Dante.tommaso
[Italie La Serenissima Repubblica di Venezia Septembre 1459]
- Humm Bellissima . Signorina*
Une main glissait sur lépaule dune oiselle aux formes généreuses. Cette dernière cambrait déjà les reins afin daccentuer le mouvement de sa tête qui, penchée sur le côté, lui conférait une attitude de complet abandon. Mais lItalien nétait pas dupe et même si ses doigts sétaient emmêlés à la chevelure de la blonde vénitienne, il savait quelle nétait là que sur ordre de la taulière, feignant ses soupirs et ses gestes doux afin damadouer son bienfaiteur.
- Tu choisis mal ton moment Lupino !
- Scusi messer Ceresa ma Signora Ceresa** vous intime lordre de rentrer ! Une affaire de la plus haute importance requiert votre présence messer !
Un long soupir se fit entendre dans la pièce et déjà la main crispé sur le cou de la jeune femme se détendait imperceptiblement. Repoussant ce corps à lallure juvénile sur les draps froissés, Dante se relevait hâtivement.
- Cest bon jarrive
Une main sur ses braies que Dante remontait rapidement, une autre sur la botte qui trainait, litalien tentait de rassembler ses affaires tout en shabillant à la hâte. Le temps de passer son épée autour de sa taille, denfiler sa cape sur ses épaules et il sortit sans un mot ni même un regard pour la jolie blondine qui observait la scène surprise et sans aucun doute offusquée. Heureusement, Lupino connaissait bien son maître et ses méthodes expéditives aussi prit-il linitiative de poser une bourse remplit de ducats sur la table en faisant signe à la donzelle de se taire puis il courut derrière son maitre, les pas des bottes claquants sur le marbre de la demeure qui tenait lieu de bordel.
[Palazzo Albertini Quartier Castello -Venise]
Une colère sourde grondait entre les murs du palais. Des voix sélevaient, des cris fusaient. Jamais encore on navait assisté à tel spectacle dans ces lieux de beauté et de grâce mais ce soir, oui ce soir, Dante explosait littéralement. Sa mère, celle qui lui avait donné la vie et élevé dans lamour de ce dieu quelle glorifiait, cette femme qui ne lui pardonnait aucune incartade venait de lui arracher ses trente-deux années de vie. Quelques mots avaient suffis à tout détruire, tout dévaster. Plus jamais il ne la regarderait comme avant. Ses pupilles à léclat de lacier vinrent se poser sur elle, le visage fermé, retenant ce cri qui désirait tant séchapper de sa gorge.
- Pourquoi pourquoi mavez-vous fais ça mère ? Pourquoi me punir ainsi ? Toute ma vie je me suis dévoué à cette famille, toute ma vie jai voulu que vous soyez fière de moi Que reste-t-il de tout ceci ?
Le visage en proie à un immense chagrin, Dante repoussa de la main cette femme quil ne connaissait pas. Tel un animal blessé, il préférait séloigner pour mieux panser ses plaies.
- Dante mon fils vous ne pouvez que comprendre ma position je ne pouvais pas vous
- Silence
- Je ne veux plus vous entendre Ce soir, vous mavez perdu à jamais. Mais sachez que je ferai valoir mes droits. Mon père mon père Sandeo est à peine sous terre que vous salissez sa mémoire. Je ne vous autorise point à blasphémer ainsi en ma présence vous pourrez rester icelieu mais je ne veux plus que vous approchiez la demeure Ceresa ou il vous en cuira !
La porte claqua, le bruit résonna un moment entre les colonnes de marbre du palazzo Albertini. Au loin, les cloches du campanile de Saint Marc retentissaient dans le silence de la nuit tandis que la silhouette de Dante sengouffrait dans les ruelles de la ville. Ce soir quelque chose venait de se briser en lui ; ce soir, une nouvelle vie commençait.
[Bonjour, merci de traduire les passages qui ne sont pas en français, cf règles d'or des arpenteurs. Bon jeu, Modo chef Judas.]
*Belle... demoiselle...
**Excusez-moi messire Ceresa mais.... dame Ceresa...
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- Humm Bellissima . Signorina*
Une main glissait sur lépaule dune oiselle aux formes généreuses. Cette dernière cambrait déjà les reins afin daccentuer le mouvement de sa tête qui, penchée sur le côté, lui conférait une attitude de complet abandon. Mais lItalien nétait pas dupe et même si ses doigts sétaient emmêlés à la chevelure de la blonde vénitienne, il savait quelle nétait là que sur ordre de la taulière, feignant ses soupirs et ses gestes doux afin damadouer son bienfaiteur.
- Pupilles dilatées, souffle court, la flamme de lenvie sallume en moi alors que jimagine ce corps qui se vrillera bientôt sous mes assauts impudiques et je sais quil ne me faudra pas longtemps pour la prendre comme je le désire. Trop naïve, trop obéissante, la peur de ne pas donner satisfaction et de se faire réprimander, la blondine joue à la grande mais nen est encore quaux balbutiements. Les catins défilent dans ma vie depuis trop longtemps pour que je me laisse avoir, jolis minois fusent-ils entre mes bras.
Sourire désabusé, je laisse traîner mes lèvres sur le soyeux de sa peau, entre les deux monts que je caresse inlassablement. Dès lors, la blondine joue et moffre son corps sans aucune retenue Trop facile, cela en devient presque vexant
Alors pour épicer le jeu, je me détache delle, allonge mon bras et men vais saisir un verre de vin que je memploie à lui faire boire avant de goûter ses lèvres, happant sans vergogne sa lippe inférieure, mordant sa chair au goût fruitée comme je laime. Ma main libre sinsinue dans le dos de lingénue, la maintenant fermement contre mon torse et je sens une certaine résistance naitre en elle. Un sourire aux bords des lèvres apparait sur mon visage. Une lueur perfide étincelle dans mes pupilles, je sais quelle va enfin me donner ce que je désire. Japplique à nouveau mes dents sur sa chair tendre. La morsure en vient à faire apparaitre une petite perle de sang, je la lèche sans perdre un instant.
Mes dents se plantent maintenant sur son épaule, remonte dans son cou, mes doigts séparpillent dans ses cheveux les tirant légèrement vers larrière. Je maintiens sa tête afin quelle ne méchappe pas tandis que ma dextre a déjà retroussé sa robe et la fouille avec hardiesse et sans aucun ménagement. Mes gestes ont oublié la tendresse et la volupté de mes premiers baisers et soudain, une once de peur se lit sur son visage. Elle na pas lhabitude dêtre entre des mains qui la malmènent aussi brutalement. Je le sais, je lai choisi pour ça. Cest la plus tendre du bordel que je fréquente ce soir et pas de chance pour elle, je ne ferai pas dans la dentelle.
Maintenant, il est temps de passer aux choses sérieuses. Et tandis que je tire sur sa jambe afin de lallonger sans ménagement, mes doigts ont déjà glissé sur son cou et telles des serres d'aigles maintiennent sa tête pour quelle ne méchappe point, jentends la porte de la chambre qui souvre. Une présence sapproche. Rien quà la démarche je sais de qui il sagit et tandis que je détache la ceinture de mes braies qui coulent hâtivement sur mes cuisses laissant apparaitre une partie de mon anatomie, ma voix gronde et claque comme un fouet.
- Tu choisis mal ton moment Lupino !
- Scusi messer Ceresa ma Signora Ceresa** vous intime lordre de rentrer ! Une affaire de la plus haute importance requiert votre présence messer !
Un long soupir se fit entendre dans la pièce et déjà la main crispé sur le cou de la jeune femme se détendait imperceptiblement. Repoussant ce corps à lallure juvénile sur les draps froissés, Dante se relevait hâtivement.
- Cest bon jarrive
- Il y a des jours comme ça où vous ne pouvez pas aller contre votre destin. Je regarde la garce qui échappe finalement à une triste soirée. Le fait de parler de ma mère et Lupino a réussi à me mettre en berne. Je le retiens celui-là, franchement. Encore un coup pareil et je le tue de mes mains. Ce nest pas parce quil est à mon service depuis que je suis en âge de forniquer quil va mempêcher de vivre comme je lentends !
Une main sur ses braies que Dante remontait rapidement, une autre sur la botte qui trainait, litalien tentait de rassembler ses affaires tout en shabillant à la hâte. Le temps de passer son épée autour de sa taille, denfiler sa cape sur ses épaules et il sortit sans un mot ni même un regard pour la jolie blondine qui observait la scène surprise et sans aucun doute offusquée. Heureusement, Lupino connaissait bien son maître et ses méthodes expéditives aussi prit-il linitiative de poser une bourse remplit de ducats sur la table en faisant signe à la donzelle de se taire puis il courut derrière son maitre, les pas des bottes claquants sur le marbre de la demeure qui tenait lieu de bordel.
[Palazzo Albertini Quartier Castello -Venise]
Une colère sourde grondait entre les murs du palais. Des voix sélevaient, des cris fusaient. Jamais encore on navait assisté à tel spectacle dans ces lieux de beauté et de grâce mais ce soir, oui ce soir, Dante explosait littéralement. Sa mère, celle qui lui avait donné la vie et élevé dans lamour de ce dieu quelle glorifiait, cette femme qui ne lui pardonnait aucune incartade venait de lui arracher ses trente-deux années de vie. Quelques mots avaient suffis à tout détruire, tout dévaster. Plus jamais il ne la regarderait comme avant. Ses pupilles à léclat de lacier vinrent se poser sur elle, le visage fermé, retenant ce cri qui désirait tant séchapper de sa gorge.
- Pourquoi pourquoi mavez-vous fais ça mère ? Pourquoi me punir ainsi ? Toute ma vie je me suis dévoué à cette famille, toute ma vie jai voulu que vous soyez fière de moi Que reste-t-il de tout ceci ?
Le visage en proie à un immense chagrin, Dante repoussa de la main cette femme quil ne connaissait pas. Tel un animal blessé, il préférait séloigner pour mieux panser ses plaies.
- Je suis là, je la regarde mais je ne la reconnais pas. Mes doigts se sont refermés, serrant les poings jai juste envie de cogner
frapper fort contre quelque chose ou quelquun qui me résisterait assez pour que je puisse le massacrer. Et je sens cette colère nauséabonde qui métreint et je sens ce dégout de cette vie marracher le cur. Je ne peux plus la regarder en face. Cette mère que jadmirais nest en fait quun monstre dégoïsme, dorgueil et de jalousie. Sandeo mavait pris sous son aile pour moffrir un avenir et elle, elle vient de réduire tout ce futur en poussière. Je sens mon cur aux bords des lèvres, cet écurement qui ne demande quà sortir et si je ne me retenais pas, je vomirais toute cette haine que jai pour elle juste là, pour lui montrer ce quelle vient de faire de moi. Et tel un moribond, je détourne mon regard, fait quelques pas en direction de la porte quand jentends sa voix qui transperce les limbes dans lesquelles je me suis réfugié. Je marrête, frémis jusquà en trembler. Colère donne-moi la force de ne pas l'écharper
- Dante mon fils vous ne pouvez que comprendre ma position je ne pouvais pas vous
- Silence
- Je ne me retourne pas, je ne lui accorderai pas un dernier regard. Cette mère que je chérissais est morte ce soir. Les nerfs de ma mâchoire se contractent et je fais tout pour rester calme, respirant profondément avant de prendre la parole.
- Je ne veux plus vous entendre Ce soir, vous mavez perdu à jamais. Mais sachez que je ferai valoir mes droits. Mon père mon père Sandeo est à peine sous terre que vous salissez sa mémoire. Je ne vous autorise point à blasphémer ainsi en ma présence vous pourrez rester icelieu mais je ne veux plus que vous approchiez la demeure Ceresa ou il vous en cuira !
La porte claqua, le bruit résonna un moment entre les colonnes de marbre du palazzo Albertini. Au loin, les cloches du campanile de Saint Marc retentissaient dans le silence de la nuit tandis que la silhouette de Dante sengouffrait dans les ruelles de la ville. Ce soir quelque chose venait de se briser en lui ; ce soir, une nouvelle vie commençait.
[Bonjour, merci de traduire les passages qui ne sont pas en français, cf règles d'or des arpenteurs. Bon jeu, Modo chef Judas.]
*Belle... demoiselle...
**Excusez-moi messire Ceresa mais.... dame Ceresa...
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