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Musartine et Istanga vs LD [Jacklepetit - Nicolas]

Jorocket
Jo acquiesça à la demande du Juge et rétorqua à Oiselier.

Le procureur ne représente pas le plaignant, mais la loi, au nom de son seigneur.
Le serviteur de la justice que vous étiez n'avait pas à prendre parti, que ce soit pour l'accusé comme pour le plaignant.

La "victime" peut se faire assister d'un avocat, mais ce n'est pas le rôle du procureur.
Le respect des droits de chacun passe par des magistrats faisant preuve de neutralité, garantie indispensable du rendu d'une justice équitable et impartiale.

Le procureur peut tout à fait juger du verdict d'un Juge, il a d'ailleurs la possibilité de déposer un dossier en appel s'il estime qu'un jugement n'a pas été juste à ses yeux.

Et heureusement qu'un conseiller peut juger des décisions d'un Duc et influer sur celles-ci, car cela constitue son rôle principal.

Je vous invite à en prendre conscience et à ressortir grandi de cette audience.


Puis il retourna s'assoir prêt de ses clientes, curieux de connaitre les éventuelles questions du procureur de prime instance.
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Oiselier
Ne croyez pas me donner de leçon mon enfant, je défend la vérité et l'équité depuis fort longtemps,
mais ce que je vois parfois c'est des personnes qui font passer leurs intérêts avant la justice ou le Duché.
Seulement en temps que procureur, je sais par expérience que la vérité n'est pas la même qu'elle soit observée par les uns ou les autres.

pour ce qui est de vos clientes je n'aurrais qu'une seule et unique question


Comment se fait-il que leur vie ait été ainsi divulguée aux quatres vents en gargotes. Laissant paraitre a tous les faiblesses dont souffrait notre Duché a l'époque ?
Istanga
Je lance un regard interrogateur à Maître Jorocket, puis au Juge. Puis-je répondre? c'est ce que mes yeux demandent.
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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Jorocket
l'Avocat incline la tête à l'attention d'Istanga.
Ce qui veut dire oui.
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Gaultier_de_ravart
GdR regardait les intervenants et ne comprenait plus rien ...

Il se pencha vers son collègue et néanmoins Juge...


Dites moi, très cher, c'est nouveau ce style de gestion, de laisser les témoins discuter entre eux, prendre la parole , décider de qui intervient ...?
Non, parce que d'un autre côté c'est pas mal comme façon de faire ... On n'a plus rien à faire ni à dire, il font tout eux-mêmes .....

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Istanga
Je me lève pour répondre et m'avance à la barre mais je me tais : le Procureur converse avec le Juge. J'attends qu'il aie terminé.
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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Nicolas.df
Le borgne maltraita son pupitre à grand renfort de coups de badine, et gratifia la partie requérante d'un regard ouvertement mécontent.

Il suffit ! Maître Jorocket, quand je vous invite à céder la parole au procureur de prime instance, cela exclut toute flèche du Parthe ! Pour des questions de fluidité, il me semble que les interrogatoires doivent être menés sans intervention permanente de ma part, mais si cela aboutit à un tel capharnaüm, je demanderai une autorisation expresse à chaque prise de parole, est-ce clair ?

A présent, j'aimerais entendre la réponse de vos clientes à la question fort simple posée par le sieur Oiselier. Dame Istanga, il aurait été bienvenu que vous attendiez mon autorisation avant de vous avancer à la barre, nous ne sommes pas dans une salle de bal. Mais puisque vous y êtes, vous pouvez vous exprimer avant de céder la place à dame Musartine.

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Istanga
Une salle de bal? Je m'y sentirais certes bien plus à l'aise qu'ici! me dis-je, en songeant aux très longues minutes qui viennent de s'écouler.

Excusez moi, Votre Honneur, je ne pensais pas nuire à la fluidité des interventions en me levant pour répondre, ainsi que vous me le demandez, au Procureur de Prime Instance. Vous m'en voyez navrée...

Me tournant ver l'archevêque :


Je trouve votre question curieuse, Monseigneur. Nous avons justement diligenté une enquête de l'Inquisition à ce sujet, comme vous le savez.

Déjà, vous nous parlez de gargote... excusez, mais qu'appelez-vous donc gargote?

Ce qui nous est reproché n'est qu'une discussion privée, j'insiste sur le mot "privée", ayant eu lieu entre Musartine et moi-même, alors toutes deux conseillères, à propos des... tracasseries que nous subissions elle et moi. Cela se passait chez moi.
J'habite une ferme isolée, à plusieurs lieues de Valence, dans la campagne.
Comment cette conversation a-t-elle pu arriver jusqu'aux oreilles d'autres que nous deux?

Je ne vois pas comment vous pouvez dire que nous avons étalé notre vie aux quatre vents !


Je pince les lèvres, essayant de ne pas m'emporter, mais cette histoire m'a tellement usée que je n'ai qu'une hâte : ne plus en entendre parler. Je suis fatiguée de me battre contre des moulins à vent, des spectres ou des sorciers.
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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Oiselier
Ce que j'appele gargotte, c'est l'ensemble de tout ce qui peut se dire en gargotte.
L'ensemble des idées qui peuvent être débattues en plaçe publique.
L'ensemble des révélations qui sont offertes a tous.
Nous n'avions que faire des ressentiments que vous aviez façe au Duc,
Nous n'avions que faire de ce qui se passe en votre chaumière.
Mais je me suis retrouvé plongé en votre maison par ce qui m'a été conté.
Alors expliquer nous comment ce qui s'est passé chez vous, a-t-il pu m'être expliqué avec tant de détails, s'il n'y a point d'espion chez vous ?
Si c'est par hérésie, tout ceux qui passaient en gargotte ce jour la étaient hérétique, tout le Duché, tous les voyageurs...
Nicolas.df
Merci sieur Oiselier, je pense que la question est claire. Dame Musartine ?
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Istanga

Votre Honneur, permettez moi de répondre : il s'agit de ma demeure.


Je me tourne à nouveau vers Mgr Oiselier.

Parce que justement, je ne me l'explique pas.
Et quel est le nom des personnes qui vous ont expliqué ce qui s'est passé chez moi, avec tant de détails? Vous restez à ce sujet toujours aussi vague... Aucun témoin n'a été produit, que je sache!
Je ne suis personnellement pas capable d'entendre des discussions faites à voix basse dans un endroit fermé et privé, où je ne me trouve pas.
Et vous? Si l'on suit votre raisonnement, et alors que moi, je sais pertinemment que personne n'a pu répéter ce que nous nous sommes dit, tout le duché est hérétique! Tout le duché entend ce qui se dit chez moi, à Valence!
De plus, le but de ce procès est aussi de savoir enfin qui est ce "on" qui vous a si bien décrit notre conversation, nos gestes et nos pensées.. ce que avez omis de dire en Lyonnais-Dauphiné.



Je secoue la tête : toute cette histoire est tellement abracadabrante!

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Je nettoyais ma fourche... le coup est parti tout seul.
Musartine
Le Juge invita Le procureur de prime instance à questionner Istanga et Musartine.

Muse laissa donc Ista prendre la parole, puis, Muse prit à son tour la parole.


Ce qui est l'objet de ce procès, furent des propos tenus entre Istanga et moi-même chez elle, à savoir : dans la ferme où elle demeure, à Valence.

Lorsque je prend la parole en gargote, cela a toujours été lors de débats politiques : et majoritairement au moment des élections ducales. Ai-je évoqué les propos tenus entre mon amie et moi lors de tels débats ? non. Ah oui ! mon époux et moi-même avons un comptoir fluvial en place de Lyon. Y ai-je évoqué les propos précédement évoqués ? Non. Ai-je écris une quelconque lettre que j'aurai affiché sur un quelconque panneau d'affichage, où les fameux propos auraient été relayés ? non.
Qu'est-ce qui a rendus nos propos publics ? le procès où nous étions poursuivies pour avoir tenus ces fameux propos : car là, ils étaient répétés mot pour mot. L'annonce ducale faisant part de notre "trahison" a surement intrigué les Lyonnais Dauphiné, mais même dans cette annonce, les propos que nous avons émis ne sont pas cités. Et Istanga a fait de même.

Nous n'avons pas tenus ces propos en place publique, mais bel et bien en privé : dans une demeure sise à Valence.

Et je répète le questionnement d'Istanga : nous avons déjà demandé comment se faisait-il que nos propos, que nos conversations d'ordre privé avaient pu être relayées de la sorte. Lors du premier procès, vous n'avez pas daigné répondre, et lors de ce second procès, nous n'avons pas obtenu plus de réponse. Bien au contraire, vous nous demandez à nous de justifier ce fait, alors que justement, c'est ce que nous ne comprenons pas. Vous n'avez non plus cité vos témoins, qui auraient pu eux, nous fournir, peut être, une explication.

Aussi, je ne peux répondre plus précisément à une question que je pose moi-même depuis longue date.

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Nicolas.df
Je vous remercie.

Et maintenant, il fallait... passer aux plaidoiries finales, déjà ? Comme le temps passait vite lorsqu'on s'amusait ! L'Italien s'apprêtait à l'annoncer lorsqu'un greffier haletant vint lui apporter une missive. Une longue missive. Qu'il allait devoir lire intégralement, en plus. Il s'arma de courage.

On me transmet à l'instant la réponse du juge Alan de Talleyrand... oyez.


A la fin du marathon oral, Nicolas se promit de ne plus jamais sourire en voyant les procureurs peiner avec les minutes de prime instance. Il avait débité des tirades au moins aussi longues lorsqu'il exerçait comme avocat, mais c'était autrement plus pénible de lire les mots d'un autre.

J'espère que vous avez été attentifs, parce que je ne recommencerai pas. Nous allons passer aux conclusions. Maître Jorocket, si vous voulez bien commencer...
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Jorocket
l'Avocat écouta avec grande attention les aveux du Juge de prime instance avant de se lever.

Votre Honneur,
Monsieur le procureur,

Les fautes étant reconnues par le Juge Alan, dont je salue l’honnêteté, je vais me contenter de synthétiser les principaux vices.

- Commençons par l'irrespect de la Charte des conseillers.
Selon la législation dauphinoise, mes clientes auraient du recevoir 3 avertissements de la part du Duc pour pouvoir être destituées et privées de leur immunité, pouvant ainsi être mises en procès en cas d'infraction. Hors, elles n'ont jamais reçues ces 3 avertissements.

- Le procureur a donc lancé ce procès non pas sur la base d'une infraction, mais sur demande du Duc, comme confirmé par le Juge de prime instance.
En agissant ainsi, sans doute par colère, le Duc a enfreint deux lois dauphinoises encore en vigueur à l'époque et qui furent abrogées peu de temps après le dépôt des dossiers en appel.






- Un nouveau problème apparait, le procureur prétend dans son acte d'accusation que les deux accusées ont divulgué des informations confidentielles, ce qui n'est pas le cas : les "preuves" montrent deux conseillères en train de critiquer d'autres conseillers, chose tout à fait courante en politique. La loi invoquée par le procureur n'a ainsi pas été enfreinte. Les propos de mes clientes ne constituaient aucunement un danger pour le duché.

- Ensuite, le procureur prétend, toujours dans son acte d'accusation, que les faits ont été commis en place publique de valence alors que ceux-ci ont eu lieu dans la ferme privée d'Istanga.

- Passons aux preuves, celles-ci sont douteuses, on ne peut que spéculer sur le moyen de leur obtention, sorcellerie ? traitrise d'employés ? Aucun témoignage ne vient apporter une réponse satisfaisante.

- Et enfin, le juge a infligé une peine disproportionnée au sein d'un verdict partial, non argumenté et sans avoir pris en compte le débat.

Je demande par conséquent la relaxe de mes clientes ainsi que le remboursement en écus des peines de prison indûment subies.


Puis il attendit la réaction du Juge avant de retourner à sa place.
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Nicolas.df
Parfait, la parole est à présent au sieur Oiselier pour la dernière plaidoirie avant le réquisitoire de mon confrère procureur royal.
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