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[RP] Bal de l'Avant et de la Saint Nicolas

Nahysse
Nahysse écoutait, impatiente. Le jeune Cheroy faisait exprès de tourner autour du pot, histoire de maintenir un peu de suspens.

Vous m'êtes chère, et je nourris l'espoir de trouver en vous une personne avec qui vivre ce moment...

Bien que glissés adroitement dans la conversation, les mots la bousculèrent, non la percutèrent de plein fouet.
Bon d’accord, peut-être les jugeait-elle plus lourds de sens qu’ils ne l’étaient vraiment.
Ce n’était pas une déclaration. Elle l’espérait. Il savait mieux que personne qui elle était. Et pour rien au monde elle n’aurait voulu le blesser, lui, son complice de toujours. La personne qui lui était la plus attachée.
L’amour, ce n’était pas pour elle. Elle n’y croyait pas.
Et alors qu’elle s’apprêtait à le ramener au sujet qui l’intéressait, c’est-à-dire sa grande nouvelle, la voix d’Euzen la prit au dépourvu.


Baronne ! Sire... Permettez-moi de vous déranger, je souhaiterais vous présenter ma cousine Malone Fortunat de Montbazon-Navailles.

La petite baronne se retourna, les yeux agrandis de surprise. Elle ne les avait pas vus arriver. Ses azurs passèrent du jeune Montbazon à sa cousine qu’elle détailla, incrédule.

Ouf ! En fait, c’est sa cousine…

Un sourire fleurit alors sur ses lèvres framboise.


Mais j'ai cru comprendre que vous vous étiez déjà rencontré ?

Quoi ? ? ?

Euh…

Son regard passa de Malone à Euzen puis d’Euzen à Malone. Et une seconde jeune femme surgit aux côtés de Malone.

- Meileen ! Tu te souviens peut être de Nahysse de Plantagenêt ? Et voici son ami ... Clovis, je crois ?

- Clovis de Cheroy
, répondit-elle, laconique.

Un instant, elle observa les deux jeunes filles, tentant vainement de se souvenir de ces visages mais non, rien ne lui revenait.
Elle lança un regard gênée à Clovis et à Euzen avant de revenir aux jeunes Montbazon. Moment délicat mais non pas inconnu de la petite blonde. Ce n’était pas la première fois.
Elle prit une gorgée de vin afin de se donner le courage de se lancer et une bouffée de chaleur l’envahie. La tête lui tourna légèrement.

Ah ! Elle ne supportait pas bien l’alcool.

Un petit sourire gêné étira ses lèvres rougies par le vin.


Et bien… Je suis navrée mais j’ai bien peur de n’avoir que de vagues souvenirs de cette période. J’étais bien plus souvent alitée à cause de la fièvre qu’à courir Monts et Vallées comme tout enfant ordinaire.

Et voilà, c’était lâché. A présent, tous allait la voir comme une pauvre jeune femme fragile et chétive. Seul Clovis qui savait par où elle était passée et qui elle était vraiment, garderait toujours le même jugement.

Le peu de souvenirs qu’elle avait de l’époque étaient des images floues de sa mère penchée au-dessus d’elle, le visage baigné de larmes, les médicastres qui secouaient leur tête exprimant leur désespoir quant à la sauvée… A plusieurs reprises, elle s’était réveillée d’un sommeil dont elle n’aurait jamais dut sortir d’après les médicastres. La fièvre l’y avait plongée mais à chaque fois, ses paupières s’étaient soulevées au bout de plusieurs semaines sur des visages inconnus, ceux des nonnes qui jouaient les gardes malades.

Mais cette enfance trouble, loin de l’avoir fragilisée, l’avait rendue plus forte et plus déterminée. Oui, la petite blonde était une jeune femme entêtée et bien décidée à ne vivre que dans l’instant présent. Après avoir embrassé la mort comme elle l’avait fait, elle se souciait peu de quoi demain serait fait et prenait ce dont elle avait envie ou besoin dans l’immédiat.

Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui ? Tel était sa devise.

Elle ne s’encombrait pas de responsabilités qui demandaient bien trop de sérieux et il aurait fallu qu’elle sache se projeter dans l’avenir. Ce qui n’était pas son cas. Pour ceux qui ne se donnaient pas la peine de la connaître, elle n’était qu’une personne superficielle et sans intérêt. Et c’était très bien ainsi, au moins, on n’attendait jamais d’elle qu’elle ne soit autre chose que la petite baronne de Lusignan.

Le petit oiseau qui volait librement. Aucune cage, aussi dorée soit-elle, n’avait put jusque là la retenir et celui qui voudrait la garder pour lui seul devrait s’accrocher fermement.

Volage, frivole, superficielle. Tels étaient les adjectifs avec lesquels, le plus souvent, on la définissait. Ce qu’elle assumait parfaitement.

Mais pour en revenir à ces demoiselles, elle était vraiment navrée de n’avoir aucun souvenir de leurs jeux. C’étaient bien dommage d’autant plus qu’elles semblaient en avoir gardé de bons souvenirs.

La petite baronne se consola en prenant une gorgée de vin. Le liquide coula dans sa gorge, laissant dans son sillage, une sensation de chaleur et de bien être. Voilà qu’elle se sentait plus légère, même si sa vision semblait s’étrécir.

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Datan
Comme une lumière qui jaillit de l'intérieur, un vent d'une chaleur amicale, un souffle d'énergie motivante...

Cali a écrit:
- Mon cher Datan , si tu veux bien faire quelque pas sous le froid vivifiant de ce mois de Décembre. Je t'enlève!Puis plus doucement. - Je suis ravie de te revoir. Tu te fais rare mon cher ami...


L'Epervier sourit et se lève pour accompagner son amie de toujours. Elle a le don d'apparaître au moment opportun et redonne souvent à Datan l'énergie qui lui manque. Absent, certes, il l'est. Depuis qu'il a quitté Cholet, fatigué par la lenteur ponantaise, même s'il continue à défendre cette alliance pour le bien du Poitou, Datan aspire à se retirer loin de tout. Mais pas non plus de tout le monde ; reprendre enfin une vie paisible et s'occuper de ceux qui en ont réellement besoin.
Un sourire.


Tu as raison, comme toujours, ma chère amie. J'ai été absent si longtemps que je ne me souviens même plus où sont me priorité. Pire ! Il y a à Poitiers de nombreux visages qui me sont parfaitement inconnus, ou d'autres qui ont tellement changé que j'ai du mal à les reconnaitre...

Il pose sa main sur celle de Cali, une douce fumée sort de sa bouche à cause du froid qui les entoure.

Je suis fatigué Cali, car mes missions ont été vaines. Je me croyais diplomate, mais je ne suis qu'un beau parleur sans réussite. La guerre est là, je n'ai pu l'éviter et encore moins faire avancer les négociations dans le bon sens. je suis las de coeur et de corps...

Puis il se redresse et sourit encore.
Fatigué, mais pas mort !
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La Rose, l’Épée, le Poitou - Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Épervier dans l'âme...
Eldric
Cueillir une fleur, la métaphore aurait pu être idéalement choisie tant la comtesse lui semblait telle une rose que l’on vient de cueillir après avoir évité les épines cela s’entend. Car elle semblait en avoir et de nombreuses, non ? La danse lui apparaissait comme irréelle. Lui pauvre Plantagenet qui avançait quoi qu’il arrive contre vent et marée, la houle était telle. Elle, douce comtesse, qui lui ravageait les sens, tantôt jouant les belles innocentes, tantôt jouant la cruauté même tant avec un seul regard elle aurait pu tout obtenir. Triste monde que celui-là. Triste que nenni, la tristesse n’est de mise que lorsqu’on la laisse dicter sa loi. Le fera t-il ? Le voudriez-vous ? Le peut il surtout. La réponse n’appartient qu’a ce bellâtre qui s’émeut de voir la belle sainte aux songes rougir sous ses yeux. Ainsi Eldric marquait un point. Du moins lui semblait-il. Et cela l’affola. Comment se peut-il ? Comment est-ce possible ? Un tour ? Une ruse que la belle voulait lui tendre ?

Méfie-toi des femmes, fils. Lui avait un jour dit son père entre deux parties de chasse. Leur beauté est cruelle. Cruelle pur ceux qu’elles rejettent. Il n’en avait point saisit la nuance alors. Il l’a saisissait pleinement sur cette piste de danse. Répondant au sourire de la Comtesse autant pour donner le change que se donner contenance. Que faire ? Que dire ? Entrer dans son jeu ? Qui connaissait Eldric aurait pu dire là, maintenant, que la décision était prise. Le jeu était son amusement. Tout type de jeu. Et celui qui s’offrait à lui innocemment ou pas ne pouvait décemment être refusé. Qui aurait pu dire non à la Comtesse ?


Je tache d’estre à votre hauteur. Un piètre danseur à vos cotés aurait été du plus mauvais goût, ne pensez vous pas ? J’irai remercier mes maitres pour leurs bons enseignements.

Modeste…
lui modeste ? Il s’avait peu dansé mais apparemment suffisamment. Avouer ou ne point qu’il comptait chacun des pas. Je ne peux que l’être devant vous, ne pensez vous pas ?

Mais je ne vous ai pas trompé, la danse n’est pas mon point fort. J’ai eu la chance d’être initier au plaisir de la chasse en revanche et j’y excelle. Nous allons en faire une d’ici peu avec ma sœur souhaitez vous venir ?


Eldric en chasseur devant l’innocente proie qui fuyait. Un plaisir qui ne cessait pas de l’attirer…
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Agathe_
Datan a écrit:
Qu'un vieil homme comme moi se mette à l'écart d'un tel brouhaha peut paraître normal, mais une jeune fille comme vous, bouton prêt à éclore, ne devrait-elle pas être au milieu de tous ces jeunes jouvenceaux qui ne cherchent que l'amour et le jeu ?


Ses yeux se posèrent sur son voisin, léger sourire en entendant ses paroles. Quoi de plus étrange, il est vrai. Une jeune femme qui préfère le froid plutôt que la douceur des festivités. Elle entrouvrit ses lèvres rosées par le froid, prête à répondre une phrase bien élaborée. Mais une femme arriva, joyeuse et envoutante. Tout ce que la blonde n'était pas, pincement des lèvres en s'imaginant agir ainsi. Elle voulait suivre la voie que le Très Haut avait réservée pour elle. D'un mouvement de tête, la jeune damoiselle salua le couple avant de retourner dans sa contemplation du ciel. Le froid commençait à devenir mordant, picotant peu à peu ses mains, puis son visage. Le vent s'engouffra dans sa chevelure soleil, un dernier mouvement de la nature pour lui indiquer de rentrer. D'un geste fluide, l'orpheline se leva, resserrant sa cape autour de ses épaules. Ses yeux noisettes se posèrent sur l'entrée non loin, la musique guida ses pas jusqu'au lieu de l'animation. Sans réfléchir, Agathe se dirigea vers une source de chaleur. Détachant sa cape, elle la posa sur son avant-bras et se mit à jouer avec son médaillon. Ses mirettes observant la foule qui dansait.
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.clovis.
Alors qu'ils dégustaient un nouveau verre de vin, Nahysse sembla troublée par les propos de Clovis... Il regarda son regard pensif...
Sans doute sa petite digression, avait posé des questions.

Lui même ne savait pas trop quoi en penser, qu'était cette forte complicité entre elle et lui, qui a toujours été si saine. Peut-etre que leur age faisait simplement naître des questions...

Mais soit... Euzen revint vers eux

" Baronne ! Sire... Permettez moi de vous déranger, je souhaiterais vous présenter ma cousine Malone Fortunat de Montbazon-Navailles."
"Mais j'ai cru comprendre que vous vous étiez déjà rencontrer ?"

"Tu te souviens peut être de Nahysse de Plantagenêt ? Et voici son ami ... Clovis, je crois ?"



Nahysse fut plus rapide que lui pour répondre tout en semblant un peu perdue... Elle lui lanca un regard embarrassée.


Clovis de Chéroy, en effet, c'est bien cela. Enchanté...

Clovis vit la jeune baronne se perdre dans ses souvenirs. Il savait combien ces moments fut lourd pour elle. Elle avait côtoyé la grande faucheuse de beaucoup trop près. Il savait ces souvenirs très dure pour nahysse, mais pour, le plus important, ce de savoir combien cela avait forgé le caractère de la jeune baronne... Ce caractère qu'il adorait tant.

Sans doute, était-ce là que se trouvait la clé de ses questions... Autant elle que lui étaient passés par des moments difficiles dans leur jeunesse...

Il s'échappa de ses pensées pour vite sortir Nahysse de tous cela...
Naturellement, sans réfléchir, simplement guidé par son ame, il posa une main délicate sur le bras de Nahysse, un geste de soutien et de présence...

Vite changer de sujet...




Or donc voila, que le temps nous rattrape, mais laissons le passé derrière nous ! J'ai donc une nouvelle à partager...

Vous souvenez vous de mes différents familiaux ?

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Clovis de Chéroy

ad satis tatem
Nahysse
Sa petite main se posa sur la sienne, la recouvrant à peine, et un sourire compatissant se dessina sur son visage.

Hélas oui. Agnès et vous, n’avez vraiment pas eut de chance.

Froncement de sourcils de la petite blonde. Elle ne voyait vraiment pas où il voulait en venir.

Mais quel rapport avec une bonne nouvelle ?
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Oane
Etrange clin d’œil du destin, Blanche Oane était nez à nez avec un chasseur. Etait-il là sur commande ? En mission pour la reyne du Poitou ? Quoi, il n’y a pas de reyne poitevine ? En êtes-vous bien sur ...
Toute la question était de savoir si celui là, avec ses airs d’ange tombé du ciel directement à travers les nuages, quel heureux présage, voulait mettre son coeur dans une boite en soie ou s’il laisserait s’envoler la comtesse aux yeux de biche, libre tel le rossignol chantant. La pavane amenait les danseurs à sautiller du haut de leurs talons tels des oiseaux sur un fil puis, à se croiser en se frôlant dans un froissement non pas de plumes mais de riches étoffes. Le temps d’une respiration, les lourdes boucles aussi noires qu’une nuit sans lune s’enroulèrent aux longs cheveux couleur de soleil d’été. Il lui adressa quelques mots trop modestes pour être honnêtes à dire vrai. Elle tourna bientôt autour de lui tel un rapace qui guigne sa proie ou la lune autour du soleil, allez savoir ? C’est la danse qui le veut ainsi. Et la comtesse dessine les pas avec la magnificence d’une plume gracile de poète choisissant ses mots, tantôt ronds et doux, tantôt piquants et vifs argent. Un pas, il est là, elle sent la chaleur qui émane de sa personne, battements de tambours roulent, roulent. Douceur d’une main sur la sienne, la douceur existe donc ? Autre pas, quelques notes s’égrainent au fil du temps, bat la mesure au rythme de son cœur qui se réveille comme la terre après le gel hivernal. Danser, oui c’est cela danser … comme un printemps qui glisse sous la glace à l’en faire craquer, crissement sous les pas des patineurs, soudain la musique jaillit tel un torrent impétueux, trille de notes aiguës tel des petits cris d’oiseaux réveillés par les rayons d’un soleil encore blanc. Ces deux là se cherchent, un pas sur le côté, deux pas de l’autre, mains entrelacées, silhouettes qui virevoltent. Long frisson le long de son échine, irradie jusqu’à sa hanche, sourire qui s’étire, danser, oui danser… Puis soudain, lors qu’ils sont penchés l’un vers l’autre, la voix grave d’Eldric se glisse entre deux trilles :


Je ne peux que l’être devant vous, ne pensez vous pas ?

Elle cligne des yeux se demandant de quoi il retourne, elle était absorbée ailleurs, toute à la danse...

Mais je ne vous ai pas trompé, la danse n’est pas mon point fort. J’ai eu la chance d’être initié au plaisir de la chasse en revanche et j’y excelle. Nous allons en faire une d’ici peu avec ma sœur souhaitez vous venir ?

Vous sautez du coq à l’âne sire Eldric, nous n’avons poinct fini de danser que vous chassez déjà ... à moins que la piste de danse n’ait été un autre terrain de chasse ?

Glisse-t-elle malicieuse lors que la danse les éloigne de nouveau ; sur quelques trilles aiguës, la jeune femme tout comme ses congénères tournoie et virevolte autour du prince en jabot affichant un sourire cerise. Elle a déjà oublié et se laisse entraîner par le flux d’harmoniques. Leurs corps les entraînent un peu malgré eux au delà du temps et de l’espace, tout autour a disparut, plus rien ne compte que ces notes qui tressautent joyeusement, emplissent l’espace et les font vibrer de l’intérieur. Pour Oane, plus rien n’existe que cette musique et ce cavalier d’un instant, de tout temps, tourne et retourne, virevolte, soudain ils s’arrêtent, se font face, se saluent d’un air entendu, sourire aux lèvres, rouge aux joues, puis s’emmêlent à nouveau dans un enchaînement de gestes aux allures naturelles et pourtant savants.
Soudain, une ombre passe.
Une ombre volumineuse, tout en hanche et en poitrine et se pose là devant la jeune femme qui cligne des yeux un instant pour revenir à la réalité. La jeune femme dit :


Comtessa, comtessa.. il nous faut partirrrrr tout dé souité.

Oane s’arrête, statut d albâtre au milieu de la foule.

Partir ? Tout de suite.

Le regard sombre de l’espagnole en dit plus long que toute parole. La dure réalité heurte de plein fouet Oane. Soudain, le monde s'est étrécit, elle manque d'air.

Lé carrosse nous attend.

Gandrélina s’éloigne à grands pas. Oane, les pans de ses jupes toujours dans les mains, se met à courir à sa suite vers les grandes portes de bois. Sur son passage, le vide se fait autour de visages étonnés voire outrés ; dehors, un homme en discussion avec une jeune femme se trouve de dos, il ne la voit pas, elle le voit mais trop tard : elle le heurte de plein fouet et en perd sa chausse de vair. Elle secoue ses boucles brunes et troublée ne remarque pas ces cheveux blancs, pourtant si caractéristiques ; elle court, elle court. Elle poursuit sa route et grimpe dans le carrosse où Jehanne et Gandrelina se trouvent déjà.

En route cocher !

Ahu dia !

Le carosse aux armes des Surgères se met en branle sur la Grand Route. Bientot le coche fait une embardée pour dépasser un homme à la longue robe blanche et à la longe barbe blanche accompagné de son âne et portant un lourd sac tout en suçotant quelques sucreries du bout des doigts.
Oane se penche et dit au coché "Plus vite" puis, contemplant sa chausse seulette et inutile, la jette par la fenêtre. Le cocher râle :


Ma bonne dame, plus vite on va verser !

Il accélère malgré tout : on ne désobéit pas à une femme décidée encore moins une De Surgères. la chausse de verre atterrit derrière le carrosse. On entend un âne braire : une chaussure volante non identifiée vient de lui percuter le museau. En cette nuit, rien ne saurait arrêter Oane, elle court, elle court pour rattraper le temps.
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.clovis.
il sourit au geste de Nahysse....

Oui, quel rapport en effet... Donc vous vous souvenez de l'envenimement entre mon père et ma mère, des discordes et de leur raisons... Désaccord de gestion, de principe, de terre et de testament... et j'en passe. Ce qui avait valut l'éclatement de la famille et mon départ vers ici à la mort de mon père. Alors que par je ne sais quelle magouille héraldique ma mère a réussi à faire nier le testament de mon père et récupérer les terres qui m'étaient due.

J'ai coupé les ponts ne voulant pas revivre ce qui avait tué mon père.


Bien beaucoup de souvenir d'un coup.... Même si cela datait, Clovis s'arretait quelques instant, et but un peu de vin, pour faire passer cela

J'ai eu des nouvelles du Duc d'Orléans.....
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Clovis de Chéroy

ad satis tatem
Cali
Le sourire illuminant le visage de Datan lorsqu'il la reconnut lui fut chaleureux, apaisant pour un instant l'inquiétude que ses traits tirés avaient amenés dans son coeur.
La vie, les événements séparaient souvent leurs routes mais un lien indicible les reliait, une amitié qui n'avait pas besoin de preuve pour exister, mêlée d'une grande tendresse.
En souriant Datan se leva.


- Tu as raison, comme toujours, ma chère amie. J'ai été absent si longtemps que je ne me souviens même plus où sont me priorité. Pire ! Il y a à Poitiers de nombreux visages qui me sont parfaitement inconnus, ou d'autres qui ont tellement changé que j'ai du mal à les reconnaitre...

La jeune femme sur le banc se fit discrète, et après les avoir salué, retourna dans la salle de bal en fête, laissant là le vin pétillant qu'elle lui avait offert. Cali effleura du regard le verre, en espérant ne pas avoir froissé la jeune femme. Datan était celui qui l'avait attiré jusqu'au banc, il restait la priorité de toute son attention.

Doucement elle serra la main que son ami avait posé sur la sienne.


-Je suis fatigué Cali, car mes missions ont été vaines. Je me croyais diplomate, mais je ne suis qu'un beau parleur sans réussite. La guerre est là, je n'ai pu l'éviter et encore moins faire avancer les négociations dans le bon sens. je suis las de coeur et de corps... Puis il sourit à nouveau.
Fatigué, mais pas mort !


- A la bonne heure! Je préfère t'entendre parler ainsi.

Cali déposa son verre et celui de l’Epervier sur le banc sans qu’ils les aient finis.

- Avec ce froid, un vin chaud à la cannelle aurait été plus judicieux.

Machinalement elle fit une petit moue en regardant les verres et se demanda si finalement ce banc n'était pas destiné à chaperonner les verres esseulés .
Puis elle glissa son bras sous celui de Datan pour faire quelques pas et revint sur les derniers mots qu'il avait prononcé.


-- Datan... cette guerre était inévitable. Je suis certaine que tu as mené ces négociations avec toute la diplomatie que je te connais.
Pour qu'une paix puisse aboutir, il faudrait de part et d'autres la meilleure volonté qui soit... hors je ne suis pas certaine que ce soit le cas. L'homme nous laisse croire que les armes parlent mieux que les mots.
Je préfère espérer que la sagesse guidera la main qui aujourd'hui tue et blesse...


Cali resserra les pans de sa cape sous le froid mordant en continuant à marcher, profitant de cet instant de quiétude avec son ami de longue date. Elle n'aperçut Oane qu'au tout dernier moment, quand celle ci arriva comme un ouragan, brusquement sortie de la salle de bal et bousculant au passage Datan.
Cali raffermit son bras par réflexe pour les empêcher de basculer et déjà la comtesse disparaissait dans une folle envolée de jupons et de soierie comme si le diable la talonnait.
La thouarsaise , inquiète, s'enquit d'abord de la santé de Datan, le sachant à peine remis de ses blessures.


- Datan ? Tout va bien ?

Voyant qu'il n'y avait pas trop de casse, la jeune femme souffla, interloquée.

- Fichtre !! Quelle sortie ! Puis elle fronça les sourcils.

- Je sais que Oane a un tempérament de feu mais je n'ai pas beaucoup aimé ce que j'ai eu le temps d'apercevoir sur son visage. Elle paraissait grandement inquiète et complètement perdue. Dans sa course elle ne nous a même pas vue .

Son regard se reporta sur une chausse de vair abandonnée là sur le sol par la dame de Surgères. Cali la ramassa pensivement.

- Le joli cygne a perdu une plume dans sa folle envolée.... Puis elle remit la chausse à Datan. - J'ai bien peur que la comtesse doive affronter bien des difficultés pour être partie de cette façon.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Datan
Les pas à l'extérieur étaient finalement bien agréables, quel que fut le temps. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ainsi profité de Cali, de sa douceur et de sa quiétude, tout autant que son dynamique esprit positif. Son énergie de toujours était un soutien sans faille pour Datan ; elle qui tant de fois lui avait remonté le moral par des mots simples et chaleureux. Il lui devait tant.

Ils marchaient ainsi lorsqu'une furie bouscula le Vicomte alors qu'il était tourné vers Cali, si bien qu'il ne vit même pas son visage. Une fois remis du choc, il comprit aux mots de son amie qu'il s'agissait d'Oane. La médicastre ramassa une chausse de fort belle facture laissée par Oane et se tourna vers Datan.


- Le joli cygne a perdu une plume dans sa folle envolée.... Puis elle remit la chausse à Datan. - J'ai bien peur que la comtesse doive affronter bien des difficultés pour être partie de cette façon.

L’Épervier fronça les sourcils.
- C'est fort curieux, en effet, je me demande bien ce qu'il se passe à ce point. Et la présence à ses côtés d'un de ses domestiques n'est pas bon signe. Il se passe quelque chose chez elle.

Il redressa le torse, comme porté pour une nouvelle énergie.
- Veux-tu venir avec moi pour démêler cette affaire ? S'il y a besoin d'une médicastre au moins tu seras là ?
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La Rose, l’Épée, le Poitou - Champion civil et Médaillé du Mérite Militaire - Épervier dans l'âme...
Meileen
Tu te souviens peut être de Nahysse de Plantagenêt ? Et voici son ami ... Clovis, je crois ?

Non, elle ne se souvenait pas... Et elle se serait bien gardée de le dire si Nahysse ne l'avait pas fait à sa place.
Lui adressant un sourire, elle tenta de la rassurer.


Oh moi non plus je n'ai pas de souvenirs de cette époque, nous étions sans doute trop jeunes... Quoiqu'il en soit j'espère que la fièvre ne vous embête plus trop.

Mais la jeune blonde et son ami semblèrent vouloir reprendre leur discussion, comme si les trois autres s'étaient incrustés impoliment.
Du coup, elle les abandonna pour se tourner vers sa soeur.


Et qui est le jeune homme à tes côtés?

Un prétendant peut-être? Mais elle coinça cette phrase entre ses dents avant qu'elle ne franchisse la barrière de ses lèvres.
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Cali
La jeune femme hocha pensivement la tête en écoutant Datan. Le comportement de la comtesse avait de quoi inquiéter.

- Veux-tu venir avec moi pour démêler cette affaire ? S'il y a besoin d'une médicastre au moins tu seras là ?

-Nous ne savons pas ce qui a provoqué une telle réaction chez Oane. Mais visiblement c'était assez urgent pour qu'elle rejoigne si vite son domicile , vu qu'elle était accompagnée de sa domestique.

Cali détourna son regard du carrosse qui n'était plus qu'un point à l'horizon et secoua la tête.

- Tu es plus proche de Oane que moi. Ta présence lui sera d'un plus grand réconfort. De plus nous ne savons pas au juste de quoi il en retourne. Peut-être qu'il serait plus judicieux que tu y ailles seul Datan ? Si la présence d'un médicastre s'avère nécessaire, je pense qu'il n'en manquera pas sur Poitiers.

Tendrement elle regarda son ami en souriant et déposa une bise sur sa joue avant de s'éloigner de quelques pas.

- Vole à son secours Datan, elle a besoin de toi. Et surtout donne moi de ses nouvelles, et des tiennes.

Souriant au Terre- neuve qui, l'ayant aperçue, la rejoignit en tournant autour de ses jambes, Cali lui caressa doucement la tête, puis regarda Datan.

- Je m'en retourne sur Thouars. Tu sais où me trouver au besoin. Prends soin de toi Datan ...

Après lui avoir adressé un dernier sourire, la jeune femme remonta dans sa charrette, talonnée par son chien, et fit claquer les rênes pour poursuivre son chemin.
Elle resta songeuse un moment, ravie d'avoir vue Datan, mais inquiète pour Oane qui avait déjà eu son lot de chagrin et de peine cette année. Cali espéra qu'un autre malheur ne viendrait pas encore la frapper.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Malone
Ah ben la voilà belle ! Persuadée d'avoir surpris deux petites jouant ensemble, mais aucune des deux ne se souvenait de l'autre. Et qui c'est qui passait pour la grand mère sénile avant l'heure ?! Et qui jouait il y a bien longtemps avec mini-Oane et mini-Meileen, si ça n'était pas mini-Nahysse ? Le mystère restait entier ... et Nahysse, peu émue par la chose, en revenait à son Clovis, lequel n'avait pas l'air de vouloir accoucher de sa bonne nouvelle si vite. Ou en public, allez savoir ?

Alors pour éviter d'achever la position de l'ancêtre sénile dans cette histoire, la blonde suivit sa brunette unique et favorite dans son idée, recentrons-nous sur les cousins, même et espérons-le, si ce n'est que pour un court instant.


Oh, tu ne connaissais pas encore Euzen ? Le fils de Sirbalian, donc notre cousin au ... quantième degré ? Tu avais compté Euzen je crois ?
Balian et ses proches se sont installés à Limoges, ils sont tout près de nous maintenant.

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Euzen
Ne levons pas l'oeil au ciel... Oui au singulier, il n'y en a plus qu'un ! Ne le levons pas donc et restant impassible... Plus facile à dire qu'a faire quand un gringalet et deux cousines ... Dont une qu'il venait de découvrir... Ni mettait pas du leur. Tss ça n’arrangeait pas ces affaires ça, non pas du tout !

"Tu avais compté Euzen je crois ?"

Hum ? On lui parlait ? Ah oui... Zut... Tout à ces pensées sur le comment remettre son cheval sur la bonne route, il n'avait guère écouter.

"Compté... ?" Attendons quelques instant que les brides de conversations lui revienne. " Ah oui, mais je ne sais plus bien... Deux ou trois peut-être... Mais si vous croisez mon paternel, pensez à le nommé Bali, Balo ou Balian mais pas de Sire devant... Ou il vous en cuisera."

Un léger sourire apparue sur les lèvre du blond au souvenir du dernier qui avait fait cela. Oh bien sur, le Bali fera jamais autant aux deux jeunes femmes mais il y a de forte chance pour qu'il devienne Balo ensuite... Reportant discrètement son attention sur la jeune baronne, Euzen remarqua ta teinte plus foncé de ces joues... Avait-elle chaud ? Hum mauvais constat pour celui qui désirait la faire danser... Si le rose lui montait déjà, elle refuserait certainement pour ne pas en venir au rouge... Par contre... C'était une excellente chose pour l'éloigner... Affichant un sourire courtois pour dissimuler celui-ci plus malin qui n'aurait pas manquer d’apparaître, le blond s'adressa donc à la jeune fille.

"Vous ne semblez pas au mieux baronne... Un peu d'air fraie ne serait-il pas le bien venu ?"

Peut-être finalement, réussissait-il à remettre son canasson sur le droit chemin...
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(* By Heyleen Casaviecchi)
Nahysse
La petite blonde était suspendue aux lèvres de son Clovis quand il cessa de parler sans n’avoir rien dévoilé de sa bonne nouvelle. La colère l’envahit. Elle commençait à perdre patience. Bon d’accord, de la patience, elle n’en avait jamais eut.

Et que vous voulait votre oncle, le duc d’Orléans ? Je vous en prie, ne nous faites pas languir plus longtemps !

La petite baronne sentait bien que les Montbazons n’étaient pas très à l’aise avec cette conversation mais lorsque Clovis lui annonça enfin qu’il récupérait ses titres, sa mère étant décédée, elle ne put retenir un petit cri de joie qu’elle étouffa bien vite derrière sa main. A Salbart, elle aurait effectué quelques pas de danse mais ici et à cet instant, ce n’était pas conseillé. Déjà, elle avait attiré quelques regards surpris. Et pourtant, elle avait à peine poussé un petit cri…
Avec un petit effort sur elle-même, Nahysse reprit d’un ton calme.


Mais c’est une très bonne nouvelle !!!! Vous allez être baron ! Et votre famille ? Allez-vous reprendre contact ? Vous le devriez, la famille c’est précieux. Agnès, par exemple, a repris contact avec sa sœur qui est venue au mariage, même si son frère, lui, refuse toujours de lui adresser la parole.

Son verre effleura ses lèvres gourmandes puis une lueur passa dans ses prunelles.

Vous devriez voir avec votre oncle pour organiser une réception en l’honneur de votre baronnie comme le fit ma mère pour la mienne. Ce serait une excellente occasion pour renouer des liens qui se sont quelque peu distendus.

Elle prit une gorgée de vin. Et tandis qu’elle regrettait de ne pas avoir emporté son éventail plutôt que son carnet de bal, le bel Euzen vint à son secours, pour la plus agréable des surprises.

Ses paupières papillonnèrent un instant alors que ses azurs ne quittaient pas son regard posé sur elle.

Avait-il lu dans ses pensées ?

Un sourire rayonna sur son visage et ses prunelles s’animèrent.


Sire Euzen, vous lisez dans mes pensées. Je me faisais justement la remarque que cette pièce était surchauffée. Trop de monde dans un lieu clôt augmente la température et rend l’atmosphère étouffante. Un peu d’air serait le bienvenu, en effet.

Tandis que timidement, sa main glissait sur le bras tendu, ses azurs se décrochèrent de son beau visage, non sans un énorme effort, pour se tourner vers les deux jeunes femmes.
Ses bonnes-manières se rappelant à elle, un petit sourire étira ses lèvres.


Mes demoiselles, ce fut un plaisir de faire votre connaissance et j’espère que nous aurons à nouveau l’occasion de nous rencontrer.

Puis se tournant vers le jeune Cheroy.

Clovis… A tout à l’heure, je l’espère.

Son regard brillant se leva vers Euzen.

Je vous suis. Allons respirer un peu d’air frais.

Tout en avançant à sa suite, elle jeta quelques regards de-ci de-là, s’attendant à voir , à tout instant, surgir sa mère qui viendrait jouer les chaperons.

Oh mon Dieu faites que non !

Et alors qu’ils progressaient, les battements de son sœur s’affolèrent. La chaleur augmenta et la tête commença à lui tourner.

Vite ! Qu’ils sortent, vite !

L’envie de courir lui démangeait les jambes mais elle s’astreint à suivre le rythme de son cavalier auquel elle lança un petit sourire distrait.

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