Khy
[L'absence de tendresse assassine.]*
- Prend-toi ça ! & ça ! & ça ! & encore ça !
Les vases se brisent, les tentures se déchirent, les coussins perdent leurs plumes, & Khy continue à perdre ses dernières onces de raison.
Elle est revenue en trombe de la taverne de la marraine du blond, claquant la porte de sa chambre devant une Alix médusée, premièrement, de voir qu'elle était sortie, & deuxièmement, de voir qu'elle est aussi énervée.
Ah parce que oui, Khy est énervée. Y'a qu'à voir comment sa chambre s'est transformée en champ de bataille.
- Ah je suis froide, hein !
Le dernier vase en porcelaine s'éclate sur le sol déjà jonché de débris.
- Ah je suis insultante, c'est ça !
Le dernier rideau crisse sous les doigts assassins.
- On va voir qui c'est qui va chialer ! On va voir qui c'est qui se plaint tout le temps ! On va voir qui va se foutre de la gueule de qui !
Le matelas rend l'âme après quelques multiples coups de poignard, déversant ses plumes comme s'il neigeait dans la pièce.
- Mademoiselle...
L'Alix a osé, après quelques minutes à se triturer les doigts, ouvrir la porte qu'on lui avait claqué au nez. Plus que pour la santé mentale déjà bien entamée de sa jeune maîtresse, c'est pour ses plaies fragiles qu'elle craint. Pour les côtes à peine ressoudées, pour le bras sensible, pour le poumon délicat. Alors elle ose, se jette sur sa protégée & l'enserre dans ses bras pour l'empêcher de détruire les murs.
- Mademoiselle, calmez-vous, je vous en prie !
A l'embrasure de la porte, les rares serviteurs qui restent après le départ de Nashia ouvrent de grands yeux écarquillés sous la scène qui se joue devant eux. C'est que malgré tout, ce n'est pas tous les jours qu'on a le droit à une crise d'une telle ampleur !
Mais l'adolescente, visiblement hors d'elle, repousse l'Alix d'une claque violente sur la joue, disperse les serviteurs en leur hurlant dessus, & claque la porte en faisant trembler les murs.
Et les cris, de continuer à résonner dans les couloirs de la bâtisse.
- Je le hais ! Je le hais, je le hais, je le hais ! JE LE HAIS, T'ENTENDS ???
* Yves Navarre.
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- Prend-toi ça ! & ça ! & ça ! & encore ça !
Les vases se brisent, les tentures se déchirent, les coussins perdent leurs plumes, & Khy continue à perdre ses dernières onces de raison.
Elle est revenue en trombe de la taverne de la marraine du blond, claquant la porte de sa chambre devant une Alix médusée, premièrement, de voir qu'elle était sortie, & deuxièmement, de voir qu'elle est aussi énervée.
Ah parce que oui, Khy est énervée. Y'a qu'à voir comment sa chambre s'est transformée en champ de bataille.
- Ah je suis froide, hein !
Le dernier vase en porcelaine s'éclate sur le sol déjà jonché de débris.
- Ah je suis insultante, c'est ça !
Le dernier rideau crisse sous les doigts assassins.
- On va voir qui c'est qui va chialer ! On va voir qui c'est qui se plaint tout le temps ! On va voir qui va se foutre de la gueule de qui !
Le matelas rend l'âme après quelques multiples coups de poignard, déversant ses plumes comme s'il neigeait dans la pièce.
- Mademoiselle...
L'Alix a osé, après quelques minutes à se triturer les doigts, ouvrir la porte qu'on lui avait claqué au nez. Plus que pour la santé mentale déjà bien entamée de sa jeune maîtresse, c'est pour ses plaies fragiles qu'elle craint. Pour les côtes à peine ressoudées, pour le bras sensible, pour le poumon délicat. Alors elle ose, se jette sur sa protégée & l'enserre dans ses bras pour l'empêcher de détruire les murs.
- Mademoiselle, calmez-vous, je vous en prie !
A l'embrasure de la porte, les rares serviteurs qui restent après le départ de Nashia ouvrent de grands yeux écarquillés sous la scène qui se joue devant eux. C'est que malgré tout, ce n'est pas tous les jours qu'on a le droit à une crise d'une telle ampleur !
Mais l'adolescente, visiblement hors d'elle, repousse l'Alix d'une claque violente sur la joue, disperse les serviteurs en leur hurlant dessus, & claque la porte en faisant trembler les murs.
Et les cris, de continuer à résonner dans les couloirs de la bâtisse.
- Je le hais ! Je le hais, je le hais, je le hais ! JE LE HAIS, T'ENTENDS ???
* Yves Navarre.
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