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[RP] Le dispensaire de Dieppe

Meleagre
Les plantes faisaient peu à peu leurs effets.
La De Courcy semblait plonger au fur et à mesure dans un sommeil profond. Le jeune Normand savait bien que cet état comateux n'était que tout relatif, et qu'elle ressentirait tout de même la douleur de ses manipulations, mais cela l'aiderait, tout du moins l'espérait-il.

La fièvre commençait elle aussi à baisser, mais cela ne rassurait pas pour autant le Médecin. Ce n'était qu'une accalmie annonçant un nouveau. Car une fois qu'il aurait tout remis en place, la température augmenterait à nouveau, et peut-être même bien plus.

S'adressant toujours à la voisine.

Savez-vous si Briana et Erwan sont avec quelqu'un actuellement ? Si non, cela vous gênerait-il d'aller prendre soin d'eux ?
Non ce n'était pas un moyen de faire sortir la dite voisine. Mais revenant à une réalité toute autre, il s'inquiétait un peu de la descendance De Courcyenne (ça se dit pas ? Zut...)

Il prépara de quoi confectionner une attelle, puis s'apprêta à remettre se bras en place, quand une nouvelle personne entra.
Il releva la tête puis son visage s'éclaira d'un léger sourire lorsqu'il reconnut Leda.


Boujou à toi...
Il laissa quelques instants le bras à un léger sursis, puis il s'avança vers l'Honfleurais, s'essuyant les mains avec un linge imbibé de vinaigre.
Disons qu'elle va... J'ai réussi à faire baisser la fièvre, mais il reste encore du travail à fournir, surtout au niveau de son bras.
Il regarda la jeune femme tout en continuant son discours.
Je ne saurais te dire ce qu'il s'est réellement passé. La voisine, ici présente, m'a parlé d'une mauvaise rencontre, mais je n'en sais pas plus.
_________________
Leda
Leda écouta attentivement Meleagre. Peu ou prou de nouvelles, Leda espérait qu'Adeline ne souffrait pas trop. Il se rapprocha d'elle pour lui attraper la main.

Mon...

Se reprenant:

Adeline, m'entendez vous? Meleagre prend grand soin de vous, je ne puis malheureusement rien faire pour ma part si ce n'est rester à vos cotés comme je vais le faire. Adeline, j'espère que vous irez rapidement mieux.

Puis tournant la tête vers Meleagre, il ajouta:

Je vais rester ici le temps que son état s'améliore. Continue de t'occuper d'elle comme si je n'étais pas là, je t'en prie...
--La_bert


Et vas y qu’ça t’donne des ordres par ci, et des ordres par là et que j’t’explique c’qui va s’passer. La Bert maugréait plus qu’elle n’écoutait ce que le jeune et beau médecin lui racontait. Si ca n’avait tenu qu’a elle, une bonne rasade de calva au fond du gosier et la gamine aurait été sur pied d’ja. Mais nan, l’avait fallu qu’on appelle l’médecin.

-J’sais pas où y sont ses marmots, elle d’vait aller les chercher, nan mais j’vous dit moi, l’aurais mieux fait d’les garder ‘vec elle, au moins elle en serait pas là ! Nan mais ça la vieille Bert personne n’l’ecoute, si c’est pas malheureux… une gosse pareil..


Et la Bert râlait et râlait et avait fini par s’en aller de la pièce en râlant non sans jeter une œillade mi figue mi raison au nouveau visiteur.
C’était décider, elle allait préparer sa soupe ! Avec deux nobliaux à nourrir et la gamine à engraisser, elle allait devoir en faire une pleine marmite !
Meleagre
Mon...

Mon ? Mon... Mon endive ? Non, de la bouche de Leda, envers Adeline, ça ne collait pas... Et soudain, fiat lux, et lux fuit ! (Pour les incultes : "Que la lumière soit, et la lumière fut" !)
Dire quelque chose ? Ce n'était pas franchement le moment...

Il se contenta donc d'un sourire entendu envers Leda, et d'une petite phrase tout juste chuchotée...

Et toi de même, fais comme si je n'étais pas là... Rassure-la...

Et hop, on retourne à ses petites affaires.
Une fois la marraine rétablie, croyez bien que les pigeons allaient fuser ! Enfin pas ceux d'Orival, sinon l'Artois allait encore recevoir ses courriers...


Mais si, Bert, nous vous écoutons. Ou pas... Enfin pas là tout de suite...
Mais il n'eut pas le temps d'ajouter grand chose de plus, que la voisine était déjà partie vers d'autres aventures.
Il n'avait donc plus aucune raison de se défiler... Croyez bien que recoudre des plaies béantes, remettre des membres, trouer des crânes, il adorait. Oui il adorait, pas la peine de prendre cet air de dégoût. Mais lorsqu'il s'agit d'une personne que l'on connait, on a du mal à franchir le pas.

Il vérifia que tout était bien en place, puis s'adressa à Leda.

Peux-tu m'aider en lui tenant les jambes ? C'était généralement par ces membres que les patients faisaient connaître leur douleur. Un tremblement vague, suivit par une danse autant dangereuse pour le malade que pour le médecin.

Lui se tint près du mauvais bras.
L'angle n'était pas normal, certes, mais il avait vu pire.
La main semblait vouloir attraper le radial, chose humainement impossible, mais le coude ne présentait aucune anomalie. L'erreur se situait donc au niveau du poignet, avec un léger gonflement de l'avant bras, signalant une brisure au niveau de l'ulna.


Je serais le plus rapide possible.
Elle n'aura aucune réaction lors de la manipulation, mais prépare toi à des soubresauts dans les secondes qui la suivront.

Il posa son regard sur le visage d'Adeline. Elle semblait reposée et sereine.
Après une courte inspiration, il attrapa la main et la remit en continuité du reste du bras. Un craquement désagréable se fit entendre, suivit d'un gémissement de la jeune femme qui se cabra avec force.
Faisant peu de cas de l'état de la De Courcy, il enserra la main et le poignet de deux morceaux de bois, puis emmaillota le tout dans d'épais bandages.


Maintenant tiens lui les épaules je te pris.
Il espérait que Leda ne prendrait pas mal ces ordres fort peu délicats, et surtout sans une once de politesse, mais lorsqu'il officiait, plus rien n'avait de sens autour de lui. Et autant l'avouer, il avait plus l'habitude que des esclaves gravitent autour de lui lors des ses opérations, plus qu'un Vicomte.
Prenant un scalpel propre, il entailla légèrement la boursouflure, laissant apparaître un morceau d'os qu'il ôta délicatement, avant de nettoyer la plaie, de recoudre le tout et d'appliquer un bandage.

Une fois le travail achevé il se redressa, avec un long soupire ce coup-ci.
Voilà une chose de faite. Il versa quelques gouttes d'huile de menthe dans la bouche de la jeune femme, pour calmer les douleurs, puis se tourna vers les étagères du dispensaire.

Ces dernières étaient bien remplies, il se servit donc allègrement, mélangeant diverses poudres à divers liquides, et alignant ainsi trois fioles sur la table.


Je ne vais pas pouvoir rester pour suivre son état, mais rassure-toi, tout devrait bien se passer.
Il lui montra les trois fioles.
Celle à la couleur vert foncé est une huile de menthe. Il faudra qu'elle en prenne quelques gouttes pures à chaque fois qu'une douleur se fera ressentir.
Celle d'un bleu profond contient une teinture mère d'arnica. Fais lui en boire chaque matin, quelques gouttes dans de l'eau chaude, pour contenir les risques d'inflammation.
Et enfin, celle que tu vois ici, d'une couleur ambrée, est une décoction de centaurée et d'absinthe. Chaque jour il faudra changer les bandages qui parsèment son corps. Avant d'appliquer un linge propre, fais verser quelques gouttes de cette décoction sur les plaies pour les assainir.

Et...

Il sortit de sa besace un petit sachet de toile qu'il déposa sur la table.
Poudre d'absinthe, dans un demi-verre d'eau... Pour la fièvre si besoin est.

Il s'approcha de la jeune femme, et refit un rapide examen, en s'assurant que tout était bien en place.
S'il y a respect de toutes ces posologies, alors elle devrait se remettre vite.
Il sourit.
Cela étant elle va sûrement refuser de prendre ces électuaires, elle aime bien me taquiner en parlant de mes potions, mais malheureusement il va falloir la forcer. Il eut un sourire désolé... Car forcer Adeline à faire quelque chose qu'elle refuse... Toute une épopée, bonne chance à celui ou celle qui devrait s'y coller !

Je fais bien piètre Médecin à devoir m'éclipser ainsi, mais je suis attendu pour partir dès ce soir.
Il caressa doucement les cheveux de sa marraine avec un sourire, puis serra l'épaule de Leda.
Prends bien soin d'elle. Dès mon retour je passerais la voir. Surtout pas d'efforts avec son bras invalide, tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici un mois.
Et je ne peux que lui recommander de se reposer, mais je crois que c'est utopique...


Et sur ce le voilà de nouveau parti, cette fois pour... Pour... Et bien il n'en savait pas grand chose, mais il avait la certitude que ce serait pour quelques temps...
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Leda
Leda aida tant bien que mal Meleagre. Faut dire que lui avait surement plus l'habitude de manipuler les gens. Leda avait toujours peur de faire mal à Adeline, elle qui semblait si mal en point déjà. Et puis ca le mettait mal à l'aise ce qu'il lui demandait de faire mais bon, il s'attacha à l'aider. C'était pour le bien d'Adeline. Il vit Meleagre manipuler e bras d'Adeline te entendit ce craquement affreux. La pauvre cria sur le coup alors que quelques instants plus tôt, elle semblait si calme. Puis Leda lui donna les quelques conseils de Meleagre.

Bien, je la surveillerai comme la prunelle de mes yeux. Je te donnerai des nouvelles, quand son état s'améliorera.

Puis il le regarda se préparer et repartir. Il était maintenant seul, la dénommé Bert maugréant dans son coin.

Nous voilà tous les deux, Adeline. J'espère que tu ne souffres pas trop...Je vais prendre soin de toi, tu va voir.
Deedee
Et elle n’avait même pas eu le droit de rouspéter la De Courcy. Pas le droit et surtout pas le temps non plus. Aucune pitié pour une pauvre normande blessée, en guise de calva elle n’eut le droit qu’a un liquide infect ! Il allait l’entendre le Mel, il allait l’entendre… Mais plus tard. Promis plus tard… Parce que pour le moment…

Sans s’en rendre véritablement compte, Adeline avait plongé dans un sommeil étrange, pas tout à fait endormis mais pas du tout réveillé. Elle entendait les voix autour d’elle, sans pouvoir pour autant comprendre ce qui se passait, et finalement… ce n’était peut être pas si mal sinon, elle serait parti en courant pour échapper a son bourreau guérisseur du jour.

A moitié inconsciente la jeune femme senti néanmoins quelqu’un lui prendre la main, une main fraiche dans la sienne brulante et bizarrement, ce contact suffit à l’apaiser l’espace de quelque instant, jusqu'à… jusqu'à ce craquement horrible et cette affreuse douleur qui lui coupa la respiration quelque instant.
Sans comprendre ce qui venait de lui arriver (enfin pour le moment) Adeline émit un gémissement plaintif avant de s’agiter en proie à cette insupportable douleur qui se rependait dans tout son corps.
La respiration saccadée, le cœur battant, la jeune femme fini perdre complètement connaissance, assommé par la douleur et la fièvre qui reprenait doucement de l’ampleur.



« -Auprès de mon blond, qu’il fait bon, fait bon, fait bon. Auprès de mon blond qu’il fait bon dormir !

-Mais qu’est ce que tu fou là toi !
-Plait-il ?
-Non mais c’est pas le moment ! C’est pas ton tour encore, va-t-en d’ici tout de suite !
-Mais enfin j’suis bien là moi ! Pour une fois qu’il fait beau !
-J’vais t’en foutre des « il fait beau » moi ! Allez la De Courcy retourne chez toi !
-Gné ? Mais j’suis où d’abord ? Et z’etes qui votre blondeur !
-Non mais j’vous jure, vous la laissez seul quelque secondes et elle fait les pires bêtises ! Des baffes qu’elle mériterait, des baffes ! Dites la haut ? Y’a pas moyen que j’y retourne pour la dresser un peu la p’tite là ?
-Gné ? *grattage de tête et grimace qui va avec* Gné pas potib ! J’ai pourtant pas pris de coup sur la tête… Ou alors… j’le savais ! Ce sont les potions de Mel ! Il a voulut m’empoisonner ! et maintenant, j’vois mon Blondinet de frère, c’pas possible ! Non non non !
-Oui voila, voila c’est pas possible, alors tu file vite et tu retourne en bas ! Regarde, en plus on t’attend. Allez zou ! C’est pas le moment encore pour toi !
-Non non attend ! Je ne veux pas, je veux rester près de toi, tu es parti trop vite ! Il faut que je te parle, il faut que tu me dises, il...
-Tu me trouveras quand le moment viendras, oust ! »

Adeline n’aurait pu dire si c’était un rêve ou la réalité, mais elle se sentit soudainement poussé et tombé dans le vide avant d’ouvrir enfin les yeux, essoufflée et le cœur battant.

-Fil ! Revient !

Elle regarda un instant autour d’elle, essayant de reprendre ses esprits et découvrit son bras, douloureux, prisonnier d’une attelle et un visiteur particulier a ses cotés qui l’apaisa de suite…

-Leda…

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