Erikdejosseliniere, incarné par Armoria
Ce froid... Ce froid qui vous saisit jusqu'à la moelle et vous empêche de bouger. Ce balottement qui vous berce malgré tout, malgré cette envie de vous redresser, de reprendre le cour de l'existence comme si de rien n'était. Votre esprit est encore tout embué de ces derniers événements dont vous n'avez pas encore souvenir précis. Des voix d'hommes que vous ne reconnaissez point, des ordres, des grommellements, les chocs des sabots sur le chemin caillouteux, ce froid encore, tout au long de votre échine...
Peu à peu, on reprend conscience -Ô! Rien de vraiment précis, rien d'assuré-, les yeux peinent à s'ouvrir derriere leur propre brume, il fait si sombre. On a encore du mal à respirer sans s'apercevoir de la position inconfortable et inattendue dans laquelle vous vous trouvez présentement. On s'essaie à parler :
Mmmm mmmM !!! Humpf !!!
C'est là que tout revient, brutalement, comme une claque ! Une vague envie de vomir vous étreint. On comprend dans quelle position l'on est. On sait qu'elle n'est en rien un choix. On sent enfin les effluves du cheval, on ressent chaque cahot comme une souffrance, chaque son comme un hurlement. Votre tête vous fait horriblement mal... Etrangement, cette nuque si douloureuse toute cette journée passée semble ne plus avoir d'existence : Ce coup reçu vous l'a, effet induit incroyable, remise en place ! Mais c'est à l'intérieur du crâne que s'est reporté le mal, que cela s'entrechoque, que la pression est au dela du supportable. Cette fois, ce ne sont plus des mots qui tentent de s'extirper de cette bouche déssechée mais des geignements :
Hinnnn humm MMM mmm Hiiinnnn....
Les aggresseurs ne semblent pas entendre ce Pair saucissonné. Sans doute ne s'en soucient-ils pas le moins du monde... Tandis que notre infortuné bourguignon prend aussi conscience qu'il n'est pas seul sur cette monture de fortune : FITZOUNETTE...???? L'infâme caravane s'est déjà arrêtée. Ce qui n'avait duré qu'un temps assez court lui avait semblé être une éternité. Des voix, enfin un peu plus disctinctes. Erik ne parvient pas exactement à tout en saisir de leur sens exact. Il comprend "laisser-passer", "Mortain", "duel", mourra"... Tout cela se mélange en un affreux salmigondi mais le Duc en saisit le sens profond... Ces monstres ont donc aussi pris Son Altesse en otage ! Tentant, dans un mouvement plus instinctif que volontaire, de se libérer de ses liens pour voler à son secours, Erik ne parvient à rien d'autre qu'à sentir ses chairs entaillées par cette corde trop resserée autour de lui. Mais cet éclair douloureux acheve de le sortir définitivement de ses limbes, tandis qu'il s'aperçoit qu'il n'est relié par rien à la monture. Puis...
...Cet autre timbre de voix ! Snell ! Son vassal ! Ils sont donc sauvés... Il va les sortir de là promptement, c'est un homme courageux, un militaire accompli, il... Désillusion...!
Lorsque notre saucisson royaliste comprend que son ami n'est pas là pour les sauver, du moins, pas cette fois, mais justement pour promettre sauf-conduit aux merceneraires, une sourde colère surgit du plus profond de lui. Aussi, jouant son va tout, puisqu'il ne peut parler, qu'au moins son vassal sache que la Princesse ne sera pas seule en leur déshonneur. Aussi, à la maniere d'une anguille cherchant à s'extirper de son piege, le Duc se contorsionne comme un beau diable sur le dos de sa monture, pouce apres pouce, il se laisse glisser jusqu'à ce que le déséquilibre soit trop important et :
BLOUUUUMMM !!!!
Le voila brutalement au sol, en vrac comme un vulgaire faix lancé sans ménagement par son porteur, du baillon surgissant ce qui aurait pu être un cri au moment du choc de sa poitrine contre une pierre bien mal située pour une chute pairesque :
Gnneuuuuu !
Le duc est au sol, toujours face contre terre mais avant que quiconque vienne le remettre sur son canasson, il reprend, s'écorchant, s'égratignant, ses reptations vers les deux vis-à vis qu'il ne parvient à voir mais qu'il entend encore.
Si avec toute cette agitation son vassal ne s'est rendu compte qu'en cet enlèvement les deux Pairs là faisaient -la paire, pour ceux qui n'auraient pas suivi-, c'est à se désespérer de cabosser un Corbigny avec les moyens du bord...
Peu à peu, on reprend conscience -Ô! Rien de vraiment précis, rien d'assuré-, les yeux peinent à s'ouvrir derriere leur propre brume, il fait si sombre. On a encore du mal à respirer sans s'apercevoir de la position inconfortable et inattendue dans laquelle vous vous trouvez présentement. On s'essaie à parler :
Mmmm mmmM !!! Humpf !!!
C'est là que tout revient, brutalement, comme une claque ! Une vague envie de vomir vous étreint. On comprend dans quelle position l'on est. On sait qu'elle n'est en rien un choix. On sent enfin les effluves du cheval, on ressent chaque cahot comme une souffrance, chaque son comme un hurlement. Votre tête vous fait horriblement mal... Etrangement, cette nuque si douloureuse toute cette journée passée semble ne plus avoir d'existence : Ce coup reçu vous l'a, effet induit incroyable, remise en place ! Mais c'est à l'intérieur du crâne que s'est reporté le mal, que cela s'entrechoque, que la pression est au dela du supportable. Cette fois, ce ne sont plus des mots qui tentent de s'extirper de cette bouche déssechée mais des geignements :
Hinnnn humm MMM mmm Hiiinnnn....
Les aggresseurs ne semblent pas entendre ce Pair saucissonné. Sans doute ne s'en soucient-ils pas le moins du monde... Tandis que notre infortuné bourguignon prend aussi conscience qu'il n'est pas seul sur cette monture de fortune : FITZOUNETTE...???? L'infâme caravane s'est déjà arrêtée. Ce qui n'avait duré qu'un temps assez court lui avait semblé être une éternité. Des voix, enfin un peu plus disctinctes. Erik ne parvient pas exactement à tout en saisir de leur sens exact. Il comprend "laisser-passer", "Mortain", "duel", mourra"... Tout cela se mélange en un affreux salmigondi mais le Duc en saisit le sens profond... Ces monstres ont donc aussi pris Son Altesse en otage ! Tentant, dans un mouvement plus instinctif que volontaire, de se libérer de ses liens pour voler à son secours, Erik ne parvient à rien d'autre qu'à sentir ses chairs entaillées par cette corde trop resserée autour de lui. Mais cet éclair douloureux acheve de le sortir définitivement de ses limbes, tandis qu'il s'aperçoit qu'il n'est relié par rien à la monture. Puis...
...Cet autre timbre de voix ! Snell ! Son vassal ! Ils sont donc sauvés... Il va les sortir de là promptement, c'est un homme courageux, un militaire accompli, il... Désillusion...!
Lorsque notre saucisson royaliste comprend que son ami n'est pas là pour les sauver, du moins, pas cette fois, mais justement pour promettre sauf-conduit aux merceneraires, une sourde colère surgit du plus profond de lui. Aussi, jouant son va tout, puisqu'il ne peut parler, qu'au moins son vassal sache que la Princesse ne sera pas seule en leur déshonneur. Aussi, à la maniere d'une anguille cherchant à s'extirper de son piege, le Duc se contorsionne comme un beau diable sur le dos de sa monture, pouce apres pouce, il se laisse glisser jusqu'à ce que le déséquilibre soit trop important et :
BLOUUUUMMM !!!!
Le voila brutalement au sol, en vrac comme un vulgaire faix lancé sans ménagement par son porteur, du baillon surgissant ce qui aurait pu être un cri au moment du choc de sa poitrine contre une pierre bien mal située pour une chute pairesque :
Gnneuuuuu !
Le duc est au sol, toujours face contre terre mais avant que quiconque vienne le remettre sur son canasson, il reprend, s'écorchant, s'égratignant, ses reptations vers les deux vis-à vis qu'il ne parvient à voir mais qu'il entend encore.
Si avec toute cette agitation son vassal ne s'est rendu compte qu'en cet enlèvement les deux Pairs là faisaient -la paire, pour ceux qui n'auraient pas suivi-, c'est à se désespérer de cabosser un Corbigny avec les moyens du bord...