Shentou fouillait dans le grenier, parmi les nombreuses malles où étaient rangése minutieusement les affaires qui avaient appartenues à Osmozzz, sa défunte mère.
Elle descendait uniquement pour les repas, et pour dormir. Le parchemin de Darkaprincesse lui fit chaud au cur, car elle avait l'impression d'avoir, pour la première fois de sa vie, une vraie famille !
Les fêtes de fin d'année passèrent. La baronne de Tracy n'était toujours pas rentrée, et Shentou venaient à bout de son "héritage". Elle avait lu des dizaines de lettres, et chacune lui en avait un peu plus apprise sur sa mère. Sa relation avec Atila, puis avec Trak. Leur enfant, mort dans d'atroces circonstances. Les mandats de maire de Osmozzz, l'annulation de leur mariage par l'église, son poste de CAC, son étrange relation avec un duc nommé Olaf. D'ailleurs, cet homme semblait appartenir à l'église... Shentou ne comprenait pas bien son rôle. Il y avait aussi des lettres d'une certaine Yavine, Amarie, d'un Berthier, Elvisdeserage, et tant d'autre... Tour cela se terminait par un voyage en Bretagne, un retour précipité et... plus rien ! Rien sur sa mort évidement...
Ces gens elle ne les connaissaient pas, mais ils étaient des amis de sa mère. Elle avait encore beaucoup de questions à poser à Darkaprincesse.
Elle rangea les robes soigneusement, tout comme les lettres, et les effets personnels. Il y avait là des plumes, miroirs, peignes, bijoux... Enfin, elle rangea un crâne humain, qui la répugna. Pourquoi donc ce morceau d'os était-il là ? Osmozzz avait eu des petits côtés macabres apparemment...
Elle boucla les valises, et garda le parchemin que son hôtesse lui avait montré en premier. A elle aussi il lui paraissait étrange... Une sorte de poème, mais elle n'en trouvait pas le sens...
Elle descendit au salon, s'installa devant la cheminée, dans un fauteuil bien confortable, et le relu encore et encore.
Citation:« Ne moublie pas »
Et voici quà lautre bout du royaume, là où les vagues se déchaînent souvent,
Les gens fidèles et dévoués affluaient au chevet dun seigneur,
Victime dune grande faiblesse, cette personne avait vu naître,
Inattendue et fatale maladie. Depuis plusieurs jours étendu,
Sur un lit glacial, aidée par un vieux médecin, une
Demoiselle toute dévouée à ses soins : sa très chère
Etoile, une fille tant désirée.
Sanglotants, les deux amants se tenaient les mains.
Et la vie allait les séparer, son temps étant désormais compté.
Raclant sa gorge, dans un dernier souffle, il lui chuchota
Adieu ma perle, que la vie te soit belle, pardonne moi,
Grande a été la joie de te connaître, soit forte et ne moublie pas.
Et merci à ton père, qui a toujours été droit depuis le début.
Osmozzz
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