Andrea_
[Fais moi laumône.]
Guyenne, vaste Guyenne arpentée en long, en large en travers. Le moindre chemin, le moindre sentier, la plus petite ruelle, le plus sombre troquet résonnent de mes pas. Bottes foulant le pavé sans contrition. Pas de pitié pour les riches.
Le temps est clément, lair sest adouci et les couches de vêtements envolés, il semblerait que le printemps ai gagné son combat contre lhiver, dici peu les tulipes remplaceront les jonquilles et les piaillements des oiseaux amoureux succéderont le silence inquiétant des scènes enneigés. Jaime le printemps. Jaime cette nature qui séveille avec douceur, ce souffle de vie qui reprend vigueur, jaime quand lhiver, vaincu, laisse place à lenchantement des paysages fleuris.
Et puis surtout, tes plus obligé dte balader avec deux capes, un mantel, douze chemises et quatre bonnets, sans parler de ces bas qui ont lextravagance de te faire transpirer des panards sans te les réchauffer. Jcrois quen fait, cest pas que jaime le printemps, non cest juste que je déteste lhiver.
Guyenne donc. Vaste Guyenne où je me pose pour boire un verre et laver mes panards putains dbas-. Javais le compteur au max de la mauvaise humeur, les pieds en sang, les orteils blancs peau fripée, les cheveux emmêlés, lgosier sec, bref, la totale panoplie de la gonzesse qui va tirer la tronche pendant des heures. En plus je rentre en taverne et jme retrouve en pleine réunion familiale de deux surs oui, ctune petite famille-, qui se ressemblent comme deux gouttes deau.
Bin jvais vous dire, si javais eu un doute sur la solidarité féminine, elles lauraient effacé en un regard.
En trois minutes on mamenait une bassine deau chaude qui sentait bon, le tout en me servant à boire. En cinq minutes javais réussi à me faire offrir un peigne et une paire de bas. A la neuvième minute, les surs M&Ms* meurent par Ko en moffrant le gite et le couvert.
Moins de dix minutes plus tard, elles convenaient que je pourrais rester aussi longtemps que je le voulais, quelles avaient une chambre chez elles qui ne servait pas. Une infime partie de moi a décidé que cétait Deos qui les avaient mis sur mon chemin, et puis je me suis rappelé quil nexistait pas et donc jai mis ça sur le dos de linspiration que je dégageais. Amen.
Jai été parfaite. Jai demandé un double des clés, jai fait part de ma graaaande inquiétude concernant mes objets de valeur et elles mont indiqué le coffre. Elles mont demandées si jétais seule, je leur ai dit que javais bien un animal de compagnie, avec deux bras et deux jambes, et elles mont simplement répondu de faire attention à ce quil ne fasse pas de dégât. Naïves, ou perspicaces.
Puis le mari de lune delles sest joint à nous, ma proposé quelques denrées à bas prix, pauvre miséreuse que je suis, et sest inquiété de me savoir seule sur les routes. Il a tenté une blague graveleuse ou deux, mindiquant de ne pas trop le faire boire au risque que la nuit tombée il ne se trompe de chambre et de couche devant sa Dame qui riait à gorge déployée.
Jai continué de servir à boire, en hydratant mon gosier jusquà oublier de préciser que mon animal de compagnie
Naimerait sûrement savoir que jai oublié de le présenter.
Guyenne. Vaste Guyenne. Ses routes et ses chemins, ses troquets et sa liqueur, ses hôtes et leur ignorance, son printemps qui renait, Guyenne Guyenne, ne te pare pas encore de Tulipes.
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Guyenne, vaste Guyenne arpentée en long, en large en travers. Le moindre chemin, le moindre sentier, la plus petite ruelle, le plus sombre troquet résonnent de mes pas. Bottes foulant le pavé sans contrition. Pas de pitié pour les riches.
Le temps est clément, lair sest adouci et les couches de vêtements envolés, il semblerait que le printemps ai gagné son combat contre lhiver, dici peu les tulipes remplaceront les jonquilles et les piaillements des oiseaux amoureux succéderont le silence inquiétant des scènes enneigés. Jaime le printemps. Jaime cette nature qui séveille avec douceur, ce souffle de vie qui reprend vigueur, jaime quand lhiver, vaincu, laisse place à lenchantement des paysages fleuris.
Et puis surtout, tes plus obligé dte balader avec deux capes, un mantel, douze chemises et quatre bonnets, sans parler de ces bas qui ont lextravagance de te faire transpirer des panards sans te les réchauffer. Jcrois quen fait, cest pas que jaime le printemps, non cest juste que je déteste lhiver.
Guyenne donc. Vaste Guyenne où je me pose pour boire un verre et laver mes panards putains dbas-. Javais le compteur au max de la mauvaise humeur, les pieds en sang, les orteils blancs peau fripée, les cheveux emmêlés, lgosier sec, bref, la totale panoplie de la gonzesse qui va tirer la tronche pendant des heures. En plus je rentre en taverne et jme retrouve en pleine réunion familiale de deux surs oui, ctune petite famille-, qui se ressemblent comme deux gouttes deau.
Bin jvais vous dire, si javais eu un doute sur la solidarité féminine, elles lauraient effacé en un regard.
En trois minutes on mamenait une bassine deau chaude qui sentait bon, le tout en me servant à boire. En cinq minutes javais réussi à me faire offrir un peigne et une paire de bas. A la neuvième minute, les surs M&Ms* meurent par Ko en moffrant le gite et le couvert.
Moins de dix minutes plus tard, elles convenaient que je pourrais rester aussi longtemps que je le voulais, quelles avaient une chambre chez elles qui ne servait pas. Une infime partie de moi a décidé que cétait Deos qui les avaient mis sur mon chemin, et puis je me suis rappelé quil nexistait pas et donc jai mis ça sur le dos de linspiration que je dégageais. Amen.
Jai été parfaite. Jai demandé un double des clés, jai fait part de ma graaaande inquiétude concernant mes objets de valeur et elles mont indiqué le coffre. Elles mont demandées si jétais seule, je leur ai dit que javais bien un animal de compagnie, avec deux bras et deux jambes, et elles mont simplement répondu de faire attention à ce quil ne fasse pas de dégât. Naïves, ou perspicaces.
Puis le mari de lune delles sest joint à nous, ma proposé quelques denrées à bas prix, pauvre miséreuse que je suis, et sest inquiété de me savoir seule sur les routes. Il a tenté une blague graveleuse ou deux, mindiquant de ne pas trop le faire boire au risque que la nuit tombée il ne se trompe de chambre et de couche devant sa Dame qui riait à gorge déployée.
Jai continué de servir à boire, en hydratant mon gosier jusquà oublier de préciser que mon animal de compagnie
Naimerait sûrement savoir que jai oublié de le présenter.
Guyenne. Vaste Guyenne. Ses routes et ses chemins, ses troquets et sa liqueur, ses hôtes et leur ignorance, son printemps qui renait, Guyenne Guyenne, ne te pare pas encore de Tulipes.
* : Initiales des deux femmes
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