Yolanda_isabel
Si Maman, si..
Dans la rue des Agréministes, le coche est retourné, elle attend quant à elle, boudeuse à l'entrée des coulisses. Suite au caprice, au gros caprice qui ne trouve sa source que dans le mal-être de l'Infante.
Maman, si tu voyais ma vie..
Une voix qu'elle connaît qui met du baume sur la plaie béante qu'est le retour à Paris. Pas de madeleines, tant pis. La canne est tendue devant elle, considérée, d'un air peu amène.
Je pleure comme je ris..
Elle a mal dans son corps et dans son coeur, avant elle aimait flâner dans ces rues en capital, aux senteurs capiteuses, avant ces rues allaient quelque part. Maintenant, elles l'achèvent et la mènent à l'abattoir, la peine capitale.
Si Maman, si..
Mais mon avenir reste gris et mon coeur aussi..
Ces personnes qui sont là, qui l'entourent, c'est un peu du passé, du présent et son futur. Car au loin sur l'estrade qui défile, c'est Clémence, c'est l'Epine, c'est sa future soeur, c'est l'alliance incongrue du Téméraire Marcassin et du Frêle Coquelicot. Au devant de l'estrade qui s'agite et s'escrime, c'est Aimelina, sa Linèta. A ces côtés, des effluves de pavot, tout est histoire de fleurs dans la vie de cette enfant qui n'a jamais vraiment pris le temps de les aimer autrement qu'en aimant ces chéries-là.
A Linien à côté, un regard triste est jeté, blasé aussi. Toi, tu sais.. Comme c'est dur.. Mes vacances, c'est toujours Paris, mes projets, c'est continuer..
-« J'ai mal, tu sais.. »
Oui, j'ai mal à la jambe, à ce genou qui me lance, à cette cheville trop fragile pour moi, à ce corps qui n'a pas supporté la guerre qui a opposé tous ceux qu'elle aimait.
A Clarinha qui vient et explique, console, comme l'avait si bien fait avant elle la Cassagnes.
-« Mais j'ai mal.. Je sais bien qu'elle est belle cette robe Clarinha, mais j'ai mal.. Ce sera moche. Cela ne peut pas être moche ! Je n'ai jamais porté que du beau ! »
Elle n'a jamais porté que de l'excellent. De Clarinha en passant par la Cassagnes, et en allant à Attia qui l'a vêtue depuis sa petite enfance, elle n'a toujours été habillé que par les meilleures couturières, alors abîmée cette oeuvre... Oh que ce serait cruel.. Les pruneaux sont dédaignés, sucreries écoeurantes par leur trop plein de sucre, auxquelles elle préfère le fromage dont elle se repaît en boudant. Pas tout à fait convaincue, mais au moins amadouée.
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« Ca s'la touche beaucoup, mais pour ce qui est d'agir, y a plus personne ! »
Dans la rue des Agréministes, le coche est retourné, elle attend quant à elle, boudeuse à l'entrée des coulisses. Suite au caprice, au gros caprice qui ne trouve sa source que dans le mal-être de l'Infante.
Maman, si tu voyais ma vie..
Une voix qu'elle connaît qui met du baume sur la plaie béante qu'est le retour à Paris. Pas de madeleines, tant pis. La canne est tendue devant elle, considérée, d'un air peu amène.
Je pleure comme je ris..
Elle a mal dans son corps et dans son coeur, avant elle aimait flâner dans ces rues en capital, aux senteurs capiteuses, avant ces rues allaient quelque part. Maintenant, elles l'achèvent et la mènent à l'abattoir, la peine capitale.
Si Maman, si..
Mais mon avenir reste gris et mon coeur aussi..
Ces personnes qui sont là, qui l'entourent, c'est un peu du passé, du présent et son futur. Car au loin sur l'estrade qui défile, c'est Clémence, c'est l'Epine, c'est sa future soeur, c'est l'alliance incongrue du Téméraire Marcassin et du Frêle Coquelicot. Au devant de l'estrade qui s'agite et s'escrime, c'est Aimelina, sa Linèta. A ces côtés, des effluves de pavot, tout est histoire de fleurs dans la vie de cette enfant qui n'a jamais vraiment pris le temps de les aimer autrement qu'en aimant ces chéries-là.
A Linien à côté, un regard triste est jeté, blasé aussi. Toi, tu sais.. Comme c'est dur.. Mes vacances, c'est toujours Paris, mes projets, c'est continuer..
-« J'ai mal, tu sais.. »
Oui, j'ai mal à la jambe, à ce genou qui me lance, à cette cheville trop fragile pour moi, à ce corps qui n'a pas supporté la guerre qui a opposé tous ceux qu'elle aimait.
A Clarinha qui vient et explique, console, comme l'avait si bien fait avant elle la Cassagnes.
-« Mais j'ai mal.. Je sais bien qu'elle est belle cette robe Clarinha, mais j'ai mal.. Ce sera moche. Cela ne peut pas être moche ! Je n'ai jamais porté que du beau ! »
Elle n'a jamais porté que de l'excellent. De Clarinha en passant par la Cassagnes, et en allant à Attia qui l'a vêtue depuis sa petite enfance, elle n'a toujours été habillé que par les meilleures couturières, alors abîmée cette oeuvre... Oh que ce serait cruel.. Les pruneaux sont dédaignés, sucreries écoeurantes par leur trop plein de sucre, auxquelles elle préfère le fromage dont elle se repaît en boudant. Pas tout à fait convaincue, mais au moins amadouée.
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« Ca s'la touche beaucoup, mais pour ce qui est d'agir, y a plus personne ! »