Blanche_
C'était une idée idiote, qui ralentissait mon départ pour Gondomar. Mais elle s'était imposée à moi et était devenue la boussole de mon départ : j'irai vers Noirlac plutôt que Paris, et c'est avec lui que j'irai me créer une livrée de femme mariée. Bien sûr, l'indécision m'avait rongée quelques jours avant que je ne choisisse définitivement d'aller là-bas ; j'allais, malade, croisant à peine mon regard dans les miroirs de Crossac, mangeant un seul repas par jour, ne dévorant plus aucun de tous les ouvrages que l'on m'avait communiqués sur la culture de mon fiancé.
Non, j'attendais, c'était sûr, la présence qui allait remplacer cette absence perpétuelle. Et la matin où je me décidai, tout devint subitement plus léger. Ma vie en elle-même prenait une nouvelle tournure, un peu comme si j'avais décidé de complètement changer de cap. Tout ce long chemin où ma culpabilité m'avait soumise était, je le croyais, derrière-moi. Et cette nouvelle ère que j'avais attendue, la voyais déjà ; cette belle, ultime vie m'était offerte si je faisais l'effort unique de rejoindre Noirlac et lui.
Je fis préparer mes affaires. N'ayant pas fini de faire porter au bateau tout mon paquetage, je donnais mes instructions. L'excitation que me prodiguait mon départ décupla mes forces, et tout fut prêt très vite.
Alors, presque préparée à cette confrontation, je montai dans ma voiture, et fermai les yeux sur les centaines de lieues qu'il nous faudrait supporter avant de nous retrouver.
Lui, et moi.
Enfin.
_________________
Non, j'attendais, c'était sûr, la présence qui allait remplacer cette absence perpétuelle. Et la matin où je me décidai, tout devint subitement plus léger. Ma vie en elle-même prenait une nouvelle tournure, un peu comme si j'avais décidé de complètement changer de cap. Tout ce long chemin où ma culpabilité m'avait soumise était, je le croyais, derrière-moi. Et cette nouvelle ère que j'avais attendue, la voyais déjà ; cette belle, ultime vie m'était offerte si je faisais l'effort unique de rejoindre Noirlac et lui.
Je fis préparer mes affaires. N'ayant pas fini de faire porter au bateau tout mon paquetage, je donnais mes instructions. L'excitation que me prodiguait mon départ décupla mes forces, et tout fut prêt très vite.
Alors, presque préparée à cette confrontation, je montai dans ma voiture, et fermai les yeux sur les centaines de lieues qu'il nous faudrait supporter avant de nous retrouver.
Lui, et moi.
Enfin.
_________________