[RP conseil]Bureau ducal

Brennus,

N’étant pas entendue parce que probablement pas écoutée au sein des discussions du conseil, je t’adresse donc par courrier certaines observations sur notre situation économique.

L’annexion de toutes ces mines était une erreur. Nous en payons le prix aujourd’hui avec la mine d’or qui ne se remplit plus comme au début. C’était prévisible. La production en pierre et en fer peut-être récupérée par la suite, dans l’hypothèse où un château tomberait. L’or part directement dans notre déficit.
Les gains que nous faisions s’amenuisent petit à petit, nous ne pourrons pas compter là-dessus pour remonter le déficit.

Une des solutions que je verrai, mais elle va faire bondir tout le monde, serait de fermer les mines que nous venons d’annexer, à l’exception de la mine d’or. Pourquoi ? parce que les gens doivent travailler donc ils seront obligés d’aller dans la mine d’or annexée quand même, parce que le coût d’entretien de toutes les mines annexées est trop important pour nous et parce que cela nous permettrait de recommencer à combler le déficit rapidement avec la production d’or.
Bien entendu, cela demanderait un suivi au jour le jour de la production de nos mines et des entretiens. Mais cela serait une gestion plus saine que celle de ne pas savoir où l’on va et de vider nos stocks de pierre.

En tant que maire, je serai fort intéressée de voir le duché trouver des personnes pour livrer de la pierre, alors que nous pleurons après les stères de bois, qui servent à produire du pain, qui sert à nourrir nos habitants et qui va bientôt devenir une ressource rare. Dans ce contexte, je le redis, taxer ces produits de première nécessité ne nous sera pas bénéfique.

Je vais me répéter encore mais ces taxes ne sont qu’un détail dans toute la complexité de notre équilibre économique qui est à trouver. Il devait se trouver d’ailleurs au niveau des mines, puisque nous perdions 6000 écus environ par semaine avant la guerre à cause des mines.
Cet équilibre, Ysabelot l’avait trouvé, il fallait remonter de deux niveaux la mine d’or (voilà pourquoi je travaillais à remonter nos stocks de pierres et de fer à la fin de mon mandat de Cac), « jouer » avec la capacité d’accueil de nos mines, ouvrir en grand notre mine d’or et là, nous aurions trouvé l’équilibre et nous aurions été bénéficiaires. Cela est devenu difficile aujourd’hui et sera impossible très bientôt au vu des décisions qui vont être prises.

Le 16 Janvier, si le déficit n’est pas comblé, nous ne pourrons plus embaucher aucun fonctionnaire, ce qui veut dire que tous les bureaux seront fermés. Le duché s’en trouvera paralysé. Nous ne pourrons plus payer les salaires des mineurs, mais comme nous ne pourrons faire l’entretien des mines, sans accès aux bureaux, elles s’écrouleront. Il ne restera que les taxes pour remonter et les impôts, sur une population déjà durement touchée et, si la guerre continue, avec une production réduite, comme à présent. Nous ne pourrons plus produire d’animaux puisque la création d’ « or virtuel » sera rendue impossible, ni embaucher de maréchaux et le peu de marchandises non vitales avec lesquelles nous pourrions commercer (pierre et fer) seront quasi inexistantes dans nos stocks.

Aider le Ponant, certes, il le faut, mais pas au détriment de notre duché. Ce n’est pas du protectionnisme déplacé, juste que lorsque nous serons bloqués, nous deviendrons un boulet au sein du Ponant, un poids mort. A ce moment-là, il sera trop tard pour réagir, c’est aujourd’hui que les décisions doivent être prises.

Clelia,
Conseillère ducale

A notre Duc,

Je viens ici, porter par écrit, ma proposition de démission, que j’ai déjà proposée au conseil.

Lasse d’avoir droit sans cesse à de petites piques au conseil au sujet de ton élection, je pense qu’il y a suffisamment de travail pour tous pour ne pas perdre de temps avec ce genre d’attaques qui tiennent plus du réchauffé que d’autre chose à présent.

De la même façon que Globs a été lassé aussi par les logorrhées, la prétendue science de certains, la situation économique d’aujourd’hui m’interpelle grandement. Ce n’est pas faute d’avoir dit les choses. Mais perdre de l’argent aujourd’hui, c’est inacceptable. Notre stock augmente grâce aux dons des uns et des autres, aucune solution pérenne n’a été trouvée.

Ce n’est pas faute de se perdre en dialogues et en réflexions.

Si mon travail de conseillère est de conseiller, il n’est pas non plus de cautionner ce genre de choses et quand tout le conseil est d’accord avec la gestion économique, je pense donc que c’est ma vision des choses qui n’est pas bonne.

Ainsi, si ma démission n’est pas acceptée, je la rendrai effective dans les jours qui viennent sans ton accord. Je ne suis en accord avec presque aucune des décisions qui sont en train d’être prises actuellement et il est de mon devoir de faire en sorte que les Craonnais en souffrent le moins possible. J’ai suffisamment à faire avec mon mandat de maire et comme l’a si justement bien dit Linon, personne ne m’a forcée à avoir un poste de conseiller ducal et de maire.

Je n’ai nul doute sur l’efficacité d’autres conseillers qui pourraient me remplacer et qui seront plus en accord avec la politique économique actuellement menée.

Clelia,
Conseillère ducale.

A notre Duc,

Malheureusement, si nous étions un pôle économique fort, c'était parce que nous étions trois à travailler ensemble. Seule, je n'arriverai pas à faire cela. Ysabelot ne sera pas à mes côtés, Globs ne sera plus aussi présent qu'avant.

Contrairement à d'autres, je ne prétends pas pouvoir remonter le duché à moi toute seule. Tout ce que je dis, tout ce que j'écris l'est toujours en concertation avec un de mes anciens "collègues". Cela doit être aussi pour cela que nous n'intervenons que très peu, chacun étant assez d'accord avec les propos des autres.

Me taxer de malhonnêteté intellectuelle montre bien à quel point le fossé est grand entre ce que nous pouvons penser et à quel point l'incompréhension est grande, et cela peut être nuisible pour le duché. Que l'on s'attaque à ma personne passe encore, je reconnais que j'ai eu des torts et je les assume, mais s'attaquer à mon travail de la sorte, c'est préparer le terrain pour des polémiques à venir sur tout ce qui se fera si j'acceptais ce poste aux mines.
Les enjeux sont trop importants, ce déficit à résorber, cet équilibre à trouver entre les mines et cette réforme qui arrive. Trop d'enjeux qui demandent la plus grande cohésion au sein du conseil ducal.

Nul besoin de siéger pour aider le duché, je n'ai pas attendu d'avoir une place au conseil pour le faire. Je me tiens à disposition du Duché, si toutefois mon avis était sollicité.

Clelia,
Conseillère ducale.