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[RP/Ig] Le Concile ouvert du Coeur Navré

Falco.
Tours. Cavalerie du Coeur Navré.



Intermède entre deux cavalcades.


Messer Cartel! Y a ça pour vous!
Hum?
J'peux avoir une pièce pour m'acheter une poupée manchote qui brule?
Gné? File, si tu veux une poupée pour jouer, épouse une baronne plutôt..
J'ai que 7 ans, Messer Cartel.
J'vois pas l'rapport. Ouste!

Citation:

Les autorités de votre Comté ou Duché vous demandent d'avoir l'amabilité de bien vouloir donner en toute liberté votre opinion sur la proposition suivante :

La politique économique et fiscale menée par votre Comté/Duché est bonne.
Tout à fait d'accord
Plutôt d'accord
Plutôt en désaccord
Tout à fait en désaccord

Sans opinion


Note : Votre réponse à cette question restera confidentielle, et les autorités de votre Comté ne pourront en aucun cas savoir que la question vous a été posée, ni ce que vous y aurez répondu.


Il a un regard par la lucarne de sa chambre à l'Auberge Rouge.
Un autre vers les chevaux qui sont sortis des écuries pour aller manger du foin frais.
Vers les toits de Tours, leurs trop rares cheminées allumées.

Pour sur, trés bonne!
Les gens de guerre ne coutent rien au Duché, les paysans triment à leur juste place.Tout est pour le mieux.

Il agite ses orteils nus sur le rebord de son lit avant qu'on lui enfile bas et bottes.
Ses terres de Chinon offrent parmis les meilleurs salaires de Touraine.
La Cavalerie du Coeur Navré a faite s'ouvrir les volets de bon nombre d'echoppes assoupies.
Le Port redevient bruyant de travaux.
Tout est pour le mieux.


Fin d'intermède.

Parole d'expert..Hier au soir à l'Université il a suivi des Etudes hautement improductives sur le Mecanisme de l'Impôt donné par Bartholome.
Ce type n'y connait tien!

_________________
Falco.
Affichage et débat...

Compagnons, Nobles de Touraine, gens de guerre et d'echoppes!
Vous l'avez sans doute appris.

Touraine a usée de son droit et en conformité avec le Droit Royal pour briser le Concordat.
Les pires fanatiques vont s'en donner à coeur joie , soyez en certains.
Lisez la réponse douce de Clodeweck porté par ses soutiens locaux pleins de venins.

Lisez..Nous parlerons ensuite.

La scène est publique.
Ouverte à tous.
Les propos échangés seront colportés, déformés ou dévoyés peut être.
Mais il est des moments où la Touraine doit se souder.

Au loin le Chateau de Tours. En premier plan un gibet qui sert d'estrade et des chevaux qui commencent à s'aligner.
Falco a remis sa tenue de Cartel.
Mantel violet et brigandine.
Du cuir neuf s'enroule à son moignon , ses oreilles sont blanches dans le froid.

Citation:





    Réponse au Duc Llyr

    Je prends acte ce jour de la tentative de dissolution unilatérale du concordat de Touraine.
    Pour ma part, je n'y vois que la tentative d'un homme en fin de course de justifier de ses propres erreurs et de détourner l'attention.
    Outre le fait, mon fils, que tu n'as pas le pouvoir de cracher sur la signature de la Touraine en ne la respectant pas, car tu n'es qu'un élu pour un temps très court et n'es qu'un vassal de la Reyne de France, un texte signé par deux parties ne peut être abrogé qu'avec l'accord des deux.
    Ceci étant, si le concordat de Touraine est abrogé c'est celui de Paris, de ta suzeraine donc, qui s'applique, concordat par lequel je te rappelle, j'ai rang de prince de l'église, cela me fais sourire, appelle moi mon père simplement.

    Ceci étant, tenter de détourner l'attention des tourangeaux est un très mauvais calcul, tu les prends pour des idiots, ils ont compris ce que tu es depuis longtemps. Même si la terreur que font régner les brigands sur lesquels tu as tenté d'appuyer ta fin de règne les empêche de parler, je te conseille de ne pas te représenter aux élections, ton ego souffrirait fort de la réponse que te donnerait la Touraine.
    De plus ces ladres qui ont eu besoin de toi, te lâcheront une fois que tu ne serviras plus à rien, je crois que tu commences à t’apercevoir que tes tricheries t'ont mené très bas.
    Dieu ait pitié de Toi !

    Tes mensonges, pour faire croire que ton incapacité est due aux autres, lassent le peuple.
    La Touraine est aujourd'hui ce que tu en as fait.
    C'est toi qui a déclenché une guerre qui a ruiné de nombreux duchés et comtés.
    C'est toi qui es responsable de la famine qui a sévi.
    C'est toi qui est responsable de l'attaque de Tours et de la perte de la capitale. Un duc qui laisse sa capitale assiégée, défendue uniquement par une simple diaconesse, quel exemple de stratégie!
    Où étais tu caché, où étaient tes armées quand notre sœur Camille luttait seule face aux armées que tu avais provoquées et que les Turons mourraient de faim et sur les remparts ?
    Encore une fois tu essaies de faire croire que c'est la faute de Camille ?
    Oui j'ai refusé que tu condamnes sans procès équitable une femme.
    J'en suis fier, je ne suis pas comme toi à dire sans arrêt que mes erreurs sont de la faute des autres, je ne sacrifie pas ceux qui me sont fidèles à un intérêt personnel.
    Tu m'as donné ta parole que le procès serait équitable, mais je n'ai pas cru en ta parole, j'ai eu raison, on voit aujourd'hui que tu n'en as pas en crachant sur la parole de la Touraine.

    Mensonges encore, tu oses tenter de faire croire que tu es une victime, victime de menaces d'excommunication ?... Nenni, on n'excommunie pas quelqu'un qui est incapable de comprendre ce qu'il fait ou dit.
    Les textes sur l’excommunication sont clairs : lorsqu'une personne est incapable de comprendre la portée de son acte elle n'en est pas frappée. C'est d'ailleurs pour cela que malgré tes actes tendant à vendre la Touraine à l'acédie pour assoir ton pouvoir, je ne t'ai jamais mis en procès.
    Tu disparaitras de toi même, le peuple a compris qui tu étais.
    De vengeance ? Mon pauvre... Me prêter un désir de vengeance serait admettre que tu m'aurais fait quelque chose. Tout juste m'as tu fait de la peine d'avoir trahi la confiance de ceux qui t'ont élu, qui aspiraient au bien et au bonheur et qui n'ont eu en retour qu'un apprenti despote.

    La Touraine reste fervente aristotélicienne, pour une fois tu dis vrai, mais elle n'a pas besoin de toi pour cela.

    Lorsque le duché se sera doté d'un régnant capable, nous étudierons en effet les modifications à porter à ce concordat, qui pour l'instant reste en vigueur car tu n'a pas le pouvoir de le dissoudre.
    Je reste pour ma part toujours ouvert à pardonner, le jour où tu auras le courage d'assumer tes actes.
    Ce jour là tu demanderas pardon à l’église.
    Pardon à la Touraine.
    Tu mériteras alors le titre d'homme.

    La maison de Dieu te sera toujours ouverte.

    Pour finir,

    L'Eglise ne prend pas d'ordre d'un homme de paille à la solde d'un brigand de grand chemin, qui viole les femmes et prêche la tolérance. Tolérance à la douleur sans doute !

    Nous n'arrêterons pas notre travail ou notre action simplement parce qu'un élu croit tout contrôler.

    Baptême, mariage et cérémonies auront toujours lieu.
    Les fidèle pourront se rendre à l'Eglise le dimanche en toute quiétude.
    Nous, Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, continuerons à soutenir les indigents et les mendiants.
    Nous continuerons à soigner les blessés, quelques soient leur race, leur passé, leurs erreurs et leurs fautes.
    Ainsi est la tâche qui nous a été confiée, et nous tenterons de l'accomplir du mieux possible. Nous en faisons le serment devant vous, peuple aristotélicien.

    Ce dimanche nous prierons tous pour cette femme meurtrie dans sa chair dans son âme et sa fierté, souillée...Avec la bénédiction d'un duc !

    Pace e bene

    Fait à Rome le XIème du mois de Novembre de l’an MCDLVIX de la Saincte Eglise aristotélicienne


    Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Cardinal Chancelier de la Congrégation de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise





[/quote]


Pour rappel, le Droit Royal a déclaré caduque un Traité qui ne peut être rompu unilateralement.
Notre Duc est dans son bon droit.
Pour rappel, le Concordat Royal concerne les terres Royales, c'est à dire le Domaine Royal, point les Duchés de marches comme la Touraine ou le Berry.

Concrétement cela signifie quoi?
Que le Concordat est cassé, rompu.
Que Rome ne peut l'invoquer pas plus qu'on ne peut invoquer une loi abrogée.

L'Eglise est remise à sa juste place.
Dans les Eglises et parmis le peuple pour que la Foi Aristotelicienne reste forte.


Cela signifie que Touraine reste Aristotelicienne et fidéle aux preceptes de Rome.
Mais que Touraine peut aussi être Aristotelicienne sans plier devant Rome ou du moins ces Prelats qui confondent Spirituel et tentatives de prise de pouvoir trés terre à terre.


Je sais l'immense majorité des gens de guerre, de la noblesse de mérite emplis de Foi et de Tolérance.
Notre Duc exprime notre dégout à force de perversions d'une partie du Clergé.

Certains penseront sans doute que les Réformés sont derriére cela.
Point.

A l'inverse du clergé incriminé nous plaçons notre Foi aprés nos devoirs envers le Duché et la Couronne.

Cela change t'il quelquechose pour les Réformés en Touraine?
Non.
Depuis des mois être Réformé ici n'entrave en rien de participer à la vie ducale aux plus hauts postes.
Depuis des mois nous pouvons échanger des lectures des Ecritures avec les autres Croyants.
Depuis des mois nous pouvons porter la Croix Huguenote sans crainte.

Et demain?

Lisez la réponse du Clergé local.
Nous devrons, nous, gens de Touraine renaissants et tolérants, passer par dessus ces fanatiques obscurantistes pour dialoguer avec Rome.
Afin que le Clergé local refléte notre humanisme et non les fanatismes .
Afin de préserver nos libertés et ces acquis de cohabitation respectueuse.



Cela passera sans doute par le tranchant de nos épées.
Cela passera par une grande resistance aux attaques, insultes et sournoiseries.

Cela passera par une fermeté bien ciblée et le dialogue avec qui le peut et le veut.

Ils n'aiment pas la Touraine?
Le monde est vaste!

C'est notre terre, sous le soleil Royal!


Au fil des mots il s'est promené autour de la corde du gibet.
Enjambées d'insecte militaire.

A la fin on lui apporte le blason de Cartel.
Il le fait déposer sur l'estrade.


Nos armes, notre esprit, pour notre Terre et une belle Royauté!


Certains le detestent ou le trouve trop cruel.
Violeur de mortes!
Tueur.
Ombre des Occupations de régence du Berry.
Pourchasseur de félons.
Lui trouve normal que ses mauvais ennemis ne l'aiment guère.
Les bons l'ont rejoins ou il éprouve un solide respect pour eux.

Il est le pendant extréme d'un Duché attaché a des valeurs renaissantes.
La partie de fer et de cris.
C'est sa place assumée.

De toute façon pour son Duc, pour le duché, il brulerait des foules ou des cités sans sourciller.


_________________
Kayhan
[Tours - Pied à terre de Kay - Nouvelles de Champagne : sortez le vin qui fait des bulles]

Allons bon... 'tain je les savais atteints de tares certains Champenoix mais là... Ils font sauter un genre de record...
Qu'elle marmonne en lisant la dernière missive reçue de la mioche, Marine : une simple ligne griffonnée au bas d'un programme de liste aux ducales de Champagne :



Citation:
On En A Gros:

Programme:


Economie :

Etudier les taux d'imposition produit par produit,afin de rendre le système de taxes plus justes,et de réduire les écarts de rentabilité entre les différentes filières,en revoyant les grilles de prix et de salaires,et en impliquant dans ces debats les maires,premiers concernés avec le peuple par le sujet.
Diminution de la taxe sur le pain pour aider les vagabonds et nouveaux arrivants,ou en proposant un pain de l'amitié,en coopération avec l'Eglise,et qui permettrait de proposer un pain ou deux,sous certaine condition aux personnes ayant faims,ou peu de moyens.
Mise en place/réactivation d'une coopérative pour le vin de champagne.Ce produit doit faire la fierté et l'identité de notre Duché.
crée des stocks de réserve en cas de pénurie pour les produits comme le blé, la mais le pain en regroupant et listant des artisans et paysans dit "de première nécessite" permettant la fabrication de pain,de viande,de farine,la culture de blé de mais,ou encore la fabrication d'armes pour nos soldats.
Remettre si nécessaire en place l'aide a la reconversion des champs et échoppes,afin de permettre de couvrir les besoins du Duché et des villes.
Travail sur le projet EPO proposé par Vennec,afin de l’améliorer,et le rendre applicable,sans que cela soit au détriment du Duché,ou du peuple.


Justice :

Figer les lois fondamentales de Champagne.Ces lois couvrent déjà beaucoup de choses et quasiment tous les cas de figure qui peuvent survenir dans la conduite du Duché.
Révision des Etats Généraux de Champagne.Etude d'Etats Généraux permanents dont le rôle sera de valider les arrêtés et décrets ducaux (qui permettent justement de préciser les lois fondamentales sur certains aspects durant le mandat d'un Duc suivant des situations précises).
Mise en place de la traque,etude d'un projet permettant la traque des brigands sévissant sur nos terres,et nous permettre leur mise en procès,sans faire appel a quelconque don de voyance,sorcellerie,et autre subterfuges du Malin.Mais en se remettant a la déposition complète de la victime permettant une identification physique du brigand


Diplomatie :

Maintien d'un haut niveau de vigilance aux frontières (notamment artésienne)
la trêve est toujours en cours et les négociations entre la Couronne de France et le Ponant suivent leurs cours
Prise de distance avec les Flandres.Le comté des Flandres réfléchit actuellement sur la possibilité de prendre son indépendance vis-à-vis du Royaume de France
Prise de distance avec la Touraine.Le capitaine de Touraine est un brigand et un hérétique et cela ne semble pas gêner son Duc.
Rapprochement avec les provinces du domaine royal et de la Bourgogne: afin d'éviter l'isolement de la champagne, les liens devront être resserrés avec le domaine royal et la Bourgogne,Provinces nous ayant par maintes fois prouvés leur amitiés par des actes digne de confiance.Augmenter les opportunités commerciales avec eux.


Vie du Duché:

Relancer des campagnes de recrutements dans les divers services ducaux,en se rendant sur place pour les prises de fonctions,par les conseillers concernés,afin de responsabiliser les personnes recrutées,et leur faire prendre conscience de l'importance de leur rôle,du courrier,au Sergent de la Prévôté en passant par le douanier.
Tenter de redonner de la vie au Duché,par des animations,par les déplacements de plusieurs conseillers,dans le cadre de leur charge,ou en allant a la rencontre du peuple.
Valider les statuts de l'Ordre de Mathusalem et organiser une cérémonie.De nombreux champenois s'investissent jour après jour pour le bien de leur duché. L'ordre de mérite champenois se doit de les récompenser.
"Le souhait de gratitude"servirait à récompenser la loyauté des "défenseurs bénévoles" du Duché,par autre chose qu'une médaille,ou un papier,mais en lui apportant une aide quel qu’elle soit,ou encore en leur offrant les armes fournies pour ces défenses,en récompenses d'un service long et qui leur est couteux.
Lancer un débat,pour que les Champenois proposent les noms des personnes qui méritent d’être récompensée par le Duché,et les faire participer a cette partie de la vie du Duché,qui les concernent tout autant que le Conseil.
Rapport hebdomadaire des Tribuns,plutôt que quotidien ,actuellement,pour rendre compte des naissances et décès de leurs villes,et des divers moyens d'aide mis en place pour les jeunes arrivants.
Collaborer avec les tribuns pour retravailler les courriers adressés,et trouver des idées innovantes pour les missives de bienvenue,et les aides a apporter.
Aider et appuyer tout projet visant a faire grandir le Duché,par le commerce de produits de luxe (construction d'un navire,par exemple).Relancer ce dernier,et faire du Vin de Champagne,un produit fort et désiré.
Aider les maires,et renforcer la communication,par le biais du courrier de prise de fonction rédigé par le Porte Parole,qui dispenserait de conseils de base au début de mandat,dans le domaine législatif,ou encore commercial ou économique.Motiver le débat,et l’échange d'idées au Conseil Elargi,et permettre aux Maires de communiquer a leur population ce qui s'y dit,les motiver a le faire.
Remettre en place les bonnes vieilles traditions joviales de notre Duché,trop longtemps oubliées,notamment celles qui se déroulaient en taverne,comme rendre grâce a Sainte Boulasse pour tout nouvel arrivant,afin d’améliorer sa dive bouteille,ou encore le traditionnel bain dans les abreuvoirs,les courses a quatre pattes,ou la danse sur comptoirs,la chasse a la mouche par le jet d'hache,etc...(la Duchesse de Meaux se proposant pour des cours collectifs de courses a quatre pattes,ou de danse sur le comptoir,minimum de 4 élèves requis pour un cours)


Et bien d'autres idées encore!


Citation:
On en a gros ( OEAG )
Tête de liste : Gwenhwyvar
Numéro 2 : Siva
Numéro 3 : Tristan.
Numéro 4 : Catherine.v.enorig
Numéro 5 : Chaplume
Numéro 6 : Vennec
Numéro 7 : Merlin_dit_dozilus
Numéro 8 : Kalaelis
Numéro 9 : Katalin
Numéro 10 : Athaniel
Numéro 11 : Tiloux
Numéro 12 : Clelia


Ils vont pas bien en Champagne, hein?

Une prise de distance d'avec la Touraine pour cause d'hérésie de son brigand de Capitaine ?

M'enfin ils sont saouls du matin au soir dans c'coin là ou quoi ?!

Spm, c'est lui le Capitaine de Touraine.
En rien un réformé, en rien un brigand.
Un honnête et pieux Tourangeau que la brunette, née en Touraine a toujours vu oeuvrer loyalement pour le Duché.

C'te honte de lire ça...

Ni une ni deux, elle sort le Vélin, la plume et l'encrier.
Les pattes de mouches s'enchaînent.



Chef !

J'en ai une de bonne : la Champagne a subi de violentes intempéries dernièrement.
Ils se sont tous noyés dans un torrent de gnôle locale qui pétille.

Voyez ce que je reçois de la merdeuse rousse !
Parait que notre bon Capitaine est un vaurien hérétique et notre Duc un complaisant !
Et ils affichent leurs délires alcoolisés qu'ils nomment programmes sur les murs champenois.

A force de raccourcis, d'amalgames et de bourrage de crâne, on en arrive à proclamer de ces conneries...

Falco, je pensais bien qu'vous fichiez les miquettes alentour.
Jusqu'en Champagne La Paranoïaque, de fait, sur ce coup.
Un p'tit effort, et bientôt, jusqu'en Languedoc.

Adishatz !

Kay


La bandelette de vélin accompagnée du programme est enroulée prestement et serrée à la patte du volatile, qu'elle envoie vers Chinon.

Son regard se porte vers le fauchon qu'elle a posé en travers de la vieille table vermoulue, au centre de la pièce, et elle esquisse un sourire.

Si le bon sens n'entre pas dans la tête des obtus par le discours rationnel, il faudra bien qu'il y entre autrement.

_________________














































Lady_eden
L’Écossaise trainait sur la place quand elle vit son Chef, Messire Falco, il parlait, elle s'arrêta, écouta, réfléchit un instant et s'approcha de lui.

-Bonjour Falco, dites moi....j'aurais une ou deux questions, peut être pouvez vous m'aider?

Elle le regarda, cherchant ses mots.

- Voila, bien que je ne sois pas la plus croyante des femmes, malgré tout j'écoute et tente de comprendre les paroles de l'église, mais j'ai eu beau parcourir les livres, chercher encore et encore, je me demande si un homme comme Le Prince de l'église à le droit de mentir aux gens de cette façon??
Je vous demande cela, car, au vu de ce qu'il écrit, je pense que soit il est fort mal informé, ce qui serrait alors une erreur ou bien qu'il ment délibérément et cela est très grave.
Voyez vous, quand il dit à notre bon Duc :

Citation:

C'est toi qui est responsable de l'attaque de Tours et de la perte de la capitale. Un duc qui laisse sa capitale assiégée, défendue uniquement par une simple diaconesse, quel exemple de stratégie!
Où étais tu caché, où étaient tes armées quand notre sœur Camille luttait seule face aux armées que tu avais provoquées et que les Turons mourraient de faim et sur les remparts ?
Encore une fois tu essaies de faire croire que c'est la faute de Camille ?


Je ne peux que constater la tromperie, en effet j'y étais moi sur les remparts et ceci chaque jour du siège de Tours, avec Dame Tayabrina et son armée la Semper Fi, je veux préciser que Dame Taya était enceinte et qu'elle n'a pas hésité un seul instant face au danger, mais je n'y ai jamais vu Camille, qui elle se cachait derrière ses maréchaux qu'elle avait retenus, avant d'ouvrir en grand les portes de la ville a l'ennemi.
D'ailleurs comment expliquer que tous les membres de la Semper ont été blessés, sans exception, mais qu'elle n'ait rien eu?
Pas même une égratignure?


Un soupir désabusé plus tard.

-Alors oui je m'interroge de savoir comment un prince de l'église peut dire cela, alors qu'il n'y était même pas.D'ailleurs où était il? Si il se dit si proche de Tours et de son sort? Comment reprocher à notre Duc élu de ne pas être à sa place où les Tourangeaux l'ont mis?Alors qu'ils auraient pu voter pour d'autres, deux autres listes étaient présentés.
Ne serrait il pas un peu aveuglé du haut de son siège, ce Prince? ou alors si mal informé?
Voyez Falco je m'interroge......

_________________
Kayhan
[Chinon - Atour d'un cruchon - La fin du Concordat pour les nuls]

Arrivée en lance lourde sur la ville de pêcheurs.
Et non de pécheurs, comme pourrait croire l'entendre l'oreille mesquine.
La petite troupe, dont un a raté lé départ pour cause de blondinisme, s'égaye en ville.
Quelques uns comme toujours, prennent directement la direction des auberges du centre pour en tester l’approvisionnement.
Bien sûr, la brunette et de ceux-ci.

En chemin elle passe à une rue de la placette au milieu de laquelle trône un gibet, et de là où elle est, elle peut reconnaître une voix cassée.


Cela signifie que Touraine reste Aristotelicienne et fidéle aux preceptes de Rome.
Mais que Touraine peut aussi être Aristotelicienne sans plier devant Rome ou du moins ces Prelats qui confondent Spirituel et tentatives de prise de pouvoir trés terre à terre.


Vague sourire qui naît sur sa figure.
On ne pouvait pas mieux résumer la situation.

Comme à son habitude, elle prend bien sûr le chemin du boui-boui local, repaire à crouille avinée.
Comme à son habitude, elle va se poser à côté d'un dont l'état d'ébriété semble ni trop haut, ni trop bas.
Ni trop haut, qu'il puisse causer à peu près normalement quand même.
Ni trop bas, qu'il puisse avoir la parlotte facile à démarrer.

Et d'offrir un cruchon à partager en s'asseyant à côté du bougre, qui rapidement lui révélera déjà une information tutaffé capitale :
Il se prénomme Pierre-loup, mais ses copains aiment bien l'appeler Pilou, même que sa vieille mère aussi l'a toujours nommé ainsi, enfin l'appelait ainsi car elle est morte en travaillant au champs un jour qu'il gelait mais il se souvient plus trop quelle année.


Ça part bien....
Qu'elle se dit, la Kay. Le gars rien que pour dire son prénom lui a conté la moitié de sa vie.
La discussion est banale jusqu'à ce que la conversation, de manière prévisible, dévie sur le sujet du moment.


Nan mais mam'zelle, z'avez vu que le Duc il a dit merd'e à l'Eglise ?! On va tous geler sur la lune crénom !
Mais non soyez pas con, il a pas dit merd'e à l'Eglise, le Duc. Il a dit qu'c'était inadmissible de voir des Clercs foutrent des coups de canif dans le contrat en disant après "hop hop hop, taisez vous vous pouvez rien y faire".
Mais du coup, quand même, on va foutre tout Rome de traviolle, et on va geler avec les Princes Démons sur l'astre lunaire, moi j'vous l'dis tout net !

*petit regard en coin au poivrot*
Non mais vous, vous avez un sérieux problème avec la gelée hein... L'décès de votre môman doit pas y être pour rien...

Comme quoi, c'était bien une information capitale du coup, ça.
Et la brune de continuer dans la lancée :

Pourquoi vous pensez qu'un bout de papelard nous enverra tous sur l'enfer lunaire sérieux ?
Et beeeeeeen, on devient tous hérétiques !

*regard perplexe sous les mèches éparses*
Elle se dit qu'elle aurait du le choisir un chouilla moins aviné le Pilou du coin, parce que visiblement, il a pas inventé la flûte.

Mais non ! M'enfin on devient pas hérétique parce qu'on dit qu'on arrête de se faire râper les arpions et prendre pour des buses. Pis ça vous change pas d'religion un papelard voyons ! Vous vous sentez moins Aristotélicien là ?
Bah....
*Pilou se tâte et réfléchit*
Bah nan en fait.
Ouais normal. Vous l'avez lu le Concordat ?
Ça va pas nan ? J'ai une touche à savoir lire ?!
Euh.... Non... On vous l'a lu déjà ?
Nan...
Bon et le Livre des Vertus ?
Ah ça oui !
Ben voilà. Vous avez rien loupé du coup.

*Sourire rassuré du Pilou, qui se dit qu'il aura pas perdu sa soirée*

Fin de la discussion sur le sujet pour la brunette, qui a une patience limitée quand elle doit expliquer des choses.
Certes, elle a pas fait dans le détail.
Clairement une belle diagonale.
M'enfin elle s'adressait à Pilou heiiin...

Elle espère qu'y a pas trop de Pilou en Touraine, capables de croire sincèrement qu'un contrat d'obligations fait une croyance et un homme bon.
Sincèrement, elle même espère qu'il est clair pour tous qu'il faut bien plus qu'un contrat pour faire un Aristotélicien tout court.
Et qu'un contrat quand il n'est pas respecté par l'un au détriment de l'autre, n'a simplement plus lieu d'être.
La Foy n'est pas affaire de paperasse.
Dira-t on un jour d'un fidèle qu'il n'est point baptisé s'il a égaré son acte de baptême ?
Ou des préceptes du Livre qu'ils ne valent que pour le vélin sur lequel on les couche...

Le cruchon est vide, Pilou beurré, Chinon paisible.
La brunette hèle à nouveau le tavernier.
Demain la Compagnie sera dotée d'un foncet.
Y en a, quand même, des choses à fêter ces temps-ci !

_________________
Estainoise

Elle avait appris que le concordat avait été dénoncé…..
Enfin, l’Eglise n’imposera plus son dictat…

Elle avait aussi entendu la réponse de cet homme de robe qu’elle ne connaissait pas…..Elle avait lu avec attention et avait ressenti tout son fiel.


Citation:
« ….un texte signé par deux parties ne peut être abrogé qu'avec l'accord des deux…. »

Très vite Esta frissonna mais elle alla rechercher la précision donné cet été sur la possibilité de rompre un concordat….et elle le montra à tous....

Citation:
Nous, Mc Legrand, chancelier de France,

A tous ceux qui liront ou se feront lire,

rappelons le point de jurisprudence suivant :

Un traité est une convention solennelle entre deux parties en vue de produire des effets juridiques.
Un concordat (du latin concordatum, « accord, traité ») n'est qu'un traité particulier signé entre le Saint-Siège et une province ou un royaume.

La rupture d'un traité étant une annulation unilatérale du dit traité, l'essence même d'une rupture étant justement d'être unilatérale,
attendu que l'on ne peut obliger une province ou un royaume de continuer à respecter un traité qui n'est pas en adéquation avec les volontés politiques,
déclarons que toute clause d'un traité, qui demande l'accord des deux parties pour la rupture du-dit traité, est nulle et non applicable. Par conséquent, toutes provinces peut clore un traité sans demander son accord à l'autre partie contractante, tout comme il lui est loisible de le rompre à l'amiable.

Ainsi nous validons toutes les décisions passées et futures concernant cette état de fait.
En revanche, rien n'empêche les parties contractantes de prévoir des sanctions concernant les ruptures unilatérales, dans le respect du droit royal, du droit local et du droit canon.



Fait à Vendôme le 17 aout 1459,



Esta se tourna vers Falco qui expliquait les choses et lui demanda, tout en lui tendant le texte….

Falco, serait-il possible d’afficher cela un peu partout afin qu’on ne l’oublie pas?
La suffisance des hommes de robe devient insultante vis-à-vis de notre Duc et montre son mépris envers ceux qui œuvrent sans simulacre. Il n’y a aucune vérité dans la bouche de ces hommes de robe, juste fiel et mensonge.
Traiter le Duc de lâche, encenser Sœur Camille comme il l’appelle alors qu’elle a donné Tours et la Touraine aux ennemis….Il est tellement facile ensuite de donner un morceau de pain aux pauvres êtres qui n’y comprennent rien pour se donner bonne figure et bonne conscience…….
L’église devrait avoir honte, non pas de donner mais de se servir de ce geste pour trouver et prouver son assise.


Esta reprend encore un passage de ce courrier insultant...


Citation:
« Nous continuerons à soigner les blessés, quelques soient leur race, leur passé, leurs erreurs et leurs fautes. »


Est-ce ainsi que grâce à leurs excommunions, tout un conseil de Guyenne cet été a du se résigner à laisser le pouvoir pour éviter effusion de sang?
Ensuite, est-ce ainsi qu’ils ont aidé les Montalbanais qui se sont fait massacrés alors qu’ils défendaient leur village?
Certes, on est pas en Guyenne, mais ce qui c'est passé en Guyenne montre comme l'église est malfaisante et n'a de cesse d'écraser ceux qui ne la servent pas.

Y a-t-il enfin un seul mot dans ce courrier contre les assaillants ponantais? Non aucun…

Esta soupire puis reprend encore...


Mais les tourangeaux ne sont pas dupes….et le concordat est bien caduc……il suffit d’une dénonciation d’une des deux partis pour que ce concordat n’ait plus de sens.


Ca ne veut pas dire que les cloches de l’église doivent cesser de tintinnabuler. Bien au contraire….Mais cela veut bien dire, que les hommes d’églises n’ont pas à juger les hommes, seul Deos peut le faire. Cela veut dire que les hommes d’église n’ont plus à imposer leurs règles, qu’ils se détachent enfin du temporel et se concentrent sur la prière! Il serait temps!

S’il vous plait seigneur d’oserez…..il faut que ces langues de vipères cessent de persifler.

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Falco.
Au Gibet de Chinon

J'entend et je sais ce que vous dites, Eden, Estainoise.
C'est exactement le fond de pensée de notre Duc et des Feudataires.


Selon ses services des cancrelats se terrent ici et la de Loches à Tours.
Avec en toile de fond le soutien actif des D'Anclair, Auditore et du Berry.

De même des dénonciations infâmes affluent jusqu'au Louvres.

Concordance dans l'objectif, concordance dans les intentions et la façon d'y parvenir.
Une faction oeuvre contre la Touraine.
Cette faction même qu'il a mise en Vendetta, élargie à ses accointances Romaines et Ponantaises.


Merci Estainoise.
C'est justement en s'appuyant sur le Droit Royal que ce Concordat a été rompu.

Que cela soit affiché!

De même je puis le dire à présent....


Une corneille tombe du ciel plombé, suivi d'une seconde.
La place est petite, écrasée par les hautes murailles du Chateau de Chinon.
Au sommet du donjon de Coudray oiseaux et bannières font concert avec le vent.
Il a gardé longtemps par devers lui ce qu'il doit maintenant dire.

Contre le billot il se cale, accompagnant ses mots de gestes brefs du moignon.


C'était aux commencement de la guerre, quand les escarmouches étaient encore éparses.
J'ai eu une entrevue avec la Reyne, son Altesse Nebisa.
C'était à propos du Concordat, entre autre.
De mémoire, voici notre échange..

La Reyne venait de me rappeler qu'elle était Reyne de France et non pas Reyne des Aristoteliciens. Et que toute province ayant des lois d'obligation avec la religion devait s'y tenir ou les changer.
Qu'enfreindre une loi est impossible. Mais à partir du moment ou la Loi n'interdit ou n'encadre plus, le délit cesse d'exister.

Je lui posais deux questions...


La je vois un: Libre aux Provinces d'accorder la liberté de Culte.Le tout est que cela se fasse dans la légalité vis à vis des engagements antérieurs (donc renégocier ou rompre les concordats au besoin)
J'ai bon?


La Reyne me rétorqua avec fermeté ainsi..Excusez moi si je ne me souviens plus des termes biens plus chatiés employés:

En gros c'est ça, liberté de croyance, sans prosélytisme et Aritotélicisme seule religion officielle du Royaume, bref tout ce qui existe déjà au final... après abrogation (mais pas façon Guyenne, parce que l'abrogation bordélique et pas légitime on a vu ce que ça donnait...) ou re discution des concordats... ça regarde absolument pas la Couronne ça, c'est l'affaire de Rome !


Je lui demandais ensuite ceci:

Mais quid des "Terres Royales"?

Elle rit et répondit:

En DR y a le concordat royal, l'est pas prêt à être discuté celui là !

Nous échangeâmes brievement sur d'autres points puis la guerre repris son cours. Vous connaissez la suite.

La Cavalerie de Touraine imposa la paix en Berry, puis libéra Orléans au prix fort...




Dans la foule on le regarde , dubitatif ou effaré.
Quoi? Ce sinistre manchot rencontrer en privé la Reyne de France?
Il a le moignon ensorcelé ou quoi?
Dit il vrai?
Il sourit à ses compagnons et aux gens.
Avec sa balafre jamais refermée le résutat est apocalyptique.
Mais ce n'est pas comme s'il était inconnu.
Le Duché s'est habitué.


Vous me dites:
L'Eglise devrait avoir honte.
L'Eglise ment.
Détrompez vous.
Une partie du clergé ment. Une partie devrait mourir de honte.
Tout Rome devrait se confesser d'accorder du crédit aux mensonges de quelque uns.

Soyez assurés, gens de Touraine, toute l'Eglise n'est pas bélante devant les abominations proférées par Clodeweck et sa faction illuminé.

Que les mauvais tremblent!
Que les bons prient.

Ces ennemis voudraient les fruits du pouvoir temporel sans les épines?
Prendre et ne jamais donner en retour?

Comme ces Ponantais qui ravagent et pillent puis crient fort "1, 2, 3 Touché Trêve!" quand le vent tourne?

Tss..
Croyez vous qu'un duché qui a pour tradition de chasser ses souverains incompétents laisserait cela durer?



Au loin derriére la foule des vivas tonnent.
Venant du port en pleins travaux.
Un Foncet s'achève, il se nomme le Coeur Navré.
Et le Port sent la maçonnerie fraîche, de nouveaux quais s'achèvent inexorablement.

Qu'apportent les fanatiques au Duché?
Fiel, procédures juridiques stériles, trahisons et destruction des liens de confiance.

La réponse de la noblesse et des cavaliers est concrête.
Des écus, du travail, des infrastructures plus puissantes pour que Touraine rayonne pendant que tant de provinces se recroqvllent sur elles même.

Des messagers galopent avec des parchemins à l'encre fraîche.
Des chevaux se rassemblent.
Dans les Etat major ça bruisse en rigolant .


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Izaac
[Hôtel de Cartel, sous Coudray. Lumière avare d'une chandelle. Coin de table. Plume. Plaid épais hérité d'une petite scandinave, jadis. Pour les jambes. Parce qu'à l'âge qu'on a, les pieds se refroidissent vite des fois.]

Citation:
Izaac à Ibben

A Valencia.

Je te réponds enfin, mon ami. Le pape est le chef de l'Église romaine d'Aristote. C'est une vielle idole qu'on encense par habitude. Il était autrefois redoutable aux princes mêmes. Mais on ne le craint plus. Rares dans le petit peuple sont ceux qui se souviennent encore de son nom. Il est dit dépositaire de la succession du prophète Aristote : et c'est certainement une riche succession, car il a des trésors immenses et un grand pays sous sa domination.
Les évêques sont des gens de loi qui lui sont subordonnés. Ceux-la sont ceux qui dirigent réellement la succession. Comme tu l'appris, à la Noël, le pape fut pris dans une taverne à caresser des velours sur les genoux complaisants d'un jupon blond comme les blés, incognito, puis jugé pour ses crimes et brulé par une compagnie de spadassins véritables croyants. Que crois-tu qu'il arriva ? On nous en sortit un second d'une boite à coucou à Rome, d'à peu près même air et de même visage, tout immaculé. La curie se dispensait là d'un nouveau conclave. Quand ils sont assemblés, ces évêques font des articles de foi ; quand ils sont en particulier, ils n'ont guère d'autre fonction que de confier à d'autres le soin d'accomplir les volontés de Deos. Eux-même se mêlent plutôt des affaires des duchés, et dans les terres concordataires, dirigent même les affaires directement très souvent. Les évêques sont fait du même bois que biens des nobles qui dirigent ici les affaires et sont souvent des mêmes familles. Lorsqu'advient un conflit dans les gouvernements, tous discutent longuement et se disputent, car ils sont incapables de lire le bien commun, et sont toujours partisans. C'est à ce prix que les évêques se maintiennent eux aussi à la tête des affaires.
Aussi puis-je t'assurer qu'il n'y a jamais eu de royaume où il y ait eu tant de guerres civiles que dans celui dominé par l'Église romaine d'Aristote.

Ceux qui mettent au jour quelque proposition nouvelle sont d'abord appelés hérétiques. Chaque hérésie a son nom, qui est, pour ceux qui sont les enragés de l'Église, comme le mot de ralliement à tuer. Il y a dans l'Église des hommes et des femmes qui sont autrement appelés dans l'Inquisition, qui se dispensent des lois communes que se donnent les gens des duchés. Quand on tombe entre les mains de ces gens-là, heureux celui qui a toujours prié Dieu avec de petits grains de bois à la main, qui a porté sur lui deux morceaux de drap attachés en croix à deux rubans, et qui a été quelquefois à confesse dans l'équipage d'un évêque ! Celui là promène les gens avec des tours qui rendent un homme blanc comme de la neige et il peut se faire appeler orthodoxe.
Sans cela un pauvre diable est bien embarrassé. Quand il jurerait comme un païen qu'il est orthodoxe, on pourrait bien ne pas demeurer d'accord des qualités, et le tourmenter comme hérétique : il aurait beau donner sa distinction; point de distinction; il serait en cendres avant que l'on eût seulement pensé à l'écouter.
Les autres juges séculiers présument qu'un accusé est un brigand : ceux-ci le présument toujours coupable de crimes bien pire. Dans le doute, ils tiennent pour règle de se déterminer du côté de la rigueur : trois jours de prison dans les mains des premiers deviennent la mort, sous le joug des second. Et le juge séculier se soumet, car il est notable ici que tous les nobles qui tiennent les affaires obéissent aveuglément aux ordres de l'Église.
Heureuse la terre qui est habitée par les croyants en la foi aristotélicienne réformée sans l'Église ! Ces tristes spectacles y sont inconnus. La sainte religion que l'ange ailé y a apportée se défend par sa vérité même; elle n'a point besoin de ces moyens violents pour se maintenir.

A Chinon, le 14 du mois de janvier, 1460.

Izaac le genevois.

post scriptum : si tu pouvais, mon ami, m'envoyer de ces fraises de chez toi, tu sais, celles qu'on ne trouve curieusement qu'en hiver. Par retour de cigogne.


Ikea. C'est Ikea, le doux nom de la demoiselle scandinave qui laissa son plaid au genevois.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Kayhan
[Chinon - De la vie en micro-société]

Deux années qu'elle rôde sur les chemins.
Parfois en binôme, parfois en meute aussi vite réunie qu'elle ne s'égaye au fil des plans, souvent en solo.
Et ça lui convenait parfaitement jusqu'alors.

Depuis quelques temps, la brunette s'est remise à la vie de groupe.
Pas évident tous les jours.
Certains jours encore moins évidents que d'autres.
Elle n'a pas bon caractère. Elle n'aime pas les compromis.
Plus que tout, elle abhorre le manque de solidarité qu'elle a pu constater entre les membres d'autres compagnies à qui elle a prêté son épée auparavant.

Ce soir, c'est ce qu'on appellera un soir "sans".
Y a des soirs ainsi.
Certains soirs, on doute de tout, y compris de sa place dans un groupe.
Pas évident, la vie en micro-société.

C'est empreinte de ce doute tenace depuis quelques jours que la brune est partie de l'auberge.
Désormais le fessard posé sur un quai du port, le fauchon comme à son habitude posé en travers des cuisses, elle relit une lettre reçue quelques jours avant de la merdeuse rousse qui lui avait pas lâché les basques pendant un bon moment, désormais loin d'elle :




Bonsoir Kay !

Comment tu vas?

Tu vas jamais le croire...
Papa veut m'envoyer dans un collège pour noble et parait que c'est la Reyne qui me parraine parce que je terroriserais la Champagne ! Mais c'est pas moi ! C'est Marc ! Il a tenté de prendre deux fois la mairie de Reims !

Kay !
Viens me chercher !
Oh putain ! Le Firenze est en train de m'éduquer et grave ! Je préfère encore apprendre à faire les tartes.

Marine !


Un sourire, un petit, pointe sous les mèches en bataille.

Dans quel merdier tu t'es encore fourrée...
Qu'elle murmure au clapoti des vaguelettes venant buter contre le quai.

Et de sortir son écritoire de sa besace, pour gratter quelques lignes sur un vélin.




La môme,
Je peux pas venir te chercher, cette fois.
Cette fois va falloir te dépatouiller seule des embûches.
Même si j'ai les quilles qui me démangent, il me faut rester en Touraine, au moins quelques temps encore.
Fuis la mioche. Fuis si on veut te faire devenir quelque chose qui ne te convient pas.
Et laisse toi faire si tu estimes que le choix qu'on fait à ta place est le bon.
La Champagne semble avoir perdu la raison qu'il lui restait dernièrement.
A trop écouter les loups hurler, elle en est devenue peureuse.
Si tu fuis, tu sais où me rejoindre.
Je ne t'abandonne pas.
Parfois on ne fait pas ce que l'on souhaite, voilà tout.

Kay

PS : Si on t'emmerde en Champagne, ton père compris, souviens toi de la leçon numéro 6 : vise les noix.


Les noisettes ternes suivent un bon moment le pigeon voyageur qui file au loin.
Même quand il a disparu, elles fixent encore le ciel... couleur bleu-Marine.

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Falco.
Au nom du Bois, Halte la!

Pour sûr, elle m'aime...


La jolie troupe de cavaliers est partie de Chinon dans un trompeur chaos.
Long serpent sinueux slalomant entre les taupinières gelées.
Le Banneret est neuf, ils le valent bien.
Coeur Navré ça peut sembler mignon tout en réussissant à vous filer un sale frisson dans l'arrière pensée.

Aux frontières le Duc de Berry est entré en armée.
Il aura liquidé quelques passants alors qu'il devait espérer les tuer eux.
Raison excellente pour aller patrouiller.

Sur la route de SA Falco , hilare, a parlé en désignant Papaout sagement allongée dans une flaque figée. Morte.
Comme d'habitude.

Il agite son moignon selon une arabesque brêve.

Et puis qu'elle m'aime...Qu'elle nous aime tous.


Montrant concretement la marche à suivre il talonne sa monture jusqu'au cadavre.
Les sabots l'évitent sauf un qui bute dans les chiffons sales remplis de peau pâle.
Le bruit est celui d'un linge mouillé tapé contre un mur.
Il ne stoppe point.
Les cavaliers vont suivres.

Pauvrette, tout lui sera passé dessus...Mais pas comme elle préfère.


L'excellente Leftenante Estainoise leur trouve gîte solide.
Ils commenteront sur la carte, au sec, les mouvements berrichons.

La partie s'annonce amusante.
Une armée c'est plus fort qu'eux.
Mais ils sont plus agiles.
Maigre avantage des plus fragiles.

Cependant, faire perdre de l'argent, du temps et des hommes au Berry est une sorte de coutume, n'est ce pas?

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Izaac
Vous connaissez l'histoire du petit chaperon rouge ? D'icelui qui rencontra le Loup. Ici, le Goupil manchot promène l'Ysengrin berrichon. Et pendant ce temps là... Izaac, en bonne mère grand, garde le foyer au chaud.

Entre le foyer et le colombier, justement.


Citation:
En Limousin,

A madame T.

Mon cher petit,

Je m’assois enfin au pupitre afin de vous répondre. Prenez bien garde, très chère enfant, de ne point vous attirer quelque parfum de fagot avec des propos tels que ceux que je lis de votre plume. La curie et ses oies en ont brulé des moins bien fagotés que vous, et pour moins que cela. En Germanie, on m’a dit qu’un moine Martin vaguement ours, noir et couronné conteste comme vous l’Autorité de l’Eglise de Titus. E.T. Go Home proclame-t-on chez les godons ! Avec les montalbanais, ceux de Chinon et les genevois, cela nous ferait une quatrième ou une cinquième confession protestante contre l’Eglise ? Cachez-vous un peu tout de même, le concordat est bien souvent souverain dans les duchés françoys. Bien davantage d’ailleurs que l’obsequium, l’auxillium et le consilium que l’ont doit à la reine, si j’en crois ce que les pigeons m’apportent ces derniers temps. Rome règne. Céquë effedé, comme dirait un ami algèbriste de Cordoue. « Amen » en idiome berbère andalou, m’a-t-on assuré. La sonorité est élégante.

Quant aux sicaires de l’archange fauve, des assassins, dit-on ? Ils n’ont jamais vidé que quelques bourses. Et Dieu sait que chez les calotins enchasublés, elles ne servent point à grand chose. Je vous confesse en outre que Petifrère, très honorable sicaire s’il en est, vida la sienne bien plus souvent que celles des autres. Assassins ? Non. Définitivement. On leur reprochera d’avoir enfumé à Mende, un soir de Noël, Innocent le huitième. Celui-là porte bien mal son nom. Grand Curiste devant ses Pairs ! Il fut jugé est condamné pour ses blasphèmes odieux. Qui est-il pour oser usurper le Verbe du Seigneur ? Qui est-il pour disperser ses armées innombrables dans l’Aristotélité, ses milites à grosse bague et crosse magique qui vous absolvent au goupillon de vos péchés dans quelque recoin sombre ! En échange d’on ne sait quel honteux commerce dans l’isoloir ! Qui est-il pour proclamer qui a le droit d’être à la droite de son Créateur d’une petite goutte magique du prêtre dans le baptistère ! Qui est-il enfin pour accorder et déléguer le droit de se considérer épousé devant Dieu ! Nous autres genevois réfutons les sacrements magiques dispensés par les mages de Rome ! Nul intercesseur entre le cœur du croyant et son Créateur ! La curie nous grima Innocent en père la Noël de circonstance, proclamant à l’envi que le Lion assassinait un Innocent. Secte infâme, elle sortit un nouvel Innocent qu’elle installa sans conclave ni autre forme de procès sur le trône de Titus ! Intrigantes raclures de fond de bénitier, ces bonimenteurs lèvent des armées et nous envoient nos frères et sœurs aristotéliciennes réformées faire le va et vient quarante cinq jours entre Ciel et Terre ! Ceux-là assassinent ! Un sicaire, qu’est-ce donc ? Un gratte-couille, ma demoiselle ! Un gratte-couille qui vous saisit la bourse et vous la secoue vigoureusement. Et qu’on hait davantage que les osts caparaçonnés des sbires de la papauté ? Serait-ce donc que dans l’Aristotélité écrite selon Rome, l’adoration du veau d’or et quelques écus et thalers comptent davantage que le Salut ?

Je vous salue respectueusement, mon cher petit. Je prierai pour vous.

De Chinon.

I


Coudray, Ô Coudray, tu meules ! Cartel, ramène du fagot !
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Falco.
Touraine de Fevrier.

Les revoila! Les revoila! Les Caca..Les Cavaca..Les Cavaliers du Coeur Navré!


Des frontières sud, des forêts insalubres, revenant de Limousin, en effet les revoila.
Chevaux paillés de frais, mantels décrottés.
Ils encadrent un fardier incongru pour des gens de guerre.
Une petite montagne de stères récoltés de haute lutte.
Les haches s'émoussèrent, les mémés de gueret misent à contribution, le marché dégarni.
Tout ce qui était bois fut razzié.
D'ailleur sur le tas on reconnait une jambe de bois.

Le manchot, pimpant comme une scène de crime fraîche, juché sur son vilain palefroi harangue sa troupe.
Ils sont aux portes de Loches et vont traverser le Duché, point en fanfare, même si ça serait chouette.


Félicitations à ceux et celles revenant de leur premier Galop.
Ainsi la Cavalerie reste ouverte à tous.
Ce sont les épreuves et non moi ou un autre qui trient les guerriers.
Ainsi soit il!

Nous voilà revenu chez nous!
On nous dit brigands et bien pis jusqu'au Louvres, nous sommes la Cavalerie.
Gens de guerre et de cuir au service de Touraine.
Matous routiers !
Ecoutez les murmures...Sitôt que nous chassons au Sud, les rats sortent le museau.

Rangez vos hardes de bucherons, enfilez vos harnois, faites briller les armes, tenez vos montures brides courtes.
Levons les bannerets.

Vous êtes beau.
Que ceux qui ont à vous craindre tremblent, que ceux qui nous aime sortent les chopines!


Il tapote sa salade pour la caler sur son crane chauve.
A un regard satisfait vers Kayhan et Estainoise.
Il a de belles lieutenantes.
La bas il y a gati.
Et dans sa sacoche des missives.
Une fois l'entrée en cavalcade et le bois livré, il va embarquer une poignée d'entre eux.
Des marauds braconnent sur leur sol.

Avant...Boire! Revoir les amis, sortir le bateau du port, et aménager Coudray pour ce ptit monde.

La vie est belle.
Du moins pour eux.

_________________
Izaac
Citation:
En Limousin,

A madame T


Comment j’commence, moi cette fois…

Citation:
Diaconesse,


Pas mal, ça… Nan…

Citation:
Ma sœur,


Nan… la différence d’âge, tout ça…

Citation:
Mon petit,
déjà fait…

Poulette ?


Citation:
Dame,


Le Lion de Juda, divin messager fauve de l'Unique, vient trouver les âmes et des lames. Et des voix. Après que les trois prophètes ne sont plus que récités en bondieuseries mièvres, après que l'Eglise et sa curie se soient appropriées le verbe du Seigneur et se posent désormais en intercesseur nécessaire entre le cœur du croyant et son Créateur, après qu'il soit désormais accepté et réclamé par tous la présence de la bénédiction sacramentelle du prêtre sur un baptême ou un mariage, l'Unique nous éprouve.

Il éprouve notre vigueur à vivre et revivre éternellement les mêmes jours. Au petit matin, notre petit être s'éveille. Curieux du sens de notre existence ici-bas. Au petit matin, mémoire et vision s'orne d'un "rien" puissant de sens. Et lorsque, ô sublime félicité, l'on croise d'autres êtres, c'est quelque fois pour quarante cinq jours de brancard qui ne changent rien si souvent. Et le cycle se poursuit. Sans fin. Il use. Et la langueur nous saisit. Et cette peste nous prend. Et l'on meurt un jour sans avoir su répondre à la seule question qui soit : "qu'as-tu fait de la vie que je t'avais confiée ?"

Le Seigneur éprouve notre foi. Cela n'a rien d'un idéal.

Mille et une croisades, mille et un buchers, sont mille et une fois la part du Lion prise sur un calotin ou un bougre qui s'ignore encore, comme je le fus jadis, au creux d'un chemin entre Lörrach et Basel. Chaque jour que le Créateur fait, je bénis cette rencontre ! Avril et mai, je jeûne, aussi. Pour la ligne, en gargote et aussi parce que ce sont les mois des giboulées romaines sur ma cité. Je ne défends pas la réforme de l'Aristotélité. Je la proclame. Hautement. Spadassins, reîtres et esprits libres et taquins, dont beaucoup sont de mes amis, sont bêtes vaines. Il en restera le souvenir du dragon au fond d’une grotte. Assoupi sur un tas d'or. Ce qui n'est pas rien, si le tas est gros et de découvreur petit avec du poil aux pattes. Nous sommes vertueux. D’aucuns diront même verbeux. Oui ! Si l'on rejoint les compagnies franches par goût de l’écu et de l’épée, on proclame la réforme par Amour.

Les genferei ; les affaires de Genève, sont pour les créatures du Seigneur ce que la part du Lion est au sicaire. Une épreuve. Saisir la bourse d'un bougre, la secouer vivement en appelant à regarder Dieu droit dans les yeux ? Eveiller le mécréant à la vraie foi ? Essayez pour rire ! Foutaises ! Le bougre regarde son inventaire et verse une larme. Dans le meilleur des cas, le bougre te regarde, toi. Et te hait, toi. Profondément. Plus que tout au monde. Plus que sa vie. Alors, patiemment, si tu as saisi bien comme il faut, ce bougre qui se sent émasculé dans son corps animal s'éveille dans sa hantise de l’Archange fauve, Lion de la tribu perdue de Juda. Et il voit nos montagnes. Et il voit le phare qui l'éblouit et le nargue et qui lui fait perdre cette "Raison" curieuse qui l'endort au bout de son champ au lieu de l'éveiller. Jadis Prime sonnait la prière, l’éveil de l’âme. Aujourd’hui, à Prime, vous avez récolté quatre légumes. Et il vient. Le bougre émasculé. En armées caparaçonnées. Ordalie d'un autre âge, il compte se venger in gratibus de ce mal dérisoire et mesquin que tu lui fis, sicaire, un lustre plus tôt. Et au bord du Lac, il tombe encore. In gratibus à genoux. Quarante-cinq jours. En prière. A genoux.

Les sourds et les illettrés reviennent mille et une fois. Certaines belles âmes entendent. Et le bougre animal se fait animé. Plein d'âme. Alors, je bénis la Part du Lion que l’on saisit à Prime au détour d’un chemin creux.

Le Lion me confia jadis une bourse remplie de billes. Des terres et quelques porcelaines. Un œil de chat aussi. Taquin, Il me moqua : joue ! Montre-moi ! Perds mille et une fois ! Amène ! que j'lui ai dit. Qu'as-tu fait de la vie que je t'avais confiée ? J'ai joué tes billes, Seigneur. Et j'ai ramassé mille et un calots. Je n’ai nulle colère.

Pour la meurtrissure, figurez-vous que le climat de Touraine est humide. Doux pour l’hiver, mais mouillé. Comme la pituite. Et plus que mon Rhône helvète, la Loire françoyse, plus que mon petit Salève, la Motte de Coudray, me réveillent ma goutte. Depuis 58 et la guerre du Béarn, je pensais m’en être débarrassé. Un déséquilibre de l’atrabile que mon apothicaire soigne avec de l’urine lusitanienne. C’est efficace. Mais allez trouver cette potion là à Chinon ! Pas un ibère ici ! M’enfin, je souffre en silence. C’est ma pénitence. Définitivement, la Loire n’est vraiment pas un pays à ériger des donjons.


Comment je finis moi…

Citation:
Hopla !


Nan… ça fait schwizerdütch !

Citation:
Je vous prier d’agréer patati patata…

De Chinon en Touraine,

Izaac Dusalève,
bourgeois genevois en Tourisme.

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Kayhan
[Après les bûches, ça bûche]

Une semaine à se foutre les mains comme des bouts de bidoche en tenant le manches de haches frelatées qui faisaient que péter et s'émousser.
Bon, ils avaient ramené de quoi chauffer la Touraine en ce rude hiver, Coudray inclus.


Hmmmm... Faudra que je recause à Falco de c't'idée de tous nous faire crécher à Coudray... Si ça inclue les bains toutes les huitaines, pas fini d'en pondre des briquettes moi...

Qu'elle se dit en se grattant distraitement l'arrière du crâne, oubliant un instant les râleries de certains équipiers qui lui reprochaient de leur avoir semé au passage deux trois poux dans la chevelure.
Broutille !

A prendre un bain par huitaine, soit on explose parce qu'on se remplit d'eau, soit on pourrit... parce qu'on se remplit d'eau.
Voilà la théorie savamment développée par la brunette, et les médicastres pourront se rouler par terre et criant à l'hérésie (ces temps ci c'est à la mode), rien n'y fera.


Que faire quand on revient d'une semaine de profond ennui passée à faire dans la tâche paysanne ?
D'abord un 'tit saut au stand VANISH.
Vu le niveau du débat, rapidement elle se dit qu'il lui faut un plan B.

Filer à l'université est la première idée qu'il lui vient...
Elle doit être bien fatiguée...
Elle épluche le programme avant de s'inscrire.


Han y a pas de cours de prélèvement de l'impôt !

Bon au dernier cours elle avait rien suivi, certes.
Le professeur l'avait qualifiée d'"hautement impoductive".
Ça l'avait bien vexée parce qu'elle était la reyne du prélèvement de bourses normalement, et que ben, à son sens c'était un peu pareil.

Le prof' devait pas y connaître grand chose dans la pratique, s'était-elle dit.

Elle plisse le nez en feuilletant les cours dispensés ce jour là.


Histoire des instutitruc... Ça a l'air bien... Ça fait sérieux...
L'prof' c'est Messer Leinad... Il me foutra pas dehors si je lui retourne pas l’amphithéâtre... Aller !


Crac, un petit grigri à côté de son nom qu'elle griffonne en pattes de mouches.

Le lendemain, ravie, elle constatera qu'elle a appris plein de détails sur les institutions du Duché et du Royaume, mais que comme c'est de l'histoire, bah ça marche plus comme ça, et qu'alors ça lui sert pas en pratique.

Y a pas à dire, bûcher et bûcheronner, c'est pas sa tisane...

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Estainoise
Enfin de retour en Touraine avec toute une cargaison de bois, gagné à la sueur des compagnons du cœur navré!
C’était une des mission les plus pénibles qu’Esta avait connu et c’est heureuse qu’elle arriva enfin chez elle, à Chinon.
« Ne s’improvise pas qui veut bucheron » était la conclusion de cette escapade.
Le bois fut empilé, en sécurité, attendant le moment propice pour pouvoir faire une transaction avec le duché.

Esta avait beaucoup de chose à faire….et notamment….récupérer le foncet du Cœur Navré que Thael avait gentiment gardé pendant leur absence.
Ils se donnèrent alors rendez vous sur le bateau afin que Thael lui remette les papiers du Cœur Navré, nom du bateau pas encore baptisé.
Et c’est ainsi, qu’il lui fit visiter ce merveilleux rafiot, le plus rapide de la Loire, même s’il n’avait encore jamais navigué.

Esta découvrit tout d’abord le mess du bateau, c’est là que les marins se retrouvent pour picoler. Les bras lui en tombent en entrant tant la décoration est originale.


Hooo, Thael, vous avez même fait porter un sapin, quelle délicate attention.

Puis ils se dirigèrent à la cabine de pilotage….et c’est ainsi, en caressant la barre, qu’Esta demanda….

Et un petit tour jusqu’à Tours, histoire de vérifier qu’il prend pas l’eau, ça vous dirait Thael? Nous avons un peu de temps à tuer là…..

Thael fut partant….comment résister à l’appel du large de la Loire!

C’est alors qu’elle s’adressa à son ….équipage…..


Lâchez les amarres! Hissez la voile!

Et Esta patienta….regardant droit devant elle….son horizon étant tout de même assez limité.
Et le temps passait…..et rien ne se passait….
Le navire ne bougeait pas…
Esta regardait ses appareils de mesure de navigation et n’y comprenait rien.
Sans comprendre ce que cet Archibald voulait lui dire il semblait pourtant fonctionner….ça marquait ¼…ça devait être bon signe….
N’y tenant plus, elle sortit de la cabine de pilotage pour retrouver Thael qui bullait sur le pont.


Thael, vous avez pas oublié de lever l’ancre?
Comment ça , j’ai pas demandé!


Esta se gratte la tête, pas vraiment pour réfléchir mais parce que les poux de Kay proliféraient. Il allait falloir faire quelque chose! Se procurer de la saponaire très rapidement et se récurer sérieusement….

Et bien, faites donc Thael, faites donc! Comment voulez vous qu’on quitte le port sinon?

Et enfin, le navire à la fière poupe sortit du port. Esta retourna très vite à la cabine de pilotage pour maintenir le bon cap! S’agissait pas de se retrouver à Saumur alors qu’elle voulait voire la capitale Tourangelle.
Le navire voguait doucement mais surement et enfin, ils virent Tours et les navires occupants son port. Il y avait d’ailleurs un foncet tourangeau au coté de celui de Bourgogne qui attira son attention…. «  Le mirabella » quel joli nom.
Une légère envie de l’attaquer pour voire ce que cela faisait l’envahit alors, puisque l’heure était aux expériences. Cependant, elle se retint en pensant que Kayhan l’étranglerait si elle amochait leur cœur navré et Esta manœuvra avec aisance pour faire demi tour et rentrer à Chinon.
Il faisait nuit quand ils arrivèrent au port de Chinon et la demande pour accoster fut bien tardive.
Il faut bien dire que la pauvre Esta ne savait pas qu’il fallait demander pour accoster!
Enfin, Thael lui expliqua qu’il fallait faire cette demande et surtout ne pas accoster de force.

Ils durent finalement se résoudre à dormir sur le navire, Thael rejoignant très vite sa bannette en la laissant seule au mess à picoler tranquillement.

Le lendemain, le chef de port avait accepté qu’ils accostent et ils purent enfin penser à poser le pied sur le terre ferme.

Une chose était sur, C’est qu’Esta n’avait pas le mal de mer et que sans aucune compétence en navigation, un foncet se maniait facilement sur le fleuve.

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