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[RP] Retrouvailles agitées

Gaborn
Gaborn était toujours dans l'auberge après la missive envoyée à Theognis. Dire qu'il était en colère était un euphémisme mais il était surtout préoccupé. Voilà plusieurs jours que de chevauché en chevauché, il ne prenait plus vraiment le temps de discuter avec Marie. Le temps... son éternel ennemi. Il connaissait cette sensation de ne plus toucher le sol, de ne plus avoir prise sur ce qui l'entourait. Ayant une intuition, il se rendit compte que c'était toujours à ces moments là que le pire arrivait...

Commandant un verre de vin, il pensa à sa fille qui était à l'étage avec la nourrice. Elle aussi il la délaissait ces derniers jours... Un long soupire le surprit au milieu de ses pensées... Se retenant de ne pas grogner contre lui même il accueillit le verre de vin avec reconnaissance.
Balayant la salle des yeux, il vit que la salle commune de l'auberge était calme. Quelques quidams par-ci, par-là... Semur... une nouvelle ville qu'il devait apprendre à apprivoiser... Arriverait il jamais à s'y sentir à sa place ? Il ne savait pas... Passant sa main sur son visage, il tenta de chasser la mélancolie qui le prenait à la gorge... le pauvre... si il savait ce qui allait suivre...

Sa main commença à tapoter un rythme sur le bois rugueux de la table. Le soleil, haut dans le ciel passait par les fenêtres de l’auberge, déversant une belle lumière sur les meubles et les rares personnes de la salle… Observant le tout, il se calla contre son fauteuil, se perdant dans ses pensées, tandis que son regard ne quittait pas la porte d’entrée.

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Gabrielle36
Les voyages étaient devenus la vie quotidienne de Gabrielle. Elle suivait les déplacement de son père, certe elle ne jouait plus avec ses jeux habituels mais au moins elle était près de Gaborn. Elle découvrait de nouveaux duchés ainsi que de nombreuses villes, les déplacements se faisaient toujours en coche, habitant comme toujours les même personnes.

Ils étaient de nouveau en Bourgogne, dans une auberge à Sémur. Gabrielle était dans sa chambre, profitant de ce moment de détente, elle jouait avec une poupée qu'elle n'avait pas encore baptisé. C'était un cadeau de Marie Alice. Quant à Grelot, le fidèle ami à quatre pattes de la petite, il se pavanait sur le lit. Gabrielle rigolait à chaque nouveau mouvement de celui-ci. Elle adorait ce chat, lui aussi n'était pas vieux et tout comme elle, il n'avait pas de mère à ses côtés.

Le jeu prit fin, lorsque la nourrice récupéra la petite pour son bain. Posée dans la baignoire, celle-ci frottait Gabrielle de partout et insistait surtout derrière les petites oreilles. La petite faisait toujours une grimace et laissait échapper un grand soupir d'agacement. Pas le temps de profiter de la petite mousse qui flottait, qu'un seau d'eau était déversé sur sa chevelure. Les yeux fermés, elle laissa le liquide coulait sur elle. La nourrice sortit l'enfant du bain encore chaud, la frictionna avec une serviette avant de lui enfiler une robe. Elle brossa ses cheveux et posa un ruban assorti avec la tenue de Gabrielle.

Lorsque celle-ci fut prête, elle descendit la petite à son père. Celui-ci ne semblait pas être dans son assiette. Gabrielle lâcha la main de son accompagnatrice et se dirigea bras tendus vers son père, sourire aux lèvres et les yeux pétillants.
Gaborn
Sa rêverie prit fin quand un mouvement sur sa droite le ramena à la réalité. Un ange descendu non pas du ciel mais de l'étage lui tendait les bras. Sa fille était magnifique. Tout le portrait de sa mère... Un sourire illumina les traits de Gaborn tandis qu'il accueillait l'enfant et la serrait contre son cœur. La petite avait semble t il reprit le poids perdu avant qu'il ne la récupère. Toujours muette, elle était toutefois généralement plus rieuse. Après quelques embrassade, Gaborn fit signe à la nourrice de prendre place non loin. Il se mit à murmurer des mots à sa fille, la faisant rire et sourire. Caressant ses cheveux, il profita de ce moment de paix et de joie. De ce moment où il pouvait se consacrer pleinement à elle, rattrapant l'irrattrapable...
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Mariealice
Voyager, toujours et encore. Depuis août cela n'avait cessé, la plus grande halte devait avoir duré 15 jours.

Oh certes, avant de partir l'été dernier elle étouffait, avait besoin de bouger, de partir mais là, elle se serait bien un peu posée à dire vrai. Mais même quand elle pensait pouvoir le faire, un évènement ou un autre l'en empêchait et c'était une course après le temps et les lieues qui s'engageait alors. Et bien sûr, Gaborn, Gabrielle et Aleanore suivaient. Sans se plaindre. Mais elle ne se sentait guère à l'aise de les mener ainsi, puisque souvent c'était à des endroits dangereux, ou risquant de l'être, qu'elle se rendait.

Gaborn... Voici quelques temps déjà qu'elle n'avait l'impression que de le croiser. Elle, travaillant pour la Curia, transmettant des rapports, vérifiant des informations. Lui, se renfermant dans un mutisme dont elle ne savait pas si elle devait le craindre ou devait le laisser parce qu'il en tirait un peu de repos et de force.

Retour à Sémur, la visite à Lyon n'ayant servi à rien comme elle l'avait pensé dès le départ. Auberge où ils prenaient quelques repos, la maison n'étant pas tout à fait finie d'aménager.

Seule dans la chambre, elle finit par délaisser l'énième parchemin de la journée, celui qui lui apprenait qu'on était sans nouvelle d'Armoria et ce depuis quelques jours déjà. Fatiguée de tout cela, elle se sentait perdue à nouveau et d'un geste éparpilla les missives qui parsemaient l'écritoire, se leva et sortie de la pièce. Le voir, le trouver, lui parler après s'être réfugiée entre ses bras.

Escaliers dévalés quatre à quatre pour le trouver en compagnie de Gabrielle, père et fille se souriant, profitant l'un de l'autre et là une envie folle de quitter l'auberge pour les laisser seuls, pour ne pas interférer. Même si elle savait qu'elle avait besoin de lui. S'effacer encore. Elle s'y entendait si bien, laissant la place aux autres lorsqu'il s'agissait de sa propre vie et de ses désirs à elle. Tout prenait le devant de la scène, y compris son devoir, tandis que, souffrante mais presque confortable, elle assistait au spectacle des vivants, sans bouger.

Main sur la rambarde, elle les regardait tous les deux, jetant un regard à la porte non loin, comptant les pas qui l'en séparait.

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Gaborn
Des pas qui descendent les marches de l'escalier. Un pas qu'un cœur amoureux ne peut que reconnaître. Appelons ça sixième sens, intuition, hasard, chance, il n'en demeure pas moins que le regard de Gaborn tombe sur Marie, la main sur la rambarde, une expression de peine sur le visage. Un serrement au cœur tandis que l'esprit du Duc émet une suite d'hypothèses sur les raisons de cette triste mine.
Un visage qui se veut impassible mais qui se fend d'un sourire en direction de la belle jeune femme plus loin. C'est qu'il l'aime et qu'il le sait... Et qu'il se doute qu'elle ne sent une nouvelle fois pas à sa place... et que si il en croit le regard fugace qu'il a vu entre une porte et une prunelle noisette, l'esprit de sa belle calcule comment sortir sans le déranger... Le sourire s'accentue, éperdue d'amour pour ce qu'il considère comme un acte de charité. Comme si elle voulait le protéger, lui donner la possibilité de profiter pleinement de sa fille... Sourire empreint d'une douceur terrible, de celle qui ne peut exprimer correctement un amour ressenti. une douceur qui cherche à dire que sans elle la joie se tarirait aussi surement que le sable avalerait quelques gouttes d'eau... Si seulement il arrivait à lui faire comprendre...

Sourire et voix qui charme tandis qu'il lance, un peu moqueur, mais suffisamment fort pour que tout le monde se retourne et les regarde.


Je suis sûr que le banc près de nous sera plus confortable que cette marche d'escalier belle Marie Alice !

Éclat de rire tout en douceur tandis qu'il la contemple, son regard s'attardant volontairement sur les formes généreuse d'un corps qu'il ne se lasse jamais de regarder, esperant faire naitre sous se regard un rouge à des joues qu'il trouve toujours si charmant...

Nouvelle phrase, d'un ton plus doux, les gueux de l'auberge se détournant pour retourner à leur occupation première, pour désamorcer ce qu'il venait de faire. Sans votre présence, notre réunion manque d'un quelque chose indéfinissable... Viendrez vous nous compléter ?
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Mariealice
Noisettes qui se détournèrent du bois et une légère grimace alors que des dents mordillaient la lèvre inférieure d'une jeune femme qui venait de se faire prendre, non pas la main dans le sac mais la main sur la rambarde. Pas que cela la dérangea qu'il l'ait vu, enfin si puisqu'il l'appelait près d'eux... Enfin pas qu'elle refuse d'y aller juste qu'elle pensait leur laisser du temps... Seigneur mais pourquoi donc réagissait-elle ainsi?

Parce qu'elle l'aimait tout simplement et qu'elle avait la forte impression de redevenir une jeune pucelle n'ayant jamais connu ni l'amour ni les hommes. Ce qui n'était plus le cas depuis quelques temps déjà. Et là, tout sourire, voici qu'il faisait se tourner tous les gens présents vers elle pour ensuite appuyer d'un long regard qu'elle connaissait par coeur et qui eut l'effet escompté. L'Emeraude Violette devint pivoine en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Grommelant contre le Ténébreux qui allait, sans nul doute, le regretter sous peu. Ce qu'il pouvait l'énerver quand il parvenait à faire cela. Bon sang elle avait eu charge d'hommes, avait mené des combats, était Grand Officier et lui... Lui.. Il parvenait avec quelques mots et des yeux noirs de jais à la faire tourner en bourrique.

Nouveaux mots qui la touchèrent, accentuant s'il était possible ce rouge à ses joues. Parce qu'elle avait compris le message. Manque.. Compléter... Nous disait-il mais elle entendait bien le je derrière.

Quelques pas pour venir les rejoindre, un baiser sur la tête de Gabrielle, une main sur la joue du Duc et un long baiser pour lui, même si bien trop court pour lui exprimer à son tour ce qu'elle ressentait.

Noisettes perdues dans le puits sans fond de son regard, parlant à sa place, maladroitement sans doute, mots murmurés pour qu'il entende son je t'aime avant de se détacher et de sourire à Gabrielle.


Aleanore est restée dans sa chambre apparemment. Sans doute à prendre son bain. Cette demoiselle est née dans l'eau, cela se voit.

Doucement se pencher et à l'oreille de Gaborn murmurer qu'elle avait besoin de lui parler et s'en excuser.
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Gabrielle36
Gabrielle finit sa course contre lui, il la serra si fort que l'on pouvait entendre les battements de son coeur résonner de sa poitrine. Etant assez près de lui elle huma ce parfum qui la rassurait temps.

Des baisers échangés, la petite était là, pieds pendant sur ses genoux profitant de chaque geste aimant, comment ne pas se sentir bien. Lorsque sa grosse voix parcoura la salle.

Je suis sûr que le banc près de nous sera plus confortable que cette marche d'escalier belle Marie Alice !

Gabrielle vit enfin Marie, elle était seule et rouge. La petite se mit à rire voyant l'embarra de la vicomtesse. Son père faisait toujours de belle remarque cousu de dentelle fine ...

Marie déposa comme à son habitude, un baiser sur la tête de la brunette. Léger sourire échappé, lorsque Marie annonça :

Aleanore est restée dans sa chambre apparemment. Sans doute à prendre son bain. Cette demoiselle est née dans l'eau, cela se voit.

La petite s'empressa de descendre des genoux de Gaborn. Elle lui déposa tout de même un baiser et regarda Marie avec un air qui voulait dire "je peux aller la chercher si tu veux". Gran sourire jusqu'aux oreilles vers Marie.

Pourquoi Eleanore pouvait trainer dans son bain alors qu'elle devait faire exactement comme sa nourrice l'entendait. Un pincement aux lèvres, elle commença à se diriger vers les marches de l'escalier. La nourrice se leva pour accompagner Gabrielle à l'étage, elle lui prit une main et l'aida à gravir les grandes marches. Un signe de main vers les adultes avant de disparaitre.
--Aleanore


Aleanore ne pose plus de question depuis bien longtemps. Surtout lorsqu'il s'agit des allers et venues de sa mère. Depuis toute petite, elle est habituée à ce qu'elle disparaisse du jour au lendemain pour réapparaitre des mois après parfois, les laissant Arthur et elle derrière. Non pas qu'ils aient un jour été laissés à l'abandon, ils n'ont jamais manqué de rien. De rien sauf d'elle. Alors quand il faut partir mais que cette fois elle a le droit de l'accompagner partout, elle ne se plaint surtout pas, au contraire même.

Là, ils sont de retour à Sémur et si elle a tout compris dans ce qu'elle a pu grappiller ici et là, ils vont repartir très vite. Alors elle profite du bain, ne rechignant jamais à entrer dans le baquet d'eau chaude et odorante, y plonger même, laisser ses cheveux flotter et sortir lorsqu'elle entend la nourrice hurler son nom. Comme si elle était assez folle pour se noyer.

Le bain commence à se refroidir et il est temps de sortir et de se sécher mais elle n'en a guère envie. Encore un peu réclame-t-elle mais la patience de la servante commence à s'émousser et, en soupirant, elle se lève pour se faire sécher.


Gaborn
Dans la salle commune de l'auberge

Un baiser qui s'épanouit sur les lèvres du Duc alors que Marie pose sa main avec douceur sur sa joue.
Mouvement tandis que Gabrielle quittait ses genoux pour monter les marches vers la chambre d'Aleanore. Un regard qui la suit, emplit d'amour pour la frêle silhouette. Un sourire tandis que l'ombre de l'enfant disparait après le passage à l'étage. Yeux qui se tournent vers Marie, sans relâcher le sourire. Regard tranquille avant de redevenir sérieux.


Tu voulais parler ma mie ? Je t'écoute.

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Mariealice
Elle regarda Gabrielle quitter les genoux de son père, lui sourit en retour avant de la suivre des yeux. L'enfant avait fait de sacrés progrès depuis ce fameux soir où elle avait été ramenée à Gaborn. Oui mais hélas à part le rire et les pleurs, aucun son ne sortait de sa bouche, à leur grand dam.

Les noisettes quittèrent la fillette pour se retrouver plonger dans le noir de jais, sourire tendre et inquiet, main qui vint se nicher au creux de la sienne, tandis qu'elle posait l'autre sur le dos de celle de Gaborn, emprisonnant alors celle-ci entre les siennes, lèvres mordillées, nerveuse.


Et bien oui.. Plusieurs choses en fait.


Soupir, par où commencer. Et comment prendrait-il les choses. De toute façon elle n'avait jamais été du genre à reculer donc autant se jeter à l'eau.

D'abord, merci de ta patience à mon égard et de nous suivre ainsi. Je sais qu'il n'est pas évident d'être toujours sur les routes et de subir ordre et contre ordre. Depuis le temps j'y suis habituée et c'est mon choix, mais je l'ai, de fait, toujours imposé aux gens qui m'étaient proches.

Sourire empli de reconnaissance cette fois, le plus simple à dire était passé. Le reste maintenant.

J'ai appris voici peu que j'étais marraine d'un petit garçon, Gaspard, fils d'Apolonie. J'aimerai savoir si nous pourrons le prendre avec nous de temps à autre, je ne sais pas encore qui se chargera de cet enfant mais si tu es d'accord pour qu'il vienne parfois, il aurait ainsi la compagnie des nôtres pour jouer.

Je voulais aussi te dire que je songe de plus en plus à rendre mon Office de Premier Secrétaire d'Etat à la Curia. Voici de longs mois que je le remplis, que je me donne corps et âme et je sens qu'il est temps de réfléchir sérieusement à cela. Il me parait normal d'en discuter avec toi.

Ah et certains me pressent de me présenter à la Pairie. Je ne sais si je dois et j'aimerai ton avis là encore.


Voilà, le plus gros était sorti. Si elle avait su que sous peu une missive les préviendrait de l'enlèvement d'Armoria...
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Gaborn
Salle commune, une belle brune à quelques centimètres de son corps.

Marie assise à ses cotés, le Duc pencha doucement la tête tandis qu'elle commençait à parler. C'est étonnant mais dès qu'il avait vu ses lèvres se mordiller il s'était attendu au pire. C'est fou ce que l'on se fait vite à l'autre et à ses mimiques...

Il l'écouta en silence, la laissant se dépatouiller avec ses nouvelles. Lorsqu'elle eut fini sur la note pairiecale, il attendit un peu. Non parce qu'en fait, pour le moment il ne voyait pas vraiment le problème. Pas que la pairie lui fasse bien plaisir à lui, mais bon... Il ferait avec...

Il dit donc.


Pour les voyages, je te l'ai déjà dit. Je ne fais rien que je ne juge nécessaire ou normal. Pourquoi resterais je en Bourgogne ou ailleurs sans toi, alors que mon cœur et mon sang me pousse à te suivre ? Je sais combien tu es désolée de tels voyages. Le savoir suffit à apaiser chez moi toute velléité d'énervement.

Pour ce qui est du petit Gaspard, point de soucis, tu sais bien que je ne rechignerais point à accueillir avec nous un enfant de plus. Mais peut être faudra t il engager une nourrice supplémentaire... Je crains que l'actuelle soit dépassée avant peu...


Laissant passer un instant de silence, il s'attaqua à ce qui lui avait sembler le point le plus problématique pour Marie.
Ma douce amie, pourquoi aurais je quelque objections à ce que tu quittes ton poste ? C'est là tienne décision. Je puis comprendre la fatigue de ceux qui donnent plus qu'eux même pour une tache ; j'ai moi même connu pareille décision... Aussi, quel que soit ton choix, tu me trouveras à tes cotés pour l'appliquer. Nul jugement ne saurait émaner de mes lèvres. Je sais que si tu dois quitter ton poste, tu le feras car tu l'auras choisi et car tu sauras ne plus pouvoir y œuvrer avec la même intensité qu'auparavant. Je ne puis que concevoir, point en être certain, mais sans nul doute la tache de PSE est elle éreintante.
Aussi, si tu dois abandonner ton poste, fait le avant que de commencer à mal œuvrer pour le Roy.


Nouveau temps de silence, et nouvelle réflexion. Là c'était plus dur, une forme de jalousie était présente en lui face à sa question, de jalousie née d'un certain égocentrisme qui le faisait se comparer à ce qu'il entendait. Se blâmant intérieurement, il réfléchit puis dit.

Te présenter à la Pairie ? Ma fois, fais le. Tu as sans nul doute suffisamment en toi de Royalisme pour contrebalancer l'infamie de certains pairs. Tu es suffisamment sage pour ne pas céder aux doux sons des fifres du pouvoir et de l'arrogance. Enfin tu as suffisamment d'intelligence et d'expérience pour être utile à cette institution. Si tu penses pouvoir y œuvrer, fais le.


Il s'arrêta là, ne cherchant pas à s'étendre plus loin, lui laissant la liberté de revenir au sujet si elle le souhaitait... Ayant fini de parler, il commanda deux nouveaux verres de vin, la soif commençait à se faire sentir.
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Mariealice
[Salle commune, des décisions à prendre]

Nerveuse. Pourquoi l'était-elle autant d'ailleurs? Certes elle arrivait avec son paquet bien ficelé – du moins l'espérait-elle – de questions diverses et variées mais il n'allait pas la mordre ni exploser de colère. Alors quoi? Sans doute une petite pointe d'inquiétude à l'idée de le décevoir, qu'il voit qu'elle n'était pas l'infatigable femme qu'il croyait.

Elle l'écouta donc sans bouger, respirant à peine même, se mordillant à nouveau les lèvres au son de sa voix lors de la partie sur la Pairie. A elle de reprendre point par point.


Merci. Pour les voyages et pour Gaspard. Merci pour ne pas m'en vouloir ni me faire sentir que je t'impose les choses. Et je m'occuperai de la nourrice dès que nous aurons récupéré Maeve et Arthur.

Sourire tendre et baiser posé au coin de ses lèvres.

Pour le Secrétariat d'Etat, c'est tout à fait cela. Je crains de m'épuiser et de ne plus faire mon travail comme il se doit. Hors j'ai une sainte horreur de cela et ne supporte pas les gens prenant une tâche et ne s'en acquittant pas correctement. Je refuse donc d'en arriver là.


Légère grimace pour en finir sur le sujet qu'elle sentait plus tendu même si elle n'avait pas la moindre idée du pourquoi.

Pour la Pairie, pour l'heure je ne sais pas du tout si je le ferai ou pas. Je voulais juste te tenir au courant. Je ne sais pas si j'en ai les capacités, l'envie... Je suis sans doute moins confiante en moi que toi.

Main se refermant sur son verre de vin, venant trinquer avec lui, se demandant si elle devait creuser la question ou pas.

J'ai l'impression que ce sujet te chagrine...

Regard levé vers lui tandis qu'un jeune garçon venait lui transmettre une missive. Pièce posée dans la main, lecture remise à la fin de la conversation.
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Gabrielle36
A l'étage

Gabrielle finit de monter les marches, elle lâche la main de la nourrice et se met à courrir vers la chambre d'Aleanore. Arrivée devant la porte, elle tape deux coups puis entre avant même d'entendre une réponse.

Les malles étaient posées contre un mur, le lit était fait. La petite se demandait si elle devait attendre son amie sur le lit ou entrer dans la salle d'eau.

Et puis zut, Gabrielle laisse sa tête dépasser dans la salle d'eau et voit Aleanore se faire frictionner, elle lui fait un signe de main pour attirer son attention puis fait semblant de tousser au cas où. Un sourire jaït de son visage. Elle avance près d'elle. Malicieuse, elle pose sa main dans le baquet et arrose son amie, laissant échapper un rire.

Sa nourrice arrive enfin et lui fait de gros yeux avant de retirer la petite, pour la mettre dans la pièce à côté pour laisser Aleanore s'habiller. Assise sur une chaise, elle balance ses pieds en l' attendant et soupir. A croire que son accompagnatrice n'a pas envie de rire.
Gaborn
Main qui ne marque qu'une infime hésitation lorsqu'elle lui demande pourquoi le sujet le chagrine. Verre porté à ses lèvres pour boire le nectar vinicole... Comment lui dire ou lui avouer ce qui fait que souvent il se retourne pour vérifier si c'est bien lui qui est dévoré d'une jalousie injuste... Mouvement d'une lenteur extrême pour se permettre de réfléchir plus avant, de peser ses mots.
Verre qui finit par être reposé et regard qui erre doucement à travers la pièce. Oui comme lui dire...


Non, cela ne me chagrine pas ma mie, c'est... nouveau moment de silence tandis qu'il cherche le mot qui conviendrait et qui pourrait éclairer le tout d'une lumière plus pure que celle de sa pensée... C'est simplement que cela me fait penser à moult choses... une comparaison, oui avec cela elle devrait comprendre l'ampleur du marasme et du bourbier de ses sentiments. Cela m'évoque toujours mes échecs.... Si j'avais su être doué, si j'avais su... ce ne serait pas Erik qui serait pair aujourd'hui mais moi... Demi sourire désabusé pour dire d'une voix douce. Toujours la même vieille rengaine d'une sinistre jalousie mon aimée... Mais rien de bien important finalement... juste de la jalousie et des regrets... et une impression croissante d'infériorité à mesure que le temps passe....
Lui sourit avec plus de gentillesse et rajoute avec un geste de la main. Mais cela ne doit pas entrer en ligne de compte et ne change rien à ce que je t'ai dit... Et puis si Erik a réussi à être pair, je ne vois pas pourquoi toi, entre toute, n'y parviendrais pas... Reste à savoir si tu le souhaites. C'est bien là la seule question qui importe...

Nouvelle gorgée de vin pour cacher l'émoi provoqué par cette confidence de sa part, plus intime qu'il ne l'aurait cru possible... Étaler ses souffrances et ses peines... il n'en avait point tant l'habitude. Mais si il ne pouvait le faire avec elle, alors avec qui ?
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Mariealice
Regard fixé sur lui, devinant sous le sombre regard des questions, des hésitations, des pensées assorties au noir des yeux. Elle commençait à le connaître, à savoir reconnaître ses silences, les moments où il réfléchissait, silencieux.

Il se mit à parler à nouveau, après une gorgée de vin, sans doute plus bue pour se donner une contenance, pour l'aider à sortir ce qu'il avait sur le coeur. Main toujours dans les siennes, pressée doucement pour qu'il sente sa présence, son soutien, oreilles grandes ouvertes.

Un soupir, ainsi elle le renvoyait, sans le vouloir, à ses erreurs, à ses insuccès. Quelle idiote elle pouvait être de ne pas l'avoir senti, su, et de le blesser du coup.

Mon Ténébreux, ne dis pas de bêtise. Tu es doué, tu es intelligent. Ce n'est pas parce que tu n'as pas été Duc que ce n'est pas vrai. Et inférieur.. Mais diantre en quoi le serais-tu?

Ces mots lui faisaient penser à Flaiche. Combien de fois lui avait-il tenu ce discours lui aussi. Les titres étaient ceux de Marie, pas les siens, récompense de son travail à elle, le sien à lui ne devait rien valoir puisque nulle récompense.


Gaborn, si je le deviens ce sera aussi grâce à toi, parce que tu m'auras soutenu, que tu es près de moi quoi que je fasse. Et sache que pour ce que j'en entends, tu es un homme respecté et considéré comme sage par les gens que je croise.

Une main se posa sur la joue du Duc, forçant celui-ci à la regarder, noisettes tendres et amoureuses se voulant rassurantes.

Moi ce qui m'importe c'est ce que tu ressens, ce que nous vivons, la famille que nous sommes en train de former. Le reste n'est qu'accessoire à mes yeux. Je te demande déjà tant..

Tant oui qu'elle avait souvent peur qu'il se lasse, encore une de ses peurs irraisonnées. A son tour de se confier, de mettre des mots.

Tu sais, tu me vois forte, sûre de moi et quelque part je le suis quand il s'agit de mes charges, de ce que je connais. Mais dans ma vie personnelle, j'ai si peur, je me sens si fragile que mon armure me semble de plus en plus lourde. Sauf en ta présence. Tu l'allèges, arrive à l'ouvrir sans qu'elle ne se referme aussitôt. Ce n'est peut-être pas grand chose à tes yeux mais je t'assure que c'est un exploit.


Pouce caressant sa joue, s'il savait à quel point elle était dépendante de lui, que cela aussi lui faisait peur...
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