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[RP] Le Jardin d'Aspasie

Aurae
Eli lui expliqua la raison de sa venue et tout lui sembla plus clair... La fête du printemps !!

Comme tu vois, j'y suis encore de temps en temps, il faut bien sinon cela ressemblerait à la jungle !!

Vois tu, les fleurs, je ne voulais pas les cueillir tout de suite pour qu'elle garde leur éclat, donc on peut le faire ensemble si tu veux bien ?

N'empêche la surprise de Ju a déjà été faite, elle est accrochée dans le local aux plantes, je te la donnerai après !

Allons à la cueillette si tu veux bien

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Elisel
Elisel acquiessa, pensive.
Oui, bien sûr, cela paraissait plus logique de cueillir les fleurs au dernier moment.
Mais qu'est-ce que pouvait bien être la commande spéciale de Ju? Et pourquoi faite déjà? Rien à voir avec les fleurs, donc? Mais dans le local aux plantes, pourtant... Hum...


Allons cueillir ces plantes, oui! Je me dégourdirai un peu, comme cela.
Plus vite on y va, plus vite on revient, et je vois cette commande spéciale...
pensa-t-elle également.

Il nous faut quoi? Des ciseaux, de la ficelle, du ruban? Ju t'as demandé des pots de fleurs ou des bouquets?
Tu penses qu'on va avoir besoin de ta brouette pour transporter tout, ou le jardin n'est pas encore assez fleuri pour ça?

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D.E.C.O. ? C'est par ici hrp ou par là rp. Une question héraldique ? C'est par ici.
Jmorelle
[Dans un autre coin du jardin, quelques jours après...]

Ju avait passé sa matinée à faire le grand nettoyage de printemps à l'étage de sa chaumière. Une petite pose pique-nique s'était imposée d'elle-même avant d'entamer le nettoyage du bas. C'est avec sa citole en bandoulière et un panier repas dans les mains, Ebène collé à ses jupons et les oiseaux qui virevoltaient dans le ciel, qu'elle prit la route du jardin. Elle habitait la rue de Guéret, qui débouchait à quelques mètres de là sur les quais, dans la continuité du Pont Royal qui traversait la Loire pour l'amener directement aux grilles du jardin.

Iiiiiiiiiiiiiiiii... Quel joyeux grincement que celui de la grille d'Aspasie. En fait, Aspasie ne serait rien sans cette grille... Celle qui ouvre la porte à tous les rêves, à toutes les promenades, aux rencontres les plus improbables, à de simples bonheurs que les Blésois aimaient à partager avec leurs proches ou à ne garder que pour eux tout seuls, doux égoïsme qu'elle ne comprenait que trop. A chaque fois qu'elle y entrait, c'était comme un plongeon dans une nouvelle bulle, toujours pareille et pourtant si différente à chaque fois. A moins que ce ne soit l'inverse. En tout cas, ses souvenirs revenaient toujours à grand galop. La réouverture en compagnie de son cher Aurae, moment intense qu'elle avait aimé vivre en sa compagnie. Les promenades avec ses amis, une danse pieds nus dans l'herbe avec un patichon, une course à dos d'hommes jusqu'au théâtre... Des instruments, une tempête... Un arbre planté en souvenir d'un amour perdu... Tout cela faisait partie de son passé, elle ne reniait rien, ne regrettait rien. Même si maintenant, son coeur et son âme se tournaient à présent vers l'avenir.

En tout cas, là tout de suite maintenant, elle sentait la faim tenir son ventre en tenailles. Il était donc de la plus haute importance de trouver un petit coin ensoleillé où se poser afin de profiter des rayons du midi. Ebène tirait la langue, tout fou de sortir, mais aussi de soif... Direction le point d'eau du jardin, ce qui permettrait au terre-neuve d'aller se rafraichir dans l'eau.

A peine arrivés, en effet, il sauta dans l'eau pendant que Ju s'installait. Ju posa sa citole contre un arbre, sortit une couverture qu'elle étala sur le sol, se déchaussa, marcha un peu dans l'herbe jusqu'à l'eau pour y tremper ses pieds... Brrr, bien froide... Pas très courageuse la Ju... Elle retourna sur la couverture, et ouvrit le panier pique-nique. Un gros os pour Ebène qu'elle posa par terre, puis pour elle des oeufs, des légumes, une bonne bouteille, du pain frais, du fromage, des fruits...

Elle commença, à grignoter, tout en regardant Ebène qui avançait dans l'eau en remuant les pattes, déjà à la poursuite des palmipèdes qui flottaient tranquillement sur l'eau. Elle aimerait bien savoir faire comme lui... Elle n'osait plus se baigner par peur de se noyer... Il faudrait qu'elle apprenne un jour, mais aussi fallait-il quelqu'un pour avoir la patience de lui expliquer...

S'allongeant un peu, elle cueillit une pâquerette, commençant à jouer avec, à respirer son parfum de simplicité, et à profiter tout bêtement de ce qu'Aristote apportait comme petite touches de bonheur à cette époque de l'année.
--Scania
Scania arrivait de Bruges et se dirigeait vers le sud afin d'y retrouver sa soeur. Il avait décidé de faire étape à Blois et afin de respirer le bon air ce qui le changerait des chemins poussiéreux, entra dans le jardin.

Ben, il n'a rien d'exceptionnel ce jardin !!!! Qu'est ce qu'ils m'ont raconté au village, à Bruges, les jardins inondent la ville, là ce n'est qu'un simple réduit !!!!!

Tout en riant il s'aventura parmi les allées et y découvrit une dame avec un énorme chien. Celle-ci avait l'air de se reposer et il s'approcha doucement. Lorsqu'il vit toutes les victuailles il se lêcha les babines et sentit son ventre se serrer d'avantage. Il n'avait pas mangé depuis un petit moment...

hum hum, bien l'bonjour gente Dame ou Damoiselle, ne vous effrayez point, je ne fais que passer, c'est juste que l'odeur de toutes ces bonnes choses a mis mes papilles en émoi......

Il regarda d'un oeil inquiet le gros animal qui s'approchait de lui et regarda la jeune donzelle en attendant sa réaction.
Jmorelle
Ju pinçait les cordes de sa citole, s'endormant à moitié, quand elle se fit accoster par un homme. N'ayant pas l'air bien dangereux, zieutant plutôt sur son panier que sur sa bourse qu'elle n'avait d'ailleurs pas vu qu'elle n'allait pas au marché, elle se leva, et lui proposa de partager son pique nique. Après tout, elle prévoyait toujours trop.

Bonjour messire, si vous avez faim vous pouvez vous installer, j'ai bien assez pour deux, et cela m'évitera d'avoir à ramener un panier encore lourd chez moi.

Ju allait lui proposer de s'asseoir, quand Ebène, attiré par cette nouvelle arrivée, s'était empressé de sortir de l'eau sans prendre le temps de se secouer dans tous les sens pour évacuer l'eau que ses poils avaient absorbés. Déjà, il courait jusqu'à l'homme en aboyant. Ju regardait la scène, sa bouche s'ouvrant de plus en plus grand au fur et à mesure qu'il s'approchait, ses yeux s'écarquillant... Et un "nonnnnnnnnnnnnnnnnnnn" s'échappa de ses lèvres. Trop tard. Ebène avait déjà sauté sur l'homme en se dressant sur ses deux pattes de derrière, le plaquant de ses pattes avant. Séance de bave gluante déposée à grands coups de langue sur le visage de l'inconnu. Ju baissa la tête et les épaules en secouant sa tête... Ne sachant pas trop si elle le faisait car Ebène avait encore fait des siennes, ou parce que son chien était un gros bébé et prenait tout le monde pour ses amis. Si un jour elle se faisait attaquer, ferait-il la différence? Elle s'approcha d'eux, et poussant Ebène en le grondant elle regarda si le messire n'avait rien.

Pousse-toi gros tas de poil! Laisse le monsieur tranquille! Enfin Ebène, mais ça va pas toi! Il faut que tu arrêtes de sauter sur les gens comme ça tout le temps!

Aidant l'homme à se relever...

Ca va? Vous n'avez rien? Je suis vraiment désolée, il fait ça à chaque fois, il devient de plus en plus grand, alors pour l'arrêter c'est difficile...
Jmorelle
A croire qu'il avait eu peur d'Ebène, car l'homme avait disparu d'un coup... Un peu étonnée, Ju se tourna dans tous les sens.

Le soleil était déjà haut dans le ciel. Il était temps pour la Blésoise de retourner chez elle et terminer son nettoyage de printemps. La pause était terminée, il fallait maintenant se remettre à la tâche. Elle rangea son panier, ramassa la couverture, et siffla Ebène pour qu'il la suive.

Retour vers la grotte...
Leonin..
A son arrivez a Blois, le jeune hospitalier avait vu de loin le jardin. Plus il approchais plus il le trouvais sublime. Une fois dedans Blois il quitta bien vite son maitre afin de se ressourcé et de se reposez dans ce jardin. Cela fessait plusieurs jour qu'ils marchaient sans forcément de halte. Assez lasse il s'assit sur un banc en pierre blanche. Il fit un léger sourire et ferma les yeux en écoutant le chant des oiseau et en sentant la douce brise lui caressais le visage. Demain il repartirais pour une autre ville. De plus ça femme avait accouché d'une autre fille il y a peu. Tous ceci le rendais nerveux, savoir qu'il risquais de ne jamais revoir sa femme et ses filles. Maintenant il pouvait se vidais l'esprit et profité du jardin et de la douce brise du printemps.
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"La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée"
Platon
Liloute
Par cette belle journée printanière Liloute vit derrière de larges grilles une sorte de jardin… Une hésitation, un sourire,et poussée par sa curiosité, elle entra.

Le jardin construit au bord du Loire, était un ravissement pour les yeux mais aussi pour l’esprit…

Les fleurs s’épanouissaient doucement à la timide chaleur du soleil, des tulipes multicolores s’ouvraient, des muscaris et des violettes bleuissaient l’herbe vert tendre fraîchement poussée, des jonquilles au couleur du soleil, s’élevaient fièrement au milieux des par terres, mais aussi de partout les arbres encore presque dénudés de feuilles se couvrir de fleurs, elle avait notamment remarqué cet immense cerisier…

En se promenant dans les allées, elle entendit ci et là les érudits affranchir les jeunes…
Des herboristes appendre aux novices quelle pousse de quelles plantes allaient servir dans la fabrication de divers remèdes, des peintres avec leurs élèves a demi caché derrière des chevalets, tentant de reproduire les nuances que la nature et le printemps leurs offraient, d’autres encore lisant de vieux poèmes ou de vieilles légendes, et de ci de là, elle pouvait même entendre les premiers essais de luth des débutants…

Incroyable, elle n’arrivait pas à en croire ses yeux et ses oreilles, bien sur des jardins public elle en avait déjà vu, bien sur que le renouveau du printemps les rendaient tous remarquable, mais celui là était tout simplement exceptionnel!
Si elle avait fermée les yeux ne serait ce que deux secondes, elle aurait juré être au paradis… C’est ainsi qu’elle imaginait les jardins du château royal… Elle ne pensait pas une seule minute de sa vie pouvoir voir ceci… Et tout ça si proche de chez elle!

Elle avait envie de s’arrêter de partout, d’entendre tout le savoir qui se transmettait ici… De nature curieuse, elle aimait tellement apprendre… Elle prit le temps de noter sur son petit carnet de voyage, ce qu’elle avait vu en ce lieu magique… Après tout son pseudo homologue était aussi la bas, chez lui, attaché à la culture…. Si quand elle lui rapporterait ce qu’elle venait de voir et d’entendre à Blois, il ne lui répondait toujours pas… Hormis descendre dans le sud, elle ne voyait plus ce qu’elle pourrait faire, pour avoir ne serait ce qu’une réponse de sa part…

Elle sortit à contre cœur de ce jardin des délices, et se dirigea dans une taverne, afin d’y rédiger une autre lettre qui l’espérait elle ne resterait pas sans réponse!

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Chambellan d'Orléans...
Ninouchka
Ce lundi, une fois n'était pas coutume, Ninou avait envie d'air frais, de solitude, de nature.

Ca ne lui arrivait pas souvent, mais là elle n'était pas au mieux de sa forme ... marcher lui ferait du bien et renouer avec Aspasie aussi.

Elle traversa la Loire, s'attardant sur le pont pour voir passer l'eau. Elle adorait ça ! Elle repérait un déchet ou l'autre, le suivait des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse sous l'arche du pont, puis recommençait avec un autre ... un plaisir simple mais qui bien souvent faisait disparaître ses soucis comme si ils étaient entraînés par le fleuve.

Elle se remit en marche et arriva bientôt aux grilles d'Aspasie.

Immédiatement, le jardin fit son effet !

C'était l'heure où tout le monde était à table et le plus grand calme régnait au jardin. Elle allait pouvoir en profiter tranquillement sans devoir faire la causette.

Elle arpentait les chemins, surtout les plus petits, ceux qui disparaissaient dans les fourrés. Dans quelques jours ce ne serait plus possible ! Trop de feuilles aux arbres empêcherait de passer facilement dans tous ces recoins bien cachés du jardin. Ils n'appartenaient qu'à ceux qui s'y aventuraient en hiver ou au début du printemps.

Elle déboucha sur une clairière où avait été installé un banc. Le soleil d'avril réchauffait l'air et Ninou s'assit.

Elle déballa le petit paquet qu'elle avait préparé avant de quitter sa maison. Elle en sortit une grosse tartine beurrée et un morceau de fromage.

Le merle sifflait là-haut dans le chêne, le pic martelait le tronc du bouleau et le pinson chantait à tue-tête ... Ninou se mit à siffler avec le merle ...

Que c'était bon d'être là !

Elle mordit à pleines dents dans sa tartine ...
Lyll
Lyll était un peu beaucoup prise ces derniers temps, elle n'avait plus eu le temps de faire quelque chose juste pour elle depuis bien longtemps, même juste se promener au grand air. Cet après midi là, enfermée dans son bureau avec sa paperasse, d'un coup, elle se leva d'un bon, referma ses dossiers sans les avoir finis, regarda droit devant elle vers la porte et s'y dirigea. Elle ouvrit la porte et la referma sans regarder derrière elle. Elle mit un panneau "absente" et prit le chemin de la sortie de la mairie.
Elle croisa Marco encore éméché d'excès de la veille et lui offrit plusieurs tasses de tisane, ça l'avait déjà aidée lorsqu'elle avait été saoulée en traitre par son frèrot.
Une fois avoir servi ses tisanes et discuté, elle quitta la taverne et se dirigea vers le jardin d'Aspasie. C'était un peu son havre de paix avec les bords du lac. Le soleil était au rendez-vous même si pour un mois de mai, l'ai restait quelque peu frais. Le jardin d'Aspasie, le petit bébé de son mari, le producteur des plantes et fleurs nécessaires aux décoctions d'Aurae, en y entrant, à cette période de l'année, de multiples senteurs venaient châtouiller les narines des passants et les couleurs illuminer leurs yeux.

Lyll se promenait dans les allées et parfois quittait le sentier pour aller observer une fleur qu'elle avait vu au loin au renifler son odeur. PArfois, sans raison, elle passait derrière des buissons pour voir ce qu'il recélait, des plantes ou des fleurs particulières s'y cachaient pour pousser en toute tranquilité. Il n'y aait pas un bruit, tout le monde était au travail, aux champs, à la mine ou autre, le jardin semblait lui appartenir ou, plutôt, elle avait l'impression d'appartenir au jardin.
Après une bonne heure de marche à travers Aspasie, elle s'arrêta, choisi un coin confortable et s'assit contre un arbre pour se reposer et réfléchir.

Que d'événements en si peu de temps ! Son poste de CAC pendant le mandat de David puis les mandats de Gnoml, le poste deTribun pour remplacer Nanou qui souhaitait voyager. Le départ de David, son frère de coeur, pour Sancerre, quelle ironie ! Elle, la Sancerroise quittant tout pour rejoindre Aurae à Blois, et lui, le Blésois, quittant tout pour rejoindre la marraine de Lyll à Sancerre. La vie était étrangement faite !
Ensuite, les festivités intervillages, le combat au bâton et sa perte de mémoire. Cette perte de mémoire avait failli la faire retourner à Sancerre !
Puis la présentation à l'élection de maire... quelle histoire ! Et pendant tout ce temps, le manque, le manque de lui... Parti défendre Orléans puis sur les routes pour trouver les brigands... Elle n'avait que peu de nouvelles
de lui et s'inquiétait beaucoup. Il avait passé la douane la veille mais elle ne l'avait pas vu, il avait sûrement dû aller directement dans ses bureaux pour rattraper tout son retard lié à son absence. Elle espérait qu'en travaillant ensemble à la mairie, ils se croiseraient plus et pourraient passer du temps ensemble.

En pensant à Aurae et à la mairie, elle se leva d'un bond et se frappa le front.

Norf d'norf ! Faudrait p't'êt' qu'j'aille voter !

Et la voici repartit sur les chemins du jardin en direction du bureau de vote. En marchant, elle croisa Melisende qui lui fit l'honneur de lui demander d'être sa marraine. Elle était pressée, l'amour ! Lyll était très honorée de cette demande et accepta immédiatement. Meli avait une grande joie de vivre et avait remis du sang neuf en taverne avec d'autres nouveaux qui avaient envie d'être plus présent. Rien ne pouvait être plus positif pour Blois et son avenir.
La demande de Meli rappela à Lyll son propre baptême accéléré et les raisons de cette précipitation... l'amour également. Et en repensant à sa décision inpromptue de se présenter à la mairie, elle se rendit compte que c'était aussi la même raison, l'amour, différent mais bien lui, celui de Blois et de ses habitants.
Qui l'aurait cru ! Elle, la Sancerroise jusqu'au bout des ongles, décidée à représenter Blois et essayer de satisfaire ses habitants !

Elle accéléra le pas étant sûre qu'elle avait les bonnes motivations pour se présenter à la mairie. Peut-être ne réussirait-elle pas partout, mais elle y mettrait tout son coeur.
Lyll
Lyll profitait d'un petit moment de répit pour aller se promener dans le jardin. Depuis une semaine, elle ne mettait que rarement le nez dehors seulement pour le plaisir, elle avait toujours un but, aller à la mairie, au château, en taverne ou autre pour la ville de Blois mais plus pour elle.
Ce matin, l'air était frais mais agréable. Elle prit un gilet qu'elle mit sur ses épaules et alla humer les odeurs du jardin.

Elle se promenait sur les chemins, sans but précis, juste pour l'envie de marcher et le plaisir de ne penser à rien, même de brefs instants.
Jmorelle
Après être rentrée chez elle et s'être baignée plusieurs heures durant jusqu'à s'endormir dans l'eau, puis être allée faire le tour du village, Ju avait ressenti le besoin de retourner à son endroit préféré... Aspasie. Soulevant ses jupons, vérifiant par habitude prise à Gien que le médicastre ne la surveillait pas, elle se mit à courir le long des rues, traversant le petit pont - pas si petit que ça en fait - jusqu'aux grandes grilles rouillées. Grincement... Faufilement à l'intérieur... Grandes inspirations... et se laisser tomber dans l'herbe au pied du vieux chêne. Tant pis pour sa robe propre. Trop heureuse de retrouver ses marques, sa bulle, ce petit quelque chose qu'elle ne trouvait décidément pas ailleurs qu'ici.

Elle ferma les yeux. Les oiseaux, les rires des enfants qui jouaient à cache cache dans les arbres, le vent qui caressait l'herbe et faisait s'envoler les bourgeons des arbres. Un rayon de soleil qui venait lui réchauffer le visage... Un autre, encore plus grand, lui avait réchauffé le coeur... Qui sait, un jour peut-être pourrait-elle lui faire visiter ce lieu magique, imprégné de douceur et de mystère... Mais pour le moment, son soleil brillait à Orléans, coincé sur les remparts de la capitale, à la défendre de brigands aux mauvaises intentions.

En attendant, elle imaginait la douceur de ses lèvres qui venaient se poser sur les siennes, ses mains sur elle, la serrant contre lui... Des choses qu'elle connaissait, ou qu'elle imaginait pour ne pas y avoir goûté encore... Cela faisait si longtemps qu'un homme ne l'avait pas regardée ainsi... ou ne lui avait pas dit ces mots si simples... Elle gardait serrées contre son coeur les quelques lettres qu'il lui avait écrit sur la route... Peut-être bientôt... Si elle n'avait pas de choix à faire entre deux villages... Choix qu'elle était incapable de faire.

Autre choix qu'elle devrait bientôt faire pour lui... Accepter de passer le cap pour que leur amour puisse enfin vivre au grand jour, ou continuer à cacher une relation interdite, pas "conforme" au vivre noblement... Une simple villageoise et un seigneur... Si ça ne tenait qu'à elle, ils vivraient simplement, dans une petite maison, de leur amour et du produit de leur terre. Mais les choses n'étaient pas faites ainsi. Elle reculait, reculait... Mais par amour... elle ferait tout...

Elle ferma les yeux, se laissant emporter loin dans le ciel par le chant des oiseaux qui virevoltaient au-dessus d'elle.
Jmorelle
Déjà quelques jours que François était là, à la combler de moments partagés. Mais déjà, ses obligations reprenaient également le dessus. Elle ne pouvait rien dire et n'en avait pas envie, il devait continuer de vivre sa vie, même si c'était à son détriment. Elle n'aurait jamais aimé qu'il lui demande d'arrêter quoi que ce soit pour lui, elle ne le ferait pas non plus envers lui. Il était à ces postes car il le méritait, et elle était fière de lui. Bien plus que quand on lui demandait de prendre les armes.

Les armes... Elle n'avait jamais imaginé lui en offrir... Plus un moyen de défense qu'autre chose, mais elle refusait de devoir panser à nouveau ses blessures. Alors, elle n'avait pas eu le choix.

Après une soirée quelque peu mouvementée en taverne, et une nuit sans son bien-aimé qui travaillait, à attendre, allongée sur le lit, le grincement du petit portail à l'entrée de sa maison, Ju se décida finalement au petit matin à se lever. Après quelques fruits, une bouteille de lait et du pain glissés dans un panier, elle partit, son nécessaire à couture en bandoulière et Ebène qui s'étirait et baillait à ses côtés, vers Aspasie.

Un grand bol d'air frais... nécessaire... vital...

Elle respirait par grandes bouffées l'air frais du matin, admirant les lueurs rosées de l'aube qui pointait le bout de son nez. Déjà, il faisait chaud. Seuls les boulangeries tournaient déjà, pas autre âme qui vivait dans les rues. Elle traversa rapidement le pont, et poussa la grille du jardin.

Toujours ouvert, s'y engouffra...

Elle retira ses bottes, et se mit à marcher pieds nus dans l'herbe embuée de rosée. Tout était si simple ici. Des oiseaux, des végétaux, le clapotis de l'eau pas loin... Elle se choisit un coin où elle pourrait s'étaler, et s'installa. Le regard perdu dans le vide, elle se mit à réfléchir... Réfléchir à sa vie, à celle de ses amis, à l'Orléanais. La maladie l'emportait et elle, restait plantée là sans savoir que faire. La méchanceté des hommes, l'envie, la jalousie... Une maladie qui semblait incurable dans le coeur et les esprits... Et pourtant, elle aurait tellement aimé lutter contre tout cela, mais même à son poste, plus rien ne fonctionnait. Lutter en vain, amener le sourire, égayer le quotidien... Plus rien n'arrivait à faire oublier tout cela. Un mal inconnu s'emparait d'eux, les obnubilait, les changeait...

Ebène la sortit de ses pensées, remuant queue et la lappant à grand coup de langue râpeuse... Ju enfouit son visage dans l'épais pelage de l'animal, l'entourant de ses bras, laissant son coeur sangloter.

De tristesse, ou de désespoir... Le savait-elle seulement? Elle aussi, tombait malade... Malade de voir les autres malades... Malade d'écoeurement, malade de les voir s'entretuer, malade de ne pas retrouver ce qu'elle aimait tant à son arrivée à Blois... Déjà, la blessure dans son dos se réveillait. Comme de fines aiguilles qui venaient la piquer par millier. Un coup dans le dos, en traître. Elle ne l'oublierait jamais, peu importe qui l'avait fait, même si elle se doutait de qui avait envoyé cet assassin... Un coup dans le dos, qui avait frôlé le coeur, qui aurait pu la tuer... Et qui à la place avait réveillé en douceur un amour, la rendant plus forte de jour en jour.

Elle n'oublierait pas ce doux regard qui s'était posé bien des fois sur elle sans qu'elle s'en aperçoive, cette main qui glissait sur la sienne, ces frissons qui l'envahissaient, ce ruban vert... couleur de l'espoir.

Etait-ce pour tout ça qu'elle était encore en vie aujourd'hui? Etait-ce pour lui?

Elle serra un peu plus fort Ebène, qui jappait doucement comme pour soutenir sa maîtresse.

Pleure pleure mon coeur, en larmes ainsi tu te meurs...

Au loin, elle entendait l'eau aller et venir sur les berges du lac. Plus d'une fois, elle avait voulu entrer dans cette eau glacée, se laissant entraîner au fond par le lourd tissu de sa robe. Sur ce bateau, notamment... Mais un autre signe... Cette touffe de poils qui la suivait au quotidien.

Elle releva la tête vers Aristote... Ce n'était pas forcément l'endroit approprié, mais il devait bien l'entendre, peu importe où elle se trouvait... Elle se mit à penser... "Est-ce toi qui m'envoie tous ces signes? Que dois-je faire? Guide-moi, je suis perdue... J'ai mal, si mal... mais en même temps, j'aime... Dois-je culpabiliser de cela? Je sais que ce n'est pas approuvé par tous... Peut-être est-ce ma croix que je dois porter... Guide ton agneau, mon Dieu... vers la lumière... Aide-moi à comprendre ce monde qui évolue à plat, aide-moi à les aider, ou guide-les je t'en supplie... Aide-les à trouver leur lumière intérieure... Aide-les à s'aimer et non se détester, apprends-leur à vivre ensemble... Et protège mon François, je te confie sa vie et son âme...

Pourquoi, pourquoi pourquoi... Trop de choses qui lui venaient à l'esprit en même temps, un tourbillon noir qui l'obligeait à fermer les yeux et se cramponner à Ebène... Sa tête partait doucement en avant, une chaleur suffocante montait en elle...

Ju mit quelques minutes à se calmer. En tremblant, elle lâcha doucement Ebène, qui la regardait la tête penchée sur le côté. Elle lui donna quelques caresses. Elle ouvrit son panier à provisions. Peut-être avait-elle tout simplement besoin de manger. Elle se coupa un bout de pain, qu'elle trempa dans le lait avant de le mâchonner lentement.

Elle sentait qu'elle perdait des forces de jour en jour. Alors se forcer à manger était une bonne chose, même si elle devait y passer la matinée.

Elle repensait à tout ça, ressassait encore et toujours... sans trouver de solution. Allumer un cierge chaque jour afin de trouver sa lumière ainsi que ses amis? Elle irait à l'église, qui elle aussi était désertée. Pas de messe depuis plusieurs semaines.

Elle remarqua tout à coup une vieille planche en bois qui trainait à ses côtés. Elle enleva la terre et les feuilles qui la recouvrait, et lut l'inscription...



La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.

Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa : On joue à cache-cache ? Cache-cache ? C'est quoi, ça ? - demanda la Curiosité. Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez. Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.
1, 2, 3,... - la Folie commença à compter.

L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.

La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre. La Joie courut au milieu du jardin. La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher. L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.

La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient. Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie était déjà à quatre vingt dix-neuf.

CENT ! cria la Folie. Je vais commencer à chercher...

La première à être trouvée fut la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert. En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture ne sachant pas de quel côté il serait mieux caché. Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...

Quand ils étaient tous réunis, la Curiosité demanda : Où est l'Amour ?
Personne ne l'avait vu.

La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers. Mais elle ne trouvait pas l'Amour.

Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, pris un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri.

C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
La Folie ne savait pas quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours. L'Amour accepta les excuses.

Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.


Elle reconnut l'écriture, souriant de tristesse... Hugue... Malgré tout, il était toujours auprès d'elle... Un autre ange, peut-être...


Ju posa son petit-déjeuner et installa son matériel à couture. Coudre, c'était ce qu'elle savait faire de mieux en ce moment. Un peu comme Pénélope, à attendre... Coudre pour ne plus penser, coudre pour oublier, coudre juste pour le plaisir des yeux et du toucher... Coudre pour passer le temps, coudre au soleil qui se réveillait lui aussi pour palier à ce teint pâle qui ne la quittait plus...

Coudre... et n'être plus qu'un outil sans pensée...
Havelocke
C'est au premières lueurs du jour qu'Havelocke, posa les pieds pour la première fois dans ce jardin d'ont il avais tant entendue parler. Le soleil dardait à peines ses rayons dans la fraicheur de la rosé, et un vent léger commençais à caresser la végétation avoisinant.
Le yeux lourd d'une nuit sens someille, il cherchait un lieux reculer, suffisamment isoler et à la fois asses ouvert ou s'assoir pour s'adonner à l'antique art de la contemplation.
Apres un moment de recherches infructueuse, il trouvât l'objet de ses recherches entre quelques hais et un murs d'enceintes.

Un banc, fait de pierre simples, couvert par les frondaisons qui formais comme un toit, atténuant les rayons part trop vif du soleil pour des yeux fatigués.
La Loire coulai toute proche et devant l'horizon s'étendais les toits de Blois, son cloché et les hauts murs de la sénéchaussée.

C'est dans cette lumière orangée et cette douce fraicheur matinale qu'Havelocke pris en fin le temps d'apprécier Blois à sa juste mesure.
Une ville paisible, rythmer d'une vie gaie orchestré par des gens accueillant.

Peut être avait il en fin trouver un petit coin de terre ou vivre en paix loin d'une vie misérable, fait d'errance et de solitude.
Et il restât ainsi un moment, peut êtres plusieurs heures, à contempler la ville, les quais et l'horizon avent de reprendre sa route, prenant de flâner jusqu'à la mine dans le tintement des cloches qui sonnais les matines et le chants des oiseaux qui s'éveillait avec la ville.
Melina_de_valverde
Ce matin Melisende avait besoin de s'évader et c'est tout naturellement que ses pas l'avaient dirigée vers ce lieu. Elle voulait se retrouver seule, profiter de ce silence, de cette beauté qui en émanaient. Elle avança jusqu'à un banc, s'assit, à moitié perdue dans ses pensées... Elle pensait à son amour, qui chaque jour était à ses côtés, plein de sollicitude, à Valentin et aux deux jumeaux qui lui apportaient leur joie de vivre, ses amis , ceux qui l'avaient si bien accueillie, ceux qui aujourd'hui la soutenaient... jamais elle ne pourrait les remercier de ce qu'ils avaient et faisaient encoret, de ce qu'ils étaient.... elle sourit,.... puis son esprit se tourna vers Laura, une jeune damoiselle,qui subitement avait du partir....Elle s'inquiétait.... retrouverait-elle son chemin ? Elle l'espérait sincèrement, s'étant prise d'affection pour elle...


Melisende se rendit compte que le temps passait... elle devait déjà quitter ce lieu magique.... Elle reprit alors l'allée qui serpentait au milieu des fleurs, profitant au passage de leur beauté ...
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