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[RP fermé] Le dernier qu'on bat...

Una_agnes
Ne partez pas !

Son ton est péremptoire. Elle s'en rend compte une fois que les mots sont sortis de sa bouche. Elle refoule les larmes, déglutit.

Ne partez pas, s'il vous plait, Martin.

Il est le seul qu'elle connaisse en fait, ici. Sans le connaitre. Sa mère est un mystère, son frère un nourrisson encore, sa cousine une inconnue. Elle se sent seule, misérablement seule. Elle lui tend la main.

Pouvez-vous me montrer ce document, si vous tenez à ce que je vous en fasse une copie ?

Elle tend les autres à sa mère, d'un geste plus brusque qu'elle ne voudrait le faire et se place au côté du secrétaire, assez pour lire ce qui est écrit.

Ainsi ils étaient...

Elle reste bouche bée, relève les yeux vers sa mère, puis les tourne vers Hadrien et enfin vers Martin.

Je ne le savais pas. Je vous jure. Sinon, je vous l'aurais dit... "Ce que nous avons faits". C'est donc de ça qu'elle parlait.

Le silence s'abat un instant sur la pièce.

Je... C'est difficile à expliquer... Vous représentez la mesnie de Biron... A ce titre, chez nous, les écossais, vous faites partie de la famille, si tant est que vous reconnaissiez mon frère comme l'héritier de sa seigneurie... Vous avez votre place auprès du chef de famille, ma mère, qui vous traitera toujours d'égal à égal. Parce que c'est la coutume, notre façon... même si cela peut vous sembler incongru et déplacé.

Elle rougit. Baisse les yeux.

Ne partez pas, Martin. Je vous en prie. Mon destin à moi est scellé. Je vais rentrer en Ecosse, bientôt, pour m'occuper de nos terres là-bas et servir notre Roi qui a eu la grâce de nous restituer les titres que mon père nous avait volés. Je ne sais pas comment Mère a fait, dans son état, mais elle a réussi... et maintenant, je dois reprendre ma place, là-bas.

Mais Hadrien a besoin de quelqu'un qui veille sur lui... qui se batte pour ses intérêts à lui.


Elle ferme les yeux.

Ne partez pas, je vous en supplie...
_________________
Pattricia
[Le camp des armées royales une heure plus tard...]


La silhouette, surmontée d'une crinière rousse qui avait déjà montré plus de discipline, s'avance à toute allure à travers les chemins encombrés de soldats palabrant, d'écuyers s'affairant à servir leur seigneur aux mieux, de jeunes domestiques portant charges bien trop lourdes pour eux et de cantinières et lavandières lançant œillades à une cohorte d'hommes ayant laissé femme et progéniture au loin, chez eux. Elle s'arrête à peine pour saluer ou échanger quelques paroles aimables, elle file comme le vent en direction de la tente gardée par un grand loup et une buse au regard des plus inquiétants... C'est presque en trombe qu'entre la vindicative, un froncement inquiet des sourcils bien visible, et malgré tout, dans le fond du regard, comme un peu de joie.

Sachi ! Je ne vais pas lui écrire en fin de compte !

Elle est déjà en train de griffonner un petit vélin quelle va attacher à la patte de sa buse. Va à Chinon, porte ce message à Doudou, file !!! Dans un cri de protestation, le rapace s'envole et c'est le visage souriant que la môme au loup se tourne vers la tresse. Accorde-moi une heure encore et nous partons ensemble ! Le reste ressemble plus à une tempête qu'autre chose, mais avec la Sarladaise, à quoi s'attendre d'autre. Souffredoul !!!! La charrette, mes malles, la tente, les chevaux et les mules !!!
Elle avait dit une heure, ça en mit deux, et une fois le convoi prêt, Patt se tourne vers Sachi.

Tu continues à courir ou tu daigneras poser ton auguste postérieur dans la charrette ? Moi je monte ma jument, mais tu as l'hongre de Souffredoul si tu veux !

L’estafette ne pipe mot, il sait que cet hongre est l'ancienne monture de la rousse, que c'est déjà bien qu'elle lui ait offert, alors bon, la prêter à la drôle de petite bonne femme, il se voyait mal protester. D'façon j'dois diriger la charrette, et puis elle m'fiche la trouille s'te drôlesse !

N'attendant pas la réponse, la jeune femme saute sur sa jument et lève le bras à l'instar des chefs d'armées avant l'assaut. En avant ! Périgord nous voilà !!!

Patt n'avait pas parlé de sa mission, de l'inquiétude pour sa souveraine qui montait en elle, des routes infestés de brigands qu'ils allaient devoir traverser, du rendez-vous au Mans qu'elle avait fixer à Doudou, afin qu'il lui ramène la tribu, de la joie féroce qu'elle éprouvait à les retrouver et de son cœur brisé de la rupture qu'elle venait d'initier. C'est vrai que l'on cache nos blessures toutes les deux... J'ai tellement hâte d'être près de toi, de planter mes émeraudes dans tes opales orageuses, d'être juste là, au cas où... Quand elle lance sa monture au galop, histoire d'être seule quelques minutes, une larme discrète s'écoule et commence à disparaitre sous les assauts du vent...
_________________
Brygh_ailean
Le bateau vient d'accoster à Tobermory...
Le Très Haut soit loué, nous avons réussi !!!

Cela avait été un travail de longue haleine. Des mois entiers à traiter, à devoir à nouveau faire confiance à quelqu'un, en l'occurrence son cousin, pour parvenir à ce résultat inespéré : les terres du Grand-Père grippe-sou, le berceau des McFadyen, sur Mull, était à nouveau en leur possession de plein droit. Seulement... seulement... Que ce soit elle-même, Kildara ou Una, personne n'y avait jamais mis les pieds, et laisser un équipage tout gérer, c'était fort risqué.

Que fait-on maintenant?
Atta, a ghrà, je réfléchis.
Depuis que tu es là, n'a-t-elle donc pas dit un seul mot?
C'est elle qui doit prendre les décisions. Comprends bien que je ne me débine pas mais j'en suis incapable. Je ne le peux pas. Elle doit parler, sortir de sa torpeur. Pour son bien et le bien de tous.

Han, je ne parle pas mais je réfléchis... Tss... Ca se voit pas ?
Que puis-je faire pour aider ?
Bah, reste assise, justement pendant que je réfléchis, té !

Mais Una avait été plus rapide. Consciente du malaise du vieux secrétaire, sans en savoir la cause, elle s'était inquiétée. Martin lui avait répondu sans lui révéler ce que Bryn avait lu dans son regard : de la peine, une incroyable peine.

Je suis désolée, Martin, si vous saviez. Je sais que je ne suis pas celle que vous souhaitiez. Je sais... Mais c'est ainsi. J'aimerais simplement que vous compreniez que je l'aimais autant que vous l'aimiez. Mais c'est ainsi... Un jour peut-être parviendrai-je à vous l'expliquer ou bien à vous le faire comprendre.

Et le secrétaire de s'éloigner vers la porte.

Mon destin à moi est scellé. Je vais rentrer en Ecosse, bientôt, pour m'occuper de nos terres là-bas.
A ben voilà, j'ai réfléchi : Una va rentrer en Ecosse ! C'est réglé, hein ! Comme je réfléchis bien et de plus en plus vite... tsss....

Mais elle s'inquiétait du vieil homme. Il était triste, mal à l'aise, alors qu'elle aurait voulu tout le contraire. Mais comment s'adapter à cette mesnie ? Ben, lui-même, s'était toujours senti étranger par rapport aux us de cette très spéciale maisonnée. Les MacFadyen était une famille, au sens écossais. Une large et vaste famille, englobant la domesticité. Une seule table, un même repas pour tous, ce qui parfois posait quelque problèmes d'intimité. Elle sourit au souvenir d'une scène entre elle et Ben dans la cuisine, autour d'un pot de harengs, avec son secrétaire à elle qui avait débarqué. C'était... il y a longtemps. C'était hier. C'était son présent à chaque instant.

Ne partez pas, je vous en supplie...

Et la MacFadyen se leva, se déplaçant lentement vers la porte, entrainant avec elle sa cousine de la main. Puis elle prit délicatement celle du secrétaire tandis que les larmes coulaient sur ses joues, évoquant une prière muette :

Pardon...
_________________
Kildara
Visiblement, Martin, le seul homme présent à subir ces évènements, se retrouvait pris entre deux feux. Le pauvre ! Il n’était pas le seul à se poser des questions et à réclamer quelques réponses.

Una le supplia de rester pour Hadrien et clama qu’elle rentrerait en Écosse retrouver les terres des Ancêtres. Égoïstement, Kil fut soulagée d’entendre que ce serait elle qui irait là-bas. D’un autre côté, elle aussi espérait y aller. Peut être pourrait-elle l’accompagner ? Ou l’y retrouver un jour. Quoi qu’il en soit, l’heure n’était pas de penser aux voyages mais au présent.


Messire, Una a raison, vous devez rester auprès de nous. Faites-le pour la descendance de votre maître disparu si ce n'est pas pour Bryn.

Elle n'avait même pas eu conscience d'avoir dit ces mots.
--Martin
Martin fut touché par les paroles, de la fille, de la mère et de l'autre femme.

Je ne partirai pas tout de suite. Je suis maitenant au service de mon jeune maître.

Semblant absorbé dans ses pensées.
Toute la maisonnée de Biron se réjouira de la nouvelle, soyez en sûr.

Sa voix qui se voulait chaleureuse, ne l'était pas tout à fait. L'écossaise le mettait mal à l'aise malgré tout ses efforts.

Il va falloir affirmer ses droits sur le domaine. Biron est un fief de choix et les rapaces lorgnent déjà dessus. Et ensuite, que ferons-nous ? L'enfant est si jeune...
--Petit.pisseux


Lorsqu'on a faim, on mange. Lorsqu'on a mal, on pleure. Lorsque on a le cul qui démange, on se gratte. C'est à ça que la vie devrait se résumer. C'est ainsi qu'elle est pour Hadrien.

Ecouter le feu crépiter, regarder les flammes danser, goûter les cendres. Il aime jouer avec les crottes de souris et les punaises de lit. Il aime quand maman ne porte que sa camisole et qu'il peut s'endormir en respirant sa peau dans sa gorge. Il ne se souvient pas quand ni comment, mais il se rappelle qu'il a été privé de cela, et toutes les occasions sont bonnes pour y rester désormais.

Il aime aussi quand Una est là. Parce que Una, elle fait plein de bruits, elle parle tout le temps, et elle fait plein de mouvements. Et ça, c'est marrant.
Il aime moins quand elle lui lave les fesses à l'eau froide alors que le caca, c'est tellement chaud. Et puis Una elle ne sent pas aussi bon que maman, mais c'est drôle de lui tirer les cheveux, de temps en temps.

Seulement depuis ce matin, c'est pas folichon dans la chambre. D'abord Maman ne fait pas semblant de faire dodo. Alors pas vraiment le temps de faire des calins. Et puis il y a tout ce monde aussi : Una, qui est si belle, comme maman, et l'autre dame, avec les yeux pareils. Et le monsieur qui le regarde bizarrement.


Je ne partirai pas tout de suite. Je suis maitenant au service de mon jeune maître.

Impossible de savoir de quoi il s'agit, c'est des mots de grand qu'il ne comprend pas du tout. Mais il sent que c'est à propos de lui. Alors, il s'avance péniblement — le lange est toujours trop serré quand c'est Una qui le fait, en plus, on peut même pas gouter le caca sur le côté — s'accroche à la camisole de sa mère puis relève le nez vers l'homme : c'est qui lui, d'abord ?
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