Quiou
[Retour incontesté. Vérole ça va chauffer !]
Maldeghem la Loyale ouvrait ses portes hivernales à un cortège marqué par les péripéties dune longue traversée du Royaume en sa presque totale intégralité. Hommes darmes engourdis, valets aguerris, tous suintaient la fatigue et lenvie, le réconfort de se savoir si près dun foyer familier aux relents inespérés, la gratitude dêtre enfin arrivés en un lieu auxquels la plupart avaient implanté racines et autres joyeusetés.
Remontant les rues fangeuses, boueuses, de la cité, à grand fracas de cliquetis des harnachements, armures argentées et autres lames effilées, le convoi savance, médusé, sous le regard stupéfié des artisans ayant mis exceptionnellement fin à toutes leurs activités, des commerçants et autres marchands dont les étales ne se trouvaient plus être leur principale centre dintérêt.
Les attelages arrêtent leur cheminement, de même pour les chariots et autres attroupements, la populace sinstallant aux pas des portes, car tous cèdent place à lescorte qui se dirige de façon incontestée jusquen le Castel de Reezinghe, cour suprême de la Vicomté, se détachant sur la butte où toutes les ruelles convergent de manière structurée.
Et tous sattardent à dévisager la figure glacée à la tête de la lancée, trônant sur un destrier à la robe aussi lugubre que le cur de la Terreur, maîtresse incontestée de ces contrées de retour en son fief dûment attribué.
Et tous redoutent cette arrivée, synonyme même dun plausible durcissement des lois régissant ces septentrionales platitudes trop longtemps délaissées, et tous regrettent déjà les temps de joie et de volupté où lintendant, clément, laissait la gueusaille vivre plus ou moins en paix.
Lespoir sétiole, la pérennité senvole tandis que la Deswaard, engoncée en quelques vêtures obombrées, emmitouflée sous une chaude pelisse de vair riche à souhait, transcendant sans état dâme la menuaille désuvrée, jauge brièvement, lesprit ailleurs, la lie de ce pandémonium décati.
Lespoir se meure alors même que le ciel pleure quelques fins flocons duveteux, soyeux, comme pour nuancer la froideur de cette arrivée, la certitude que « Sa Sombritude » ne saurait amener chaleur et autres délices dété.
Et dans ce maelstrom dévasté démotions glacées, elle savance.
Elle savance et poursuit sur sa lancée, signifiant, dun bref signe dune dextre gantée, à ses gens et autres valets, quils la laissent devancer un peu plus la troupe, parce quelle sera la première à pénétrer en la cour du Castel.
Ainsi a-t-elle décidé.
Adoncques, au pied du lugubre édifice, le féal intendant des plus inquiets, trépignant de se savoir prochainement confronté à celle qui sétait dès lors contentée de lui ordonner par le biais de plis avisés, et quelques autres individus de la mesnie, tous patientaient, stoïques, quelque peu apeurés, mélancoliques.
La voila.
La Teigneuse met pied à terre, laisse un juvénile garçon décurie, palefrenier depuis le début même de sa triste vie, soccuper prestement de son destrier assombri, avant que de se tourner vers celui qui avait su assurer la gestion de sa vicomté.
Ce dernier, gorge enrouée, cause, très nécessairement, dune trop grande émotion cachée, sincline, ploie léchine, dévoué quil est, alors que, sans même sattarder, la Noldor passe à ses côtés, sen vient à lignorer, préférant à cela lidée que de faire son entrée à lintérieur même de la bâtisse aux esquisses épurées.
Pas un instant à perdre, quoiquun peu déstabilisé, marquant un bref temps darrêt, lintendant se fait le devoir de suivre lAcariâtre controversée pour mieux lui déclamer.
Dame Vicomtesse, nous ne vous attendions pas avant la prochaine lune Mais les festivités réalisées pour votre retour parmi nous ne sauraient être compromises, bien évidemment. Un banquet sera préparé, si cela vous con
Elle sarrête, tourne brièvement la tête pour mieux le toiser.
La lassitude me prend aux tripes, comme à son habitude. Vous nen ferez donc rien et vous vous contenterez plutôt que daller accueillir la Wolback de Montfort-Laval que jai trop longtemps daigné délaisser et que jai sciemment devancé.
Jai dit.
Et la Deswaard de reprendre sa route sans plus se soucier de rien, allant son chemin avec dédain tout en retirant avec habileté les gants finement ouvragés, tandis quelle sisole enfin en une quelconque salle des dédalles du Castelet.
Il ne fera pas bon vivre à Maldeghem désormais.
Voila chose assurée.
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Maldeghem la Loyale ouvrait ses portes hivernales à un cortège marqué par les péripéties dune longue traversée du Royaume en sa presque totale intégralité. Hommes darmes engourdis, valets aguerris, tous suintaient la fatigue et lenvie, le réconfort de se savoir si près dun foyer familier aux relents inespérés, la gratitude dêtre enfin arrivés en un lieu auxquels la plupart avaient implanté racines et autres joyeusetés.
Remontant les rues fangeuses, boueuses, de la cité, à grand fracas de cliquetis des harnachements, armures argentées et autres lames effilées, le convoi savance, médusé, sous le regard stupéfié des artisans ayant mis exceptionnellement fin à toutes leurs activités, des commerçants et autres marchands dont les étales ne se trouvaient plus être leur principale centre dintérêt.
Les attelages arrêtent leur cheminement, de même pour les chariots et autres attroupements, la populace sinstallant aux pas des portes, car tous cèdent place à lescorte qui se dirige de façon incontestée jusquen le Castel de Reezinghe, cour suprême de la Vicomté, se détachant sur la butte où toutes les ruelles convergent de manière structurée.
Et tous sattardent à dévisager la figure glacée à la tête de la lancée, trônant sur un destrier à la robe aussi lugubre que le cur de la Terreur, maîtresse incontestée de ces contrées de retour en son fief dûment attribué.
Et tous redoutent cette arrivée, synonyme même dun plausible durcissement des lois régissant ces septentrionales platitudes trop longtemps délaissées, et tous regrettent déjà les temps de joie et de volupté où lintendant, clément, laissait la gueusaille vivre plus ou moins en paix.
Lespoir sétiole, la pérennité senvole tandis que la Deswaard, engoncée en quelques vêtures obombrées, emmitouflée sous une chaude pelisse de vair riche à souhait, transcendant sans état dâme la menuaille désuvrée, jauge brièvement, lesprit ailleurs, la lie de ce pandémonium décati.
Lespoir se meure alors même que le ciel pleure quelques fins flocons duveteux, soyeux, comme pour nuancer la froideur de cette arrivée, la certitude que « Sa Sombritude » ne saurait amener chaleur et autres délices dété.
Et dans ce maelstrom dévasté démotions glacées, elle savance.
Elle savance et poursuit sur sa lancée, signifiant, dun bref signe dune dextre gantée, à ses gens et autres valets, quils la laissent devancer un peu plus la troupe, parce quelle sera la première à pénétrer en la cour du Castel.
Ainsi a-t-elle décidé.
Adoncques, au pied du lugubre édifice, le féal intendant des plus inquiets, trépignant de se savoir prochainement confronté à celle qui sétait dès lors contentée de lui ordonner par le biais de plis avisés, et quelques autres individus de la mesnie, tous patientaient, stoïques, quelque peu apeurés, mélancoliques.
La voila.
La Teigneuse met pied à terre, laisse un juvénile garçon décurie, palefrenier depuis le début même de sa triste vie, soccuper prestement de son destrier assombri, avant que de se tourner vers celui qui avait su assurer la gestion de sa vicomté.
Ce dernier, gorge enrouée, cause, très nécessairement, dune trop grande émotion cachée, sincline, ploie léchine, dévoué quil est, alors que, sans même sattarder, la Noldor passe à ses côtés, sen vient à lignorer, préférant à cela lidée que de faire son entrée à lintérieur même de la bâtisse aux esquisses épurées.
Pas un instant à perdre, quoiquun peu déstabilisé, marquant un bref temps darrêt, lintendant se fait le devoir de suivre lAcariâtre controversée pour mieux lui déclamer.
Dame Vicomtesse, nous ne vous attendions pas avant la prochaine lune Mais les festivités réalisées pour votre retour parmi nous ne sauraient être compromises, bien évidemment. Un banquet sera préparé, si cela vous con
Elle sarrête, tourne brièvement la tête pour mieux le toiser.
La lassitude me prend aux tripes, comme à son habitude. Vous nen ferez donc rien et vous vous contenterez plutôt que daller accueillir la Wolback de Montfort-Laval que jai trop longtemps daigné délaisser et que jai sciemment devancé.
Jai dit.
Et la Deswaard de reprendre sa route sans plus se soucier de rien, allant son chemin avec dédain tout en retirant avec habileté les gants finement ouvragés, tandis quelle sisole enfin en une quelconque salle des dédalles du Castelet.
Il ne fera pas bon vivre à Maldeghem désormais.
Voila chose assurée.
RP régulé. Si l'envie de participer vous prend, un MP s'il vous plait.
Bon jeu à tous.
Bon jeu à tous.
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