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[RP] Le Jardin d'Aspasie

Feodor
Cousin, oncle, Feodor en perdait tout autant la tête et surtout il n'y comprenait rien ou ne cherchait pas à comprendre. Il éluda donc la remarque et surtout passa à autre chose ne voulant pas paraître aussi ignare que les enfants.

Il sourit.


J'abuse !!! Et votre mère ? Ne vous a-t-elle pas rendue visite ? Ne s'est-elle pas enfuie aussi vite qu'elle ait apparue ? Votre coeur n'est-il pas pris ? Voyez vous me dites beaucoup mais jamais assez.

J'abuse !!! Et vous, vous jouez de moi chère cousine avec malice et bel art.


Il rit de plus belle. Assis sur le banc, il regarde les enfants partirent en chamailleries de tous bords. Puis pose la main sur celle de sa cousine.

Mais soit, de toute manière je n'ai qu'une envie. Vous êtes agréable.

Fait une légère pause

Que vous dire ? Par quoi commencer ? Belle forcément. Ce n'est pas un mariage de raison même s'il n'y a aucune déraison dans mes actes et mes choix. Un caractère bien trempée. Certains diront trop ! Moi je m'en amuse et elle aime a savoir que je la tempère. Sa dévotion, son amour, sa sincérité compensent largement sa propension à monter dans les tours rapidement. Elle est certes légèrement plus âgée que moi mais voilà, quand je la vois j'oublie aisément ce point. J'oserai même penser que c'est moi le vieux entre nous deux.

Rit

Elle s'est longuement investie en politique et en économie. Elle est désormais vicomtesse.

Regarde Ayena.

Elle se prénomme Gatimasse. Et elle me rend heureux, chose que je ne pensais pas possible il y a encore peu.
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Ayena
Il a l'air de bonne humeur. Il s'exclame, sourit, est volubile. Ayena l'observe, légèrement amusée, mais heureuse pour lui, aussi, dégageant pour un temps les sujets qu'elle même à aborder.

- Vous vous complèterez. Je suis heureuse pour vous. J'ai hâte de rencontrer votre promise : si elle vous plait, elle me plaira.

D'autant qu'un mariage d'amour, c'est beau. Et de cela, Ayena ne doute point : une Vicomtesse qui se marie à un Seigneur, même de grande qualité, n'a pas cherché à agrandir son patrimoine. C'est bien.

- Je viendrai à votre mariage, avec joie. Pour vous y voir ravi, pour rencontrer votre Dame. Et aussi, parce que ce sera l'occasion de revoir la famille, que vous avez du inviter au grand complet, n'est-ce pas ?

Bon, elle ne lui dit pas qu'elle aurait aimé officier pour son mariage, ça semblerait égoïste ou égocentrique. Mais quitte à se sentir utile, l'être pour sa famille serait encore mieux.

- Voici des années que je n'ai plus revu mon père. Il vient de perdre Thérouanne, c'est effectif. Et moi j'en perds mes tours d'argent. Elle faisait un peu partie de moi, cela me chagrine...

Le fait était qu'elle se présentait depuis des années maintenant comme Ayena d'Alquines. Elle signait tout en accolant le nom de son fief à son prénom. Comme si sa seigneurie était une partie d'elle. Quelque chose de constitutif. Ce qui n'était pas loin d'être vrai : Alquines, ça avait été son nouveau départ, son entrée dans la noblesse, l'adhésion à une nouvelle famille... C'était aussi de bon souvenirs : le fils de la Reyne Béatrice l'appelant "Madame d'Aquines". Et le fief qui lui avait permis de prendre Adrien pour époux. C'était tout à la fois. Et savoir qu'à présent, Ayena d'Alquines n'était plus Alquines... Ha ! C'était un retour à zéro, comme un renouveau, mais forcé celui-là.

- Enfin ! Il me reste Crussol.

Elle hausse les épaules, cachant que cette baronnie cause aussi son malheur : comment aimé à découvert un roturier lorsque la couronne de Baronne se fait de plus en plus lourde ?

- Et, j'ai d'autres occupation. Je vais bientôt être nommée Archidiaconesse, voyez-vous. C'est que je prends plaisir à m'occuper l'esprit pour me donner l'illusion d'être utile.

Elle sourit gentiment.
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>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Feodordetalleyrand
La famille ?!!
Oui bien sur. Notre famille est prévenue.


Il souriait

C'est moi qui suis ravi. Je me fais une joie de votre présence.

Elle lui parle de Thérouanne. Comment ignorer la chose ? Il reste songeur un moment puis tout en la regardant.

Oui, il vous reste Crussol et je gage que la baronnie vous permettra d’asseoir votre condition. Je ne doute pas cependant qu'il vous faille faire votre deuil de vos terres. Un déchirement certainement.

Il ose une main sur la sienne.

Mais je vous sais forte. Et puis vous avez raison, votre nouveau sacerdoce va bien vous occuper. D'ailleurs, je vous contredis, point d'illusion dans cet affaire mais bel et bien une entreprise fort importante pour vos fidèles. Médecin et achidiaconesse, voilà forcément un coeur pur.

Il détourne son regard sur les enfants

J'espère que Gatimasse et vous saurez vous plaire. J'ai bon espoir en tout cas.

Il la regarde à nouveau puis se permet une curiosité.

Cousine, puis je vous demander si vous allez bien ? Parfois il me semble percevoir une tristesse.
Ayena
Elle n'aime pas trop les contacts. Tous ces gens qui se font des bises, des calins... Cela la met mal à l'aise. Pour elle, le toucher est un sens qu'on utilise dans l'intimité, pour montrer ou l'affection ou la tendresse. Parfois davantage, pour les couples en âge de partager un désir charnel.
Alors oui, il lui arrive de poser la main sur l'épaule d'un fidèle. Mais c'est rare, et c'est avec mille précautions. La dernière fois qu'elle a osé un tel geste, c'est qu'elle sentait l'homme si triste, avec un tel besoin de soutien ! Et elle s'est retrouvée avec une déclaration d'amour qui lui a filé le frisson de peur.

Mais là, que Feodor pose sa main sur la sienne, cela ne l'incommode pas. Cela la surprend, quoiqu'elle ne le montre pas. Après tout, il est son cousin, et ce qui serait passé pour beaucoup trop entreprenant chez n'importe qu'elle autre homme (à une exception près), lui parait normal, pour l'heure. Peut être est-ce à son tour d'avoir besoin de soutien...

Elle offre un faible sourire lorsqu'il juge son coeur pur. Elle se dit que l'opinion qu'il a d'elle est par trop élevée et que de toutes façons, elle le décevra un jour. Comme elle finit toujours par décevoir quiconque. Voyez l'optimiste de la bête !

Et voilà la question qui tue. Va t-elle bien ? Son regard, tout de suite posé sur les enfants qui entame une ronde en chantant à tue tête un cantique d'église qu'elle leur a appris la veille, revient sur Feodor. Elle le sait bienveillant à son égard. Toujours très posé, près à écouter. Sans doute tient-il cela de son père, dont la réputation, en Orléans, est faite.


- Je ne sais pas, Feodor, si je vais bien.

La vérité. Toute brute. Elle confesse ses paroissiens, souvent. Accumulant pour eux des péchés, des aveux, qu'elle aurait voulu ignorer. Mais elle, qui la confesserait ? Elle est la seule clerc en Orléans a être active. Même l’évêque est sur une autre planète. Et à ce dernier, Ayena ne fait point confiance, le comble. Jamais elle ne voudrait confier à lui la peur qu'elle a de tomber dans l'acédie. Le doute qui la prend, souvent. Les questions qui la taraudent, toujours.

Elle soupire.


- J'ai eu une enfance difficile. Puis j'ai connu l'amour, qui m'a été arraché avec une telle violence que je me suis retrouvée veuve avant d'avoir eu le temps de dire à mon époux tout ce que je l'aimais. A ce propos, ne perdez pas de temps, avec Gatimasse. Le temps, le temps... Il faut toujours défaut. Profitez du moindre instant.

Voilà pour les recommandations. Puis elle revient sur sa petite personne. Il lui a posé la question, il va en avoir pour son argent.

- Elever le fils d'Adrien, alors que lui même n'est plus là est une terrible épreuve. Je joue le jeu de celle qui refait sa vie, mais chaque jour quand je pose mon regard sur cette petite bouille aux cheveux bouclés, aux yeux bleus... Je vois son père. J'ai peur, par delà les monde, qu'il n'approuve pas la façon dont je l'élève...

Et euh... Hum...

- Ou la façon dont je vis.

Oui, il n'a pas oublié qu'elle est éprise. Ce qu'il ne sait pas forcément, c'est que l'homme vit sous son propre toit, allant à l'encontre de toutes les règles de bienséance communément établies.
Elle lui en a parlé, une fois, dans un courrier. A demi mots, parce qu'elle est puritaine, elle a dévoilé qu'elle était amoureuse d'un roturier, et que le mariage n'était pour ce fait, point envisageable.
Elle rougit légèrement, faisant là l'aveu que sa bouche ne dira pas de suite. Et puis, elle cligne des yeux, et enchaine, pour ne point s'attarder sur les sujets qui fâchent. Quoique...

- C'est ce qui a fait sortir Catalina de ses gonds. Et qui l'a fait fuir. Voyez, si je choque ma mère, ce qu'en doit penser Adrien.

Oui, enfin non. Ayena aussi avait vécu sous le toit du Hibou du Vivarais avant le mariage. En tout bien tout honneur, mais il n'empêche.
La gorge nouée, elle ajoute ce qui est un poids pour elle. Quitte à tout déballer, autant y aller.

- Et voilà que je me retrouve à élever comme mes fils les jumeaux, qui sont ma soeur et mon frère. J'ai parfois l'impression que l'on profite de ma gentillesse.

Car demander ou plutôt imposer à sa fille d'élever ses rejetons, et sans aucune contre partie, c'était pour le moins lâche. Et Ayena en voulait à Catalina, et Ayena en voulait à Charles. En soit, elle en voulait à la terre entière, mais se pliait, de bonne grâce, à subvenir aux besoins des petits qui n'était pas d'elle.
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>Ayena est habillée par DECO.
- Héraldique -
Feodordetalleyrand
Un cantique d'Eglise ?!! Il sourit. Les enfants sont dans de bonnes mains pour assurer la relève aristotélicienne.
Quand il sent le regard posé d'Ayena sur son visage il se retourne à nouveau pour lui faire face et fixant ses prunelles.
Il est intrigué.


Vous ignorez la chose ? C'est fort surprenant. C'est même d'ailleurs impossible. Au fond de nous, nous savons tous la vérité.
Soit vous cacher la vérité et ce n'est pas un reproche, soit vous vous cacher la vérité ...


Il ne termine pas sa phrase. Elle soupire et parle, se soulage peut-être, alors il l'écoute avec attention et empathie. Son amour passionné et son destin funeste. Il acquiesce aux propos de sa cousine concernant le temps et du profit de chaque instant. Son regard devient plus profond quand elle lui parle de son éducation. Lui même avait-il déjà réfléchi à la chose ? Un frisson le parcours. Il allait certainement fonder une famille avec son lot de difficultés et d'épreuves à surmonter. Il revint à Ayena et parla avec défi et les défauts de sa jeunesse.

Par delà les mondes, il ne pourra être que fier de ce qu'il voit. Vous les élever avec sincérité et avec foy. Il ne peut donc y avoir mauvais jugements à tout cela.

Il combat sa curiosité quand elle lui parle de la façon dont elle vit. Il ne veut pas s’immiscer et surtout ce n'est pas à lui de le faire.

Et quand a la façon dont les vivants vivent cela peut-il concerner nos morts ?

Il sait son coeur épris, il en ignore plus.

Un jour la duchesse Xalta m'a aidé. Devrais-je préciser qu'elle m'aide toujours sous le sceau de la confession. Ce temps là pour vous  n'est-il pas venu ? Je vous écoute et je pense qu'il vous faut libérer.

Il lui sourit

Même une archidiaconesse doit se faire confesser. N'avons nous pas tous nos défauts et nos fautes. Se repentir n'est-il pas là l'essentiel ? Et le regard de l'autre ne doit-il pas être que compréhension, aide et pardon ? Vous devriez contacter la duchesse. 

Et puis je vous trouve bien sévère.

Vous élevez vos soeurs et frères. Si vous choquiez penseriez vous que l'on vous ferai confiance ainsi ? Votre gentillesse, oui. Votre Foy, aussi. Votre dévouement assurément. Dans tout cela aucune raison de porter un jugement sur vous aussi sévère.

Et s'il fallait appuyer la chose, il prit un ton plus dur et fort en regardant Adrien.

Il n'ont pas l'air malheureux, bien au contraire. Ils n'ont pas l'air de vous fuir et de portez un regard désapprobateur. Ne sont-ils pas venus vers vous pour se protéger quand je suis arrivé.
Faites vous violence. Rien de ce que je vois ne vous permets de parler aussi durement de vous. Et puis,une mère sur sa fille ne porte certainement pas le même regard qu'un enfant sur sa mère. Derrière le comportement de votre mère, il y a certainement des espoirs, de la crainte, une envie que vous soyez heureuse.


Il resta silencieux à moment puis se demanda si Xalta ne l'influençait pas trop.
Sorianne
Entre la couture, les discussions, l'université et les courriers échangés à ce propos, la jeune femme ne sait plus bien où donner de la tête. Au point qu'elle n'a pas encore prit le temps d'écrire à Achim, ce qui ne lui ressemble guère. Lorsqu'on vient lui apporter un énième courrier, elle s'attend surtout à trouver un nouveau billet du Recteur l'incitant à se rendre à l'université afin de s'inscrire, mais il n'en est rien. Les premiers mots lui réchauffent immédiatement le cœur et sans même vérifier si on lui parlait, montrait quelque chose ou tout autre possibilité, la noiraude s'éclipse en attrapant sa besace, sourire réjoui aux lèvres.

Il lui a écrit!

Elle remonte alors les venelles, jusqu'à l'entrée du jardin qu'elle avait vu en arrivant. Elle court presque, hâtant le pas afin de pouvoir lire le courrier qu'elle vient de recevoir. La grille passée, elle ne prend pas le temps d'observer la beauté du parc ou la renaissance de la végétation, ce qui lui importe c'est de trouver un endroit où se poser afin de lire et de répondre. Et ce grand chêne fera parfaitement l'affaire.

La petite So fait le tour du tronc et se laisse glisser contre tout en ouvrant le pli.


Citation:
Malak, ma douce,

Comment se passe votre séjour en Alençon ?

Racontez moi l'atelier de couture, cette oeuvre magistrale que vous devez y effectuer...
J'imagine l'endroit fourmillant de dizaines de petites couturières fébriles, aux mains tremblantes et agitées, les fronts plissés, soucieux...
Racontez moi...
Y'a-t-il une vilaine duègne qui critique et médit afin de semer le doute dans les jeunes mains des apprenties ?
Racontez...

Achim.


Elle a déjà fondu aux premiers mots. Il lui manque, c'est un fait. Mais à la lecture, elle entend la voix chaude de son Promis, le revoit avec son sourire. Rhaa! Réponse! Elle est amusée de l'image qu'il se fait de l'atelier, mais ne peut pas s'empêcher d'y voir de la justesse tout de même.

Citation:
Achim,

Je me suis arrêtée à Blois, en Orléanais. L'Alençon n'est qu'à deux pas... Bien que le doute me gagne, je l'avoue. Bien piètre voyageuse que je suis! Incapable de retrouver son chemin! Et l'Alençon... Même si l'on m'y a invité, je ne compte pas y retourner de si tôt. La famille de Colhomban s'y trouvant, je ne veux surtout pas le croiser, même si cela me permettrait de voir ce que devient ma *rature le dernier mot* sa fille. Ne croyez surtout pas que quelconques sentiments remonteraient en surface. Ils sont morts à son égard. Je ne sais dire pourquoi en fait... Je n'en ai pas envie. Il fait partie d'une autre vie que j'ai envie d'enterrer.

Mais notre périple a bel et bien prit fin ici. La cité est jolie, et je suis en ce moment même dans un jardin que les habitants ont aménagé. Je n'en ai jamais vu de tel encore. Fait-il bon et doux en Champagne?

Concernant ce projet pour lequel on m'a fait venir, je n'ai toujours pas touché une once de tissu. Mes doigts sont pour le moment saufs! Il me faut trouver le modèle qui siéra à la Maitre couturière puisqu'il s'agit d'une tenue pour elle. Et j'hésite. Elle ne semble pas commode de prime abord, aussi j'essaye de tenir ma maladresse... Que c'est difficile!!

Vous n'avez pas tord lorsque vous me dépeignez l'atelier que vous imaginez. La Dame de Talleyrand semble froide et observe beaucoup. C'est tout juste si j'ose lever le nez de mes croquis! Toutefois j'imagine qu'il s'agit là d'une façade. Après tout, je suis actuellement chez elle et tout est agréable.

Auriez vous une idée du modèle que je pourrai faire?

Hmmm... Une toute petite?

Oh, je trouve à occuper mes journées hormis la couture et la recherche de tenues!
En arrivant, nous sommes passées, avec Shaee, devant le panneau de l'université, à Orléans, et nous avons vu qu'ils n'avaient assisté à aucun cours d'Arabe encore. Je me suis donc proposée! Certes, ce n'est pas encore parfait, mais je maitrise.

Quelques désaccords avec le Recteur toutefois. Celui-ci voudrait que je m'inscrive à l'université je ne sais où, alors que je lui fournis tout ce qu'il faut savoir par courrier et que je reste à sa disposition quand il le souhaite. Mais je pense avoir obtenu gain de cause! Joyeuse nouvelle. Je peux ainsi faire autre chose de mes journées que de m'aveugler sur du tissu. D'ailleurs ce soir, je vais enseigner la langue à l'Orléanais!

Oh si vous voyiez les étoffes qui s'étalent sur les tables de travail... Cela donne envie de faire de jolies choses, croyez le bien.

Et vous, parlez moi de vous.
Comment vous portez vous?
Fait-il bon vivre en ce moment en Champagne?

Vous me manquez...

So.


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Melina_de_valverde
[De très bonne heure, alors que Blois dort encore]

Sa maisonnée est endormie, elle la quitte sans bruit.
Cela fait une éternité, même peut être plus, tout dépend le sens donné au mot éternité.
Elle éprouve le besoin de chercher un coin pour se ressourcer. Le seul qui lui vient à l'esprit est le jardin d'Aspasie.
Elle pousse la grille, un léger grincement se fait entendre, brisant l'espace d'un instant le silence.
Rien ne filtre, ni feuille voletant au gré du vent, ni chant d'oiseau, ni bruissement de quelconque écureuil vaquant à ses occupations. Elle emprunte l'allée qui s'enfonce dans le jardin. Tout autour d'elle bientôt va s'éveiller doucement au soleil.
Le regard dans le vide, elle avance d'un pas lent. Dans son esprit, tant de choses se bousculent. Que le monde est donc étrange.
Sa pensée bascule du côté de ses occupations, son poste de Secrétaire d'Etat, leur milice privée des chemins, un léger sourire illumine son visage. Seule elle sait ce qu'il veut dire. Et si d'aventure quelconque personne vient à la rencontrer, vient à remarquer cet étrange sourire ? Peu importe, sans doute lui fera t-elle un clin d'oeil, juste pour le plaisir.
Et chacun continuera sa route, l'une sereine et amusée, l'autre s'interrogeant.

Mais l'intermède amusement ne fait que passer dans son esprit. Bien vite s'impose à elle ce lourd poids qui l'a poussée à venir icelieu.
Son fils, son petit Lucas, son ange a changé. Le regard vide, se plaignant de ne plus rien voir par moments, puis se tapant la tête contre les murs ont été les premiers symptômes. Elle a cru qu'un médecin pourrait le soigner. Mais un jour son ami Nky s'est inquiété, lui a relaté l'étrange comportement de Lucas. Triste réalité qu'elle s'est refusée d'admettre les premiers temps.

Et ce soir en taverne à Orléans, ou impuissante elle assiste en compagnie d'Edward, d'Yvanpeplus et d'Isabelle à cette horrible chose. Lucas n'est plus lui, un autre, un démon a pris le dessus, sa voix est grave, les insultant, et veut prendre l'âme de Lucas. Alors elle se propose, va jusqu'à vouloir donner sa vie pour sauver son enfant,mais le démon s'esclaffe, et tandis que d'une dague, elle tente de se donner la mort, le démon d'un coup de morceau de verre de chope brisée, blesse Lucas à la gorge. Il s'effacera alors, laissant un enfant inanimé, une mère à peine consciente, le regard fixé sur son fils.
Ils s'en sortiront grâce aux soins de leurs amis présents, mais elle sait désormais que Lucas n'est plus lui-même, que Lucas est possédé par Natas.
Face à cela, elle est démunie. Elle a écrit à une Soeur exorciste. Après plusieurs courriers échangés, la première solution envisagée pour sauver son fils est le baptême. Un exorcisme pourrait tuer Lucas et ça, elle préfèrerait mourir plutôt que d'assister à cela.

Elle ne s'en est même pas rendue compte, mais elle s'est arrêtée face à un saule pleureur. Son regard se perd dans son feuillage, puis elle finit par revenir à la réalité. Un écureuil passe devant elle, file vers un autre arbre, des oiseaux commencent à faire entendre leur pépiement aux premiers rayons du soleil.

Elle inspire une grande bouffée d'air, un dernier regard au saule pleureur et elle reprend le chemin inverse, pour aller retrouver son mari et son fils.
White.snow
Blanche se hâtait de quitter la taverne avec Koletis après une bonne soirée arrosée et pleine de rigolades , pour l'emmener au Jardin . Elle en avait entendu parler sans jamais y aller. C'était le moment où jamais . Elle tira Koletis vers le Jardin . Il faisait nuit , et pourtant , la beauté du lieu était toujours visible : on y distinguait un saule pleureur , des fleurs , de l'herbe , et plusieurs silhouettes d'arbres .

- Même la nuit ce Jardin reste féerique , tu trouves pas?

Dit Blanche en souriant jusqu'aux oreilles
Koletis
Qui n'a jamais cherché un refuge, un petit coin de tranquillité..

Koletis l'a enfin trouvé, son endroit à elle. Dans le jardin d'Aspasie, il y a ce petit pommier, ses branches lui tendent la main, et c'est avec volupté et un sentiment de bien-être qu'elle se hisse à la première hauteur.

Elle respire cet air si pur qui l'englobe alors qu'elle monte encore d'un cran. Les yeux fermés, elle profite. Enfin elle se cale sur une fourche et regarde les étoiles qui lui semblent si loin, inaccessible..

Elle tend sa main vers la voûte céleste en soupirant d'aise.

Soudain elle tourne le regard et vois Blanche qui l'attend en bas de l'arbre. De gestes lestes, Koletis descend de son perchoir et s'approche de son amie avec un sourire.

- Tu avais raison c'est magnifique !
Alizea_de_manceau
[Quand une Louve se promène en ville]

Elle n'était passée qu'une fois à Blois, il y a de ça bien longtemps mais n'avait pas eu le temps de visiter la ville. Sa cousine lui avait parler du jardin d'Aspasie qui selon elle, était un lieu magnifique et valait le coup d'oeil. Elle s'en approchait se dirigeant au marché et comme elle avait le temps, se dit qu'elle pourrait bien en profiter pour en juger par elle même. Elle s'avança sur le chemin qui s'engouffrait entre une multitudes d'arbres d'espèces différentes, aux couleurs enchanteresse. Le paradis sur terre, en quelque sorte !
L'azur se posait tout autour d'elle au fur et à mesure que ses pas la menèrent jusqu'à un pont de pierre qui traversait un ruisseau. Il n'y avait pas un chat, juste le bruit des oiseaux et le clapotis de l'eau. Après le pont elle s'arrêta quelques instants pour s'allonger dans l'herbe et laisser les rayons du soleil caresser sa peau et la réchauffer. Elle ferma les yeux un long moment, son esprit vagabondant, des images de leurs ébats défilant dans sa tête, pensant qu'elle aimerait bien qu'il soit à ses côtés à cet instant, goutant ses lèvres et caressant sa peau de ses larges mains qu'elle craignait mais qu'elle aimait tant sentir sur elle.
Elle resta à rêver un long moment avant que des bruits de pas ne la sorte de ses songes. Elle se releva rapidement, défroissant sa robe et reparti en quête du marché, espérant trouver une nouvelle robe qui le rendrait fou. enfin pas trop toute de même ou elle subirait le même sort que la dernière.

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Helena_elizabeth



J'avais fait la route depuis Orléans pour arriver jusque Blois accompagnée de ma nourrice et sans précepteur qui devait rendre sa fonction. D'ici peu, je devais me rapprocher de la Normandie pour rencontrer la nouvelle personne qui veillerait à mes enseignements mais pour le moment, je continuais ma quête que l'on pouvait qualifier d'identitaire.

J'étais née sans connaître mon père. Il fut porté disparu alors que ma mère me portait en son ventre. Souvent, elle m'avait dit qu'il était heureux de devenir père mais jamais il n'avait eu l'occasion de me connaître. Je connaissais trop peu de choses sur lui enfin sur son passé. Ma mère pourtant avait bien essayé de m'expliquer qui il était.

Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? C'est donc après une longue négociation avec ma génitrice que j'aimais que je pris la décision de ce voyage du haut de mes treize années.

La veille, je m'installais dans la chaumière qui appartenait à mon père. Je ne voulais pas aller dans une auberge. Ma nourrice, Anne, pris soin de veiller à notre confort. Le lendemain, réveillée de bonne heure, je me décidais à vouloir dépoussiérer avec Anne le lieu. Ceci fait, je pris le chemin du jardin dont ma mère me parlait si souvent. Mantel sur le dos, gants sur mes mains, et précédée par Muscade, mon berger d'anatolie, je ne risquais pas grand chose.

Les branches gelées craquaient sur mon passage, et moi, nez levé, je regardais les arbres qui n'étaient qu'en cette saison des ombres fantomatiques.

Cependant, l'atmosphère de ce jardin m'inspirait de la sérénité, et avait une certaine dose de mystère. Sans savoir pourquoi, je me sentais donc bien dans ce lieu. Il n'était pas vraiment fréquenté, mais qui oserait en plein hiver s'y aventurer ?

Au détour des chemins, je découvrais des lieux qui devaient être vraiment charmants à la belle saison, je laissais mon esprit vagabonder imaginant mon père sous l'image dont je m'en faisais déambuler dans ce jardin.


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Ninouchka
Elle avait eu du mal à se lever. Dès qu’elle sortait un bras de dessous les draps, elle sentait à quel point il faisait froid et elle le remettait au chaud rapidement. Elle s’emballait le plus possible dans ses couvertures et jouissait de la douce chaleur qu’elles dégageaient. Ahhhh, plaisir quand tu nous tiens !

Ce petit manège avait duré un certain temps et aurait encore pu durer tout aussi longtemps, si tout à coup, dans son cerveau engourdi une pensée n’était pas née.

Elle avait un rendez-vous !!! Elle avait failli oublier ! Pourtant ce n’était pas un rendez-vous banal. Elle avait rendez-vous avec une jeune fille ! Une très jolie jeune fille qui promettait de devenir une belle femme.

Quoi ???? pourquoi faites-vous ces yeux étonnés, pourquoi prenez-vous cet air « so shocking » ? A quelle horreur pensez-vous donc ? Un détournement de mineure ??? Ohhh mais que nenni !!! Noooooooonn ! Vous n’y êtes pas du tout, du tout, du tout !

Vous allez comprendre bientôt.

Donc, une fois que cette pensée eut fait son chemin dans l’esprit quelque peu endormi de notre duchesse, elle bondit hors du lit, froid ou pas froid et elle se rua dans la salle d’eau pour faire une toilette plus qu’expéditive.

Quelques minutes plus tard, elle avalait deux galettes et un verre de lait chaud et zou ! ….. elle prenait le chemin du village, enfoncée jusqu’au cou dans un manteau de laine bien chaude, les pieds nantis de bottes fourrées.

Arrivée devant l’auberge où étaient descendues la demoiselle et sa "suite", elle entra et s’adressa au tenancier.


Bien le bonjour à vous, pourriez-vous, je vous prie, avertir damoiselle Helena Elizabeth Apostolakis- Giffard que la duchesse Ninouchka est là ? Merci à vous


Puis elle prit place dans un coin de la salle, attendant patiemment l'arrivée d'Helena.
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Helena_elizabeth



Je m'étais endormie la veille, heureuse d'avoir rencontrée une amie de la famille, et d'en savoir plus sur mon père. J'avais enfin la sensation de me connaître plus finalement. Il n'était pas évident pour moi de grandir avec un père disparu, mais il laissait derrière lui un vide immense, et semblait être apprécié de bien du monde.

Bref, comment être à la hauteur de mes parents ?Là, se posait la question fondamentale, et lorsqu'elle s'imposa à moi, c'est un peu nerveuse que je fis les cent pas dans ma chambre. C'est épuisée que j'enfilais mon vêtement de nuit et que je m'allongeais dans ma couche pour un sommeil avec des rêves étranges. Entre autre, mon père qui me promenait, alors que j'étais encore petite, dans le jardin d'Aspasie et qui me parlait en grec.

Malgré tout, la nuit fut salvatrice et je puis ainsi me reposer. Le réveil fut plus compliqué. Je me sentais au chaud, avec un froid certainement mordant dehors. Enfin, imaginez un peu la scène, chers lecteurs, pour vous resituer, une jeune fille sous une fourrure moelleuse avec une tignasse brune qui ressemble plus à une crinière au lever. Voilà, c'était moi dans toute ma splendeur matinale, et je déteste par dessus tout devoir me lever. Cependant, la vie appartient aux bonnes gens qui se lèvent tôt. Et la veille, j'avais fait une promesse.

C'est un peu la tête dans le séant que je me levais donc, cherchant la tenue préparée la veille par ma nourrice et la hélant de ma voix endormie. Sans tarder, la toilette l'habillage et la coiffure s'enchainairent. Pour ce jour, une robe sinople de velours assez épaisse ferait l'affaire avec son mantel assorti bordé de fourrure. Mes cheveux nattés en courronne sur ma tête ne craindraient pas trop l'humidité et je ne risquais pas de frisotter. Une paire de bottes passées, les gants à la main, je mangeais à la va-vite une miche de pain et avala à toute hâte un verre de lait quand ma tante Ninouchka arriva.

Toute heureuse, je me dirigeais vers elle l'embrassant sur la joue. J'enfilais mes gants. J'étais prête pour la visite guidée des jardins !

- Ma tante, nous pouvons y aller, j'ai terriblement hâte ! Vous êtes resplendissante ce jour. Le temps est-il encore froid dehors ?

Je me laissais désormais guider par cette personne qui était chère à mes yeux.

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Ninouchka
Ma tante … Ninouchka sourit en entendant Helena venue la rejoindre dans la salle commune de l’auberge. Elle n’était absolument pas habituée à se faire appeler de la sorte. Elle n’avait jamais eu ni frère ni sœur et n’avait donc aucune chance d’entendre ça un jour ou l’autre. Mais la vie et les affections apportaient parfois des surprises.
Jetant un coup d’œil à la vêture de la jeune fille, elle répondit en souriant


Oui, il fait froid, très froid, mais il fait beau ! C’est ça qui me donne bonne mine ! Tu vas voir, dans quelques minutes nous serons deux à resplendir !

Ouvrant la porte de l’auberge, elle fit passer Helena devant elle, salua l’aubergiste et sortit.
Une fois, dans la rue, elle passa son bras sous celui de sa jeune compagne et l’entraîna vers la Loire.


Viens, que je te fasse découvrir un autre lieu où tes parents et moi avons des souvenirs communs. Tu connais déjà la taverne municipale où j’ai fait la connaissance de ton papa il y a des années lors d’une soirée mouvementée.

Je te l’ai racontée hier cette soirée au Blésois Crépitant transformé en quartier général de lutte anti-brigands.

Aujourd’hui, je vais te faire découvrir le jardin d’Aspasie là où j'ai fait plus ample connaissance avec ta maman. Tu sais qui est Aspasie ? C’était la compagne de Périclès, un homme politique grec, grand orateur et grand stratège.

Elle a eu beaucoup d’influence sur la politique athénienne parce qu’elle tenait un salon où des philosophes et des politiciens, parfois des chefs militaires se retrouvaient. Ce n’était pas n’importe quelle femme ! Certains hommes d’ici te diraient que c’est normal que le jardin porte son nom parce que les Blésoises ne sont pas des femmes ordinaires.


Ninouchka sourit

Et ils auraient raison ! C’est Helène de Troie, une Blésoise, qui a donné ce nom au jardin de notre ville. Elle l’a créé avec Aurae un autre Blésois. Et tu ne vas pas me croire ... ton papa l’avait rencontrée mais je ne sais plus si c'était en Grèce ou en Guyenne. Le monde est petit et la vie est pleine de surprises.

Tout en marchant, elles avaient atteint le Pont Royal surplombant la Loire. Elles le traversèrent rapidement, le froid étant encore plus piquant en cet endroit où le vent était le roi.

Immédiatement après le pont, il suffisait de quelques mètres encore et elles étaient devant la grille du jardin. La duchesse la poussa lentement de manière à ce que la jeune fille entende grincer les gonds


Ecoute Helena … elle chante quand on l’ouvre. Son grincement est sa façon de nous souhaiter la bienvenue.

Passant à nouveau son bras sous celui de sa compagne, elle l’emmena vers un sentier qui n’était pas très visible en été lorsque les feuilles envahissaient les arbres et les arbustes. Mais en hiver, il se laissait découvrir et on pouvait l'emprunter comme raccourci pour aller vers le site du théâtre d'Apollon.

Au bout d’un petit moment, elles débouchèrent dans une clairière. Ninouchka s’arrêta


Nous y voilà, c’est ici que je voulais t’amener
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Helena_elizabeth


Nous sortions toutes deux, ma tante et moi-même afin de commencer notre promenade matinale. Elle tenta de me motiver à mettre mon petit nez dehors. Je ne me fis pas attendre car pressée j’étais de découvrir l’histoire du lieu que nous visiterions ce jour toutes deux.
Je ne puis m’empêcher de rire légèrement en sortant, d’un de mes rires légers tout en plaçant mes mains gantées devant mes lèvres rosées. Début de coquetterie, sans doute. Je découvrais bien des choses depuis le début de mon périple. Les yeux pétillants, je répondis à ma tante.


-Alors nous aurons bonne mine ma tante, j’en suis ravie ! Mais à mon sens vous êtes déjà bien resplendissante, un vrai soleil en ce temps hivernal !

Je soufflais légèrement sur mes mains en sortant, et j’emboitais le pas sur Sa Grasce. Un pas léger, car telle une jeune ballerine promise à bien plus, je commençais à avoir une démarche légère, aérienne, et surtout gracieuse. J’écoutais avec attention mon interlocutrice. Son début de récit était réellement captivant.

-J’ai souvenir de qui est Aspasie. J’ai pu découvrir qui elle était en lisant un livre de mon père. Une femme de pouvoir.

Je me souvenais soudain que ma tante ne souhaitait pas que je la vouvoie. Le rose me monta aux joues, et je me repris.

-Penses-tu même si je ne suis pas née et résidente en cette magnifique ville à plein temps que je peux me considérer comme blésoise ? Je suis vouée à devenir noble de ce duché, mais je connais encore si peu de choses. J’aimerai devenir une femme pas ordinaire moi aussi.
C’est assez drôle que mon père retrouve cette dame d’aussi loin soit-elle à Blois. « Là où nos jambes nous emmènent c’est là que nous allons », c’est un proverbe grec que j’ai lu. Je trouve qu’il est parfait en de telles circonstances.


Notre marche se poursuivit, et nous arrivâmes sur le Pont Royal. Une brise nous saisissait quelque peu, et nous nous se dépêchâmes. Quelques mètres après, nous arrivâmes devant la grille du jardin. Lentement, Ninouchka la poussa, la laissant exprimer ainsi un grincement qui rappelait en quelque sorte un chant. L’impression que j’avais la veille de mystère me reprit. A peine la grille ouverte, mon bras fut saisi et je me laissais guider vers un petit sentier qui nous mena dans une clairière.

J’observais le lieu enchanteur, et attendait la suite.


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