la peine décidée par le tribunal ecclésiastique de l'Église de France, le condamné pourra être déclaré hérétique à la religion dÉtat.
VI - La Réforme aristotélicienne religion infidèle, mais religion amie du royaume.
- Nous comprenons la nette préférence de certains de Nos sujets pour la religion Aristotélicienne Réformée, qui a toujours su se montrer plus favorable au développement de la société, au commerce, aux manufactures, à lagriculture et au peuplement que l'Aristotélicisme de tradition Romaine qui encourage lidéal dune vie tranquille, la méditation, et le célibat de ses prêtres, pendant que ses cardinaux font main basse sur les leviers de l'autorité séculière de la nation. Nous osons le dire: dans létat présent où nous avons trouvé la France, il n'était pas possible que la religion Aristotélicienne Romaine y subsiste cinq ans de plus si nous n'avions su prendre les mesures destinées à protéger le Royaume des insupportables outrances d'une hiérarchie qui amenaient autant à sa perte qu'à la nôtre. Nul dans cette disposition, qu'il soit Aristotélicien de France ou Réformé, ne saurait y voir autre chose que la conservation de la dominance de l'Aristotélicisme de France en tant que religion dans la monarchie, puisque de toute façon, nous considérons la religion Aristotélicienne de France comme convenant mieux à une monarchie pour ce qu'elle se trouve dotée d'un chef et la religion Aristotélicienne Réformée mieux adaptée à une république, pour ce qu'elle n'en compte pas. En tant que Roy de France et dans la tradition de nos prédécesseurs, Nous nous engageons à soutenir la religion Aristotélicienne Universelle, Une et Indivisible, autant que nous défendons les libertés par nous accordées à lÉglise Aristotélicienne de France qui sont avantageuses pour la France, fille aînée de lÉglise. C'est parce que nous avons conscience qu'une domination de la religion réformée sur la France serait fatale à toute confession, que nous nous garderons bien de lui octroyer plus d'avantages que la nécessité de l'harmonie civile ne lui en doit ; mais jamais moins non plus.
A dater du moment où elle concède que la religion du Roy est la religion de lÉtat, et parce que son hérésie est limitée, la Réforme Aristotélicienne, est dite religion infidèle mais protégée par le Royaume. Et bien que tolérée par le Roy elle demeure soumise à une législation spécifique développée ici.
Les Aristotéliciens Réformés ont droit à l'accession de la noblesse comme tout sujet laïc de France, fors les convaincus d'athéisme que nous bannirons de notre sol par tous les moyens de lÉtat, et en tant que membres d'une religion amie du Royaume, sont autorisés à transmettre leurs titres par le sang, pour peu que leur baptême et leur sacrement soient valides. Pour être valide, le baptême peut avoir été reçu par l'Église Aristotélicienne de France. Autrement, un baptême ou un mariage Aristotélicien Réformé, doit être célébré en présence d'un Secrétaire dÉtat qui par sa signature, s'en portera témoin et le validera au-devant de nos institutions sans que nulle sanction ne puisse être prise à son encontre. Aucune rupture des liens conjugaux réformés n'est en revanche envisageable du vivant des époux.
Les prêches des lecteurs ou des pasteurs réformés sont interdits au sein des cités de notre Royaume, mais pourront se tenir en dehors (IG: Hors de la Ville) sans que nul n'y trouve rien à redire. La Réforme Aristotélicienne peut bénéficier de l'octroi de places fortes où la liberté de culte leur est garantie, si le Roy, le Régnant de la province, et le Maire de la Ville, s'entendent pour le lui octroyer. La seule volonté du Roy suffit en revanche à le leur reprendre.
Les autres mouvements à caractère spirituel (Catharisme, Averroïsme intégral, Spinozisme, Raymond-Barrisme, etc.) peuvent être pratiqués de façon privée et personnelle à partir du moment où ils respectent les valeurs fondamentales aristotéliciennes et ne font pas acte de prosélytisme. Le non respect de ces recommandations sera considéré comme une provocation portant trouble à l'ordre public et pouvant conduire à des poursuites au terme desquelles, si elles aboutissent, pourra être conseillé un internement forcé en Nos hospices de l'Église Aristotélicienne de France pour une rééducation de choc(s).
Signé le vingt-deuxième jour d"avril de l'an quatorze cent soixante et un.


Daniel Marques Henriques

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Clodeweck de Montfort-Toxandrie

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Waleran de Monfort-Toxandrie
Eusaias Blanc Combaz,
Très Redouté et très Puissant Roi Aristotélicien de France.

