Kayhan
[Viens. Toi viens. Mais non toi tu viens. - Tours un soir où ça meule chéro]
Expéditeur : Marine. de Firenze
Titre : Re: Des nouvelles
Kay...
Viens...
Raaaaaah ! Pitin d'gamine...
Trois missives de la mioche qui lui demandent de la rejoindre.
Elle ne savait que répondre à la première.
Elle a eu peur de répondre trop précipitamment à la seconde.
La troisième, va bien falloir sortir le vélin.
La brunette est posée sur la chaise au paillage à moitié défoncé qui trône devant une table dans son pied à terre sous les toits.
La plume à la main, fraîchement sortie de l'encrier, qui reste en suspens.
Bon, on va pas y passer la nuit...
La môme,
Comment tu vas ?
Je suis à Tours, et j'aime autant te dire qu'ici, on se pèle à s'en faire sauter les ratiches tellement elles claquent.
On a ramené pas mal de bois du Limousin, m'enfin c'est plus pour les boulangers et forgerons que pour faire tourner les cheminées.
Je crois que les années au sud et en Espagne m'ont collées du sang de navet.
Je supporte moins bien la froidure qu'avant.
Non je me fais pas vieille, et te collerai une avoinée si t'as osé le penser seulement !
Marine, je vais pas pouvoir venir.
J'ai bien réfléchi, et je pense avoir encore pas mal à faire ici.
Faut croire que j'ai toujours du mal dès qu'il s'agit de quitter Tours.
Je me doute que tu dois êtres bien occupée avec les épousailles de ton borgne de père.
Maintenant, tu sais aussi qu'ici avec Marco, vous avez votre place.
J'ai même une chambrée d'invités en mon taudis *rayé* appartement en capitale Tourangelle.
Venez, vous deux.
Ici, on se caille peut être les meules *rayé* braies, mais avec les campagnes des ducales, t'as toujours l'impression que ça chauffe !
Des fois même, tu te dis que ça cuit.
Sinon, Esta et Furette vont bien.
Esta a appris à manuvrer le foncet de la compagnie avec Thael.
J'y ai dit que si elle rayait la coque, je les foutais tous deux à poil par dessus le bord après leur avoir fait boulotter un filet de pêche en entier.
Je me suis faite des cheveux pour rien : elle navigue comme un capitaine.
Jusque là, on nous trouvait pénibles sur terre seulement.
Maintenant en sus, on va nous voir défiler sur le fleuve.
Pas d'bol !
Curieusement, je sens quand même qu'on se la pétera moins que sur nos canassons...
J'espère que je vais pas dégobiller de manière giratoire...
M'enfin ça en jette quand même !
Bref, on s'amuse, même si parrait qu'on est une bande de crevards hérétiques.
Bon crevards, je vais pas pinailler.
Hérétiques ça me gratte un peu.
Bande, ça fait ploucs...
Ils pourraient au moins dire Cavalerie, crénom !
Pas grave, on fera résonner nos sabots sur la figure de deux-trois.
On verra si les marques laissées sont différentes suivant la foy du cavalier qui talonnait sa monture.
Donne de vos nouvelles,
Adishatz !
Kay
Cavalière du Coeur Navré
Le plastron gelé et la goutte au nez
Le pigeon est envoyé vers l'Est en espérant qu'il trouve la petite rousse et son grand dadais de frangin.
Comme d'habitude, il ramassera avant une dosette de prune dans le bec pour être sûre qu'il gèle pas.
Comme d'habitude, elle regrettera de ne pas avoir pensé à le gaver de graines pour pomper la gnôle en le regardant partir en zizgant.
_________________
Expéditeur : Marine. de Firenze
Titre : Re: Des nouvelles
Kay...
Viens...
Raaaaaah ! Pitin d'gamine...
Trois missives de la mioche qui lui demandent de la rejoindre.
Elle ne savait que répondre à la première.
Elle a eu peur de répondre trop précipitamment à la seconde.
La troisième, va bien falloir sortir le vélin.
La brunette est posée sur la chaise au paillage à moitié défoncé qui trône devant une table dans son pied à terre sous les toits.
La plume à la main, fraîchement sortie de l'encrier, qui reste en suspens.
Bon, on va pas y passer la nuit...
La môme,
Comment tu vas ?
Je suis à Tours, et j'aime autant te dire qu'ici, on se pèle à s'en faire sauter les ratiches tellement elles claquent.
On a ramené pas mal de bois du Limousin, m'enfin c'est plus pour les boulangers et forgerons que pour faire tourner les cheminées.
Je crois que les années au sud et en Espagne m'ont collées du sang de navet.
Je supporte moins bien la froidure qu'avant.
Non je me fais pas vieille, et te collerai une avoinée si t'as osé le penser seulement !
Marine, je vais pas pouvoir venir.
J'ai bien réfléchi, et je pense avoir encore pas mal à faire ici.
Faut croire que j'ai toujours du mal dès qu'il s'agit de quitter Tours.
Je me doute que tu dois êtres bien occupée avec les épousailles de ton borgne de père.
Maintenant, tu sais aussi qu'ici avec Marco, vous avez votre place.
J'ai même une chambrée d'invités en mon taudis *rayé* appartement en capitale Tourangelle.
Venez, vous deux.
Ici, on se caille peut être les meules *rayé* braies, mais avec les campagnes des ducales, t'as toujours l'impression que ça chauffe !
Des fois même, tu te dis que ça cuit.
Sinon, Esta et Furette vont bien.
Esta a appris à manuvrer le foncet de la compagnie avec Thael.
J'y ai dit que si elle rayait la coque, je les foutais tous deux à poil par dessus le bord après leur avoir fait boulotter un filet de pêche en entier.
Je me suis faite des cheveux pour rien : elle navigue comme un capitaine.
Jusque là, on nous trouvait pénibles sur terre seulement.
Maintenant en sus, on va nous voir défiler sur le fleuve.
Pas d'bol !
Curieusement, je sens quand même qu'on se la pétera moins que sur nos canassons...
J'espère que je vais pas dégobiller de manière giratoire...
M'enfin ça en jette quand même !
Bref, on s'amuse, même si parrait qu'on est une bande de crevards hérétiques.
Bon crevards, je vais pas pinailler.
Hérétiques ça me gratte un peu.
Bande, ça fait ploucs...
Ils pourraient au moins dire Cavalerie, crénom !
Pas grave, on fera résonner nos sabots sur la figure de deux-trois.
On verra si les marques laissées sont différentes suivant la foy du cavalier qui talonnait sa monture.
Donne de vos nouvelles,
Adishatz !
Kay
Cavalière du Coeur Navré
Le plastron gelé et la goutte au nez
Le pigeon est envoyé vers l'Est en espérant qu'il trouve la petite rousse et son grand dadais de frangin.
Comme d'habitude, il ramassera avant une dosette de prune dans le bec pour être sûre qu'il gèle pas.
Comme d'habitude, elle regrettera de ne pas avoir pensé à le gaver de graines pour pomper la gnôle en le regardant partir en zizgant.
_________________