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[RP fermé] Le dernier qu'on bat...

--Sachiko


Sachiko regardait le lointain. Définitivement, elle ne pouvait pas expliquer cela à Una. En même temps, elle était bien loin de se douter de ce que la dite Una avait appris de la bouche de Natale et Mahmoodi pendant le voyage de retour depuis Biron. Mais définitivement, elle aurait du mal à expliquer ça à la gamine.
Je résume pour le Reflet : Tu sais, ta mère et ses deux copines pochtronnes... tsss... elle n'a jamais vu sa mère boire. Bryn est à la tisane, depuis qu'elle a eu le malheur de croiser la Aubeterre. Pour les nerfs, il parait...

Dans un sourire en coin.

Je ne l'ai jamais vu s'énerver. Balancer deux baffes d'un revers de la main ! Renvoyer une maraude dans ses foyers en deux trois mots, bien sentis, voire grossiers, mouais... surtout les grossieretés. Mais s'énerver, jamais. C'est pour cela qu'elle fait presque toujours mouche. Le tir de précision, demande une grande maitrise de ses nerfs. Que ce soit avec des mots ou une épée... avec son poing ou son pied. La sauvage, elle est douée, parce qu'elle regarde le monde d'ailleurs, de son nuage à elle. Comment tu fais pour réussir à l'agacer comme ça ?

Pattricia
Elle réfléchit pas, enfin de toutes façons elle réfléchit quasiment jamais ça se saurait, elle se contente de répondre du tac au tac.

C'est dans mes gènes...

C'est vrai qu'elle avait pas besoin de se forcer pour pousser la Grande à lui gueuler dessus, ou du moins l'agacer fortement, Patt avait une propension à provoquer ce genre de chose chez tout le monde, ou presque. P'têtre qu'elle devrait être fière de ça, une des très très rares à réellement agacer Bryn... 'fin... du moment qu'elle tapait pas...
La môme au loup sourit malgré elle, ses rapports avec Elle avait toujours été si complexes et pourtant si simples.


Je crois que ça l'aide à se rappeler que malgré une apparente perfection, -vi je parle de moi et alors !-, un être peut être faillible...
Bon, avant que tu ne te mettes à ricaner et à m'agacer, je continue l'histoire de nos péripéties poitevines.



    Béa avait aidée la Grande à sortir de l’eau ses chausses faisant un bruit peu gracieux, la taille légèrement alourdie, -j’ai dit légèrement heinnn-, c’est pasque l’eau a bien imbibée sa houppe, elle avait bien rétrécie d’une toise la Grande plus à leur hauteur en fait.
    Mais pour Bryn, ça commence à suffire mais suffire gravement. Certes, nous sommes en permission, mais l'insubordination caractérisée, ça a ses limites. Donc, faut sévir... Sauf que sévir, elle a même pas envie... Elle arbore juste une mine dégoutée. On pourra même pas aller se taper un gorgeon aux frais de la comtesse. La vie est injuste, vraiment trop injuste. Elle arrive juste à marmonner dans une lassitude quasi désespérée, tandis qu'elle remonte en selle :

    Bon, t'as pas fini avec ta graisse à traire, là... Faut qu'on avance... Pis je vous préviens pas de Cognac, pas de cognac.

    Évidemment, quand on parle alcool, il lui vient juste à l'esprit les paroles du Grand Prêcheur et Elle se met à brailler :

    Que les attouchements du Grand Machin vous mènent au bikini !
    Euh enfin surtout qu'ils nous amènent à Saintes, hein, cette fois-ci plus d'arrêt.
    Faut juste qu'on retrouve le reste du groupe dans le noir.


    Saintes... ça pour sûr, pour supporter deux grandes folles pareil fallait être une sainte, et une belle en plus, la peau soyeuse et tout et tout ! Mais va ainsi le monde, les êtres supérieurs restent toujours des incompris et là pour être incomprise, je me sentais vraiment incomprise !
    Remontant sur mon hongre, je fais demi tour et fais face à mes deux dingues d'amies.

    Et bien c'est parti ! Sus aux tavernes de Saintes ! Truffe nous mettra sur le chemin des autres, on devrait les rattraper rapidement !

    Tournant bride avec vigueur, une pression des cuisses et la monture file au galop à l'assaut du talus, poursuivant le loup qui avait déjà pris de l'avance...

    Bon les filles réveil là ! Y'a des tavernes qui nous attendent !!!


    [Saintes deux jours plus tard...]


    Ouais, Saintes... Paraît que c'est le nec plus ultra du staïle en matière de tav... Bon, j'dirais c'est pas usurpé, usurpé... Sauf qu'on n'a pas eu trop le temps de les voir les tav, vu que le premier soir, notre lideur... Il commence par se vautrer dans un lisier, pfuit zim boum... Il perd connaissance et tout et tout... J'te jure.

    La galère s'accentue quand on se rend compte que de nous tous... ben, c'est lui le médecin. Alors à part, le bourrer de gnôle jusqu'à ce que ça lui sorte par les yeux... Lui mettre de grandes baffes en espérant que si ça le réveille, il se rappellera pas de qui ça vient.

    Résultat, on avait dû faire un feu de bois direct à côté de nos bourrins et attendre toute la nuit à se geler à boire nos propres réserves au lieu de vider les caves de la ville Saintes.

    Donc quand on avait repris la route, on était bien décidé à ne pas reproduire la même faute de parcours, si tu vois ce que je veux dire. Donc La Rochelle nous voilà... Nom de diou, un port... Et des marins qui chantent sur des femmes infidèles et qui pissent... Ouais bref, un port... quoi.

    Un port, ça veut aussi dire des tonneaux... Pis pas que du sel et du maquereau... hein. Du schnaps, de l'aqua vitae, de la bière et du vin...
    Donc c'est d'un pas leste que la Grande se dirige vers ce nouveau sanctuaire du foie trucmachinchosiste ... C'est le grand prêcheur qui se serait follement amusé...
    Arrivée justement là où les tonneaux s'accumulent et donc où tout bon pratiquant doit forcément se trouver, Elle zieute si elle nous voit.

    J'disais donc que nous sommes arrivés à bon port, euhh façon de parler pasque port oui il était là qui leur tendait les bras enfin toutes ses tavernes surtout pis des monnntagnes de tonneaux des ventrus, des pas ventrus des noirs, des en chêne, en châtaigner, enfin de quoi prier sérieusement leur grand prêcheur Trucmachinchosiste TOI MOI SOI enfin toute la clique QUOI
    Là c’était sur, les attouchements du grand machin nous mèneraient direct au bikini. Mais
    Béa en était toute à ses rêves éthyliques quand elle entend la voix mélodieuse de Bryn.

    Pat, Béa, you hou... Vous êtes là !

    Moi... ben j'avais toujours eu un rêve secret, voir toutes les mers et tous les océans du monde. L'eau, salée ou pas, c'est mon oxygène personnel, ce qui me remet d'aplomb, me lave de la noirceur du monde et ce qui me lave tout court, -Kika dit que je suis obsédée par l'hygiène hein ????-.

    Alors par cette aube au soleil timide, lorsque je me précipite vers l'océan, ce n'est pas par le port que je le fais, mais par la plage. J'y ai communié à ma façon et, une fois rassasiée de cette jouissance particulière, je me sèche, me rhabille et me dirige vers le seul endroit capable d'étancher mon autre soif... Le port, ses quais, ses tonneaux, la Grande et Béa.

    Tout ce serait bien passé si je n'avais pas rencontré ces trois marins avinés... J'étais sereine, heureuse d'avoir communié avec l'océan et tout d'un coup la dur réalité "masculine" de la vie se rappelle à moi. C'est pas qu'ils étaient moches note bien, juste que c'était pas le bon moment....
    S'en suivit une altercation, gestes sûrs d'eux, paire de baffes plus qu'appuyée, vexation, sortie de couteau, yeux au ciel, exaspérée devant tant d'inconscience, et juste un cri.

    "A moi Périgord !!!"

    Je suis fatiguée d'avoir galopé toute la nuit, fatiguée des jérémiades de la Grande, de l'état "en manque d'alcool" de Béa, je voulais seulement me rendre sur le port qui se trouve juste au bout de la ruelle et retrouver les folles pour picoler un peu... Folles que j'espère à portée de voix car sinon ça va prendre plus de temps, et elles auront vidé les tonneaux avant que je n'arrive...

    Lions de Fobiaaaaaaaa, sus aux marins puaaaants !!!!



Patt remue quelques braises et lève un regard blasé sur Sachi.

Est-ce que tu as déjà remarqué la propension qu'on a à attirer les ennuis Elle et moi ?
_________________
--Sachiko


La tresse sourit en coin. Avec un passif comme le sien, comment la MacFadyen aurait-elle pu se tenir à l'écart des noises ? C'était comme demander à Middelford de réfléchir. On ne peut être sans avoir été.
Elle regarde intensément la gamine en face d'elle en se comparant mentalement à elle. La môme au loup devait aussi avoir un passé très chargé pour expliquer cette fâcheuse propension à ne pas résister à une grosse grosse panade. Chez Elle, ça relevait du défi scientifique à étudier son prochain -- ne pas oublier que le grand-père s'était fait sauter, avec son fils et son gendre, dans son laboratoire en essayant de nouveaux mélanges de poudre destinés aux canons de sa flotte --, du besoin de braver -- elle avait appris à voler des poneys avant de savoir marcher parce que tels étaient la plus noble des fiertés des MacFadyen-Leslie (un truc écossais que Sachiko ne cherchait même plus à comprendre). Pour elle-même, être fille unique de Buke, être Aïnou par sa mère, avoir égorgé toute sa belle-famille après le massacre de sa propre tribu, c'était également suffisant pour que le maussade ne soit pas son ami intime. Mais que Pattricia cachait-elle derrière ses yeux pleins de morgue et de défi ?


Je vois difficilement comment cela m'aurait échappé...

Le sourire se fit plus narquois.

... puisque la plupart du temps je suis obligée de venir vous récupérer...

Kildara
[De nos jours, à Angoulême, petite ville perdue du PA en perdition selon certains et sauvé selon d'autres. 'fin bref, en PA quoi.]

Un matin comme les autres, enfin à ce qu'elle croyait, Kil terminait les braies qu'elle confectionnait depuis plusieurs jours lorsqu'un piaf vint la trouver dans son repère.

Dégraffage du mot doux, lecturage et là : c'est le drame...


"Soraidh Caiollin Daire" Mazette ! Point à la poitrine. Ressaisis-toi ma fille ! Pas le moment de flancher. Cela ne pouvait dire qu'une chose. Relecturage de la première ligne. Non, pas d'erreur, c'est Elle. Elle est en vie. Grand soupir. Elle avait arrêté de respirer ? Ah bon ?

"Pardonne-moi." Bah évidemment grande duduche !

"Rejoins-moi." Hum, elle est marrante. Plutôt intérêt d'y aller sinon je vais avoir droit au fouet.

En réalité, elle mourait d'envie de tout laisser en plan, là tissuite, et de la rejoindre. Mais voilà, tellement choquée que sur l'instant elle était bien incapable de se remuer le derrière. Meerdeuh, lui arrivait quoi ?

Puis ses deux/trois neurones font tilt et la voilà en action-réaction. Bref regard sur les braies : ouais ça ira. Mises sur le côté, non, je devrais plutôt dire lancées en vrac, pour le page qui passerait dans 1h, se débrouillerait avec ça.
Fonce dans son armoire choper son baluchon de voyage avec son nécessaire prêt-à-partir. Ni une, ni deux, la voici dans l'étable à seller Macha, sa jument roulant des yeux, inquiète de voir sa maîtresse dans tous ses états.


Chiotte ! Minichat !

Demi-tour droite, direction la maison, embarquement du poilu dans ses fontes, pas un sou perturbé puisqu'il dormait encore. Retour auprès de sa fidèle amie, sa compagne depuis maintenant quelques années.
Cela lui avait coûté de l'acheter et de la faire embarquer avec elle, mais que n'aurait-elle pas fait pour l'avoir elle et pas une autre ? Une Irish Hobby, unique ici. Ah ça oui, elle l'avait payé, mais elles étaient faites l'une pour l'autre, elle l'a su en la voyant la première fois.

Quelques flatteries sur l'encolure et la voici en selle, prête à rejoindre son aînée, enfin non pas trop. Ni son aînée, ni prête d'ailleurs...

[Quelques jours plus tard, arrivée à destination]

Elle entra dans la cour, on l'avait laissée passer. Hochements de tête ici et là. On l'avait reconnue et sans doute était-elle attendue.
Elle fut accueillie par Una qui l'amena auprès d'Elle. Aussi près du but, elle qui l'avait espéré tant d'années, sans jamais oser rien dire. Attendre, toujours attendre, c'est qu'elle faisait ça bien. Devant la porte, ses mains se mirent à trembler, non pas maintenant. Claquement de vertèbres, sourire à Una qui ouvrait la porte et elle entra.

Mince, un homme était là mais Elle aussi et puis Hadrien bien sûr. Finalement, Kil était plutôt rassurée d'avoir quelqu'un d'autre avec elles. Elle fut tout de même choquée de voir son état mais après-tout, ne revenait-elle pas d'entre les morts ?


Soraidh Ailean. Je suis là. Puis n'y tenant plus, elle s'approcha pour lui prendre les mains et lui déposer un baiser sur sa joue puis plus bas, juste pour elle:

Bien sûr que je te pardonne, en doutais-tu ?

Se tournant vers l'homme interloqué:

Bonjour Messire, pardonnez ma familiarité, cela fait fort longtemps que je n'ai vu ma cousine. La dernière fois, c'était moins... rassurant.
Brygh_ailean
    Han... Caoil. Ou devrais-je dire Kil ? Pas d'embrassades à n'en plus finir, ni de grands discours : Une vraie MacFadyen !!! Je suis la plus ombre des idiotes. Nous sommes devenues "amies" depuis si longtemps, elle est le portrait de grand-mère et... j'étais ailleurs sans doute. Je suis l'"aînée" au nom des sacrosaintes règles de vie de nos ancêtres, l'héritière du titre, LA MacFadyen, mais à peu de choses près cela aurait pu être elle. Parfois je me dis qu'il aurait mieux fallu que ce soit elle. Elle est plus âgée, plus sage, seul le fait que de nos mères pourtant soeurs jumelles, la mienne soit considérée comme la première née fait que je me devais de porter notre sept sur les épaules. Et pourtant j'ai eu une enfance rêvée par rapport à Kil. Rien qui ne me préparait à ce qui a suivi. Elle, elle a dû composer, toujours composer... Même avec moi en fait ! En tant qu'amie, en tant que comtesse lorsqu'elle a repris le capitanat au pied levé après la mort de Ben, elle qui n'a jamais été soldat ! Mais elle est comme lui, tellement encline à trouver des qualités aux plus sombres... D'ailleurs que va-t-elle penser de Martin ? J'en sourirais bien, si je n'avais peur de le voir se contrarier. "Gnagnagna monseigneur, votre amie... gnagnagna..." Mouais, j'y ai eu le droit si souvent que maintenant, j'aimerais autant éviter. N'empêche que un Martin Rachignac enfermé avec trois MacFadyen, même si l'un est à moitié Le Guesclin... Mes lèvres sont en train de se retrousser, là. Je ne contrôle plus rien.

Et Brygh Ailean MacFadyen partit d'un fou rire tonitruant. Personne n'entendrait sa voix, cette fois encore. Mais les murs tremblaient néanmoins. Au point d'en faire pleurer Hadrien...
_________________
Pattricia
[Bord de l'eau toujours et encore...]


Nan mais porte nawak !!!
T'es jamais venue me chercher autrement que pour la rejoindre Elle naméo !
Quant à savoir si tu l'as déjà sauvée d'une embrouille... Vos vies se sont croisées à une époque où j'étais encore bien loin du P.A. et encore plus de la rencontrer.


Le petit sourire en coin de la tresse l'agace, mais elle sait bien que l'autre est juste dans la provoque. La môme au loup finit par sourire à son tour, les sourcils se défroncent et les prunelles vertes, amusées par la suite de l'histoire qu'elle narre, se cale un peu mieux et reprend où elle s'était arrêtée...


    Boire ou cavalir.. Il faut choisir... Bryn avait choisi... Elle était viendue au port à pied. Pas la peine que son poney voit ça non plus. Il est trop jeune et trop impressionnable encore.

    Nan mais là j'déconne, sa carne elle l'a tout simplement pas prise car quand elle picole trop, elle fini les deux bottes en l'air et qu'elle reste bien vexée de son bain forcé d'il y a deux jours.

    Donc Béa avait trouvé la Grande, ou l'inverse, 'fin ou étaient deux avec quelques barriques avenantes, éthérées et tout en rondeur à la fois, pleines de goût et de subtilité. Fallait trouver à qui appartenait tout ce magnifique contenu éthylique, parce que tout ce qui est sacré ne se subtilise pas... Ça se partage dans un esprit de communion avec le Tout. Elles en étaient à ce stade de leur divagation personnelle liée à la déshydratation et la fatigue quand mon cri déchira la nuit..

    Béa qui t'enfourche sa monture et qui part de son côté... Bryn n'a même pas eu le temps de la héler.
    La Grande m'a raconté la suite, écoute donc ça "moi je mouille mon doigt et je le lève... Vu la direction du vent, le mur de sur ma droite, l'angle de réflectionnement du son sur le bois du tonneau de Diomède... la poussée d'Archimède, et la main de ma sœur dans la c... ouais, enfin, non j'ai jamais eu de sœur... Faut que j'arrête avec ça.

    Donc, je me dis que pour qu'on l'entende si bien ton cri, il devait pas venir de bien loin, même si tu peux toujours geindre que j'ai un cor anglé à la place du gosier... Si tu étais mieux, ça se saurait. Parce qu'évidemment, vu qu'on est pas chez nous... Et que des seules donzelles du Périgord, y'en a que trois qui ont des chances de se retrouver sur un port, la nuit en pleine profession de foie... Même si je t'avais pas reconnue au premier coup d’œil, ta voix la Buzet, l'aurait suffit que je décompte sur mes doigts : Moi, Béa... Ça le fait, hein ?

    Donc, contrairement à ma camarade, je soulève délicatement le bas de ma houppelande pour ne pas l'empoussiérer davantage... Je me faufile à pas menus entre ce qui me semble être un empilement de truites en sel, et un chargement de Bordeaux grand cru... Et de là, je vois nettement mieux ce qui se passe en fait"


    'Fin bref, pendant ce temps, moi je m'agite et mon épée également...

    - Dis moi, la rombière, tu voudrais pas que j't'apprenne le maniement du gouvernail...

    Schpling. !


    Déjà un au tapis mais j'avais mis plus de deux minutes, je commençais à sentir l'agacement me gagner.

    - Eurf ! Toi, l'arsouille, t'es pu le Gaillard d'avant tu sais... Mais moi j'ai encore une place dans mon hamac, la belle.

    Schplock Zimp

    Et de deux, je commence à me détendre... Le troisième à l'air d'être à bout de nerfs et les deux autres essaient tant bien que mal de se relever...
    Quand Bryn a raconté cette histoire aux garçons quelques heures plus tard, voilà comment elle a présenté les choses : "Je me demande vraiment pourquoi Patt nous a appelées. Si ça se trouve, elle a juste braillé pour se donner du courage... Je vais pour m'asseoir quand je l'entends à nouveau. Ce coup-ci c'est nettement de plus près :

    - Lions de Fobiaaaaaaaa, sus aux marins puaaaaants!!!!!

    Arf... Je peux pas la laisser comme ça, si ? Remarquez, elle l'aurait nettement mérité vu comment qu'elle est insolente avec moi, non ?
    Ah, justement, y'a Béa qu'arrive... par l'autre côté. Elle a dû s'amuser à faire le tour du pâté de maisons, à cheval, dans une ville portuaire de nuit en plus.

    Bon, faut que je fasse acte de présence alors. Je sors mon épée, j'avance et je salue le premier marin encore de dos, d'une marque d'adoubement un peu appuyée. En dehors du fait qu'il soit obligé de plier le genou direct, dans le quart de tour qu'il esquisse pour me rendre la politesse, il est bien forcé de constater que ma tête est située beaucoup plus haut que la sienne. De l'avantage d'être une grande saucisse, dans certains cas. T'es obligée de t'habiller haute couture parce que le prêt-à-porter y'a jamais ta taille... et que y'a toujours une vendeuse pour te dire d'un ton méprisant : euh non les grandes tailles, on fait pas... Mais avec une épée dans la main, sur un port malfamé, avec des marins avinés... ouais, tu peux facilement te venger de la vendeuse qu'a la bouche en cul de poule.
    Me retournant vers mon aide de camp :

    - Bon, tu nous as appelées pour quoi au fait ?
    "

    Pendant ce temps, un autre son avait attiré mon attention avant qu'Elle ne me parle, (plutôt genre cavalcade si tu vois ce que je veux dire), et je vois une houppelande rouge voler vers moi et s'étaler sur les marins déjà légèrement sonnés... (Plus tard je comprendrais que Béa était tout simplement passée par-dessus la tête de sa monture qui avait fait obstruction à une arrivée élégante...)
    Ouvrant de grands yeux devant cette nouvelle technique quelque peu originale , je sens que l'on me tire le pied, cela fait, la Bergeracoise, reprenant prestement une position de combat de rue, se tient dague à la main, l'air de vouloir me protéger...

    Le marin qui faisait face à la Grande entreprend une curieuse danse de "j'oscille entre l'adversaire la plus grande ou la "rombière", laquelle attaquer en premier, et surtout avec un air de dire "bande de trous du c... vous allez vous relever ouéééé !" Note bien qu'il a rien dit, mais pas besoin de sortir de l'Académie du Périgord Angoumois pour deviner le fond de sa pensée.

    On en est là quand les deux premiers se décident enfin à se relever, Béa prête à planter son surin dans le premier aviné qui s'approche de trop, Elle toisant tranquillement le seul qui a pas encore pris de trempe d'un air à vous faire disparaitre tout escargot dans sa coquille et moi, quelque peu hagarde... Le gout du sang, l'envie de tuer... je soupire et murmure

    - faut que ça s'arrête !

    La scène en elle-même est plutôt ridicule, comment rester calme et détachée... Je sens que ça monte, que décidément depuis l'océan rien n'est plus pareil, les digues sont rompues... L'éclat de rire fuse d'un coup, presque surréaliste dans cette ambiance entre chien et loup...
    Je ne peux plus m'arrêter, je craque et tout me quitte enfin ! Je les regarde, me fends

    Zimp !

    Je recule et contourne Béa et me fends à nouveau, laissant ma main écrire un joli "Z" dans l'air

    Zimp Zimp Zimp !

    Et de reprendre une position nonchalante et souriante... Les 3 paires de braies tombent... Les trois hommes cachent leur virilité... (Enfin c'est comme ça que certains l'appellent hein !), puis répondant enfin à Bryn...

    - Ben je voulais que ça dure pas trop longtemps, et puis je voulais jouer un peu avec vous deux ! C'est vrai que j'étais pas vraiment en danger, mais me battre sans vous c'est même pas drôle !

    Collant un coup de poing au marin le plus près en passant près de lui, je me retourne en direction des folles du Périgord, ignorant le drôle qui geint en se tenant le nez d'une main, ses braies de l'autre...

    - Vous vous défoulez et on y va ? J'ai vraiment soif maintenant !



Patt tripote son habituelle mèche rebelle et murmure

On savait bien se marrer à l'époque...
_________________
--Martin
La brune sembla un peu sortir de sa léthargie pour lui indiquer un vélin en particulier.
Martin l'examina sans y toucher. Sa première réaction fut de la peine. Le Vicomte lui avait tout caché. A lui qui chaque jour le servait comme s'il fut son père. Lui qui gérait de A à Z Biron quand Monsieur cavalait de longs mois pour la politique ou la guerre...les mauvaises langues ajoutaient les femmes pour un tryptique infernal.
En même temps, s'il avait su à l'époque, il s'y serait opposé de toute son âme. Cette écossaise impétueuse à l'ascendance douteuse, servie par une cohorte d'étrangers aux moeurs indéchiffrables. Ce n'était certainement pas l'épouse que le secrétaire envisageait.
Il regretta un peu cette mauvaise pensée. Et puis médire des morts, même dans sa tête, ça porte malheur.
Chassant tout cela de son esprit, il relut le vélin. N'était-il pas venu pour cela ? Ce parchemin ne comblait-il pas ses espérances ?

Il jeta un coup d'oeil au marmot, ne pouvant s'empêcher d'adopter une moue sceptique lorsqu'une femme entra.
--Sachiko


Se marrer ? Sachiko haussa les épaules. A ses yeux ce n'était pas de se marrer qui comptait, mais belle et bien d'embrocher. Les marins avaient visiblement eu la vie sauve avec les trois échappées ; cependant, si elle avait été là, ils seraient bel et bien passé de vie à trépas. Sachiko ne plaisantait jamais avec ça.

Doucement, elle se releva sur ses pieds.

Vous avez beaucoup ri, certes... mais vous avez beaucoup pleuré. Vous faites mieux semblant que d'autres, c'est tout. Ne me dis pas le contraire, je vous connais... mieux que vous ne vous connaissez. Vous voulez rester vous-même, fières, droites, entières... et en même temps, vous aimeriez trouver celui avec lequel vous apprendriez à composer. Le pauvre... Je crois bien que Bryn l'avait trouvé. Et maintenant, elle va le payer... encore plus qu'elle n'a déjà payé. Toi aussi, tu as payé cher déjà...

Elle avança doucement la main vers la joue de Pattricia.

N'apprenez pas à vos filles à fanfaronner. Apprenez leur qu'il faut parfois plier...

Brygh_ailean
Tandis que les larmes de fou-rire continuaient à couler sur ses joues, la grande s'assit à son écritoire, espérant retrouver le contrat de mariage.

Il a peut-être pas si mauvaise vue que ça, ce cul-coincé : de mon lit, je le voyais, le scel, mais d'ici plus rien. Calme-toi ma fille, calme toi... c'est bien malin de se mettre dans des états pareils, quand on a même pas la force avec soi. P'tain... l'est où ce foutu contrat.

Tout à coup, un vélin lui échappa, vieux, froissé. Elle le ramassa au sol, y jette un oeil et tendit vers sa cousine, ce document cher à leurs yeux même s'il avait été rédigé en latin et dans la langue de leurs ancêtres:


Citation:
Nous, frère Mathurin, vicaire de Mull, attestons sincérité et vérité des paroles retranscrites par nos soins, ce quatrième du mois des lunes (septembre) de l'an d'Horace treize-cent quatre-vingt et dix-huit. Contrat oral a ainsi été négocié entre Aibhainn Paden McFadyen et Alasdair Saint-Clair comme suit :
    Alasdair Sinkler engeance de malfaiteur, voleur de fille, s'engage à quitter Mull avec son épouse, notre bien-aimée Catriona, au lendemain des épousailles et à ne plus jamais y mettre les pieds sous peine de s'y voir transperçé et vidé de son sang, comme le cochon qu'il est.² En outre, vu que c'est de sa faute si notre bien-aimé fils Rosse a disparu en mer et que nous n'avions plus que notre Catriona pour pleurer notre chagrin, il renonce a tout héritage sur les biens que Catriona pourra avoir après ma mort et s'engage à respecter le droit ancien d'Alba et des îles du Nord, qui fait que ses enfants devront porter notre nom, McFadyen, et les enfants de ses filles, et les enfants de leurs filles, et ainsi de suite jusqu'à la septième génération, chaque fille aînée survivante étant héritière de plein droit de tous mes biens, titres et fortunes. Pour finir, il devra au titre de la concession de laideron¹ me laisser le contenu des cales de son bateau de foutu pirate à peine aristotélicien, avant de partir.


Les larmes coulaient désormais à flot et les spasmes de rire lui tordaient les boyaux. Hadrien pleurait et hurlait. La situation partait vraiment dans tous les sens Elle ne savait vers qui se tourner : Kildara qui n'avait pas forcément très bon souvenir de leur famille un peu ébréchée du crâne, ou Martin, qui avait certainement encore quelquechose de coincé quelque part ? Elle se résolut pourtant à prendre son fils sur les genoux, le serrant contre elle et cherchant à l'apaiser en lui caressant le front du bout des lèvres. Si cela n'eut pas forcément l'effet escompté sur l'enfant, elle réussit un instant à retrouver quelque sérieux, mais les larmes coulaient toujours, au goût de nostalgie, de tristesse, de regret de tout ce qu'elle avait manqué, comme Caoillin ou Una, ou ce qui lui manquait désormais : son époux, son ami, son autre moitié.

¹ Tradition : dernière fille qui reste vivre avec ses parents pour s'occuper d'eux, se conduisant ainsi que une fille trop laide pour être mariée.
² Le nom des Orcades vient d'un vieux terme irlandais signifiant "L'ile aux cochons."

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Kildara
Kil ne savait comment réagir face à cette situation inattendue. Elle se trouvait là, en compagnie de sa famille, la seule qui lui restait. L'instant aurait du être magique, heureux. Au lieu de cela, tout n'était que tempête et hésitation.

L'état de Bryn ne la rassurait pas un poil et Hadrien qui pleurait tout ce qu'il pouvait.

L'homme cherchait quelque chose, tout comme Bryn d'ailleurs. Mais ni l'un, ni l'autre n'avait l'air de trouver leur bonheur.

Elle voulut prendre le petit dans ses bras pour tenter de le calmer quand Bryn lui tendit un vieux bout de papier. A sa lecture, les larmes lui montèrent aux yeux, mais elle les contint, ce n'était pas le moment. Ça ne l'était jamais d'ailleurs. Mais qu'importe. Et malgré tout, des souvenirs remontèrent à la surface.

Elle prit la main de Bryn et la serra pour lui faire comprendre qu'elle était là. Mais voilà qu'Hadrien s'était mis à hurler à s'en faire péter les cordes vocales. Mazette, on entendait tout de suite de qui il tenait sa voix!
Pattricia
La môme au loup reste interdite, les rares gestes de tendresse de Sachi sont réservés à la Grande et aux enfants d'habitude. Elle se souvient de leur première rencontre avec Lucie et un léger sourire étire les lèvres un peu pales. Les paroles pénètrent petit à petit son cerveau embrumé par les souvenirs et évidemment les sourcils se froncent. Que voulait-elle dire ? Qu'elles simulaient toutes les deux ? Non, elles étaient juste pudiques et seuls les vrais proches les avaient vu en plein détresse et ils étaient bien peu, ou bien morts. A cette pensée, son visage se crispe malgré elle Ce que tu peux me manquer Michel, seul toi connaissait mon côté sombre, mes cauchemars, mes larmes, mes angoisses... Les émeraudes se plantent à nouveau dans l'onyx, la voix est basse, presque éteinte

Si tu ne montres rien, on ne te pause pas de questions, on se contente de ton "ca va" ou "je vais bien merci" et les gens partent ensuite dans ce qui les intéressent vraiment, eux. C'est très pratique, mais parfois c'est dur c'est vrai. Tu gardes tout pour toi et tu perds de vue l'essentiel, repliée en toi-même à la recherche d'un peu d'air qui te permettrait de respirer à nouveau.

La vindicative se lève et entreprend d'éteindre le feu. S'étirant comme une chatte et faisant craquer ses cervicales et vertèbres comme son frère lui avait appris. Elle regarde le cour d'eau, un peu comme si c'était la dernière fois.

Il va bientôt être l'heure que je me rende à la tente des ordres, je crois que la Cap a un truc particulier pour moi. Tu veux bien me suivre à ma tente et m'y attendre ? Je te donnerai une missive pour Elle.

La Sarladaise prend ses affaires et se tourne vers la tresse.

Nos filles ont des mères qui les aiment et qui sont vivantes. La mienne telle que je la devine déjà jouera de sa féminité et de sa "fragilité" à profusion, le reflet... c'est autre chose... Il faut absolument qu'elle connaisse bien sa mère, elle en tirera ses conclusions et se forgera sa propre règle de conduite. Comment veux-tu qu'elle comprenne la Bryn d'aujourd'hui si nous ne lui racontons pas celle d'hier...

Patt s'engage sur le sentier qui quitte la rive devancée par vindict planant et repartant d'un coup vers les sommets. S'envoler, sortir de son corps et nous observer, se rendre compte à quel point toutes ces ambitions, ces luttes de pouvoir sont vaines face à l'immensité du monde. Un imperceptible haussement d'épaule et une accélération dans la marche en direction du camp.
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Una_agnes
La porte s'ouvre. Elle a perdu l'habitude de frapper. De toutes manières, s'il faut attendre d'avoir une réponse pour entrer, mieux vaut ne même pas s'arrêter devant la chambre.

- Mère, j'ai de bonnes nouvelles...

La scène qui l'accueille est étrange. Déjà sa mère est assise, alors qu'elle peste et se broie les nerfs chaque jour à la déplacer, comme un poids mort, dans son lit. Elle respire profondément. Diantre, sa mère ! Elle a fait des pieds et des mains pour la retrouver, comparer la réalité à la légende dans laquelle elle a été élevée. La réalité est surprenante. Sa mère est une légende certes : combien de trouvères, troubadours et autres chantres mal payés faudrait-il pour compter les aventures et surtout le caractère de la MacFadyen ! Que n'aurait-elle fait pour lui ressembler ? Que ne ferait-elle pas maintenant pour... lui mettre une volée !

Son deuxième regard, c'est pour cette main posée sur l'épaule d'Ailean. A l'autre bout de la main, cette femme... Lorsque Kildara est entrée, elle l'a naturellement laissé passer. Kildara fait partie des proches. De ceux qui n'ont pas besoin de demander. Et tout à coup, la proximité des deux femmes lui étreint le coeur. Jamais elle n'oserait poser sa main sur l'épaule de sa mère avec tant de complicité. Elle la nourrit chaque jour que Jah fait, change ses draps, lui lave les cheveux, la brosse et l'habille mais jamais elle ne saurait. Et puis la vérité lui saute au visage : de voir leurs yeux, pleins d'humour, d'esprit, de moquerie et de témérité, teintés de sévérité et de rébellion chez Ailean, d'humilité et de compassion chez...

Caoillin Daire, la seule autre survivante, celle qui ferme le cercle du passé. Elle regarde les missives et les cachets dans sa main, relève la tête vers les deux branches Stuart et Leslie devant elle, le portrait conjoint de grand-père et grand-mère, en deux modèles si différents et pourtant si semblables.


- Cou... Cousine. C'est une grande... c'est...

Puis elle lève la main, agitant devant elle la liasse.

- C'est très bien que vous soyez là toutes les deux, ne manque que Cousin Oeng...

Le nom du géant lui reste en travers de la gorge. Il est parfois des personnes dont il ne vaut mieux pas parler. Déjà le regard de sa mère a tourné au "mer agitée".

Le bateau vient d'accoster à Tobermory. Nos hommes ont réinvesti le domaine de grand-pa' en même temps que le roi signait les papiers. Ne reste plus que deux métairies et plus aucun poney, mais les MacFadyen sont de nouveau les maîtres chez eux... Nous sommes revenus à la maison...

Pourquoi cette gamine née aux fins fonds des Orcades, d'un père danois, pleure-t-elle soudain à chaudes larmes sur un domaine balayé par la mer et le sel, au sud des Hébrides ? Nul ne saurait le dire. Son regard se tourne alors vers le dernier adulte de cette étrange assemblée et à travers les sanglots, elle parvient à articuler :

Mestre Martin ? Vous vous sentez bien ? Je peux vous aider ?
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--Sachiko


Les minutes s'étaient étirées comme des corps au matin. Sachiko regarda au loin.

Je t'attends. Je vais me faire invisible.

Elle aimait Patt presqu'autant qu'elle aimait Bryn, mais pour l'heure, elle avait aussi hâte de rentrer, d'apprendre comment la situation avait évolué, comprendre ces derniers mois où elle avait été séparée de sa meilleure amie pour la retrouver morte, après ce qui semblait à plusieurs semaines d'une folie muette, d'une histoire dont l'intensité paraissait tenir à l'instinct de survie, quelque chose qui aurait pu l'emporter à jamais sans qu'elle ait pu lui venir en aide. Sachiko ne se le pardonnait pas. Il fallait qu'elle sache. Son petit corps se mit en train, sans bruit, dans une fluidité absolue, disparaissant dans la tente de Patt sans que rien ne bouge autour d'elles.

Kildara
Una fit son entrée juste à temps, ce qui eu pour effet de calmer quelque peu Hadrien. Mais le visage de la belle se décomposa en quelques instants, la pauvre comprenait ce qu'il était évident pour Kil depuis des mois.

Le bateau vient d'accoster à Tobermory...

Tobermory ? Non, impossible pensa-t-elle. Pour Kil, Tobermory faisait partie des contes de sa jeunesse, que ça n'existait pas réellement mais voilà que Una venait confirmer le contraire.

Kil avait l'impression de perdre pieds et de plonger dans une histoire qui n'était pas la sienne. Et pourtant...
Elle se laissa tomber le long du lit et s'assit en tailleur. Heureusement qu'elle portait des braies parce qu'à la voir assise par terre, ça faisait désordre. L'homme en face d'elles avait beau rester muet, il devait sans doute se dire la même chose.

Des sentiments partagés la secouait. Il lui restait tant de choses à redécouvrir, des choses qu'elle avait oubliées et refoulées afin de surmonter les épreuves. Maintenant, il était temps de se reconstruire et elle était prête à affronter qu'on lui annoncerait.

Néanmoins, elle se surprit à penser ce que cela impliquerait pour tous, faudrait-il rentrer en Écosse ? De cela, elle ne se sentait pas encore prête bien qu'elle en mourait d'envie. La question sortit sans qu'elle s'en rende compte et sans destinataire précis :


Que fait-on maintenant?

Puis regardant Una:

Depuis que tu es là, n'a-t-elle donc pas dit un seul mot? Kil poussa un profond soupir teinté de lassitude et de fatigue.

C'est elle qui doit prendre les décisions. Comprends bien que je ne me débine pas mais j'en suis incapable. Je ne le peux pas. Elle doit parler, sortir de sa torpeur. Pour son bien et le bien de tous.

Ma cousine, tant de choses te tombent dessus au même instant. Sans que tu n'aies rien demander. Comme si on demandait quelque chose d'ailleurs. Ça nous arrive et c'est tout.


Se relevant avec l'impression d'avoir une tonne sur ses épaules, elle se reprit en mains.

Que puis-je faire pour aider ?
--Martin
Le secrétaire ne savait plus où se mettre, la situation dérapait complètement.


Se tournant vers la fille de l'écossaise :

Je...

Euh...


J'ai l'impression d'interrompre une réunion...
de famille ?
hasarda Martin

Je repasserai plus tard... si vous avez pour moi un exemplaire du parchemin en question, je peux me charger de le faire connaitre en Périgord.

Ayant jeter un dernier coup d'oeil vers la démente qui fut la maitresse ou la femme de son maître, il se dirigea vers la porte tout en songeant qu'il ne connaissait rien du lieu où il se trouvait.

Tout était devenu horriblement compliqué dans sa vie bien huilée depuit que cette écossaise avait débarqué un soir d'Hiver à Biron.
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