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[RP] Le Rendez-vous... et tout ce qu'il s'en suivra.

Megu
Ils avaient quitté Kiyosu quelques jours auparavant.

Ils avaient rejoint Gifu la nuit dernière.


Il s'en était passé des choses depuis que Megu avait retrouvé Aniki par hasard, un jour à Kiyosu, en face à face avec Umi*.

La rixe "Aux Fières Raclures", entre les deux jeunes et Akire et ses sbires. Tsuba les avait d'ailleurs joliment sortit de là, même si la jeune femme et le petit voleur s'étaient battus pour sauver leur peau avant qu'il ne débarque.
Leur petit tête à tête au "Requin Vicieux", qui avait finit par les liés d'un lien spécial. Les sentiments si contradictoires et si incompréhensibles de Megu, qu'elle ressentait à l'égard du petit berger, avaient finalement été remis en place par cette nuit passée dans les bras d'Aniki.
Leur voyage de retour. Un brigandage qui avait faillit mal tourné, une double trahison; à la mode du : "Tel est pris qui croyait prendre"; et un couple s'apprivoisant toujours un peu plus.


Ils étaient donc de retour sur Gifu, et Megu avait une idée bien encrée en tête. Il fallait qu'elle trouve Tsuba pour pouvoir atteindre ce qu'elle voulait. Un Rendez-vous avait été fixé lors de son retour dans son village.

Taiyou** était déjà bien haut dans le ciel quand Megu partit rejoindre son beau-frère, suivie d'Aniki. Ils avaient passés la nuit dans la maison qui leur appartenait, à sa sœur et elle-même, et elle ne s'était pas levée à l'aube, sachant pertinemment que Tsuba ne le serait pas non plus.

Le Nezumi devait trainer en gargote, du moins l'espérait-elle. Ils allèrent donc dans la première gargote, une où Tsuba allait souvent, et la jeune femme se planta dans l'encadrement de la porte. Ses yeux sombres balayèrent la pièce, minutieusement, à la recherche d'une ombre vautrée dans un coin, une jarre de saké à la main.




*Umi : La mer
**Taiyou : Le soleil

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Aniki
Une bonne vieille grasse matinée après une nuit éprouvante passée en charmante compagnie, que demander de plus ? Quelques kobans peut-être … ravis dans les caisses d’un Sô …

Aniki était d’excellente humeur aujourd’hui et, à son réveil, il s’était octroyé un bon moment pour observer Megu d'un oeil amusé. Son regard se reportait sans cesse d’une chose à une autre pendant que ses jolis petits orteils s’acharnaient nerveusement sur le bas du pauvre futon. Ses doigts aussi, s’agitaient anormalement sur les draps. Même sa respiration paraissait plus rapide. Elle était anxieuse, c’était évident ...
Quelque chose se préparait et, selon ce qu’elle savait, l’action serait pour cette nuit. Visiblement, elle en trépignait d’impatience ...

Plus tard, tous deux s’étaient mis en quête de Tsuba afin de prendre connaissances des instructions pour l’assaut.

Ses deux wakizachis solidement sanglés le long de ses tibias, son katana sur le dos, Aniki suivait Megu de quelques pas quand elle se planta dans l'encadrement de la porte pour, de ses yeux sombres, balayer la pièce à la recherche d'une ombre vautrée dans un coin …
Tsuba
Le jeune homme avait quitté l'armée à la nuit pour s'infiltrer discrètement dans Gifu. L'assaut serai donné le lendemain, il devait faire attention en rentrant dans le village. Les gardes le connaissaient et ils n'hésiteraient à le tuer si ils le voyaient.
Rampant dans les rizières, se hissant sur une cloture Tsuba rejoignit le Dédale où il était sur d'être caché.
De là il envoya un gosse du quartier rechercher Mégu et Aniki, le gamin revint une demi heure plus tard avec l'information. Il fit venir un palaquin avec deux hommes sur pour le porter, il se cacherait derrière les rideaux pour les rencontrer en toute sécurité, ça faisait quelques minutes qu'il les suivait quand ils s'arretèrent dans une taverne. Il sauta rapidement du palaquin, les attrapa par les épaules et les poussa à l'interrieur, refermant rapidement la porte derrière lui.


Allez derrière, il y a une salle privé.

Il les dirigea dans cette pièce, Tsuba était sur d'y avoir une issue et qu'ils pourraient discuter tranquillement, la taverne étant dans ses petits papiers, le patron resterait discet.
Le jeune lézards les intalla sur des chaises et fit venir à boire et à manger.


Comment allez vous ?

Il débuta juste comme ça, comme si de rien n'était, comme si les évènement du moment ne le touchait pas.
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Aniki
Le jeune berger avait déjà un morceau de viande séchée dans la bouche et un autre dans la main, quand son hôte l’interrogea poliment sur sa santé …

Comment allez vous ?

Humpff … Hummm … Bein bein, merchii … Hummm. J’avais faim !!


Tsuba le fixait l’air sévère. C’était la troisième fois que leurs destins se croisaient et lors des deux premières, on ne peut pas dire qu’Aniki avait paru dans ses meilleurs attributs. Qu’importe, dorénavant il était avec Megu et le Nezumi avait l’air de le savoir et semblait l’accepter.

Bien décidé à laisser sa compagne s’entretenir tranquillement avec son beau-frère, Aniki ne vit pas de raisons particulière de refreiner son appétit. A peine avait-il engloutit le deuxième morceau de viande qu’il s’empara d’un troisième. C’est qu’elle était pas mauvaise du tout cette bidoche, en plus elle était gratuite …
Megu
Ah, non, pas d'ombre vautrée dans un coin avec une jarre de saké... Elle arriva plutôt de derrière, les entrainant avec elle. Tsuba les emmena rapidement dans une arrière-salle, plus discrète.

Megu, attablée, un verre de saké dans les mains, regarda d'abord Aniki se jeter sur la nourriture offerte. "Morfale !" pensa-t-elle. Puis tourna son regard vers Tsuba, un sourire sur les lèvres. Il avait l'air plutôt bien portant; elle était contente de le revoir après ces quelques semaines passées sur Kiyosu.


Comment allez vous ?

D'accord, commençons en douceur et parlons des choses sérieuses par la suite.


Je vais bien aussi, mes blessures sont presque toutes cicatrisées maintenant. Et toi, comment vas-tu ?


Elle bu d'un trait son saké, puis se servit également à manger, avec plus de modération que le goinfre à coté d'elle.
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Tsuba
Les deux jeunes gens en face de Tsuba avaient l'air en bonne forme, les blessures de Mégu avait presque disparue et l'appetit d'Aniki était au beau fixe.
Pour sa part le jeune lézard, étant de bonne consistance, allé plutot bien.


Mouai... ça va...

Son humeur un peu maussade du moment dépeignait sur son envie de boire, il englutissait donc une quantité importante de saké, ce qu'il confirma en s'envoya une bonne rasade sans le gosier avant d'envoyer le bol voler derrière lui.

J'espère que vous avez les crocs aiguisés mes amis !

Tsuba en vint à l'essentiel rapidement, ne voulant pas non plus rester trop longtemp dans les murs de Gifu.

Demain à l'aube nous attaquerons le village avec l'armée...

Il laissa ses paroles faire son effet.

Il nous faut des gens à l'interrieur de Gifu également, j'vous passerez trois ou quatre gars du Dédake, des types solides...

Sur ce il engoufra une part de poisson frit à l'aigre douce qui trainait sur une assiette devant lui.

Vraiment bon cette chose !

Il s'en mangea un autre du coup.

Vous prendrez le sô une heure aprés l'assaut de l'armée... Ne vous faites pas choper, compris ?

Son ventre et son esprit le tiraillaient pour un peu de saké, le jeune homme étancha leur soif aussitot.
Se levant rapidement il piqua un peu de pain et de viande.

Si nous n'y arrivons pas, allez vous cacher dans le Dédade... et si la justice s'en mêle donné mon nom...

A cette instant il pensait à Asami, qi surement lui aurait tranché la gorge pour avoir entrainé sa soeur dans ces histoires.
Il sourit un peu.


Oui ! Donné mon nom, j'assumerai ma part...

De la justice il n'en avait que faire, les geôles du chateau étant une prolongation du territoire des lézards.
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Megu
Tout en mangeant, Megu avait assimilé toutes les informations importantes. Aube; Révolte; Une heure après; Détaler dans le Dédale en cas de problème. Relevant la tête, un peu surprise par sa dernière phrase, Megu reprit alors la parole.

Donner ton nom ? Tu es sur ?

Elle savait qu'il ne changerai pas d'avis, et que c'était plutôt une chance pour elle... Ça l'aiderai peut-être, en cas de besoin. Elle décida donc d'accepter.

Arigatô pour tes hommes. Nous serons prêt à l'aube, attendant l'heure prévue pour attaquer. N'est-ce pas Aniki ?

Petit coup de coude dans les côtes alors qu'il s'empiffrait de tout ce qu'il pouvait. Sourire sincère pour Tsuba.

Je... Enfin, "on" te retiens pas plus.

Bonne chance.


Si sa sœur savait ! C'est sur qu'elle lui passerait un savon... Et Tsuba risquait gros aussi. Enfin, c'était trop tard maintenant.

Megu se leva, et reprit la porte qu'ils avaient emprunté seulement quelques minutes plus tôt, Aniki sur les talons. Un petit signe en direction de Tsu' avant de s'engouffrer dans la gargote bruyante.




[À l'aube : En position.]


Attente.

Il fallait laisser passer au moins une heure avant de se lancer discrètement dans la prise du Sô. L'aube pointait à peine, l'armée avait tout juste commencé l'attaque de Gifu par l'extérieur.

Le petit groupe de "rebelles" attendaient, cachés, l'entrée du Sô en visuel. Ils n'étaient pas beaucoup... Ils n'avaient pas beaucoup de chance contre la défense que le village avait mis en place depuis quelques jours maintenant. Il ne fallait pas se leurrer. Il fallait espérer que l'armée les accaparerait et qu'elle réussirait son coup.

Malheureusement ce n'était déjà pas le cas pour les gardes... Megu pouvait déjà en voir une demi-douzaine faire leur ronde, alors que la bataille battait son plein. Elle respira un grand coup avant de se baisser pour se rassoir, derrière le mur qui leur servait de cachette de fortune. Mais il était trop tard pour renoncer, et elle ne renoncerait pas, même s'ils étaient cents -oui... têtue elle est, têtue elle restera. Elle glissa un regard sombre, mélange d'excitation et d'appréhension, à Aniki, assis à ses côtés.


Attaque.

L'heure avait passé et les attaquants s'étaient dispersés pour infiltrer le Sô. Le mot d'ordre : Discrétion.

Megu s'était donc faufilée dans le bâtiment, évitant un premier garde. Ils devaient tous se retrouver dans le bureau du Shomin, en mettant hors d'état de nuire les gardes rencontrés, et si possible sans se faire repérer. Elle avançait donc à pas de loup dans les couloirs, tous ses sens aux aguets.

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Aniki
L’idée était des plus simples, se disperser à l’intérieur du bâtiment pour provoquer une panique chez les défenseurs …

Caché derrière son muret, c’est le cœur battant la chamade qu’Aniki avait regardé Megu se faufiler derrière le garde. C’est étrange comme parfois, la peur que l’on ressent pour un être cher peut être nettement plus intense que celle que l’on ressentirait pour soi même. A cet instant précis, chose nouvelle pour lui, la voyant disparaitre, il était mort de trouille …

Du coup, quelques instants plus tard, c’est avec d’autant plus de hargne qu’il s’élança à son tour, un wakizachi dans chaque main.
Il se glissa derrière le premier garde, bloqua sa respiration, et l’égorgea d’un geste froid ... L'heure n'était pas à la pitié ni à la compassion ...

Puis, alors qu’il avait à peine fait trois pas à l’intérieur, son cœur bondit brusquement dans sa poitrine. Plus loin, hors de son champ de vision, des hurlements, des bruits de coups, des bruits de métal heurtant le métal, sa gorge se noua ...
Le plus vite possible, il couru dans le couloir pour rejoindre les combats mais, dès le premier virage, il se retrouva en face de Megu qui fonçait tête baissée sur lui avec tout un groupe de gardes à ses trousses …

Un bref moment d’affolement puis ses idées se remirent en place ... Il fallait fuir les lieux au plus vite.

A sa gauche, le long du mur, une petite bibliothèque emplit de livres aussi inutiles qu’encombrants, il laissa passer Megu, attrapa le haut du meuble, puis le fit basculer. La bibliothèque tanga un instant, puis vint s’écraser sur le sol dans un fracas assourdissant …

Prenant la suite de Megu, profitant de la poignée de secondes gagnées avec l’obstacle improvisé, il détala, fuyant à toutes jambes le théâtre de ce cuisant échec …





14-11-2011 15:01 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez quelques braves contre un escadron de gardes.
Tsuba
Il esperait que ces amis à l'interieur des murs de Gifu avaient puent se mettre rapidement à l'abri, l'assaut menait par l'armée avait échoué.

Il n'en restait pas moins que le jeune Nézumi se battait avec toute sa fougue, ne cédant que peu de terrain à l'adversaire, mais il devait reculer avec le reste des troupes, Gifu ne sera pas prise en un jour... et ne sera pas prise tout court, les villageois avaient tenus le coup et s'étaient défendus honnorablement, Tsuba n'en attendait pas moins d'eux.
L'armée s'éloigna des murs, laissant leurs morts derrière elle.

Au coin d'un feu prés de sa tente de camp le jeune lézards marquait l'un de ses rats pour le faire parvenir à Mégu. Le jeune couple avait certainement plus de ressources que Tsuba voulait bien leur préter, ils s'en sortiraient surement aussi bien qu'il l'aurai fait, la manière en moins bien entendu.

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Megu
Ils avaient du fuir... Ils avaient sous-estimé le nombre de garde.
À la sortie du Sô, tout le monde s'était dispersé pour éviter de se faire reconnaître ou attraper. Megu avait couru à toutes jambes, Aniki sur les talons.

Elle ne ralentit qu'à la vue de la maison d'Asami, à bout de souffle. Posant les mains sur ses genoux, elle lâcha:


On a tout raté.

Megu redressa la tête vers Aniki qui semblait tout aussi essoufflé.

Allons boire un coup pour nous remettre de tout ça...
J'espère que Tsu' va bien. Même si je n'en doute pas !


Ils avaient alors passé le reste de la matinée un verre de saké, toujours remplit, à la main.
-Non, ils ne sont pas alcooliques... Ils se remettent simplement de ce qu'ils viennent de rater ! Non mais...-

Un rat de Tsuba était venu la trouver dans la journée. Elle avait alors écrit l'action de la révolte manquée, mais que tout le monde avait eu l'air de s'en être sortit indemne. Et c'est dans un sourire que Megu le renvoya à son maître. "Il va bien." pensa-t-elle, contente.



[Quelques jours plus tard.]


Son procès était enfin terminé, après plusieurs jours de discussion entre les hommes de pouvoir qui décidaient de son sort. Son sourire en coin, narquois et provocateur, ne l'avait pas lâché, pour le plus grand plaisir -ou pas- d'Ima. Le verdict était alors tombé... Deux jours de prison, et dix kobans en moins dans ses poches.

À sa sortie de prison, Aniki et elle décidèrent d'aller s'aérer l'esprit sur les sentiers.
C'est donc trois jours après qu'ils prirent de nouveau la route.

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