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[RP] Au bord du lac...

Wido
« Regarde la dans les yeux ! Regarde dans les yeux je te dis »! Disait la petite voix autoritaire de la conscience de Wido. En cet instant, comment ne pas fondre devant son petit sourire de femme qui s'esquissait divinement en son doux visage. Un sursis ?

Wido, dite moi donc ce que vous faite tout habiller dans l'eau ? Ce n'est franchement pas la tenue adéquate

C'est vrai ça... pourquoi tout habillé dans l'eau ? Ses masculins petits yeux verts pétillaient de l'ignorance à lui fournir une explication plausible. Lui dire qu'il était pressé de venir voir un ami poisson dans l'eau du lac ? Non... ça marcherait pas.

Elle riait... c’était bon signe. Elle lui épargna une réponse en enchaînant par :

En plus votre arrivé... Plus que théâtrale a du faire peur aux pauvres poissons de ce lac. Vous allez devoir vous excuser auprès d'eux mon très cher ami. 

Nageant timidement au plus près d'elle il fut soulagé. Elle aurait pu lui demander de se rouler à ses pieds en lui hurlant « je t'aime ». C'est en songeant à cela qu'il lui répondit :

« Laissez moi d'abord déverser un torrent de tumultueuses excuses en vos jolis petits pieds. Si je n'ai pas noyé les poissons par ce torrent, je vous promet d'aller leur composer une prose personnelle. Si tôt que je verrais à l’horizon la plus petites et moindre écailles apparaître »

Glissant ses mains autour des hanches de Dotyy, il l'approcha au plus près de lui, pressant la douceur de sa peau féminine contre son torse. Plongeant son visage d'homme contre le cou, au moins il ne sera plus tenté de faire le voyeur. Remontant ses lèvres à l'oreille de la nageuse il lui murmura d'une mâle voix empreinte d'humidité :

« C'est la deuxième fois que l'on se rencontre sensuellement dans l'eau... »

Se mordant la levre inférieur, Wido esquissa un sourire il ajouta :

« Et maintenant, comment on fait pour sortir de l'eau ? »
Dotyy
Elle ne put s'empêcher de sourire encore plus quand elle l'entendit répondre.

Citation:
« Laissez moi d'abord déverser un torrent de tumultueuses excuses en vos jolis petits pieds. Si je n'ai pas noyé les poissons par ce torrent, je vous promet d'aller leur composer une prose personnelle. Si tôt que je verrais à l’horizon la plus petites et moindre écailles apparaître »


Quand il l'a prit par les hanches pour l'approcher et la coller contre son torse, un frison la traversa. Elle essaya de rester concentré mais cela devenait difficile. Heureusement Wido etait habillé.

Citation:
« C'est la deuxième fois que l'on se rencontre sensuellement dans l'eau... »
« Et maintenant, comment on fait pour sortir de l'eau ? »



Elle lui rendit son sourire, elle lui répondit :


j'ai bien une petite idée, je vous l'expose et vous me dirais ce que vous en pensez.

Vu que je suis nue, hors de question que je sorte en premier... Vous avez déjà surment du vous rincer l'œil avant de... Glisser allons nous dire.


Elle ne put s'empêcher de rire en voyant sa tête.

Donc vous allez sortir en premier et ensuite pour vous sécher vous aller courir autour du lac. pendant ce temps j'aurais le temps de sortir de l'eau et de me rhabiller.

Ne trouvez-vous pas mon idée excellente cher ami ?


Elle lui décocha un de ses plus beaux sourires et se pencha à son oreille pour rajouter :

et oui... c'est la deuxième fois... ne dit t'on pas jamais deux sans trois ?
_________________
Santreize
Le soleil darde ses rayons derrière les nuages et réchauffe le coin de sa chaleur. Le lac s'étend, immuable. Un repère de beauté dans un monde qui semble vaciller.
Elle reste songeuse devant l'avenir qui se dessine pour le Comté.

Que leur voulaient ils donc ces gens qui s'acharnaient à prendre les villages du Limousin les uns à la suite des autres... et la mine de fer par dessus le marché...

Sans doute voulaient ils s'enorgueillir à bas prix d'une telle forfaiture.
Un trophée à brandir devant d'autres brigands. Voilà ce qu'allait représenter la misère d'un Comté et de tous ses gens qui travaillaient sans relâche.

Elle s'assoit à nouveau sur le tronc couché là.. Ses souvenirs errent dans un autre village, qu'elle a connu il y a fort longtemps et qui n'existe plus aujourd'hui. Restait à savoir si cette fois, elle pourrait y avoir une influence favorable.
Son visage et ses épaules se courbent sous le poids de ses responsabilités. Une ombre noie ses espoirs qui lui semblent vains. Elle se sent toujours aussi damnée.

Dans un effort surhumain, elle se lève et reprend le chemin...
Un dernier regard, un soupir.

_________________
--Ermengarde


Un lièvre s'enfuit soudainement, soulevant de ses pattes arrières un petit nuage de poussière. Un bruyant raclement de gorge dans le chemin le fait délaisser les feuilles pourtant succulentes de la carotte sauvage qu'il avait trouvée.

Un bonnet blanc apparaît, puis un corps imposant, engoncé dans une blouse aux couleurs indéfinissables. La vieille marche joyeusement sur le chemin, portant un sac énorme qu'elle laisse choir sur la carotte à peine effeuillée.
Deux mains, fortes comme des battoirs, se posent sur ses hanches, tandis qu'elle regarde satisfaite l'étendue calme du Lac en reprenant son souffle.
Ce serait une journée parfaite !

Ses petits yeux noirs font le tour des environs, repérant ça et là quelques morceaux de bois qui trainent au sol. Il y aurait de quoi faire un bon feu. Un sourire bien gai vint éclairer son visage pourtant si terne depuis deux jours.

En quelques minutes, un bon tas de bois se constitue non loin d'un tronc couché là. Agenouillée près de son sac, la vieille sort avec précaution, la précieuse braise qu'elle a rapportée de la cheminée du Gardon Tranquille dans une boite en fer entourée de chiffons.
Quelques touffes d'herbes sèches.. et un mince filet de fumée virevolte vers le ciel. Le feu crépite joyeusement, alimenté de brindilles par une main ridée mais experte.

La veille Ermengarde se relève avec précaution et installe son fessier imposant sur le tronc, satisfaite d'elle même. Les flammes commencent à dégager une bonne chaleur.
Sans doute, avec l'odeur du poisson grillé qu'elle s'apprêtait à faire cuire, quelques villageois affamés pointeraient leur nez...

Ensuite ?.. et bien.. la suite... elle verrait bien si la prune qu'elle avait apportée serait suffisante pour qu'ils restent..

Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait vu personne... Il fallait bien faire quelque chose.
Ne dit on pas que l'espoir fait vivre ?
--Tienissou
Le temps passait si lentement à Ventadour... En fait, il passait sans doute aussi vite qu'ailleurs, mais c'est que Tienissou n'était pas chez lui ici, son cousin Gelsus étant fraichement nommé garde-pêche, avait plus de travail que d'habitude, et puis voila qu'il avait trouvé malin d'aller faire un tour dans la grande ville et de le planter là, tout seul ... parait qu'il est parrain d'une jolie jouvencelle, à en croire Gelsus, la jolie voisine par le jardin de derrière la maison ... Même pas invité au baptême le pauvre Tienissou.
Garder la maison, c'est tranquille, mais ça va un moment, après ça devient trop tranquille, et l'ennui s'installe...
Et puis parait qu'il y a des brigands pas loin... Le cousin était allé voir ça de près la semaine passée...
Jamais là celui-là, toujours en vadrouille...

Plus grand monde ne sortait de sa maison, juste le temps d'aller au marché ou voir si les amis étaient dans une des tavernes... pas grand monde non-plus en taverne, quant à l'église !!!
- Y-z-ont quoi ces ventadours ? zont peur de quoi ?

Assis sur le pas de la porte, il regardait le lac qui miroitait paisiblement, à peine ridé par quelques ronds que faisaient les truites en venant gober une mouche à la surface. Le matin, il voyait bien passer quelques pêcheurs, mais la journée ... Rien de rien, personne... Juste un lièvre qui détallait dans les fourrés... Peur lui aussi ? du renard ? de la loutre ? du vent ? des feuilles qui commençaient à tomber des vieux châtaigniers ?Il s'assoupissait à écouter le silence à peine rompu par une guêpe qui venait terminer les restes de sa tartine de pain noir à la confiture de prune.

Dans la légère brise qui étalait sa fraicheur automnale, vint se mêler une curieuse odeur... La narine frémissante Tienissou ouvrit un oeil...

- Tiens, ça sent la friture par là, ah non, pas la friture... la fumée ... mais avec une arrière odeur de poisson grillé...

Un évènement en cet après-midi qui ressemblait à tous les autres dans l'absence de mouvement, du côté de la rue du chat qui pêche ... Tienissou se redressa, pataud comme à l'ordinaire, et tel un chien de chasse, ouvrant large ses narines poilues à l’excès, il se mit à renifler par petits coups en suivant la piste odorante du fumé de poisson. La piste menait au lac, du côté le plus boisé...

Au bout du chemin, là où la sente s'élargissait pour faire place à une clairière herbeuse, montait un filet de fumée bleuâtre, sans doute un feu d'herbes sèches et de brindilles humides. L'odeur de poisson grillée était de plus en plus présente, et Tienissou par l'odeur alléché se mit à baver comme un épagneul affamé...

Il aperçut d'abord une forme grise ronde à souhait, et finit par identifié l'arrière train d'une rombière qui était en train de souffler sur des braises. S'avançant un peu, il put distinguer en se penchant une sorte de bonnet blanc-rosé d'où émergeaient un visage ressemblant à s'y tromper à une pomme de terre croisée d'une châtaigne...
De peur de l'effrayer il prit sa voix la plus douce possible, chose qu'il ne faisait qu'en de très rares occasions :

- Bou diou, dame, que faites-vous donc par ici ??? Vous n'avez donc point de cuisine chez vous pour venir faire griller votre poisson près du lac ? ça sent rudement bon votre affaire, dites-donc !
--Ermengarde


Au son du « Bou diou », la vieille sursauta et laissa choir son poisson qui retomba dans les flammes...
Raah ! Le malotru.. !

Elle leva ses petits yeux noirs vers le goujat qui l'avait fait sursauter et les plissa d'une mauvaise façon.. l'air maussade. Ses compliments, elle s'en fichait comme de sa première culotte.


Dites moi l'ami.. qui c'est y que vous êtes, donc ?
J'ai point l'honneur de vous connaître..


A l'aide d'une petite branche la vieille Ermengarde essayait désespérément de récupérer son poisson qui grillait plus que de raison... sans succès. Elle reprit l'examen de l'homme qui venait de débarquer. Comment se faisait il qu'elle ne connaisse point celui là ?

Vous seriez t'y pas un des étrangers qu'on a dépouillés en début de mois, rapport au vandalisme sur la Mairie ?

En tout cas.. j'viens de perdre un beau poisson.. là
Heureusement que j'en ai pêché plus d'un.. hein ?


La vieille fit un clin d'oeil à l'homme et lui fit signe de s'installer près du feu. Elle sortit deux beaux poissons de son énorme sac, tous frais lavés et étripés, qu'elle commença à embrocher un peu mieux que le premier.
--Tienissou
La vieille qui se tenait là avait un air revêche, mais tout au fond de ses petits yeux noirs et ronds comme des billes, pointait un brin de malice.
Le poisson tombé dans les flammes continuait à flamber en crépitant… Enfin un poisson qui fait du bruit !

- Bou Diou, c’est vrai qu’on s’est point déjà rencontrés … Meuh non, je ne suis pas un de ces estrangers qui se font étriller, moi, je suis le cousin du père Gelsus, vous le connaissez ce bougre ? Je viens d’un autre coin de Limousin, le pays d’Arédie. Maintenant vous dire exactement où c’est je ne saurais point, suis pas tellement allé à l’école moi, si vous voyez ce que je veux dire !
La vieille paraissait un peu rassurée, le nom du cousin semblait lui évoquer quelque chose, en tout cas c’est un vrai ventadour le cousin, donc rien à craindre de sa famille. Le poisson continuait à se tordre dans le brasier, il devenait de plus en plus noir…

- Un de perdu, dix de retrouvés, comme on dit par chez nous !
Et, en effet la vieille sortit deux autres poissons de sa besace qu’elle s’empressa d’embrocher. Il accepta de s’asseoir près d’elle à son invitation… pas trop près, des fois que ce soit finalement une mégère, une harpie, une diablesse. Avec les vieilles vaut mieux se méfier, surtout quand elles font griller du poisson toutes seules dans les bois près d’un lac…

Mais les deux beaux poissons nouvellement embrochés et prêts à griller eurent raison de ses craintes : une vieille qui fait griller deux poissons au lieu d’un seul ne peut-être que bonne et généreuse, à moins qu’elle ait assez d’appétit pour se goinfrer les deux toute seule. Mais ce serait fort peu probable. Aussi s’installa-t-il un peu plus près :

- Mais dites-moi la rôtisseuse de poissons, c’est quoi votre joli nom ? et que faites vous dans ce village à part rôder dans les bois ?
--Ermengarde


Le regard en coin, la vieille surveille l'installation du soit disant cousin. Elle avait bien noté le coté "limousin" de l'étranger, mais il avait omis de lui donner son nom.. à croire qu'il ne devait pas être très clair..

Fallait creuser tout ça..
Ptêtre y aurait matière à discuter demain avec la boulangère.

Elle se racla la gorge, examinant en détail le visage de l'inconnu qui se rapprochait du feu. C'est qu'elle en connaissait un rayon, la vieille, pour faire causer les gens. Il y passerait comme les autres.


Ermengarde ! J'm'appelle Ermengarde.
J'suis quasiment l'fantome de l'hospice de Ventadour. Y a presque plus personne sauf la vieille peau d'Ermengarde. Elle veille à ce que tout reste en ordre, pour sauver les bonnes idées d'antan.


Elle grimaça un sourire qui se voulait enjoué et retourna d'une main experte les poissons pour que la cuisson soit bien homogène.

J'suis de Ventadour d'aussi loin que j'me rappelle.. Je suis veuve de cinq maris.. mais j'n'ai point eu d'enfant à mon grand regret.

Un soupir bien appuyé, pour mettre en sympathie l'homme qui écoutait et la rusée le regarda d'un air de chien battu. Les gens n'aimaient pas les discours tristes.. Ils s'évertuaient à changer de conversation pour éviter les affres d'une litanie tristounette. Restait plus qu'à l'orienter comme il fallait.

Et vot'nom à vous ? C'est quoi ?
Vot'cousin se porte bien au moins ?
C'est que c'est un brave homme le Gelsus. Un vrai de vrai de Ventadour c't'homme là.


Elle releva les poissons du feu, et attendit patiemment qu'il réponde, se préparant à tout mémoriser pour la boulangère...
--Tienissou
Tienissou, l’arrière-train confortablement installé sur une touffe de mousse au vert éclatant, sursauta aux dires de la vieille :
Citation:
Je suis veuve de cinq maris.. mais j'n'ai point eu d'enfant à mon grand regret

Bou Diou … cinq maris !!! Elle les avait tous épuisés ou bien ? Ou alors elle les avait supprimés ...
Il se mit alors à regarder avec suspicion les deux poissons qui commençaient à prendre des teintes mordorées au contact des flammes… C’est qu’il ne tenait pas à passer de vie à trépas en cette belle journée d’automne, le Tienissou. Il se dit que tant qu’il n’avait pas été invité à déguster la poiscaille, au moins il ne risquait rien. Il serait bien temps d’aviser au cas où… Une conversation, même avec un langue de vipère n’avait jamais tué personne, à supposer que Ermengarde, puisque la vieille se nommait ainsi, fut une langue de vipère. Les yeux trahissaient bien un peu de perfidie et de sournoiserie, mais il y avait quelque chose d’honnête et de franc aussi… Comme chez beaucoup de vieilles, sans plus.

- Bou Diou, mais c’est que j’vous l’ai point dit que j’m’intitule Tienissou ? Voyez bien que c’est un vrai nom limouzi ça ! J’peux aussi vous causer dans mon patois arédien qui sent bon la châtaigne et le cul-noir. N’ayez pas peur Ermengarde, c’est juste une race de cochon qu’y a dans mon bled, Le père Gastounet, mon voisin en a un élevage… ça pue ces bestiaux-là !

Tienissou espérait que la vieille le crut sur parole, et s’il lui récitait un poème en patois ? Elle verrait bien que c’est pas du breton ou je ne sais quelle langue estrangère … Alors se raclant la gorge il se mit à réciter en s’appliquant :

Auve lo picatau que chanta : pleura deman sus las jarbas de blat.
Desvelha-te, ma mia !
Autres temps... autres temps ieu n'auvia mas lo rossinhòl, que chanta sus los faus e la
romeg-glandiera.
Mas nos chau dau pan tots los jorns ; desvelha-te, ma mia.
Au mandin aura pluegut, deman sera tròp tard.
Auve lo picatau que chanta.


Tienissou voyait bien que la vieille était un peu rassurée, même si elle ne comprenait pas ce patois-là… C’est que c’est du patois du bas-Limousin. Mieux valait parler un langage commun, enfin… un langage où on arrivait quand même à se comprendre.
- Ah ! le cousin Gelsus… C’est bien vrai que c’est un Ventadour pure race celui-là. Jamais il vient me voir dans mon bled, jamais… C’est moi qui dois faire les 27 lieues à pieds pour lui rendre visite… Pfffffff ! Et pourtant quand je suis chez lui, il n’arrête pas : un coup il va à Tulle, un coup il va à Limoges, et quand il est là, il passe sa matinée sur le lac. Croyez-vous qu’il m’y amènerait ce mufle ? point du tout : - Tu ferais peur aux poissons – qu’il me dit ! Non mais, j’vous jure y’en a qu’un comme ça et c’est vous qui le supportez ! Qu’il y reste dans SON Ventadour, des rouspéteurs y’en a assez comme ça de part chez nous !

Presque épuisé d'un si long discours, Tienissou se sentait la gorge sèche :

- Dites donc dame Ermengarde, z’auriez pas un p’tit coup de quelque chose qui rafraichirait un peu mon gosier ?

Il la regarda du coin de l’œil, espérant qu’elle sortirait une quelconque piquette de sa besace.
--Ermengarde


Des rouspéteurs.. des rouspéteurs..'fin il fait pas que rouspéter hein ?

Elle le regarda d'un air ronchon et remit ses poissons au dessus des braises. En v'la un beau cousin qui dénigrait sa propre famille.

Vous croyez que j'les ai pêchés comment mes poissons, hein ?
Si y avait pas la carte de pêche, j'aurais passé des jours à pêcher trois poissons.. et là, j'en ai bien une douzaine.

Elle grommela encore une fois et repositionna son postérieur sur le tronc qui lui servait de siège. Le petit regard vers son sac ne lui échappa point. D'une main experte, elle sortit une vieille bouteille qu'elle avait subtilisée dans la maison de la Mairesse. Elle était bien achalandée la bicoque de Santreize. C'était une aubaine.

Elle remplit deux vieux godets en bois jusqu'au bord et en tendit un à Tienissou, doucement, sans le renverser.
Ermengarde espérait bien qu'ainsi, la langue du Tienissou allait se délier..

Dites voir.. vous connaissez la Mairesse ? J'sais pas bien ce qu'elle traficote avec l'aut' noiraud.
Vous voyez de qui j'veux parler ? Enfin, l'noiraud.. l'est plutôt pâlichon en fait.. P'têtre malade même hein ? Qui sait ?


Elle clignota de ses petits yeux noirs et s'envoya une bonne rasade de prune dans le gosier.
Regardant le Tienissou d'un air complice, elle reprit en murmurant :


Ça fait plusieurs jours que j'surveille de l'hospice... Elle habite juste en face, la Mairesse. J'crois qu'ils magouillent tous les deux. Même que des fois, j'ose plus trop rentrer..

Elle s'arrêta dans son élan et repris d'un air faussement décontracté

Oui, de temps à autres, j'lui fais du ménage.. c'est qu'elle est bien occupée hein ?
Il vous a rien dit vot'cousin ? Il la connait bien lui, non ?
--Tienissou
Tiennissou se trouvait fort aise de l’attention de la vieille. Le godet en bois plein de prune, à défaut de lui rafraichir le gosier, lui réchauffa les amygdales, et toute la tubulure qui s’en suit.

- Bou Diou qu’c’est bon c’te machin-là ! y’en a des bonnes choses de par chez vous dites-donc !

Il regardait les deux poissons qui commençaient à prendre une teinte bien sympathique.

- C’est vrai que le cousin, l’est bien rouspéteur quand même, mais c’est un brave homme. Y ferait même pas de mal à une mouche, c’est vous dire. Heureusement qu’il est meunier, il aurait pas su faire avec un élevage… C’est que les bêtes un jour ou l’autre faut bien les zigouiller pour avoir de la viande. Y zigouille bien les poissons, mais comme il dit : au moins eux, on les entend pas crier !

Fier de sa répartie, il se demanda pourquoi la vieille lui parlait d’un noiraud qui était tout pâle !!! Drôle d’engeance que cet homme là ! Il ne voyait pas trop de qui il s’agissait, aussi il tenta d’en savoir plus.

- Bou Diou, un drôle d'individu que ce noiraud dont vous parlez… Le cousin m’a parlé de son collègue qu’est garde-pêche avec lui, un bon gars lui, m’a parlé aussi d’une hommasse qui traine en taverne et qui fait des calins aux filles, comme si que les hommes ça puait… Mimi qu’il m’a dit qu’elle s’appelle… pas trop sa copine j’ai l’impression. M’a pârlé aussi de la voisine du côté du fond du jardin, une bien gentille jouvencelle, même qu’il est devenu son parrain, c’est dire ! Pis aussi m’a parlé de la mairesse.

Tout pecnot qu’il était, il savait bien que son cousin l’aimait bien la mairesse, alors il fallait faire attention à pas se tromper dans ce qu’il en savait.

- Parait que depuis cinq ans qu’il vit là le cousin, il avait jamais vu une mairesse comme ça, qui s’occupe vraiment du village, qui est comme qui dirait partout à la fois. Une sacrée dégourdie ! Oh ! il m’a dit aussi qu’il était pas toujours d’accord avec elle, mais ça c’est des histoires qui me regardent pas. Moi suis pas d’ici, alors les histoires des ventadours ...

Le godet semblait crier sa détresse et sa solitude. Une larme de vieille prune vint humecter les lèvres de Tiennissou, la dernière… Maintenant, seule l’odeur aigrelette de la prune embaumait encore l’air frais d’automne, se mêlant bizarrement aux effluves de poisson grillé. Il reprit quand même son récit, puisque la vieille lui avait posé la question au sujet de la mairesse. S’il voulait une autre rasade de prune, fallait bien se sacrifier à quelques confidences.

- Bou Diou, de ce qu’il m’en dit, c’est qu’il la rencontre assez souvent à la taverne de la mairie. C’est pas qu’elle picole la mairesse, juste des tisanes, alors, vous voyez c’est pas ça qui va lui tourner la tête. A ce qu’il me dit, ils discutent bien sur les histoires de pêche. Bah ! C’est une des ressources de ce village, faut bien en parler et le cousin, lui, il est bien placé, toujours à taquiner le gardon ou le brochet. Y m’a bien dit qu’il la voyait un peu fricotter avec un palot… Ou un noiraud, du coup je ne sais plus… Vous savez quand on connait pas les gens, on peut pas juger. Mais z’ont l’air de bien s’entendre ces deux là d’après ce qu’il m’en dit. M’étonnerait pas que ça finisse en mariage tout ça ! Et ça vaut bien une petite lampée de prune hein ? Faut bien arroser ça, pour que ça pousse, comme on dit de part chez moi.

Tienissou n’en revenait pas d’être aussi bavard, mais la vieille lui plaisait bien, et …. la prune aussi.
--Ermengarde


La vieille cligna des yeux et se racla la gorge.. Elle avait tout bien écouté attentivement, et la fin valait tous ses efforts. La Mimi et ses choix étaient connus depuis bien longtemps au village, et elle, elle savait bien que le Gelsus était un brave homme. Elle aurait repris n'importe qui, qui aurait osé dire le contraire devant elle.
Mais la mairesse qui fricottait..! ça..! ben ça.. ! Sur que la boulangère ne devait pas être au courant !


Ben l'jour où elle passera la porte de l'église avec le palot à son bras, j'serais là ! Parce que ça m'a toujours paru bien improbable qu'elle se marie celle là...
Mais avec ce genre de sournois.. encore moins !


Elle émit un petit rire effronté qui cadrait mal avec son visage austère et resservit à ras bord les deux godets.

Y en a un autre qui m'intrigue fort, entre nous.. c'est un rouquin assez étrange.
Et d'ailleurs, maintenant que j'y pense... il n'arrête pas de parler de la mairesse sur ses affiches, pis de la convoquer au tribunal également..

Ptêtre bien qu'il a le béguin pour elle.. vous croyez pas ?
Vous voyez de qui j'veux parler ?
Le gars qui s'présentait aux élections dernièrement.. Un rouquin fort en goule...


Un petit cri.. suivi d'un juron..
Elle avait omis de surveiller les poissons et ils commençaient à prendre une teinte un peu trop foncée à son goût.


Raah ! Pauvre de nous.. ils vont être trop cuits si on continue à causer comme on fait.

Elle sortit de sa besace rebondie deux écuelles de bois usagées et servit Tiennissou.

Allez ! A la bonne franquette hein !
Et gaffe à pas vous bruler.. c'est chaud !
Fathy
Je viens à peine d'arriver à Ventadour....qu'elle envie folle d'aller visiter son lac me pris ! C'est vrai que j'en'ai déjà, entendu parler de ce lac.... sa réputation n'est plus à faire !mais j'étais curieux de le voir...pour deux raisons ! d'abord par avidité... ensuite, je voulais, au fond de moi ,le comparer au Lac de Chateauroux !
Je pris donc ,un chemin qui devait me conduire à ce Fameux Lac...mais comme je ne suis pas de la région, je marchais vraiment à "" la chance le petit bonheur""...espérant croiser un habitant, pour lui demander ma route .
Cela va faire deux heurs que je marche, et je n'ai pas rencontré âme qui vive
et il va bientôt être midi....et le soleil tape dur,par ici !...
Velikamour
Veli, se trouve un endroit paisible pret du lac où les cygnes flottent doucement sur toute sa surface. Alors en les regardant veli, elle aperçoit le cygne la plus beau avec une couronne sur sa tête. s'avance doucement proche du lac pour s'assurer que c'etais bien une courone.

elle sourit en voyant le cygne 's approcher, et lui mumure:


Qu'est tu fait avec cette jolie feuille d'automne sur la tete?

elle rigole doucement et continue a le regarde flotter.

Veli, s'allonge sur son coté droit et profite du soleil et la belle vue de là.....

Un peux plus tard, elle c'est endormie.
Mirandalyne
Un corps étendu plus loin, des cygnes majestueux… En regardant mieux, elle distingue la silhouette de Véli qui semble profiter elle aussi de la journée, elle n’ira donc pas la déranger. Oui, une belle journée c’est malgré le froid qui se fait sentir un peu plus, comme la saison avance … Le soleil, présent entre quelques cumulus, plombe sur la grande flaque la faisant miroiter d’une lumière éclatante, à peine perturbé par quelques longues ondulations qui en brise sa parfaite harmonie.

La rousse frimousse met sa barque à l’eau comme tous les jours depuis un moment et se laisse glisser à quelques mètres du bord. Son gros caillou en guise d’ancrage est lancé et hop! On s’imprègne des chauds rayons…
Bien enveloppée d’une couverture, s’allonge dans le fond de sa chaloupe et se laisse bercée au son des clapotis… Ses mirettes accrochées au ciel, contemplent les différentes formes que les nuages blancs laissent deviner aux esprits rêveurs. Tiens! On dirait ici une tête de sanglier! Les mains hors de la couverture bien au dessus de la tête, un œil fermé, notre rêveuse place ses doigts de façon à cadrer les différentes images qui se dévoilent devant ses yeux. Elle a cet esprit bon enfant qui lui garde une facilité certaine à s’émerveiller de tout et de rien et heureusement qu’il en est ainsi.

Sourire, toujours sourire et se montrer forte! Sa mère l’avait élevé ainsi malgré la connaissance des sévices que son oncle maternel lui avait fait… Saletés d’hommes! Elle en garde encore les marques du tisonnier ardent déposé sur sa chair… Sa mère lui disait alors… "Ma fille! Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts"! Mouais… Merci maman! Grogne-t-elle!

Comme un animal apeuré, toujours à fuire, le seul à qui elle avait su faire confiance était Julien mais une longue retraite l’avait vu jeter son dévolu sur Latonia. Elle n’en voulait à aucun d’eux mais était tout de même déçue que ce soit terminé entre eux… Au moins ça aurait valu la peine qu’il la laisse pour une autre et que ça perdure. Pfffff! La vie est bien étrange parfois… Dure et sauvage pour certains mais la rousse aseptisée en a marre de vivre avec la peur et cette sensation d’être morte en dedans, aussi, après mûre réflexion, elle s’est donc engagée dans l’armée dans l’espoir de ressentir quelque chose, trouver son utilité et passer une colère trop longtemps réprimée.

Balai de la main ses pensées qui la déchirent et la rendent si vulnérable et rentre ses menottes sous la couverture, oubliant pour un instant le monde qui l’entoure, appréciant la douceur des rayons qui lui caressent le visage. Oui Mira la douce va continuer de sourire et vivre malgré…

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