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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

Andrea_
[ Orléans moins un.]



Un jour encore.
Dans un jour nous serons à Orléans et les forces m'abandonnent.
Comme si le destin ne voulait pas me laisser affronter pleinement les souvenirs qui s'y trouvent. Comme si la douleur d'y remettre les pieds sans l'espoir d'y trouver ma moitié n'était pas suffisante.

J'angoisse.
J'angoisse comme je n'ai jamais angoissé. Je sais, tout se fait et tout se défait. Il faut y aller pour avancer, pour tourner la page. Il faut y aller pour tirer un trait sur ce passé qui m'a élevé si haut que la chute a été des plus brutales.
Il n'y a pas de retour en arrière possible. Aucun. Et je n'ai nul besoin de voir le corps de mon Brun pour savoir qu'il a bel et bien quitté ce monde.Je t'écoute Ombre. Je t'entends retirer une à une les couches de ma culpabilité avant d'en draper mon double D. J'écoute impuissante la fin d'une histoire d'amour incroyable. La fin de mon histoire. Une fin qu'il aurait fallu écrire, un jour ou l'autre, mais que je n'avais pas imaginé un seul instant devoir écrire seule. On l'avait dit, ça serait la fin ensemble ou pas du tout. Une fin à quatre mains et nulle autre. Mais tu t'es envolé.

Ton souvenir plane sur ce retour et en gâche les retrouvailles. J'éviterais soigneusement tout ceux dont nous avons fait la connaissance. Je ne veux affronter ni leurs regards désolés, ni leurs pensées assassines, ni leurs questions et encore moins mes réponses. Je ne veux pas. Je ne peux pas.

J'angoisse car je sais pourquoi tu es parti. Tu n'as pas quitté ce monde Dd0die, c'est moi que tu as quitté. C'est moi et moi seule que tu as voulu punir en rejoignant les cieux. Et tu serais ravi de voir le mal que ça me fait. Ombre a raison, la culpabilité est bien pire que la mort. Tu aurais pu me tuer, tu aurais pu t'enfuir avec une autre, tu aurais pu devenir le pire des merdailles que ça ne m'aurait pas fait suffisamment mal. Tu voulais t'enfuir sans que je puisse te rattraper. Tu voulais que je sache qu'il ne restait rien, pas même des miettes à récolter.
Rien n'enlèvera ce que j'ai fait mais aucune faute ne peut justifier ce que tu as fait.
Mais tu as choisi, et j'ai choisi d'accepter ta sentence.

Tu es mort, et vivre est ma pénitence.

_________________
Andrea_
[Bref, j'suis allée dans une église.]




Il fait nuit lorsque la porte de l'église est franchi. D'abord entrebaillée elle laisse passer une tête encapuchonnée. Un soupir doucement s'y engouffre. Le corps entier décide de s'y loger avant de refermer la porte. Les pas pourtant légers résonnent dans l'édifice. Le vide se fait entendre et la Colombe se demande pourquoi les gens disent ce lieu habité. Le regard se pose sur quelques statuts et caressent des bougies allumées ça et là. C'est étrange de se retrouver ici sans l'envie et encore moins l'intention de brûler quoique ce soit.

Les fesses se posent sur l'autel, le regard rivé sur le crucifix. La capuche est baissée, plus par commodité que par respect. La brune cherche ses mots,et c'est assez rare pour le souligner. Les bras sont tendus et les mains reposent sur la pierre, les pieds, eux, remuent dans le vide.



Les gens croient en toi. Pas moi.
Les gens viennent prier, te rendre hommage, te donne le peu d'argent qu'ils ont. Pas moi. Ils te louent, parlent de toi comme d'un bienfaiteur. Mais moi je ne vois en toi que l'objet d'une taxe supplémentaire, un moyen de soutirer de l'argent à des pauvres gens qui croient bêtement qu'en allumant une bougie et en filant un écu ils obtiendront un peu d'aide. J'sais pas, p't'être qu'ils pensent que tu vas t'mettre à flécher le sol pour leur montrer quel chemin suivre.
Tu sais, j'pense vraiment qu'si l'vin était meilleur y aurait plus de monde. Pis du pain frais c'est une bonne idée, non c'est vrai ça part d'un bon sentiment mais entre nous, si on rajoutait un peu d'pâté, bah tout de suite c'est plus jovial.
J'te parle pas de l'odeur dans ta maison et encore moins de la gueule de tes curés parce que sinon j'vais y passer la nuit.

Mais bon tu vois, j'suis là. Parce que j'ai des choses à t'dire et que tu dois les entendre. Disons que si t'existes bah tu sauras, sinon ça m'aura enlevé ça sur la conscience et elle est déjà pas mal lourde, ma conscience.
T'as du bol d'être déjà mort, sinon je t'aurais fait bouffer ta croix plutot que de te clouer dessus. Je t'aurais fait un deuxième trou d'cul pour que tu comprennes que maintenant ça suffit les conneries.
Sérieusement Aristide, c'est quoi ton problème?
Mes parents okay, ils allaient mourir. Mon frère... Ouai, c'est là que j'ai commencé à t'en vouloir. Par contre tu m'as pris Dd0die et ça, j'te le pardonnerais jamais. Ça te faisait chier que j'sois bien? Tu t'es dit que j'en n'avais pas assez chié et que m'enlever mon homme ça serait pas mal?
Parait qu'on a les épreuves qu'on peut traverser. Pas plus, pas moins. Mais t'as cru que j'avais un piston et une corde pour traverser la montagne d'emmerdes que t'as construit d'vant moi? Ou une putain d'pioche à la con et que j'allais creuser un tunnel ? C'est pas une bougie qu'il me faut pour trouver la sortie là, c'est carrément les feux de l'enfer !

Dans ta bonté tu m'as filé deux mômes et j'ai d'abord cru que c'était ça aussi une punition, mais j'ai gardé l'cap. Et maintenant que j'ai trouvé l'équilibre tu tentes de m'enlever ma fille? T'as joué au con 'Stote, vraiment. Tu sais pas à qui t'as fait les pires crasses de ta vie, j'te jure que même dans l'au delà ma botte trouvera ton cul.

Alors écoute moi bien. Tes conneries, tes épreuves à la con, j'en ai ma claque. A un moment tu dois ramasser tes roubignoles et être un homme. Soit tu m'colles une putain d'armée sur la route, elle m'fait la peau et toi comme moi, on s'explique en direct, soit...
Heu... soit... t'arrêtes maintenant. Parce que je suis fatiguée d'me battre contre quelqu'un qui n'existe pas.



Et le corps retouche sol en tirant sciemment le napperon de l'autel qui emporte dans un fracas assourdissant calices, bougeoirs, bibles et tout ce qui s'en suit.
La porte est ouverte et dans un sourire les lèvres s'entrouvrent



Hey... sans rancunes hein. On s'reverra bien un jour ou l'autre.

Et ce jour là, tu vas morfler!
_________________
Andrea_
[ La tentation ]



Attention, révélation : j'suis pas une femme parfaite . Et ouai.
On m'a déjà dit que j'étais la tentation. C'est p't'être vrai.-Mais j'vais pas développer sinon je vais encore partir sur un monologue du "moi" et vanter tout ce que je peux sur ma personne et ça va tous nous saouler, moi la première-. Donc j'suis p't'être la tentation, mais je suis avant tout tentée.
Par tout, pour tout, et tout le temps. Épuisant à gérer au quotidien. Tout, absolument TOUT est matière à tentation. Et il faut résister.
Ça aussi c'est du boulot de résister, mais ensemble on peut le faire. Prenez des notes.



Les habits.


Autant commencer par le commencement. Dieu créa la femme et instantanément lui donna l'envie de se vêtir. Pas parce qu'il fait froid hein, non juste pour le plaisir. Du coup les hommes, n'ayant aucune personnalité, ont pris exemple et... en ont voulu aussi. Ainsi naquirent les Tisserands, êtres ô combien vénérés, qui, muent d'une créativité sans limites créent pour nous des modèles différents chaque saison.
Au début j'étais comme vous -c'est après que ça s'est gâté-, j'avais une guenille sur le dos, j'étais quand même sexy, donc j'voyais pas l'intérêt de dépenser mon argent en fringues. Puis j'ai voulu acheter un champs. Mais l'conseiller du comte -peu importe l'endroit où tu nais- refuse de recevoir les gens en guenilles. Alors oui, c'est un peu "pousser à la consommation", mais c'est comme ça. J'ai acheté des braies. Des chausses. Une chemise. J'aurais pu m'arrêter là -flagellez moi-. Mais là encore, la société vous pousse à consommer ! La voisine a une houp', pourquoi pas moi ?! Alors c'est le début de la fin. Une, puis deux. Noire, rouge, bleue. Han pis la petite jupe aussi, c'est moins cher si je prends aussi la chemise? Allez.
Puis vient l'hiver, rude. Alors on rachète une cape. Puis un col. Et va savoir pourquoi dans ce putain de royaume, les habits ne s'usent jamais. JAMAIS. Même si tu te fais laminer par une armée, que tu perds ton épée, ton bouclier et même tes cheveux, bin tes fringues, ils bougent pas. C'est la qualité ça. En partie. Mais c'est surtout la CONSOMMATION. Parce que toi, tu veux pas garder ces fringues, t'en veux d'autres! Puis d'autres, puis d'autres. Et tous les ans ils en sortent des nouveaux alors... Alors tu cèdes. tu te ruines. Tu ruines ton mari. Ton oncle. Tu casses le cochonnet réservé au bateau, celui pour les coups durs et même le CSE (Cochonnet spécial Enfant). Et puis tu te rends à l'évidence. T'es addict. Habit addict.

Tentation : collection printemps été 1462 par Dolche & Cabana. Avec les nouvelles teintes super tendance.

Résister : Je dirais bien de changer de mari pour en trouver un plus riche mais ça va pas plaire à tout le monde alors...
Alors non. Tu dois te rendre compte toi même de ton addiction. Tu prends le taureau par les cornes, tu ouvres ta malle et tu sors TOUT. Oui tout, même la robe en taille S que tu remettras plus jamais parce que t'as eu deux gosses et que... Oui même celle ci. Fais le compte. Et là, même sans être avec toi je sais que tu en as : trop. Non tu n'as pas besoin de quinze paires de bottes, d'une douzaine de braies et chemises, de sept panoplies complètes dont une qui ne va pas du tout avec ta personnalité. Vingt sept houppelandes? Voyons ma fille ouvres les yeux... Rends toi à l'évidence, si t'avais pas acheté tout ça, t'aurais déjà ta caraque de guerre et t'aurais pu couler trois foncets sans perdre un rond.
Si ça marche pas, pense aux milliers de vache qu'ils ont tué pour arriver à ça. et ça c'est moche.



Les pâtisseries.


C'est bon. C'est beau. C'est gras. C'est sucré. C'est tout ce qu'on aime. Et tout est prétexte à la pâtisserie. Tu te dis que c'est pas "mal" puisque c'est un des rares plaisirs qui soit encore autorisé, mais c'est là que tu te trompes. Okay, y a des circonstances atténuantes, un petit coup de déprime, un petit gâteau. Ton gosse veut un caramel, t'en prends un. Puis tu te dis que deux c'est mieux, ça équilibre alors t'y vas gaiement.
Puis bon une brioche de temps en temps ça n'a jamais tué personne hein. QUOIIIII y a une super promo sur les croissants? Si j'en achète 7, le 8eme est offert, j'peux pas louper ça. Et non, tu peux pas. Surtout si tu ne manges que celui est gratos. Oui... Seulement qui va les bouffer les 7 autres? Nan parce que ton Jules, lui, il va préférer s'enfiler une bonne côte de boeuf que d'bouffer ça hein. Et entre nous, le plaisir de la pâtisserie, c'est justement qu'on sait que c'est mal. En fait, quand tu manges du sucré, c'est ton côté rebelle qui parle. " A bas le gras!" "j'emmerd' les grosses!" ou pire " au point où j'en suis...".
C'est justement ça le souci. T'en étais pas à ce point là avant de commencer à en manger. Et c'est pas en continuant que ça va s'arranger.

Tentation : le dernier macaron de chez Ella Durée, coque à la framboise et crème de guimauve.

Résister : Tes fesses. Tu mets deux miroirs en face à face, tu te colles au milieu et tu observes dans un le reflet que fait ton cul dans l'autre. Clair non? Tout ce qui est sucré et ingurgité est direct collé LA. C'est la loi de la pâtisserie. Un macaron mangé est l'équivalent de trois vergetures et 3 peaux d'orange sur l'arrière train. Fais ton choix. -peut être qu'un macaron au caramel peut suffir...-



Les poètes.


Trouvères ou autre saltimbanque faisant du bruit avec au choix : sa bouche, son instrument ou n'importe quoi. D'ailleurs ce sont ceux là les pires. Ceux qui font du bruit avec n'importe quoi. Nan mais faut les entendre hein : " Moi? Un p'tit rien j'te fais une représentation de cirque, son et lumière". Et le pire c'est qu'ils y arrivent. Et c'est long. Très long. Très très long. Le genre de personne à qui tu donnes une cuillère, un peu de feu et qui s'sent plus. Et vas-y que je te choque la cuillère contre la table, que je tapote avec ma main par dessus pour donner un rythme et que j'pars dans des bababoums de folie que les gens savent pas quoi faire d'autres que d'applaudir, eux aussi en rythme. Imagine si tu lui donnes des verres avec différents niveaux de remplissage...
Y a un temps où y avait tellement de gens en taverne que tu pouvais te permettre de te barrer ailleurs pour avoir une VRAIE discussion. Seulement voilà, enchevêtrement des plaques tectoniques, disparitions des villes, taxes exorbitantes et y a plus que trois pélos en taverne : le musicos au rabais, une personne qui subit et toi, au milieu qui hésite fortement à rentrer chez toi pour épargner un peu tes esgourdes ou rester là, à regarder le mariole qui fait le mariole et le public en folie qui part pisser et ne reviendra qu'une fois que ça sera fini.

Tentation : le tabasser.

Résister : Accepter. Tu n'es pas seul au monde. Y a toi, certes, et le reste du monde. Et le reste du monde dans ce patelin c'est un mec avec une vessie de 200L et un musicien au rabais. Tu croises les bras et tu le regardes. SURTOUT tu ne tapes pas dans tes mains, faut pas pousser non plus. Mais tu ne bouges pas un seul orteil, parce que même si c'est pour faire passer une crampe, il peut prendre ça pour un encouragement. Attends. Ça lui passera bien... On a encore jamais vu un mec comme ça se coucher après onze heures du soir.




L'alcool.


Ça c'est du vice. Le bon gros vice bien comme il faut. Avec un peu de mousse par dessus parfois. C'est bon.
Je parle pas du gros rouge qui tâche hein, si c'est le cas t'es pas hédoniste t'es juste un pochtron.
Tu sais très bien qu'un verre en appelle un autre, c'est comme les chips. Plus tu bois, plus t'as soif. En plus c'est sympa quand on picole un peu on se révèle. Y a ceux que ça rend amoureux, ceux que ça rend violent, joueur, voleur, bagarreur, affamé. Y a ceux que ça endort, ceux que ça excite et ceux que ça fait rire sans raison. Y a aussi ceux que ça change complètement ! Genre avant c'est un gars tout timide, au final il est sorti par le videur parce qu'il danse "au bal masqué" debout sur une table en faisant tourner sa chemise au dessus de sa tête. Je parle même pas du mec qu'avait tout pour plaire et qui après quelques verres se révèle être un dépressif suicidaire à tendance zo'ophile.
Le véritable souci, c'est LE verre. Celui qui fait pencher de l'autre côté : le côté obscur de la bière-ou autre-. Alors oui, moi aussi je pense que le "verre de trop" devrait clignoter. Qu'il devrait avoir un goût dégueu pour te dire que là, il est vraiment temps d'arrêter. Peut être un petit drapeau, ou un troll qui sortirait de derrière la mousse pour te gueuler : " STOOOOP c'est l'verre de trop!". On aimerait hein. Oui mais non. Dans la vraie vie le verre de trop il prévient pas. Il est servi comme les autres, il est bu comme les autres, et il fait dix milles fois plus de ravages que les autres. Va savoir, le soucis vient peut-être des autres justement. Des dix autres qui l'ont précédé.

Tentation : Boire, plus qu'il ne le faudrait.

Résister : Pense à tout ce que tu fais quand tu bois trop. Tu chantes, faux. Tu rigoles. Trop. Et pour rien. Tu danses. Même quand y a pas d'musique. Tu charmes. N'importe qui. Souviens toi le gros René l'année dernière, quand tu t'es réveillé le lendemain matin t'as crié au viol mais au fond, tu savais bien que c'était toi qui l'avais ramené chez toi. Y en a même qui gerbe dans leurs malles pleine de fringues, qui pissent dedans et qui accusent les autres. Nan vraiment, ne bois pas. Pas trop.




Les hommes.

Bordel de merd'. Encore eux. Les hommes c'est un peu la onzième plaie d'Egypte. Mais là je vais être plus généraliste.


Les hommes ET les femmes.


T'es maqué, tu le sais que t'es maqué, avec un peu de "chance" t'as même une bague pour te le rappeler. -Bague que tu pourras essayer d'enlever AVANT de boire, sinon les doigts gonflent et c'est impossible, vérifié-.
Tu le sais donc, tu l'as dans le corps, dans la tête, t'as peut être même son nom de famille mais va savoir pourquoi, parfois, bin t'oublies. C'est con hein. Mais ça arrive. A tous -oui oui oui, à tous-.
T'es pas venu en taverne avec l'idée de tromper ta moitié parce que tu sais que c'est mal. Et pourtant...
Pourtant il -ou elle- est là. Il -ou elle est beau ou belle -mais je vais pas le faire à chaque fois alors tu le fais à ta sauce-
Il a le regard plongé là où ça devrait pas et au lieu de te barrer tu trouves ça mignon -preuve que t'as oublié hein-.
Un mot en appelle un autre, on rigole, on se cherche un peu. On se rassure, beaucoup, on plait encore, c'est chouette. On place qu'on a quelqu'un -ou pas, y a des pervers/joueurs- et puis on s'enfonce dans la duperie. On s'affole un peu, il est tard, y a plus que vous deux. Il est vraiment charmant hein.
Y a pas de mal. J'veux dire, c'est NOR-MAL. C'est un comportement humain après tout. Ça dérape. Un peu ou beaucoup.

Tentation : faire du sesque avec quelqu'un qui n'est pas notre moitié.

Résister : C'est mal. Pas de résister hein, mais de sesquer avec un autre. Moi j'pense juste qu'un couple qui dure, c'est un couple qui n'en est pas vraiment un. comme y a pas vraiment de... de barrières, bah ils les trouvent d'eux même. Dans ma théorie, les deux parties du couple ne se promettant rien et n'ayant pas d'attaches, ils finissent par trouver leurs limites ensemble et c'est ce qui les rend plus fort. Un peu genre : t'es a moi, mais j'ai pas besoin de te le dire, ni que tu me le dises pour le savoir alors vas y saute tout ce que tu peux, tu me reviendras toujours.
C'est utopique, j'avoue. Mais en gros, le meilleur moyen de pas tromper son mari, bin c'est d'pas en avoir.
Tu veux l'adresse d'un bon avocat? TU sais une dissolution, c'pas la mort hein.



J'espère t'avoir aidé. Vraiment.
Et n'oublies pas, Oscar a dit : " la meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder".
Et moi, j'aime bien Oscar.

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Andrea_
[Bref, j'ai changé de couleur.]




De cheveux.
J'aurais bien aussi changé de couleur de peau mais j'étais beaucoup moins inspirée pour le coup.
Ça m'a pris comme une vie de caguer, je me suis levée, je me suis regardée et je me suis dit qu'il fallait changer un truc. Là vous vous dites : elle va changer de mec. Mais non, pas encore. -vous pouvez m'applaudir-. Changer un truc donc, sur moi. -ma personnalité n'est pas non plus une option envisageable-.
Les yeux on change rien. Le pif, on fait avec. Les lèvres : parfaites. Les pommettes aussi. Il ne restait donc que la tignasse.
J'ai fait ce qu'on fait toutes dans ce moment là, j'ai pris les choses en main, j'ai tenté de m'imaginer avec les cheveux au carré, carré long, carré Jeanne d'Arc, frange, pas frange mais ça m'a sauté aux yeux. Le souci c'est pas la longueur ni la coupe, non non c'est la couleur.
J'suis châtain-une chataigne quoi- à la base, mais depuis quelques temps, je vois bien qu'on me traite de mi-rousse et si y a un truc, un seul, que je supporte pas, c'est bien qu'on m'apparente à une roukmoutte, à une moitié de suppo de Satan juste parce que le soleil -oui, oui le soleil- m'a filé des reflets orangés.
J'ai remué ciel et terre. Dôle tout entier y est passé. Parce que j'avais décidé que le changement, c'était maintenant. Pas demain, pas après demain, pas ce soir : MAINTENANT.
Et j'ai rien trouvé. Pas un pélos capable de transformer ma tignasse en une tignasse encore plus belle -prononcez plusss belle-. Mais j'suis pas du genre à me laisser aller, pas pour ça.

Alors j'ai pris le taureau par les cornes. Au marché y avait des colorants, des trucs tout neufs que j'en avais encore jamais vu. Du rouge, du bleu, du vert, du jaune, même du orange comme quoi... Moi j'voulais juste du marron. J'vais pas vous dire tous mes p'tits secrets mais j'ai trouvé. C'est sûr que ça serait pas définitif, mais j'recommencerai chaque semaine jusqu'à la fin de ma vie s'il le faut, r'na fout', j'veux du châtain, j'aurais du châtain merd'!

J'ai bien écouté ce que la vieille m'avait dit. On mouille un peu les cheveux, on met les trucs dans la main, on en colle partout, on attend une petite demi heure, on rince bien, on lave et voilà.

Arrivée à l'auberge, je suis rentrée en loos-dé, un peu comme si j'avais volé un truc sauf que cette fois ci je l'avais payé. Autant dire que j'étais pas très fière de moi sur ce coup. Surtout que ça coûte un bras ces conneries! J'ai fait tout qu'est ce qu'elle avait dit.

J'ai mouillé mes cheveux, juste un peu.
J'ai regardé la poudre dans un bol, j'ai mélangé avec une crème qui puait la mort. Déjà faut m'expliquer comment deux trucs blancs, une fois mélangés deviennent gris. J'suis peut être un peu coconne mais ça sent la magie à plein nez. Bref, j'ai continué.
Je me suis regardée une dernière fois, j'ai dit au revoir à mes mèches rousses et adieu à mon faciès, parce qu'autant être honnête, j'avais autant de chance d'avoir les ch'veux châtains que de les perdre tous hein. Mais j'suis une femme forte, je me suis lancée. Ça piquait les yeux, putain ouai, ça piquait les yeux et ça me chatouillait les narines sévères, mais j'ai persévéré, parait qu'faut souffrir pour être belle, bin moi, j'allais être super belle, j'vous l'dis.
J'ai bien étalé la mélasse partout et j'ai fait un chignon bizarre. J'me suis assise, j'ai attendu.
Au bout de dix minutes, c'était plus gris, c'était jaune. Puis orange -horreur-, j'te jure j'ai vécu les trois minutes les plus longues de ma vie. Puis orange foncé. A demi sauvé que j'étais. Marron clair -on approche-.
Vingt minutes après, j'voulais rincer.
Vingt sept minutes après, j'étais plus vraiment sûre de moi. Vingt neuf minutes après, j'ai carrément pensé me raser la tête. Trente minutes après, j'voulais plus rincer. J'voulais revenir à ce matin et adorer mes cheveux roux.
Au final ils étaient beaux. Roux certes, mais beaux. Et surtout ils étaient à moi.

J'ai rincé. Je tremblais de partout. J'avais l'impression d'avoir fait la pire connerie de ma vie. Je voulais retrouver l'innocence de mes cinq ans, appeler Ombre et lui dire d'arranger ça. J'voulais mon doudou et comme j'en n'ai pas bin j'aurais pris n'importe quoi qui serait devenu à vie, mon doudou. Et je l'aurais plus quitté. J'aurais jamais tenté de lui chanegr sa couleur à lui. J'voulais croire en Dieu, lui demander de me pardonner et de me rendre mes cheveux à moi, les MIENS.
Et j'me me suis regardé. C'était pas si moche. C'était juste pas du tout châtain. Y a eu tromperie. A moins que châtain ça soit noir, ou noir clair, ou que les cheveux de Morticia, la maman de la famille Adams -les voisins- soient aussi châtains. Mais là ça voudrait dire qu'on m'aurait menti. Et moi j'aime pas qu'on me mente.


Faut que je sèche.


Ouai c'est sûrement ça, faut attendre que ça sèche. On a jamais vu un pélos sortir de chez le coiffeur les cheveux mouillés. C'est sûrement la clé. Mais là j'ai pas de dragons sous la main alors j'vais attendre. Mais j'peux pas attendre, t'as vu l'angoisse??
J'ai pris une serviette, deux puis trois. Je les ai ruiné, la teinture est merdique, ça se barre sur les serviettes. J'en ai même mis sur mon jupon.
J'ai tenté de laver ma robe dans le baquet, mais c'était mort de chez mort. Adieu les serviettes. Adieu la jupe.
J'suis allée dehors pour trouver la vieille et lui apprendre la vie en lui donnant la mort. Mais il pleuvait, ça coulait marron sur mes épaules. Marron ! Pas noir ! Petite victoire qui ruinait ma chemise aussi. Chouette. J'suis rentrée.
J'ai caché les serviettes. J'ai changé de robe. J'ai dansé. J'ai secoué ma tignasse. J'ai attendu sur mon lit.


Et là tu me crois si tu veux, mais quand je me suis réveillée, mes cheveux étaient secs.
Et ils étaient marrons clairs. Châtains j'te dis. Le vrai châtain que j'voulais.

J'ai qu'une chose à dire : pour obtenir la bonne couleur, faut juste dormir. C'est le sommeil qui fait tout. C'est pour ça que les gens y restent longtemps, chez le coiffeur.



Allez, demain, j'tente le bleu. Mais avec des gants, comment ça s'enlève sur les mains cette merde?

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Andrea_
[Le sac à mains, une fois qu'on a un enfant.]




Avant j'avais même pas d'sac. J'veux dire j'mettais quelques rondelles dans ma poche et en avant Guingamp.
Puis y a eu Victoire.
Au delà de changer ma vie de façon inconditionnelle, elle a surtout changé la taille de mon sac à mains.

Ah ça, les mères on les reconnait de loin hein, on dirait qu'elles partent en voyage, un looooong voyage, mais en fait elles vont juste... au parc.
J'suis pas comme toutes ses mères gagas hein, j'fais léger mais j'ai quand même un énorme baluchon.



D'abord y a sa poupée. Son doudou. Son ours en peluche, celui qu'est rempli de paille, alors oui, je sais qu'il est plus grand qu'elle mais c'est son préféré, je vais quand même pas la priver !

Une couverture pour pas qu'elle joue par terre, quand même. Un petit livre aussi, avec que des images, c'est rigolo.

Les petits soldats, c'est au cas où elle s'ennuie. Le cheval de bois, ok, c'est peut être superflu mais il était avec les soldats...

Le carré chiffon. Un bout de vieux drap, crado au possible, son nin-nin.

Les langes. Cinq. Oui je pars une heure, mais on ne sait JAMAIS. Il suffit que j'en prenne pas pour qu'elle se lâche, j'suis pas excessive, je suis prévoyante, c'est différent.

Le baume c'est pour les fesses rouges. Et y a celui pour les bosses, ça tombe toujours à cet âge là, d'ailleurs les bandes, les herbes et l'onguent, c'est aussi pour ça.

Les deux robes? Bah si jamais elle est sale... Et les chaussures? Bah si elle se salit, faut que ça soit assorti.

Les rubans? Bah pareil. Et puis ça peut servir à plein de choses. Je sais pas moi un, heu... truc à réparer, hop,un ruban.

Le bonnet. L'écharpe. Les gants. En toute saison. Ça c'est juste parce que j'ai pas vidé le sac depuis l'hiver dernier. Y a aussi la serviette au cas où elle se baigne.
De l'eau. Du jus de fruits. Une pomme c'est pour moi. Des gâteaux c'est pour nous.

Des fois tu pars en vacances, et c'est là que c'est complexe.
Parce que quand t'as un gosse, que tu partes une heure ou une semaine, t'as autant de bordel!


Alors oui, j'ai laissé Victoire à son père 3 pauvres jours et il lui faudra au moins six bras pour transporter tout ça, mais entre nous, fallait bien ça, non?

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Andrea_
[Je l'ai paumé.]



Tu l'as paumé. Ton Ombre tu l'as paumé. Tu sais pas depuis quand exactement. Tu sais juste qu'y a quelques temps t'as reçu un pigeon qui disait de jolies choses, tu y as répondu et ensuite plus rien.
T'as attendu, tu t'es pas barrée comme une sauvage. C'est une première ça, parce que t'es le genre de nana qui se barre quand y a plus rien à faire. T'as des projets. Des rêves. Des voyages plein la tête. Des idées. Des envies. Mais tu ne vois pas l'intérêt de concrétiser ça toute seule. Et ça aussi c'est nouveau.
Combien de fois t'as tout plaqué sur un coup de tête la Colombe? Juste pour des beaux yeux, un sac d'écus ou une jolie robe. Juste pour le goût du risque, l'appât du gain, l'envie de liberté. Tu t'es toujours revendiquée Libre. Tu l'aimes ta liberté non? Elle t'a coûté ton mariage. Elle t'a coûté ton fils. Elle t'a coûté de nombreuses amitiés. Alors sérieux c'est quoi ton problème cette fois?
T'as rien à te reprocher.
T'as rien à te reprocher et tu culpabilises. Parce que c'est pas son habitude à ton Ombre. Bien sûr qu'il a déjà disparu. Mais il revient toujours. Ouai c'est à ça que tu penses depuis des jours, son retour.


T'as dû partir. T'as dû quitter une ville où flottait encore son odeur, quitter des draps que vous avez partagé. T'as pas eu le choix, ton ami se marie, c'est ce que font les gens bien non? Ils se rendent au mariage de leurs amis et préparent des p'tits cadeaux, des petites surprises, des petites choses qui font d'un moment merveilleux un moment unique et inoubliable. Et t'es douée pour ça la Colombe. T'es sûrement la plus douée. Faut dire que ça te connait les mariages.

Il est parti cette fois.
Tagueule.
Il en a eu plein l'cul de tes frasques. C'est d'jà bien qu'il ai tenu aussi longtemps, j'crois que c'est l'seul, nan?
Tagueule j'ai dit.
Tu crois qu'il s'est trouvé une jolie jeune fille bien comme il faut? Tu sais une de celles qu'il aurait voulu que tu sois. L'genre jolie ET intelligente. Le genre qu'est pas tout le temps en train de lui tenir tête et qui n'pense pas toujours à le défier.
Tu crois qu'il se ferait chier à parler avec quelqu'un comme toi?
Tu crois qu'il entendrait ta propre conscience?



Tu médites. Tu penses. De là à dire que tu réfléchis... T'es en pleine introspection. Tu te poses les questions, les bonnes. Sauf qu'y a personne pour te filer les réponses. T'as toujours voulu la paix. Tu l'as.
T'aimes pas ça Andrea?
T'aimes pas le calme de la nuit?
T'aimes pas n'entendre que tes pas fouler les chemins?

C'est ce que tu voulais non? C'est pas ce que tu revendiquais?
A moins que... A moins que tu te rendes compte que c'est pas vraiment comme ça que tu voyais la liberté.

Ouvres tes yeux, la liberté c'est la solitude.
Et j'suis pas sûre que ça soit de ça que tu aies vraiment envie.

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Andrea_
[Qui dit Mariage dit...]



Cadeau.
Quand l'un de vos potes se marie vous pouvez tenter le fameux "quoi? fallait un cadeau?", mais ça ne marche qu'une fois.
Vous pouvez, lors d'un second mariage, oser le " je l'ai commandé mais heu... la semaine prochaine ou le mois prochain ou..." Jamais. Lui sait, vous savez aussi que jamais il n'aura de cadeau, et peu importe la raison! Que vous soyez fauché, radin ou tête en l'air, c'est l'excuse dont tout le monde fait semblant de vous croire mais où tous savent pertinament qu'il n'y en aura pas.

Généralement on ne m'invite pas aux mariages. Mes cartons se perdent et donc c'est en passant dans le coin que je me rajoute au cortège l'air de rien. Mais cette fois...

Mais cette fois j'ai été invitée. Et dans les règles s'il vous plait. Petit papier épais, jolie écriture, conviage -oui, conviage- au repas et tout le toutim. Alors moi aussi, cette fois, je fais dans les règles de l'art. J'ai réfléchi -déjà c'était pas facile-, mais j'ai réfléchi à uncadeau exceptionnel. Inoubliable. Marquant. Qui dure dans le temps. Au moins autant que l'amour des mariés quoi. Un truc unique. Une chose qui fasse des "wouaou", des " ooooh" et des "clapclap" -quand les gens applaudissent hein, les gens vont pas dire "clapclap", z'auraient l'air con non? Un cadeau à mon image. Un truc qui...
Bref.

Au fait Andrea, je prends des fleurs, n'prends pas la même chose, je sais que t'es le témoin du marié mais, enfin tu vois, je m'en occupe, tu peux prendre le vin.

Le vin... Bonjour, je suis une greluche qui a des idées de merd', j'amène le vin, vous avez les fleurs, avec ça vous êtes é-pa-tés heiiiiiiiin? Le vin, nan mais sérieux...


Et c'est là que l'idée a germé. Avec la violence d'un orage d'été dans les montagnes, avec la même fougue que la tourista d'Alexandrie, les mêmes dégats qu'une armée de Fatum en Normandie, du grand art.

C'était pas facile. Vraiment pas. Déjà j'ai du garder l'idée pour moi et Dieu sait que j'ai du mal à ne rien dire aux autres. Mais j'voulais pas qu'on me pique l'idée. Surtout que j'en n'avais pas d'autre merd'!

Alors Déa, le cadeau?
Hum?
Le cadeau, t'as trouvé?
Bien sûr c'est... hmmmm, oui je... heu... oui j'ai trouvé... Enfin j'ai une vague idée...


Ensuite y a fallu mettre tout en oeuvre pour le trouver, parce que bien sûr c'est pas le genre de cadeau qu'on trouve à la première boutique du coin. Et une fois trouvé, fallait que le modèle soit adequat.

Vous avez le modèle en plus petit?
Le ...modèle?
Oui, le même, mais en plus petit quoi. J'vois pas l'intérêt d'avoir un machin comme ça, 'scusez moi mais y a plus d'plaisir!
Oui oui... Je vois. C'est pour vous?
Oh non, Dieu merci mais j'en ai déjà eu dans ce genre là et j'ai bien aimé alors j'me dis que... Non?
Je vois... J'ai celui ci mais...
Oula... Là y a du dossier, il a vécu non? Vous avez vu là... Oui c'est un peu... Il est tombé du chariot non?
Non enfin, on l'a trouvé comme ça mais c'est ce qui fait son originalité.
Oui enfin y a des limites à l'originalité, C'est quand même pas compliqué, j'veux un modèle pas trop vieux mais avec une histoire et pas cabossé. J'demande pas la lune merd'!



Les gens faut tout leur expliquer. Dix. Dix qu'elle m'en a montré et ça n'allait pas. Soit y avait trop de vécu, soit trop imposant soit trop...

Attention c'est fragile!
Bah justement, j'voudrais un pas trop fragile. Le même mais en pas fragile. L'but c'est que ça dure un peu hein, si c'est pour que ça leur pète dans les doigts au bout d'deux jours...
Bon alors j'ai celui ci.


Et celui ci, bah il était parfait. Pile comme je voulais. Vraiment. Il était plus cher, forcément, mais c'était un bon investissement. Si un jour Ezio et Mary voulaient le revendre, bin ça rapporterait un petit paquet de poignon. C'est ça aussi, savoir que notre cadeau d'un jour, peut leur sauver la vie plus tard.

Y a eu l'emballage, épique l'emballage.

Donc c'est pour offrir, vous avez ce qu'il faut pour le transporter?
Bah j'pensais l'accrocher à ma ceinture et le trainer au sol jusqu'à l'église
...
Oula, j'vous enlève une bonne épine du pied, c'lui là vous auriez pas pu l'vendre à quelqu'un d'autre que moi alors on se détend un peu hein, et vous me le préparez comme il faut, avec un beau noeud-noeud sur le haut et en avant Guingamps
Dans du tissu alors...
Non dans des briques, bien sûr dans du tissu, arrêtez de tortiller du cul pour chier droit!
Le bleu là?
Le plus épais qu'vous avez, j'suis sûre que ça déteint c'machin là


J'étais forte de mon achat compulsif, mais j'ai quand même posé quelques questions, histoire qu'on m'dise pas que je réfléchissais pas.

Donc le truc là, une fois qu'on a l'coup ça s'fait tout seul?
Oui, voilà, c'est.. un coup à prendre.
Mais il est foncé quand même, ça prend pas trop la poussière?
Ah ça, j'vais pas vous mentir ça se salit vite, mais c'est pas non plus le genre de chose qu'on lave souvent, faut qu'ça sente le vécu vous voyez.


J'avais trouvé. J'avais payé et j'étais repartie, persuadée d'avoir LE cadeau.
Parce que recevoir un bébé esclave en cadeau de mariage, bin c'est pas donné à tout le monde.

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Andrea_
Le souci avec les cadeaux...




Qui sortent de l'ordinaire, c'est qu'avant de les offrir on veut les essayer. C'est toujours comme ça, quand on fait un cadeau, on prend du temps pour le choisir, on cherche LE cadeau qui va faire plaisir, LE truc dont les gens ne voudront plus se passer, et finalement, on en a envie. On devait d'ailleurs, toujours acheter deux exemplaires. Là, pas d'bol, y en avait qu'un. Enfin un seul comme celui ci. J'allais pas prendre un bas de gamme puisque le rendu final n'aurait pas été le même.

Alors je suis rentrée avec mon paquet bleu. Ça bougeait un peu là dedans, mais j'ai été précautionneuse et j'ai résisté à l'envie de lui coller un coup de botte pour qu'il se tienne un peu tranquille. Je l'ai posé sur la table de la cuisine et je l'ai regardé. J'me suis même demandé si ce genre de race ça sautait pas tout seul, j'voyais déjà le nouveau né à la peau foncée me sauter à la gorge, enfonçant ses petits doigts pour me tuer, puis je sais pas trop comment, mais mes pensées se sont égarées sur un lapin qui mangeait un trèfle, ce matin super tôt dans le jardin, il était assez gras pour la saison et le trèfle bien précoce, il avait des dents et... Je m'égare, mais y avait un point commun entre mon cadeau et ce lapin, ils étaient marrons.

Du bout des doigts j'ai défait le ruban, j'ai regardé l'épais tissus glisser contre la peau du bébé. Parce qu'avant d'être foncé, c'est quand même un bébé. Foncé, okay, mais bébé quand même. Mais foncé. Mais bébé. Un bébé foncé quoi. Bizarrement il s'est arrêté de pleurer quand ses yeux ont croisé les miens. Il avait le regard sombre, de grands yeux noirs, comme ses cheveux. Il gigotait comme un asticot qu'on aurait sorti d'une pomme et posé sur la table et ça tombait bien parce qu'il y était, sur une table. La blancheur de son linge contrastait avec son teint et il a tendu une main vers moi. J'ai eu le réflexe le plus con de toute ma vie, j'ai glissé un doigt là dedans -dans sa main hein, quand même, j'suis pas une sauvage-.

Je l'ai posé par terre, et j'ai mis à côté de lui une branche qui me sert à balayer. Enfin... J'ai coupé cette branche dans l'idée de balayer avec mais comme l'envie ne s'est pas encore fait sentir, elle n'a pas servi.
Alors c'est le moment de vérifier : on va voir si j'ai fait une bonne affaire.
J'suis sortie de la baraque, j'ai fumé une petite pipe de chanvre, j'ai canardé deux trois poules, mangé une pomme et...

J'suis rentrée.
Misère. Vous m'croyez si vous voulez, mais j'vous conseille de m'croire, bin la mioche, il était plus là ! Le balai n'avait pas bougé! Pas d'un poil !-et ça se voyait parce que là où je l'avais posé, y avait la marque de propre- mais l'gosse avait disparu !
Douze minutes que je l'ai cherché, DOUZE. Pas dix ni onze hein, DOUZE. Une éternité. Un temps dont j'aurais pu me servir pour faire autre chose comme... Manger une autre pomme ou...dormir. Tout ça pour retrouver le rampant sous la table, la bouche collé au sol en train de becter une miette de pain que Victoire que n'avait pas du voir.



Alors là j'ai envie d'dire, c'est quand même dans leurs gènes le vol hein. J'ai pas donné l'autorisation de faire ça, manger MES miettes de pain, sur MON sol, dans MA cuisine. Et dès l'plus jeune âge en plus! Encore à dix piges on peut se dire qu'il a vu les autres faire, qu'il avait faim, mais pas du tout! Regardez! A peine quelques jours et déjà ça me VOLE ! Et du pain! -Vous avez vu le prix du pain en ce moment?-

Ah ouai, j'ai pas de doute hein, c'lui là, j'l'ai bien choisi.
Après, c'que j'vais en faire... j'vais réfléchir.

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Andrea_
Les mensonges mignons.


Mentir, on l'a tous fait.
Mais y a les mensonges "mignons" et les mensonges "méchants". Ceux qui dissimulent la vérité intentionnellement et ceux qu'on balance pour avoir la paix.
Faut dire qu'y a deux catégories de personnes particulièrement chiantes. Mais vraiment, le genre que quand tu les vois, avant même qu'ils parlent t'as envie de les baffer. Je te rassure, tu peux toujours le faire. Mais je vais te montrer comment avoir la paix.

Nous allons commencer par la catégorie des chiants ultimes. Les enfants.
Dans un premier temps nous verrons ce qu'ils nous demandent pour que notre énervement monte en flêche, puis ce que nous devons répondre et enfin ce que notre réponse veut vraiment dire.

Prêts?

Le : "Maman c'est quand qu'on arrive ?
Ça fait pas deux minutes que vous êtes parti que déjà votre progéniture en culotte courte voudrait être arrivée. Vous pourriez mettre de quoi le faire dormir dans son lait mais vous n'avez pas eu le temps d'en acheter. Dégainez donc votre : "Bientôt".
Le " bientôt", ça ne veut rien dire. Aucune indication véritable de durée. Et vous pourrez le ressortir autant de fois que vous voudrez.
Ou ça vous laissera le temps de trouver des plantes pour le faire roupiller.

"Mamaaaaan je m'ennuie"
Un enfant ça n'en a jamais assez. Jamais. Il a déjà un baton, une pierre et un lance pierre et il s'ennuie? Il veut quoi en plus? Qu'on fabrique un parc d'attractions qui couteraient les yeux de la tête juste pour ses beaux yeux? Hey oh, les nains, réveillez vous, moi dans mon temps j'avais qu'un petit caillou et je jouais toute la journée!
Tentez donc le : " mange ta main, et garde l'autre pour demain".
Deux solutions pour le mioche, soit il sera saoulé et ira jouer plus loin, et là c'est la victoire hein! Soit il va vraiment manger sa main. Et là ça se complique. Point positif : il ne mangera pas ce soir. Point négatif : vous aure un gamin manchot. Point positif : vous saurez ce qu'il va faire demain. Point négatif : Vous n'aurez plus rien à répondre après demain. -bien qu'une variante avec "les pieds" est toujours envisageable.


" Est ce que je peux jouer avec le chien dans la boue après mon bain?"
Mais bien sûr mon canard, tu sors de ton bain mensuel, tu sens la fleur, j'ai enfin réussi a retirer toute la boue que t'avais entre les orteils et lefoin dans tes cheveux et toi, avec ta gueule d'ange tu veux aller jouer dans la boue avec le clébard. Tu voudrais pas 100 écus et un épi de maïs aussi?
Alors j'vais vous donner la solution, la réponse ultime, LA phrase qui va vous sauvez de beaucoup de situations gênantes, le tout en deux mots.
"On verra".
Traduction : mon petit poussin, maman hésite fortement entre t'en coller une et te répondre que NON tu ne peux pas y aller -il est même possible qu'elle ai eu envie de t'étriper-, mais comme elle t'aime -un peu-, elle te fait croire qu'elle va y réfléchir, alors qu'elle sait déjà que NON tu ne pourras pas le faire. En fait c'est juste pour éviter la crise. Et si jamais tu insistes...


"Alors maman t'as vu?" ou "Maman tu viens jouer?"
Il n'a pas oublié. Vous y avez cru après lui avoir balancé le fameux " on verra". Il a fait autre chose et vous avez vraiment cru qu'il était passé à autre chose, mais vous le saurez maintenant : les enfants sont fourbes.
C'est le moment, la botte secrête :
"J'arriiiiiiive", avec une petite variante " j'arriveeeeeeeeeeee", voir même "j'a-rri-ve !" -possibilité de rajouter un "putain" ou " ce gosse m'épuise", vous pouvez aller jusqu'à " mais il peut pas la fermer ?!"
Le "jarrive", abusez en. N'hésitez pas. Au bout de 15 fois le nainbus se fatigue et comprend que vous le prenez pour un idiot. Il finira par s'occuper tout seul.
A noter : vous devez vraiment être convainquante. Votre gosse doit croire que vous allez arriver. Vous pouvez même la jouer "free style" en rajoutant un max de détails : " je finis de peler les carottes et j'arriveeeeeee" seulement après les carottes, y a eu les tomates, les patates, la flemme...


" On mange quoiiii ?
Ça, c'est l'héritage de son père, avant qu'il se casse avec la catin du coin -ou le catin...- il posait toujours cette question. Autant pour ne pas en prendre une de votre époux vous DEVIEZ lui répondre gentiment, autant avec le mioche, vous pouvez vous lâcher.
"D'la crotte en bâton". Généralement, ils lancent un " beeeeurk" avant de partir. Parfois y en a qui disent " des batons de quoi?", mais pour ça, j'ai pas de solution, à part peut être changer de gamin.



Ce n'était qu'un aperçu, je me ferais le plaisir de trouver une solution à chaque situation, n'hésitez donc pas à m'écrire.

Passons à la seconde catégorie, les hommes "lourds". Phénomène qui touche quand même beaucoup de monde. J'vais pas dire "tous" mais une bonne -grosse, très grosse- partie des hommes en général. Ce sont loin d'être des hommes complexes, au contraire, vous allez voir qu'ils agissent presque comme les enfants.

"Hey poupée, t'es là d'puis quand?"
On note que le "bonjour" est en option, vous avez donc en face de vous le "lourd" de la soirée -mauvaise pioche!-. Avec eux, c'est un bon moment assuré. Souvent il fait le coq mais n'a aucun répondant.
Osez tout, ici par exemple : "Quand tu t'es pris un vent par la blonde, j'étais là. Quand tu t'es fait virer par le tavernier de la municipale aussi, et quand ta femme est venue te chercher par la peau des couilles... AUSSI. Ça te donne une idée?".

" Ça te dirait qu'on aille chez moi?
UHUHUHuh, votre radar doit se mettre en branle. J'insiste, même s'il rajoute le " pour... discuter". N'y allez pas.
Vous pourriez tenter le " on pourrait discuter ici" mis vous ne voulez pas discuter. Donc... "J'arrive". Si ça marche avec votre gosse -ou celui de la voisine- ça marche aussi avec le "lourd".


"Demain, même heure même endroit?"
Ça ressemble à une invitation. Mais pas du tout. Il vous prend pour sa chose, il n'a pas eu ce qu'il voulait ce soir donc il retente -comme un gosse j'vous dit!-. Et si demain vous y allez il continuera. Encore et encore.
"On verra". Et... clin d'oeil. Important le clin d'oeil. Ma main a couper qu'il s'y voit déjà, et qu'il s'endormira en pensant à vous -la main dans les braies-.


Le jour où ces deux catégories de personnes comprendront qu'ils nous fatiguent et qu'on ne demande que leur indépendance, le monde ira bien.
Résistance!

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Andrea_
Surprise !




Bonjour, je m'appelle Andrea, et tu vas mourir.


J'aurais pu commencer comme ça. Le tueur poli, qui se présente et qui énonce son plan, ça fait toujours son petit effet. J'aurais pris le temps de relever ma capuche et de me placer face à la lune pour qu'elle éclaire les larmes inondants mon visage, et ça aurait ajouté de la profondeur à la scène. Le pauvre pecno qu'allait pas tarder à mourir aurait peut être flippé avant d'être pris d'une soudaine compassion pour moi. Je l'aurais poignardé, il s'rait mort, fin de l'histoire.
Ça m'aurait soulagé le temps que son âme s'élève et puis j'aurais pris conscience de mon acte, que j'ajouterais à la longue liste de mes homicides et... Et ça aurait ajouté à mon dégout, ou à ma fierté selon mon taux d'alcoolémie.
Bref, ça aurait passé le temps quoi.

C'est à ça que je pense alors que j'ère comme une âme en peine. Il est l'heure où rien ne se passe. Les rues sont vides, les clodos ronflent sous leur pont et les clébards l'ont mis en sourdine, même les poules ont fini leurs cancans. Il ne se passe rien, même au bordel si j'en crois l'absence de lumière rouge.

C'est le berdol comme dirait l'autre. L'autre, c'est la gamine qui me suit partout. Victoire qu'elle s'appelle. Parait que c'est ma fille. C'est la gourdasse brune qui l'a dit. 'Fin y a pas qu'elle. Y a aussi la boulangère, le meunier, le charpentier, le boucher, le curé, la gamine elle même et le médecin. Les amis aussi. Sauf qu'eux ils savent pas.

Ils savent pas qu'y a quelques temps j'ai pris un pet au casque et que depuis j'ai un peu de mal à ranger mes idées. A la base, j'étais plutôt du genre à pas ranger et à avoir plein d'idées, alors autant t'dire que je galère. C'est la bérézina dans ma tête. Puis la gosse là, elle fait que de me parler d'son père. Papa par ci, papa par là. Quand c'est que je vois papa, pourquoi on va pas à sa maison, blablablabla. J'en ai plein les esgourdes.


J'l'ai pas tué le pecno dont je parlais un peu plus tôt.
Parce que ça s'est pas passé comme prévu...



[Un peu plus tôt...]


Tu vas mourir

Ouai j'avais pas été super originale sur ce coup mais on fait c'qu'on peut. Faut dire que le mec en question se doutait bien qu'il allait passer un mauvais quart d'heure, surtout si on part du principe qu'il s'est pris un coup de pelle dans la tronche et qu'il en a perdu deux ratiches. M'enfin le coup de la pelle, ça c'est pas mal niveau originalité non? Attends, beaucoup tapent avec le manche alors que le... oui bon j'accouche.
Donc bref, " tu vas mourir"
" oh non pitié me tuez pas"
"Si"
"non vous êtes si belle je n'peux penser que vous allez me tuer"
"Et pourtant si, pauvre idiot"
Je rappelle que c'est mon histoire et que j'dis qu'est ce que j'veux hein!
Bon bref, après une longue bataille de "Si" et de "Non", où j'ai eu le loisir de m'assoir sur lui après lui avoir attaché les mains, il m'a finalement dit :


Oh Andrea! Mais ça fait belle lurette ! J'ai pas osé lui dire que Lurette, bin j'savais pas qui c'était
Rho mais bon Dieu t'as pas changé! Toujours aussi belle comme le jour, et si j'peux me permettre, t'as pas perdu un peu d'poids? Comprenez bien qu'à ce moment là, j'me suis senti obligée de le détacher
Et où est Nicolas? Il a du bien grandir le p'tit bonhomme!
Nicolas... Heu oui je ... oui !
Et Louis alors, il est dans l'coin? Quel joli couple vous faites, toujours aussi ....
Et là, c'est le moment qu'il a choisi pour faire un clin d'oeil, moi? Bin... J'ai répliqué avec un coup de poing. J'sais pas pourquoi, action réaction.
Il a été un peu sonné le mec. Mais pas autant que moi quand il m'a tout raconté. Du moins ce qu'il savait.
Un mariage, un petit garçon. Une séparation, des retrouvailles. Une petite fille, un mariage, une séparation. Qui a refait sa vie, comment et avec qui, avec plus ou moins de détails parce que l'vieux, j'avais arrêté de lui écrire depuis bien longtemps.



J'sais pas lequel des deux a été le plus secoué au final.
J'aurais du le tuer.
C'est à ça que je pense alors que j'ère comme une âme en peine. Il est l'heure où rien ne se passe, car tout a déjà été fait.

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Andrea_
[Dédicasse à toutes les shoppeuses et plus particulièrement ma soeur pour qui la restriction budgétaire de cette année est particulièrement mal vécue et qui espère encore une donnation paternelle... -quelle rêveuse!-]


Aujourd'hui est un grand jour.


Toutes les femmes du monde ont mal dormi cette nuit. Surtout les Fançaises. Aujourd'hui est un grand jour, LE grand jour. Ça fait un an qu'on attend ça. Un an, 365 jours d'attente dans la douleur, à compter les jours nous séparant de ce 25 juin 1462. Aujourd'hui est le début de la vie, d'une nouvelle ère tout simplement.
Aujourd'hui, c'est le premier jour des soldes.
Et même quand on est en voyage à l'autre bout de sa maison -ou de ses maisons dans mon cas, pas facile d'avoir plusieurs bicoques, j'vous l'dis- on se DOIT de faire les soldes. Pour l'honneur. Pour aider les commerçants en manque de sous-sous, par solidarité pour toutes les clochardes qui pourront pas dépenser un centime parce que leur cher et tendre mari aura lui, fait la fête du vin la semaine dernière. On DOIT le faire, pour l'économie, pour l'émancipation de la femme, pour renouveler notre garde robe, pour être plus jolie que la voisine, pour...
Merd' quoi, on va pas cracher sur une petite robe à 50% !


Bon on va pas se mentir, il se passe un truc la veille des soldes.
Nous les femmes, on est sur le qui-vive, stressées, irritables- et irritantes-, on dirait presque que c'est la pleine lune.
Et vous messieurs vous remarquez qu'un truc ne tourne pas rond, alors vous vous masturbez le cerveau, à la recherche d'un évènement qui pourrait marquer ce 25 juin, mais comme c'est ni un anniversaire ni une visite de votre mère, bin vous comprenez pas.
Alors j'vais vous expliquer ce qui s'passe dans notre tête. Histoire que vous compreniez. Que vous preniez notre défense. Que vous sachiez que vous êtes le bienvenu aussi, parce qu'on a besoin de quelqu'un qui a de la force, qui court vite et... qui porte les habits -mais ça c'est pas obligatoire-.

Imaginez vous êtes une femme. -inutile de vous tâtez les seins, ça n'a pas poussé comme par enchantement...-
Déjà c'est pas simple à vivre parce que des femmes y en a des centaines d'autres alors que nous, on voudrait être unique. Alors pour s'uniquer - devenir unique quoi-, on achète des habits -on les vole aussi parfois mais chut-.Mais ça se salit, et ça se lave -merci, je sais- mais ça perd de sa couleur. Puis ça rétrécit. Et ça se déchire des fois. Surtout quand on frotte le sol à genoux pour que vous trouviez la maison propre...
Et puis on le fait pour vous! On veut être belles pour VOUS ! C'pas de la coquetterie, c'est de l'Amour -pas mal hein?! Je l'adore celle là, parfois elle fonctionne en plus!-

Et on sait que c'est cher les habits. C'est un peu notre cheval de bataille tu vois, on se retient toute de scander : "moins cher les frusques", parce qu'on sait que la matière première est chère -merci les moutonniers-, parce que la bouffe des animals -oui, les animals- c'est cher -merci les ramasseurs de maïs-, et puis payer une vendeuse aussi c'est cher! Vous avez vu les taxes? -Merci le Roy...-. Bref c'est cher. Du coup, le reste de l'année on achète uniquement lorsqu'on a besoin ( un trou dans l'ancienne, un rétrécissement de 2 tailles pas du tout dûe à l'overdose de gâteaux -non non non-, la voisine qui a la même...), mais quand c'est les soldes...

C'est moins cher
Faut tout vendre tu comprends, y a la nouvelle collection qui arrive, et si t'es une habituée, tu comprendras que ça ne sert à rien d'acheter la nouvelle collection, parce qu'elle n'est pas au rabais et qu'en plus... Elle sera toujours là après l'été.
Et si c'est moins cher...

Tu peux en acheter plus !
Yeppaaa ! C'est mathématique, si tout est à moitié prix, bin tu pars avec 200 écus en poche - c'est de la qualité quand même, on fait pas les soldes pour acheter bon marché merd'!-.
En temps normal tu peux en acheter qu'une pour ce prix hein? Bin là tu peux en avoir deux. Alors pourquoi pas en profiter pour en acheter une dizaine? Le souci, c'est qu'elles pensent toutes comme nous!
Donc...

Baston
Alors faut de l'entrainement. Perso, quelques jours avant, je me remets au jogging, histoire de réapprendre à courir. C'est un entrainement quasi militaire tu vois. Je cours, j'arrache les sacs des petites vieilles, je réapprends à crier très fort, à mordre, à écraser des pieds, à tirer des cheveux aussi...Faudrait pas qu'on m'pique l'affaire du siècle juste devant l'pif hein!
Et pour ça, j'ai LE truc infaillible...

La tenue
Parce qu'on n'y va pas les doigts dans l'pif hein. C'pas tout de s'entrainer pour y aller comme ça. Le jour des soldes, on n'est pas là pour faire le joli-coeur. On y va pour faire des affaires - garde en tête l'objectif putain!-. Alors ta robe à froufrous, ton chignon à bouclettes et tes jolies bottes à lacets, tu OU-BLIES.
J'te conseillerais bien d'y aller à poils, mais ça fait désordre. Alors attache tes cheveux, bien collé -on va pas te les tirer cette année, ouaiiii-
Une robe longue, sans ceinture, sans noeuds-noeuds, pas de bouton, rien. Le tablier de base. Assez long pour ne pas avoir à mettre de godasse -parce qu'on perd un temps fou avec les godasses!- Le but est simple, tu enfiles par dessus ou par dessous -tu te démerd'- sans rien enlever de ta robe.



La période de soldes, c'est aussi bon pour le moral. Déjà parce qu'on dépense des sous et c'est prouvé, quand on dépense on se sent bien. -C'est quand on regarde ce qu'il reste pour finir le mois/l'année que c'est plus compliqué mais je n'en parlerai pas-. D'ailleurs pour faire passer la pilule à monsieur...

Achetez des sous-vêtements
Et faites lui un défilé, ça devrait le calmer... J'ai envie de dire que comme ça, vous vous en foutez un peu -puisque vous êtes une femme mariée et que de toute façon vous n'avez plus à le séduire -hinhin-, vous n'êtes pas obligé d'y mettre des cent et des mille. Un petit truc pas bien épais, qui recouvre pas grand chose le tout sous une lumière plus que tamisée et l'animal sera satisfait. Ça vous oblige, c'est vrai, à vous donner corps et âme le temps d'un petit quart d'heure -vous êtes une femme mariée n'oubliez pas-, mais les 4 sacs de fringues qui sont cachés sous le lit valent bien "ça" non?

Ne lui montrez pas tout d'un seul coup
Sinon ça fait peur, il en faut peu pour brusquer un homme hein... Et puis faut être honnête, vous avez un peu abusé. Qu'est ce que vous allez faire de tous ces fringues? Parce que moi, j'le sais hein -vous en avez plus que la voisine! bien joué!- mais votre homme ne comprendrait pas. Alors pourquoi le torturer?
De toute façon il savait pas ce qui était dans votre armoire avant cette embuscade, un conseil, rangez tout, montrez lui les sous vet' et une robe et ressortez le reste au goutte à goutte. N'oubliez pas d'apprendre par coeur cette phrase : " Cette robe? Nouvelle? ahahah, non du tout, c'est un vieux truc que j'ai retrouvé.. Tu aimes?". Oui il aime. Et il va fermer les yeux.


Rabâcher combien c'était une affaire
Et n'hésitez pas à en rajouter sur le rabais. De toute façon, il n'y connait rien en créateur alors... Cette petite jupe ne vous a pas vraiment coûté 23 écus, mais 152. Et alors? Où est le problème? A la base elle en valait 155 ! Super affaire donc. Que votre mari n'a pas besoin de connaitre. Abstenez vous.
Le vrai conseil d'ailleurs, le truc "survie" pour les soldes, c'est de piquer un peu d'argent à votre époux, chaque jour, pendant disons...6 mois, comme ça il ne s'en rend pas compte et hop, le tour est joué.
Et 3 écus de remise, c'est quand même le prix d'un épi de maïs !


A vous d'jouer.
Moi j'ai choisi la facilité. J'ai tout acheté hier, y avait encore ma taille, et j'ai pas de mari à faire râler pour les dépenses.

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Andrea_
Voyage sous escorte, ou pas.



Qu'il est bon ce moment où enfin vous reprenez la route. Après des jours à tenter de sauver la ville de votre coeur, à donner corps, âme et milliers d'écus pour que les habitants que vous ne connaissez pour la plupart ni d'Adam ni d'Eve puissent manger à leur faim.

A Orléans, c'était la mort. Le pain battait des records niveau prix, en même temps, comment avoir du pain à moins de 6.50 écus lorsque la farine atteint 14.5 et le blé 13.5 hein !
Déjà, dans ma ville, j'voulais pas y r'tourner. Parce que c'était notre ville, à Ddodie et moi et que sans lui j'voyais pas l'intérêt. Puis j'me suis souvenue d'un appartement acheté au rabais, dans lequel j'avais caché une partie de ma richesse personnelle, à savoir environ 2000 écus. J'me souvenais en avoir laissé là, mais pas autant j'avoue.
Pendant des jours, j'ai racheté TOUT ce qu'il y avait sur ce marché, au prix fort, pour le revendre à prix correct.
- le pain à 5.70écus et 5 écus dans ma taverne
- le blé à 10 écus,
- la farine à 11,
- les légumes à 8 écus,
- la viande à 17.

Bon le maire, malgré plusieurs dons directement à la mairie ( plus de 500 écus hein, pas une petite somme) a quand même trouvé le moyen de râler mais j'suis grande j'fais c'que j'veux. Du coup, quand j'ai ENFIN pu reprendre la route, bah j'étais plutôt contente.

Puis y a eu Marc. Marc c'est l'homme dans toute sa splendeur. Râleur, grogneur et tout c'qui va avec, mais en plus, il avait une de ses armures dorées. D'ailleurs, si quelqu'un croise Marc, expliquez lui que si je crache et que je frotte sur son poitrail, c'est uniquement pour laver sa carapace d'or. De un, ça fait plus propre, de deux, j'peux me voir dedans sans être difforme et ça, c'est la classe-.
Marc et moi on s'escorte. Mutuellement. Lui est sûr de m'escorter, mooi je suis persuadée que c'est moi qui l'escorte, bref, on n'sait pas trop mais on voyage. Faut juste espérer qu'on tourne pas en rond, mais comme c'est lui qui tient la carte et la boussole on devrait s'en sortir.


Bref!
Hier, on était dans sa ville, j'vous passe les détails croustillants qui font que j'ai été virée d'une taverne par une femme au demeurant sympathique après m'être attirée les foudres d'une rouquine qui n'aimait pas que les mot " pédante" et "ingrate" lui soit associés pour en arriver au principal.

J'préparais mes petites affaires, j'ai fait un détour en ville et, ne voyant pas mon escorteur escorté préféré -car unique-, j'ai commencé sans lui.
J'ai marché lentement, mais vraiment trèèèès lenteeemmeeennt, pour lui permettre de me rattraper parce que je savais que dire au revoir à ses amis ne lui seraient pas facile -parce que oui, sous son armure il a un coeur je crois bien-.
Même en rampant sur le sol, en tirant seule tout mon berdol, je suis arrivée avant. J'ai pris une chambre d'auberge, tout confort, bien cher, avec petit déjeuner gargantuesque, bain aux fleurs, massage aux pierres chaudes et même un conteur pour m'aider à m'endormir. J'avoue que j'ai aussi prévenu que c'est MARC, un homme super au parler particulier, avec une armure dorée -c'est assez rare pour que j'en parle sans cesse-, qui paierait la note, plus tard, lorsqu'il arriverait. Qu'une bonne tourista l'avait cloué au chêne à l'entrée de la ville ce qui expliquait son retard, mais qu'il arriverait.

Mais ce matin, personne. Juste une missive...





ANDREAAAAAAAAA !

Pardon ! La mine ! Un spasme ! Y m'a engagé ce con de contremaitre... L'habitude de me voir et.... Il m'a pris pour toute la nuit. Ça pue et y fait noir. Arg.

Dites moi que vous êtes pas déjà avec vos affaires sur la route.

Je veux mon sandwich demain.

Marc.


A laquelle j'ai répondu. Forcément.



Marc ! Quel plaisir d'avoir de vos nouvelles !
Vous ne devinerez jamais ce qu'il s'est passé pour moi cette nuit! Je vais vous le raconter, puisque je suis dans un bon jour.

Hier soir j'ai préparé mes affaires, avec enthousiasme bien sûr, puis je suis allée faire un tour au marché. J'ai acheté de quoi vous nourrir, je crois que rien que d'y penser me mettait en joie. J'ai rempli mon panier, allant même jusqu'à acheter quelques fruits et du bois pour faire un pique nique du tonnerre -ou spéculer un peu-. Je suis passée devant la mine moi aussi et le contremaitre a failli m'avoir, j'ai reculé d'un grand pas en arrière, comme s'il était le diable en personne et j'ai même crié : NAN !

Parce que je me suis souvenue que vous m'aviez dit "Vendôme". Je lui ai raconté rapidement ce voyage, vous, le fait que je serais bien restée pour l'aider et que ça aurait permis à mon ami -vous- de passer plus de temps avec Ellysia, parce que je l'aime bien, bref je lui ai raconté ma vie.

J'aurais peut être du le buter ce contremaitre, ça aurait évité qu'il arrive à vous avoir si facilement. Vous n'avez AUCUNE maitrise de vous c'est affligeant !

Mais j'vous pardonne.
J'ai pu louer à mon arrivée une chambre superbe, où il m'a été offert un petit déjeuner merveilleux. Les draps étaient si soyeux que je sens encore le doux son de leur froissement contre ma peau. Et je me réjouis de savoir que je vais y passer une seconde nuit.
Maintenant je dois vous laissez, puisque j'ai la journée pour trouver.... UNE PUTAIN D'EPEE parce que je ne devais pas en avoir besoin mais si vous m'abandonnez tous les 4 matins, faut bien que je défende ma peau!


Je vous embrasse cependant,
Arrivez vite
Andrea

ps : c'est "ingrate" le mot que nous cherchions hier, "pédante et ingrate, j'espère cependant qu'Anthoyne est toujours en vie. C'est un homme adorable.



Maintenant j'ai plus qu'à prier qu'il arrive vite, parce que je dois une petite somme d'argent au gérant de l'auberge...
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Andrea_
Page de vie à Tours.



C'est l'berdol à Tours. Et à priori c'est l'berdol depuis que j'y suis. J'sais pas trop pourquoi. Comprenez, j'ai pas attaqué la mairie, je n'ai pas vidé le marché, je n'ai pas mis en vente de produits prohibés, je n'ai agressé personne. Physiquement.
Oralement, c'est vrai que j'ai un peu titillé une bonne femme lors de mon dernier passage ici. Mais j'pensais que comme moi elle aurait passé l'éponge et que la fois suivante on repartirait sur de bonnes bases. Mais c'pas l'cas, puisque sa première phrase à mon égard a été : " Tiens, voilà la cruche".
J'vous passe le fait que toute la journée qui a suivi je n'ai fait que de chantonner " tiens tiens tiens, voilà du boudin", puisque ça n'a aucun rapport avec l'histoire, mais bon, sachez le, j'adore cette chanson.

Il se trouve que juste après, la dame-pétant plus haut que son cul-, m'a appris qu'elle était juge et qu'elle allait me mettre en procès. Perso, j'ai pris ça pour une invitation, je n'ai pas été en procès depuis plusieurs mois, et la dernière fois que j'ai visité une geole, c'était avec Ezio, autant dire que j'en garde un sacré souvenir. Du coup j'étais un peu nostalgique. Alors j'en ai rajouté une couche, au grand damne de Marc qui aurait sûrement préféré que je m'excuse à plat ventre sur le sol, ma langue léchant les pieds de la dite "princesse" pendant que lui disparaissait dans un trou de souris.

Oui mais nan. Faut pas déconner.
Je le veux mon procès. J'veux qu'elle se ridiculise en expliquant comment j'ai attéri là. J'veux qu'elle tente ensuite de sauver sa légitimité tout en gardant sa "grandeur" sur ma personne. Bref, j'veux qu'elle se rende compte que mettre quelqu'un en procès juste parce qu'on est jalouse, c'pas bien -vraiment pas bien, méchante femme-.

Je refuse de fermer ma gueule et de renier mes idées face à ceux qui abusent de leurs pouvoirs.
Je refuse de salir mon nom et celui de ma famille face à une cruche qui ne sait pas faire la différence entre son travail et sa vie personnelle.
Je refuse de faire gagner l'humain et sa loi du plus fort face à la justice de notre royaume.
Je refuse de devenir carpette au nom d'une pseudo juge incapable de ravaler sa fierté.

Je refuse de devenir une autre pour satisfaire l'opinion publique.
Je refuse qu'on me dicte ma conduite.
Je refuse.


Et même si pour cela je dois perdre la seule personne que j'ai encore, même si pour cela je dois encore une fois abandonner, à la nuit tombée, celui qui m'aide à tenir debout.

Je gâcherai sûrement ma vie pour mes principes. Pourtant... Je pourrais renier mon passé, passer ma vie à fuir, me terrer dans une grotte jusqu'à la fin de mes jours, perdre tout contact avec mes enfants, ma famille, mon époux. Je pourrais tout simplement demander pardon, baisser les yeux, et joindre les mains en signe de rédemption pour que la grognasse jette l'éponge et me laisse vivre.

Ces gens sont des pollueurs, et je ne m'abaisserais pas à leur couardise. En me chassant, c'est votre ami que vous chassez. Que vous mettez en situation instable. Votre ami que vous mettez au pied du mur, l'obligeant à choisir entre deux amis. Je ne prétends pas faire le poids, loin de là. Mais...

Crachez, promettez, menacez, ça ne fait que m'encourager.

A revenir et à faire tout ce dont je me retiens au nom de mon amitié avec Marc.
A me détruire, c'est lui que vous détruisez et si votre comportement à mon égard peut me passer au dessus de la tête, ce que vous faites à notre ami ne sera JAMAIS pardonné.

Je me permettrais quelques conseils, les derniers.

Faites la fête lorsque j'aurais quitté la ville. Buvez, mangez, dansez et chantez. Fêtez ça comme si c'était la dernière fois. Car ça le sera.
Et soyez nombreux. Soyez très nombreux le jour où je reviendrais, ne sous estimez pas la colère d'une femme bafouée.

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Grotas
Avant, il était débile...
Mais ça...
Ben c'est toujours le cas...






Là ou tout à commencé...


Pas très étoffé, le billet glissé sur la porte.
Faut dire que le gros fais dans le concis... Autant de mot que de neurones...
Le charisme d'une huitre et l'intelligence digne de Nabila...mais c'est pas ce qu'on lui demande, hein ?


Faut dire que le gros, il est surtout grand.
Faut dire que le gros, il est surtout taillé pour balancer des gifles de cow boy, à faire faire trois fois le tour de leur slip à tout ceux qui le regarde de travers... et aux autres aussi d'ailleurs.
Faut dire que le gros, l'appelez pas comme ça hein !, on ne lui a jamais demander d'être aimable, sociable, cultivé... pas le genre extraverti à danser sur la table d'une taverne un soir de fête. Puis il connait pas la fête le gros...


Non, Grotas c'est le mec qui surveille tes arrières.
C'est le gars qui retrouve n'importe qui, quoi qu'il en coûte.
Puis qui lui fait n'importe quoi, qui que ce soit.
Le genre à s'effacer des mois avant de traverser deux fois le Royaume pour glisser quelques mots sous une porte, quelques mots écris par un quelconque érudit pas vraiment volontaire et pas plus rémunéré...


"Le gros"
L'homme à tout faire ne passait pas inaperçu et ne faisait franchement rien pour. Les bras en forme de jambonneau avaient fait passer plus d'un fêtard au travers des portes... dans sa précédente vie... celle ou lui et sa meute nettoyaient les routes des bourses perdues... Débile le gros, mais vachement soucieux de l'environnement...

Puis...

Tout s'acheva.
Une banale... ou pas... histoire de fesses.
Renié par son groupe, laissé libre par son chef, il avait passé le plus clair de son temps dans des geôles pour différents larcins. Le gros n'était plus que l'ombre de lui même, à errer le regard perdu dans son passé...
Comment celui qui avait passé une existence de servitude et de violence pouvait il espérer s'intégrer...

Mais quand Il tomba, le gros redevint lui même...

Un presque éclair d'intelligence lui traversa la vaste zone déserte à l'intérieur de son crane et il fit ce qu'il savait faire de mieux...

...Parce que le gros, il se nourrit de la loi du Talion...

...Et que là, il à vachement faim.
Bloen
[Comment pouvait-elle s'être entichée
d'un mec comme Marc ?
C'est un brave garçon m'avait-elle répondu,
une lueur malicieuse dans l'oeil.]


J’avais vomi. Oh je vous vois déjà sourire en coin, moqueurs que vous êtes ! Oui, j’avais vomi ! Je suis une petite chose fragile et innocente. Même pas ! Enfin si un peu quand même … Je suis encore trop fifille à mon goût et Rouwal ainsi que papa tentent de m’endurcir à coups de je t’aime, moi non plus ! C’toujours mieux que les coups d’pied au cul, vous allez me dire. Parfois, j’aimerais. Je suis moins sensible aux blessures corporelles qu’aux bleus à l’âme. Mine de rien, j’avais pas mal morflé dans la vie. Mais nous ne sommes pas là pour parler de ça. J’avais vomi donc. Vous auriez réagi comment si on avait comparé votre dépucelage à venir à un acte de nécrophagie ? Ah ! Voilà, on est d’accord, c’est dégueulasse ! Elle avait dit que de se faire dépuceler, il fallait le bon timing comme pour manger son premier mort. Il fallait trouver pile le bon moment. Si c’était trop frais, ça pissait le sang et si on attendait trop, ça pourrissait. Oui, oui, je vous laisse apprécier ces bons mots … L’entrecôte de midi passe mal, hein ? C’est normal !

Elle ? Andrea ! La plus belle femme que j’avais jamais vue ! Enfin non, disons qu’elle était dans mon top 3 en beauté mais première en folie pure. J’étais sûrement toujours amoureuse de Natacha mais personne n’en savait rien. Je ne pouvais pas oublier ses rires, ses lèvres ourlées à chaque sourire, son esprit aventurier, le parfum de cuir qui exhalait de sa peau. Je l’aimais, c’était indéniable et un jour, je lui avouerai. Mais Andrea, elle était bestiale. Ce côté animal suait à travers chacun des pores de sa peau. Sa main sur ma cuisse et j’étais, sans mauvais jeu de mot, à deux doigts de l’orgasme. C’est à ce moment-là que j’avais regretté porter des braies. Mais ne dites rien à mon père ! Il me rabâche encore et toujours que je dois suivre certaines valeurs dans la vie : quatre mots qu’il disait quand il me voyait trop près d’un homme « chaste, pure, vierge, innocente ». Car oui, je tentais encore obstinément de me trouver un mari. Parce que c’est ce qu’on attend de moi non ? Avoir un mari, faire des enfants, mourir d’une septicémie à mon septième accouchement.

Tenez ! En parlant de septicémie … Cela me fait penser à … Andrea ! Après avoir vomi, je lui avais rétorqué que de toute façon, avec ma chance légendaire, j’allais sûrement me vider de mon sang lors de mon dépucelage et que j’allais mourir lentement dans un bain d’hémoglobine et de semence. Elle m’avait conseillé de me bourrer de papier après l’acte car ça arrêterait le saignement et que je choperai une septicémie, ce qui d’après elle, accélèrerait ma mort. Je lui avais rétorqué que je n’étais pas une chausse trop grande et elle avait ri. Elle répondit alors que si Rouwal comptait me passer dessus (elle le croyait amoureux de moi ! je me gausse !), j’allais très certainement être une bien trop petite chausse pour ce très grand pied. Apparemment, elle prenait des bains nue avec lui. Je ne pouvais alors départager les deux, ne sachant lequel avait le plus de chance ! Je n’étais même pas jalouse. Mais quand j’en parlais au proprio du pied à taille non conforme à la charte du dépucelage en douceur, il fut outré ! Bon il rigolait aussi car je venais de vomir en lui racontant le coup du mangeage de mort. Il voulut me rouler une pelle, m’assurant ne pas prendre de bain avec Andrea mais j’avais encore un vieux relent de vomi derrière les molaires. Apparemment, ça ne l’arrêtait pas puisqu’il m’avoua qu’il mangeait un mort chaque matin. Sur ce, j’avais vomi. Encore.
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