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[RP] Chez Platon le Chat

Serrallonga
Ca faisait quelques minutes qu'il tournait en rond sur c'te place sans trouver le moindre Andrew ni sa carriole. Au bout d'un moment, croisant un gamin jouant à balancer des cailloux dans un tas d'neige, Serra l'apostrophe. Le mioche tente alors de se tailler sans demander son reste. Serra n'a que le temps de le choper par le col de sa chemise en piteuse état avant qu'il ne lui file entre les doigts.

- "Hey ho toi ! Rest'là un peu. J'vais pas d'bouffer..."

Serra relache un peu son emprise pour qu'il puisse respirer convenablement.
"Dis moi, ça te dit quelque chose une charrette tenue par un certain Andrew ?"
Le gamin avait l'air un peu apeuré. L'approche était certes un peu brusque mais le temps pressait. Puis faisant mine de réfléchir intensément, le marmot s'interroga sur les risques à dire qu'il n'en savait fichtre rien et que ce nom lui était totalement inconnu.
Après quelques instants d'intenses échanges silencieux, Serra comprend qu'il va falloir se passer de cet Andrew et sa charrette. Relâchant l'enfant, qui se met à courir ventre à terre, Serra fait demi-tour et retourne vers l'endroit où s'était dirigé le douanier... Encore une histoire où il n'allait pas les retrouver et où il faudrait alpaguer la jeunesse pour avoir d'hypothétiques renseignements...

Tout en continuant son chemin perdu dans ses pensées, Serra arriva au niveau du sanctuaire du chat. Pas d'doutes, vu l'agitation, c'était bien là qu'on avait déposé ce qu'il restait d'Azur.

Serrallonga poussa la porte et fit entrer son chapeau dans la pièce, pénétrant dans celle-ci par la même occasion.


- "C'est bien beau de m'envoyer chercher un gueux sur la place du village... Mais j'l'ai pas trouvé le lascar. S'il était là, il y est plus."
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Belgarath
A la porte restée ouverte après l'entrée de Sanctus retentit un ouuuuh...
Dame Asphodelle avance, très sûre d'elle, vers le corps inanimé.

Citation:
Soit vous m'jetez soit vous m'laissez vous aider, mais décidez-vous vite!!!...


Dame Asphodelle, si vous avez quelques notions pour venir en aide à nostre amie, vous en savez déjà plus que moi !

Bel se met un peu en retrait tandis qu'elle s'approche du visage d'Azu...
A ce moment, l'arrivée de Serra confirme l'absence d'Andrew.
Le blondinet se sent un peu penaud d'avoir lancé l'homme dans une vaine recherche !
Attendant un moment de voir comment évoluent les choses, le blondinet s'adresse à Sanctus :

J'espère que cette mirabelle sera assez forte pour ceux qui tourneraient de l'oeil...
En attendant, c'est Azu qu'il faut ramener...

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Vivre digne de Lui, c'est suivre en guerrier le chemin qui a du coeur...
Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation
Asphodelle
Léger sourire vers l'homme qui lui parle et dont elle sent l'inquiétude percer dans la voix...

Elle le rassure :
ça ira...j'irai la chercher aux portes des enfers s'il le faut pour vous la ramener...regardant la jeune femme...elle ajoute : elle est trop jeune, et trop jolie pour partir si tôt...

Ce faisant, elle avait planter le bout de la lame sur le tissu, et incisant le bout, tire d'un coup sec avec ses deux mains et déchire la braie jusqu'à l'aine d'un geste franc et massif.
Le tissu fait crac dans un éclatement de fil et lâche facilement.
Sans se soucier ni du politiquement correct ni de l'état du vêtement, elle écarte le tissu pour être parfaitement à l'aise...prenant sa lanière de cuir, elle la passe sous la cuisse et la positionnant, tire d'un coup sec pour former garrot.
Elle noue...enfin remonte machinalement ses braies qui lui tombent à mi hanches à présent...et qui retombent aussitôt faute de ceinture...et entreprends de retrousser soigneusement ses manches jusqu'au dessus de ses coudes.


Pourrais-je avoir de l'eau s'il vous plait? je dois me laver les mains...
Quelqu'un pourrait-il faire du feu? il faut faire bouillir des linges et en préparer des secs et des propres, en bandages. Des draps découpés feront l'affaire si vous n'avez pas le nécessaire.
Une aiguille et du fil...et beaucoup de prières, seront également nécessaires...
Si votre gnôle est bonne, il n'y à pas de raisons qu'on voit partir la petite.


Elle observe la plaie avec attention : il semblerait que la lame n'est pas traversé le muscle de part en part...comme ce fut le cas pour elle.
Elle pouvait espérer que la jeune femme ne finisse pas comme la vieille carne qu'elle était, boiteuse et une jambe mâchée.

Il était de coutume de penser qu'il fallait laisser pourrir les chairs après chirurgie et laisser s'installer le pue avant de recoudre.
Pour avoir vécu l'infection par sa série de fièvres infectieuses, Asphodelle pouvait affirmer que non, ce n'était pas une bonne solution...elle-même ayant faillie y passer l'arme à gauche après sa blessure dans la bataille contre le clan de l'Iris Noir.

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Asphodelle di Césarini, fille d'une sorcière et d'un Paladin Templier - Chevalier d'Isenduil
Ivori
Asphodelle semblait savoir c'qu'elle disait cette fois... L'état de sa propre jambe aurait pu laisser quelques doutes, mais au point où ils en étaient...
La belle rousse partit aussitôt remplir la cruche et vider l'eau empourprée afin qu'elle puisse se laver les mains, revint au plus vite et posa le tout sur la chaise avant d'aller fouiller tous les placards à la recherche d'une aiguille et de fil.

Comme si le Sanctus allait avoir ça dans son auberge... Il faisait pas d'la broderie lui ! M'enfin sait-on jamais... Après avoir mis sans dessus dessous les piles de parchemin, de vaisselle, de bougies et autres objets en tout genre sans pour autant trouver son bonheur, Ivori sortit la dague de sa botte, grimpa les escaliers quatre à quatre et disparut à l'étage.

Des bruits de tissus se déchirant se firent entendre ainsi que celui de la lame cognant le bois par à coups. Elle redescendit quelques minutes plus tard, les bras chargés de linge... ou plutôt de draps coupés en long, en large et en traviole, et les empila sur une autre chaise.


Ma chère Asphodelle, vous lui recoudrez ses draps à ce pauvre Sanctus... Je crois me souvenir que vous êtes une excellente couturière. Vous pourrez peut-être y broder des fleurs, qui sait ?


La douce Ibère lui adressa un sourire entendu, avant de déplorer l'échec de sa quête de l'aiguille miracle.


Par contre... J'ai pas trouvé d'aiguille... Sanctus est pas vraiment homme à faire d'la couture, j'crois... La seule qu'il y ait, c'est celle qui m'sert à faire tenir mon châle, mais bon...


La rouquine fourra sa main dans les replis de l'étoffe et retira l'aiguille ; un pan du châle se déroula aussitôt. Elle tendit la tige de fer à Asphodelle, puis enleva complètement son col.

Pour c'qui est du fil... Bah...
Ivori s'accroupit, étala bien à plat le vêtement et, d'un coup sec, trancha de sa dague les longues franges noires.
J'peux pas trouver mieux... Mais elles sont assez fines, j'pense... Par contre, faudra l'faire en plusieurs fois... Elles ne sont pas assez longues pour toute la plaie...

Puis, se tournant vers les deux hommes...
L'un de vous nous fait un joli feu ?
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Serrallonga
Serra s'était adossé à la fenêtre, profitant des rayons du Soleil. Il regardait impuissant tout ce petit monde s'agiter autour de la table où gisait Azur.

La donzelle qu'il ne connaissait pas avait pris la direction des opérations, le douanier avait l'air de s'en remettre à elle et Ivori revenait de l'étage avec des morceaux de draps déchirés à la va-vite. Cette dernière était en train de récupérer des fils d'un tissu... d'un tissu ?!?

Serra se rapprocha du remue-ménage pour y mettre son grain de sel... De toute façon, on venait de lui demander de faire un feu. Fallait donc qu'il s'active.


- Ivy... Je voudrais pas dire mais avec ça, il montrait les fils qu'elle avait en main, Azur va pas tenir longtemps même si elle aura un certain style avec ces couleurs. On est dans une ville de pêcheurs non?
Puis regardant l'assemblée.
Je parle de pêche aux poissons hein... Pour ce qui est des péchés, je sais que certains ne sont pas en reste... Bref si quelqu'un pouvait trouver du fil de pêche, je suis sur que la jambe d'Azur lui en serait reconnaissant.

Serra se dirigea vers l'âtre pour raviver le feu qui se mourrait faute d'attention. Après avoir balancé quelques buches et agité son chapeau -en y faisant bien attention- devant les braises, les flammes se remirent à danser. L'eau du chaudron placée au dessus du foyer commençait à s'exprimer et chaque bulle qui remontait doucement le long de la paroi annonçait d'un ploc, qui devenait répétitif, que le temps était venu d'y plonger le linge.
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Asphodelle
Elle remercie, et entreprends de se purifier les mains dans l'eau.

Vous pourrez peut-être y broder des fleurs, qui sait ?

Tout en se nettoyant avant-bras et mains soigneusement, elle réponds :

Des fleurs? non voyons c'est passé de mode...je pense plutôt que je lui ferais des petits lapins plutôt...ou des petits chats...comme Plastron...

Elle sourit et demande un tissu imbibé d'alcool...

Par contre... J'ai pas trouvé d'aiguille... Sanctus est pas vraiment homme à faire d'la couture, j'crois... La seule qu'il y ait, c'est celle qui m'sert à faire tenir mon châle, mais bon...

Le problème de Sanctus étant qu'il pense avoir besoin de toutes les femmes du monde, au moins les plus jolies, alors qu'il en aurait surtout besoin d'une.

J'peux pas trouver mieux... Mais elles sont assez fines, j'pense... Par contre, faudra l'faire en plusieurs fois... Elles ne sont pas assez longues pour toute la plaie...


Nouveau sourire...elle applique le tissu autour de la plaie, et nettoie avec application le pourtour de la plaie. Désinfecte également le fil et l'aiguille.


Ce n'est pas grave...je ferai plusieurs points séparés.


Si quelqu'un pouvait trouver du fil de pêche, je suis sur que la jambe d'Azur lui en serait reconnaissant.


Elle fronce les sourcils...prends le pouls, vérifie les pupilles.
Concentrée, elle noue vigoureusement le premier fil à l'aiguille...


Nous n'avons pas le temps malheureusement...elle a déjà beaucoup attendu et on ne peut pas laisser le garrot trop longtemps. Mais on changera les fils dès que possible. Enfin...vous verrez un médecin...

Mais à présent Damoiselle...regardez-moi faire...il vous faut connaître les gestes.


De sa main gauche, pince la chair et fait se rejoindre les deux bords de la coupure, bien alignés....et pique.

Dans le cas où elle se réveillerait...faites-la boire jusqu'à la cuite.

Bien vous m'écoutez?
L'aiguille, bien prise entre ses doigts...la peau bord à bord comme cela, formant léger bourrelet.
On ne pique pas vers l'extérieur...on pique vers soi-même...dans un angle léger...
et elle s'applique en fronçant les sourcils...
Puis on retourne en douceur vers l'intérieur de la plaie, pas trop profond.
Ses lèvres tremblent un peu...la sang poisse ses mains.
Une fois l'aiguille traversée on tire vers soi...

C'est un point simple séparé...il faut essayer de faire en sorte que le fil prenne plus de chair à la base, côté corps, qu'en haut...

Elle tourne le fil, le noue...et à présent doit se dépêcher...

Elle continue ainsi sur trois autres points...puis demande :

L'eau une fois bouillie vous y jetterez une partie des bandages...ce sera pour plus tard...l'autre partie servira pour quand j'aurai fini.

Ah et aussi, si quelqu'un pouvait me remonter les braies s'il vous plait, parce que je sens qu'elles vont me terminer sur les chevilles...mais ce n'est pas une obligation, je peux coudre en culotton...


Aller sérieux....elle continue et s'applique.

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Asphodelle di Césarini, fille d'une sorcière et d'un Paladin Templier - Chevalier d'Isenduil
Ivori
Serra sembla désapprouver son choix de franges, mais plus curieux, il semblait les voir de toutes les couleurs alors que son châle était uni. Ivori fronça les sourcils en se demandant si le vieux ne commençait pas à avoir des problèmes de vue... Daltonien, daltoniste... Oui, oui, y a des gens qui supportent la cause des daltoniens... Ou la vieillesse peut-être tout simplement...

Maaaa, elle ne releva pas et regarda faire Asphodelle et ses doigts de fée, tout en épongeant régulièrement le front d'Azur. C'est qu'elle savait y faire, la rouquine. Puis, tout à coup, bien que concentrée sur ses points, Asphodelle demanda qu'on lui remonte ses braies. La douce Ibère regarda Serra d'abord, puis se dit que nooooon... quand même... Elle n'allait pas laisser le vieux tripoter la belle rousse.

Ivori s'approcha doucement et d'une main délicate, tout en détournant le regard, remonta les braies d'Asphodelle au-dessus de ses hanches et, jetant un coup d'œil furtif, attrapa les liens pour les resserrer et fit un nœud à la va vite.


Voilà, ma chère... Faudrait pas que l'autre nous tourne de l'oeil... On s'rait mal avancé, vous n'croyez pas ?

La jeune Andalouse eut un petit rire étouffé, puis s'en retourna vers son amie pour lui éponger le visage encore et encore.
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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Serrallonga
Serra remarqua qu'Ivori l'avait regardé bizarrement quand il avait fait mention des franges utilisées. Certes, elle avait choisi un châle d'un noir profond, ce qui limitait le défilé de couleurs dont il parlait, mais il n'en restait pas moins qu'il avait certains doutes sur l'efficacité d'un tel fil à refermer des chairs meurtries.

... Mais après tout, il n'y connaissait rien dans ce domaine. Et la vilaine cicatrice qu'il avait au niveau du flanc montrait bien que même une fois recousu, il s'était bien mal occupé de sa blessure, rouvrant celle-ci à plusieurs occasions.

Du discours de la donzelle, couturière des miches d'Azur, Serra n'avait retenu que peu de choses.

- "Dans le cas où elle se réveillerait...faites-la boire jusqu'à la cuite."
Ca, c'était enregistré. Pour le reste des propos plus technique, il laissait faire les couturières. Après tout, il n'était tisserand que sur le registre. D'ailleurs, à y regarder de plus près, c'était plus proche de la boucherie que de la couture à proprement dit cette affaire. On pouvait parler des champs de bataille et de la barbarie qui y régnait... Mais là, c'était fait avec un tel sang froid, un tel calme, que ça en donnait la nausée.

Serra fut tiré de ses pensées qui commençait à lui donner des hauts le coeur par une histoire de braies. Ca déjà, c'était beaucoup plus appétissant mais le temps de reprendre ses esprits, Ivori était déjà intervenu.
"Macarèl ! Encore raté !", se dit-il.

Serra attrapa les linges découpés et en balança une partie dans le chaudron. Il ne savait pas ce que voulait dire "faire bouillir les bandages" mais ça devait ressembler à peu de chose près à faire la tambouille après tout...

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Asphodelle
Voilà, ma chère... Faudrait pas que l'autre nous tourne de l'oeil... On s'rait mal avancé, vous n'croyez pas ?

Une éclopée et un évanoui? fit-elle en souriant à Ivory...je pense que nous serions débordés en effet...

Elle jeta un coup d'oeil amusé vers le messire un peu bourru qui faisait du feu et remuait le chaudron fumant...l'image valait le détour...c'était une bonne infirmière...un peu poilue mais efficace.

En parlant d'infirmière :

Je vous remercie...de votre aide et de m'avoir éviter de montrer mon derrière à une bande de pervers....sourire amusé...
Je remercie vos amis aussi de nous avoir porté assistance...regardant l'homme à la marmite et l'autre homme à côté.

Elle termine le dernier point, regarde si tout est bien serré...et ôte le garrot...récupérant son lien plein de sang à présent.
Evaluant la future cicatrice, elle déclare en tamponnant d'alcool la suture
: je me suis débrouillée pour que les deux côtés de la peau se rejoignent de façon la plus serrée possible...afin que la peau se resoude. Si l'infection ne s'y mets pas, certes elle aura un trait en travers de la cuisse...mais il sera droit et sans dentelles...les pires des cicatrices sont celles qui font de la dentelle...ça c'est moche...la mienne par exemple est comme ça...

Je sais bien que les hommes qui reluquent mon fondement auraient peut-être une autre mine s'il venait à contempler ma couture...
Pour ma part, c'est l'infection répétée, et l'ouverture incessante de ma blessure qu'il fallut par trois fois opérée, qui m'a foutue dedans...

Elle songe alors qu'il n'y en n'avait qu'un qui avait vu sa cicatrice et prends le pouls de la blessée.

Vous devrez changer les bandages tous les jours...une fois le matin, et une fois le soir...faites systématiquement bouillir les bandages jusqu'à ce qu'ils deviennent blanchâtres...pour les taches de sang c'est pas grave...
Pendant ce temps, elle coupait les fils qui dépassaient, et finissait de nettoyer parfaitement la jambe.
Avant le bandage passez de l'alcool autour de la suture, et tamponnez mais très légèrement les fils, car l'alcool brule...
Veillez si elle fait de la fièvre...si elle en fait un peu ce n'est rien...le corps peut réagir un peu au début...il faut qu'elle se repose, obligation autant que votre médecin le demandera. Qu'elle mange surtout, et ne bouge pas du lit.
Une fois remise, elle devra peut-être rééduquer un peu sa jambe...car les muscles non utilisés fondent très vite...mais elle retrouvera le galbe de sa cuisse rapidement qu'elle ne s'inquiète donc pas si elle a une cuisse un peu maigre.
Pour la cuisse valide, essayez de la faire travailler chaque jour par des mouvements réguliers.


Elle nettoyait sa dague courte et l'aiguille à présent.

Elle avait remarquer que Sanctus avait ramené des herbes...ce n'était ni de l'herbe à lapin ni de la salade...


Que Sanctus lui concocte autant d'infusions cicatrisantes et anti-infections que nécessaire...

Il faudra certainement que je trouve un Maître en la matière d'ailleurs pour échanger de mes connaissances... pensa t'elle en rangeant sa dague courte dans sa botte...et de se relever...interdite...regardant Ivory comme si elle venait de comprendre quelque chose....ou de ne pas comprendre....

Pourquoi ai-je dit ça? pense t-elle...
Elle regarde les points de suture...qui étaient bien faits il fallait l'admettre...serrés et propres. L'important était que la plaie se resoude et que l'air soit obstrué.

Elle fronce les sourcils et plonge dans une réflexion soudaine...où le visage de son empoisonneuse de sorcière qui lui servait de mère passa dans son esprit.

S'en sortant assez vite cependant, car elle n'était pas vraiment chez elle ici :


Préparez lui une jolie canne pour les premiers jours...si j'ai pas foiré, elle devrait courir comme une biche à sa guérison...qu'elle ne s'inquiète pas non plus si parfois elle y ressent un peu de douleur : le corps parfois se souvient de ses traumatismes.

Mais le médecin leur dira tout ce qu'il faut...il fallait les laisser maintenant.

Elle sourit, embrasse la blessée sur le front..
.ça c'est pour la recette de mamie et ses bisoux guérisseurs...fit-elle sur un clin d'oeil aux hommes et à Ivory.

Il était sûr que peut-être, elle sera elle-même blessée par la personne qu'elle venait d'aider, il était sûr que peut-être, elle périra sous sa lame.

Mais parfois, il fallait laisser la guerre à sa place...et la Vie aussi : un temps pour tuer, et un temps pour aider...un temps pour se battre, et un temps pour sauver.

Elle se recule d'un pas, et lance un simple :


Je vous remercie de m'avoir laissée lui venir en aide.


Elle se dirige vers la porte et lance encore :


Oh...laissez à l'air encore quelques minutes et bandez sa cuisse...et...bon...
elle ne savait pas quoi faire d'elle-même à présent, hésitante.

Euh...je vous laisse...au revoir...et la voila déjà passant la porte : elle avait terminé et elle n'attendait rien en retour.



Est-ce que je ferai un bon médecin?
demanda t-elle pour elle-même en manquant d'écraser la queue du chat........
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Asphodelle di Césarini, fille d'une sorcière et d'un Paladin Templier - Chevalier d'Isenduil
Sanctus
Sanctus était de retour. L'auberge sentait le renfermé. Elle était sombre et déserte. Il se dirigea vers l'une des fenêtres du rez-de-chaussée qu'il ouvrit et dont il poussa le volet, laissant le jour entrer. Il se rappelait les soins apportés à Azur, l'animation qui régnait dans la pièce avant son départ.
Il se demandait si Azur était morte ou vivante. Sa mise en geôle suivi de son départ précipité pour la Comté avait bouleversé bien des choses.
Il se demandait aussi ce que devenait Platon son chat...

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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
Azurienna
Elle se balladait tranquillement avec Platon dans les bras , elle l'avait receuillit suite au depart precipité de son maitre ... Tout comme elle s'occupait de Calyps ou plutot Calyps qui s'etait occupée d'elle ..
Arrivant non loin de l'auberge elle remarqua que les volets etaient ouverts , doucement elle s'apporcha et appercu Sanctus ...
La jeune femme attendit qu'il s'éloigne de la fenetre et alla deposer Platon sur le bord de celle çi lui susurant " Allez mon beau ton maitre est rentré va lui montré comme tu as bien grossi" ... s'en suivit une derniere caresse et la jeune femme s'en retourna doucement ne voulant deranger Sanctus dans son retour....

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Ivori
La belle rousse était arrivée à Grandson avec Sanctus, et l'avait accompagné jusqu'à l'auberge sans mot dire. Pendant qu'il ouvrit la fenêtre pour aérer la pièce, Ivori monta directement à l'étage pour retirer ses habits encore maculés de sang. Une fois dénudée, les étoffes éparpillés nonchalamment sur le plancher, elle se laissa tomber, cognant ses genoux contre le bois, puis éclata en sanglots.

Cette chambre... C'était la leur... Elle ne savait pas s'il était en vie... S'il avait survécu... Seul le souvenir de sa chute sur le champ de bataille, de ses yeux bleus exorbités, lui revenait sans cesse en mémoire. Son amor... Son Lingus... La rage avait laissé place au désespoir. Elle voulait le venger, elle voulait venger les siens, mais n'en avait présentement pas la force...

Nue comme un ver, elle se glissa sous l'édredon, lasse et désemparée, dans l'espoir à la fois triste et cruel de trouver le sommeil pour ne plus penser, pour ne plus ressentir, pour oublier ne serait-ce que quelques heures cette douleur qui la consume.

Après quoi, il lui faudrait aller récupérer sa petite puce qu'elle avait confiée à Azur. La Rouquine avait un cadeau pour elle. Un cadeau précieux... Tout aussi précieux que la personne dont il provenait... Et elle tenait à tout prix à ce que sa fille l'ait... La gardienne d'un trésor éternel, tout comme son âme...

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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Sanctus
Ivori était remontée visiblement épuisée par la virée comtoise. Sanctus lui n'avait rien. Il avait pris un certain retard à l'allumage lors de la constitution de l'armée du Salut, retard qu'il n'avait jamais pu combler. L'armée était détruite, mais l'idée restait. La République réformée serait un jour le genre humain.
Et gare aux évêques ! Ils auraient des comptes à rendre et le Balbutachon le premier. Celui-là avait bien caché son jeu. Sanctus avait cru un temps qu'il pourrait tomber du côté de la Réforme, que son esprit s'ouvrirait. Mais les ors du clergé l'avait rattrapé. Il était lui aussi tombé dans le piège des cardinaux. Il avait choisi le pouvoir. Il le regretterait un jour.

Il vit un balai et entreprit de nettoyer la pièce jonchée de débris et couverte de poussière.

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Préfet du Prétoire du Lion de Juda (Pépé)
--Calyps


Cela faisait maintenant quelques semaines que Calyps n'avait pas vu sa mère. Durant tout ce temps, elle avait tenu compagnie à Azurienna, restant à son chevet pour s'occuper de changer ses bandages. La petite fille en grandissant deviendrait peut-être une excellente médicastre tant sa bonté et sa délicatesse étaient immenses.

Mais, en apprenant le retour de sa mère, elle eut du mal à rester en place. Azurienna avait bien essayé de lui dire qu'Ivori avait besoin de repos, que son voyage avait été rude, enjolivant ainsi l'abrupte réalité, mais rien n'y fit. La petite brunette prit la poudre d'escampette comme elle savait si bien le faire pour rejoindre l'auberge du chat Platon.

En longeant l'édifice, Calyps aperçut par la fenêtre ouverte que Sanctus était rentré également et pressa le pas jusqu'à la porte, en catimini pour qu'il ne la voie pas. La petite avait toujours été intimidée par les hommes, ils lui semblaient gigantesques et imposants par leur taille et leur carrure, bourrus et menaçants par leur regard et leur barbe. Et Sanctus ne dérogeait pas à cette règle.

Poussant la porte tout doucement, la gamine, vêtue de braies bleues et d'une petite chemise blanche, s'avança timidement, les mains jointes contre son buste menu, en essayant de ne pas faire de bruit. Mais c'était peine perdue, il avait plu et les semelles de ses bottes marrons étaient mouillées, produisant un grincement régulier à chaque pas.

Elle leva ses grands yeux verts en direction de Sanctus, fronçant son petit nez parsemé de taches de rousseur, et sentit ses pommettes s'empourprer sous l'émotion. Ce qu'il était intimidant pour cette petite puce haute comme trois chopes. Mais elle prit son courage à deux mains, avec lesquelles elle triturait nerveusement les coutures du bas de sa chemise.


Bon...Bonjour monsieur Sanctus. Pardon de vous déranger, je...j'ai pas frappé mais... Je...je cherche ma maman. On m'a dit qu'elle était revenue et euh...

Le feu commençait à lui monter aux joues. Son regard passait de l'homme au plancher, du plancher à l'homme, les balayant tous deux sans s'y attarder, ayant peur de croiser trop longtemps son regard à lui et de paraître impolie si elle ne le regardait pas en s'adressant à lui. Autant dire que le cœur de la fillette battait la chamade dans sa petite poitrine.

Elle...elle est là, ma...ma maman ?

Ce ne fut qu'après avoir posé sa question que Calyps osa enfin maintenir le regard pénétrant de Sanctus, cachant tant bien que mal sa timidité face à lui. Plutôt mal, il faut le reconnaître... Les coutures de l'étoffe commençaient à s'effilocher tant elle les grattait de ses petits ongles bien taillés.
Ivori
Se réveillant comme après un cauchemar, le corps en nage, le cœur saisi de palpitations et le souffle haletant, la jeune Andalouse retomba dans un état léthargique sur la couche esseulée.

Ses iris bleus comme l'onde et aussi profonds que l'abysse des mers ne pouvaient plus contenir la douleur de son âme. Les yeux sont la fenêtre de l'âme, lui avait-on toujours dit, et son âme se noyait dans les tréfonds de l'angoisse. Dans l'obscurité de la chambre aux volets clos, tel un fleuve qui déborde pour inonder les berges et ravager tout sur son passage, la belle se laissa aller au chagrin le plus sombre, vidée de toute force, de tout espoir...

Ils devaient se marier... Il voulait moult enfants qui courraient dans le sable... Lingus et Ivori rêvaient en secret, le soir, blottis l'un contre l'autre, posant une trêve à leur lutte incessante de Sicaires. Ils rêvaient, à la lumière des chandelles. D'une maison au bord de la mer. Dans le Sud du Royaume. Ils rêvaient à l'unisson. D'un mariage dans les dunes. Avec pour seuls témoins le Très-Haut et le Pépé.

Mais ces rêves s'étaient envolés, balayés par cet être immonde, plus retors, plus vil que le Sans-Nom. D'abord animée par la vengeance, Ivori avait fini par se laisser envahir par un désir tout aussi fort. Être auprès de l'homme à qui elle a donné son cœur et son esprit. Hasta la muerte... Ils l'avaient toujours dit.

À cet instant, la belle rousse entendit la voix fluette de sa fille au rez-de-chaussée... Sa fille... Elle allait donc encore l'abandonner ? Depuis sa naissance, elle n'avait eu de cesse d'être une mauvaise mère, Ivori s'en était convaincue. Quel enfant avait besoin d'une femme qui court les champs de bataille et les sentiers comme mère ? La douce Ibère avait renoncé, serinant à sa conscience que Calyps serait plus heureuse sans elle, qu'elle lui ferait un cadeau en s'en allant.

Se redressant au bord de la couche, elle agrippa son sac, en sortit sa dague qu'elle posa sur l'édredon, puis tomba nez à nez avec le caillou de Lingus, son trésor... Dans un accès de rage, elle le prit et le fit voler à travers la pièce, cassant un bol de terre cuite qui reposait sur une étagère.
Attrapant par le goulot son élixir de hussard à la fleur d'oranger, Ivori commença à boire... plus que de raison, les joues encrassées par les larmes.

Le couloir de l'étage respirait la désolation et le renfermé. Un souffle balayait les moutons de poussière, la fenêtre que Sanctus avait ouverte au rez-de-chaussée. Un silence pesant entrecoupé de rires nerveux qui provenaient de la chambre de la rouquine - l'alcool faisait son chemin dans ses veines -, de sanglots pathétiques - l'alcool, une fois de plus -, puis... plus rien. Le silence à nouveau. Un silence de mort. Un silence de courte durée.

Un vacarme se fit entendre derrière la porte... Le bruit d'une chute, d'objets qui se brisent, d'une lame qui tombe sur le plancher. Les miaulements de Platon, grattant derrière la porte pour entrer. Et soudain, le cri perçant de l'Ibère s'élevant vers les cieux et résonnant en écho dans ce couloir vide...

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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

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