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[RP] Mariage d'A. de Josselinière et de C. de l'Épine

Eusaias
Notre Dame… Encore ! Ouais ouais, d’habitude le balbuzard et les édifices religieux ça fait deux. D’habitude il préfère les bastions et caserne c’est vachement moins ennuyeux, mais là, en ce moment, Notre Dame c’était souvent et c’était toujours pour de bonne raison. D’ailleurs cette dite raison était le mariage du turbulent Jossilinière, fils de son Pairovolubilotriduc et ça ça voulait dire que c’était de la presque famille.

Il avait pour cela enfilé son riche pourpoint, le bordeaux, ses gants de cuir étaient neufs et graissés. Toison d’or autour du coup afin de montrer son statut de Grand Maitre de l’Ordre. Boutonnières et boucles bien lustrées tout comme les fers de son épée. Victoria avait été brisée dans les rues de Montauban, mais désormais « Joie Perçante » l’accompagnait de partout. Oui le Balbuzard avait donné le nom de l’épée légendaire de son frère, Snell à l’œil mort, à la sienne en guise de dernier hommage.

Il avait sauté en bas du coche devant le parvis et avait retiré l’épée forgée dans la Fure pour la remettre à Sulpice le roux, son valet d’arme.


Prends en soin mon ami.

Puis il s’aventura dans la cathédrale saluant de droite et de gauche au passage les gens qu’il connaissait. Tous quasiment d’ailleurs. Il rejoignit sa fille cadette.

Bonjour ma fille votre emménagement à Saint Bonnet vous a-t-il réussi ?

Et la main du paternel se posa sur l'épaule de Griotte.
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Aaron
Alors que le cardinal faisait une rencontre heureuse, la princesse Armoria traversa la cathédrale d’un pas assuré, digne, altier, fixant le cœur comme si elle aurait pu s’égarer dans l’édifice. Il profiterait d’un moment d’accalmie pour la saluer tout à l’heure comme il se doit. Revenant à la conversation qu’il occupait, son esprit s’éclaira soudain…

Madame, vous me flatté…
– dit-il en souriant et en inclinant la tête en signe de remerciement.

Je vois donc qui vous êtes ! Tout s’éclaire… En effet, nous ne nous connaissons que par personne interposé. J’ai travaillé à la réalisation des bâtons de Grands-Ambassadeur, ce qui m’avait mis en relation avec votre époux… Et les de La Mirandole sont une famille dont le nom ne met pas inconnu…


A son tour, la baronne de la Mirandole eut le regard occupé par un duo pittoresque d’un homme accompagnant un enfant. Le cardial, jetant un coup d’œil fut attiré par l’allure de « Superbe » que se donnait l’enfant, ignorant l’adulte qu’il ne reconnu pas sur le moment.


Elle est donc arrivée ! Fort bien… Si vous voulez m’accompagner, se sera un plaisir…

Se retournant…


Tenez, voilà votre époux ! Excellence… – dit-il en inclinant la tête… Il répondit au Grand-Ambassadeur, visiblement souffrant – Rassurez-vous, à l’avenir, un seul suffira pour les cérémonies officielles… Inutile de s’encombrer de trop de chose inutile…

Laissant le Grand-Officier s’installé » pour soulager son mal-être physique, le cardinal accompagné de la « Grande-Ambassadrice » revint vers le porche, et, sortit sur le parvis…


En effet… La voilà qui est là dans sa voiture…
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Clemence.de.lepine
Ô joie. Le Cardinal lui apparut en haut des marches et elle sut, dévote qu'elle était, qu'il était l'homme qui saurait lui donner l'élan nécessaire pour passer sereine les portes de la Cathédrale. Il lui suffisait de le regarder pour avoir le cœur confiant, et son âme, gonflée par les assauts du halo divin, se retrouvait pourtant allégée de milliers de doutes.

Dieu que la vie était simple quand on était croyant. Si elle avait eu un frère pour assurer la survie de leur lignée, elle aurait épousé Dieu et serait morte vierge. Point.

Empoignant ses jupes, Clémence finit de descendre de sa voiture et, montant d'un pas vif les quelques marches qui la séparaient du glorieux édifice, ne s'occupa que de jeter un rapide regard derrière son épaule afin de vérifier qu'on la suivait bien. Ses prunelles enflammées par on ne savait trop quelle ardeur, elle survint devant l'officiant, et Della, et du Cobalt de ses yeux, elle les embrassa tous deux.


Votre Eminence. Salua-t-elle en baisant à son tour l'anneau du Cardinal. A tous y passer aujourd'hui, il y en aurait bien un pour repartir doté de la mononucléose...

C'est une joie, que de vous voir maintenant.

Elle avait vu des visages familiers, tous chargés de trop d'histoires et de souvenirs, certains qu'elle appréciait mieux que d'autres, qu'elle détestait franchement. Elle en avait vu passer, aussi, qui lui étaient inconnus et qu'elle ne pouvait s'empêcher de considérer comme hostiles, car il est connu que l'inconnu est menaçant. Aaron, lui, n'appartenait à aucune de ses histoires si ce n'était celle de Dieu. Et sans pour autant le connaître de manière personnelle, elle le considérait plus que favorablement, car il ne pourrait être qu'indulgent, et bienveillant à son égard.

Baronne. Merci d'être là, et recevez toutes mes félicitations pour cet enfant dont vous m'avez annoncé la naissance. Je loue par ailleurs le choix du prénom. fit-elle avec un fin sourire.

Devons-nous y aller déjà ?

Elle ne dévisageait plus les portes de Notre-Dame avec trop d'appréhension, mais on ne pouvait pas non plus dire qu'elle avait hâte d'y pénétrer et de s'offrir à la vue de tous ces... étrangers. Ponantais. Ennemis ? Pouvait-on réellement qualifier d'ennemis ceux qui deviendraient dans l'heure sa nouvelle famille ? La Princesse Armoria lui avait dit qu'elle gagnerait une famille par ce mariage, elle qui n'en avait désormais plus. Si ce n'était sa cousine, dont le seul sang qu'elles avaient en commun était celui d'une grand-mère. Mais elle n'avait jamais trop considéré le fait que cette famille qu'elle récupèrerait serait davantage angevine que bourguignonne et pourtant... Il aurait suffit d'y réfléchir juste deux secondes, non ? Et tout de même : si elle avait épousé un vrai bourguignon, son père et son grand-père se seraient de toute façon retournés dans leur tombe, et plus d'une fois. De fait, elle épousait un mélange d'angevin et de bourguignon et elle s'en moquait bien. Complètement. C'était un homme, il était royaliste, c'était suffisant.

Le reste ? Pacotille. So what ?

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Phelippe
Ouais! Et puis le Poitevin gagne toujours, pasque Papa il a un gros bateau et pas Maman!

Il saisit à son tour son épée, et prenait avec difficulté son bouclier. Mais soudain il vit Lexy qui se dirigeait vers Clotaire, qui voulait qu'ils aillent dans la cathédrale. Une moue sur ses lèvres, puis il dit à son frère:

Attention Clotaire, une méchante royaliste! Elle veut nous mettre en prison! Faut qu'on se cache!

Phelippe courrait vers la foule pour ne plus être visible, et regardait derrière lui pour voir où était son frère...
.mahaut.
Mariage, mariaaage ! Plus loiiiiin que la nuit et le jouuuuuur ! Mariage mariaaaaage ! Dans l'espace inouï de l'amouuuuuuur !

Elle n'avait jamais compris les paroles de la chanson. Jamais, même pas à son propre mariage. Mais elle aimait chanter (n'était-elle pas troubadour de formation, titulaire d'un diplôme en paule-danssingue option karaoké ?) et les mariages étaient des moments où les chansons étaient obligatoires. Avant, pendant et après. Avant, pour cacher le stress des gens qui veulent se barrer. Pendant, pour cacher le bruit de gens qu'on plaque au sol. Après, pour accompagner un petit Bordeaux ou un Jurançon, ou même, les jours de chance, un mélange innommable de différents alcools, quand la fête était plus folle.
Bref, mariage et chansons valant mieux que mariage et raison, Aimbaud leur avait écrit pour les inviter et pour charger la brune de diriger la chorale.

Aaaaah, les chorales... Les chorales d'enfants, surtout... "Vois sur ton chemiiiiiiin, bouteilles oubliééées, égarées, donne leur le vin pour les monter vers d'autres lendemaiiiiiins"
Rien de tel pour vous mettre en joie. Quel dommage tout simplement que cela vous force à fréquenter des enfants, ces êtres étranges aux voix trop aiguës. Mais bon, pour Aimbaud, le nain beau, elle avait dit oui. Elle avait donc envoyé les paroles par pigeon aux enfants avec comme consigne "tâchez tant que possible de ne pas me foutre la honte, morveux". Et elle n'y avait plus pensé pendant des jours. Retrouvant Lynette dans une auberge, elles avaient échangé divers points de vue sur le monde toute la nuit ("vas-y débouuuuuuche ! ouaiiiiiiiiiiiis ! youhouuuuu !") et s'étaient habillées à la hâte au petit matin.

Ainsi donc, vêtue d'une houppelande rose pâle à motifs de petits chats, et coiffée avec un chignon "savamment décoiffé" surmonté d'un serre-tête à étoiles roses, elle remonta la nef avec ses amies pour retrouver le nain beau.

- Hiiiii Aimbaud ! Nous sommes là, youhouuuu !
- Lynette ! Mahaut ! Orka ! AAAAH AH ! Chhhhuuut. C'est une église. AH AAAAAH ! Chhhhuuut. AH AH AH ! Quel bonheur.
- Choupinouuuuuu ! C'te quiffe de te revoir ! Ayé, tu sautes le pas, ahahah, quel tête de déterré... oh vache, t'es sous coque.

Voilà, un futur marié aux yeux cernés, au rire trop brusque et aux mouvements empressés, ça sentait la coque. Elle s'y connaissait trop bien pour ne pas le remarquer. Après, il lui manquait la raison de cet état. Fatigue due à l'organisation ? Stress d'épouser une blonde ? Lutte désordonné d'un corps luttant de toutes ses forces contre ce qui allait lui arriver ?
Elle le regarda, inquiète et décida d'apporter un peu de réconfort avec sa chorale. Elle lui lâcha donc les mains après lui avoir refilé une autre petite dose discrètement (de la truffe blanche pure, coupée à des produits que vous ne voulez pas connaître) et lui avoir tapoté une joue pour faire tomber les derniers grains blancs accrochés près de la narine.


- Bon, je rejoins la chorale des truc hideux. Aimbobichou, je suis avec toi quoiqu'il arrive, si tu as un problème tu me fais signe et je lâche les gamins dans l'église.


Elle alla sur le côté, s'enfila une rasade de prune derrière une colonne et se pinça les joues pour se réveiller. Plus loin, un petit groupe d'enfants la regardait, bouche bée.

- Ah, les morveux, fort bien, vous êtes à l'heure.
- Ma maman elle dit que comme je suis noble, je suis pas un morveux.
- Noble ou pas, vous êtes petits, donc ça compte quand même.
- Je suis pas petit, je suis "en devenir" d'abord.
- Et tu ne vas certainement pas tarder à arriver, j'en suis sûre.
- Arriver à quoi ?
- A me gonfler. En place. Et taisez-vous, j'ai une gueule de bois terrible. Quand la mariée arrive et que je vous fais signe, on commence avec la chanson que je vous ai indiquée.
- Celle où il y a marqué "quand la mariée arrive et que je fais signe aux morveux" ?
- T'iras loin, toi.
- Je sais, je suis en devenir.
- Tais-toi maintenant, tu as réussi à me gonfler.

Placée devant les gamins, elle sortit une baguette cloutée d'un pupitre et le regarda vicieusement. Quand près de la moitié fut au bord des larmes, elle se retourna vers l'entrée, radieuse. Quels beaux moments que les mariages.
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Griotte
Visage connu en approche ! C'était la figure paternelle qui venait à elle. La bâtarde adressa au balbuzard un sourire chaleureux et se décala pour lui faire de la place sur le banc à coté d'elle. Voila longtemps que le père et la fille ne s'étaient pas retrouvés ensemble. Peut-être aurait-elle l'occasion d'échanger avec lui quelques paroles au sujet des tracas qui la taraudaient depuis quelques semaines, mais dans ce cas il faudrait faire vite, avant que la cérémonie ne commence !

Mon installation à Saint Bonnet s'est très bien passée. J'y prends doucement mes marques en attendant que le baron d'Ittre m'y rejoigne.

Une ombre passa sur le visage de la jeune fille.

D'ailleurs, il faudrait que je te parle de nos futures épousailles, mais le moment est peut-être mal choisi. J'espère que tu auras un moment à m'accorder à la fin de la cérémonie.
Della
Keri Keri Chéri était arrivé à point nommé, complétant allégrement les présentations au Cardinal.
Son épouse lui offrit un délicieux sourire, complice et amoureux, avant que d'accompagner son Eminence jusque sur le parvis.

Là, ils trouvèrent une Clémence visiblement anxieuse mais maîtrisant sa position comme toutes les femmes de la bonne et haute société savent le faire. Reste droite et sois fière, quelque soit la situation ! Sois une Noble, ma fille !

Blanche était là. Le visage de Della s'éclaira.
Mais elle n'eut pas le temps de l'embrasser comme elle l'aurait voulu, d'ailleurs, le lieu s'y prêtait mal également. Aussi ne reçut-elle qu'un regard porteur de promesses. Tantôt, ma Colombe...

Clémence félicitait la jeune mère qui lui répondit dans un sourire :
Un tel prénom ne peut que présager du meilleur, Marquise.
La Baronne prit le temps d'observer encore la future mariée. Elle était belle, c'était évident. Alors...pourquoi épouser Aimbaud, elle qui devait avoir tous les jeunes hommes à ses pieds ? Pourquoi ce choix aussi...stupide ? Mais qui es-tu, toi, pour juger ? Della se mordit discrètement la lèvre inférieure. Tais-toi.

Oui...je pense que nous pouvons au moins entrer.
N'est-ce pas, Eminence ?

Toute femme qui aura un jour marché vers l'autel comprendra ce que ressent Clémence.
Mais aucune femme ne peut affirmer que sa route est la même que celle de sa soeur.
Ainsi va.

Et Della tendit la main à Clémence.

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Clemence.de.lepine
Touchée par l'attention de Della, elle posa une main gantée au creux de la sienne et en apprécia le contact rassurant. Soit. Allons-y alors, et que la fête commence - est-ce qu'il y aurait des cotillons, au moins ?

Ils passèrent les portes, et à l'entrée, Clémence s'arrêta un instant. Histoire de bien respirer l'air – plus ou moins – pur que renfermait la cathédrale. Si elle avait su, qu'en sus de tous ces anti-royalistes – comme si ça n'était pas déjà bien assez - se tenait dans l'assistance un réformé, et que cet hérétique avait en plus la main-mise sur son gosse de suzerain, si elle l'avait su, donc, nul doute que l'air en serait devenu franchement irrespirable. Voire carrément toxique. Mortel. Et qu'elle en serait devenue toute rouge. De honte, de rage, de folie. Mais fort heureusement, elle n'en savait rien, et aucun bûcher n'aurait à être dressé au milieu du transept.

Pour le moment.

Là, tout de suite, il fallait plutôt se concentrer et éviter le faux-pas. Remonter la nef, scintillante d'or et d'azur, dans ses atours sponsoring « les Doigts d'Or » by Clarinha – oeillade entendue à Yolanda, pour la peine. Prendre le temps d’apercevoir la chorale et son chef de choeur, la fameuse Mahaut très certainement, et d'apprécier leur timing. Prendre aussi le temps de répondre à tous les regards assassins qu'on ne manquerait pas de lui jeter – si mon papa était là.... Prendre le temps, surtout, de ne pas prendre le temps de regarder tout au bout de la nef, où, bien malgré elle et du coin de l’œil, elle devinait Aimbaud.

Et pour s'attacher du mieux possible à éviter son image jusqu'à ce qu'elle ne le puisse vraiment plus, elle se retourna vers Isaure et roula des yeux ravis – presque hystériques - dans sa direction :


Il n'est pas làààà !

Petit sourire enthousiaste à son attention. « Il » : Cassian, s'entend. Celui que Clémence n'avait aucune envie de revoir en présence de sa cousine. La bonne nouvelle de la matinée, tiens. Tellement bonne qu'elle en oublia brièvement de faire attention et qu'un pan de sa robe vint se glisser un peu trop près contre son pied. D'un geste furieux de la main, elle l'écarta, et s'évita de justesse une chute ridicule.

Hého. Plus haut, la traîne, derrière...
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Charlemagne_vf
Citation:
« Ce mariage-ci m'a indubitablement l'air plus important et solennel que le dernier auquel nous avons eu le loisir d'assister, monsieur mon frère. Sauriez-vous m'indiquer où se trouvent les parents des futurs mariés, si d'aventure vous les connaissiez ? »


    Je sais que le Marquis de Nemours est mort. Je sais que le Duc de Corbigny est vivant. Je ne connais pas les mères, et je ne sais pas où ils se trouvent. D'ailleurs, je ne saurais pas les reconnaître.

    Le Prince avait parlé droit devant lui, les yeux rivés sur une effigie de Maria, pourtant, son interlocuteur était dans son dos.
    Lors, une odeur sucrée, et en conséquence désagréable au nez du Duc du Nivernais qui abhorrait tout ce qu'il avait ingurgité dans sa prime enfance au Louvre : macarons et autres pralines, se fit sentir.
    De la vanille.
    Dans l'inconscient collectif, la vanille n'est rien d'autre que l'annonce de la douairière d'Etampes, et plénière de Chantilly. L'idée saugrenue se justifie lorsqu'elle prend place à côté de lui, sur un signe de tête.

    Armoria est faite de son argile, elle est Princière, et tout respectueux le Castelmaure soit-il à l'égard de ceux d'un rang supérieur au Comté, l'enfant ne peut s'empêcher de pouffer.
    La chose est rare, très, très, très rare, mais il ne s'agit là que d'une réminiscence de ce passé à jamais révolu, d'une réunion voluptueuse des Dames de la Chambre dans celle de la Reine qu'était Béatrice, d'une conversation récurrente, des railleries de Madame Royale envers sa mal-aimée conseillère de Mortain. Des dires comparant des fesses à des prunes séchées, prunes extraites de vieilles branches Malemortes, entre autre.
    Mais ce qui fit le rire enfantin, et à cet égard, clair et aigu du Prince Royal, héritier d'une Souveraine, ce fut l'idée émise de fleurs et de gousses de vanille ornant les matières fécales de la Princesse.

    Lorsqu'il rit, l'Infant orphelin laissa même voir des dents blanchâtres.
    Il serra les lèvres ensuite, contenu. C'est alors qu'il aperçut, en se retournant quelque peu, les Dames de Railly et de Decize.

    Prenant à sa droite, sur le banc, un coffret de bois laqué, orné au dessus de cabochons et de saphirs, il se leva sans prévenir, et prenant sur la nef, avec toute l'arrogance dont il était capable, il s'en monta à la rencontre de sa vassale, la mariée.
    La boîte fut tendue, alors.


    Madame, voici votre dot, gardée à Chastellux, comme le voulait Maman. Ce sont ses bijoux de gemmes bleues, de saphirs, de lapis-lazulis, de turquoises et de chrysocolles.

    Les gants de soie bleue, elle les avait déjà aux mains. Leur vue aurait pu causer un Princier sanglot, mais il fut réprimé. Nul doute que l'écrin encombrerait Clémence, mais là n'était plus le problème de l'Infant dépouillé des biens maternels.
    Sur une inclinaison du chef et un regard à Railly, le Suzerain de Decize s'en retournera à son prie Dieu, là, tout à côté de celle qui, comme lui, manqua le trône, à une Monarchie élective près.

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All I want for Christmas.
Elim
J'avais donc fait descendre ma ravissante compagne, qui arborait des atours prestigieux, de toute façon, un bout de tissu suffisait à sublimer sa beauté naturelle. Pour ma part, ne souhaitant pas créer de grabuges en ce jour de fête, j'avais délaissé l'uniforme d'apparat des Pennher Ar Lug, au bénéfice une tenue moins apte à créer la polémique. Une tunique de soie bordée de fourrure d'hermine, rouge, assortie à des collants jaunes. Ainsi, je représentai tout de même les couleurs du rohannais. Prenant son bras sous le mien, je nous dirigeai vers le parvis, afin d'entrer dans l'immense bâtisse. Beaucoup d'invités affluaient, j'inclinai la tête vers chacun, de façon neutre, ne connaissant pas forcément leur personne, et leur rang.

J'approchai d'Aimbaud, qui semblait fort joyeux, en tous cas tout à fait détendu. Je l'admirai, pour ma part, j'aurai sans doute été beaucoup moins sûr de moi en un jour tel que celui-ci à sa place... Peut-être avait-il englouti toute une bouteille d'eau-de-vie pour se donner courage et arborer un tel sourire, qui sait...

Je souris en coin, approchant dans son dos, et lui assena une bonne tape sur l'épaule pour le surprendre
.

"Demat vieux poto, ton escuyer Elim arrive à la rescousse!"

Azarelle toujours à mon bras, je lui présentai mon ami qui nous faisait l'honneur de son invitation ce jour.

"Zaza, voila, je te présente Aimbaud de la Josselinière, un mélange hasardeux d'une noble angevine bien connue et d'un bourguignon pair de France, et qui l'eut cru, ça n'a pas donné une mauvaise graine bien au contraire! Aimbaud, voici Azarelle, ma fiancée éternelle, fille de feu la duchesse de Dol."
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ellesya
Comme pour agacer ses aspirations romaines sacrifiées, ses voyages la menaient trop souvent à Paris pour assister à des unions maritales. Histoire de tourner le couteau dans la plaie doublement.
Elle s'installa dans ses anciens appartements de l'Hostel de la Louveterie, rue Saint Anthoyne. La riche bâtisse ayant appartenu à sa mère enrichissait depuis quelques années les possessions d'Esyllt Catarina et offrait un pied-à-terre bien venu aux enfants de la Louve. C'est de là qu'elle était partie à cheval accompagné de son jeune frère. Le ciel radieux et l'air piquant lui avaient semblé de bonne augure pour réaliser le court trajet jusqu'au parvis de Notre Dame. Ainsi avait-elle délaissé la voiture armoriée, sans laisser mot dire au jeune vicomte d'Avallon qui se voyait contraint de suivre le mouvement.

Le frère et la sœur, précédés et suivis par deux gardes ambaciens à la livrée sombre animée d'un loup d'argent, arrivèrent juste après la mariée. Avec légèreté, elle glissa du dos de son palefroi, Alloien, et en laissa les rênes à ses gens. D'un geste, elle défroissa sa mise tout en inspectant de son regard vif argent celle de son cadet. Pour sa part, elle avait revêtu une robe de velours de soie d'un gris bleuté s'accordant avec ses yeux clairs. Par dessus, une houppelande noire, ceinturée d'argent de et perles, bordée d'un liseré de fourrures à la blancheur d'hermine. Ses cheveux étaient serrés en une résille de fils d'argent. Et sa gorge, voilée d'yraigne, était rehaussée d'un entrelacs de perles et de diamants.

Ses traits ne reflétaient rien pour l'heure, juste un peu de détachement serein. Alors qu'elle était bien loin de l'être.
Son amitié pour Clémence et le plaisir d'être présente en ce jour unique s'avéraient bien réels. Mais les fantômes et les regrets glaçaient par instant son esprit, ternissant les couleurs chaleureuses d'autres émotions. L'ombre de Rehaël s'était glissée inopinément entre Clémence et elle, dans leurs pensées et dans l'encre de leurs dernières lettres. Elles auraient pu être comme des sœurs, si... Les paupières cachèrent l'éclat humide de son regard et une lente respiration chassa les réminiscences de ce qui n'auraient jamais l'occasion d'être.
Sans compter qu'elle n'était pas disposée à attirer la curiosité de son plus jeune frère ou de devoir s'expliquer sur les causes de son trouble. Avait-elle déjà seulement parlé à Miguaël de leur frère aujourd'hui trépassé ?


Entrons, veux-tu ? Il serait des plus déplaisants que notre arrivée tardive soit remarquée.

La jeune Duchesse gratifia son frère d'un sourire engageant, contrefait de la plus naturelle des manières. La souvenance des trépassés, tels Rehaël et Béatrice, nuançait la gaieté simple qu'elle aurait pu ressentir tout en lui faisant prendre plus viscéralement conscience de son attache aux vivants qu'ils hantaient encore.
Outre le bonheur de revoir Clémence, elle devait reconnaître que le nom de l'officiant n'était pas étranger aux sentiments qu'elle aurait pu apparenter à la joie. Si sa marraine représentait un modèle sans conteste, elle éprouvait toujours une chaleureuse et respectueuse affection pour son parrain.

Avisant la mariée occupée avec ce qu'elle imagina être un jeune garçon, à l'autre bout de la nef, elle opta pour prendre place via le déambulatoire. La cathédrale que l'on eut pu craindre glacée en cette saison était particulièrement accueillante, ce qui allégea son esprit de la froide emprise des souvenirs. Il était temps de se tourner vers l'avenir. Du moins, l'avenir de son amie. Le sien, c'était une autre paire de manches...

En prenant place, elle eut encore le loisir de découvrir la présence de sa co-témoin du mariage Mirandole et quelques visages plus ou moins connus, appréciés ou non.

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Blanche_
Les quelques mots échangés avec Astaroth suffirent à redonner lui redonner le sourire. Après tout, tel qu'il le disait lui-même, les choses ne sont jamais ce qu'elles semblent être, et il était probable que plus Clémence de l’Épine semblait mentir en se disant innocente au malheur de Blanche, plus elle disait la vérité. Un peu comme s'embourber dans sa propre sincérité... Ce qui en soit avait quelque chose de très vilain. Les circonstances fâcheuses autour de ce mariage avaient peut être un peu détourné Blanche de son affection initiale, ou de ses affections originelles, tel que l'on pourrait dire, et les mots glissés à l'oreille par le jeune marquis de Gondomar surent l'en persuader.

Attendez ! fit elle en le libérant pour le reste de la cérémonie, poussée par ses mots jusque dans l'entourage de Clémence. Où elle apprit que Della, était là pour elle -à l'évidence- bien qu'elle pensa que les usages voulaient sa présence de la même façon ; alors, jugeant qu'il ne fallait pas remercier trop, elle sourit juste et inclina la tête assez respectueusement en direction de Clémence, histoire de dire "Oui, c'est bien comme cela".

Mais entre nous elle s'en fichait bien que Della soit là, il y avait Kéridil, et il fallait la partager : non, la vraie joie c'était de savoir l'arrivée prochaine de Della en Espagne, pour tout un tas de choses, la présentation à son dernier né, par exemple.

Humpf ! fit Blanche en manquant de marcher sur la robe de Clémence, qui avait marqué un arrêt avant d'entrer en entier. A cheval entre l'intérieur et le dehors, Blanche aurait bien voulu qu'elle soit complètement dedans, pour éviter déjà, qu'on ne voit d'elle qu'un postérieur grossi et une robe crème aux manches tombantes. Certes, la parure était belle, mais agacé par le vent, sa coiffe battait de l'aile et faisait s'envoler quelques cheveux.
D'autant que tenant la traine avec Isaure -c'était drôle les regards étranges qu'elle avait lancé dans le carrosse, cette petite, comme si elle n'avait jamais vu de blonde, ou de fille à la peau pâle- elle ne pouvait pas réajuster ses cheveux, et elle avait peut de paraitre en épouvantail lorsqu'elles seraient entrées.
Une barbare, évidemment, n'aurait pas dérogé à cette habitude, mais nous parlons ici d'une barbare fiancée à un monarche, ce qui rend les choses un peu différentes.

Clémence entra, Blanche à sa suite, Isaure à son coté, bref. Comme tous les mariages une musique se fit entendre, et un tas de questions futiles vinrent à l'esprit de l'hermine, comme le simple fait que s'unir dans une chapelle minuscule n'était pas la meilleure idée si elle voulait les frasques d'un mariage royal usuel. Ou que Johann devait être avec Astaroth en un coin quelconque de Notre Dame, et qu'elle aurait un mal fou à trouver la tête blonde de son fils -quoique la trouver voulait dire se prendre une grimace ou une bouderie en retour, ce dont elle n'avait pas franchement besoin.
Bref, Blanche pensait, ragaillardie par la phrase d'Astaroth, toute trouvée et toute magnifique, un peu comme les sonnets qu'il lui murmurait à Gondomar, où il lui enseignait les coutumes galiciennes et, principalement, l'adage qui voulait qu'elle devienne son égale et sa moitié. Donc, le petit murmure à son oreille lui était resté, et lui valait un sourire affiché depuis quelques minutes, sincère, pour une fois.
Jusqu'à la phrase fatidique de Clémence.


Qui n'était pas là ? Lui était là en tous cas ! Blanche en perdit toute contenance. Liquéfiée, transie d'amour, abandonnée sur place, elle laissa derrière elle toute illusion et ne cessa de se lamenter intérieurement jusqu'à l'autel.
Comment avait-elle pu oublier une seconde seulement qu'Aimbaud serait au bout, au centre, sous la lueur des vitraux, et qu'il s'unirait solennellement à Clémence ?


Hein ? Hein heu... Oui.. Oui... Et elle leva les mains un peu plus, tête baissée, rouge comme une pivoine.
Ne pas le regarder, voila la solution. En plus elles étaient belles, les dalles de Notre Dame !

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Azarelle..
Azarelle n'avait pas très envie de suivre son ami Elim àu mariage d'un inconnu dans un lieu trop prestigieux pour elle.
Mais comment refuser à son ami de toujours de l'accompagner à cet événement qui lui faisait peur et envie tout à la fois.
Azarelle se laissa convaincre de la plus charmante des façons lors d'une soirée en taverne. Le merveilleux baiser avait marqué le début d'une longue aventure.

Azarelle sortit de sa garde-robe le seul vêtement digne d''être porté dans ces circonstances. La robe était simple, d'un ton rouge comme la tenue de son ami. Le décolleté était bordé d'une simple dentelle ainsi que la ceinture qui ceignait sa fine taille. Elle portait un ras du cou où les émeraudes assorties à ses yeux s'intercalaient entre les petits diamants. Les boucles d'oreilles assorties complétaient la parure. Pour l'occasion, ses cheveux étaient tressés comme le voulait la mode de cette année-là.

C'est donc dans cet accoutrement qu'Azarelle qui était bien accrochée au bras d'Elim fut présentée par celui-ci au futur marié qui semblait planer quelque peu.


Zaza, voila, je te présente Aimbaud de la Josselinière

Azarelle avait un doute quant au fait qu'une cérémonie de mariage pu avoir cet effet. Néanmoins , elle se détacha de son compagnon pour faire une révérence comme mamie Verty le lui avait appris.

Monseigneur…

Elle n'en dit pas plus complètement perdue dans ce lieu magnifique encombré de gens très élégants.
Elle reprit le bras d'Elim , seul lieu où elle était sûre de ne pas faire de bêtises…… ni de se perdre.
Mariealice
Y aller? Ne pas y aller? Cent fois que la question faisait le même chemin dans sa tête, formant une boucle, une espèce d'idée de de l'infini, sauf que cet infini là lui revenait toujours en pleine tronche. Après tout elle en avait fait son vassal - oui parfois elle avait des idées étranges -, oui il y aurait sans doute des gens dont elle serrerait volontiers le cou pour les voir passer du rouge au bleu - mais pas que -, et non elle ne pouvait faire semblant d'avoir oublier la date, après tout des fois qu'au milieu de cette foule elle croise Walan qu'elle avait informé de la chose.

Marie avait donc fait le Maine Paris aussi vite que possible, passé du temps, fort peu, en son hostel et avait dû, en se retenant de grogner et de pester, monter dans un coche. Sa tenue, dont on se contrefout ce jour ou du moins pour l'heure, ne permettait nulle arrivée sur un cheval, aussi propre et imposant fut-il. Tout se liguait contre une possible bonne humeur.

Bref, silencieuse, elle avait supporté stoïquement les soubresauts et autres cahots, les cris, les odeurs de la vie parisienne, en se demandant intérieurement tout de même si le calvaire allait être encore long. Il lui faudrait sous peu déployer des trésors de patience et de sourire et les premiers risquaient de se voir réduit à l'état de peau de chagrin avant même que son pied, botté, ne se pose sur le parvis de la cathédrale. Bon an, mal an, la voiture s'arrêta enfin et Marie descendit, le nez baissé sur ses pieds pour éviter de s'empêtrer dans la tenue portée ce jour. Quoique si elle s'étalait il lui faudrait retourner se changer, le temps de rentrer, de trouver une robe, de revenir, la messe serait finie. Sauf qu'il était trop tard pour cette brillante idée de dernière minute, elle était devant l'édifice et suivait le flot des invités, tendant de s'y noyer.

Au fur et à mesure de la remontée, dont elle ignorait quand elle prendrait fin puisque pas un placeur pour lui indiquer où poser son séant et le reste de sa personne, ses yeux rencontrant l'un ou l'autre, saluant les visages connus, et il y en avait un bon nombre au final. Bon maintenant le souci c'était de savoir où se mettre. Et de rester plantée là, la tête tournant à droite et à gauche. Long soupir.

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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Eusaias
Nous en parlerons dès que tu le voudras ma fille. Rien n'est plus important que le bien être de mien. Puis il faudra préparer le contrat de mariage, que ma fille y gagne et n'en perdre aucune miette.

Le balbuzard, comme tous les hommes, analysa les paroles de sa fille. Oui, d'abord on répond ensuite on réfléchit quand on est frappé du chromosome Y. Elle s'est installée en Bourgogne, mais le baron d'Ittre non. Bon point pour ma fille, on s'acoquine pas avant mariage. Elle prend ses marques et n'a pas usé de "je m'impose", aurait elle comprit le mot "retenue" ? Un second bon point pour toi ma fille. Griotte devenait une femme sage et réfléchie doublé d'une bonne maitresse sur son domaine. Le balbuzard ne put s'empecher :

Je suis fière de toi ma fille.

C'était franc, c'était "fort" en volume, mais ça semblait quelque peu décalé. Foutu Y
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