Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Le dispensaire de Dieppe

Deedee
Adeline manqua d’éclater de rire en voyant Rochane faire la moue à l’idée de devoir prendre le remède, étrange, tout ses patients grimaçait de la sorte. Peut être allait-elle devoir expérimenter quelque petite potion pour les rendre moins amère. Une idée ça ! Une idée à creuser !
Puis son sourire se figea pour disparaitre soudainement en entendant la futur mère lui parlait de ses craintes. Le pire… elle connaissait. Cette crainte de la réaction du père aussi…


-Tu ne dois pas penser au pire… murmura-t-elle presqu’inaudiblement dans un souffle. Elle aurait aimé la rassurer d’avantage mais les mots se moururent dans sa gorge aux souvenirs bien trop vivace.

Pour se donner contenance devant la jeune femme, Adeline se força à sourire et devant la bouteille de calva, elle hocha la tête en se frottant les mains. Le meilleur remède pour passer a autre chose !


-Du calva ?! Rooo si tu me prends par les sentiments ! Mais j’en prends pas une goutte mais deux !!!

Et sans perdre un instant elle sortit à son tour deux godets prêt à recevoir le précieux breuvage. Elle n’allait certainement pas refuser un verre de calva, elle qui disait haut et fort que cette boisson était le plus précieux de tout les remèdes et capable de soigner tous les maux !
Laissant alors a Rochane le soin de verser la boisson, elle entendit un certain brouhaha derrière la porte, suivit presque aussitôt de quelque coup et d’une petite voix presque masculine qui l’appelait à l’aide.


-Ah. Je reviens tout de suite Rochane, je crois que Roderic à quelques soucis…

Et abandonnant la jeune femme quelque instant, Adeline ouvrit la porte pour découvrir un jeune Roderic qui semblait complètement débordé entre un bébé en larme et une petite fille qui semblait le harceler. Elle se retint de rire à sa mine déconfite et lui pris doucement le nourrisson des bras.

-Et bien mon jeune ami, tu semble quelque peu débordé. Laisse moi faire ne t’inquiète pas. Veux-tu un verre de calva pour te remettre de tes émotions ?

Un sourire encourageant et la jeune mère tendit la main vers son autre fille pour revenir vers Rochane, laissant Roderic réfléchir à son invitation.

-J’ai ramener un peu de compagnie, j’espère que cela ne te dérange pas Rochane ?

_________________
Rochane
La bouteille de Calva toujours à la main, Rochane fronça les sourcils en entendant le capharnaüm qui provenait de la pièce voisine. Elle regardait Adeline avec un air amusée, lorsqu'elle comprit qu'il s'agissait du jeune garçon qu'elle avait vu en entrant. Sans doute qu'il avait quelques soucis avec le nouveau né!

Soudain, les paroles de Deedee lui revinrent à l'esprit. La bougresse voulait non seulement une goutte de calva et puis une seconde! A cette allure, Rochane n'aurait plus de quoi sustenter sa soif!


Deux gouttes? T'y vas un peu fort!

Elle rit, puis servit les deux belles chopines que la Baronne avait sorti. Le précieux liquide coula. Le geste fut effectuer avec précision. Pas une goutte, ni une gouttelette ne fut renversée sur la tablée. Jamais Rochane, même dans les pires moments, n'aurait gaspillé un millilitre de ce si doux breuvage avec lequel elle n'avait de cesse de s'abreuver!

A peine fini de servir les godets, que Deedee l'interrompit pour venir en aide à Roderic. Rochane leva la tête en souriant.


Va donc! Tu ne sais pas ce que tu manques! Ne traine pas trop de peur de voir la bouteille vidée à ton retour!

Elle vit sortir, puis rerentrer accompagnée du jeune homme et de ses deux filles. Elle écarquilla les yeux; lorsque Roderic pénétra dans la pièce. Elle ne l'avait pas vu si... physiquement intelligent quand elle était arrivée. Elle sourit à Adeline, puis se pencha vers elle pour lui murmurer quelques mots au creux de l'oreille.

Tu ne l'as pas choisi par hasard celui-là!

Puis, elle répondit à la demande de la jeune femme.

Un peu de compagnie? Me déranger? Penses-tu!!

Elle lança un petit sourire complice à son amie.

Bon! Et bien sors nous un troisième godet! Mais attention hein!! Il n'a pas intérêt à boire tout mon Calva!!!
_________________
Rochane
[Plusieurs semaines plus tard... Quand la guerre devient une menace...]

Vides... Les rues de la petite bougades étaient désespérément vides... Même plus un chat... Même pas un bout de viande... Un marché désert... Et des tavernes... Qui n'étaient plus que l'ombre de ce qu'elles avaient été autrefois...

L'alerte avait été donnée. Le Duché et le Domaine Royal étaient en danger. Le Ponant attaquait. Tous avaient été appelés... Les nobles à rejoindre les divers champs de batailles et les volontaires pour monter la garde.

Les campements eux étaient fréquentés et pleins... Mais combien d'entre eux reviendraient?

Rochane avait promis à Adeline qu'elle prendrait soin du dispensaire. Il pourrait surement être utile, si il venait à y avoir des blessés... Mais sans médicastre... Il serait plutôt inutile... Elle ne savait que penser. Elle espérait seulement qu'ils lui reviendraient... Ses proches... Ceux pour qui elle vivait et qu'elle aimait tant.

Un tour de clé, la porte s'ouvrit, l'air s'engouffra dans l'entrée de la pièce et y fit tournoyer la poussière. Ceci eut pour effet de faire éternuer la brunette. Elle gromela dans sa barbe. Mais où était donc passé ce jeune page??? La Barone partie, il avait dû prendre la poudre d'escampette! Le rangement et la garde d'enfants n'étaient pas vraiment ce dont il rêvait secrètement la nuit! Elle sourit à cette idée. Quelles pouvaient bien être les motivations du jeune homme?

La poussière lui chatouillait encore les narines. Elle pénétra dans le dispensaire et entreprit de tout dépoussiérer. Elle ouvrit les fenêtres, passa un linge humide sur les boiseries, puis s'attaqua aux sols! Elle y passa bien deux bonnes heures.

Une fois son dur labeur terminé, elle s'assit à la table et déboucha une bonne bouteille de Calva. Sûrement une cuvée de la Haye du Puits! Elle y était tombé dessus par hasard en faisant le ménage...

_________________
Deedee
[Dispensaire - Novembre 1459]

Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas revenue chez elle, dans cet endroit particulier qui lui rappelait de nombreux souvenir, douloureux mais aussi... joyeux. Des moments de douceur, de complicité, des moments qu'elle avait partagé avec ses amis et la jeune femme a peine revenu avait voulu faire le détour par le dispensaire pour s'assurer qu'il n'était pas tombé en ruine.

Les combats n'avaient pas cessé autour d'eux, elle le savait la brunette, elle en entendait les bruits lointain comme un orage grondant lorsqu'elle se baladait le long de la mer. Ils se rapprochaient surement et elle voulait que ce lieux soit prêt pour accueillir d'éventuel blessé.

Prenant alors son courage a deux mains, elle troqua son épée contre un balai et un seau et commença à le ménage de la bâtisse, s'occupant ainsi les mains tandis que son esprit vagabondait déjà vers....

_________________
Deedee
[Dispensaire -Décembre 1459 - Un retour mal en point]

Le jour s’était levé sur la ville de Dieppe, laissant passer entre ses portes un drôle de convoi marchant au pas. Un chariot de fortune, conduit par un paysan plutôt grognon, transportant à son bord deux jeunes femmes.

Emmitouflé dans une couverture, somnolant à moitié entre deux moment de lucidité, Adeline tentait tant bien que mal de lutter contre cette fièvre qui l’avait envahi depuis son agression quelque jours plus tôt, l’obligeant a interrompre son voyage et rebrousser chemin. C’est par miracle qu’elle arriva a Fécamp la veille, et par un don d’Aristote que son amie la ramena sur Dieppe. Elle devait bien se l’avouer, jamais elle n’aurait pu arriver jusque là seule. Jamais elle n’aurait eu la force de faire cette route jusqu’au dispensaire, mais pourtant.. Pourtant grâce à cet ange tombé du ciel, au premier chant du coq le chariot s’immobilisa devant les portes du dispensaire.

Arrivée… enfin !

Adeline ouvrit difficilement les yeux en sentant les doux bercements de la voiture s’arrêter et les quelques voix qui l’entourait s’élever autour d’elle. Elle se releva doucement, s’agrippa de son bras valide aux bras qui la soutenaient et quitta la voiture. Son corps entier la faisait souffrir lui rappelant à chacun de ses pas sa douloureuse rencontre avec ce brigand, la jeune femme ne put s’empêcher de grimacer lorsqu’elle franchit enfin la porte du dispensaire.

Une douce chaleur régnait à l’intérieur et la jeune femme se sentit immédiatement enveloppée par ce cocon de tiédeur. Roderic n’avait pas manqué à sa parole en préparant comme il se devait le dispensaire pour son retour, dommage que ce fut dans ses conditions, elle qui avait jusque là tout fait pour soigner les autres se retrouvait aujourd’hui…. Bien mal en point… Et elle savait pertinemment qu’il lui faudrait plus que du repos pour que ses blessures guérissent et que la fièvre tombe..

S’appuyant de plus en plus sur les personnes qui la soutenaient, Adeline avisa un lit d’appoint non loin de la cheminée dans cette pièce qui lui servait de cuisine et s’y laissa tomber en grimaçant et grelottant de plus belle.
Elle était arrivée, tant bien que mal mais qu’arriverait-il maintenant ? Elle avait besoin de soin, besoin de remède et dans son état actuel, elle se trouvait bien incapable de trouver tout cela. La jeune femme laissa tomber sa tête sur le coussin, ramenant les couvertures sur ses épaules en tremblant de plus belle saisie par cette fièvre qui la secouait toute entière, inconsciente des gens qui l’entourait, elle ferma les yeux doucement épuisée.

_________________
Ana.lise


Ana avait été prévenue par Roderic de l’attaque sournoise de son amie et sans plus attendre, elle avait pris son cheval afin de faire le chemin inverse des derniers jours pour ramener Adeline en lieux sûrs. Il était hors de question que son amie reste blessée dans une ville qui n’était pas la sienne et malgré la faiblesse dont faisait preuve la duchesse depuis quelques jours, ce fut vaillamment qu’elle fit ce voyage.

Il ne lui fut pas difficile de trouver Adeline et encore moins de la ramener. Payant un paysan afin qu’il les conduise à bord de sa charrette jusqu’à Dieppe, Ana avait fait le maximum pour que le voyage se déroule du mieux qu’elle le pouvait. Et cette fois, ce fut arme au poing que la duchesse fit le voyage. Il était hors de question de prendre un risque quelconque avec sa blessée.
Aux petites lueurs du matin, les toits des chaumières se dessinèrent. Plus aucun danger n’était à craindre sauf celui de voir la baronne s’enfoncer dans un mal qui pourrait lui être fatal. Ana avait vu les joues rougies, le front perlant de suée de son amie, annonçant une forte fièvre et ce fut rapidement qu’on installa Adeline au dispensaire de Dieppe. Ana avait fait mander un médecin qui, comme de bien entendu n’était pas visible à cette heure là, aussi prit-elle les devants afin de faire administrer quelques remèdes de sa connaissance à son amie. L’herboristerie, elle connaissait et pourrait soulager un peu la souffrance d’Adeline en attendant que quelqu’un de diplômé vienne prendre la relève.

Installée depuis un bon moment sur un des lits de la maisonnée, Ana fit une courte visite à son amie avant d’aller prendre du repos. La fatigue de la guerre mais aussi son état général ne lui permettait pas de faire plus et ce fut le cœur meurtri de devoir laissé Adeline aux bons soins d’une villageoise qui montait la garde auprès de la baronne qu’Ana vint prendre sa main dans la sienne, la serrant doucement.


Deedee, très chère amie, il faut vous battre cette fois encore. Il va falloir vous remettre sur pieds. Vos enfants ont trop besoin de vous mon amie alors je vous en conjure, luttez… luttez contre cette fièvre, contre cette douleur, contre tout ce qui vous fais mal… luttez et sortez gagnante de ce combat !


Ana regarda une dernière fois le visage pâle d’Adeline avant de s’éclipser et rejoindre l’auberge de la mairie où elle avait une chambre. L’heure était grave et il lui fallait réfléchir à tant de chose.

--La_bert


Si c’était pas malheureux quand même ! Une gosse pareille, toute amoché ! Non mais y’avait pas idée d’aller s’balader toute seule sur les routes comme ça !
Ah ça, si ça avait été sa gosse, jamais elle ne l’aurait laissé partir, mais celle là ! Tsss celle là ! Un caractère de cochon, une tête de mule, jamais à faire comme tout le monde ! Et voilà le résultat !

Depuis le temps qu’elle vivait a coté de ce dispensaire, elle avait eu le temps de la connaitre la Baronne. De temps a autre pour pas dire tout le temps elle venait fourrer son nez dans le bâtiment, portant quelque vivre pour remplumer la donzelle qui n’avait que la peau sur les os. Pas faute de lui concocter quelque plat pour l’engraisser, mais non ! L’en faisait qu’a sa tête la p’tite !
Et aujourd’hui elle voyait le résultat, la gosse toute amoché tremblait de froid dans son lit, suant comme un cochon qu’on fait rôtir ! Si c’était pas malheureux quand même !

Et la Bert râlait, et râlait tout en allant et venant dans le dispensaire veillant tant bien que mal sur la « gosse » comme elle l’appelait, priant Aristote pour que le médecin mandé depuis la Capital puisse arriver au plus vite.
Meleagre
[Sous son bureau, à Orival]

Pestant contre tous les Dieux qui pouvaient exister, qui avaient existé, qui seraient en passe d'exister, bref contre tout ce qu'il possible de pester, le jeune homme se releva, une main sur le crâne, qui venait allègrement de rencontrer le dessous du bureau, l'autre tenait un rouleau de parchemin.

Il le brandit, fier.


Je l'ai !
Oui, il parlait tout seul ! Et alors ?
Enfin il l'avait, il l'avait... Certes... Mais il venait de se payer une bonne bosse dont il se serait bien passé.

Deux heures pour retrouver ce %*#!@ de parchemin, c'est donc passablement sur les nerfs qu'il s'installa pour en entamer la lecture. Il n'eut pas le temps de lire grand chose qu'on vint frapper à sa porte, puis la tête d'un jeune valet, fils d'il ne savait plus trop qui, passa dans l'entrebâillement.


M'sire ? Y a du courrier pour vous.

Et d'entrer sans autorisation dans le bureau, comme s'il était chez lui.
Mais oui mais c'est bien sûr ! Le neveu de Jean...


As-tu des nouvelles de ton oncle ?
Fais bien c'qu'il veut hein...
Moui... Sauf lorsque l'on est sous mes ordres.

Regard appuyé sur le garçon qui ne sembla pas tout du s'en formaliser.

Allez, donne moi donc ça, dit-il en tendant la main, las.
Rapide lecture des quelques lignes couchées, et il se leva d'un bon.

Prépare Wahkan, et vite. Je pars de suite pour Dieppe.

[Dieppe, terminus]

Il allait devoir penser à changer de destrier...
Car celui-là allait bientôt lui faire une attaque à ce rythme. Il méritait bien de couler des jours paisibles dans les écuries d'Orival, plutôt que de sillonner la Normandie de long en large. Il l'avait déjà bien assez fais.

Il arpenta les rues dieppoises, et trouva enfin le dispensaire.
Une fois la bride à l'anneau, il entra prestement dans la masure.
Une femme tournait en rond dans la pièce principale, et semblait pester contre après tout et tout le monde, comme lui quelques heures plus tôt.
Avait-elle pommé elle aussi un parchemin sous un meuble ?
Enfin c'était pas l'moment.


Excuse moi... Je cherche la Baronne de la Haye.
L'on m'a dit qu'elle serait ici, dans un état passablement inquiétant...


Et de presser quelque peu la bonne femme, parce que si c'était vraiment inquiétant... Et bé c'était vraiment inquiétant.
_________________
--La_bert


Elle pestait, elle pestait et elle râlait la Bert ! Tournant en rond comme une poule dans une cage a se demander ce qu’elle pourrait bien faire si l’médecin d’la capital ne ram’nait pas son séant tout d’suite.
C’est qu’la bonne duchesse qui l’avait ram’ner là la gosse lui avait fait jurer d’en prendre soin qui fallait pas qu’elle lâche. Elle le sait Bert, elle l’avait entendu. Seulement là, c’était bien marrant de dire ça mais qu’est ce qu’elle pouvait faire elle.
L’était pas médecin après tout !

Alors mis a part lui changer le linge qu’elle avait sur le front en maugréant contre le caractère insupportable de la Baronne et contre le Tres haut qu’était jamais là quand il faut, la Bert tournait en rond ou en carré, enfin, elle savait pas trop quoi faire.

Alors quand le bonhomme se présenta a elle en demandant ou était la d’moiselle, la Bert le toisa du regard, sourcils froncer en se demandant si c’était enfin lui, le médecin d’Rouen. Il n’avait pas une tête de Médecin, pas plus qu’la môme non plus d’ailleurs, m’enfin ça, c’était leur problème. En attendant, elle devait jouer les gardes du corps de la Baronne. Halte ! On ne passe pas ! Gare !

-Z’êtes l’médecin d’la Capitale ?
C’pas trop tôt dites-moi ! S’fait des jours qu’elle est comme ça la p’tite ! Pi têtue comme elle est, c’pas facile d’lui faire prendre quequ’chose !
V’nez par là, elle est près du feu, l’est complet’ment g’lée la môme.


Et sans ménagement, elle embarqua l’bonhomme dans la cuisine où s’trouvait la Baronne emmitouflé dans d’épaisse couverture.

-Au fait, moi c'Bert, la voisine. J's'rez dans l'coin si vous avez b'soin ! Pi si vous avez pas b'soin non plus d'ailleurs !
Meleagre
Et en plus il se ferait presque engueulé pour un hypothétique manque d'empressement de sa part !
Nanméooo ! Quand on le cherche, on le trouve.


Je n'ai reçu un courrier me présentant son état que très récemment...

Oui bon, au final il s'écrase...
Peut-être parce qu'elle avait pas l'air commode la voisine. Pas commode du tout.

Et de la suivre docilement jusqu'à la Baronne.
Il déversa sa besace sur une dessert non loin de l'agonisante, puis se tint au-dessus d'elle, tout en s'adressant à la voisine, toujours la même puisqu'il n'y en a qu'une.


Si vous ne gênez pas mes mouvements je ne vois aucune objection à votre présence.
Vous pouvez d'ailleurs m'aider dès maintenant : que s'est-il passé ?
Comment était-elle lorsque vous l'avez vu a son arrivée. Y a-t-il eu dégradation de son état général ?


Et voilà qu'il lançait des questions à tout va. Petite vengeance pour l'avoir pris pour un fainéant.
_________________
--La_bert


Comment ça qu’est ce qui s’est passé ?
Non mais il le voyait pas l’médecin d’la ville ?
Et puis pas l’gêner ? Elle gênait jamais la Bert ! Personne n’s’était jamais plain de toute façon.

La Bert grommela de plus belle et s’approcha de la malade à son tour pour la regarder.

-C’qui c’est passé ? Ben j’sais pas ! J’y étais pas ! L’duchesse qui l’a ram’né a dit qu’est c’était fait sauvagement agressé. L’a l’bras cassé ça j’le sais, pi l’a d’la fièvre aussi, on dirait une marmite en ébullition. Vous voulez mon avis ? L’aurait jamais du partir c’te tête de mule. Ah ça, c’aurait été ma fille s’rait rester à la maison, moi j’vous l’dit !

Et la voilà qui causait et qui causait et qui causait encore tout en observant les gestes du méd’cin. Ah ! il lui avait posé des questions, et bien elle y répondait et ne se gênait pas !

-En tout cas, elle causait un p’tit peu quand elle est arrivé, Elle s’réveille d’temps en temps aussi, et avec l’bruit qu’vous faites elle va pas tarder à s’réveiller j’vous l’dit.
Meleagre
De retour ! Désolé, les fêtes et tout et tout...


Il écouta la vieille femme tout en examinant avec attention la Baronne.

Bien... Je vous remercie pour ces éclaircissements.

Voyant qu'elle ne semblait pas vouloir s'éloigner outre mesure, il profita de l'occasion d'avoir deux bras en plus.
Désignant deux fioles dans sa besace.


Cela vous dérangerez de bien vouloir mélanger le contenu de ces fioles dans un broc rempli à demi d'eau ?

Puis se penchant vers Adeline.

Adeline ? Légère réaction sous les paupières.
C'est Mel, je suis là pour m'occuper de toi...

Il se releva prestement, vida une bouteille de vinaigre dans une bassine et s'en lava soigneusement les mains, avant de revenir auprès de la blessée avec des linges humides, qu'il appliqua délicatement sur son front.

Je n'ai pas le temps de faire tomber cette fièvre... Il parlait autant pour les personnes présentes que pour lui-même... Il va falloir s'occuper de ce bras avant tout.
_________________
Deedee

Elle avait vaguement entendu des voix, sentit une main qui serrait la sienne, mais Adeline n’avait pas eu la force d’ouvrir les yeux trop fatiguée par cette fièvre qui avait saisie son corps. Elle avait sombré la jeune femme, dans un sommeil profond, agité, secoué par ces humeurs qui ne lui laissait pas de répit. Tantôt grelottant, tantôt étouffant de chaleur, mais toujours entre rêve et cauchemars. Un comble tout de même pour un médecin de ne pouvoir se soigner soi même, alors ne pouvant rien faire de plus… Adeline dormait et dormait, inconsciente de ce qui se passait autour d’elle jusqu’à….

Jusqu’à ce brouhaha et une voix légèrement plus familière et cette odeur de vinaigre. L’odeur lui souleva légèrement l’estomac, finissant de la réveiller complètement, enfin… presque complètement… du moins juste assez pour reconnaitre la voix de Meleagre et celle de la voisine, mais par Aristote… pourquoi parlait-il si fort ?

-Mel… j’te préviens… j’suis pas morte… t’avise pas… d’essayer… tes potions… sur moi… murmura-t-elle alors en fronçant les sourcils, commençant à s’agiter légèrement sur son lit en tentant d’ouvrir les yeux.

_________________
Meleagre
C'est avec un large sourire que l'Orival reçut les quelques paroles de la jeune femme.
Se tournant vers la voisine.


C'est bon signe, elle n'a pas perdu sa répartie habituelle.

Puis reprenant un ton plus doux pour s'adresser à Adeline.
Pour ce qui est de mes potions, nous verrons en fonction de l'évolution de ton état...
Et si tu ne veux pas que j'use d'une de suite, arrête donc de gigoter ainsi.


Il attrapa une fiole contenant un liquide d'un vert léger, puis versa quelques gouttes de cette huile sur le bras, en massant délicatement les alentours de la zone douloureuse.
Voyant le regard interloqué de la voisine, il prit son rôle de Professeur à l'Hostel-Dieu.

Huile de menthe... En massant les contours de la zone de brisure, j'amène à une légère anesthésie pour pouvoir replacer le tout sans grandes douleurs pour votre voisine.

Puis il dilua quelques doses de poudre d'absinthe dans un broc d'eau, pour aider à faire baisser la fièvre.
Faites lui boire une gorgée de ce breuvage toutes les dix minutes, jusqu'à ce que le broc soit vide.

Il ne restait plus qu'à attendre que l'absinthe et l'huile agissent, avant d'entrer dans le vif du sujet.
Il prit donc le temps pour préparer linges propres, morceaux de bois, écharpe et quelques instruments de tort...médicaux.

_________________
Leda
Leda avait du repartir pour Honfleur puis à nouveau revenir sur Dieppe où on lui avait appris la nouvelle. Il s'était précipité au dispensaire. Et il l'avait vu là, allongé. Elle semblait bien faible. Il s'approcha et repéra Meleagre qui lui avait on dit s’affairait à ses cotés.

Bonjour Meleagre,

Je suis venu aussi vite que j'ai pu. Comment va-t-elle? Que lui est il arrivé exactement?


D'un peu plus près, on voyait bien qu'Adeline était palote. Il caressa tendrement son visage, inquiet de son état de santé.
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)