[RP-ouvert] Chevauchée sur Armoria en quête d'espoir !

C'était un petit brun souvent couvert de boue, résultat de l'amour d'une folle berrichonne ennemie de la couronne et d'un ancien maire de la capitale du Berry. Il était né dans une prison teutonne et avait grandi avec les aventures politicarde de sa mère. L'identité de son père lui était inconnue et jamais révélée par sa mère après leurs séparation. Mais si une chose était claire pour lui, c'est que sa mère c'était mariée à George le Poilu et qu'il était donc son père ! Alors qu'en réalité le vieux berrichon avait juste anoblie sa génitrice. Anoblissement durant lequel après avoir tenté de tuer Tixlu, l'enfant reçut l'épée du Pair de France en cadeau.

Tout à l'heure nous parlions des aventures politique de la mère-Prudence de Champlecy dite Poumona pour ne pas la nommer- L'envolé au Limousin faisait partit de ses dernières, alors n'ayant le choix il l'a suivit et quand la guerre débuta l'enfant vit sa mère partir vers le Berry en le laissant seul à Limoges avec pour seul souvenir d'elle un cheval jaune et une bourse contenant près de 300 écus. Les premières semaines furent simple pour lui, il vivait en bon prince à l'auberge ou un repas et une chambre lui était préparé chaque jour. Mais un jours l'aubergiste le mit à la porte disant qu'il ne souhaitait pas voir sa réputation salie par ce qu'il héberge un fils de félonne ! Sans vraiment comprendre le petit brun partit vers la foret ou il trouva un arbre sur lequel il pouvait dormir. Ce n'était pas bien confortable mais l'été était chaud !

Mais voilà que l'automne arriva ainsi que tout un défilé d'armées. Alors le petit se mis à revenir vers les tavernes afin de trouver un peu de chaleur. Là bas il rencontra deux auvergnats, Sofio et Morphey, qui apprenant de qui il était l'enfant l'enlevèrent pour demander de l'argent à sa mère. Sa folle de mère qui depuis quelques temps avait développé une paranoïa ainsi qu'une double personnalité. (cf RP grande traque, à Paris) Les deux auvergnats étaient étrangement des plus gentil avec l'enfant, et il espéra un instant qu'ils le gardent et l'éduque... Mais les espoirs furent vite balayés. Le jour du sept novembre quatorze cent cinquante neuf, le couple avait bien vite changé de comportement à son égard et lorsqu'il demanda pourquoi. On lui répondit que sa mère refusait de payer et qu'il ne leurs servait alors plus à rien.

Il en avait pris des baffes dans sa petite vie le Berrichon, mais jamais il n'en avait pris d'aussi grande... Sa mère ainsi que les deux autres... Personnes ne voulait de lui... Comme tout enfant qui se respecte, sa première réaction fut de pleurer. Pleurer oui mais en silence, car il ne fallait jamais montrer ses larmes, c'était signe de faiblesse !

Venons en maintenant à la seconde réaction... Après la tristesse la colère ! Si aucun d'eux ne voulait de lui l'enfant irait voir ailleurs ! Sa Tixlienne à la ceinture, un simple baluchon sur l'épaule il prépara son cheval pour la route. Il ne savait pas encore ou il irait, mais ce qui était certain c'est qu'il s’arrêterait le plus loin possible du centre de la France !

Ma brave Armoria, il ne reste plus que toi et moi du maintenant...

Armoria était le nom de sa jument, c'est sa mère qui l'avait choisit, elle lui avait dit que comme la Princesse, ce cheval se ferait souvent monter... L'enfant n'avait pas tout compris mais il retenue l'explication dans l'espoir de la comprendre un jour. Le voilà donc monté sur l'animal à la couleur étrange l'âme sombre il lui fallait maintenant quitter la ville sans se faire voir par les armées présente.
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- Harchi ?! ... Haaaaaaaarchiiiiiiiiiii ?! ... Viens ! Regardes ! ... là !!!

La Rouquine était penchée à la fenêtre du premier étage de sa petite demeure à la sortie de la ville. Dans tous ses états, elle venait d'appeler son valet et celui-ci ne s'était pas fait prier pour arriver. Quand la gamine de 11 ans était dans cet état mieux valait ne pas la faire attendre. La flamboyante était encore en chemise de nuit, elle venait de se lever, voilà ce qui arrivait pour une jeune fille de bonnes famille quand elle n'avait pas d'obligation. Harchi s'approcha doucement. La main blanche de l'enfant était tendue vers quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Docilement le valet se pencha pour suivre le mouvement, sans vraiment comprendre ce qu'elle montrait. Haussement de sourcils.

- Oui ?! Filia* ? ... qu'y-a-t-il ?
- Là !!! Ne vois-tu pas ? N'est-ce pas Guilhem ? voilà des jours que je le cherche ! Que fait-il avec un baluchon ? Et Pourquoi Armoria est-elle sellée ? N'était-elle pas avec Ezildur dans notre écurie ? Ont-ils encore folâtré ? Voilà qui ne m'étonne pas d'elle !!! Bon sang !!!
- Euh...

En vérité, le pauvre vieux valet n'avait aucune idée du pourquoi du comment. Et il était évident que la gamine n'en avait que faire finalement, puisque à peine avait-elle fini son interrogatoire qu'elle avait enfiler ses chaussons de fourrure et avait quitté la pièce, sans même prendre la peine de s''habiller, même simplement. Le valet en connaissait un qui allait se prendre un savon. Mieux valait suivre la Rouquine comme son ombre.

Mahelya descendait les escaliers quatre à quatre. Elle avait bien l'intention de rattraper le petit polisson. Pour qui se prenait-il ? disparaitre ainsi alors que Poum, le lui avait confié. Elle était encore négligée ?! Et alors ?! Elle offrirait un spectacle de choix aux curieux ! De toute façon l'apparence, là n'était pas sa priorité de l'instant.
La porte d'entrée de la maison s'ouvrit à la volée dans un claquement sonore, et c'est à grandes enjambées que la petite parcourut la distance qui la séparait du petit Berrichon.

- Guihlem-Horvy !!!!! Où étais-tu passé !!!! Et qu'est-ce que tu ...

La fin de la phrase resta en suspend, lorsque les prunelles vertes se posèrent sur le petit bout de choux. Il semblait triste. L'impression que tous les malheurs du monde lui étaient tombés dessus. A voir les nervures qui zébraient son visage, le petit avait pleuré. Aussitôt l'instinct de grande sœur de la petit prit le dessus sur la colère.

- Pourquoi pleures-tu ? Qui t'a fait du mal ? ... Haaaarchiiiiiiiiiii apportes moi mon épée, j'ai une gorge à trancher ... et prend la tienne aussi !!! En fait c'est toi qui la tranchera !!!

Démentes, les émeraudes balayaient les alentours à la quête du malotrus qui avait osé faire pleurer son presque petit frère.

*fille en latin
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Chez les artistes pour un portrait flatteur !

Il avait déjà fait beaucoup de route, oui da ! De la taverne il était arrivé jusqu'aux portes de la ville. Bon d'accord ce n'était vraiment pas beaucoup mais pour un petit homme comme lui, ça valait un tour du monde sans montgolfière ! C'est donc arrivé devant les portes de la capitale Limousine que le petit bout hésita... Il y avait pas mal d'armée et on l'avait menacé de l'écraser à coup de bottes rouge...

Toujours monté sur Armoria, le jeune berrichon réfléchissait lorsqu'une voix le fit tressaillir. A n'en point douter et s'en avoir à ce retourner il avait déjà identifié la propriétaire de ces paroles "mélodieuses" ? Bon ça ne l'empêcha pas de se retourner pour autant afin de regarder la rouquine tristement. Il ne devait pas pleurer et rester fort. Mais voir sa sœur lui poser des questions et s'inquiéter pour lui, lui fit monter les larmes. C'est alors le nez coulant et sa peau blanche rougit par les nerfs que le petit bout sauta de son cheval pour courir dans les bras de sa grande sœur.


C'est les dauvergnats !!! Il m'avait enlevé pour demander du de l'argent à maman, mais maman elle veux plus de moi et elle veut pas du payer pour m'avoir ! Alors je suis tout seul et je vais partir loin !


Doucement il enfouit son visage humide et gluant dans la robe de la rousse, avant de rapidement se dégager et de la regarder d’un air méfiant tout en reculant prudemment.

Mais attend… Toi non plus tu n’as pas voulut me récupérer ! Tu ne m’as pas cherché non plus ! Et en plus tu m'accueil en me criant dessus ! Et toi maman elle t’aime ! Qu’es ce qui me dit que tu ne va pas me ramener à elle ?!

Sans attendre de réponses à ses questions l’enfant partit en courant en direction du bourg de la capitale Limousine. Il n’osait se retourner de peur d’être ralentit, mais un pincement au cœur d’avoir laissé ainsi sa jument lui fit tourner la tête.
Il avait l’impression d’avoir parcourue vingt lieues alors qu’il n’avait pas fait dix pas, arrivé au croisement d’une ruelle étrangement sombre le petit brun se cacha derrière un tonneau vide en attendant de voir passer ses poursuivants pour faire demi tour et repartir vers l’extérieure de la ville.
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Le petit bout de choux se jeta dans les bras de la rouquine qui l'étreignit avec douceur. Rarement elle l'avait vu pleurer ainsi. C'était plutôt un dur à cuire ce gamin, il ne se laisser pas faire et les petites cicatrices sur les genoux de la Rouquine étaient là pour témoigner du sale caractère du petit Berrichon. Comme à son habitude, la main frêle est blanche se glissa dans les cheveux en pagaille du petit brun. Doucement les paupières aux longs cils roux vinrent à se fermer et la Flamboyante écouta avec attention le récit de Guilhem. Une vague de colère vint la submerger, lorsqu'il lui raconta qu'il avait été enlevé dans l'espoir de soutirer à sa mère une coquette somme d'argent. Certes Poumona n'était pas la plus facile des berrichonnes et nombres de scandales avec les auvergnats avaient éclaté par sa faute. Néanmoins, la Rousse divine se demandait quels barbares pouvaient s'en prendre à un enfant pour lui faire payer les bêtises de sa mère.

- QUOI ?????? DES AUVERGNATS !!!! Mais où ça ? ... Harchi tiens-toi prêt ! Nous qui ne voulions pas entrer dans cette guerre, je pense que l'on va nous y contraindre.
...
Guilhem ... Calmes-toi ... tu es avec moi maint... Gné ?

En un sursaut, les émeraudes se posèrent sur l'enfant qui se dégageait de ses bras. Mahelya avait du mal à en croire ses oreilles. Était-ce des reproches ? A l'évidence oui. Comment pouvait-il lui en vouloir à elle qui avait passé des jours entiers à le chercher ? Cela ne faisait que quatre jours qu'elle s'était résignée en se disant que le petit avait du prendre la route à la recherche de sa mère. Comment pouvait-elle savoir qu'il avait été enlevé ?

- M'enfin Guilhem qu'est-ce que tu racontes ? bien sur que je t'ai cherché !!! Comment voulais-tu que je sache que tu avais été enlevé ? Tes bourreaux ne m'ont pas contacté ... Guilhem !!! GUILHEM !!! REVIENS !!!!!

Mais déjà le petit courait en direction du centre ville... Et aussitôt l’inquiétude s'empara avec force de la Rouquine. Le centre ville de Limoges n'était pas l'endroit le plus agréable de la ville. Et la nuit de drôles de gens s'y promenaient. Un regard à son valet qui tenter de calmer Armoria. La jument n'aimait guère les éclats de voix et la fuite du petit l'avait agitée.

- Harchi occupes-toi d'Armoria je pars à la poursuite de Guilhem. Il ne court pas très vite, je devrais réussir à le rattraper.
- Filia* ... Vous êtes en chemise de nuit, laissez-moi y aller.
- Non ! personne ne connait mieux que moi Guilhem, je suis sans doute la plus qualifiée pour le calmer. Prépares sa chambre ! j'ai bien l'intention de revenir avec lui... qu'il me suive de gré ou de force ! Et si à la tombée de la nuit, nous ne sommes pas revenus, alors là oui tu pourras nous rechercher.
- Mais ...

Mais la jeune fille était déjà partie à la poursuite du jeune Berrichon. Harchi secoua la tête de dépit. Ces deux enfants allaient finir par le rendre chèvre. Vivement que la Rouquine trouve époux après tout elle était désormais en age de se marier. Le valet, tandis qu'il ramenait une Armoria à présent calmer vers l'écurie qu'elle partageait avec Ezildur, se disait qu'il faudrait qu'elle épouse un homme qui saurait la mater. Un peu de fermeté ne ferait pas de mal à cette jeune fille capricieuse.
Un regard à l'horizon, et il vit la chevelure flamboyante de la jeune fille disparaitre au détour d'une ruelle... Mais qu'est-ce qui l'aimait cette enfant. Presque comme si elle était sa propre fille...

- GUILHEM !!! OU ES-TU !!! Reviens !!! GUILHEM ! TU DOIS ÊTRE MORT DE FAIM !!! J'ai du pigeon à la maison !!! GUILHEM !

La Rousse arrêta net se folle course. Un sentiment de panique se réveillait doucement dans ses entrailles. La ruelle était bien sombre et ce malgré le grand soleil de cette journée d'automne. Une brise glacée vint à la faire frissonner. Décidément, elle aurait du se changer, courir les rues en chemise de nuit voilà qui n'était pas banal. La Rouquine croisa les bras sur sa poitrine, frottant ses petites mains sur ses épaules. Comme si cela allait la réchauffer... Mais qu'importait le froid, ce n'était pas sa priorité, et c'est avec des mouvements de tête frénétiques qu'elle reprit ses recherches.
Les prunelles vertes balayèrent les alentours, pas de traces du garnement. Plus inquiétant encore, Mahelya constata en se retournant que plusieurs chemins menaient à cette ruelle, et elle ne savait plus exactement d'où elle arrivait. En temps normale quand elle se promenait dans la capitale du Limousin c'était toujours sous bonne escorte, soit accompagnée d'Harchi soit de Bertille.
La panique grandissait. Apeurée elle s'adossa à un mur. Transit par le froid, des petites larmes perlèrent au coin de ses yeux.

- Guilhem ... Reviens ... je t'en supplie.

Comment pouvait-elle savoir que le petit ne se trouvait qu'à quelques centimètres d'elle, dissimulé derrière le tonneau vide qui lui faisait face ?


*fille en latin
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Chez les artistes pour un portrait flatteur !

Every breath you take,
And every move you make,
Every bond you break,
Every step you take,
I'll be watching you.(*)

Le réveil ? Difficile en cette après midi ! Comme toujours après une nuit de débauche. Alcool et femmes ! Savant mélange pour perdre la tête.
Il déambule dans ces petites ruelles sombres qu'il ne connait que trop.
La lumière automnale pourtant si agréable habituellement, l'aveugle et lui déchire le crane. Encore une preuve flagrante de ses abus.
Il n'est plus si jeune à vingt ans.
Une bifurcation à droite, un demi tour à gauche...
Le voilà dans la rue populairement appelée celle du "coupe-gorge".
Aucune crainte, ce ne sont que des affabulations.
Il avance, sereinement, sur de lui. En totale confiance.
Ces migraines n'ont pas disparue mais se fond moins agressives.
L'ébauche d'un sourire.
Il avance, il trace dans les lieux pas très fréquentables de la capitale à l'heure ou les honnêtes gens laissent place à la populace noctambule.
Douce nuit, cher rendez-vous des Ribaudes, Clients, Maquerelles, Soudards et Pigeons.
Soudain il pose ses yeux sur un tas de vêtements et de cheveux roux. Jolie couleur.

Tiens ! tiens ! tiens ! c'est quoi ça ?
Le tas informe lève les yeux. Grands. Verts. Une jolie jeune fille qui ne lui ai pas si inconnu que cela. Pas du tout même. Son désir juste devant lui. La jolie Rouquine.

Mahe ?! tu t'es perdue ?
Coup d’œil à droite, coup d’œil à gauche.

La petite princesse est toute seule ? Ton ombre n'est pas sur tes talons ?
Fin sourire qui se dessine avant de se muer en esclaffement.

Tu as bien grandi certes mais ne trouves tu pas que tu es encore un peu jeune pour chercher client ?
Clin d’œil qui se veut complice, il s'approche doucement.

Que se passe-t-il ? tu n'as plus assez d'argent pour te payer une nouvelle robe ?
Le visage de la Rouquine reste fermé. Son sourire s'élargit.

Allez ! Ne prend pas la mouche, je plaisante, tu le sais.
Il s'approche encore. Intime. Assez pour lui murmurer au creux de l'oreille.

J'ai entendu dire qu'on te cherchait époux, il est vrai qu'il faut commencer à y songer, pour pouvoir monter ta dote.
Vois-tu, je serais très intéressé d'avoir une jolie jeune plante comme toi entre mes draps. Douce, pure aux courbes délicates inexplorées... Enfin cela dépend ... As-tu déjà eu quelques clients ?

Il reste là. Proche. Intime. Le ton rêveur.
Elle est seule.
Il avait déjà demandé à ce qu'elle devienne sienne. Toujours refusé.
La famille adoptive de cette gamine est une plaie. Sans parler de l'Ombre Harchi toujours à ses cotés.
Mais cette fois elle est seule. Rien que pour lui. Il ne la pas vu depuis quelques jours, les rumeurs la disaient souffrante.
Lui ! Il sait ! Pas de maladie, Ni d'humeur ! Juste quelques intrigues.
Les bougies de la Rousse se consument jusqu'au petit matin. Des plis partent d'autres arrivent. Et le mioche qui a disparu.
Il sait tout d'elle. Il sourit franchement. La journée qui avait mal commencé prend une tournure tout à fait intéressante.

Every single day,
And every word you say,
Every game you play,
Every night you stay,
I'll be watching you. (**)

Et pour moi tu me ferais un prix ?
Le ton est provoquant.
La main assurée se glisse sur le flanc de la Rousse. Le sourire devient narquois, moqueur. La tête va mieux.

Oh, can't you see,
You belong to me ? (***)

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(Fait en accord avec JD Mahelya)
(*) Extrait de Every Breath you take de The Police
Traduction : Chaque respiration que tu prends, Et chaque mouvement que tu fais, Chaque lien que tu brises, Chaque décision que tu prends, Je te regarderai.
(**) Extrait de Every Breath you take de The Police
Traduction : Chaque jour unique, Et chaque mot que tu prononces, Chaque jeu que tu joues, Chaque nuit que tu restes, Je te regarderai.
(***) Extrait de Every Breath you take de The Police
Traduction : Oh, ne vois-tu pas, Que tu m'appartiens ?

- Vous ?... Ici ? ... mer.de

Les prunelles vertes s'écarquillèrent lorsqu'elle leva la tête pour voir qui lui faisait face et se raillait de ses misères.
Stupeur et surprise.
Surprise parce que la gamine n'avait pas remarqué la fuite du temps, elle s'était posée contre le mur. Il lui semblait que cela ne faisait qu'une fraction de seconde qu'elle énumérait dans sa tête tous les lieux ou l'enfant berrichon aurait pu se cacher. Mais en vérité le soleil avait décliné, et le ciel se parait déjà de quelques couleurs sombres à l'opposé du couchant.
Et stupeur parce que la dernière personne qu'elle désirait voir en cet instant et cette tenue se trouvait précisément devant elle. Le palpitant s'emballait doucement.
La Rouquine se redressa de toute sa hauteur. Geste de protection, elle resserra l'étreinte sur sa poitrine.

Prise au dépourvue et ne se sentant pas en sécurité, la Gamine commençait à envisager une fuite possible, balayant les quatre routes qui se rejoignaient pour ce souvenir d'un détail qui lui aurait permis de retrouver son chemin.
Que nenni , rien, nada. (*)
Plus qu'une solution, faire face et rester digne. Elle en était capable, elle le savait.

- Francis ... Francis ? ou plus communément le débauché, le Paillard.
Bonjour... Elle préfèrerait au revoir.
Mahe ?! tu t'es perdue ?
La petite princesse est toute seule ? Ton ombre n'est pas sur tes talons ?
- Il arrive ... Voix fluette et chevrotante, pas très convaincante mais faute de mieux sa passera surement non ?
Tu as bien grandi certes mais ne trouves tu pas que tu es encore un peu jeune pour chercher client ? Que se passe-t-il ? tu n'as plus assez d'argent pour te payer une nouvelle robe ?
- Pour qui me prends-tu ! Bazin (**) ! Le visage de la gamine restait fermé alors que pointait légèrement la colère dans sa voix devenue plus rauque. Il ne fallait pas provoquer certes, mais fallait pas non plus abuser pas vrai ?

L'homme se rapprocha d'elle doucement, de façon plus intime. Avec Courage La Rousse divine resta de marbre, retenant à peine son souffle alors que l'odeur du goujat lui agressait les narines. Un mélange de vin, de purin, de sueur avec une touche d'effluve corporelle. La nuit avait du être agitée.

J'ai entendu dire qu'on te cherchait époux, il est vrai qu'il faut commencer à y songer, pour pouvoir monter ta dote.
Vois-tu, je serais très intéressé d'avoir une jolie jeune plante comme toi entre mes draps. Douce, pure aux courbes délicates inexplorées... Enfin cela dépend ... As-tu déjà eu quelques clients ?

Réprimant une nausée, son estomac se jouait d'elle, la gamine ne put s'empêcher de répondre. Cette fois s'en était trop. Comment pouvait-il espérer l'épouser ? Comment pouvait-il croire qu'elle oserait se donner à lui ? Lui ! Lui qui avait tenté de l'enlever sous le nez de Poum et d'Harchi, alors qu'ils voyageaient en groupe en direction du Berry...
Jamais elle ne cèderait devant lui. Jamais ! Plutôt crever ! Même si jeune !
Malgré le cœur qui palpitait à tout rompre dans sa poitrine, l'index se dressa entre elle et lui comme pour marquer une dernière distance de sécurité. Les prunelles vertes se durcirent. La voix se fit claire et limpide.

- Écoutes moi bien toi ! Il tombera des curetons roses avant que je te laisse me toucher !!! Plutôt crever que d'être entre tes draps.
Et pour moi tu me ferais un prix ?
- Rêves ! Je préfèrerais qu'on m'arrache les yeux.

Jeune fille, personne ne lui a jamais dis qu'il ne fallait pas provoquer la Créature Sans Nom ?
La peur qui sommeille en chacun de nous, lorsqu'elle se réveille exacerbe le courage. Mais à quel prix ?
Un silence bien trop court pour elle s'installa entre eux.

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(*) Rien en espagnol.
(**) Idiot en Berrichon.
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Chez les artistes pour un portrait flatteur !

- Rêves ! Je préfèrerais qu'on m'arrache les yeux.

Réflexe funèbre. La main vole avec force et s'abat sur le visage encore juvénile. L’œil vif et vert est atteint. Flammes rousses virevoltent tandis que la cible pivote.
Grimace horrible déformant les traits de l'homme, la rage lui tenaille le sang.
*Petite Insolente, que tu le veuille ou non ta fleur m'appartiendra ce jour.*

Je ne comprends plus pourquoi
J´ai du sang sur mes doigts
Il faut que je te rassure
Je soignerai bien tes blessures... Mon amour

A peine un souffle s'échappe de la gorge de la gamine tandis que se tenant une partie du visage, elle ramène ses yeux verts sur son bourreau du Jour ! Lui. Miroirs de l'âme bien plus blancs que d'habitude, écarquillés par la crainte que le geste ne se reproduise.
Le désir raisonne dans son sang, harmonisant son rythme à celui des pulsions de son palpitant. Francis a soif de domination.

Si tel est ton souhait ...Gamine !

Craché comme une insulte le dernier mot raisonne dans la ruelle. Les volets qui se ferment. Pas de voyeurs pour l'agonie d'une pucelle.
La mains agrippe sans ménagement la crinière écarlate. Un mouvement brutal plaque le corps frêle contre la façade de la bâtisse la plus proche. La masse imposante de Francis s'appuit contre l'échine de la gamine face au torchis. Le membre se tend violemment à mesure que le plaisir augmente. Il souffle dans le cou de sa victime convulsionnée par les larmes silencieuses qu'elle essaie de réprimer. Doucement il remonte à son oreille, murmurer quelques mots cruels. *Supplies-moi ! cries pour moi ! pleures pour toi ! je te possèderai*

Mais avant laisses-moi te déflorer !

Les sanglots deviennent sonores. *Tu m'appartiens*. Son poids l'immobilise. Tandis que sa langue parcoure la nuque si douce, ses mains se fond avides et remonte doucement la chemise de nuit.

-Je te tuerai Francis !... Je te retrouverai et je te saignerai !... je te ferai payer !

Voix rauque parmi les larmes, la menace est lâchée comme dernier espoir pour endurer ce qu'il va se passer.

Tu n´as plus vraiment le choix
Nos deux corps étendus, là
Qu´à l´aube ils se mélangent
tu as les yeux d´un ange... Mon amour

Instant d'inattention, le coup de coude de la jouvencelle l'atteint dans le flanc. Pas assez fort. La tentative de fuite est avortée par le bras musculeux qui retient avec force le petite bras à la peau pâle. Douce mélodie le bruit d'un os qui craque. L'épaule de la rouquine s'affaisse inanimée, lui arrachant un cris de douleur.

- Je te tuerai ! ... Crois-moi je te tuerai !

Comme un enfant agacé par un jouet abimé, il la jette furieusement au sol. *Soumets-toi ! je suis ton Maître*

Peut-être périras-tu avant de m'attraper. Quel est donc ce trafic de Vélins ? C'est peut-être ton ombre que je devrai suivre tu ne crois pas ?

Face contre sol, la jeune fille se retourne brutalement. Un fluide écarlate coule abondement et de sa lèvre supérieure. Fendue. Un morceau de verre oublié dans la ruelle a rencontré une chair bien tendre. Le Rouge dégouline sur la gorge. Tâche, souillure immonde sur le lin.
Les émeraudes expriment l'étonnement. L'éclat de rire de la voix grave répond à son propre écho.

J'ai vu juste on dirait... Enfin, on reparlera de tout cela après.
- Je te tuerai ! Murmure qui s'envole. *Petite chienne apeurée*
L'éclat de rire grave s'estompe en un simple ricanement.
Mahe ! regardes-toi ... Dans quel état es-tu ? ce n'est pas digne de toi petite princesse. Pas assuré, il s'avance doucement, les mains tâtonnant la ceinture qu'il tente de défaire. Soupire faussement désemparée. Je m'en accommoderais.

La rouquine tente de fuire, mais son épaule la fait souffrir. Elle s'écroule sur son flanc. *Je t'avais dis que tu serais mienne ! Vois petit flamme comme il est facile pour moi de gouter à ta chaleur sans craindre la brûlure.*
Les prunelles vertes suivent le mouvement lent des braies glissant sur ses jambes.

Lâche!
C´est plus fort que... Moi
Toujours en cavale
Je dis : J´ai besoin de... Tes bras

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(texte écrit en duo)
Parole (légèrement modifiée dans le dernier paragraphe) de Beyond my control (hors de mon contrôle) de Mylène Farmer

- Je te tuerai ! pour ce que tu fais je te tuerai ! mais avant je te la ferai bouffer !

Les prunelles vertes étaient rivées sur le visage de celui qui lui faisait face, hors de question qu'elle pose les yeux sur ce qui serait l'instrument de son supplice pour les minutes à venir. Le temps semblait déjà se ralentir. les minutes s'égrainaient déjà, semblables à des heures.
Son cœur battait à tout rompre. Est-ce donc ainsi qu'elle apprendrait à devenir femme ? Est-ce ainsi qu'elle gouterait les "plaisirs" de la chair ?
Comment fuir ? Son sang se répandait sur sa chemise de nuit. Son œil, elle le sentait enfler, sa tête lui faisait un mal de chien. Son épaule, tas immobile lui faisait souffrir le martyr, impossible de réaliser le moindre mouvement sans hurler, espérer, demander la mort. La mort plutôt que le déshonneur ! la mort plutôt que la souillure...

Dans les yeux de son bourreau l'étincelle de la victoire luisait déjà. Débarrassé de ses braies il se mit à quatre pattes devant elle. Une main calleuse se posa d'abord sur sa cheville, pour remonter doucement sur sa jambe, remontant avec elle le faible tissus protecteur. Puis le corps accompagna la main, et déjà la Rousse sentait la chair tendue remonter lentement mais inévitablement vers son jardin secret.
Un plainte lancinante s'échappait de sa gorge contre sa volonté.

Sois sage ma mignonne. Je ferai de toi une femme. Comment me refuser ta main après l'honneur que je te fais ? Ensuite comme tu me l'as demandé je t'arracherai les yeux, mais ne t'en fais pas, je serai là. Toujours !
- Je te tuerai ...

Les mots s'échappaient et la jeune fille ne reconnaissait pas sa voix rendue trop rauque par les larmes. De sa petite main valide, elle essayait sans relâche de repousser son envahisseur. Mais Une main plus forte, étau de chair, vint à lui retenir toute possibilité de mouvement

Allons, sois sage, sinon cela n'en sera que plus pénible pour toi
- Lâches moi, laisse moi ! LÂCHES MOI ! LÂCHES MOI ! LÂCHES MOI !

Cri de désespoir qui s'envolait dans cette ruelle déserte. Frénétiquement elle balayait de ses yeux écarquillés, les alentours, en quête d'un ultime espoir d'être sauvée ou de se tuer.
L'homme déposa un baiser sur son nombril, lui arrachant une nouvelle plainte. L'inévitable était proche et le corps encore juvénile se contractait, tandis que la tête pivotait en tout sens.

Soudain les émeraudes furent retenu par un faible mouvement venant de derrière un tonneau.

- Guilhem ... * Seigneur, Faites qu'il n'assiste pas à cela... *

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(écrit en trio)
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Chez les artistes pour un portrait flatteur !

Help, I need somebody,
Help, not just anybody,
Help, you know I need someone, help.
When I was younger, so much younger than today,
I never needed anybody's help in any way.
But now these days are gone, I'm not so self assured,
Now I find I've changed my mind and opened up the doors.*

Il était toujours derrière son tonneau le gamin, il aurait voulut bouger et détruire cet homme qui embêtait sa sœur, mais cet homme… C’était un jeune Limousin il avait toujours fait peur à Guilhem, le petit berrichon n’était pourtant pas enfant à avoir peur pour un rien, il en avait vu des combats et autre jaspinades** avec sa mère. Mais là c’était différent… Une colère sombre montait en lui, colère contre cet homme qui se permettait de faire pleurer la rousse, contre sa mère qui n’était même pas là pour protéger ses deux enfants, contre lui-même qui n’arrivait pas à bouger paralysé par la peur.

Doucement il se recroquevilla derrière son tonneau et plaqua les mains sur ses oreilles, il ne voulait pas l’entendre crier, il ne voulait pas entendre son désespoir et sa peur. Que pouvait-il faire ? Lui un enfant de sept ans contre un jeune homme comme le paillard.

Help me if you can, I'm feeling down
And I do appreciate you being round.
Help me, get my feet back on the ground,
Won't you please, please help me?
And now my life has changed in oh so many ways,
My independence seems to vanish in the haze.
But every now and then I feel so insecure,
I know that I just need you like I've never done before.*

La seule qui pouvait le protéger désormais était sa mère, au fil des larmes qui coulaient sur ses joues l’enfant imaginait son unijambiste de mère arriver sur son cheval noire et épée en main de décapiter l’infâme ! Doucement il se releva pour voir si c’était fini, mais non pas encore, c’était même bien pire la chemise de nuit de la rouquine était relevée et du sang coulait de sa lèvre fendu. La jeune fille était au sol et lui nu rampait près d’elle comme un serpent près à manger sa proie. Un frisson parcourue l’échine du brun il ne pouvait laisser faire ça ! Faire quoi au juste ? Il ne le savait pas vraiment, il ne comprenait pas… Mais cet homme faisait du mal, il en était sur et il fallait qu’il protège Mahelya.

Doucement la voix de sa mère raisonna à son esprit, « Ne pleure pas Guilhem ! Il ne faut pas pleurer ça serait montrer tes faiblesses ! Tu es fort ! Tu es un Champlecy foutre Dieu ! » Les poings serrés il sortit de sa cachette, et avançât vers l’homme. Ce qu’il allait faire il l’ignorait, mais il fallait que cela cesse ! Son épée en main-la tixlienne- il lançât un regard noir à l’homme en tendant son épée dans sa direction, ses bras et ses jambes tremblait par la peur et la faim qui lui taraudait le ventre.

Hey toi l’infâme ! Lâche là ou je t’occis !

Help, I need somebody,
Help, not just anybody,
Help, you know I need someone, help.


__________________
*Extrait "Help" The Beatles
** Disputes en Berrichon


A l'aide, j'ai besoin de quelqu'un,
A l'aide, pas seulement de n'importe qui,
A l'aide, tu sais que j'ai besoin de quelqu'un, à l'aide!
Quand j'étais jeune, beaucoup plus jeune qu'aujourd'hui,
Je n'ai jamais eu besoin de l'aide de personne quelle que soit la situation.
Mais maintenant ces jours sont finis,
Je ne suis plus sûr de moi
Maintenant je trouve que j'ai changé de façon de penser et j'ouvres des portes

Aide-moi si tu peux, j'ai le cafard
Et j'apprécie vraiment que tu sois là
Aide-moi, fais moi revenir sur terre.
Pourras-tu s'il te plait, s'il te plait m'aider!
Et maintenant ma vie a changé à plusieurs niveaux,
Mon indépendance semble avoir disparu dans la brume.
Mais de temps en temps je me sens tellement en insécurité,
Je sais juste que j'ai besoin de toi comme je n'en ai jamais eu besoin avant
_________________

From the first day I saw her I knew she was the one
She stared in my eyes and smiled
For her lips were the colour of the roses
That grew down the river, all bloody and wild (*)

*Regardes-moi ! regarde ce que tu as fait de moi !
Que tu es belle à mes cotés, sur ma voix ton corps danse. Dans tes dentelles virevolte l'effet d'un corps de ballet.
Que tu es belle à mes cotés, dans ton regard je vois, que je fais de toi un conte de fée. *(**)
Auréole de flammes autour de son fin visage encore enfantin. Son corps se crispe sous ses baisers. Elle le demande. Enfin c'est ce que son esprit fracassé lui dicte. Celle qu'il a tant désiré sous ses doigts. Celle qu'il a reconnu comme sienne, s'offre... Presque... Chaque gestes pour le repousser est ressenti comme une invitation
La fièvre s'empare de lui
Semblable à une lame prête à la pourfendre, il remonte en une lente brutalité.

- Guilhem...
Sois sage ma mignonne. C'est là notre première fois... Il ne faut pas rater ça... Francis... Moi c'est Francis. As-tu oublié ?

*Hurle mon nom. Cris le jusqu'à l'extinction, jusqu'à ce que le souffle te manque et que tu sois à l'agonie... Ce sera là le seul nom que tu crieras*
La peau douce de la Rousse, à elle seule est une invitation. Ces lèvres teintées de ce rouge. Envie furieuse de l'embrasser, de la gouter, de la dévorer. La posséder comme il n'a jamais obtenu même en y mettant le prix. Son agonie sera lente... Mais lui en sera ravi.
Douce et froide vengeance... Elle qui lui a imposer les palpitations d'un cœur oublié, subira encore et encore ses assauts jusqu'à l'aube.

On the second day I brought her a flower
She was more beautiful than any woman I'd seen
I said, " Do you know where the wild roses grow
So sweet and scarlet and free ? " (***)

Ce ne sont pas des fleurs qu'il lui offre, il pense plutôt à cueillir la sienne. Les mains remontent sur son ventre. Un autre baiser sur le nombril de la jeune fille se pose. Le frêle petit corps bientôt écrasé par son poids se crispe encore.
Une demande, une plainte de la Rouquine raisonne une fois de plus dans la rue qu'il pense désertée.
*Aimes-moi, Déteste-moi mais tu ne m'oublieras pas ! Jamais ! Je ne l'autoriserai pas.*

On the last day I took her where the wild roses grow
And she lay on the bank, the wind light as a thief
And I kissed her goodbye, said "All beauty must die"
Lent down and planted a rose between her teeth (****)

Aux portes de son paradis l'amant imposé cherche les lèvres charnues, au sang coagulé. Gouter le fluide qui la fait vibrer et qui le pousse à la posséder. Sonne le glas ! L'instant est là ! Sienne elle sera, pour l'éternité puisqu'il la tuera après. Ne dit-on pas qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Lui épargner la vieillesse et ne cueillir que sa jeunesse. (*****)
Témoin et acteur de son bel age. Voilà qui le comble au plus haut point.

Hey toi l’infâme ! Lâche là ou je t’occis !

Aussi inattendu que surprenant. Voix chevrotante et sursaut du Paillard qui se redresse. Plissés, les yeux se tournent vers le petit perturbateur. Amusé, il ricane devant son adversaire minuscule, tremblant comme une feuille.

Et que crois-tu donc pouvoir faire contre moi ?

L'attention est détournée de sa victime, accaparé qu'il est par le bon samaritain modèle réduit. Erreur...
______________________
(*)Chanson de Nick Cave et Kylie Minogue Where the Wild roses grow
Traduction : Dès le premier jour que je l'ai vue, je savais qu'elle était faite pour moi, Elle me fixea les yeux, et sourit, Car ses lèvres étaient de la même couleur que les roses, Qui poussaient le long de la rivière, sanglantes et sauvages.
(**) Paroles modifiées de ça fait mal de Christophe Maé
(***)Chanson de Nick Cave et Kylie Minogue Where the Wild roses grow
Traduction : Le deuxième jour je lui apportai une fleur, Elle était la femme la plus belle que je n'aie jamais vue, Je dis, "Sais-tu où poussent les roses sauvages, Tellement douces, écarlates, et libres ?"
(****)Chanson de Nick Cave et Kylie Minogue Where the Wild roses grow
Traduction : Le dernier jour je l'amenai là où poussent les roses sauvages
Et elle s'alleongea sur le bord de la rivière, le vent aussi léger qu'un voleur Et je lui dis au revoir en l'embrassant, dis "Toute beauté doit mourir"
Me penchai, et plantea une rose entre ses dents
(*****) Extrait et inspiration de Mignonne allons voir si la Rose, de Pierre de Ronsard.

[M'extraire du cadre
Ma vie suspendue
Je rêvais mieux...](*)

Rêves, réalisations hallucinatoires de désirs (**)... Ou comment maintenir l'équilibre mental d'une personne lorsqu'elle celle-ci subit un choc. Le désir de la Rouquine était simple, se retrouver partout sauf ici en cet instant. Immobilisée comme elle l'était, le seul moyen qui lui restait pour s'évader était l'esprit. Divagations. Hallucinations. Illusions. Doux abandon dans l'imaginaire. Les prunelles vertes restaient cependant bien accrochés au petit garçon dissimulé, mais son âme se perdait, s'envolait... Ailleurs... Tandis que l'homme s’affairait sur elle, de ses caresses humiliantes et profanes, de ses baisers venimeux et corrosifs.
Préserver l'esprit tandis qu'il souillait, marquait, détruisait la chair.

Loin, très loin de son enveloppe charnelle, L'étincelle ne tentait presque plus de se débattre pourtant son petit corps et sa gorge réagissaient encore. Sans doute par automatisme. Tics nerveux ?! réflexe humain ?!
Chaque fois qu'il la touchait, sa peau frissonnait pour mieux en repoussait le contact, ses muscles se contractaient pour que cela ne lui soit pas agréable. A chaque baiser imposé, sa gorge se plaignait en un râle torturé, pour essayer de réveiller la culpabilité chez son bourreau. Comme si tout son être refusait de n'être qu'un simple pantin entre les doigts du manipulateur.

L'enveloppe bataillait, se défendait encore, alors que l'Esprit avait déposé le armes et fuit dans les limbes apaisantes, le souvenir d'un après midi d'été...
Un champs à la lisière de la Forêt, deux chevaux s'abreuvant. Le soleil illuminait de reflets dorés la chevelure flamme et celle de charbon de deux enfants. Cola-maya était leur jeu préféré et ils avaient bien l'intention de s'amuser après cette folle chevauchée sur Ezildur et Armoria.
Mahelya se sentait bien là, à sa place, dans le seul souvenir ou elle avait été une enfant. Elle s'accrochait à cette illusion avec toute la force mental qu'elle pouvait. Des moment tels que celui-ci plus jamais elle n'en vivrait... Seul instant d’insouciance dont elle voulait se parer, pour ne plus jamais le perdre.

La Rousse aurait pu sombrer dans le mutisme et s'enfermer dans sa propre tête, pour ne plus côtoyer ce monde. Pourtant, aussi violemment qu'un coup de lame en plein cœur, Esprit et corps furent à nouveau réunis. Pourquoi ? Sans doutes les deux voix connues et reconnus l'avaient-elle ramenée.
Dans un état second, embrumée, La Petite Flamme se mit à réagir immédiatement.
En une fraction de seconde elle avait réintégré son corps et pris conscience de la situation. Elle ... Lui ... et Guilhem ... Épargner à Guilhem, la vision de son agonie et d'éventuelles représailles de l'avoir ainsi dérangé. Car déjà dans l’œil noir de Francis brillait une fureur sanguine.

Il s'était redressé, elle avait une petite marge de manœuvre. Pour réussir à se dégager, son genou se leva, brusquement. Elle voulait faire une sorte de levier pour l’éjecter ... Mais ... A peine le geste esquissé, un cri à en déchirer les tympans émana non pas d'elle mais de son assaillant qui se coucha plié en deux sur le flanc.
Toujours entre abyme et réalité, La petite rousse se dégageait et en rampait tant bien que mal en direction de l'enfant apeuré. Son épaule semblait être relié à son corps par une lame de fer rouge. La douleur lui tournait la tête et menaçait de l'entrainer dans les ténèbres à chaque mouvement. Il fallait qu'elle tienne... Pour Guilhem.

- Guilhem ... Épée ... Donne...

Tendant sa main valide le garçonnet lui donna la lame. Dans son dos elle entendait déjà l'homme se relever, non sans difficulté. Son souffle était encore saccadé, mais il était debout.
Le plus rapidement possible elle se roula en position assise, adossée contre le tonneau qui la maintenait droite, brandissant devant elle, l'épée bien trop lourde pour sa petite main. S'en serait finit d'elle. Elle le savait et n'y pourrait rien.

- Guilhem ... Cours ! vas-t-en ! ne te retourne pas ! Ne t'arrête pas ! Cours maintenant ! ...
...
Guilhem ! je t'aime...

Derniers mots murmurés, semblables à un adieu. Si elle mourait, lui serait sauvé. Résignée elle se mit bien droite l'acier fermement serré entre ses mains. Les pas de l'homme encore essoufflé s'approchaient doucement, irrégulièrement mais inévitablement d'elle. C'était la fin elle le savait.
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(écrit en trio)
(*) Extrait de Je te rend ton amour, de Mylène Farmer.
(**) Le Rêve vu par Sigmund Freud.
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Chez les artistes pour un portrait flatteur !

Il n'avait pas eu le temps de voir ce qu'il ce passait autour de lui, juste que la rousse avait fait reculer le Paillard et qu'elle lui avait pris son épée. Elle était là assise contre le tonneau derrière lequel il s'était planqué quelques temps plus tôt, et l'homme le froc en bas des jambes, menaçant tel une armée fasse à un village sans défense. Le garçonnet n'avait plus son épée pour se défendre et sa sœur lui disait de s’enfuir. Jamais ! Jamais il ne pourrait l’abandonner à ce monstre. Les poings serré il les regardait l'un après l'autre. Elle lui avait dit, je t'aime... Jamais on ne lui avait vraiment dit... Doucement l'enfant se tourna vers la rousse les yeux plein de larmes.

Moi ida je t'aime... Et jamais, tu m'entend ?! JAMAIS je ne laisserait cet homme te toucher à nouveau !

Ajoutant le geste à ses mots il se plaça devant Mahelya, dos à elle face à l'homme. Un regard incertain sur le soleil qui se cachait de plus en plus vite derrières les maisons. La nuit venait et dans le noir, plus personnes ne viendrait les aider... Il en était certain ! Dents et poings serrés il lança un regard féroce au limousin.

Si tu la veux il faudra d'abord m’affronter fils de pleutre !

Peut être qu'il avait eu raison de rire du petit brun... Il n'était pas bien fort, ses bras étaient aussi frêle que des branches de noisetier. Mais qu'importe il était prêt à laisser sa vie plutôt que s'enfuir en laissant Mahelya ici. Lui aussi se rappelait de cet après midi passé avec elle. Et même de tout les autre après midi passés ensemble et jamais il ne laisserait quiconque lui enlever celle qui l'avait élevé.

Les rues étaient de plus en plus sombre à mesure que l'heure avançait aussi la fenêtre d'une maison en face s'ouvrit pour y voir sortir une main muni d'une bougie allumée. La solidarité nocturne afin que les soulard retrouvent leurs chemins sans cogner dans tout ce qui traine... Soudainement pris d'espoir le petit homme regarda l’œil qui était apparut à cette fenêtre et cria pour cette personnes,

A l'aide !! Aidez nous !

Mais aussi rapidement qu'une lame de guillotine la fenêtre se referma. Cet appel à l'aide avait eu le mérite de décrédibiliser sa témérité face au paillard...Intérieurement l'enfant priait... Que quelqu'un vienne... Que quelqu'un vienne... Maman pourquoi tu n'est jamais là ?!
_________________

Mon péché, mon obsession,
Désir fou qui me tourmente,
Qui me tourne en dérision,
Qui me déchire et me hante.(*)

A peine un instant d'inattention, le voilà cloué au sol, l'entrejambe en feu. Comme si ses entrailles souhaitent remonter et sortir de sa gorge. Dieu que ça fait mal.
Pourquoi fallait-il toujours qu'il y ait un perturbateur ? Pourquoi fallait-il qu'il soit dérangé pile au moment ou ses plus sombres désirs se réalisaient ?
La pucelle, rousse à sa merci. Le roux, couleur des infâmes de la créature du Sans-Nom... Couleur qui le fascine, les rousse ont toujours un gout et une odeur particulière. Le matin d'une chaude journée d'automne, un mélange de rosé fraiche et de douce mort de la nature. Paradis et enfer. Elle, elle est son enfer mais s'appretais il n'y a pas deux minutes à devenir son paradis. Et le voilà les quatre fers en l'air. Ridicule !
Dieu qu'il maudit ce mouflet ! Dieu qu'il a mal ! Dieu qu'il est en colère. La gamine lui échappe, elle n'ira pas loin.
Il sait son épaule démise il s'en était assuré, et elle doit souffrir le martyr.
Le souffle court.
La douleur fulgurante.
Il se relève non sans mal.
Des mots tendres sont échangés entre les enfants, s'il avait un cœur il en serait probablement touché. La Rousse se sacrifie pour protéger le mioche qui n'a pas son sang et ne sort même pas de ses cuisses.
Sortons les violons et les mouchoirs, les femmes auront les larmes aux yeux. Foutaises ! Il n'en a cure, Lui. Il la veut elle. Posséder son corps, marquer son âme, pour qu'il ne soit que son unique pensée quand elle mourra.
Il souffre, il tremble et ses pas se font lourds, lents... Ses braies restent par terre, derrière lui.
L'enfant résiste aux ordres de la pucelle. Soit qu'il en soit ainsi !

Aller ! Dégages de là gamin ! ce ne sont que des histoires de grands ! tu t'amuseras avec la tienne quand tu auras du poil au menton.

Mais le gosse ne bouge pas. Irrité, comme quelques instants plus tôt la main de l'homme se lève et s'abat avec fracas sur la joue striée par les pleurs du morpion. L'enfant tombe au sol, sonné.

- Guilheeeeeeem
Tais-toi ma mignonne, je m'occupe de toi dans un instant, juste le temps d'apprendre la vie à ce gamin.

La main forte se glisse dans les cheveux charbon, s'agrippe et l'homme relève la tête, ballante, un liserait rouge s'écoule doucement de son nez. Il semble dans les vapes... Parfait. Il finira après. Les yeux noirs se retournent vers la petite chose rousse. Elle tremble. Il peut presque entendre chaque battement de son petit cœur...

Petite marchande d'illusion,
Je ne vis que dans l'attente,
De voir voler ton jupon,
Et que tu danses et tu chantes.(*)

-Guilheeeem... Lèves toi ! je t'en supplie.

La Rousse s'accroche à l'épée comme si elle était son dernier rempart contre lui. Pauvre sotte !
Et même si le coup l'a quelque peu ramolli, il peut toujours s'amuser en attendant.

Il dort ! mais je m'occuperai de lui après.

Il s'approche doucement, poussant du pied le petit corps inanimé. Une fois encore, plus d'obstacle entre son désir et lui. Un sourire narquois fleurit sur le visage de l'homme. La flamboyante se tasse un peu plus. Malgré ses tremblements, l'homme ne distingue dans ses yeux verts aucune trace de peur. Plutôt une résignation et une colère sans fin.

- Je te tuerai Francis, fais ce que tu veux de moi ! mais ne touche pas à Guilhem ou je te tuerai ... je te saignerai ... et je te regarderai agoniser.

S'il est surprit, il n'en laisse rien paraître et se contente de secouer la tête en affichant un air amusé.

Joli programme ... Mais il est possible que je te tue avant et que je le fasse regarder. Quand penses-tu ma Rose ?
Bon assez de bavardage, ou en étions nous ?

je vais te détruire,
je vais te détruire,
Et tu vas te maudire,
Jusqu'à la fin de ta vie.(*)

Il s'approche encore. Elle est là. Douce attente qui précède le moment ou l'on obtient enfin la chose convoitée.
Mais le regard de la Rouquine est attiré par une lueur vacillante dans une rue un peu plus loin. Elle affiche tout d'abord un sourire narquois, moqueur, cruel avant de se muer en un rire hystérique et glacial.
Étonné, l'homme marque un temps d'hésitation, et tend l'oreille afin de capter quelques chose qui lui aurait échappé.

Filiaaaa ... Guilheeeemm ...

La voix, cette voix ... Elle est encore lointaine mais il la reconnait...
Les prunelles vertes de la gamine se plongent dans les siennes. Sa voix se fait glaciale. Entre deux rires dément, elle parvient à articuler.

- Tu es un homme mort Francis !

La peur tenaille les entrailles de l'homme qui jette un regard affolé à ses vestures tombées un peu plus loin.

___________________
(écrit en trio)
(*) Paroles légèrement modifiées dans le dernier paragraphe de Tu vas me détruire, de la comédie musicale Notre Dame de Paris, interprétée par Daniel Lavoie jouant le rôle de Frollo.

[Pour elle...]

Depuis qu'elle était partie il guettait l'horizon, au moindre signe du coucher de l'astre diurne, il se mettrait en route. Il n'aimait pas du tout la savoir seule dans les rues, mais ne pouvait non plus désobéir à un ordre.
Il avait donc ramener la jument dans son enclos, ce qui lui avait pris à peine quelques minutes, il avait donc changé la paille et nettoyé le box, flatté l'encolure de chaque équidés et s'était assuré qu'ils avaient de l'eau. Mais même en faisant tout cela il avait l'impression que le temps n'avançait pas. Il s'était donc assis sur l'un des trois petites marches qui précédaient la porte d'entrée de la Rousse.
Bertille, avec qui il s'entendait bien, lui apportait de temps en temps de quoi se désaltérer, en profitant pour prendre des nouvelles.

Toujours rien ?
- Non !... aucune trace de la Rousse et du petit Brun.
Boarf ... t'en fait pas ils ont la tête dur c'est deux là.

Il lui adressait alors un sourire et se permettait d'ajouter

- Si elle t'entendait parler ainsi.
Yep... Mais justement elle m'entend pas, elle est pas là !

Et elle concluait le mini dialogue par un clin d’œil avant de retourner à l'intérieur pour s'occuper des taches qui lui étaient attribuées, laissant ainsi le pauvre Harchi en proie à ses angoisses.
Il n'était pas tranquille cela faisait plusieurs fois qu'il avait surpris un hommes trainer alentours. Et quel homme, celui que l'on nommait le débauché, le Paillard..., Francis...

Cet homme-là avait tenté une fois d'enlever sa Filia (*), retournant en terres Berrichonne en compagnie de Dame Poumona, de la Rouquine et du petit Guilhem, l'homme avait demandé s'il pouvait se joindre à eux. N'y voyant là rien de répréhensible c'est de bon cœur qu'il avait accepté.
Un soir, alors qu'ils n'avaient pas réussi à rejoindre la ville la plus proche, ils avaient été contraint de dormir à la belle étoile. Bons seigneurs, les hommes avaient proposé aux femmes de dormir dans la charrette. Mahelya s'y était couchée au bord.
Dans la nuit, alors qu'il pensait tout le monde endormis, Harchi avait entendu du mouvement près de la couche de fortune de ces dames, armé il s'était donc approché et avait surpris le Francis, cheval scellé à coté de lui, en train d'essayer de porter la Rousse à moitié endormie. Peut-être l'avait-il drogué au moment du souper lorsqu'il lui avait servit un jus de pommes de chez lui.
Si seulement cette petite pierre ne s'était pas mise en travers de son chemin. Il y aurait aujourd'hui en Limousin, une menace de moins.

Depuis ce soir-là, Harchi ne l'avait jamais vraiment recroisé, mais il avait appris que l'homme était venu demandé la main de la Rouquine à sa "famille" adoptive au Limousin. Refusée bien entendu.
Depuis quelques jours aussi il avait remarqué qu'un homme le ressemblant étrangement, passait plusieurs fois par jours devant la maisonnée.
Décidément celui ne lui disait rien qui vaille.
Bertille passa trois fois de plus cette après-midi là. Et lorsque le ciel prit ses premières couleurs violacées, Harchi munit d'une petite lanterne, se mit en route.
Il arpentait les rues en les appelant tous deux.

Filiaaaa... Guilheeeemm...
Filiaaaaaaa...

Mais personne ne répondait. Pas découragé pour autant, il continua sans relâche.

Filiaaaa... Guilheeeemm...

Soudain, au loin, il perçu un rire à faire froid dans le dos, à glacer les os et tétaniser les muscles. Un rire cruel et froid. Bien qu'il ne reconnaissait pas le ton de ce rire, il en reconnut le timbre. Mahelya !!
Qu'avait-elle ? Que se passait-il ? n'écoutant que son cœur et le rire, il s'engouffra dans la ruelle d'où il provenait.
Plus loin il y avait, ce qui ressemblait à un croisement, et un peu plus loin encore, il distingua une silhouette debout, et deux masses à mêmes le sol.
Le courage pour seule arme, il se lança en avant.

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(*) Fille en latin

I'm on the highway to hell,
On the highway to hell,
Highway to hell,
I'm on the highway to hell (*)

Les prunelles sombres se promènent entre la petite Rousse et les braies. La première se gausse. Victime de sa folie. Qu'en a-t-il fait ? Elle ne cesse de rire uniquement pour lui dire qu'il est mort.
La voix se rapproche.
Ses braies n'ont pas bougées.
La lumière vacille un peu plus.
Francis n'a pas bougé.
La Rousse rit toujours, sa voix froide comme le cristal lui déchire les tympans.

Tais toi ! Pauvre idiote ! Arrête de rire ! Tais toi tu m'entends !!! Tais toi ! Ou je te fais taire !!!!

Le petit brun commence à bouger, tiré de son inconscient.
Lui est toujours là. Dans quel bourbier s'est-il volontairement mis ?
Le gosse ouvre les yeux. Il comprend. Il hurle.
La tête du Paillard va exploser.

I'm on the highway to hell,
On the highway to hell,
Highway to hell,
I'm on the highway to hell (*)

Fermez-la !!!!

La silhouette massive de l'ombre apparait au coin de la rue.
Il n'a plus le choix.
Mais qu'ils la bouclent ! Il n'en peut plus.
Partir. prendre la poudre d'escampette.
Tudieu ! qu'ils se taisent. Bordel !
"Le Sauveur" se rapproche.
Fuite... Courir jusqu'à l'aube. Quitter la ville mais avant...
Il s'approche de la Flamboyante, s’accroupit devant elle, lui attrape les chevaux afin qu'elle le regarde dans les yeux. Le rire cesse enfin.

Regardes-moi bien Gamine ! tu ne m'oublieras pas ! Jamais ! je te hanterai ! ... Et un jour ... quand tu ne t'y attendra pas ... je t'aurai.

La phrase est ponctuée par un coup de botte dans l'estomac de la gamine, ce qui lui arrache un hoquet, elle a le souffle coupé. Et telle une poupée de chiffon se ratatine sur elle-même.
Francis se saisit de ses braies, l'autre n'est qu'à quelques pieds de lui.

Occupes-toi d'elle, je ne l'ai pas loupé. Elle va peut-être crever... Vas savoir ...

Hurle-t-il avant de courir dans la direction opposée.

I'm on the highway to hell,
On the highway to hell,
Highway to hell,
I'm on the highway to hell (*)

__________________________
Highway to hell, AC/DC

Edit pour traduction : Je suis sur la route de l'enfer,
Sur la route de l'enfer,
La route de l'enfer,
Je suis sur la route de l'enfer.