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[RP] Quand la Bretagne rend hommage à ses soldats

Dameraphaelle
Raphaelle s'etait vetu de son uniforme fraichement nettoyé, elle entra dans l'eglise venant elle aussi rendre hommage a ses freres et soeurs d'arme qui etaient au front et se battaient courageusement.

Elle salua les personnes presentent, allant se signer devant l'autel elle pris place ensuite sur un banc.

Elle eu une pensée pour ces valeureux soldats qui etaient tombés durant les attaques de la Reyne de France.
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Marzina
Perdue dans ses pensées, un faible sourire se dessine pourtant sur son visage blafard tandis que Marie s'assied à ses cotés. Sa présence à ses cotés était bienveillante et rassurante, et sa main dans la sienne apporte un peu de douceur dans ce monde qui, aux yeux de la blonde, devient de plus en plus gris et froid tandis que l'absence de celui qui fait battre son coeur se prolonge. Sa propre main enserre fortement celle de sa blonde préférée tandis qu'elle l'écoute.

Ca va finir Zina... Ca va s'arrêter et ils vont tous rentrer.

Je veux y croire Marie, à la fin de la guerre, à leur retour, au retour à une vie paisible...A mon mariaaaage...

La voix tremble et se brise.
A la fin de la guerre, elle y croit.
A la fin de sa vie de demoiselle...elle n'y croit plus.
La deuxième main de la blonde vient refermer l'écrin de chaleur sur la main de Marie.
Je reste, alors ne pars pas, toi...

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Liocea
Liocea aussi elle entre dans l'édifice, elle aussi elle a des prières.
Des prières pour ceux qui sont partis qui ont tout donné.
Des prières pour ceux qui maintenant sont aux mains du Très Haut.
Mais elle a aussi et surtout des pensées pour ceux qui y sont encore et qu'elle espère voir revenir bien vite.
C'est aussi pour eux qu'elle est là.
Et elle a des prières pour ceux qui ne sont pas partis et qui se demènent, elle a des prières
alors elle prie...

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Arzhel
Bretonnes ! Bretons !

Nul besoin d’être le plus pieux des aristotéliciens pour commémorer ceux qui ont mis ou mettent en danger leur vie, nonobstant leur famille, leurs proches, leur situation ou leur confort.

Les conflits peuvent ne durer que peu de temps et pourtant être sanglants. Ils peuvent durer longtemps et usé ainsi la motivation, les convictions ou la foi de ceux qui les pratiquent. Ils sont d’une dureté certaine et il faut bien que chacun, resté en seconde ligne, en est conscience. J’ai eu la douloureuse expérience de le constater en tant qu’aumônier militaire, mais c’est une chose que beaucoup, clerc ou non initié au domaine militaire ne connaisse que très peu.

Aussi, pour débuter tout en sobriété cet hommage, je commencerai par rappeler ce que peuvent être les conditions de la bataille, pour que personne n’ait un jour l’idée de remettre en question la dureté de l’engagement militaire. Laissez-moi à ce titre vous un bref passage du récit du siège d’Aornos par Alexandre, narrant l’atmosphère générale selon Aristote.


Citation:
Les conditions de notre périple étaient désespérément mauvaises. Les soldats étaient éreintés par la chaleur et l’atmosphère insalubre. L’humidité s’immisçait partout, la crasse formait des plaques jaunâtres sur les visages contrits des combattants, et la moindre écorchure s’infectait aussitôt. L’eau potable venait à manquer, tout comme la nourriture qui pourrissait en quelques jours. Certains furent pris de fièvres mortifères qui faisaient couler leurs humeurs à grands flots par tous les orifices, et les laissaient pour mort. L’infortuné contingent devait progresser sur des chemins indignes de ce nom, rendus à l’état de bourbiers par les pluies diluviennes qui s’abattaient, comme une fatalité, à la fin de chaque jour.

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Roy*yvetot
Roy, assis paisiblement était perdu dans ses pensées en se remémorant les batailles de ces derniers mois et de la liste de ceux qui avaient été blessés ou mort loin de chez eux et qui jour après jour avaient bataillé contre les ennemis de la Bretagne.
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4 fois maire de vannes (1457 et 1459), éleveur de vaches, boulanger, étudiant en navigation (État et Armée terminés), Actif dans l'armée depuis 5 ans,, 5 fois médaillé, ancien compagnon de Roxanada ...
Ana.cat
Ana Catarina était retourné en Bretagne quelques jours avec sa famille. Tous étaient au service des armées bretones dans la défense du comté de Poitou contre les troupes nebisines. Quand la portugaise appris qu'il a fait un hommage aux soldats qui ont combattu dans la guerre n'a pas manqué de marquer sa présence, parce que même si elle n'est pas breton elle avait un grand respect pour ce peuple courageux et gentil.
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+ Anna : Catharina : Montisfortis + Comitissa : Auren + Fiat : Voluntas : Dei
Chimera
[Chaudlet - Appartements de la Duchesse]

- Ne serre pas si fort, tu vas m'étouffer.
- Il fait si froid, ma dame!
Isolde entre avec une tasse fumante. C'est quoi, cette conspiration? Entre Ifig qui a entrepris d'avoir toujours trois bûches d'avance sur les flammes dans l'âtre de ses appartements, Isolde qui passe son temps à lui apporter breuvages bouillants et autres bouillottes, et Nolwenn qui si elle le pouvait la momifierait bien pour s'assurer qu'elle ne choperait pas le moindre courant d'air vilain...
- C'est assez. Nous n'allons pas aux confins du monde.
Sur ce, elle se lève.
- La voiture est prête?
Hochement de tête affirmatif d'Ifig le diligent.
- Alors en route.

[Bong Bong Bong, ou la peut-être future ex archidruide répondant à l'appel des cloches]

Elle n'a que très peu eu l'occasion de se lancer contre "l'ennemi" l'épée à la main. Quelques assauts lui reviennent en mémoire, l'Anjou, aux côtés de la brune au pied pas cavalier. Elle était parvenue à épargner la vie des opposants affrontés, les assommant d'un coup de garde, ou les mettant hors d'état de nuire avec une bonne estafilade. Rien qui les aurait fait prématurément participer à la moisson de l'Ankou.
Les reste du temps, elle avait fait la navette entre Bretagne, Poitou et Anjou, sur un pont fragile à la merci des monstres sillonnant l'Atlantique. Les frissons à chaque voile à l'horizon lui reviennent, et lui arracheraient presque un sourire, aujourd'hui.
Et puis il y avait eu ce départ prévu puis différé puis reprévu en fonction des aléas, ce départ pour une mission quasi suicidaire, qu'elle avait entrepris avec l'espoir secret de n'en revenir point.
Car en filigrane, et tout au long des premières semaines de la guerre... Nantes. Nantes ou le désaveu de ses valeurs. Nantes où l'espoir d'être et d'agir déchu... déchire.
Elle n'avait plus été la même pour Breizh depuis leur dispute. Il n'avait pas donné le moindre signe de vie, pas manifesté la moindre préoccupation. C'était surement mieux ainsi. Elle avait calqué son désintérêt sur le sien, enfant encore, incapable comme il l'avait été aussi de faire la part des choses entre l'humain et le pouvoir dont ils étaient investis.
Elle n'avait pas perdu de proches aux mains des armées ennemies. Mais elle avait perdu bien des choses, malgré tout.

L'heure n'était pas au recueillement sur ces choses là, elle avait suffisamment contemplé son ducal nombril et débattu avec la soeur où l'ami de ses roux tourments.
L'heure était au recueillement pour ceux qui ne reviendraient pas, où qui ne reviendraient pas entiers, privés d'un membre où torturés à vie par le morbide souvenir des combats. Culpabilité de prendre la vie d'un autre, homme bien qu'ennemi, qui se fait plus homme qu'ennemi au moment du coup fatal. Doutes, doutes sur le bien fondé des décisions qui les avaient amenés à ces extrémités, défendre en attaquant souvent -trop?.
Bien des sujets prêtaient à ruminage, ruminations, réflexion...

Il lui faudrait prendre sa part dans le travail de mémoire, en tant que gardienne des Aedes, et solliciter chacun, du plus humble clampin au chef d'armée, pour compiler les récits de guerre, sur terre comme sur mer.
Car nulle période ainsi troublée ne saurait être oubliée...

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Mimilia74
Forcément elle est là.
Assise dans les premiers rangs. Elle était arrivé assez tôt, elle avait saluer tout le monde mais le coeur n'y était pas. Trop, trop de famille au front, d'ami. Ses enfants étaient d'ailleurs par les chemins, Anael avait rejoins Cassius pour s'engager... à douze ans, ça fait peur.
Une main sur son ventre, déjà trop rond, la mére de famille, diaconesse et autres... écoute son cousin.
Elle prie avec ferveur pour que la paix arrive, qu'elle puisse accoucher dans un monde en paix et que sa famille reviennent au bercail.

Soupire aussi en pensant à Roxanne qui a accouché en plein champs de bataille.

Bref, elle prie.
Elle tente de ne pas se laisser aller à une mélancolie bien possible. Heureusement, son futur y veille.

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Arzhel
Le prélat de poursuivre.

Malgré la dureté de la guerre, les conditions de la bataille ne sont que le cadet des préoccupations. Je pense ne pas trop m'avancer lorsque je dis que la question qui taraude l'esprit des soldats, au delà de la meilleure façon de porter le cou le plus efficace, c'est celle de la mort. Souvent d'ailleurs, de la mort de leurs frères avant même de se question sur la leur.

Voila ce qu'Aristote, dans sa sagesse, a déduit concernant la mort.


Citation:
Aristote: Qu'y a t'il après la vie Epimanos? Cette âme unique que l'homme possède et qui nous différencie des animaux, survie t'elle à cette vie?

Epimanos: Je ne sais Aristote. Ma science porte sur la vie et non sur la mort. Je peux te dire comment bien vivre, comment être heureux et connaitre les êtres au quotidien, mais pas ce qu'il y a après la mort.

Aristote: Tu peux me dire comment bien vivre? Voyons cela. N'est tu pas d'accord que pour faire un acte intelligent il faut en prévoir les conséquences?

Epimanos: Si bien sur, cela évite de faire des erreurs, de mal agir ou de mal juger des situations. C'est important de prévoir.

Aristote: Oui, c'est ce que tu m'as appris depuis mon plus jeune âge. Mais si tu le veux bien prenons un exemple: imaginons que tu veuilles te marier. Tu es d'accord que c'est un engagement définitif, et qu'il te faudra choisir avec soin?

Epimanos: Certes! Nos lois ne prévoient pas le divorce, et je crois bien que celui qui veut se marier règlera tout ses actes pour que ce mariage soit heureux, sinon ce serai une véritable folie!

Aristote: Tu penses tout comme moi que ce mariage se prépare avant même que l'on prenne l'engagement solennel: on cherche à corriger ses défauts, a se rendre aimable et bon, afin qu'au jour du mariage tout ce passe pour le mieux.

Epimanos: Si tous suivaient ces conseils il y aurait plus de mariages heureux, mais je pense en tout cas que c'est ce qu'il faudrait faire.

Aristote: Je suis content que nous soyons d'accord. Donc pour bien vivre il faut savoir ce qu'il y a après la mort.

Epimanos: Ah!? Là je ne te suis plus. Que veux tu dire?

Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.

Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?

Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette vie future.

Le choix du texte est quelque peu militant. Je pense qu'il est tant de sortir des atmosphères qui baignent la mort comme une tragédie et qui ne font finalement qu'ajouter tristesse à une situation déjà peu réjouissante. Dans ce texte, on aborde, comme un fil rouge, la mort à travers la vie.

L'important est de se rappeler ce que furent celles et ceux qui, au cours de ce combat, ont pu perdre la vie. L'important c'est de se rappeler que les soldats qui ont périt, le sont en ayant souhaité le bien, la protection de leur famille et de leur patrie. Il ne faut pas considérer que la guerre est un acte banal et bienfaiteur. Simple d'esprit serait celui qui interprète ainsi mes propos.

A ce moment précis, un groupe d'une trentaine d'enfants de chœur, restés au fond de la salle tout au long du début de l'office, se leva.

Quelques fidèles se tournèrent vers eux, intriguer par ce spectacle, d'autres semblaient agacer que ce petit brouhaha perturbe la cérémonie.

Les enfants formèrent une longue ligne unique. Le chef de fil, qui se trouvait a côté d'un présentoir, près d'une colonne, se saisit d'un cierge. Il avança alors, lentement, sobrement solennellement, vers l'autel. Les autres le suivirent, en file indienne, silencieux, se saisissant chacun d'un cierge en passant devant le présentoir.

La file entière remonta la nef. Le premier était devant l'archevêque. Ce dernier alluma alors son cierge. L'enfant parti sur le gauche et déposa le cierge sur un présentoir vide. Le deuxième enfant fit un pas, et avec lui tout le reste de la file. Le prélat alluma de nouveau le cierge. L'enfant parti cette fois-ci vers la droite, posé à son tour le cierge sur un présentoir vide. Le processus se répéta ainsi jusqu'à ce que tous les enfants eurent allumer leur cierge.

L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur, n'oublions pas tous ceux qui sont décédés où on été blessé.

D'attraper un petit parchemin sur lequel était griffonné quelques noms de soldats blessés ou morts.

N'oublions pas Viken, Alinoe vingt neuvième du nom, Ellouan, Killerstar, tombés pour la Bretagne.

N'oublions pas non plus, tout ceux qui ont été blessé à un moment donné durant ce ocnflit Blotus, CLochette, Juben, Lavatar, Squall91, Hellwalker, Pitchoup, Jeromator, Lauralyne, Cassius, Marypole, Kiklan, Merven, Tootsinelle, Kondrat, Myrica, Silene, Arzazhot et tant d'autres que j'oublie très certainement ou dont les noms ne sont pas parvenus jusqu'à moi.

Beaucoup de bretons ont été touché par ce conflit, dans leur chair ou dans leur âme. N'oublions personne.

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Lemerco
Mouahahahah, t'es con Momo.

Pourquoi Lem? Cette trêve tombe à pic! Regarde... tu as pu rentrer en Bretagne, indemne. Et ta fille le fera aussi...

Mon pauvre ami, cette trêve nous vaudra surement la défaite si jamais les combats reprennent. On se démobilise alors qu'en face ils se renforcent. Peut-être qu'on aurait perdu la Touraine, mais deux jours de plus et je m'asseyais sur la carcasse de l'autre truie couronnée!

Tout le monde avait besoin de souffler... on en a marre de cette guerre!

Ouais bah moi j'ai besoin de boire du chouchenn! Trois mois à se poivreauter au calvados des autres dégénérés d'à coté... je te jure y a de quoi devenir chèvre!


Accompagné de son fidèle compagnon Momo, Lemerco avait taillé la route à travers la Normandie depuis l'Artois une fois la trêve annoncée. Des horreurs, bien sur qu'il en avait vues. Le siège de Rouen qui s'est soldé par un massacre des forces bretonnes, artésiennes, irlandaises, flamandes et italiennes avait laissé bien des séquelles. Lemerco avait par ailleurs été immobilisé dix jours suite à une blessure aux cotes lors de l'affrontement final sous les murs de la capitale normandes. Puis l'exil en Artois, ou rebelotte, il a fallu se battre contre les armées de Nebisa, présente en personne, ainsi que les armées champenoises... cette fois-ci les pertes furent coté royalistes, et Lemerco qui avait espéré être celui qui porterait un coup violent à la Reyne ne put malheureusement s'occuper que de sous-fifres...

Il était rentré las... mais pas las de la guerre... las de la tournure des événements. Il était au courant de trop de choses, il a discuté de trop de choses pour être satisfait de ce moment d'accalmie. Au loin un son de cloche qui sonnait, et c'est après avoir fait honneur à la boisson locale qu'il s'enquit du pourquoi de cet appel aux croyants. Une messe pour les soldats...Dubitatif il se résigna à s'y rendre, après tout peut-être y trouverait-il un apaisement dans son coeur courroucé qu'il était par la situation actuelle.

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Izea
La Brestoise était présente. C'était la première guerre à laquelle elle assistait et participait non pas sur le front mais à l'arrière agissant pour redonner l'espoir au peuple breton. Elle avait aussi pour espoir que ce soit la dernière. L'ancienne Porte Parole était parvenue à obtenir les noms de la plupart des bretons engagés dans cette guerre et avait senti une boule se créer au fond d'elle quand elle ajoutait: "mort au combat" sur son parchemin. Des épouses s'étaient retrouvées veuves du jour au lendemain, des enfants orphelins et on ne pourra jamais remédier à cela. Cette messe était donc particulièrement importante. On devait se souvenir qu'il y avait eu des morts au delà des vivants et des victoires.
La Blonde écoutait avec attention les paroles du Prélat.

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Missanges
Ecoutant les paroles de l’Archevêque depuis le début de la messe, j’entendis prononcer le prénom de mon époux. Des souvenirs heureux défilèrent soudainement, des jours heureux qui s’étaient arrêté ce jour. Je pensais à tous ces soldats, à tous ces morts. J’avais assisté à quelques combats lors du convoi en partance pour la Provence. Convoi de ravitaillement au départ…

Mes yeux se portèrent sur les enfants et sur la flamme qui vacillait sur le haut du cierge. Lumière d’espoir…

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Arzhel
Le prélat reprit, terminant ainsi la cérémonie d'hommage.

On ne saurait faire procéder à une cérémonie dédiée aux soldats sans penser à celles et à ceux qui, aujourd'hui encore, pour des raisons aussi diverses que variées, se doivent de rester sur le front, de poursuivre leur mission, d'en entamer de nouvelles.

Aussi, je vous invite à réciter une prière à l'intention de ces derniers.


Arzhel s'éclaircit la gorge et débuta.

Citation:
Ô Seigneur, réconforte ces frères qui partent en guerre avec Ta grâce et protège la paix de tout mal. Donne leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements. Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère.
Amen



Avant de nous quitter, n'oublions pas le credo, qui trouve lui aussi sa place dans cette cérémonie. Trop souvent cela est oublié puisque nous récitons cette prière presque machinalement. Cependant, elle revêt un symbole tout particulier car il est le signe de l'union des fidèles, le signe de notre amitié profonde.

Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Cette cérémonie est maintenant terminée mes enfants.

Allez en paix par ces temps troublés.

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Roxannemontfortlaval
Plus de six mois qu'elle n'a pas foulé ses sacrés saintes terres bretonnes. C'est une blonde au visage sombre et pâle qui entre discrètement, de sa cape n'émane qu'une légère ouverture d'où apparaissent une petite touffe de cheveux bruns. Certains sont déjà arrivés la veille, elle a fait route seule avec Yaouen-Elfyn afin de passer inaperçue et telle une louve féroce qui protège son petit elle n'a laissé personne s'approcher du bébé ou d'elle. Seuls quelques membres des Trente ont pu voir l'enfant mais la jeune femme qui s'est difficilement remise de ses blessures n'a pas hésité ces dernières semaines à mettre la vie de leur enfant en danger afin de porter la nourriture qui faisait défaut à ses frères et soeurs d'armes. Cassius avait d'ailleurs fait en sorte de les protéger au maximum et tout s'était bien passé. Une telle guerre vous marque à jamais et la blonde en avait vu des horreurs sur le champ de bataille. Vu des proches tomber, des inconnus tomber, sa propre main avait tué et abattu maints soldats ennemis, en avaient blessés d'autres. Elle avait vu naître leur fils sur le Foncet, il faut dire qu'elle avait fait des pieds et des mains pour obtenir le droit d'accoucher sur le navire breton il était hors de question que leur héritier naisse sur autre terre. Mais elle avait perdu aussi Netaniel, son fils adoptif resté lui sur Gwened. Bientôt deux mois qu'elle n'avait pu encore aller se recueillir sur sa tombe. Cette année elle n'avait pu non plus aller se recueillir sur la tombe de son père et c'est avec une grande tristesse qu'elle avait appris le décès de leur frère d'arme Nilas ces dernières semaines. Deux têtes blondes là-bas devant, celles de ses cousines, Marzina et Marie. D'autres visages connus, parmi eux celui de Missanges et là plus loin sur ce banc, les larmes se mettent doucement à couler en la voyant toujours droite et digne. Celle qui est sa presque mère, celle qui veille sur elle depuis le décès de son père, celle qui lui a tant manqué tous ces derniers mois. Sa tante Mimilia est là. La blonde hésite un instant esquissant le geste d'avancer jusqu'à elle mais se ravise au dernier moment et reste dans le fond de la nef,caressant tendrement le visage de leur fils endormi qui va découvrir à son réveil ses terres ancestrâles. Elle n'a rien dit à sa tante ne voulant pas lui donner de fausse joie pour le cas ou un contrordre arriverait. Et dans son état, elle veut lui éviter un quelconque choc.Les larmes continuent de rouler sur les joues froides et pâlies, larmes de joie de retrouver ses terres, larmes de colère et de tristesse mêlées. La prière qui s'échappe de ses lèvres s'adressent non seulement à ses frères et soeurs d'armes morts et blessés comme elle au combat mais aussi à tous ces soldats ennemis tombés eux aussi. La douleur de leur famille et de leurs amis est la même que la leur. Tous sont des êtres humains avant tout. A ses prières se mêlent celles pour son fils adoptif et son père mais elle ne s'attardera pas en ces lieux, dès que la messe sera terminée, elle filera comme le vent retrouver leur domaine et se recueillir là où son coeur de mère et de fille l'appelle. Et enfin, enfin, elle pourra retrouver son époux et reprendre un semblant de vie normale. Car comment retrouver sa sérénité d'antan alors que pendant plus de six mois l'on a vécu de tels évènements loin de ses propres terres mais à se battre pour elles...
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Coldtracker
Il n'avait pas eu le temps de se rendre à la cérémonie, il avait du se rendre à grande vitesse à al cérémonie d'investiture ducale...

Il rentrait à peine du front...

Mais il lui manquait des hommes....

Des vivants qui allaient revenir..

Et des morts qui n'allaient plus jamais chevaucher au combat avec lui...

Il ne pouvait plus rien faire pour les morts sinon leur rendre hommage en continuant le combat....

Pour les vivants, il envoyait chaque jour des estafettes pour avoir des nouvelles du reste de ses troupes....

Les trente formaient bien plus qu'une troupe d'élite, ils formaient une famille et une famille s’inquiétait toujours pour les siens...

Boitant légèrement, il grimpa en haut des remparts de Rennes près des portes mordelaises et il il regarda au loin ...Vers l'est...

Les combats allaient reprendre si un accord n'était pas trouvé....

Son visage se fit sombre et il il parla à voix haute seul:
-"Venez-y donc, on vous attend...."

Un frisson lui parcourut l'échine et il crut voir, l'espace d'un instant l'ombre de plusieurs soldats en harnois autour de lui dont Alesius De Montfort, Nilas d'Artignac et bien d'autres encore...

Il reprit:
-"Ne vous inquiétez pas, nous combattrons jusqu'au dernier souffle si nécessaire..."

Il crut voir les visages durs esquisser un sourire...

Peut-être....

Ou était-ce tout simplement la fatigue...?

Il redescendit et se mit en selle..
On devait réapprovisionner les troupes...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
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