Aniki
[Un jour comme tant dautres, sur la grand place du marché du Dédale, dans les bas fonds de Gifu
]
Il était là depuis le matin, tentant en vain de refourguer un sabre sous couvert de son commerce, trop peu lucratif, de champignons. Jusque là rien de passionnant, pas de client. Enfin, rien de passionnant jusquà ce quelle débarque, de nulle part avec sa petite robe et ses grands cheveux noirs pour, tout de suite attirer son attention
Elle était maline cétait évident, en plus dêtre douée et drôlement déterminée. Telle une anguille elle se faufilait, habilement, les yeux grands ouverts, scrutant scrupuleusement le moindre détail sur chaque passant. Cela faisait déjà quelques minutes quil lobservait, amusé, et le petit numéro durait ainsi depuis déjà un bon moment quand, tout à coup, son regard changea. Elle venait tout juste de repérer exactement ce quelle cherchait, à savoir, une bourse, juste un peu plus vulnérable que les autres
A pas feutrés elle sapprocha, sans jamais du regard lâcher sa proie. Puis parvenue à bonne distance elle sélança, en braillant, comme si elle était poursuivit par toute une horde dautres enfants se chamaillant. Ensuite elle percuta le pauvre bougre qui, évidement, ne se rendit absolument compte de rien
La mine radieuse, elle séloignait du lieu du crime quand, malheureusement pour elle, elle passa trop près dAniki qui aussitôt la saisit par le bras.
Joli travail tu te débrouilles bien !
La fillette se mit aussitôt à se débattre en hurlant mais, dun mouvement brusque, sans le moindre ménagement, le jeune berger la tira derrière son étale, loin des regards indiscrets.
Tais-toi ! Pis donne moi ça
Il lui arracha la bourse des mains.
Tes plutôt douée tu sais Mais Si tu veux continuer à faire ça ici Tu vas dvoir travailler pour moi
Dune main, à laveuglette, il préleva une bonne moitié du contenu avant de lui rendre les miettes de son butin
Cest cinquante, cinquante Tu fais cque tas à faire Tous les jours Moi jte protège et jcouvre tes arrières
Un sourire aux lèvres, lentement, il relâcha son emprise sur la petite main. Son regard suffirait amplement à la dissuader de senfuir, il en était certain
Il était là depuis le matin, tentant en vain de refourguer un sabre sous couvert de son commerce, trop peu lucratif, de champignons. Jusque là rien de passionnant, pas de client. Enfin, rien de passionnant jusquà ce quelle débarque, de nulle part avec sa petite robe et ses grands cheveux noirs pour, tout de suite attirer son attention
Elle était maline cétait évident, en plus dêtre douée et drôlement déterminée. Telle une anguille elle se faufilait, habilement, les yeux grands ouverts, scrutant scrupuleusement le moindre détail sur chaque passant. Cela faisait déjà quelques minutes quil lobservait, amusé, et le petit numéro durait ainsi depuis déjà un bon moment quand, tout à coup, son regard changea. Elle venait tout juste de repérer exactement ce quelle cherchait, à savoir, une bourse, juste un peu plus vulnérable que les autres
A pas feutrés elle sapprocha, sans jamais du regard lâcher sa proie. Puis parvenue à bonne distance elle sélança, en braillant, comme si elle était poursuivit par toute une horde dautres enfants se chamaillant. Ensuite elle percuta le pauvre bougre qui, évidement, ne se rendit absolument compte de rien
La mine radieuse, elle séloignait du lieu du crime quand, malheureusement pour elle, elle passa trop près dAniki qui aussitôt la saisit par le bras.
Joli travail tu te débrouilles bien !
La fillette se mit aussitôt à se débattre en hurlant mais, dun mouvement brusque, sans le moindre ménagement, le jeune berger la tira derrière son étale, loin des regards indiscrets.
Tais-toi ! Pis donne moi ça
Il lui arracha la bourse des mains.
Tes plutôt douée tu sais Mais Si tu veux continuer à faire ça ici Tu vas dvoir travailler pour moi
Dune main, à laveuglette, il préleva une bonne moitié du contenu avant de lui rendre les miettes de son butin
Cest cinquante, cinquante Tu fais cque tas à faire Tous les jours Moi jte protège et jcouvre tes arrières
Un sourire aux lèvres, lentement, il relâcha son emprise sur la petite main. Son regard suffirait amplement à la dissuader de senfuir, il en était certain