Soren
Ainsi, elle avait refusé mon godet de vin. J'hésite. Dois-je lui dire qu'il y a un début à tout? Dois-je lui décrire les sensations que l'on ressent lorsque ce liquide rouge vient jouer avec notre palais, réveiller le sens du goût en roulant sur la langue? Dois-je lui décrire tout le plaisir que l'on ressent lorsqu'il coule dans la gorge? Bah! Après tout ce n'est pas à moi que revient la responsabilité de faire son initiation
Celle-là tout au moins car oui, je lui enseignerai comment on croise le fer.
Quand à moi, les jambes allongées et croisées, la tête penchée en arrière, je savoure cet alcool qui vient réveiller en moi des envies plus masculines! Ah maudite blessure! J'aurais bien pris une épée, une hache, un gourdin ou autre pour aller me défouler un peu, apaiser ce trop-plein de vitalité que j'ai en moi. J'ai besoin de bouger. L'inaction me consume petit à petit. Je ne suis pas fait pour l'oisiveté, elle rend mon âme mélancolique. Finalement, ce vin est mauvais car il n'arrange sans doute pas la situation! Maudit vin va! Mais pourquoi n'ont-ils pas amené de la bière à la place.
Soudain c'est l'étincelle, visiblement. Elle s'approche de moi. Elle me regarde droit dans les yeux. Cela me trouble. Je ressens le besoin de détourner le regard, mais je ne le puis. J'y perdrais toute crédibilité. Et pourtant le risque est là. Bien là. Ses yeux enfoncent ses griffes autour de mon âme. Subtilement. Sans aucune violence apparente. C'est paradoxal? Oui, ça l'est. Ce que je ressens est paradoxal. Ma dernière réplique a fait son chemin dans son esprit. C'est à moi de jouer maintenant. Je lui dois bien ça.
Je me relève, m'assois plus convenablement sur cette chaise inconfortable. Je tends un bras vers elle, et je m'étonne des paroles que je prononce inconsciemment. On dirait que c'est un autre Soren Eriksen qui discoure. Et pourtant, il n'y a qu'un scandinave dans la pièce.
Veux-tu prendre place sur mes genoux?
Moi? C'est moi?!?!?!? J'ai une soudaine envie de passer mes bras autour de sa taille, dans un geste protecteur. Enfin . je le crois.
Oui fillette, je suis comme toi. Sous des dehors un peu rustre, je suis de noble ascendance. Mon père a des terres dans le nord du Jutland. Et toi, de quel coin du royaume viens-tu? Où sont tes terres? Champagne? Provence? Guyenne? Touraine?
Je prends le médaillon qu'elle porte à son cou et le fait rouler entre mes doigts.
Mes connaissances en héraldique d'ici sont bien trop insuffisantes pour le deviner par moi-même.
je relâche mon emprise sur le bijoux. Au passage, ma main vient involontairement effleurer la peau de son cou. Je me tourne vers la table, détache une cuisse de poulet et la porte à ses lèvres. Elle doit avoir faim.
Tu sais, ça serait bien meilleur arrosé de vin
Le vin ! For fanden, la voilà la cause de mon trouble de tout à l'heure. Je n'ai pas l'habitude de boire du vin, et cela ne me va pas. Pas bien du tout même!
Mon père n'a pas de filles Juste deux fils survivants. L'ainé hérite des terres. Le cadet? Il lui sert pour resserrer ses alliances Il lui sert de fille en quelque sorte. Mon père a arrangé un mariage entre la fille d'un obscur voisin et son deuxième fils. Mais vois-tu, ce fils, lui, ne voit pas la vie en rose mais en rouge et en noir! La donzelle a beau être jolie et pas trop sotte, elle n'est point à mon goût car je ne ressens rien en sa présence.Et elle . Elle ne me trouve pas assez blond! Pourtant, elle n'est pas du genre à désobéir à son père et se plierait à ce mariage. Moi pas!
Je prends un instant pour l'observer. Elle est si proche. Elle n'a rien d'une princesse scandinave, non Elle est avenante. Pour une fillette, je dirais même qu'elle est belle. Et elle est aussi attirante.
Céder à mon père? Non! Qu'avais-je comme autre choix dans ces conditions? La mort ou le bannissement. J'ai choisi la deuxième solution. Quitter les terre que j'aime le plus au monde ce coin de paradis. C'est joli le Jutland tu sais. Un jour, si tu le souhaites, je t'y emmènerai et je te ferai visiter les plus beaux recoins de MON pays. Oui, j'ai choisi le bannissement à la mort et je me demande si en fait, je n'ai pas choisi le bannissement comme une façon plus facile de trouver la mort.
Je baisse la tête, la détourne d'elle. Nous avons à peine effleuré le repas servi.
Il serait temps de manger un peu tu ne crois pas? Tu dois avoir une fin de loup! Pendant ce temps, tu pourras me dire si ton père t'a déjà présenté à celui à qui il t'a promis en mariage? Est-il beau au moins? Vaillant? Courageux ? Et futé?
"Tu danseras avec les lames, entre les lames... et je te guiderai à chaque pas. Je serais ton partenaire de danse."
Quand à moi, les jambes allongées et croisées, la tête penchée en arrière, je savoure cet alcool qui vient réveiller en moi des envies plus masculines! Ah maudite blessure! J'aurais bien pris une épée, une hache, un gourdin ou autre pour aller me défouler un peu, apaiser ce trop-plein de vitalité que j'ai en moi. J'ai besoin de bouger. L'inaction me consume petit à petit. Je ne suis pas fait pour l'oisiveté, elle rend mon âme mélancolique. Finalement, ce vin est mauvais car il n'arrange sans doute pas la situation! Maudit vin va! Mais pourquoi n'ont-ils pas amené de la bière à la place.
Soudain c'est l'étincelle, visiblement. Elle s'approche de moi. Elle me regarde droit dans les yeux. Cela me trouble. Je ressens le besoin de détourner le regard, mais je ne le puis. J'y perdrais toute crédibilité. Et pourtant le risque est là. Bien là. Ses yeux enfoncent ses griffes autour de mon âme. Subtilement. Sans aucune violence apparente. C'est paradoxal? Oui, ça l'est. Ce que je ressens est paradoxal. Ma dernière réplique a fait son chemin dans son esprit. C'est à moi de jouer maintenant. Je lui dois bien ça.
Je me relève, m'assois plus convenablement sur cette chaise inconfortable. Je tends un bras vers elle, et je m'étonne des paroles que je prononce inconsciemment. On dirait que c'est un autre Soren Eriksen qui discoure. Et pourtant, il n'y a qu'un scandinave dans la pièce.
Veux-tu prendre place sur mes genoux?
Moi? C'est moi?!?!?!? J'ai une soudaine envie de passer mes bras autour de sa taille, dans un geste protecteur. Enfin . je le crois.
Oui fillette, je suis comme toi. Sous des dehors un peu rustre, je suis de noble ascendance. Mon père a des terres dans le nord du Jutland. Et toi, de quel coin du royaume viens-tu? Où sont tes terres? Champagne? Provence? Guyenne? Touraine?
Je prends le médaillon qu'elle porte à son cou et le fait rouler entre mes doigts.
Mes connaissances en héraldique d'ici sont bien trop insuffisantes pour le deviner par moi-même.
je relâche mon emprise sur le bijoux. Au passage, ma main vient involontairement effleurer la peau de son cou. Je me tourne vers la table, détache une cuisse de poulet et la porte à ses lèvres. Elle doit avoir faim.
Tu sais, ça serait bien meilleur arrosé de vin
Le vin ! For fanden, la voilà la cause de mon trouble de tout à l'heure. Je n'ai pas l'habitude de boire du vin, et cela ne me va pas. Pas bien du tout même!
Mon père n'a pas de filles Juste deux fils survivants. L'ainé hérite des terres. Le cadet? Il lui sert pour resserrer ses alliances Il lui sert de fille en quelque sorte. Mon père a arrangé un mariage entre la fille d'un obscur voisin et son deuxième fils. Mais vois-tu, ce fils, lui, ne voit pas la vie en rose mais en rouge et en noir! La donzelle a beau être jolie et pas trop sotte, elle n'est point à mon goût car je ne ressens rien en sa présence.Et elle . Elle ne me trouve pas assez blond! Pourtant, elle n'est pas du genre à désobéir à son père et se plierait à ce mariage. Moi pas!
Je prends un instant pour l'observer. Elle est si proche. Elle n'a rien d'une princesse scandinave, non Elle est avenante. Pour une fillette, je dirais même qu'elle est belle. Et elle est aussi attirante.
Céder à mon père? Non! Qu'avais-je comme autre choix dans ces conditions? La mort ou le bannissement. J'ai choisi la deuxième solution. Quitter les terre que j'aime le plus au monde ce coin de paradis. C'est joli le Jutland tu sais. Un jour, si tu le souhaites, je t'y emmènerai et je te ferai visiter les plus beaux recoins de MON pays. Oui, j'ai choisi le bannissement à la mort et je me demande si en fait, je n'ai pas choisi le bannissement comme une façon plus facile de trouver la mort.
Je baisse la tête, la détourne d'elle. Nous avons à peine effleuré le repas servi.
Il serait temps de manger un peu tu ne crois pas? Tu dois avoir une fin de loup! Pendant ce temps, tu pourras me dire si ton père t'a déjà présenté à celui à qui il t'a promis en mariage? Est-il beau au moins? Vaillant? Courageux ? Et futé?
"Tu danseras avec les lames, entre les lames... et je te guiderai à chaque pas. Je serais ton partenaire de danse."