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[RP] Le Jardin d'Aspasie

Fantou
Elle errait dans les rues, un petit papier froissé dans sa main serrée, le visage noyé de larmes... Elle errait au hasard des rues dans cette ville inconnue... Elle errait les pieds devenus plus lourds que des enclumes, les genoux fléchissant parfois.... Le soleil qui brillait haut dans le ciel ne parviendrait pas à réchauffer son coeur qui venait d'être pris dans les glaces, il battait parce que la vie est tenace...

Les gens pressés dans les rues la croisaient sans la voir, d'autres jetaient sur elle un regard interrogateur, certains tentaient un geste vers elle mais elle continuait à marcher comme un automate vers... Rien... Elle n'allait vers rien...

Dans sa main elle tenait ce petit papier froissé, dans sa main glacée aux doigts crispés sur ce petit billet chiffonné, ce billet qui lui brûlait la main, dans sa main ce billet qu'elle serrait si fort, dans sa main elle tenait la pire des nouvelles, son amour loin d'elle, son amour se meurt, elle ne sera pas auprès de lui.

Que n'était-il aller chercher le repos ailleurs que chez ces moines, leurs nonnes infirmières, les médicastres n'avaient pu venir à bout du mal qui l'avait obligé à ce séjour...

Il y a quelques jours, lui avait annoncé son retour pour très bientôt, elle avait entrepris ce voyage, ils devaient se rejoindre, aller à la rencontre l'un de l'autre...

Ses pas chancelants et irréguliers qui lui donnaient l'allure d'une femme ivre la conduisirent vers une sorte de grand portail dont un des vantaux était ouvert, elle regarda un jardin s'offrait à sa vue.
Elle y entra et suivit une allée entre des parterres de fleurs, de grands arbres faisaient bruire leurs ramures, elle regarda toute cette nature qui éclatait de vie, lui aussi il aimait à jardiner, il avait accompli des merveilles dans leur maison, leur maison....
Elle arriva près d'un espace où il y avait des rosiers, certains avaient des fleurs simples aux pétales odorants, il lui disait les noms des roses, mais à cet instant aucun nom ne revenait à sa mémoire seul le sien tournait dans sa tête....
Comment la vie pouvait-elle faire ça lui arracher celui qui était la seconde partie d'elle-même alors qu'elle était si loin de lui ? Est-ce ainsi que leur dieu Aristote aimait ses enfants ? Pourquoi le soleil continuait-il à briller de la sorte, continuait-il de chauffer alors que dans son coeur lourd il faisait froid ?

Elle longea une allée qui s'enfonçait sous les arbres, il lui revint l'image du grand et vieux chêne où elle allait si souvent méditer, même son chêne aujourd'hui lui était refusé. Il était là-bas dans la forêt de la ville où son amour se mourait loin de ses bras. Elle s'approcha d'un arbre au tronc imposant et vint y appuyer son front brûlant, puis elle s'adossa au tronc et se laissa glisser à ses pieds, elle resta ainsi roulée en boule comme un animal blessé, les sanglots agitant son corps, elle resta longtemps dans cette position, quand son corps fut épuisé elle glissa dans le sommeil, la tête enfouie dans ses mains dont l'une tenait toujours le papier qui l'avait brisée, elle n'était plus qu'une poupée de chiffons, pauvre petite marionnette dont on venait de couper les fils....
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Delalou.


Delalou avait grandi aux abords de Blois, sans jamais venir au centre de la ville, ses parents avaient peur qu'elle ne se perde ou qu'elle ne fasse de mauvaises rencontres qui la détourneraient du droit chemin aristotélicien. Ses parents étaient de fervent croyants et l'avaient éduqué dans leur foi, la peur du Sans Nom, l'honnêteté et la soumission. Elle n'avait jamais essayé d'aller à l'encontre de la volonté de ses parents, ils l'aimaient et cela lui suffisait. Elle ignorait totalement que toute une vie se passait dans le village qu'elle pouvait apercevoir au loin au bas des collines du domaine de ses parents et elle ne s'y intéressait pas, elle passait tout son temps à s'occuper des animaux et prendre soin des plantes de la ferme.
Elle n'avait jamais quitté le domaine familial car elle n'en avait jamais ressenti le besoin jusqu'au jour où sa mère alla rejoindre Aristote. Son père avait été très affecté par ce décès, même s'il gardait la face devant sa fille, et il avait compris qu'il ne restait plus que lui pour s'occuper de Delalou et qu'il n'était plus si jeune... Il savait qu'elle saurait se débrouiller seule avec la ferme, mais il ne voulait pas pour sa fille d'une vie en ermite, en solitaire. A partir de là, il emmenait régulièrement Delalou avec lui pour faire les marchés environnants et l'habituer à la présence d'étranger. Delalou était très sauvage, elle ne parlait pas beaucoup, elle préférait observer ou s'en aller.

Elle venait de fêter ses 17 printemps lorsque l'événement arriva... Son père lui avait dit que les temps étaient troubles, que voyager même pour aller livrer les marchés n'étaient pas sûr et qu'il valait mieux attendre au domaine que la situation se calme.
Peut-être aurait-il mieux fait de partir... Un jour, alors que Delalou avait sorti les bêtes pour paître aux champs un peu plus haut dans la colline, elle entendit des cris et des coups violents. Elle se mit à courir à toute vitesse en direction de la maison, elle entendait les cris de son père, son cœur battait plus vite que jamais et ses pieds allaient tellement vite qu'à tout moment elle pouvait se tacler mais ce ne fut pas suffisant pour... sauver son père... Lorsqu'elle atteignit enfin la maison, les assaillants étaient partis et son père gisait sur le sol respirant à peine.
Elle le prit dans ses bras, elle savait qu'il était trop tard, il avait du sang partout sur lui mais avait encore assez de souffle pour lui parler : "ma fille, ne reste pas seule ici, va-t-en à la ville, fais des rencontres, fais-toi des amis autre que les animaux, suis les préceptes d'Aristote et nos enseignements, promets-le"
Delalou promit et vit son père s'en aller dans un dernier souffle.

Elle nettoya son père et le prépara pour son dernier voyage. Le curé itinérant fit une cérémonie où seule Delalou assista, l'enterra et s'en alla. Delalou rentra chez elle, fit une malle, jeta tout ce que les assaillants avaient cassé, rangea, balaya et alla se coucher, le lendemain, elle quitterait cette maison comme elle l'avait promis à son père, elle tenait toujours ses promesses...

Le lendemain elle prit la route avec toute la ménagerie et se dirigea vers le village en contrebas et y entra. Elle se chercha d'abord un petit bout de terre pour ses animaux et une cabane pour se loger. A peine finie, le Tribun vint la voir et lui dit qu'il serait là pour l'aider le temps qu'elle s'habitue au village. Il lui conseilla d'aller travailler à la mine pour gagner un peu d'argent afin de manger et d'aller en taverne pour croiser les habitants et voyageurs. Delalou n'avait jamais travaillé dans une mine, elle ne savait que théoriquement ce qu'il fallait faire mais ne se fit pas prier. Pour la taverne, elle s'y rendit, elle rencontra des gens qui se connaissaient et avaient plein de sujets de conversation, contrairement à elle... Elle rencontra aussi une personne, mi-homme mi-enfant, elle fut très curieuse et Aristote la punit en lui faisant recevoir un caillou sur la tête qui la fit saigner. Delalou savait que la curiosité était un vilain défaut mais n'avait pas pu défaire ses yeux de cette personne, on ne l'y reprendrait plus !

Elle avait également rencontré un Duc, sans le savoir... Elle savait qu'il y avait des niveaux de noblesse dans la vie, mais ce n'était que la théorie, elle n'avait jamais vraiment côtoyé cette population et les enseignements de ses parents n'étaient finalement pas suffisant !

Après cette soirée mouvementée et pleine de gens nouveaux, Delalou alla se promener dans son village et tomba sur l'entrée d'un jardin. Elle qui adorait la flore de toute sorte, elle fut ravie de trouver un lieu comme cela en plein cœur du village. Peut-être était-ce le jardin dont lui avait parlé le Duc en taverne, mais quoi qu'il en soit les odeurs étaient merveilleuses. Elle y pénétra et s'y perdit volontairement. La nuit étant déjà bien installée, elle se décida à dormir dans ce jardin, à la belle étoile, le temps ayant décidé d'être clément pour cette nuit. Elle s'endormit et rêva de sa nouvelle vie.
Delalou.


Delalou se réveilla avec le soleil, entourée par la rosée du matin et ses odeurs si particulières. Elle avait un grand sourire aux lèvres, être en osmose avec la nature était ce qu'elle préférait, avec la compagnie de ses animaux. Elle effleura de ses mains les herbes qui l'entouraient, huma le parfum des plantes et fleurs avoisinantes et se leva. Elle foula de ses pieds nus l'herbe en sautillant, dansant et riant comme une enfant puis régulièrement elle s'approchait d'un arbre, mettait ses mains contre son tronc et le remerciait d'exister, ou alors près d'une fleur dont elle humait le parfum et qu'elle saluait pour sa magie odorante.

Lorsqu'elle entendit sonner les 7 coups de la cloche, elle s'arrêta tout net, regarda autour d'elle et une fois fixée sur son objectif, elle partit à tout allure pour ne pas louper son rendez-vous avec le Tribun, qui, chaque jour, lui donnait des conseils pour mieux se débrouiller au sein du village.
Elle découvrit pour la première fois les étals du marché et s'extasia devant toutes les couleurs et odeurs différentes, elle n'avait jamais vu autant de produits en même temps !

Une fois le tour du marché terminé, ce qui lui prit plus d'une heure en s'arrêtant pour admirer et s'enthousiasmer devant chaque nouveau produit, elle se dirigea à l'église pour travailler, comme le Tribun le lui avait conseillé. L'église était déserte mais la porte ouverte, elle se mit donc à la tâche pour nettoyer la maison du Très Haut. A l'heure du repas du midi, elle prit une moitié de miche de pain puis se rendit en taverne pour essayer de nouveau de s'intégrer dans son nouveau village, mais elle avait beaucoup de mal, les gens se connaissaient et partageaient un passé commun dont elle ne pourrait jamais faire partie. Les seuls moments ou elle ne se sentait pas à l'écart, c'était lorsqu'elle se retrouvait en tête à tête avec une autre personne, mais ces moments étaient rares et ne duraient jamais longtemps... Peut-être qu'avec le temps... Mais Delalou savait qu'Aristote l'avait amené en ce lieu au milieu de ces inconnus pour une raison et qu'elle devait s'en accommoder, car le jour où il voudrait d'elle ailleurs, il saurait lui faire comprendre. Après le déjeuner, elle retourna finir son labeur à l'église avec le sourire, car servir le Très Haut c'était servir toute la population.

Elle retrouva enfin sa cabane sur le lopin de terre qu'elle avait trouvé à son arrivée et tous ses animaux. Elle les nourrit et passa quelques heures en leur compagnie avant de retourner au jardin où elle ne se lassait pas de contempler la flore.
Nemesis_de_sade
Il y avait bien des semaines que Nemesis ne s'était pas dégourdie les jambes, depuis son arrivée en Tourraine en faite. Après maintes péripéties à Loches, la monotonie commençait à s'installer insidieusement dans la vie de la dévote même si, depuis le décès de sa très chère soeur, plus rien ne serait jamais comme avant.

Fervente religieuse, Candice, de son vrai prénom, fit la miraculeuse rencontre de Maria, une jeune soeur carmélite qu'elle prit d'affection tant elle lui faisait penser à sa belle Jezabel.

Un étrange lien liait les deux Pantins des Hommes que seul le Très-Haut, leur Père, leur Créateur ne connaissait et pourtant...

Simple coïncidence ou destin, la jeune pucelle semblait bien trop proche de la Vérité. La soeur franciscaine lui promit de la protéger et de la guider tandis que de son côté, Maria lui accorda sa soumission...absolue.

C'est ainsi que le binôme des plus cocasses prit la route pour la Bourgogne où maintes souvenirs les attendaient chacune de leur côté. Après un faux départ, les Yeux de l'aveugle vint la rejoindre à Blois où cette dernière patientait ou plutôt s'inquiétait -mais ça, elle ne l'avouera certainement pas à n'importe qui ou n'importe quand-.

La cité semblait charmante de prime abord même si le manque de ferveur se faisait sentir. Enfin...Combien d'église vide la franciscaine visita? Combien de damnés côtoya t-elle? Tout cela n'avait plus d'importance pour la Sade pour qui la vie n'était plus qu'une suite de déception depuis bien trop longtemps.

Parmi les villageois bons vivants, accueillants, la Poupée de Dieu rencontra une jeune vagabonde du nom de Delalou. Fraîchement arrivée dans la ville, elle semblait déjà avoir quelques repères et sa Foi ne semblait pas atteinte malgré le manque d'office. Cette demoiselle au bon coeur répara d'un tour de main le chapelet que la jeune soeur brisa par maladresse.

Après quelques discussions, Delalou invita Nemesis à se rendre au jardin d'Aspasie et la douce Maria se dévoua pour l'escorter jusqu'à ce lieu regorgeant de senteurs et de couleurs.

Les jours passèrent et Candice, ne sortant peu de l'auberge, loupait régulièrement les venues de son élève. Le départ approchant à grands pas, la religieuse se décida tout de même à visiter ce lieu si apaisant parait-il. Demandant son chemin aux badauds, l'aveugle se dirigea tant bien que mal jusqu'aux portes.

Les oiseaux roucoulaient, les abeilles butinaient et milles fragrances embaumaient l'air. Une atmosphère chaude et enivrante couva l'errante qui se promenait à l'aide de son bâton à travers les sentiers dessinés. Les yeux perpétuellement clos mais l'odorat bien affûté, la soeur flânait lentement autour de ce paysage, savourant la douceur du printemps qui ne tarderait pas à s'échauffer pour la venue de l'été.

La Sade se promena ainsi un long moment mais ses pas devinrent vite fatigants, ne sachant où ils menaient. Autant suivre les berges au gré de la mélodie aquatique avait quelque chose d’entraînant pour la non-voyante, autant les chants d'oiseaux devinrent vite des piaillements agaçants. Surement le panorama de couleurs pouvaient égayer les pensées des villageois mais la cécité de Nemesis ne lui permettait pas de profiter pleinement du paysage. Le ressenti n'était pas si fabuleux qu'elle croyait même si, pendant de nombreuses lunes, la dévote gratta la terre des jardins à s'en briser le dos et écorcher les mains pour récolter des cailloux qui fut le prix de son expiation.

Finalement, Candice rebroussa chemin vers l'auberge, non déçue de cet après-midi. L'aveugle n'eut pas de mal à revenir sur ses pas malgré la fatigue pesait sur sa carcasse décharnée.

Le moindre effort l'épuisait mais elle n'osait le confesser, même à son disciple. Il n'est pas bon de se plaindre quand le Très-Haut vous permet de vivre, voilà ce que la franciscaine se répétait intérieurement quand l'épuisement la gagnait. Il faut dire aussi qu'une partie d'elle était morte avec sa jumelle et ça, son corps et son âme lui rappelait à chaque instant. Où êtes-vous, Maria?, implora silencieusement la franciscaine en regagnant sa chambrée à l'auberge.

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Aelanne
    Grâce à la bonne volonté du gouverneur, Ael peut enfin poser ses bagages à Blois. Mais son coeur appartient et appartiendra toujours à la Bretagne où qu'elle soit. Heureuse de pouvoir enfin souffler un peu, de ne plus écrire une quantité hallucinante de lettres aux gens titrés, la blonde traverse le village, souriante et de sa démarche aérienne, se dirige vers le jardin D'Aspasie.

    Une main maintenant le foulard sur ses cheveux, elle admire ce jardin qui respire la sérénité et la quiétude. Peut-être aurait elle pu venir plus tôt.. Cela lui aurait permis de se calmer un peu... Elle prend place sur un banc posé là pour y recevoir surement les séants de poétes et conteurs tellement la vue y est plaisante. Petit carnet offert par Wendoline entre les mains, elle prend de quoi écrire dans sa besace aux merveilles, source de trésors inimaginables, et les yeux au loin réfléchit... Puis la main gauche trace sur le papier dans un doux crissement de plume, quelques traits indéchiffrables au début mais qui peu à peu laissent apparaitre la jolie vue devant ses yeux, agrémentée de quelques petites choses en plus, sorties de son imagination.. Puis sur la page à côté, elle écrit..





    Il y a dans ses yeux comme un air curieux...
    Il y a dans ses yeux comme un ciel tout bleu..
    Une paire d'ailes déployées qui se fit
    Des nuages et des horreurs de la vie

    Il y a dans ses yeux comme un doux voyage
    Il y a dans ses yeux comme un bel adage
    Une main tendue vers l'océan
    Et qui se fie des sentiments..

    Il y a dans mes yeux comme un doux reflet
    Il y a dans mes yeux comme une envie d'enrober
    Des souvenirs sur ce carnet
    Des souvenirs comme des regrets..

    Il y a dans son coeur comme une douce chaleur
    Il y a dans le mien comme un souffle au coeur
    Et de partir tout droit devant
    De refuser tout sentiment..



    Elle retire ses chausses, pose le carnet et la plume à ses côtés, et offre son visage au soleil.
Wendoline
La veille, le Prévôt de Paris, l'avait informée du futur, et plus précisément de son futur. L'avenir s'annonçait clément. Sa joie avait eu raison de son sommeil, et celui-ci se trouva fort perturbé au point de la tenir éveillée tôt, trop tôt ce matin là....

Elle se demande encore quelle idée lui a prise d'entrer en taverne..... la scène qu'elle a surprise l'a fortement ébranlée..... D'abord incrédule, elle n'a su que dire, espérant juste qu'on ne l'ait point remarquée. Pour le coup, la stupéfication suivie d'un sentiment de gêne, elle opte après une hésitation à un brusque retrait.

L'esprit soucieux, elle prend la direction d'Aspasie. Elle n'y est pas revenue depuis son retour en ville, elle a besoin de réfléchir.

Marchant dans les allées, humant les parfums dégagés de la terre qui s'éveille au petit matin, des fleurs qui exultent leurs sucs, elle avise un banc sur lequel elle prend place, admirant le spectacle qui s'offre à elle.

Elle reste longuement sans bouger, l'esprit préoccupé.

Finalement elle en vient à une conclusion qui lui semble la plus appropriée. Elle vient de tout comprendre et pour éviter un malaise évitera dorénavant certaines situations, qui de toute manière ne la concernent pas....

Sereinement, elle reprend sa promenade dans ce superbe jardin

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Monde
Oui, même ici! Plein de broche et le vinaigre comme disent les Anglais. Sasaw traversé le pont de la ville. Maintenant capter l'attention de la ville et les gardes royaux. Ils étaient lentes et lourdes dans leur armure et portant leurs armes.

"Attraper moi si tu peux!"

Sasaw caquette avant de tirer une ligne verticale au milieu de la rue comme elle se précipita vers le bas entre eux. Elle voudrait se vanter qu'il était une ligne droite, mais bien sûr, lorsque vous exécutez, il ne tourne jamais à parfait. Elle a suivi toutes les rues autour du parc des gardes pour la plupart dans la poursuite. Un peu en état de choc, elle était sûre. Oups! Elle pense qu'elle peut-être vu Aurae sur son chemin du retour. Eh bien, elle se persuade. Rire heureux comme un enfant qui a librement ébats. Tout comme elle l'était par la maison Sindbad, elle hurle.

"Réveillez-vous vous des gens riches! Venez vivreeeeeee!"

Comme ça elle a disparu dans le parc. Oh oui, même le parc devient une marque spéciale. Je peu plus calme pendant un certain temps. Elle ajoute dans le milieu, vue parfaite de tous les cas, une illusion fascinante.

Une fois terminé avec cette œuvre d'art elle fait son chemin du retour vers le pont. Là où elle avait déjà caché son bateau pour se glisser à travers les eaux, quand elle n'était pas dans la taverne. D'abord, elle s'arrête de crier pour les protecteurs de la ville.

"Vous garçons ... plus ici!"

Alors plonger dans son bateau un instant coulé au large de la rive, elle ramassa la pagaie, et retourna à son côté de la rivière, mais elle ne se fait pas ici! Oh non!

Yes even here! Full of spit and vinegar as the English call it. Sasaw crossed the bridge in town. Now catching attention of the town and royal guards. They were slow and cumbersome in their armor and carrying their weapons.

"Catch me if you can!"

Sasaw cackles before drawing a line down the middle of the street as she rushed down them. She wishes she could brag that it was a straight line, but of course when you are running, it never turns out perfect. She followed every street around the park the guards mostly in pursuit. A little bit in shock she was sure. Whoops! She thinks she may have seen Aurae on his way home. Oh well she convinces herself. Laughing as happy as any child who freely frolics. Just as she was by Sindbad's house she screams.

"Wake up you rich people! Come liveeeeeee!"

Like that she disappeared into the park. Oh yes even the park gets a special mark. I little more quiet for sometime. She adds in the middle, perfect view from every where, an intriguing illusion.

Once complete with this art work she makes her way back towards the bridge. Where she had earlier stashed her boat to slip across the waters when she was not in tavern. First she stops to shout to the town protectors.

"You who boys... over here!"

Then diving into her boat an instant cast off from shore she picked up the paddle, and went back to her side of the river, but she is not done here! Oh no!
Akane
[ Par un dimanche pluvieux et morose dans les jardins... ]

Combien cela faisait de temps que la brune n'avait pas remis les pieds dans ce lieu ? Elle ne savait pas elle même, et, avant de se rendre à la messe, elle se décida à y faire un tour, vêtue de son tabard hospitalier, blanc, immaculé sertie de la croix bien distinctive de l'Ordre.

Ses cheveux retenus par un ruban noir se soulevaient quand le vent s'engouffrait dans les longueurs couleur de jais retombant dans son dos.

Au dessus de sa tête, le ciel semblait menaçant. La normande n'y prêta guère attention.

Ainsi, le sergent hospitalier qu'elle était pris place sous un arbre, bien décidée à méditer, à chercher réponses à ses questions, à réfléchir sur son devenir et son avenir finalement.

C'est assise contre un tronc qu'elle essayait de se rappeler des paroles emplies de sagesse de son grand père maternel adoptif, puis celles de sa défunte mère de coeur.

La pluie tombait peu à peu, dispersant de ci de là quelques gouttes sur les feuillages des divers spécimens qui poussaient en ce lieu.

Toujours dans son intense reflexion, la brune en arriva aux valeurs hospitalières qui la guidaient jour après jour. Une après l'autre, elle les répétaient à voix haute, et s'en imprégnait


-Prudence...
-Pauvreté en Esprit...
-Douceur...
-Justice...
-Pleurs du pêché...


Chose étrange après avoir parlé de pleurs, ce fut la pluie qui s'intensifia au fur et à mesure...
Sans être perturbée, elle reprit :


- Faim et soif de justice...
- Force...
- Miséricorde...
- Pureté de coeur...


Elle insista sur les trois dernières valeurs :

- Tempérance...
- Artisanat de paix...
- Endurance de la persécution...


Alors qu'elle prononça celles-ci, ce fut une averse qui maintenant tombait.
La brune petit à petit fut mouillée, trempée jusqu'aux os, mais elle resta cloitrée dans sa reflexion, ses genoux repliés sous son menton...
Peu à peu, son coeur lui faisait mal, comme il y'a quelques temps...
Sa jeune soeur et elle souffraient d'une faiblesse à ce niveau, mais concernant Akane, elle l'oubliait facilement.
Main sur la poitrine, elle releva sa tête qu'elle posa sur le tronc, fermant ses yeux...
Malgré la douleur, elle souriait...
Car une fois ses yeux fermés, c'était le visage de son aimé qu'elle voyait...

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Ninouchka
Le vent s'était levé, de lourds nuages s'amoncelaient au-dessus de la Loire. Au loin les cloches de Blois sonnaient annonçant la messe du dimanche.

Ninouchka hésita à sortir pour se rendre à l'église. Elle en avait pour plusieurs minutes à marcher d'un bon pas pour rejoindre le centre du village. J'y vais, j'y vais pas ... elle regardait le ciel comme s'il allait lui répondre ... C'est pourtant ce qu'il fit en faisant tomber les premières gouttes. Des gouttes larges, espacées, qui vinrent claquer contre les fenêtres mettant un terme à son hésitation. Elle referma la porte qu'elle avait déjà entrebâillée et se réfugia dans sa cuisine en frissonnant. La température avait brusquement baissé, la lumière aussi.
Elle chauffa du lait, fit griller un morceau de pain à la flamme de l'âtre, le tartina de miel et se régala tout en observant le spectacle de la pluie se déversant à pleins seaux sur le village.

Il lui vint une pensée compatissante pour ceux qui auraient pu se retrouver sous cette averse diluvienne.

Puis, petit à petit, les éléments déchaînés se calmèrent. Le vent diminua, la pluie cessa presque, la ciel s'éclaircit. On entendit à nouveau le chant des oiseaux.

La dame de Talcy se leva, prise d'une irrésistible envie d'aller se promener à Aspasie pour y respirer l'odeur d'herbe mouillée, la fraîcheur des sous-bois trempés, voir les perles de pluie sur les pétales des fleurs des bois.

Elle s'habilla, se chaussa en conséquence puis rejoignit les grilles du Jardin. Elles grinçèrent comme d'habitude ce qui fit sourire la Blésoise.

Elle s'arrêta un instant au pied du grand chêne avant de prendre le large chemin qui menait au lac. Elle regarda vers la cîme de l'arbre, siffla quelques instants, attendit la réponse du merle locataire du chêne.
Il siffla en retour, juste une ou deux trilles auxquelles elle répondit aussitôt. A nouveau il siffla et Ninou sourit. Elle se mit en route, mais au bout de quelques centaines de mètres, elle obliqua vers l'ancien site du théâtre, histoire de voir où en était le mûrissement des fraises des bois, celui des myrtilles et des framboises sauvages.

Avant d'arriver au théâtre, elle prit une sente encore plus petite, un raccourci de sa connaissance, qui débouchait dans une clairière et là, elle eut une surprise à laquelle elle ne s'attendait pas du tout !

Une femme était assise dans l'herbe trempée au pied d'un arbre, la tête appuyée contre le tronc, les yeux fermés. Elle continuait à se faire mouiller parce qu'à chaque fois qu'un oiseau prenait son envol, il secouait les branches de l'arbre et à chaque fois, il recommençait à pleuvoir sur la belle endormie.

Ninouchka fut sur le point de faire demi-tour pour ne pas la déranger, mais quelque chose dans la situation lui sembla anormal. Elle s'approcha donc, reconnut Akane, Officier Royal de son état, étrangement pâle et immobile, complètement trempée. Elle se demanda ce qu'elle pouvait bien faire là par un temps pareil, mais ne s'attarda pas sur cette question. Elle l'appela doucement


Akane ...

Puis un peu plus fort

Akane ? tout va bien ?
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Akane
Mon amour
Je t'ai vu au beau milieu d'un rêve
Mon amour
Un aussi doux rêve est un présage d'amour
Refusons tout deux que nos lendemains soient mornes et gris
Nous attendrons l'heure de notre bonheur
Toi ma destiné
Je saurai t'aimer
J'en ai rêvé* ...


Et ces paroles chantonnantes sorties de nul part se trouvèrent dans les songes nébuleux de la belle brune assoupie, qui se tenait toujours la poitrine.
La douleur devint sourde, et la brune voyageait légère en son esprit, elle était inconsciente, le sourire aux lèvres.
Depuis combien de temps était-elle ici ? Un bon moment vu l'état du tabard trempé tout comme la chevelure de jais.

Le doux chant du merle ne l'avait pas réveillé, tout comme le fait qu'elle soit trempée, non, elle était loin, bien loin de tout ça, dans un lieu où un brun d'un âge mûr, cher à son coeur, et à la peau dorée lui tenait la main, et l'entrainait en riant à travers les jardins fleuris, où toutes les fleurs exhalaient savamment leurs senteurs, et les oiseaux gazouillaient, s'envolaient au dessus d'eux, des colombes même. Ils se laissèrent tomber dans l'herbe, la normande l'entraina à elle, pour un baiser fievreux quand...

Akane ? Tout va bien ?

Et paf ! Le merle qui se secoue les ailes et qui lui envoie de l'eau dans la figure... Elle avait la sensation de passer des barrières et des barrières de nuages pour revenir sur terre. Enfin, elle reprit conscience, ressentit la douleur et ouvra les yeux, grimaçant, se tenant la poitrine, et grelottant.

Azurs mal assurés guettant qui l'appelait... Ninouchka...
Ninouchka à qui elle devrait parler vu ce qu'elle avait constaté le matin même et qu'elle ne comprennait pas. La discussion se ferait cordialement, et la brune aux cheveux de jais tenait à conserver les prémices d'une amitié à venir.

Quelques mots sortirent de sa bouche péniblement...


- J'ai...mal... et froid...je n'ai pas mes herbes...

Bienvenue sur terre, Akane...

* J'en ai rêvé, Chanson du dessin animé, la Belle au Bois Dormant
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Ninouchka
Ninouchka ne sut pas sur le moment si elle avait bien fait ou non d'appeler le Grand Chambellan de France. Il lui sembla qu'elle revenait de tellement loin, que ce sourire qu'elle affichait disparaissait petit à petit jusqu'à se transformer en grimace.

Mais lorsqu'Akane articula difficilement ...


Citation:
J'ai...mal... et froid...je n'ai pas mes herbes...


... elle sut qu'elle avait bien agi.

La jeune femme grelottait, comprimait son coeur de ses mains. Son visage était marqué par la douleur. Le temps de quelques respirations, Ninou se demanda ce qu'elle allait faire, comment elle allait régler le problème qui se posait à elle.
Pousser Akane à se lever pour l'emmener ? Aller chercher de l'aide en la laissant seule ? L'éloigner de cet arbre qui continuait à verser des larmes de pluie ? Elle sentit naître en elle un début de panique devant toutes les possibilités dont aucune n'était vraiment satisfaisante.

C'est alors que resurgit en elle l'ancien maire. Elle retrouva ses réflexes de "mère", de protectrice. Un grand calme s'installa en elle, elle retrouvait tout son sang-froid. Elle savait clairement ce qu'elle avait à faire et comment le faire.
Elle allait laisser la jeune femme au pied de l'arbre. Au moins sous elle, l'herbe devait être sèche, ce qui n'était pas le cas ailleurs. Elle était aussi à l'abri d'une chute dangereuse.
Elle se défit de sa cape de laine dont elle entoura, comme elle le put, les épaules de l'Officier Royal. Elle prit soin d'en faire remonter une partie sur la chevelure de jais afin de la mettre à l'abri des gouttes qui continuaient de tomber. Ses gestes se faisaient sans hésitation, de façon précise.
Elle lui parla doucement, à la fois fermement et calmement


Akane, c'est moi Ninouchka. Vous me reconnaissez ? Dites-moi ... où sont vos herbes ? Je vais aller les chercher et essayer de trouver de l'aide. Surtout ne bougez pas. Je reviens très vite auprès de vous.
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Akane
Bien sûr qu’elle la reconnaissait…
Il lui fallut du temps pour répondre, du temps pour que la douleur se fasse moins vivace.
La cape en laine sur ses épaules la réchauffa un peu. Elle était reconnaissante à la blésoise d’avoir eu ces reflexes. Mais elle semblait paniquée.
La brune essaya donc de la rassurer un peu, les rôles s’inversèrent quelques instants.


- N’ayez crainte… Je vous reconnais dame Ninouchka…

Inspiration malgré la douleur, ponctuée d’un éternuement

- Cela m’arrive… Cette douleur… Me faut juste mes herbes… En décoction, elles sont en l’auberge non loin des jardins. Je ne bougerai pas…

Et de nouveau un éternuement…puis…

- Merci…
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Ninouchka
Ninouchka avait écouté la duchesse de Cany qui semblait être familière de cette douleur qui ravageait sa poitrine. L'angoisse possible ne résidait donc pas dans la méconnaissance du phénomène mais plutôt dans l'ampleur qu'il pouvait prendre ou dans sa durée.

La dame possédait le remède, encore fallait-il l'avoir sous la main et sous forme de décoction qui plus était.

Dans une auberge pas loin du Jardin avait-elle dit ... il n'y en avait pas trente-six. Ça devait être celle qui se situait le plus près du pont.

La Blésoise, après s'être assurée qu'Akane était bien installée, prit le chemin qui devait lui permettre de quitter Aspasie côté Pont Royal. Elle courut tout au long du chemin, ne s'attardant pas comme à son habitude au milieu dudit pont.

Arrivée devant la première auberge qui se présentait, elle s'arrêta le temps de reprendre son souffle. Elle entra, demanda à voir l'aubergiste.

Celui-ci eut tôt fait de lui confirmer que le Grand Chambellan avait pris ses quartiers chez lui mais aussi qu'il avait en dépôt les herbes en question. La dame lui en avait confié à tout hasard pour le temps de son séjour blésois. Ninouchka, heureusement connue à Blois, n'eut aucune peine à s'en faire remettre.

Elle profita aussi de sa présence à l'auberge pour demander vélin, plume et encrier. Elle prit place à une des tables et rédigea un court billet. Elle n'avait pas le temps de chipoter, de faire des politesses. Une femme en difficulté attendait son remède sous un arbre à Aspasie.


Citation:
Sindbad ... Akane est chez moi. Elle aurait besoin de vous. Ne vous alarmez pas, elle est en sécurité mais ce serait bien si vous pouviez venir la chercher.


Un merci à l'aubergiste, de cordiales salutations et voilà la dame de Talcy repartie.

Première étape, s'arrêter chez le Grand Ambassadeur juste après le pont. Comme elle s'en doutait, il n'y avait personne. Même Aparajita semblait absente. Les coups frappés à la porte tombèrent dans le vide. Ninouchka glissa donc le morceau de vélin sous la porte et reprit sa course.

Deuxième étape, retrouver Akane. De loin, elle semblait somnoler mais lorsque Ninou s'approcha d'elle, elle ouvrit les yeux. La Blésoise lui montra les herbes et se pencha pour aider la dame à se lever
.


Venez, nous allons chez moi. J'habite à la sortie du Jardin, nous n'en avons que pour quelques minutes de marche. Je pourrai préparer votre remède. En passant, j'ai été prévenir Sindbad que vous seriez chez moi.

Troisème étape, parvenir à l'Herminette. Elles marchèrent sans se presser afin de ne pas augmenter la douleur qui se faisait persistante. Mais qui va lentement va sûrement, c'est bien connu, et elles finirent par entrer chez Ninouchka.

Là, la propriétaire des lieux fit asseoir sa visiteuse devant l'âtre de la cuisine. Elle raviva la flamme, mit chauffer de l'eau.

Pendant que l'eau chauffait, elle monta prendre serviette et robe sèches. Elle redescendit juste à temps pour voir bouillonner l'eau. Elle y jeta les herbes dans les quantités indiquées par Akane, s'assura que le frémissement du liquide était suffisant.

Enfin, elle se tourna vers Akane


Si vous voulez, vous pouvez vous changer. Vous allez attraper la mort mouillée comme vous l'êtes ! Je suis un peu plus petite que vous mais nous avons sensiblement la même corpulence. Si cela ne vous gêne pas de laisser apparaître un bout de cheville, ni d'enfiler une de mes robes, je vous en prête volontiers une. Je vous laisse quelques instants pour que vous puissiez vous essuyer et vous changer.

Déplacement de la suite du RP dans "[RP ] Les péripéties d'une brune...Conséquences et rencontre" sur demande de la JD Akane.

{Tony_micelli}

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Clemence_
C'est Aurae qui lui avait parlé du jardin d'Aspasie et comme Clemence était curieuse et voulait tout connaître de cette ville, elle profita du temps magnifique pour aller y faire un tour.

Elle n'était pas seule apparemment à avoir eu cette idée, beaucoup de gens s'y promenaient. Les saluant tout en marchant elle en admirait chaque recoin. Celui-ci était vraiment magnifique avec tous ses grands arbres, les massifs de fleurs et l'herbe si verte.... Elle se mit à rêver, se voyant enfant, à gambader sous l'oeil avertit de ses parents. Ils étaient venus ici, ils avaient pris les mêmes allées, cela lui fit chaud au coeur.

S'aventurant un peu plus loin elle se retrouva seule et là, en profita pour laisser son esprit vagabonder encore plus. La vue du jardin était merveilleuse, elle ne regrettait pas d'être venue. Elle se pencha afin de sentir l'odeur des roses, elle revivait petit à petit.

Elle se trouva un petit banc en pierre sur lequel elle s'installa et resta là, en admiration devant tant de beauté....
Leelou.
Le soleil venait de chasser la noirceur de la nuit . Très peu dormi ,la jeune rousse de presque dix sept printemps , marchait seule vers ce lieu appelait les jardins d'Aspasie .

Elle avait quittée sa demeure bien avant que le soleil ne pointe le bout de son nez , incapable de dormir . Alors que lui ,allongé sur le sol ,dormait d'un sommeil d'enfant . Sa lourde couverture de plume ne lui servant plus ,elle la déposa sur les épaules de l'homme endormi .

Il l'avait bien gentillement raccompagnée en plein milieu de la nuit alors que les tavernes allaient fermer . A force de lui parler de loups ,il avait fini par faire naitre en elle une crainte de ceux ci . Tout en quittant sa maison d'un pas las ,sur le chemin qui mene au village ,elle se remit en tête ces deux derniers jours ...

La rencontre avec ce Blésois de naissance , sympathique ,souriant et amusant , un brin timide mais a la langue bien affûtée et la fin d'un engagement qui au fil des années avait perdu de son sens et de ce fait n'avait plus lieu d’être . L'apprentissage de la vie , lui promettait d'être riche en événement...

Le vent qui jusque là n'était que très peu ressentit ,vint caresser son visage et faire rosir ses joues . Il était frais et chargé de l'odeur de la Loire , elle sut qu'elle approchait du lieu dit grâce à la description que lui avait fait la dame.

Le bas de sa robe traînait sur le sol et l'humidité de la rosée alourdissait ses jupons tout en mouillant la peau de ses chausses . Un soupire ,agacée ,elle n'aurait probablement pas du les mettre, mais c'était fait et il était trop tard pour s'en vouloir .

Les oiseaux chantaient comme au printemps ,leurs chants étaient si agréables et apaisants ,et comme la nature était belle ,les fleurs s'ouvraient a peine ,avec les pétales encore lourds d'un sommeil frais .

Foulant l'herbe du jardin ,Leelou s'émerveilla de la beauté de cette nature apprivoisée par l'homme .Les fontaines érigées étaient resplendissantes et non loin un banc fait de pierre semblait lui faire de l’œil . C'est là que la jeune rousse alla s'installer afin de laisser ses mauvaises pensées se noyer dans la vue de la Loire en contrebas .

Lissant sa robe ,songeuse ,elle sait qu'elle doit partir ce soir mais l'envie n'est plus là...non vraiment plus … Elle ne le sait probablement pas encore, mais il a changé sa vie ,avec son rire et son assurance ,son coté fille et ses boucles brunes .

Sourire qui se dessine sur son visage ,regard vert perdu dans l'horizon ,un semblant de bien-être apaise ,l'espace d'un instant ,son petit cœur de vieille enfant .
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