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[RP] Mariage d'A. de Josselinière et de C. de l'Épine

Della
Très.
Tout le monde vous le dira, Della n'aime pas Aimbaud.
Elle ne l'aime pas parce qu'il est à demi Angevin et que pour Della, Angevin veut dire mort et donc un bon Angevin est un Angevin mort. Aimbaud mourrait à moitié que cela un bon point pour lui. Mais on ne meurt pas à moitié.
Elle ne l'aime pas non plus parce que sa Colombe est malheureuse à cause de lui. Il lui a brisé le coeur et ça, ça vaut une tonne de mauvais points. Jamais, il ne trouvera grâce aux yeux bleus de Della.
Elle ne l'aime pas non plus parce qu'elle est jalouse. Mais ça, elle ne le savait pas encore. Elle vient de le découvrir en voyant le regard enamouré qu'il pose sur Blanche. A ce regard, elle a répondu par un regard acier, les yeux à demi fermés, "Touche pas, elle est à moi !". Seulement tout cela se mélange encore de manière bien confuse dans l'âme de la Baronne bien comme il faut dont l'époux doit être assis non loin. Tout cela n'est qu'une goutte de plus dans la mer de la tendresse qu'elle porte à la Blanche Colombe, tendresse et un peu plus. Amour.

Alors oui, Aimbaud est laid et moche.

Et ce n'est pas en voyant la pauvre Clémence mordiller ses lèvres en constat lamentable qu'elle va changer d'avis !
Car faut-il blâmer Clémence ?
Non.
Clémence n'est qu'une victime de plus sur le parcours du désormais Moche.
Et entre filles...on se soutient.
Le Moche s'en rendra compte, bientôt. Sans aucun doute.

Un doux sourire dont le but est de faire savoir à la mariée qu'elle n'est pas seule, que ses compagnes sont là.
Et la vague envie de se lever comme lors du dernier mariage célébré ici auquel elle assistait...bien vite réprimée en jetant un coup d'oeil au Baron de Montpipeau à qui il a fallu trois jours pour se remettre de la dernière sortie de son épouse lors des épousailles de la Mère Mirandole.
La lutte sera dans l'ombre...

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Aaron
L’Assemblée semblait participer timidement à la cérémonie. D’autres préoccupations paraissaient occuper leurs esprits. Le cardinal laissa les fidèles méditer quelques instants la prière de Raphaëlle, prenant soin lui aussi d’intérioriser ces mots. Délaissant le couples des fiancés pour sa chaire où il allait prêcher la parole de Vérité, le prélat, relevant la mine sombre de la marquise lui adressa un sourire réconfortant. Le fiancé n’était pas en reste. Blême, son regard semblait se dérober. Soucieux, le cardinal voyait doucement une chape de plomb s’abattre sur l’assemblée, avec des mines crispées, des airs tendus…

L'archevêque décida au dernier moment de changer de lecture afin de rassembler cette population de fidèles semblant séparer par une ligne invisible de ségrégation. Cherchant quelques instant le livre de la « pré-histoire », son doigt s’arrêta sur le chapitre dédié au roi du péché.


Citation:

    La Pré-histoire - Chapitre V : le roi du péchés


      1 Cela dura des semaines et des mois. La débauche des humains n’avait plus de limites. Plus
      aucun, alors, n’avait la moindre intention de travailler. La violence et le stupre étaient leur
      pain quotidien. Les greniers furent jetés à bas et tous se battirent pour récupérer le plus
      possible de denrées. Ils ne voulaient plus que s’abandonner à leur excès pour les choses
      matérielles.

      2 Tous se méfiaient les uns des autres. Le moindre prétexte était bon pour recommencer leur
      ode à la violence. Lorsque l’un, poussé par la gourmandise, enviait les nourritures que l’autre
      possédait et tentait de les lui dérober, l’autre, poussé par l’avarice, répondait par la violence.
      Plus personne ne se parlait, sinon en se menaçant et en s’insultant.

      3 Les hommes et les femmes ne regardèrent plus vers les étoiles. Le péché avait prit le
      contrôle de leur vie. Ils avaient oublié jusqu’à l’existence même de Dieu et ne ressentaient
      plus son amour. Ils n’aimaient plus que les plaisirs malsains du péché. Sans Oane pour la leur
      rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie.




Après quelques instants de réflexion, cherchant ses premiers mots et la façon de lier les deux idées qu’il avait en tête, le cardinal, du haut de sa chaire de vérité, reprit :


Le moment que nous vivons en cet instant, en ce jour, nous porterait à croire qu’une lecture sur l’amour de l’homme et de la femme aurait été des plus indiquée. Mais notre esprit est aujourd’hui ailleurs, tiraillé entre notre présence sous ces voûtes de pierre, et celle sur le champ d’honneur où les belligérants d’hier se regardent en chien de faïence en attendant les combats de demain. Tragique instant d’accalmie qui réuni dans la Maison de Dieu deux corps fraternels et pourtant si distant aujourd'hui. Comme aux temps de la Pré-Histoire, les hommes se craignent et ne se comprennent plus. Ils oublient Dieu et ne regardent plus vers le Ciel. Leurs cœurs est inondés par la peur, la crainte et le questionnement. Comme la pièce d’un théâtre répétée à l’échelle humaine, à l’échelle de cette assemblée, un homme et une femme vont se ré-unir, vont se re-connaître… et apprendre à se connaître.

A l’image de cet union sacré des époux, gageons que la France, aussi glorieuse que dans le passé qu'elle nous laisse encore voir aujourd’hui, retrouve sa pérennité de jadis, et la famille unie qu’elle a constitué au fil des générations en assemblant des provinces sœur. L’ordre du monde est fait ainsi, les petites choses imitent les grandes… Comme les planètes tournant autour du Soleil, les officiers tournent autour du monarque. Et l’union de l’homme et de la femme imitent l’union des communautés humaines, avec des moments de doutes, des moments de réflexion, et même des moments de haine. Mais avec l’aide du Très-Haut et de ses légions d’anges et de saints qui nous poussent à suivre leurs exemples, nous arriverons, vous arriverez, à surmonter tous les obstacles que la vie maritale posera sur votre route commune, comme la Providence pose des obstacles sur la route des peuples. Dieu est là pour nous donner le courage et la prudence de les franchir, pour Sa gloire, pour la gloire de l’homme… aucun choix n’est facile, surtout quand il écrit notre histoire par avance, mais sachez que tout homme, et toute femme se retrouve confronter à ces même questionnement…

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Kirke.
Hop hop hop ! Il était déjà là, non pas en retard. A vrai dire il était jamais en retard. Surtout quand y'a Calyce qui le suppliait -à genoux même- de venir, qu'il éclaire la cérémonie de sa lumière bénéfique. Non, c'est pas vrai. En faite, c'est lui qui voulait pas venir, en tant que mythique exclu de la société. Ouaip, poste dans lequel il excellait, et qu'il voulait par tous les moyens garder. Parce que son caractère l'avait déterminé, la route de son adolescence l'avait forgé, une destiné surement irréversible, félon on l'avait nommé, un honneur ! Mais quand on lui mit dans la gueule que ce n'était qu'un sauvage, là il réagit, shoota dans le caillou qui était devant lui et s'exclama :

- Très bien ! Je viens !

Et commença tous les bruits de la route, dans une coche, à entendre grommeler le blond, à entendre jacasser les moulins à parlotes. Ce n'est qu'après qu'il su pour quel mariage il fut kidnappé par Caprice. Depuis quand il avait un cousin, certes lointain, bourguignon ? Le mythe s'effondrerait donc ?

Dans la cathédrale, il est surement assis à côté de Caprice, on sait pas, lui il cherche le criminel, se demande si il va saboter le mariage, des fois ça arrive, comme ça... Alors que l'ennemi le cernait, on lui avait enlevé toutes ses armes, comme si il était assez sauvage pour s'en servir dans cette demeure, celle qui avait été construite dans la pure intention de Dieu : lui. Petite question de Dieu à Caprice :


- C'est le quel le marié ?

Bah oui, il l'avait jamais vu lui, faut dire qu'il y a à peine un an qu'il était arrivé en Anjou !

Petit interlude, Caprice se fait agresser ! Ah et puis non... Dans son habitude à haïr les gens pour un rien, juste pour le plaisir d'haïr les gens, il aurait bien traité de bulot le porteur de cheveux blonds qui assombrissait le blason des blonds du monde entier. Il aurait voulu massacrer l'ambiance il lui aurait même sauté dessus. Mais pas maintenant, y'a cérémonie.
Miguael_enguerrand
Voilà des lustres que le jeune Miguaël n'avait pas quitté Dijon tout occupé qu'il était à défendre la capitale du Grand Duché d'Occident face aux hordes d'ennemis... Ou plus prosaïquement, depuis des mois il s'ennuyait ferme et restait prostré, enfermé et pensif.
Lorsqu'Ellesya lui avait appris qu'il était invité à un mariage à Paris. Après avoir accepté sans délai, un sentiment de surprise l'étreignit : quelqu'un le connaissait-il donc ? Quelqu'un qui se mariait à Paris ? Se pouvait-il donc qu'il ne soit pas transparent ?
Voilà qui allait être l'occasion de mettre de nouveau à l'épreuve la Logique, l'introspection et la cervelle du jeune vicomte.

Paris n'était pas une ville qui le faisait rêver -réminiscence de l'éducation paternelle ?- mais l'Hôtel familial lui était d'un grand réconfort. C'était un terrain conquis, un nid.
On lui avait fait savoir que le trajet jusqu'à Nôtre-Dame allait être accompli en cheval. Alors ainsi était-il, Miguaël n'était ni têtu, ni borné. La Petite Merveille s'était habillée avec de chauds vêtements, les mêmes qu'il utilisait lors de ses promenades dans les froides et enneigées forêts du Morvans. Tout emmitouflé dans les riches étoffes qu'il achetait à prix d'or à des marchands voleurs, il chevauchait aux côtés de son aînée. Parfois il lui disait quelques mots, souvent il se retenait de l'ennuyer avec ses questions et ses réflexions inutiles. Il ne comprenait pas pourquoi, mais la relation qu'il entretenait avec sa sœur lui pesait un peu. Il aurait voulu savoir, il aurait voulu lui parler davantage, trop sûrement.

Mais lorsqu'elle lui proposa d'entrer, il répondit sans délai, son sourire caché par les vêtements qui lui évitait d'attraper la mort.


Oui allons-y. Je te suis.

Et alors qu'il oubliait bien vite les pensées qu'il venait d'avoir, il prit la main d'Ellesya. Le geste fut accompli naturellement, elle allait le guider.
Malgré cela, Miguaël n'était pas dupe, il avait très bien perçu qu'un trouble avait cristallisé quelques instants les peurs de sa sœur. Ils ne s'étaient peut-être jamais parlé, mais il existait des sentiments qui passaient à travers les êtres comme la chaleur passe d'un corps à l'autre, en heurtant son voisin pour lui transmettre son information. Sa Marraine avait déjà essayé de cacher un sentiment proche de celui d'Ellesya, et bien que Miguaël n'ait pas su le fin mot de l'histoire, il y a des choses que ses proches ne pouvaient lui cacher.

Il suivit sa sœur dans le déambulatoire et s'installa avec elle. L'office commençait et le louveteau écoutait avec recueillement les mots prononcés par celui qui avait marié ses parents avant Clémence, l'amie de sa sœur.

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Katina_choovansky.
(De "un peu plus tôt" jusqu'à "maintenant")


- «Tu penses que le message est clair ? » avait elle demandé à Blanche en finissant de relever ses cheveux en un chignon lâche, laissant quelques mèches savamment glisser dans son cou.
- « Plutôt oui », avait répondu la rouquine en ajustant un corset brodé de dentelles.

Ainsi étaient elles sorties, toutes de noir vêtues, sublimes dans leur deuil. Car aujourd’hui, si certains étaient à la fête pour un mariage de particules, dans le cœur des fées flamandes, c’était un jour sombre.


« Quand j’le vois, j’le dessoude », pensait aimablement la brune en cherchant Aimbaud du regard tandis qu’elles approchaient de la cathédrale. « Enfoiré d’môme, c’était bien la peine de se saigner aux quatre veines en lui foutant de la bénédiction de naissance plein la gueule si c’est pour en faire ça… »

Dans sa main, celle de Blanche. Hors de question de la lâcher. Il faudrait certainement la retenir de quelque chose à un moment donné.
« Ah c’est vrai », réalisa la brune amère, « c’est moi qui suis sage aujourd’hui… »


Avançant une botte haute perchée, prenant d’un geste sur le bouffant d’un jupon pour le rehausser un peu, Katina entraina Blanche vers un point de convergence entropique : le mariage d’Aimbaud.
La promise était rentrée, la musique avait été lancée, les invités continuaient leur procession.

A leur tour alors.

D’abord le parvis, qu’on monte, comme si on allait à l’abattoir. Digne, mais la mort dans l’âme. Derrière ses portes, c’était la fin d’un temps.
Saurait-elle seulement le reconnaitre… Ces saletés d’enfants avaient le don de vous faire prendre 15 ans dans la gueule là où vous seriez prêts à jurer qu’il ne s'en était écoulé que 2… Dieu merci, elle ne savait pas compter.

- « Petit, il était si mignon », soupira-t-elle pour elle-même, marquant un arrêt sous la porte, serrant plus fort la main de la rousse. « Tu t’souviens, Blanche, quand il grignotait des chaises avec ses p’bread doigts sales ? » un sourire, radieux de nostalgie. « Il était tellement en avance sur son âge… Et regarde ce qu’ils en ont fait… » Moue dépitée en regardant la foule dans laquelle elles allaient s’engouffrer. « On aurait du l’garder Blanche. Il aurait eu la place de gambader en plus avec nous… D’accord, les enfants lui auraient jeté des cailloux au début, mais à la longue, il aurait été considéré comme un vrai p’tit flamand…»

Et puis, à force de regarder, on finit par voir ce qu’on était venu chercher.
Le p’tit con.
Là.
Droit devant au bout de la nef.
Beau comme un archevêque italien.

Le reste n’existe plus. En une seconde, c’est toute une série de souvenirs qui explosent sous le crane et sa soyeuse chevelure.


- « Dis Blanche… les fées, c’est que pour les petits garçons ou les pré-pubères qui se marient y ont droit aussi ? », demanda-t-elle finalement, l’œil toujours rivé sur Aimbaud, sans pouvoir empêcher un sourire de venir fleurir sur ses lèvres, ignorante du simulacre, de la parodie qui se joue là bas au bout, ne voyant au loin que ce petit con d’angevin tant aimé, tout beau, tout propre et passablement défoncé.
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Maitre Troubadour à la Confrérie
Aimbaud
Un silence de marbre accueillit la lecture des saints écrits et les principes qui en découlaient... Le discours grave d'Aaron remis quelques idées en place dans l'esprit d'Aimbaud. Il écouta froidement les paroles pieuses, le regard fixé sur la chaire.
Oublieux de l'énervement ambiant, de la fébrilité de certaines retrouvailles, il se fit violence pour boire chaque mot du cardinal et assimiler leur justesse. Difficile de se concentrer quand on a comme du pétillant de champagne et des étincelles qui tressautent dans la tête. Se retenir de trépigner tel un gamin n'attendant que l'instant de pouvoir jouer dehors à la balle au supplicié... Écouter, comprendre, faire montre d'un brin de maturité. Ne pas triturer cette sangle à son épaulière, ni se ronger bêtement la phalange. Rester bien droit, campé dans son costume (aussi made by « les Doigts d'Or » feat Clarinha) le regard d'acier, la cape au vent, comme un postaire parcheminé de super-hérault.

Bref... Il écouta le prêche, imperturbable. Tout juste dirigea-t'il quelques coups d'oeil en coin vers Clémence, se calquant peu ou proue sur ses expressions. Cette figure sérieuse de marquise, qu'il devinait en liseré de profil sous l'ombrage léger des fils de soie... Mais un coup d'oeil chassait son confrère. Ils ne croisaient pas le regard de l'autre, à croire que la rencontre eue été obscène...

Au final, le sermon du prêtre lui fut un concentré de sagesse diffusé en intraveineuse. Heure grave. Devoir. Aide du Très-Haut dans la tourmente. Quoi de plus vrai ? Les amertumes et les futiles angoisses ne pouvaient que s'incliner face à pareille vérité. Le jeune marié inspira avec plus de calme, s'interdisant désormais de tourner les yeux vers toute autre chose que l'autel. D'ailleurs autour, il n'y avait rien d'intéressant... Rien. C'était le désert. Les super-héraults ne regardent que devant eux.

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Alienor_marie
Et deux brunes arrivèrent. Mais cette fois, il s'agissait d'un mariage. Aliénor adressa un sourire d'encouragement à Eilinn. Elle connaissait l'état d'esprit de cette dernière, et s'efforçait de la soutenir au maximum. Toutefois elle ne pouvait que s'amusait du contraste offert. Autant la vicomtesse avait pris soin de faire disparaître toute trace de féminité de sa tenue, autant cela aurait été impossible pour sa demoiselle de compagnie. S'épanouissant intellectuellement au contact d'Eilinn, son corps avait aussi grandi, et elle présentait tous les aspects d'une femme. Sans pour autant en avoir l'esprit, ce que regrettait son cousin. Il n'appréciait que peu de la voir occuper ce poste. Heureusement qu'Aliénor avait fait le "forçing", soutenue en tout point par Eilinn.

Celle ci venait d'ailleurs de lui saisir la main, afin de s'installer. La jeune fille se laissa entraîner et, une fois assise, entreprit de se distraire en observant les invités. Il s'agissait bien là de l'union de deux illustres familles, faste et luxe étaient au rendez vous. Tous portaient des vêtements et parures resplendissant sous les lustres de la cathédrale.

Aliénor sentit soudain sa voisine se tendre. La jeune fille se tourna vers sa voisine et la surprit en train de fixer un point dans l'assemblée. Elle se pencha vers elle et murmura :


- Eilinn, que se passe t il ? Quelque chose ne va pas ?

Devait elle lui proposer de rentrer ? Ce serait peut être la meilleure solution, mais Eilinn était très consciente des devoirs à accomplir, elle penserait d'abord à ça. Sauf que maintenant, Aliénor était là pour veiller sur elle.

- Veux tu que nous rentrions ? Je pourrais envoyer un message d'excuse disant que tu ne t'es pas sentie bien, ou qu'une affaire extrêmement urgente t'a obligée à partir. Je ne pense pas que la mariée t'en voudra. Et sinon... sinon tant pis.

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Isaure.beaumont
Elle avait souri aux paroles de Clémence et s’était assurée elle-même de l’absence du concerné. Elle avait lancé un regard noir à celle qui avait marché sur la traîne de la future épousée. Elle en était certaine, c’était volontaire. Elle voulait récupérer le promis. Elle ne cesserait de la surveiller, peut-être avait-elle l’intention d’assassiner sa cousine ?

Avant que la cérémonie ne commence, Isaure s’assura de sa mise. Elle n’aurait pu rêver de plus belle robe. Même dans ses songes, sa robe n’était pas aussi parfaite. Il fallait qu’elle se rappelle de la couturière… Clarin.. Clarinha ! Oui, elle aussi portait une robe à la mode confectionnée par les mains agiles de Clarinha. Voyez-donc le chef d’œuvre !


Et la messe commença. Isaure n’écouta rien de ce qu’il put se dire. D’abord elle se demanda si elle aussi, un jour, elle se marierait. Son mariage serait-il aussi faste ? Y aurait-il autant de monde ? Serait-elle aussi belle que Clémence ? Mais soudain elle se souvint ! Clémence était en danger de mort avec cette bretonne ! Suspicieuse, son regard passa d’un protagoniste à l’autre avant de s’attarder sur le marié. Elle le scruta savoir si lui aussi était dans le coup. Les deux amants unis une nouvelle fois pour se débarrasser de l’épouse ! Oui, tout était possible ! Ne l’avait-elle pas lu dans un livre chapardé dans la bibliothèque d’Agnès ? La Morvilliers se mit à rougir en repensant à cet ouvrage. Ses lèvres remuèrent quelques instants afin de demander pardon au Très-Haut de l’avoir lu jusqu’au bout puis elle se concentra de nouveau sur la mission qu’elle s’était donnée : préserver la vie de sa cousine tant aimée.

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Catalina_constance
Elle sait... tout du moins a peu près, elle comprend maintenant ce qui peut bien venir s'entreméler dans la tête, dans le ventre d'une toute jeune femme qui s'apprète à laisser derrière elle quelques choses comme la jeunesse.
Nostre dame, une seconde fois en si peu de temps.
Les siennes d'épousaille, puis l'étrange cérémonie de la Mirandole, puis sa blonde marraine.

Alors depuis elle n'a pas quitté la capitale, las de faire les aller retour, seul de plus car si elle est jeune mariée, les conflits lui ont prit son époux.
Mais ô joie, il reviendra avant de partir de nouveau pour assister au épousaille de la marquise.
Le matin du dixième jour de décembre donc, la petite rousse vétu comme à son habitude aussi pale que son teint, patiente devant le coche qui la mènera elle mais également Charles vers la batisse.

Et une fois que chacun a prit sa place, on s'élance dans Paris, est ce que Clémence est prête, ou est-elle tout autant terrorisé qu'elle le fut il y'a seulement quelques mois.

Puis il fait froid, si froid...
Et malgré la compagnie du nouveau duc de Salm et le trajet rapide, la Volpilhat- Talleyrand se renfrogne au fur et a mesure que l'on approche.
L'instant suivant de toute facon elle a déjà sauté du marche pied, courage.
Puis elle passe la main gantée sous le bras de Charles.

Qu'on avance, qu'on voit Clémence en ce si grand jour, qui pour sur ne peut être que prometteur ou terrorisant peut-être?

Terrorisant, car tout cela n'est que le signe que le temps à passé, qu'elle même a viellit, et que rien ne sera plus jamais comme avant.
Il est normal de prendre époux, non? mais tellement difficile...

Elle lève son visage vers son époux puis sourit.


Allons y, le vent est glacial!


Et elle presse le pas jusqu'a être entré.
A l'intérieur... non rien n'a changé d'un coté à quoi pouvait-elle s'attendre.
La cérémonie commence, il faut se presser, s'assoir, mais la au fond de la cathédrale la seule autre. Dans sa poitrine un bond.
Oui Jehanne...

Son pas ralentit, que fait-elle la?
Sa main un instant se crispe sur le bras du Duc mais il faut faire silence, écouter l'officiant, regarder la mariée.
Et la duchesse regarde la damoiselle de l'Epine, oui elle est encore un peu la damoiselle blonde... encore un peu!
Dieu, qu'elle jour étrange!

Puis un peu en arrière de Jehanne ils vont s'assoir, assister à la cérémonie, et attendre la fin pour dire à sa nièce combien elle fut inquiète de ce peu de nouvelles.

Et au final tout en chuchotant elle tend discrétement un doigt à l'intention de Charles vers la chevelure rousse, celle semblable à la sienne.


La bas, vous voyez, ce n'est autre que ma nièce Jehanne.

Puis elle hausse les épaules.
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Guillaume.
Ah... Notre Dame, comment s'en passer ? Le mini-moine détestait profondément Paris. Cette capitale qui grouillait de monde à ne plus pouvoir respirer ; cette cité et sa puanteur ambiante poussées à l’extrême qui lui faisait regretter l'invention du nez ; ses brigands, voleurs ou autres malfrats qui pouvaient se livrer si ouvertement à leurs actions malveillantes ; ses vendeurs agressifs vociférant tout argument de vente plus fort que l'autre, espérant ainsi attirer une attention de la part des acheteurs ; ses artisans qui devaient être des millions à juger de bruit infernal qu'ils semblaient produire ; ses femmes impudiques et vicieuses qui n’hésitaient pas à se montrer partiellement dénudée pour attirer les hommes dans leurs désirs infidèles ; ou encore ses tavernes plus glauques les unes que les autres qui n'incitaient qu'une fuite hâtive. Il n'avait aucun amour pour cette ville, comment pouvait-il donc en être autrement ? Pourtant, dans toute cette description et ce sentiment bien sombre de la première cité du Royaume, un seul élément réussi à faire illuminé la ville plus tout autre : la Cathédrale de Notre Dame. Seul refuge d'une ville détestable. Majestueuse maison du Très-Haut que le gamin ne pouvait cesser d'admirer l'édifice, et pourtant des églises, il en avait vu des dizaines.

Alors, en ce dixième jour, lorsqu'un voyage le força malgré lui à entrer dans cette ville immonde, lorsqu'il entendit puis vit toute cette foule pénétrer dans la bâtisse, il s'en trouva une excuse pour en faire de même. Ne pas être invité devenait une habitude pour le jeune bourguignon, mais cette fois, sans savoir ce qu'il s'y passait, qui en était concerné, tout n’était là que prétexte. Tout pour éviter de rester une seconde de plus dans ses rues infâmes, sa petite taille l'aidant à entrer, si nécessaire.

À l'intérieur, une foule immense. Les personnes étaient vêtues richement, ayant très certainement fait travailler les ateliers du Royaume entier pour quelques tissus bien arrangés. D'autres, couronnés, permettaient de comprendre rapidement l'importance de l’événement. Mais c'est surtout le calme ambiant, ou seuls quelques chuchotis rendait audible un bruit de fond, et une simple odeur d'air frais, qui marquait à tout deux le violent contraste avec le monde extérieur. Guillaume, lui, dépassant légèrement le mètre, n’était vêtu que de sa simple robe de bure, digne héritière de son passé alençonnais, mais qui commençait à mal vieillir et se rendait surtout inutile face à la nouvelle saison bien trop fraîche. Elle avait le mérite de cacher ses quelques rondeurs, du moins le croyait-il. À ses pieds, ses chausses de cuir, datant d'une même époque éloignée, marquée visiblement par des trous larges qui semblait se multiplier de jour en jour. Quant à sa noblesse, s'il en avait bien le sang et le nom, il n'en avait ni terre, ni titre, ni couronne. Mais qu'importe, il lui suffirait de rester discret.

La cérémonie avait débuté. Le clerc en terminait seulement avec la récitation du Livre — chose sacré pour le mini-homme — pour en commencer l'explication. En bon fidèle, Guillaume avait appris à bien reconnaître le fonctionnement et l'organisation des cérémonies, persuadées que cela lui serait utile un jour. Ce qui fut fait lorsqu'il prit soin de faire la messe de Sémur, lors d'un dimanche désespéré. Mais ici, il n'en reconnut rien. À ses souvenirs, ce n’était encore qu'un samedi, et la messe devait avoir lieu le lendemain seulement. D'autant plus que les personnes étaient bien trop richement habillées pour ce genre d’événement. Sans l'intervention de la populace aux portes du lieu saint, jamais il n'aurait sans doute su deviner. Sans doute là le prix d'une arrivée tardive.

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Clemence.de.lepine
Le sourire du Cardinal acheva de la ragaillardir complètement. Il lui suffisait d'un peu d'attention, d'un peu de soutien, et toutes les âmes amies se trouvaient trop loin de son regard pour qu'elle puisse puiser quelque réconfort de ce côté là. Et puis, avait-elle à tourner la tête ? Avait-elle à se soustraire à la parole sacrée et au timbre solennel mais néanmoins animé de l'officiant ? Que non. Pas une fois, son attention ne déclina, et elle n'aperçut entrer ni les deux petites Volpilhat - et de moins en moins jeunes, pourtant - qui venaient apporter un peu du soleil d'Oc à la messe, ni la non moins jeune Eilinn, qui était un peu de cette Champagne qu'elle avait décidé d'oublier mais qu'on se devait d'inviter, car ne sont-ce pas les racines qui nourrissent la fleur ?

Cette lecture sur le pêché ne l'inquiéta pas, car elle se considérait comme une âme vertueuse et non encline à être naturellement orientée vers le vice. Elle trouvait toujours moyen de justifier moralement ses choix les plus malsains, ou plutôt les moins purs, et elle tournait et retournait intérieurement arguments et explications jusqu'à en trouver d'assez légitimes et de logiques pour s'en satisfaire. Elle se complaisait dans le déni et aimait se persuader de sa pleine innocence. L'orgueil engendrait bien des sottises, surtout quand on n'avait qu'à peine conscience de son ampleur.

Et si son cœur, en effet, était inondé par la crainte, elle devait reconnaître que plus que tout, ce qu'elle craignait, c'était bien l'humiliation. Ce que son futur époux était le premier à pouvoir lui offrir sur un plateau brûlant. Alors, elle fut sincèrement heureuse du choix de la lecture, non pour elle, mais pour lui, car elle le pensait plus disposé au pêché qu'elle ne l'était elle-même.

Assurance. Confiance. Conviction. Ardeur. Elle était pleine de sang-froid quand il s'agissait d'élever son intégrité au dessus de celle des autres. Et elle y croyait. Avec culot, et acharnement. Avec innocence et candeur.

Si elle avait osé, elle aurait jeté à Aimbaud un coup d'oeil plein de sous-entendus : "Ecoute, et retiens". Mais elle n'osa pas et continua à absorber les paroles du Cardinal avec passion et dévouement. Si elle avait peur de jamais se retrouver seule, elle savait qu'il y aurait toujours Dieu pour la sortir de son abandon. Ses mots trouvèrent l'écho que sûrement Aaron avait voulu éveiller, et elle se sentit prête, elle accepta l'idée pleine de bon sens supposant que le mariage réunirait deux êtres dissemblables pourtant voués à perpétuer leurs générations. Les épreuves seraient légion mais il s'agissait là d'un tout nouveau défi que subitement, Clémence se trouva impatiente de relever. Le jeu ne manquerait pas de piquant, et elle devrait faire montre d'audace autant que de complaisance.

Parfait.

Challenge accepted.

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Aaron
L’homélie fut solennelle, l’attention fut retenue, du moins, le cardinal l’espérait. La Réforme gagnant du terrain, il se faisait un devoir de toucher le cœur des aristotéliciens au travers du message de la Vraie Foi du Livre des Vertus. Et tel son nom, le prélat romain tentait de véhiculer les valeur de l’aristotélisme à ceux qui allait le livre plus encore, sceller sous le sacrement du mariage…

Les rues de Paris, encombrée, les routes malaisées et l’état perpétuel de guerre et de conflit retarda certains invités qui firent leur entrée durant l’entrée et l’homélie. Il reconnu sa filleule, le duchesse d’Amboise, dont il appréciait la présence durant les moments trop brefs auxquels bien souvent il mettait un terme ; son demi-frère qui la suivait de peu et qui ne faisait que lui rappelez un peu plus feue la « grande » duchesse d’Amboise ; une dame en vert, rehaussée de vison couleur d’automne, à la chevelure rousse, sans doute une descendante des Volpilhat dont il avait entendu parlé et qu’il savait invitée ; la vicomtesse d’Avize qui se trouvait bien souvent au c(h)œur des cérémonies parisiennes,…

Quittant sa chair de Vérité, l’archevêque de Césarée revint vers les fiancés. Il allait procéder au moment que tout le monde attendait : celui du mariage proprement dit. Il remit sa cape et son habit correctement, comme il aimait à le faire, et regardant intensément les futurs époux, d’un œil sévère, comme pour leur communiquer l’importance du moment, le prélat leur demanda :


Monseigneur, madame…

Puis reprenant :

Aimbaud, Clémence… Vous avez écouté La parole du Très-Haut qui fut révélée aux hommes. Vous avez entrevu les obligations du mariage, et même si vous avez encore à apprendre beaucoup au contact de la vie commune, vous allez vous engager l'un envers l'autre devant nous tous ici rassemblé. Est-ce là librement et sans contraintes ? Êtes-vous prêt à vous aimer et vous chérir dans le bonheur et la souffrance, de vous jurer fidélité et de vous protéger, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

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Armoria
Armoria n'avait pas reconnu Blanche. Armoria n'avait pas reconnu Sancte.

Et elle ne craignait pas de les reconnaître : pour reconnaître, il fallait déjà connaître. Sancte ? Jamais vu, et pourtant, combien honni. Blanche ? Aperçue, peut-être, une fois ou deux, et encore, sans forcément savoir de qui il s'agissait.

En somme, elle ignorait que presque derrière elle, se trouvait un homme qu'elle rêvait souvent de torturer puis de faire brûler, déposant sa tête en décoration sur les remparts de Dijon, près des autres têtes d'hérétiques qu'elle y avait fait déposer. Et elle ignorait de même que la jeune femme se tenant si près de la presque-mariée était précisément celle aux griffes de laquelle elle avait arraché Aimbaud.

Et puis, à vrai dire, c'était pas plus mal comme ça...

Pour l'heure, elle faisait mentalement ses comptes. Aimbaud : casé. Prochaine étape : Yolanda. D'ailleurs, cette affaire-là serait vite consommée elle aussi, puisqu'Actarius lui avait écrit pour proposer son fils. Ensuite, et même enfin, elle pourrait se charger du mariage de sa propre fille. C'était tout de même un comble d'avoir dû la faire passer après les enfants d'Erik, mortecouille ! Enfin, fallait avouer... Sa fille savait attendre sagement, cloîtrée à Ménessaire. Mais il était temps. Oui. Elle secouerait le vieux fiancé de sa fille, laquelle deviendrait comtesse.

Et nom de bleu, après tout ça, plus de mariages ! Ter-mi-né. FI-fi, NI-ni ! Jusqu'à ce que Philippe-Lévan soit en âge...

Forte de ses résolutions, et comme soulagée d'avance, elle se pencha vers Marie-Alice. Absorbée tour à tour dans les paroles du cardinal et dans ses propres pensées, elle n'avait pas de suite noté sa présence.


La trêve tombe plutôt bien, finalement...
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Charles
[Paris dans un Hotel Particulier loué pour l'occasion]

La guerre en France offrait une trêve, pour le moral rien de meilleur, sauf que dans ce bas monde aux multiples allégeances, un conflit s'éteint un autre s'ouvre. A peine quittait-il la Normandie que la Lotharingie se rappeler à lui et lui ordonnait de venir séance tenante en Savoie car une armée faisait parler d'elle et l'Empereur d'en prendre ombrage, bon gré mal gré, il fallait faire son devoir, après tout quoi de plus normal pour un homme d'arme.
Sa femme, la délicieuse Catalina, lui fit parvenir un billet pour l'informer du mariage de sa marraine, il se devait d'être présent et d'honorer la marquise, comme elle l'avait fait pour son propre mariage. Et un peu de douceur et d'intimité avec la duchesse de Piémont ne serait pas de refus pour l'homme qu'il était, et de plus il fallait penser à donner un héritier à la lignée des Talleyrand.


[A Notre Dame]

Les retrouvailles tant espérées ont eu lieues et au lendemain de prendre les époux dans le tourbillon des convenances à Notre Dame.

Galant homme il protégea sa douce du vent glacial de l'hiver comme il put. Juste avant d'entrer il glissa à l'oreille de sa femme.


- Vous êtes magnifique, je rends grâce à Dieu de vous avoir prêt de moi.

Ayant fait quelques pas dans la cathédrale, le duc sentit la main de la duchesse se crisper sur son bras et ce dernier de chercher du regard l'objet de ce geste d'appel au secours, sa curiosité fut comblée au moment où Catalina lui glissa à l'oreille son petit secret, sa nièce était présente, il comprenait aisément sa mie à cet instant, il prit la main qui montrait de son index la demoiselle rousse et y déposa un tendre baiser comme la rassurer et l'envelopper de sa tendresse.

La cérémonie commenait.

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Linien_lamora
[En réponse à Aliénor-Marie]

Ce fut la voix de sa demoiselle de compagnie qui la tira de son immobilisme et Eilinn détacha son regard de la rousse chevelure, adoptant une posture pensive tant elle se sentait prise au dépourvu, sa main couvrant sa bouche et son menton, et son visage fermé.


Tout va bien. J'ai été surprise.

Celle-ci était d'ailleurs de taille. Eilinn s'assurant que le cardinal couvrait le bruit de ses chuchotements, elle glissa quelques mots supplémentaires à l'impériale.

Je t'ai promis de t'emmener, je ne dérogerai pas à ma parole. Et quitter la cathédrale après le début de l'office serait très malvenu. Nous en reparlerons après la cérémonie.

Se faire remarquer n'était pas dans ses projets, ainsi Eilinn reporta son attention sur l'officiant, et sur la messe qui débutait. Y prêtait-elle autant d'attention qu'elle le souhaitait ? Rien n'était moins sur. Et de temps à autre, ses yeux glacés ne pouvaient s'empêcher de se poser sur Jehanne Elissa.
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