Citation:À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire, salut ;
Nous avons eu dernièrement le plaisir de vous annoncer que l'Académie Royale de France publiera régulièrement les Eloges des Grands de notre Royaume, de ceux qui, par leur oeuvre, leur excellence, leur don d'eux-mêmes pour une cause dépassant leur individu, ont su s'ériger en modèles pour notre génération et pour la postérité toute entière.
Aujourd'hui, nous vous présentons les trois premiers Eloges, rédigés par l'Académicien François Noël de Voltaire, qui fut l'un des fondateurs de l'Académie. Nous espérons que l'exemple remarquable de ces trois anciens Grands Maîtres de France sera un phare pour les années et les siècles à venir.
Pour le Collège des Académiciens Royaux de France,
Sindanarie Carsenac
Grande Académicienne Royale de France
Argael Devirieux
Premier Secrétaire dEtat
Citation:
Éloge de Tristan de Salignac dit "Biquette"
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Il seroit difficile davoir lhonneur de se trouver au milieu de vous, davoir devant les yeux la France, davoir lu lhistoire de son rayonnement, sans penser dabord à celui à qui elle en est redevable, et sans se persuader quil ny a rien de plus naturel et qui doive moins vous déplaire que dentamer ce tissu de louanges quexigent le devoir et la coutume, par quelques traits où le prince de Condé soit reconnoissable, et qui en renouvellent la mémoire.
Ce nest point un personnage quil soit facile de rendre ni dexprimer par de belles paroles ou par de riches figures, par ces discours moins faits pour relever le mérite de celui que lon veut peindre, que pour montrer tout le feu et toute la vivacité de lOrateur. Suivez le règne de Lévan III, cest la vie de Tristan se Salignac, cest son éloge.
Ouvrez son testament politique, digérez cet ouvrage, cest la peinture de son esprit, son ame toute entière sy développe, lon y découvre le secret de sa conduite et de ses actions, lon y trouve la source et la vraisemblance de tant et de si grands événements qui ont paru sous son administration, lon y voit sans peine quun homme qui pense si virilement et si juste, a pu agir loyalement durant la fronde et avec succès comme Grand Maître de France.
Génie fort et supérieur, il a su tout le fond et tout le mystère du Gouvernement, il a connu le beau et le sublime du ministère comme sage régent des Flandres il a respecté létranger, ménagé les Couronnes, connu le poids de leur alliance en Bretagne. Il a opposé des alliés à des ennemis, il a veillé aux intérêts du dehors à la Pairie comme à ceux du dedans à la Hérauderie et à la Cour dappel. Tant est si bien quil na oublié que les siens.
Celui qui domine tout et qui redoute beaucoup aussi trouvoit en lui un serviteur fidèle, et, si lon sait bien comme les Rois nont point damis, Tristan de Salignac fut peut être pour Levan III un compagnon sincère et regretté
Par là vous êtes bien digne, Tristan de Salignac, dit Biquette, Prince de Condé, Comte de Hainaut, Baron de Beaune , de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.
Citation:
Éloge d'Heraklius
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Rien, sans doute, na plus contribué à la gloire de Levan III, que le talent admirable quil avoit reçu du Ciel, de savoir mettre à leur véritable place les grands hommes dont il semble que la nature avoit pris plaisir denrichir la France sous son règne. Ce fut ce Roy sage et pénétrant qui confia au Comte de Monbazillac les différents emplois quil a remplis dune façon si brillante. Toute la France sait quil étoit digne des honneurs où les bontés de son Roy lavoient élevé. On le voyoit sans envie, décoré des premières dignités du Royaume, elles étoient la juste récompense de son mérite et de sa vertu.
Il ne sera dit de luy que ce quil est impossible de taire. Grand dans le noble métier quil a fait toute sa vie, plein dérudition parmi vous, sage dans les conseils de son maître, On se souvient de lui comme dun brillant rhéteur lorsquil plaidoit contre lun ou lautre félon que lhistoire du monde aura tôt fait doublier. On se souvient de lui en initiateur de la Grande Prévôté de France.
Diplomate éclairé à lorigine de la signature de moult traités dans son Auvergne dadoption, Il savoit, par un sage tempérament de grandeur et daffabilité, se concilier les esprits et entraîner tous les curs. Le Roy lui-même se plaisoit à dire de lui quil tout faisoit l'unanimité partout où il passoit.
Nos plumes savantes étoient faites pour traiter un si grand sujet, elles lui assurèrent, dans la postérité la plus reculée, la place quil occupe aujourdhui dans les curs de tous les François. Oui, Messieurs, tant quil y aura des hommes vertueux et capables de sentir les traits propres à peindre la vertu, des amateurs de lhéroïsme, et des juges délicats de cette noblesse avec laquelle il faut définir le héros, LAcadémie louera leurs hauts faits.
Par là vous êtes bien digne, Heraklius, Prince de Noailles, Vicomte de Montboissier , de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.
Citation:
Éloge de Juliano di Juliani
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Il est passager, mais ses ouvrages nous restent. Il a vécu, il a travaillé pour nous, nous nignorons pas sa vie, nous savons ses travaux : nous venons, pour une fois, jeter un regard sur ses traits, pour connaistre comment y est tracée lempreinte de ses labeurs, pour le distinguer, luy dont nous devons honorer le passé, et dont lavenir promet encore qui sait de nouvelles splendeurs.
Cest quil sait déjà la vie. Un ciel ardent la mûri. La vie publique, il la connoit par la hasard. Elle fust sa course initiatique au nom du sens dun bien commun. Constant et exemplaire, plus personne ne comptoit le nombre de ses mandats comme Duc du Berry.
Dans les époques de confusion et de sanglantes erreurs, il a su faire son choix, sest allié à la modération armée, sest enfermé et a combattu dans lAnjou félon sachant voir la justice et le bien dans la Couronne de France. Il na échappé quavec peine à la mort lors de ses batailles homériques en province de Bretagne. Il vient à Paris ; il regarde autour de lui, un âge nouveau va naître.
Tout ce bruit se fit entendre jusque dans le palais souverain. On y voulut voir ce qui causait un tel éclat et sil serait bon de luy donner les outils de son talent. Celui qui domine tout et qui redoute beaucoup aussi, voulut savoir ce que valoit cette arme quil se disposait à élever. Il en mesura la portée et le fit Pair de France.
La main sure qui conseilloit le Roy ne sarresta plus que son uvre ne fust accomplie. Grand Maître de France, elle fut loyale, et sa parole le fust aussi. Partout cette main soudaine porta le même style limpide et travailleur, nourri de la connaissance exacte des affaires du moment, et que rien ne gesna dans sa persévérance
Propre à faire les délices de la société dans laquelle il se comptoit pour rien, ses vertus étoient sincères, il étoit avec lui-même ce quil paroissoit aux autres. On ne lui a point trouvé de défaut, et ce qui comble son éloge, personne na jamais désiré de lui en trouver.
« Les paroles s'envolent, les écrits s'effacent, seuls les faits restent » Ce fut plus quune devise, une profession de foi.
Par là vous êtes bien digne, Juliano di Juliani, Prince de Fontainebleau, Comte de St Marie d'Oloron, Vicomte de Chenonceau, Baron de la Ferté, de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.
Code:
[quote]À tous ceux qui la présente liront ou se feront lire, salut ;
Nous avons eu dernièrement le plaisir de vous annoncer que l'Académie Royale de France publiera régulièrement les Eloges des Grands de notre Royaume, de ceux qui, par leur oeuvre, leur excellence, leur don d'eux-mêmes pour une cause dépassant leur individu, ont su s'ériger en modèles pour notre génération et pour la postérité toute entière.
Aujourd'hui, nous vous présentons les trois premiers Eloges, rédigés par l'Académicien François Noël de Voltaire, qui fut l'un des fondateurs de l'Académie. Nous espérons que l'exemple remarquable de ces trois anciens Grands Maîtres de France sera un phare pour les années et les siècles à venir.
Pour le Collège des Académiciens Royaux de France,
Sindanarie Carsenac
Grande Académicienne Royale de France
Argael Devirieux
Premier Secrétaire dEtat
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[quote][u][b]Éloge de Tristan de Salignac dit "Biquette"[/b][/u]
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Il seroit difficile davoir lhonneur de se trouver au milieu de vous, davoir devant les yeux la France, davoir lu lhistoire de son rayonnement, sans penser dabord à celui à qui elle en est redevable, et sans se persuader quil ny a rien de plus naturel et qui doive moins vous déplaire que dentamer ce tissu de louanges quexigent le devoir et la coutume, par quelques traits où le prince de Condé soit reconnoissable, et qui en renouvellent la mémoire.
Ce nest point un personnage quil soit facile de rendre ni dexprimer par de belles paroles ou par de riches figures, par ces discours moins faits pour relever le mérite de celui que lon veut peindre, que pour montrer tout le feu et toute la vivacité de lOrateur. Suivez le règne de Lévan III, cest la vie de Tristan se Salignac, cest son éloge.
Ouvrez son testament politique, digérez cet ouvrage, cest la peinture de son esprit, son ame toute entière sy développe, lon y découvre le secret de sa conduite et de ses actions, lon y trouve la source et la vraisemblance de tant et de si grands événements qui ont paru sous son administration, lon y voit sans peine quun homme qui pense si virilement et si juste, a pu agir loyalement durant la fronde et avec succès comme Grand Maître de France.
Génie fort et supérieur, il a su tout le fond et tout le mystère du Gouvernement, il a connu le beau et le sublime du ministère comme sage régent des Flandres il a respecté létranger, ménagé les Couronnes, connu le poids de leur alliance en Bretagne. Il a opposé des alliés à des ennemis, il a veillé aux intérêts du dehors à la Pairie comme à ceux du dedans à la Hérauderie et à la Cour dappel. Tant est si bien quil na oublié que les siens.
Celui qui domine tout et qui redoute beaucoup aussi trouvoit en lui un serviteur fidèle, et, si lon sait bien comme les Rois nont point damis, Tristan de Salignac fut peut être pour Levan III un compagnon sincère et regretté
[b]Par là vous êtes bien digne, Tristan de Salignac, dit Biquette, Prince de Condé, Comte de Hainaut, Baron de Beaune , de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.[/b][/quote]
[quote][u][b]Éloge d'Heraklius[/b][/u]
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Rien, sans doute, na plus contribué à la gloire de Levan III, que le talent admirable quil avoit reçu du Ciel, de savoir mettre à leur véritable place les grands hommes dont il semble que la nature avoit pris plaisir denrichir la France sous son règne. Ce fut ce Roy sage et pénétrant qui confia au Comte de Monbazillac les différents emplois quil a remplis dune façon si brillante. Toute la France sait quil étoit digne des honneurs où les bontés de son Roy lavoient élevé. On le voyoit sans envie, décoré des premières dignités du Royaume, elles étoient la juste récompense de son mérite et de sa vertu.
Il ne sera dit de luy que ce quil est impossible de taire. Grand dans le noble métier quil a fait toute sa vie, plein dérudition parmi vous, sage dans les conseils de son maître, On se souvient de lui comme dun brillant rhéteur lorsquil plaidoit contre lun ou lautre félon que lhistoire du monde aura tôt fait doublier. On se souvient de lui en initiateur de la Grande Prévôté de France.
Diplomate éclairé à lorigine de la signature de moult traités dans son Auvergne dadoption, Il savoit, par un sage tempérament de grandeur et daffabilité, se concilier les esprits et entraîner tous les curs. Le Roy lui-même se plaisoit à dire de lui quil tout faisoit l'unanimité partout où il passoit.
Nos plumes savantes étoient faites pour traiter un si grand sujet, elles lui assurèrent, dans la postérité la plus reculée, la place quil occupe aujourdhui dans les curs de tous les François. Oui, Messieurs, tant quil y aura des hommes vertueux et capables de sentir les traits propres à peindre la vertu, des amateurs de lhéroïsme, et des juges délicats de cette noblesse avec laquelle il faut définir le héros, LAcadémie louera leurs hauts faits.
[b]Par là vous êtes bien digne, Heraklius, Prince de Noailles, Vicomte de Montboissier , de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.[/b][/quote]
[quote][u][b]Éloge de Juliano di Juliani[/b][/u]
Par l'Académicien Royal de France
Francois Noel de Voltaire
Il est passager, mais ses ouvrages nous restent. Il a vécu, il a travaillé pour nous, nous nignorons pas sa vie, nous savons ses travaux : nous venons, pour une fois, jeter un regard sur ses traits, pour connaistre comment y est tracée lempreinte de ses labeurs, pour le distinguer, luy dont nous devons honorer le passé, et dont lavenir promet encore qui sait de nouvelles splendeurs.
Cest quil sait déjà la vie. Un ciel ardent la mûri. La vie publique, il la connoit par la hasard. Elle fust sa course initiatique au nom du sens dun bien commun. Constant et exemplaire, plus personne ne comptoit le nombre de ses mandats comme Duc du Berry.
Dans les époques de confusion et de sanglantes erreurs, il a su faire son choix, sest allié à la modération armée, sest enfermé et a combattu dans lAnjou félon sachant voir la justice et le bien dans la Couronne de France. Il na échappé quavec peine à la mort lors de ses batailles homériques en province de Bretagne. Il vient à Paris ; il regarde autour de lui, un âge nouveau va naître.
Tout ce bruit se fit entendre jusque dans le palais souverain. On y voulut voir ce qui causait un tel éclat et sil serait bon de luy donner les outils de son talent. Celui qui domine tout et qui redoute beaucoup aussi, voulut savoir ce que valoit cette arme quil se disposait à élever. Il en mesura la portée et le fit Pair de France.
La main sure qui conseilloit le Roy ne sarresta plus que son uvre ne fust accomplie. Grand Maître de France, elle fut loyale, et sa parole le fust aussi. Partout cette main soudaine porta le même style limpide et travailleur, nourri de la connaissance exacte des affaires du moment, et que rien ne gesna dans sa persévérance
Propre à faire les délices de la société dans laquelle il se comptoit pour rien, ses vertus étoient sincères, il étoit avec lui-même ce quil paroissoit aux autres. On ne lui a point trouvé de défaut, et ce qui comble son éloge, personne na jamais désiré de lui en trouver.
« Les paroles s'envolent, les écrits s'effacent, seuls les faits restent » Ce fut plus quune devise, une profession de foi.
[b]Par là vous êtes bien digne, Juliano di Juliani, Prince de Fontainebleau, Comte de St Marie d'Oloron, Vicomte de Chenonceau, Baron de la Ferté, de ces grands protecteurs qui vous ont confié le soin de leur gloire, qui ont voulu aller à la postérité, mais qui ont voulu y aller avec vous.[/b][/quote]
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Dauphin de France
Pair de France
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Comte de Menin,
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Seigneur de Saint Giraud, de Gavre et de Vinderhoute