Chpiot
La rouquine errait comme une âme en peine.
Des jours qu'elle ne l'avait plu vu. Des jours ?! non non.. des semaines en fait. Elle l'avait cherché partout, fait le planton devant sa porte des heures durant, et tout cela sans succès.
Elle se sentait triste de ne pas passer ses heures quotidiennes à papoter avec lui. Bien plus que curé du village, il était pour elle un ami et confident et il lui manquait terriblement.
La messe n'était plus animée, et les célébrations repoussées. Chpiot en ce dimanche matin décida tout de même de se rendre dans la maison du Très Haut.
Elle poussa la porte qui trop longtemps fermée émit un grincement en pivotant sur ses gonds. Chpiot caressa du bout des doigts le fond de la cuvette de pierre en faisant une petite moue. Le bénitier était a sec. Quelle tristesse. Elle se signa et remonta l'allée centrale. L'église était vide.. évidement.
Elle se dirigea vers sa place habituelle. La place qu'occupait il y a une année maintenant feu son forgeron, et qui elle l'espérait serait prochainement occupée par Lum.
D'un geste de la main, elle chassa la poussière sur ces deux places avant de s'installer à la sienne puis posa le regard sur l'autel.
Elle se remémora les messes si vivantes qu'organisait Baztan, les chorales d'enfants de chur qui, même si ils ne chantaient pas pas très juste, avait le mérite d'égayer le lieu. Sans s'en rendre comte, dans le grand édifice vide, elle se mit à fredonner un des airs qu'elle avait entendu ici.
Elle ferma ensuite les yeux et courba l'échine en joignant les mains.
Elle avait besoin de se recueillir, de faire le vide dans son esprit. Ce qu'elle fit de longues minutes durant. Elle eut une pensée pour ses morts, ses parents, son époux..son parrain. Ses amis aussi bien sur. Lui, Eux ... toutes ces personnes qui rendaient son quotidien plus agréable et qui étaient si chères a son cur. Elle repensa aux derniers évènements de Troyes et à la stupidité de certains. A la suite de quoi elle récita à mi voix le crédo.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
AMEN
Son moment de recueil terminé, elle se signa puis resta un instant debout à contempler l'autel. Elle se sentait apaisée. Un sourire vint se dessiner sur son visage et elle prit la direction de la sortie, d'un pas sure et le cur léger.
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Des jours qu'elle ne l'avait plu vu. Des jours ?! non non.. des semaines en fait. Elle l'avait cherché partout, fait le planton devant sa porte des heures durant, et tout cela sans succès.
Elle se sentait triste de ne pas passer ses heures quotidiennes à papoter avec lui. Bien plus que curé du village, il était pour elle un ami et confident et il lui manquait terriblement.
La messe n'était plus animée, et les célébrations repoussées. Chpiot en ce dimanche matin décida tout de même de se rendre dans la maison du Très Haut.
Elle poussa la porte qui trop longtemps fermée émit un grincement en pivotant sur ses gonds. Chpiot caressa du bout des doigts le fond de la cuvette de pierre en faisant une petite moue. Le bénitier était a sec. Quelle tristesse. Elle se signa et remonta l'allée centrale. L'église était vide.. évidement.
Elle se dirigea vers sa place habituelle. La place qu'occupait il y a une année maintenant feu son forgeron, et qui elle l'espérait serait prochainement occupée par Lum.
D'un geste de la main, elle chassa la poussière sur ces deux places avant de s'installer à la sienne puis posa le regard sur l'autel.
Elle se remémora les messes si vivantes qu'organisait Baztan, les chorales d'enfants de chur qui, même si ils ne chantaient pas pas très juste, avait le mérite d'égayer le lieu. Sans s'en rendre comte, dans le grand édifice vide, elle se mit à fredonner un des airs qu'elle avait entendu ici.
Elle ferma ensuite les yeux et courba l'échine en joignant les mains.
Elle avait besoin de se recueillir, de faire le vide dans son esprit. Ce qu'elle fit de longues minutes durant. Elle eut une pensée pour ses morts, ses parents, son époux..son parrain. Ses amis aussi bien sur. Lui, Eux ... toutes ces personnes qui rendaient son quotidien plus agréable et qui étaient si chères a son cur. Elle repensa aux derniers évènements de Troyes et à la stupidité de certains. A la suite de quoi elle récita à mi voix le crédo.
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
AMEN
Son moment de recueil terminé, elle se signa puis resta un instant debout à contempler l'autel. Elle se sentait apaisée. Un sourire vint se dessiner sur son visage et elle prit la direction de la sortie, d'un pas sure et le cur léger.
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