Clarrissia
Troisième jour et troisième nuit de garde. La tension était palpable. Les rires laissèrent place à la crainte, il suffisait de regarder Anne les yeux fixés sur la cité et Tristan tentant de la réconforter. Bonito lui, voulait faire dans le sanglant. L'odeur de la mort, du sang ne le quittait plus. Rien que de regarder ses yeux noirs et sanguinolents, Clarri tremblait de tous ses montants, une vibration intense, des pieds jusqu'aux cuissots et qui se communiquait jusqu'au reste de son individu...et pourtant...c'était un homme fidèle pour les causes qu'ils défendaient et un soldat comme lui on en avait besoin à saint-Claude.
Ezé quand à lui recensait comme à son habitude les hommes et les femmes valides, toujours sur le qui-vive et précautionneux...Aaricia, trompant sans aucun doute son anxiété par des songes la faisant voyager vers Dole dans des bras trop aimants...et les autres...comme la mésange finalement. Faibles mais fidèles, ne comprenant pas grand chose à tout ce gâchis mais se faisant forts de défendre Saint-Claude coûte que coûte.
Se reposer un tant soit peu ; il n'en était plus question.
Clarri se précipita vers ses amis et leur adressa un sourire inquiet mais sincère.
Sans dire un mot elle sortit de son harnachement une cotte de mailles qu'elle avait
confectionné spécialement pour l'occasion.
" Et si c'était pour aujourd'hui ? En espérant que non."
Elle s'empara de son bâton, seule arme dont elle disposait, et quelques instants plus tard se rangea près de ses amis.
Tout le monde était en place. Certains étaient armés de haches...difficile le maniement de la hache, elle avait une admiration toute particulière pour ces soldats qui avec une précision inouïe maniaient cette arme de jet et de corps à corps. Il fallait un entraînement fort précis sur l'évaluation des distances et tout dépendait de la vitesse de rotation de l'engin.
D'autres étaient équipés d'épées. En général c'étaient les plus forts physiquement, faisant parler leur puissance de choc.
Enfin les derniers privilégiaient les lances afin de tenir l'ennemi à distance respectable.
Clarri se sentit quelque peu nue. C'était une spécialiste du corps à corps, (surtout le corps à corps féminin...) pas une femme d'armes de jet, encore moins archère. Avec sa maladresse légendaire.
Ses qualités n'étaient pas physiques et ne s'inscrivaient pas dans le déroulement d'un combat normal mais elle avait d'autres ressources, des avantages comme nul autre pareil...
C'était une anguille, elle se lovait parfaitement autour de son ennemi pour mieux lui découper la gorge. Un homme de deux cent livres ne lui faisait pas peur, car le temps que celui-ci arme son bras pour la frapper, sa lenteur d'exécution n'avait aucune chance face à l'agilité de la jeune fille et en tombant l'homme ferait beaucoup de bruit.
Mais pour l'aider dans son combat à un contre un, elle comptait beaucoup sur ses amis, beaucoup plus expérimentés qu'elle. Sans eux elle ne pourrait rien faire. Elle comptait sur leur adresse, sur le mouvement de panique que leur détermination opèrerait pour s'infiltrer et entamer son travail de sape.
Elle s'avança vers ses amis et s'immisçant au milieu d'eux,afin de détendre l'atmosphère pesante leur dit.
" Vous savez à la fête des moissons à Dole en septembre dernier je fus la reine du jeu de massacre. Oui oui, j'ai dégommé toutes les poupées de chiffon...huit ! Avec une seule balle de tissu ! Vous vous rendez compte ! Joli hein ?"
Elle crut déceler un petit sourire qui se voulait attendrissant chez ses compagnons...
juste histoire de la rassurer quelque peu. Clarri eut l'impression d'entendre des dizaines de coeurs battant à tout rompre.
Pas d'empathie envers l'ennemi. Tuer ou être tué. Cette pensée l'angoissait. La jeune fille n'était pas une meurtrière ; une combattante oui, mais pas une enragée. Ce qu'elle pourrait éviter, elle éviterait et à ce moment précis elle eut l'agréable impression que tous pensaient comme elle.
" Clarri...regarde ton ennemi dans les yeux, tu verras à son regard le moment où il décidera de te frapper...sois prompte à réagir..."
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Ezé quand à lui recensait comme à son habitude les hommes et les femmes valides, toujours sur le qui-vive et précautionneux...Aaricia, trompant sans aucun doute son anxiété par des songes la faisant voyager vers Dole dans des bras trop aimants...et les autres...comme la mésange finalement. Faibles mais fidèles, ne comprenant pas grand chose à tout ce gâchis mais se faisant forts de défendre Saint-Claude coûte que coûte.
Se reposer un tant soit peu ; il n'en était plus question.
Clarri se précipita vers ses amis et leur adressa un sourire inquiet mais sincère.
Sans dire un mot elle sortit de son harnachement une cotte de mailles qu'elle avait
confectionné spécialement pour l'occasion.
" Et si c'était pour aujourd'hui ? En espérant que non."
Elle s'empara de son bâton, seule arme dont elle disposait, et quelques instants plus tard se rangea près de ses amis.
Tout le monde était en place. Certains étaient armés de haches...difficile le maniement de la hache, elle avait une admiration toute particulière pour ces soldats qui avec une précision inouïe maniaient cette arme de jet et de corps à corps. Il fallait un entraînement fort précis sur l'évaluation des distances et tout dépendait de la vitesse de rotation de l'engin.
D'autres étaient équipés d'épées. En général c'étaient les plus forts physiquement, faisant parler leur puissance de choc.
Enfin les derniers privilégiaient les lances afin de tenir l'ennemi à distance respectable.
Clarri se sentit quelque peu nue. C'était une spécialiste du corps à corps, (surtout le corps à corps féminin...) pas une femme d'armes de jet, encore moins archère. Avec sa maladresse légendaire.
Ses qualités n'étaient pas physiques et ne s'inscrivaient pas dans le déroulement d'un combat normal mais elle avait d'autres ressources, des avantages comme nul autre pareil...
C'était une anguille, elle se lovait parfaitement autour de son ennemi pour mieux lui découper la gorge. Un homme de deux cent livres ne lui faisait pas peur, car le temps que celui-ci arme son bras pour la frapper, sa lenteur d'exécution n'avait aucune chance face à l'agilité de la jeune fille et en tombant l'homme ferait beaucoup de bruit.
Mais pour l'aider dans son combat à un contre un, elle comptait beaucoup sur ses amis, beaucoup plus expérimentés qu'elle. Sans eux elle ne pourrait rien faire. Elle comptait sur leur adresse, sur le mouvement de panique que leur détermination opèrerait pour s'infiltrer et entamer son travail de sape.
Elle s'avança vers ses amis et s'immisçant au milieu d'eux,afin de détendre l'atmosphère pesante leur dit.
" Vous savez à la fête des moissons à Dole en septembre dernier je fus la reine du jeu de massacre. Oui oui, j'ai dégommé toutes les poupées de chiffon...huit ! Avec une seule balle de tissu ! Vous vous rendez compte ! Joli hein ?"
Elle crut déceler un petit sourire qui se voulait attendrissant chez ses compagnons...
juste histoire de la rassurer quelque peu. Clarri eut l'impression d'entendre des dizaines de coeurs battant à tout rompre.
Pas d'empathie envers l'ennemi. Tuer ou être tué. Cette pensée l'angoissait. La jeune fille n'était pas une meurtrière ; une combattante oui, mais pas une enragée. Ce qu'elle pourrait éviter, elle éviterait et à ce moment précis elle eut l'agréable impression que tous pensaient comme elle.
" Clarri...regarde ton ennemi dans les yeux, tu verras à son regard le moment où il décidera de te frapper...sois prompte à réagir..."
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