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[RP] Une rencontre improbable... Etape Berrichonne...

Maleus
Il ne se retourne meme pas et répond à la voix qu'il connait si bien, celle de Linon.

"C'est un enlevement Linon..faut pas chercher plus loin."

Alors qu'il retire le baillon d'Erik il rajoute sans écouter ce que ce dernier raconte.

"Rend toi utile..occupe toi de Fitz..descend la de mon cheval et nourris la s'il te plait..."

Il attrape le pair par ses liens et le fait tomber brusquement au sol.
L'saucissonné à terre il se débrouille pour l'assoir, lui tire la tete legerement en arriere et appuie fortement sur les joues du royalo pour qu'il ouvre la bouche.
Ceci fait il y verse de l'eau, une grande partie du liquide coulant sur le visage du pair et tombant au sol.

"Fitz va bien..je ne lui ferais jamais de mal...et fermez la..je suis pas là pour discuter..."

Leger grognement, vivement qu'ils arrivent à destination..Mal' n'en peut plus de tout ça.
Il referme la gourde et saisit une miche de pain qu'il coupe en quelques morceaux.

"On passe au pain...pas d'betises hein?..."

Le borgne est d'une froideur à en effrayer plus d'un..il essaye de se dettacher de tout cela..de ne pas trop réfléchir mais il est déjà trop tard..son crâne le fait souffrir.

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Fablitos
Son visage porte les stigmates, les bosses et les plaies d’sa dernière rencontre avec Ermy. Sa paupière gauche est fermée et tuméfiée. L’pourtour d’son œil, l’renflé d’sa pommette sont auréolés d’un coquart bleuté où sourdent des chairs rougeoyantes et mâchées. Son arcade sourcilière a cédé, poissant d’une herse de sang la moitié d’sa face éberluée – mort d’être encore vivant..

Il s’lève comme un aveugle. Il manque de tomber en descendant de la carriole et se rattrape à une potiche accrochée sur le côté et qui sert de réserve de flotte. Elle s’pulvérise en arrivant au sol, la chandelle risque d’apprécier qu’il détruise son matos… Il s’traîne à quatre pattes jusqu’à une des roues du chariot et s’aide de ses rayons pour se mettre de nouveau à la verticale.

- Mouarf ! grognement d'l'andalou qui s'masse une nuque endolorie

Cent canassons traversent alors la cascade d’ses tympans. Il s’désaltère au goulot d’un bouteille tirée de ses fontes et s’laisse glisser le long d’un tronc d’arbre en poussant un gémiss’ment. Il constate à son grand étonnement que les jointures d’ses doigts n’sont pas éclatées comme à l’habitude. Pourtant vu l’état d’sa trogne y’a pourtant bien du y avoir marave… Il dénoue le lacet d’cuir qui r’tient son catogan et pioche dans l’épaisseur d’sa crinière avec ses doigts écartés. Grimace qui s’étire sur des lèvres fendues lorsque ceux ci viennent à froler la partie suturée d’son cuir ch’velu…

Les souv’nirs d’sa dernière soirée nivernaise reviennent par bribes à sa mémoire encore embrumée. Au-delà d’la rivière de bière, de gnole, de xéres doux dont il ne sépare jamais et autre boisson dont il reste friand, il distingue l’minois fumasse d’une libertadienne se ruant sur lui. Sa voix lui revient également. La soirée était bien entamée lorsque l’escarmouche avait commencé. Elle n’avait pas durée bien longtemps, juste l’temps pour la furie d’claquer un coup d’boule à l’andalou puis d’l’enchainer d’une droite qui l’avait désiquilibré. L’combat s’acheva rapidement faute d’adversaire, l’andalou surpris d’un tel déchaînement de violence d’la part d’un frangine était tombé en arrière pour terminer la face contre le sol, baignant dans son sang, sa salive et l’alcool renversé.

L’plancher du clandé avait bu rouge.

L’a rien vu v’nir c’soir là… Lui l’toro andalou ! avec son beau visage buriné à la peau cuivrée. Son corps vivace et indestructible. Son sourire insolent vissé en coin et fait pour la séduction…

Comme sa pogne s’apprête à choper un reliquat d’feuille à mâcher à même d’calmer un peu la douleur encore vive, ses doigts rencontrent un parchemin plié. Une missive froissée et jamais ouverte dont il n’a pas l’moindre souvenir… Il la décachète machinal’ment, s’demandant qui avait bien pu lui glisser dans la fouille… il laisse alors ses émeraudes parcourir rapid’ment les phrases tracées d’une plume nerveuse et enflaméeLa libertadienne n’y allait pas par quatre ch’mins :

Citation:
Qui je suis … tu ne le sais peut-être pas … Il y a tant de blessures cachées en moi .
Toi … dont je pourrais dessiner le plus infime sillon du visage . J’en connais le contour car j’ai imaginé si souvent le caresser du revers d’un doigt . Ai posé tant de fois un regard sans même que tu ne t’en aperçoives .

Tu me vois parfois mais me regardes-tu ? Quand l’Emeraude renvoie le reflet d’un visage et d’un corps sur ma pupille avec cette lueur_ lubrique _que je déteste tant . Ne songes-tu qu’à posséder toi aussi ? Comme tous ces autres quand une cuisse dévoilée me permet d’entendre d’un désir le souffle brutal qui fait disparaître les battements d’un cœur …
Ma chemise, elle , ne tombe pas . Si tu savais toutes les traces des couteaux cachées sous une Toile …
Un vernis ne suffisait pas à protéger . Du bout d’un ongle on pouvait gratter … et j’ai préféré tout cuirasser .

Jusqu’à toi …

Pourquoi cette violence alors ? Parce que j’ai si peur de …t’aimer … et que cela ne soit pas partagé …

Pardonnes-moi le mal que je t’ai fait . Comme à lui d’ailleurs … c’était il y a si longtemps . Je lui ai tout retiré : son Amour et jusqu’à son enfant que je portais … Milo était le seul à savoir avant toi parce qu’il n’y a eu que lui pour sonder un fond .
J’ai toujours été à la dérive … comme un esquif luttant à contre courant contre les éléments déchaînés , cherchant un point de repère à l’horizon sans jamais le trouver , emporté dans des errances aux Eaux bleutées , et souvent, au –dessus des abysses penché .
Parce qu’au fond de la mer il paraît que l’on entend les baleines chanter et les cris de souffrance des hommes sont balayés ...

Je te donne mes épaules, ma force et mes bras pour que puissent s’accomplir en symbiose nos rêves de pensées … et puis … je partirai loin de toi …

Libertad !

Juste un nom … peut-être le seul que j’ai su aimer …

Mon amour …

Ermy


La lecture ach’vée, l’taureau affiche une d’ses inimitables grimaces et s’maudit intérieur’ment d’n’y avoir rien vu… Elle aura su le lui dire finalement, avec ses poings puis avec ces mots tracés d’une grande écriture cavalière. Elle a l’don d’transformer les hautes herbes du marécage en une belle vallée fertile. Les prunelles jusqu’alors éteintes de l’andalou s’allume d’une vitalité r’trouvée.
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Linon
Et voilà... ça lui apprendra à poser des questions et à se mêler de ce qui la regarde ! Mal' l'a à peine regardée, en fait même, pas du tout... Un enlèvement... voilà qui explique tout, non?
Linon est priée de se rendre utile, parce qu'elle fiche rien, elle sert à rien sinon à amuser la galerie ou à servir de cible pour bouchons maluséens....

La faillie bonne humeur de la jeune femme disparaît, le Grognon s'occupe déjà du gars saucissonné en lui tournant le dos, Linon en profite pour lui tirer la langue d'une façon tout à fait adulte puis, sourcils froncés, s'approche de cheval du borgne et de la duchesse.

Pliée en deux sur l'encolure du cheval, le visage un peu rougi, celle-ci semble épuisée et lui murmure quelque chose au sujet du Très-Haut. La pauvre petite fait vraiment pitié, qu'est-ce qui a bien pu prendre à Mal' de la traiter comme ça?

Linon approche son visage de celui de la jeune duchesse


Bonjour Fitz, c'est Linon, vous vous souvenez? Bon euh... je ne sais pas ce que vous avez fait au Très-Haut pour être enlevée, ni, encore pire, à Maleus pour nous le rendre aussi grincheux, mais j'ai ordre de vous nourrir, et quand il est dans cette humeur, je discute pas, moi...


Donc, je vais vous faire descendre, mais comme vous avez l'air un peu plus lourde qu'un enfant de huit ans, j'peux pas vous porter. Donc je vais tirer, et vous aller tomber. J'essaierai de vous rattraper... enfin je f'rai c'que j'peux...


Petit sourire d'excuses anticipées à la jeune fille, Linon se place devant elle, attrape la corde qui la ceinture et tire de toutes ses forces. Le corps de Fitz décolle du cheval, mais Linon entraînée par le poids tombe à la renverse et sert d'amortisseur à la prisonnière qui se retrouve couchée sur elle.

Ronchonnement exaspéré, ça commence bien !


Rhaaa, mais poussez-vous d'là !!


Elle se dégage en se tortillant, se relève et regarde un instant la petite duchesse allongée sur le ventre au milieu de sa jolie robe. Elle redresse la jeune fille, cherchant à lui trouver une position plus confortable et surtout plus assise.


Bon euh... vous n'allez pas pouvoir manger comme ça... aussi, je vais ôter vos liens. J'vais quand même pas vous donner la becquée...


Coup d'oeil vers le borgne pour voir s'il l'a entendue, s'il surveille ce qu'elle fait... Linon revient au cheval, récupère outre d'eau, pain, fromage et fruit et dépose le tout devant Fitzounette. Elle se gratte la tête un instant en considérant la prisonnière.... Est-ce vraiment une si bonne idée?


Soyez sage hein? C'est juste pour manger, après je vous rattache... Et j'cours très vite, sachez-le, j'suis v'nue d'Orient en courant.


Inutile de lui dire que ça fait un moment qu'elle n'a pas couru, et qu'elle ignore à quelle vitesse elle pourrait le faire maintenant... Mais la petite duchesse est sûrement moins aguerrie qu'elle, et avec un peu de chance, elle porte un corset, donc... Linon défait les liens.

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--Marko



La route a été fort longue pour l'enfant, il a tant bâillé sur la fin que Linon a fini par reprendre les rênes de l'âne et qu'il a pu s'allonger sur le banc pour somnoler. Il a ensuite vaguement senti un arrêt et s'est retrouvé dans les bras de sa belle-mère, puis allongé sous une couverture près de Fablitos, et le visage tuméfié du combattant est la dernière chose qu'il ait entraperçu avant de sombrer dans le sommeil.

Mais des cahots agitent la carriole, suivis d'un bruit de céramique cassée, puis plus rien... Marko ouvre les yeux, cherche un instant où il est... puis s'assied pour regarder par-dessus le bord de la carriole. Ah non, il n'est pas tout seul... le Taureau est là, qui lit une lettre.

L'enfant le rejoint et se plante devant lui


B'jour. T'es pas mort? C'est moi qui ait conduit toute la nuit !
Elle est où Linon? J'ai faim...
Eikorc
Il s’attendait à tout mais pas à ça le colosse… Elle soutient son regard froid sans ciller, le faisant plisser un peu plus les yeux alors qu’il commence à s’impatienter de lui tendre ce morceau de maïs… Lui qui veut la nourrir au lieu de la laisser crever de faim, il entend les mots qui sortent de sa bouche, voix faible et brisé… Le sourcil se hausse alors que l’azur métallique s’enflamme… Le sang de la montagne de muscle s’échauffe alors qu’il foudroie littéralement sa captive du regard, serrant les dents de toute ses forces pour contenir tout son être qui lui hurle de la remettre à sa place…

Comme s’il en avait à faire quelque chose de sa soit disant valeur, comme s’il en avait quelque chose à foutre de savoir ce qu’elle pense… Il ouvre la bouche, s’apprêtant à lui dire ses quatre vérités lorsque le grain de maïs catapulté hors de la bouche de la Princesse vient se loger en plein dans son œil droit… Grognement bestial qui s’échappe de ses lèvres alors que sa main libre s’envole pour asséner une claque à décrocher la mâchoire d’un bœuf en plein sur la joue de la blonde…


« Sale garce !!!
J’veux te donner à grailler et la seule chose que tu trouves à faire c’est de me cracher dessus ? Catin ! »


Epis de maïs abandonné qui tombe au sol alors que sa main s’empare de la chevelure blonde pour la tirer en arrière, la faisant redresser le visage tout en la faisant se tordre difficilement en arrière… Il approche son visage du sien, gardant ses distances pour éviter crachats ou coup de crocs, l’azur brûlant de sa folie aussi fort que sa voix qui vient de transpercer les airs…

« Tu n’as aucunes valeur ici… Tu ne vaux rien, que dalle, nada ! J’veux pas te tuer… Mais si tu veux que je t’apprenne à souffrir, j’peux m’lâcher… J’m’retiens parce que c’est pas l’but de cette histoire… Mais si tu m’y obliges, j’apprendrais à morfler… »

Nouveau grognement qui lui échappe alors qu’il la libère sèchement, rabattant son visage contre la croupe de sa monture qui hennit… Il la fixe, serrant les poings pour ne pas la frapper plus encore… Mais sa main s’abat sur la nuque-oui oui toujours elle- alors qu’il entend à peine un souffle qui s’échappe… « Crève… »
Sourire qui s’esquisse alors qu’il lui remet bâillon et foulard sur le crâne, saisissant à nouveau le licol de son animal pour le ramener vers le groupe… Si tu savais Princesse… Si tu savais que je suis déjà mort, qu’est-ce que tu dirais ?

La main libre vient repousser la fiente qui siège encore sur son épaule, essayant de l’étaler le moins possible pour que la tâche blanchâtre disparaisse de son vêtement noir… Le regard se pose sur le taureau complètement dans les vapes, main qui se lève pour le saluer alors qu’il semble perdu dans ses pensées, déjà bien qu’il se soit levé de la carriole… Le nez se plisse quand même, faudra qu’il se renseigne sur ce qu’il s’est passé… Et surtout qui l’a mis dans cet état…

Le regard se vole sur le campement, trouvant le borgne agenouillé auprès du pair qui semble affamé… Long soupire qui s’échappe de la gorge du colosse… Victime collatérale, il n’aurait pas dû être là lui… Il n’aurait pas dû… Et les yeux de se déplacer un peu sur le côté, juste à temps pour voir Linon en train de détacher sa Petite Reyne… Tant mieux, il était temps de mettre les choses au point avec elle…

L’animal et la princesse endormies sont abandonnés alors qu’il se rapproche, venant s’agenouiller au près de la p’tiote… Essayant d’adoucir son regard empli de folie le temps de lui parler… Sa main blessée venant se poser sur sa frêle épaule alors qu’il tente de lui sourire doucement…


« Bonjour me p’tite Reyne… Désolé pour tout ça, c’était pas prévu… C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’on sorte tous entier de la Bourgogne… J’pouvais pas te laisser sur place, t’aurais risqué ta peau… »

Il s’arrête quelques instants, reprenant son souffle avant de caresser la joue de la jeune femme, espérant ne pas recevoir de coup de crocs de l’angevine en colère… Dangereux ces bêtes là, surtout elle qu’il a vu grandir, qui marchait sur ses pas dans le Maine, au côté des Buses… Nouveau sourire alors qu’il se redresse de toute sa hauteur…

« J’ai confiance en toi, tu le sais… Mais j’étais pressé, pas eut le temps pour les explications et j’suppose que ça serait mal passé…
J’ai pas envie de te rattacher, j’sais que tu te tiendras bien… Prends soin de ton pair, mais ne le libère pas… Pas pour le moment, j’voudrais pas qu’on se fasse tous faucher parce qu’il s’est jeté en ville pour gueuler à tort et à travers qu’on détient Armoria… »


Regard qui se pose sur Linon, lui adressant un petit sourire, se doutant qu’elle a de nombreuses questions à poser… Mais il ne peut ou ne veut pas répondre pour l’instant. La montagne de muscle se tournant vers le Borgne sur l’épaule du quel sa main valide vient se poser pour la serrer doucement…

« Protège-les autant que tu les surveilles… J’sais pas ce qui se profile devant, mais on est bientôt arrivé… »

Et sans attendre de réponse, claquant de la langue pour appeler sa monture, il se redirige vers un coin du campement, s’isolant à nouveau pour pouvoir tous les regarder de loin… Pour les surveiller même à distance… Au cas où…
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Fitzounette
La femme s’approche. L’enfante lui adresse son regard le plus larmoyant. Elle soupire, volontairement à bout de souffle, émet de petits gémissements, et murmure, plaintive :

Dame Linon, bien sûr que je me souviens de vous…

Elle sourit tristement :

Le Très Haut ? Il me fait subir bien des épreuves… Après ces affreuses accusations d’hérésie, je dois être trahie par les miens, ceux qui prétendaient m’aimer… Mais que voulez vous ? La vie est ainsi faite…

Elle victimise, et exagère chaque râle. Quand Linon lui annonce qu’elle ne peut la porter. Le visage de la môme se teinte de stupeur.
Elle qui ne pèse pas plus d’une quatre vingt livres ?


N’faites pas ça, les courbatures… N’faites pas… Humpf

Trop tard, mais c’est sur un moelleux giron qu’elle s’affale. Soupir de soulagement alors que l’autre la fait rouler comme un sac à patate et l’installe enfin dans une position correcte. Elle propose de lui ôter ses liens. Mazette. Pour sûr qu’elle va être sage, pour peu que son sang puisse enfin circuler dans ses mains. En plus, elle revient avec de quoi se sustenter !

Elle opine du chef doucement et enfin, les liens cessent leur morsure. Elle masse ses poignets bleuis, et les considère, un peu hagarde. Puis elle se jette sur l’outre. Et elle boit à s’en faire péter la panse. Léger hoquet, nausée, elle tousse, mais arrive à garder la précieuse eau. Et alors qu’elle lève les yeux, elle aperçoit Erik.
Dans un mouvement, elle tente de se lever. Trop tard, une fois de plus, la montagne se dresse devant elle.

Il ose la toucher. Mouvement de recul et prunelles azurs qui tournent à l’orage. La bouche se tord dans un rictus mauvais. Il ose lui caresser la joue. Que cherche-t-il, à ce qu’elle lui arrache un bout de chair ? Elle bouillonne intérieurement mais dois se contenir. Elle a enfin compris certaines choses, et va devoir avancer à pas calculés. Ne pas jouer les taureaux Angevins butés, et foncer dans le mur... Elle connait Eikorc, et n'a rien à y gagner.

Elle le regarde sans le voir, elle l’entend sans l’écouter. Elle réfléchit. Fuir ? Pour ne plus avoir l’œil sur Erik et Armoria et risquer leur vie ? Ils reprendraient la route et la sèmeraient… Tenter de les libérer ? Quand ? Comment ? Reste à voir si une opportunité se présente. Crier ? Jusqu’ici ses tentatives se sont révélées infructueuses.
Elle doit calculer serré.

Et alors qu’il s’éloigne, elle se lève en un bond. Tout d’abord, s’intéresser au sort d’Erik, l’otage le moins important pour la troupe. Etrangement, elle court dans les bras de Maleus, et se met à pleurer à gros bouillons. Des larmes forcées ? Elle-même ne le sait pas. Elle laisse couler sans chercher à les contraindre, mouillant sa chemise, et souffle :


J’m’en veux d’avoir douté de vous… J’savais bien qu’vous ne pouviez pas faire ça…
Alors Maleus, prouvez moi que j’ai raison. Pourquoi contraindre ainsi, mon amour, pourquoi alors que les mains attachées suffiraient ? Il pourrait alors chevaucher dignement, et ne plus souffrir... J’vous en prie Maleus, j’vous en prie… Si vous m’aimez, cessez de lui faire du mal…
Je ne peux plus le supporter…


Elle lui jette un regard blessé, se tourne vers Erik, tombe à genoux face à lui, prend le visage tant chéri dans ses mains, et commence à l’inspecter sous toutes les coutures. Reprenant les mots, déjà soufflé intensément dans le bureau du primat, elle s’inquiète :

Où qu'c’est qu’il a bobo mon Rikou ?
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Aphelie
[Ou comment rattraper le temps...]

A force de rester à l’écart,
A force de ne pas vouloir savoir,
A force d’éviter la foule,
On fini par ce perdre dans la masse.
C’est ce qui c’est passé pour elle.
A l’écart du reste de la troupe quelques jours plus tôt,
Elle n’avait rien suivi des événements.
Elle ne se doutait même pas qu’on leur bloqué la route.
Elle a bien entendu parler de ses gens fauchés par l’armée alors qu’ils tentaient simplement d’entrer dans la ville.
La rage s’était installée de nouveau.
Elle s’isola encore plus pour ne pas faire la bêtise de se jeter sur les lames de cette armée faucheuse.
Au soir, elle sortie de sa tanière ayant entendu l’agitation dans le campement.
Sourcils froncés, elle avait traversé le camp, évitant soigneusement le regard de ses amis.
Un regard au dessus de son épaule.


Qu’est ce qui se passe...

Elle aperçu la masse colossale et son paquet cadeau au loin.
Un borgne également bien encombré.
Elle s’était approché mais pas assez...
Puis Mal qui appel au départ.
Les yeux se posse à nouveau sur la tête blonde qu’embarque le colosse.
Ce visage, elle le connait.
Elle l’a déjà vu du haut d’un arbre.
L’idée fait son chemin et elle comprend doucement ce qui est en train de se jouer.
Elle comprend que la faucheuse avait encore frappée à côté.
Qu’ils étaient visés.
Elle comprend...
Elle rebrousse chemin jusqu’à sa monture.
Main sur la garde de son épée juste au cas où.


On va peut être s’amuser maintenant...

Depuis, à l’arrière du groupe, elle suit sans un mot,
Attendant que le moment soit venu.
Elle observe les nouvelles têtes,
Puis celles plus connus.
Pas mal de nouvelles au final.
Ou alors elle est restée à l’écart trop longtemps et n’a pas vu arriver certaines.
Haussement d’épaules, qu’importe...
Mais qui est-ce qui a foutu Fab dans un tel état ?
Faudra qu’elle pense à demander...ou pas en fait...

Le camp est installé pour quelques heures de repos,
Le temps de nourrir les prisonniers affamés ou de corriger ceux qui le méritent.
De là ou elle se trouve, elle suit Crokie du regard.
La tête se tourne à demi derrière elle.


Il a pas tapé assez fort...

Elle sort de sa bourse ce qu’elle a ramassé la veille à leur dernière pause,
Chope une feuille et dépose l’escargot pour qu’il se nourrisse lui aussi...


T’es pas prisonnier Alfred, mais je peux pas te laisser en liberté tu l’sais...sinon tu me laisserais toi aussi.

Elle pousse doucement la coquille sur la feuille.

Allez mange ! On n’a pas toute la journée non plus tu sais...

Elle sort de son sac un épi de maïs et commence à grignoter,
Les yeux fixés sur la coquille immobile.
Erikdejosseliniere
Tant pis... Elle n'y est pour rien... Elle est même la seule qu'il garderait en vie de toute cette aventure, s'il ne devait plus subsister que lui et... Quelqu'un d'autre... Tant pis... il se doute qu'il n'aurait jamais du se trouver là, que ce n'est que par amour d'elle et inquiétude pour son amie -injuste dans sa derniere lettre bien que les apparences furent contre eux... Si seulement sa fouine de fille...- qu'il est aujourd'hui ligoté comme andouille de Géméné... tant pis ! Ce pain, cette soif, qu'est-ce encore face à ce gagatisme dont elle lui fait preuve...? Ce ne sont que de sensibles et affectueux mots d'une amoureuse pour son aimé, mais quel aimé ? il ne sont plus dans le bureau du primat, par le Cul Poilu de la Bête sans Nom, et ce n'est pâs un reglement de compte Georgien ! tant pis... Elle ne va pas aimer, et sa tête ducale non plus, bien certainement... Tant pis... Il ne leur suffit point de le considérer comme un vulgaire paquet, il faut encore que celle pour laquelle il donnerait sa vie le considère comme un enfançon... Tant pis...

Ca commence doucement, c'est comme une ridule courant dans la baie du Mont Saint Michel, cela devient peu à peu un reflux sur une plage de la baie d'Arcachon et cela fini en creux comme un tube du coté de Biarritz :

Ma Reyne, je vous aime mais... Assez de ces mots idiots dans la situation ou nous sommes! Ces loqueteux, vassal inclu, le jour où je les tiens au bout d'une lame, je les renvois ad patres... Je ne veux plus de ces enfantillages, vous m'avez entendu !!! Plus jamais Fitz... Si c'est un idiot dont vous voulez pour homme, alors, quittons nous de suite !

Voila pour le mascaret, un regard qui se voulait aimant mais qui est dur comme rarement, un Pair est un Pair et en a sa claque d'etre pris pour un comique... Passons à la suite :

Il est beau le vassal ! Une pure engeance de Félon, oui ! Que toutes les malédictions rejaillissent sur toi et les fils de tes fils jusqu'à la septieme génération ! trouve toi au bout de ma lame : je te tue ! Tiens-toi à l'encan de ma hache, je t'arrache la tête ! Garde tes bourses le jour où je serais debout : tes enfants ne te connaitront jamais ! Par le Culard de la Bête, je te maudis !!!

La vague est en plein reflux, se creuse, se reconstruit, comme si elle cherchait en elle-même le substrat de sa propre existence. Une affreuse silure du fond des abîmes n'y échappera pas :

Et toi, fruit honteux des engeances d'un coyote avec une loutre, je te conspue jusqu'à ma mort, femelle de Baal Zébabh ! Touche à un cheveux de ma Fitz, et les sangsues issues ta race ne sauront plus qui de ta face ou de ton Luc te tient de gueule !

Faut pas retenir, non, il ne faut pas... Malheureusement, lorsqu'on empeche un causeur de causer, lorsque ça s'échappe, forcément, ça file en tout sens.. Et le tsunami qui dévalle comme une furie sur le groupe ne peut y échapper tout à fait... Erik ne pense même plus que cela pourrait être entendu, se contre carre le coquillard des conséqueces, il faut que cela surgisse, explose, défouraille, atomise, hiroshimise, grondementdedieuasse :

Géant de cul de basse fosse ! Ahhhh ! Il est beau le héro de notre temps ! S'en prendre à une faible femme ! Mon sang, mon haleine, mon duché !!! Je te conchie pauvre lâche ! Lâche ! Lâche ! Rien d'autre à mes yeux que le pire lâche jamais rencontré !

Ce qu'il peut se passer apres... Le duc s'en contre fiche... La haine, sa haine... Il lui fallait tout laisser surgir... Et que l'on cesse de le prendre pour négligeable quantité, dut-il passer la fin de cette fuite dans un semi-coma...
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Duc de Corbigny
Maleus
"Désolé suzeraine."

S'en est trop.
Voila que le pair s'enerve, il insulte tout le monde, il l'a meme maudit.
Une grimaçe apparait sur le visage du borgne.
Il lache le pain et décoche une droite dans la trogne du duc.
Puis il s'éloigne un peu et récupere un grand baton bien solide.
Toujours très calme il s'approche de nouveau et il lui donne un gros coup dans le ventre.

"J't'avais dit de la fermer foutu crétin ! Bordel t'as pas r'marqué que je te touche pas parce que ma suz' t'aime!? Mais là t'vas trop loin..tu m'causes mal..tu causes mal à mes camarades..pas d'pitié sale peteux."

Coup de pied dans les côtes tandis qu'il lache le manche puis il se baisse et attrape le royalo par les ch'veux pour le lever.
Le borgne n'a plus le meme visage que d'habitude..un sourire malsain est affiché sur sa trogne, dans son oeil unique est emprisonné une lueur de folie pure.

"Alors mon beau?" Qu'il lui murmure doucement.

Poing dans l'estomac, le duc se tord sous le coup ce qui lui permet de lui donner un coup de genoux dans la face et d'enfin le laisser tomber au sol telle un loque.

"Cretin! T'fais chier pauvre fou! T'sais à qui tu causes saloperie de ducaillon !"

Il crache par terre.

"J'veux plus t'entendre ou j't'arrache ta foutue langue pigé!"

Mal' se détourne de l'homme, lance un regard vide à Fitz puis redirige son attention sur Linon.

"Ne rattache pas Fitz..et l'duc, baillonne le...j'veux plus entendre cette raclure."

S'en est trop pour la Mal' est il commence à s'eloigner...c'est ça ou il le tue.

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Erikdejosseliniere
Erik n'a le temps que d'une seule chose, avant que le baillon ne vienne une fois encore clore cette bouche qui saigne presque de ne pouvoir être libérée -Libérez nos Pairs ! Libérez nos Pairs ! - un ultime geste de défi :

Rrreuuutsch... Pschhheuuu...

Un énorme glaviau qui vient se ficher, geste inutile de fiere noblesse, mais l'assurance de garder son honneur malgré l'opprobre, sur le haut de l'épaule du Maleus... Des mots auraient voulu suivre, sauf qu'un tissu toujours plus resserré l'en empêche déjà... Seul le regard du Pair en dit assez d'une envie de tuer sans aucun artifice ni désir de soumission à la veulerie...
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Duc de Corbigny
Fitzounette
Frisson d'horreur et regard de haine adressé à Maleus. La main qui glisse vers sa botte et empoigne fermement la dague offerte par Gomoz. La tentative de viol de ce dernier et la leçon qu'il lui avait administré "Ne sois jamais plus faible qu'un homme".
Elle crache aux pieds de celui qui aurait du être son vassal. Elle le tutoie pour la première et dernière fois de sa vie.


Sache qu'à ce jour je te renie. Ne cherche pas à me contraindre, ne cherche plus jamais à me voir. Tu n'existes plus à mes yeux...
En le frappant, c'est moi que tu as poignardé.


Et malgré sa grande faiblesse, malgré le désespoir et son coeur qui saigne, elle sait. Que si elle ne s'enfuiait pas, ils risquaient leurs vies. Que sa protection au sein du camps ne valait rien. Sans crier gare, elle enfourche le canasson qui lui servait de bête de somme et l'éperonne vivement. Elle n'est déjà plus là.
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Linon
La duchesse semble décidée à être sage et sitôt les liens retirés se jette sur l'eau comme une perdue. Sourire en coin de Linon qui comprend bien brailler comme ça, on s'dessèche. Elle lui tend un morceau de pain et du fromage quand une ombre les recouvre.. le Colosse les rejoint, parle à la jeune fille qui semble prête à lui arracher les yeux. Linon rend doucement son sourire à Crok' et le regarde un instant s'éloigner, avant de tressaillir en entendant la voix de Fitzounette.. qui n'est plus là ! Regard un bref instant affolé de la brunette qui cherche la prisonnière des yeux et la trouve pendue au cou de Mal', minaudant et pleurnichant.

Linon se redresse et les rejoint, le visage courroucé. Mais déjà la gamine est à genoux, tripotant le visage du saucisson qu'elle semble particulièrement apprécier... La jeune femme lui attrape le bras pour la relever, quand le prisonnier se met à vociférer des horreurs sur tout l'monde, dont elle... ce qu'elle goûte peu ! Rouge de colère Linon tire violemment la duchesse en arrière pour pouvoir s'approcher du maraud quand Mal' bondit dessus et déchaîne tout la violence dont il est capable...

Interloquée pour ne pas dire fort surprise, Linon regarde son ami faire rentrer ses insultes dans la gorge du furieux, avec une certaine satisfaction quand même... Ça va le calmer un moment ! Elle ne sait toujours pas pourquoi on les traîne ces trois-là, mais ça y est elle déteste le type... A tous les coups un soldat en plus...

Mal' s'éloigne, pour se calmer sûrement... Linon repousse sans ménagement la jeune duchesse qui vient d'en rajouter en reniant Mal' vers le pique-nique abandonné.


Ça suffit maintenant les niaiseries ! Mangez quelque chose avant qu'on ne reparte ou vous finirez le voyage le ventre creux.


Sans plus s'occuper de la gamine, Linon s'approche du gars et, tout en replaçant le bâillon lui siffle à l'oreille


T'as eu c'que tu méritais... Mais écoute-moi bien, si je t'entends à nouveau m'insulter, ou insulter Mal' ou Crok', ou n'importe lequel des compagnons qui sont ici, je te tue. Prononciation appuyée des trois derniers mots, qu'il comprenne bien...

Mal' et Crok' tabassent, moi j'sais pas faire, en r'vanche, mon truc à moi, c'est la mort aus rats, particulièremet indiquée dans ton cas... Si par malheur il te reprend l'envie idiote de vomir de telles inepties, je m'occuperai personnellement de tous tes repas tant que tu seras avec nous... tu ne pourras plus avaler une bouchée sans te demander si c'est pas la dernière. Et crois-moi, je sais doser pour t'infliger une mort bien longue et bien douloureuse...

T'as jamais vu crever un rat avec ça? Ça le brûle de l'intérieur, il vomit tripes et boyaux... J't'assure que ta p'tite nunuche là-bas te regardera plus sans pleurer de dégoût.


Dernier noeud rageusement serré... 'Mangera un aut'jour le pécore...
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Thomasdeclerel
Bourges, vendredi en début de soirée.

Et pendant ce temps là, le Duc de Dun-le-Roy prenait un bain. Se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire demain pour s’occuper, c’est qu’on s’ennuie à Bourges….Rentrer à Dun-le-Roy passer la fin de la semaine ? Partir quelques jours en Bourgogne ?

Il s’imagina alors que la Princesse Armoria, chez elle à Ménessaire, devait donner de beaux banquets, que tous les profiteurs comme l’autre pair qu’il avait vue avec elle à Sémur, qui viennent manger et dormir à l’œil à Ménessaire, et pendant ce temps, lui, son presque filleul, il est à Bourges, alors qu’il pourrait être avec elle, et profiter de son hospitalité, norf de norf, c’est vraiment pas une vie…Pendant que certains s'amuse et font la fête en Bourgogne, lui il s'ennuie à Bourges...

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Chancelier de Berry et Duc de Dun-le-Roy.
Erikdejosseliniere
La quiche qui l'insulte est-elle seulement assez intelligente pour comprendre le grand sourire que ses yeux laissent filtrer ? Enfin... L'oeil que Maleus lui a laissé en marche... Une pauvre fille qui se donne des airs de quelque chose parce qu'elle contraint un noble... Dans son regard, c'est plus de la pitié que de la colère que l'on pourrait lire dans les yeux du Duc. De la pitié, et une joie incommensurable : Fitzounette, Sa Fitzounette a pu fuir tandis qu'il se prenait, une fois encore des coups et des réflexions sans portée de la part de ce malandrin de Maleus.

File, ma Duchesse indomptable : File ! Sauve notre honneur ! Sauve-nous de ces imbéciles ! Ils ont eut la vie sauve grace à nous ? Que leur importe de nous maintenir...? Ce ne sont que des gredins qui ne te méritent pas... File, ma Perle ! File...

Erik lance, après qu'il ait vu disparaitre son aimée dans la nuit, un regard farouche à la femme à laquelle il semble que Maleus a abandonné sa mission... Sursaut d'humanité... Erik sait ce qu'il peut ressentir... Mais baste : il avait LE CHOIX !

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Duc de Corbigny
Fablitos
B'jour. T'es pas mort? C'est moi qui ait conduit toute la nuit !
Elle est où Linon? J'ai faim...


La voix enfantine vient arracher l’andalou aux pensées qui l’assaillent encore après ce court instant d’lecture. Le r’gard s’détache du vague dans lequel il s’est ancré pour venir s’poser sur le visage souriant de Marko qui s’tient à un jet d’salive d’vant lui. L’sourire s’élargit sur ses lèvres fendues alors que sa pogne ouverte vient chafouiner la tignasse du mioche.

Olá Pepito ! j’t’ai pas entendu v’nir ! un vrai merc’naire !
Alors comme ça c’est toi qui ma emm’né jusqu’ici ? et t’as conduit toute la nuit ?
Yep, un homme, pour sûr, un dur à cuire, un vrai d’vrai !


l’rire lâché s’achève en quinte de toux rauque.

Nope j’ai pas encore rejoint l’sans nom et puis J’voudrais pas crever,Non, m’sieur; non, m’dame, avant d'avoir tâté l’goût qui ‘ tourmente, l’goût qu'est l’plus fort… j’voudrais pas crever avant d'avoir goûté la saveur d’la mort...*

L’visage illuminé par un large sourire, l’andalou échange un r’gard complice avec l’minot.dont il entend le ventre affamé émettre un gargouillement plus qu'significatif.

T’as la dalle Petito ? alors chope mes fontes fissa et r’garde dedans… t’y trouveras miche de pain et charcutaille, ainsi qu’quelques fruits… prend tout ce dont tu as envie, vas y, n’hésites pas, fait toi plais’…

Quand à Linon, no se… doit pas être loin la p’tite chandelle… rassures toi p’tit gars elle va t’laisser bien longtemps entre les pattes d’un andalou… libertadien qui plus est… vas y croques un morceau et après on f’ra une partie d’echecs s’tu as un jeu quelque part…

Alors que Marko s’exécute et extirpe les victuailles des sacoches de cuir, l’andalou embrasse l’campement d’un r’gard encore embrumé. R’connaît quelques trognes amies qui s’activent dans tout les sens, repond d’une pogne levée au salut d’un colosse préoccupé qui s’dirige vers un p’tit groupe qui s’tient à l’écart et dans lequel il aperçoit la chandelle.

Tu vois Pepito, elle est pas loin linon… doigt qui s’leve et pointe la direction dans laquelle l’mioche doit r’garder.

Balances moi une pomme p’tit gars s’tu veux bien, c’est qu’tu m’file les crocs à manger comme ça….

Pomme avalée et trognon balancé, l’attention d’l’andalou est attiré par des éclats d’voix qui fusent non loin d’lui. La tête s’tourne vers l’endroit d’où provient un chap’let d’insultes bien senties et adressées à ses compagnons d’routes.

Hé bé ! t’vois Marko… l’parfait exemple du crétin d’base qu’a pas pigé qu’il est pas en position d’faire l’mariole. Sur ces terres, dans son château, il règne en maître, ici il n’est rien… écoutes le vomir sa haine de la gueusaille… plus tard tu comprendras p’t’être c’qui nous pousse à nous opposer à c’t’engeance…

Sourire carnassier qui s’étire de nouveau sur sa trogne tuméfiée tandis qu’il observe l’borgne en ayant assez entendu pour l’moment s’approcher du gueulard. Enfin un qui s’décide à lui mettre sa race de manière à lui faire comprendre qu’il est mal poli d’brailler comme un veau d’vant femmes et enfant. Naméo ! on lui a pas appris les bonnes manières au nobliau ?

Mais v’la t’y pas qu’sa dulcinée s’met à son tour à monter dans les octaves, r’prochant à Maléus sa façon d’inculquer les règles de base du savoir vivre en collectivité à son soupirant. Mais c’est qu’elle monte sur ses grands ch’vaux la bougresse, elle monte même sur l’premier canasson v’nu pour tenter d’s’enfuir à brides rabattues. Pas encore en état d’bondir sur ses cannes ni même de sauter en selle pour parer la fuite, l’andalou balance la première pavasse qui lui tombe sous la pogne en direction d’la suz’reyne du grognon…. Geste desespéré…

Han !

Loupé…




* m'ci à Monsieur Boris Vian
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